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Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le samedi 26 mars 2011 à 00h10
ladymarlene
D'abord, mon psy m'a dit la même chose. "Ce n'est pas lui qui a ouvert une fenêtre, c'est vous qui l'avez ouvert."
Bon. Donc lui aussi préfère que tu parles de toi plutôt que de tes amours.
Ca me rassure dans la direction de ma recherche.
ladymarlene
Mais.... j'ai beau fouiller dans ma mémoire (et ce passé ne remonte quand même qu'à 2010,)
Sachant que tu as des enfants, je ne vois pas comment ton passé peut ne remonter qu'à 2010. I
Les mots que tu emploies parlent de ressentis si profonds qu'ils remontent à mon avis bien plus loin dans le temps et dans ton esprit que ça Les sentiments, ça a des racines profondes.
Une accumulation de
- avant la rencontre de 2010,
- avant la sérénité,
- de quoi tu doutes dans ta vie en dehors de ce qui concerne ta vie sentimentale, qu'est ce que tu fuis à tout prix, qu'est-ce que tu poursuis
- qu'est-ce que tu as tendance à chercher pour te rassurer...
C'est dans ce bazar là, ce vieux et très vieux bazar là que ça se joue, je crois.
ladymarlene
je n'ai pas le sentiment d'avoir été frustrée dans ma vie de couple, ni malheureuse.
Bien, alors on pourrait peut-être regarder des ressentis qui ne concernent PAS ta vie amoureuse.
ladymarlene
durant cette période là, le sexe n'était pas indispensable. Le shopping (et je suis accro) compensait à mes yeux.
Qu'est-ce qui avait alors besoin d'être compensé, si le sexe n'était pas ton soucis ?
ladymarlene
Durant les vacances, je me suis ennuyée. Ca n'a l'air de rien mais pour moi, ça compte. J'étais avec mon mari et mes enfants et je m'ennuyais. J'étais à peine heureuse.
L'ennui.... Pour moi, c'est un moment où il ne se passe rien dans la vie, mais sous notre crâne, il se passe plein de choses, des trucs qu'on ne veut pas regarder. Donc on s'occupe exprès pour ne pas regarder.
Parce que plein de gens savent ne rien faire ; quand on aime pas ne rien faire, c'est souvent que rien est amer, n'est pas vraiment rien : il y a quelque chose en plus du vide qui nous ennuie.
Ces choses en plus, c'est très important pour se comprendre.
C'était quoi ?
ladymarlene
Tout ça n'éclaire pas forcément. Mais oui, je pense que notre "couple parfait" a été gagné par la monotonie
Couple parfait... Tu as probablement aidé à créer cette perfection-là. Qu'est-ce que tu cherchais, en la construisant ? Qu'est-ce que tu ressentais alors (à part l'amour, ça, c'est pas le sujet maintenant) ?
ladymarlene
et que cet homme est arrivé là pour me réveiller.
Arrivé ET t'as réveillé. Pas POUR te réveiller.
Si lui n'a pas agi ni fait ce premier pas qui te délivrerait de ta responsabilité, c'est que lui ne te voit pas "en sommeil", en tout cas/ Lui te voit tendue.... C'est toi qui te voit comme ça. Et si tu veux te réveiller, c'est pour fuir un sommeil que d'autres voient tendu.
Qu'est-ce qui est mauvais dans cet endormissement ? Pourquoi un couple parfait ne l'est pas ? Vas-y, t'inquiète, ce n'est pas mal de dire qu'on a besoin d'autre chose que ce qu'on a.
ladymarlene
Mais pourquoi est-ce à cet instant que j'ai eu besoin de ça ?
Tu viens juste de l'écrire : tu t'ennuyais dans ton couple.
Ce n'est pas mal, de vouloir bouger, de chercher du neuf. Tout le monde a besoin d'horizon pour aller de l'avant.
ladymarlene
Et pourquoi avec cet homme que je connaissais depuis un an et qui m'exaspérait plutôt qu'autre chose ?
Souvent, on est exaspéré par ce qui nous parle profondément.
Les gens qui nous énervent le plus nous rappellent des choses qui viennent de nous-même.
Moi, les séducteurs me font mauvaise impression... parce que même si je me vois pas en séducteur, j'ai une frustration dans mes besoins de séduction. PAr exemple...
Pourquoi un an après... Tu le dis toi-même, la situation de ton couple a changé. Ca dégage des émotions, les emmerdes. Des doutes, des frustrations.... du coup ce qui était déjà dans nos paysage change de "filtre".
Discussion : Sexualité
Siestacorta
le vendredi 25 mars 2011 à 22h47
"Obligatoire", c'est pas tout à fait exact. Tout ne le monde ne ressent pas cette obligation...
C'est clairement ce qui est le plus sûr et le plus respectueux, avec les gens qu'on rencontre, et tant qu'on continue à avoir de nouveaux amants.
Mais personne ne va venir te mettre un pistolet sur la tempe au moment propice : il n'y a pas (toujours) de loi qui oblige les gens à faire attention à leur santé, à celle des autres, aux autres tout court, et là, pas de peine juridique qui encourage à réfléchir à la priorité de tout ça sur leur plaisir et l'usage impulsif de leurs parties génitales.
Je pense d'ailleurs pas qu'on puisse rendre les gens bons par la loi, on peut juste les dissuader de recommencer leurs conneries...
On a donc, au départ, que notre conscience pour faire les choses bien.
Et - théoriquement - un comportement amoureux qui pose comme priorité l'honnêteté et l'équité dans plusieurs relations devrait nous obliger à renouveler l'usage de notre conscience, oui.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le vendredi 25 mars 2011 à 22h22
Une fois n'est pas coutume, je reprendrai fidèlement la question de titane... Dont la réponse pourrait bien être importante :
titane
"à cause de lui"? ? en est-il vraiment la cause ?
Ces ressentis très forts, ces tensions... Je crois pouvoir dire (je crois, hein, je suis pas devin quand même) que bien avant que cet homme soit concerné, avant même de le rencontrer, tu les éprouvais.
Ces expériences échangistes, tes peurs de ne pas aimer assez ton mari... tes doutes... tout ça, ça se réveille avec lui, mais je crois que c'était là bien avant.
C'est ces ressentis de avant que tu connaissent cet homme qui me semblent intéressants. Les doutes de avant.
Je répète ici, et je reformule la même idée depuis plusieurs messages ; wazaa et titane ont exprimé aussi cette impression qu'il y avait un passé et une sensibilité à creuser SEPAREMENT de la question amoureuse,. Mais à chaque fois tu passes sur le côté "racines profondes de sentiments", sur ce que tu es depuis des années, pour parler seulement des sentiments d'aujourd'hui, ce que tu éprouves depuis ta rencontre, qui n'est pas la question qui semble la plus importante dans ce que tu racontes.
Tes sentiments actuels sont importants aussi, évidemment, mais les doutes et les peurs que tu éprouvais AVANT ta rencontre, ce qui n'est
- pas le j'y vais j'y vais pas,
- ni le 'mais qu'est-ce que je ressens avec cet homme,"
- ni le "mais qui est cet inconnu qui me fait de l'effet"
- ni le "oh, tiens, un inconnu qui me fait de l'effet"
mais se place encore AVANT que tout ça n'arrive... Il y avait déjà ladymarlene en train de douter d'elle même, et c'est ce doute là, ces pensées de ladymarlene avant qu'elle rencontre quelqu'un (les mois et les années avant), qui me semblent très éclairants.
(je suis un peu lourd, là, mais à chaque fois qu'on a essayé de te suggérer cet angle de recherche, tu as dit "oui c'est vrai" pour aller regarder dans la direction opposée. Ca peut éveiller mon côté tétu).
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le vendredi 25 mars 2011 à 01h25
ladymarlene
Et pour la souffrance.... Eh bien n'est-elle pas une assez grande punition ? Peut-être que ce n'est pas la peine de se coller une culpabilité en plus ?
tel que tu décris tes réactions et questions, j'ai l'impression que c'est déjà de la culpabilité, cette souffrance.
Le mot "trahison" est assez évocateur...
Tu as semble-t'il surtout réagi à "tu as de la chance", qui n'était pas tant un jugement/constat (je ne sais pas tant que ça de ta vie !) qu'une façon de questionner ta perception de ce que tu vis.
Tu souffres, tu as peur, tu voudrais sortir du cadre échangiste "rassurant" (la boîte qui autorise la vie sexuelle, comme disait ton psy)... Tu flippes dans une démarche que tu fais toi-même.
Je reviens sur le coeur de ma réaction : je crois qu'à travers ces peines, questions et attentes amoureuses, tu essaies de toucher des blessures intimes qui ne sont pas de cet ordre.
Discussion : Suis tombé amoureux d'une monogame
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 20h20
D'accord : vivre en polyamour n'est pas un choix irréversible. Mais avoir des besoins poly, c'est pas toujours un choix...
Et renoncer à son principe, c'est possible, mais ça peut être très pragmatique de pas le faire.
Par exemple, dans un cas comme celui de Toni.
Imagine :
Il est poly.
Il sort avec une mono.
Il l'aime.
Elle le quitte parce que le poly, elle peut pas.
(worst case scenario...)
Il renonce à son fonctionnement poly.
Elle accepte, parce le sentiment, elle veut y croire...
Il finit par fauter.
Il ment.
= double ratage, au plan poly comme au plan mono.
Donc renoncer à ses principes, si on a réfléchi, si on le fait aussi pour soi, pourquoi pas. C'est même super sain de pouvoir le faire. Mais renoncer à un fonctionnement pour quelqu'un d'autre... L'enfer, les pavés, tout ça.
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 17h49
Ah, mais je crois que c'est dans ce coin qu'il y a la brasserie alsacienne, là...
Discussion : Un polyamour peut-il durer ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 17h42
IJ'ai pu écrire ici (et parfois répéter malicieusement) que les relations amoureuses se définissaient entre autre par un aspect contractuel.
Dans cette idée, l'engagement monogame serait une close de ce genre de contrats, le polyamour une autre. Chacune ayant, bien sûr, plusieurs variations imaginables...
J'emploie le mot "contrat" dans un sens... flou.
Déjà, un contrat, c'est sensé être écrit.
Je compte bien évidemment pas faire de la paperasse à chaque fois que j'envisage de câliner quelqu'un plus de deux fois...
Ensuite, et surtout, je ne pense pas au lexique du droit du travail, ni même au juridique. Je pense à un contrat moral... Et on peut avoir établi un contrat moral tacite.
Bref. CDD et CDI sont des termes insatisfaisants, je crois.
Eric, je ne pense pas que tu y tiennes, hein, tu les utilisais probablement en métaphores ; je m'attarde dessus parce que ça me permet de la précision.
D'abord, c'est ceux qu'utilise Adopteunmec. Et si ça m'empêche pas de l'utiliser comme outil pour rencontrer, il s'agit d'un site qui fait semblant d'offrir des gens à consommer.
Je pense que mes pratiques poly ne me permettent pas d'être dans ce type de second degré... en tout les cas pas dans une discussion où j'essaie de cerner ce en quoi je crois.
Ensuite, c'est du langage de droit du travail, droit qui est tellement en passe de devenir pénal que j'ai du mal à le projeter en métaphore de mes amours...
Dans ce cadre, CDI est sensé vouloir dire "durable", quand il est à durée indéterminée et CDD est sensé vouloir dire "limité dans le temps", alors qu'il pourrait bien être renouvelable, et/ou requalifié en CDI.
Je n'ai pas de fantasme de durée ni de limite de durée.
Pour moi, ça se passe toujours après coup, je me sens soulagé ou déçu par la fin.
Ceci en dit peut-être trop sur moi pour mon propre bien, mais tant qu'à être honnête...
L'engagement favorise une durée. Et à ce titre, le polyamour peut parfaitement être une garantie, puisqu'il demande un engagement d'honnêteté et de mutualité...
Toutefois... Cet engagement me semble plus relatif. Pas forcément plus fragile : l'honnêteté et la mutualité peuvent perdurer à travers des changements de situation et de relations. Mais le polyamour admet d'emblée l'existence de tiers.
Soit ce tiers (qui c'est ? je le connais ?) est mis exactement dans le même contrat que les deux autres... et personnellement je ne vois pas comment un contrat aussi "sensible" pourrait être le même pour tous... soit il s'agit de contrats qui prennent en compte une certaine impermanence de la vie affective, un discontinuité des situations sociales.
Je penche de ce côté, je crois que le monde continue de tourner sur son axe même quand je me laisse croire que j'en suis le centre. Et que si je veux de l'équilibre sur un environnement mouvant, je ne peux pas rester trop figé - meilleur moyen pour être crispé et chuter douloureusement.
Bref : si je veux qu'une relation dure, je dois paradoxalement ne pas mettre la durée comme attente.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Un polyamour peut-il durer ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 17h27
On en parle pas assez souvent dans Elle pour que je me fasse un avis.
Discussion : Un polyamour peut-il durer ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 16h29
Dans le topic sur Bordeaux, on est parti assez loin en HS (même si ça intéressait les intervenants) et Eric m'interpelle sur ce thème :
Eric49
Cela dit, j'attendais Siesta sur le registre du CDD polyamoureux. Car il me semblait qu'il pouvait apporter un éclairage à Arkbis sur ce sujet. D'après ce que j'ai compris d'une des nombreuses différences de fond entre Siesta et moi, c'est que j'ai plutôt le fantasme CDI alors qu'il a plutôt celui de CDD (plus pragmatique ? ou est ce un idéal ?). Autrement dit, le CDD existe aussi chez les polyamoureux (certains trouvent cela évident mais moi je ne trouve pas). Le CDI existe aussi chez les polyamoureux (pour moi c'est évident mais d'autres n'envisagent même pas que le polyamour puisse être un engagement, par exemple certains psy voit le polyamour comme une légèreté). Bref, le polyamour n'a pas de rapport direct avec la durée des relations, vous l'avez très bien exprimé de façon différentes ci-dessus, on a donc l'air d'être d'accord entre nous sur ce point.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Un polyamour peut-il durer ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 16h28
Je pose la question.
Je dis "plutôt non".
Parce que je crois pas que l'état amoureux puisse durer, déjà.
A deux, je pense que c'est pas gagné, et que si la relation dure, le sentiment aura sans doute beaucoup changé. Le "comme au premier jour" des vieux couples idéaux pour romans et articles mal torchés me donne le plus souvent autant d'émotion qu'un autocollant de mickey et minnie.
Alors quand il y a trois personnes concernées, avec chacun leurs émotions, situations, vies en dehors de la (/des) relation(s)... Mathématiquement, la probabilité me semble réduire.
Et pourtant... je sais bien que si quelqu'un me donne la simple liberté d'aimer quand et qui je veux, je vais y être plus attaché. Plus durablement, parce qu'on s'entend sur quelque chose d'essentiel, et que je peux y voir un sens. Et parce que concrètement, les bifurcations de ma vie amoureuse n'aboutiront pas nécessairement à une impasse pour la relation. J'ai le choix de la faire continuer, il n'y a plus à cette option l'impossibilité de principe exigée par la monogamie.
C'est vrai, ça peut faire durer. Mais disons que je conçois mon fonctionnement et ma liberté comme assez discontinus... Je vais y revenir après une page d'Eric49.
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 15h47
Rho...
Ya un super passage, là, sur "le point godwin du féminisme" où un mécréant comme moi trouve quelque consolation rhétorique :
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 12h49
Assez d'accord avec illitch sur l'idée que la médecine crée une vision totalisante de la santé, où il y aura toujours un mal à soigner.
Mais je ne place pas la santé et la médecine comme valeurs. Je veux choisir, à mon échelon d'individu, "mon imperfection", et celle de ma santé. Mon imperfection sera toujours là, elle fait partie de ma condition d'être vivant et attaché au monde matériel.
Même à mon meilleur, je serai très très imparfait.
Le truc, c'est que je serai très content de l'être !
Ce que je veux améliorer dans ma santé et mon bien-être, c'est par morceaux et par essai/erreur/réessai. Je n'ai aucun désir d'arriver à un moment à un ensemble "Siestacorta" totalement stable, solide, arrivé... achevé.
Si je peux arriver à une étape de ma vie meilleure que celle dont je viens, je sais que celle-ci aussi aura ses difficultés, ses peines. Pas d'âge d'or, pas de "Happy ever after".
Et peut-être devrai-je revenir sur une étape passée pour être mieux. Mais en attendant, essai/erreur.
Si ça marche pas tant pis, si ça marche tant mieux. Oui, ça vaut pour les médocs. On a le droit de commencer et d'arrêter, chaque choix annule ce qu'on aurait pu faire à la place. Jusqu'au choix suivant... Qui peut être sera de défaire ce qu'on a fait, de plus prendre le médoc qui ne nous a pas fait de bien. Ya pas d'actes purs, et tout ce qu'on fait à sa propre échelle est corrigible presque à volonté.
C'est avec cette imperfection que je suis pour le droit à la toxicomanie, au suicide, à la bouffe pas saine, à la médicalisation self-service, aux conduites à risque - dans un cadre où on peut s'informer, et où l'institution prend cette responsabilité en charge plus à coeur que son obstination à essayer de me faire flipper sur ces sujets.
Je ne cherche pas de perfection, je revendique ma liberté d'évoluer à ma façon, la possibilité de faire des erreurs (et même de n'arriver à rien de bon. Du moment que je n'ai entraîné personne dans mes conneries...)
.
Ce que je trouve plus dommageable, c'est de ne pas essayer, ou de ne pas tenir compte de ses erreurs.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 12h08
BenjaminL
Mais je me le disais probablement trop, du coup, et c'est bloquant aussi.
Comment est-ce bloquant ? Dans quelle situation ?
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 12h02
Théorique ? ni plus ni moins que l'attitude que tu as choisi d'avoir face à tes difficultés jusqu'ici. Si, jusqu'ici, tu as conservé ton libre-arbitre comme tu penses le faire encore en ne te médicalisant pas, c'est bien cette attitude qui a servi de contexte aux difficultés que tu souhaites affronter, non ?
Si cette attitude n'était pas la solution, puisque les mêmes difficultés demeurent, essaie de la traiter comme une partie du problème. A l'essai. Ca, c'est une démarche rationnelle, en tout cas.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 11h57
Smells like beer spirit...
Ca semble un bon plan, vais tenter de dégager l'horaire pour moi (30 % de proba)
Discussion : Happy Few - ceux qui ont vu le film
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 10h15
heu...je peux pas le jurer là j'ai pas ma doc, mais il me semblait que le réalisateur et sa co-scénariste étaient ensemble aussi à la ville...
Et exposer la peur que l'autre amant soit meilleur, c'est pas forcément la cautionner ! C'est une question que se posent plein de gens face à l'infidélité ,au polyamour ou à l'échangisme...
C'est une des raisons qui fait que l'échangisme m'intéresse pas : c'est un lieu où mes doutes et ceux des autres, brefs les racines de la jalousies sont finalement encore plus fortes, parce qu'on est là aussi pour surveiller, compenser...
Pas envie de laisser le réflexe de comparaison (celui des autres ou le mien ) entrer dans l'alcôve. J'en reconnais l'existence. Mais je ne veux pas y accorder une importance tellement "garantie" par la présence de tout le monde en même temps.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le jeudi 24 mars 2011 à 09h55
Je vais te suggérer quelque chose d'antiromantique... Je le fais qu'avec modération.
Pour moi l'amour est, pour une bonne part, une "illusion nécessaire". Je suis ravi d'être parfois berné par elle, je suis d'accord aussi que certaines rencontres nous offrent tellement qu'on peut les désirer sans pour autant avoir balancé tout réalisme...
Les mécanismes de l'illusion sont identifiables, même si elle est parfois souhaitable et bénéfique..
L'illusion serait que le sentiment amoureux se justifie seulement par lui-même,qu'il n'apparait pas aussi quand notre vie lui offre un terrain ; on tomberait amoureux de quelqu'un parce que "il y a un trésor d'amour à découvrir" et ce serait plus de la magie que du contexte qui ferai qu'on ressent quelque chose d'aussi fort alors qu'connait encore mal la personne, ou qu'on sait parfaitement que ça ne va pas.... Coup de foudre, "je te connais pas, mais tu vas devenir un élément prépondérant dans mon coeur", ou destinée "je ne renoncerai pas à notre Histoare d'Hamour".
Cette illusion naît souvent dans un contexte qu'on minimise. Tu décris une relation très fusionnelle avec ton mari. Tu n'envisages pas qu'elle se termine, tu n'évoques pas cette possibilité, il n'y a sans doute aucun signe que ça puisse arriver, mais tu sembles le craindre malgré tout.
Je ne sais pas pourquoi tu n'as pas la "confiance tranquille" sur ça. C'est peut-être toi qui doutes facilement, puisque tu as aussi des barrières morales au moment de parler à ton amant... De la timidité ? Ta souffrance est dans ce doute et ces peurs, plus que dans la situation réelle (où tu as un mari qui t'aime et un amant possible, c'est plutôt enviable).
L'illusion de l'intensité amoureuse peut se nourrir de ton contexte, et avoir une utilité paradoxale. Tu ressens une forte intensité parce que ta liberté est grande, tu as donc un grand enjeu à tes choix amoureux. ("souffrance, trahison"... Ton questionnement est balèze.). Il y a peut-être d'autres contextes (ta propre histoire, ta vie pro, familiale, intra-mariage)...
On tombe intensément amoureux parfois parce que ça donne un catalyseur à toutes nos émotions. On se raconte une histoire amoureuse parce qu'elle nous est plus facile à imaginer, à nous donner comme rôle que la responsabilité de quelqu'un qui prend à bras le crops tous les aspects de sa vie où il bloque(surtout s'il est passif et "souffrant", l'amour impossible ou la résolution presque-impossible, ça donne de la place et du temps à notre psyché pour bouger) .
Ce n'est pas masochiste de vouloir souffrir, parce que notre peine nous donne un beau rôle. On ne se fait pas mal, on se fait éprouver le sentiment en se plaçant dans le rôle...Et on le fait parce que travailler sur le contexte qui pousse notre sentiment serait plus long, plein de moments creux et immobiles... sans ressenti.Pas facile à affronter, peu à peu, par petits pas. On préfère avoir des vertiges, ça nous donne plus l'impression d'être face à de l'essentiel.
Ca n'est pas une question d'optimisme, mais de sensibilité. On ressent de la souffrance parce qu'on ne sait pas vivre en ressentant moins, en distinguant nos sentiments, nos besoins et nos émotions...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : La souffrance une trahison ?
Siestacorta
le mardi 22 mars 2011 à 23h29
Benjamin, si je me souviens un peu, tu as des bases scientifiques...
Certains états d'esprit sont bien plus des entraves au libre-arbitre que les remèdes psy.
La dépression, pour parler de ce que je connais... C'est une spirale de dysfonctions psychiques. Et rester dans cet état, c'était comme prendre des drogues qui ne te donnent que des descentes.
Aller mal devenait un mode d'existence, une façon de me sentir vivre. La dépression, chimiquement, c'était mon cerveau qui produisait pas bien ses neurotransmetteurs. Dans ma esprit, c'était de l'autocritique, des angoisses, des tristesses...
Le phénomène chimique et le phénomène moral étaient le reflet l'un de l'autre. Nos idées et nos états se correspondent. Comprendre ça, c'est être un peu moins "un obscurantiste de soi-même".
J'ai pas soigné ma dépression uniquement avec un traitement. Mais le traitement me donnait la possibilité de réfléchir plus librement, que ma raison ne résonne pas comme un pot de chambre sous le cul d'un malade.
Si ne pas prendre de traitement, ou même plus largement ne pas travailler avec un psy sur la matière de nos pensée, c'est conserver la liberté de souffrir, de ne pas parler et de ne pas agir sur les racines de sa souffrance, alors c'est la liberté de l'humidité dans du bois : celle qui fait pourrir sur pied...
Bref : la souffrance, c'est un signe, ça s'écoute, ça parle, mais une fois qu'on a fait le tour, on a le choix de commencer à se sentir autrement. Ne pas se donner les moyens de passer à un autre état, c'est pas nécessairement suivre un chemin personnel, c'est choisir de se laisser porter par le courant. Parfois, c'est comme s'accorder pour de confiance pour se faire souffrir que pour aller bien.
Ya des moments où faut choisir entre une liberté et une autre, et le bon choix, celui qui fait avancer, c'est ce qui nous rend responsable... Et généralement, c'est pas le choix qu'on a fait tous les jours précédents.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Mon psy dit que.....
Siestacorta
le mardi 22 mars 2011 à 07h33
Mais quels seraient les scénarios, raconte comment ça pourrait mal se passer ?
Tu parles. Il te rejette... Et puis, ensuite, que ce passerait-il ? Comment tu te sentirais, comment tu crois qu'il se sentirait ? Jusqu'où tu imagines un bon déroulement des choses, quand deviendrait-il "trop" ?
Ou
Tu parles, ça se passe trop bien... Et ensuite, quels sont les risques, comment tu te sentirais, qu'est-ce que tu peux imaginer de néfaste ?
De quoi as-tu peur ? Tu "meurs de trouille" alors que tu n'as pas commencé à agir. Cette trouille-là, de ta chambre, tranquillement, tu peux la rendre inopérante.
Discussion : Mon psy dit que.....
Siestacorta
le lundi 21 mars 2011 à 23h08
ladymarlene
Au fait siestacorta, en d'autres termes c'est exactement mais exactement ce qu'il m'a dit
(il va bientôt être temps que je me retire dans un bled et dispense des enseignements... j'hésite entre El Fallous Capricioso et Misanthropus Maximus, comme nom de leader de se... d'initié aux traditions).
Bon, ta situation est très différente de ce que je peux connaître. Déjà avec une amoureuse je ne la vois pas tous les soirs, alors avec une amoureuse prime...
Donc je ne peux pas tout à fait me mettre à ta place.
Barrière morale ? Ou émotionnelle ?
Ca me titille quand même. Le bien, le mal, j'ai toujours quelques menues difficultés si on m'explique pas clairement.
"Barrière", le truc qui t'empêche d'agir... même bourré... C'est pas seulement "moral", souvent. Est-ce que quelque chose de mauvais pourrait arriver si tu parlais d'amour à ton amant ? Ce serait quoi ta (tes) réponse(s) à ça ?