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Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.

Siestacorta
le lundi 18 septembre 2023 à 17h09
dany
Merci beaucoup de ta réponse.
Ton exemple m'aide effectivement à comprendre et analyser différemment ce que je ressent.
Peut-être qu'en effet, je ne me sentirais jamais prêt avant que ça arrive pour la première fois, et que je constate ce qui se passera après.
C'est pas instantané, la plupart du temps, plutôt du work in progress : c'est dans les expériences de tes réactions et des siennes que tu peux identifier ce qui va être dur, ce qui va l'être moins... et parfois d'où vient en soi, ce qui tire. Ca peut être la peur de l'abandon, une image de toi (qui je suis si cela se passe ?), un questionnement de tes propres envies...
Discussion : Je ne sais pas si je dois tout dire a ma femme.

Siestacorta
le lundi 18 septembre 2023 à 13h31
Je crois qu'il y a une chrono :
- blopblop a trompé son épouse (qui elle-même avait trompé avant de tenter un accord "poly" avant)
- il a dû avouer
- il a dû arrêter
- mais il a fini par reprendre
- il re-cache
- il en parle ici
- il a re mi-avoué (c'est ce que je suis moins sûr de comprendre)
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.

Siestacorta
le lundi 18 septembre 2023 à 13h22
Hello,
bravo pour la démarche, notamment par la consultation du sexologue avant l'expérimentation.
Même si ça ne fera pas tout, il peut y avoir un apprentissage du rapport de la peur. Je vais récupérer ce que j'ai écrit il y a neuf ans.
Dans certains cas, les réactions fortes, les émotions jalouses sont des signaux sur ce qu'on veut et ce qu'on craint, mais parfois on ne les voit que comme des alertes, parce qu'on ne cherche pas à les voir autrement.
Par exemple, quand un enfant va la première fois à l'école. Il a peur, il se sent abandonné, sa maman (son papa...) lui fait un truc qu'elle ne fait jamais, et il veut pas il est mieux à la maison, et si maman/papa est pas là ça veut dire que je suis plus rien.
C'est vrai, à ce moment là, avoir peur, c'est normal, on ne se sent pas en sécurité.
Mais il ressent pas ça toute l'année, parce qu'il constate qu'il retrouve ses parents à la sortie, parce que ce nouveau cadre contient aussi des choses, parce qu'il y a d'autres sécurités.
A un moment, les signaux "je suis sans ma famille" et "je fais pas la même chose qu'à la maison" sont toujours là, mais ils peuvent être interprétés autrement.
L'alerte n'a plus besoin d'être maintenue, c'est pas parce que c'était très stressant qu'on avait raison de pas vouloir y aller. On peut apprendre à faire la différence entre ces réactions spontanées et le problème que pose la réalité. Les fois où tu tombes en apprenant à marcher signifient pas que tu sauras jamais marcher, même si ça fera toujours mal en tombant.
La peur dans la jalousie peut être vue aussi comme ça, une intensité à laquelle on apprend à ne plus se fier, parce qu'elle n'est plus adaptée à la situation. Ton amante te revient, elle continue à t'aimer, tu n'as plus à te sentir aussi menacé par son absence.
Je vais par ailleurs parler de tes règles.
C'est bien d'avoir parlé des conditions d'un changement, d'ouverture, plutôt que de bloquer. Mais les conditions changent, apprête toi à ça. C'est pas dans le marbre qu'on écrit ça, c'est dans la vie émotionnelle. Donc avoir un début de cadre, c'est déjà quelque chose, mais ça ne doit pas remplacer les modalités du dialogue.
Bon, vous semblez bons dans la communication, donc le risque de se sentir ligoté d'un côté et trahi de l'autre par sortie du cadre est moindre, si le cadre c'est plus votre capacité à dialoguer et renouveler la confiance que des règles hors la vie.
Je voulais aussi dire que la non-exclusivité sexuelle... se décide pas d'être que sexuelle comme ça. On a pas d'interrupteur off dans nos têtes pour arrêter ce qu'on veut.
Ce qui marche, c'est de savoir et explorer ce qu'on veut, en construisant à mesure avec l'autre la confiance, pas juste de dire "je veux ça, je ne veux et voudrais que ça" puis "ho en fait..."/
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je ne sais pas si je dois tout dire a ma femme.

Siestacorta
le lundi 18 septembre 2023 à 12h45
Blopblop
Le fait que ce bonheur ne vienne pas de ma femme semble être inacceptable, meme si je suis conscient que ce n'est rien d'autre qu'une honeymoon phase.
Un problème, c'est que par un jeu d'impacts, de difficultés et détentes, la résistance de ta femme renforce les émotions de la lune de miel / NRE ; et comme ton amante est plutôt mono si je me souviens, ça multiplie les coups de pouce pour qu'au lieu de faire le cadre non-exclusif, tu ailles vers le choix rompre ou non. Attention, avec ta déception, à rendre sa prophétie "l'autre va briser le couple" auto-réalisatrice.
T'as bien fait de dire la vérité.
Elle l'imaginait, ou c'était une révélation ?
Mais t'as bien fait, parce que même si la suite ne sera pas forcément idyllique, elle se fera sur les conditions réelles. Vous êtes maintenant les mains dans le cambouis plutôt que dans une fuite. C'est là que vous allez vous donner des perspectives, ensemble ou non.
Tu te demandais quelque part si ta femme te manipulait.
Je dirais qu'elle ne dialogue pas vraiment, argumente et passe par un rapport de force.
Mais dire ça ce n'est pas complet : manipuler est une stratégie. Toxique, auto-centrée, mais pas forcément sans contexte qui l'explique.
Ton épouse souffre probablement, souffrait sans doute déjà avant d'avoir rencontré son propre amant.
Toi, tu as été longtemps dans un rôle passif où tu n'as pas nourri votre relation... puis tu t'es vu moins nourri, en partie en conséquence de cette époque.
Vous avez tous les deux eu vos réactions à ça, dont certaines tournées vers l'extérieur.
Tu es déçu de ta femme... mais c'est aussi votre relation qui peut décevoir. Tu attends peut-être d'elle un positionnement de responsabilité qui, de fait, aurait dû être un travail commun en amont.
Je pense que vous devriez consulter ensemble un psy / conseiller conjugal. Il y en a qui font de la téléconsultation (je ne sais pas si vous avez la même langue maternelle toi et ton épouse).
Consulter, pas avec comme but de lui faire comprendre que t'as bien le droit zut, mais pour parler de ce que vous pouvez être ensemble, de ce que vous pouvez vous dire, de comment vous parler ensuite sans aide.
Ya les questions de votre attirance, d'autres intimités, de votre solidarité... C'est beaucoup.
C'est humain qu'on se découvre intéressé par l'extérieur quand la vie intérieure du couple rame un peu, ou s'est transformée. Mais en polyamour, c'est aussi un point de départ très pénible : ajouter une nouvelle relation, une couche de complexité pratique, à une situation déjà souffrante. C'est comme vouloir manger plus d'autre chose parce qu'on a pas bien digéré le début du repas, ou faire un crédit pour une nouvelle maison quand on a des loyers pas payés là où on vit.
Tu as du taf, vous avez du taf, ça va être difficile - avant que ça aille mieux.
C'est pas un mal d'avoir une relation tierce comme oxygène, mais sois vigilant : la relation (pas la personne) t'es bénéfique pas parce que c'est une super rencontre, mais parce qu'elle apparait facilement, involontairement presque, en soutien en ce moment.
Courage pour la guerre du silence, je déteste aussi.
Je sais qu'il y a des gens qui ont besoin de ruminer leurs émotions... Mais même avec ces temps de silence là, je trouve qu'il y a moyen de dire "ok, à un moment j'en sortirai et on reprendra le cours des choses", quand on se connait "boudeur".
Bref, je comprend ce qui peut motiver le mutisme de ton épouse, elle souffre probablement encore, mais je comprend aussi très bien là où ça te met. Le combo silence et dialogues d'accusation, sans recherche de travail commun, ça me met en colère juste au moment où il faut avoir la tête à aimer l'autre.
Je te souhaite que cette étape passe vite...
Nota : bien qu'être totalement honnête sur l'état de ta relation supplémentaire va pas forcément être agréable dans ta relation historique, le silence peut être, plus ou moins consciemment, une réponse à la partie de non-dit de ton côté : si ton épouse sait/imagine que tu vis quelque chose que tu n'as pas dite, dans votre poker menteur, elle sait que ton jeu est pas terrible. Avec son silence elle fait monter la mise.
(les dialogues ne sont pas des pokers, faire du lien c'est justement avoir autre chose que du rapport de force à échanger ou confirmer.)
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Le/la mono polycompatible

Siestacorta
le samedi 16 septembre 2023 à 17h19
GeorgyPorgy
(désolé @Siestacorta, ca digresse du sujet du post initial...)
gné, pas grave, polycompatibilité, compersion, polysaturation, définition du PA par l'acceuil des relations multiples de l'autre... C'est des questions multiples, et en plus j'ai volontairement joué sur la référence de départ pour donner mon éclairage pour avancer mon idée, au lieu de juste rester dans le cadre posé moi-même.
Bref normal que ça parte ailleurs, quand j'ai pas bourriné sur le cœur de ce que je voulais dire.
Qui est : ya assez probablement des gens qui sont monos et poly : ils n'ont pas la sensibilité à d'autre lien, ou pas une réserve d'énergie affective ou de temps pour aller vers d'autres relations suivies mais peuvent concevoir que l'autre soit très différent d'eux sur ce point.
Ça revient peut-être finalement à définir l'ouverture multiple à des relations amoureuses suivies ou renouvelées comme un besoin individuel, non-universel. Et... pareil pour l'exclusivité :-$
C'est d'ailleurs une des difficultés dans un dialogue d'ouverture poly : dans une culture monogame, amour et "gamie" sont trop lourdement confondus.
Pour moi ça se comprend, l'amour engage intensité et pratiques pensées sur du moyen-long terme, donc chercher une réalité d'engagement commune me semble pas juste une erreur de parcours.
Mais c'est passer à côté d'une grande variété d'amours, plus ou moins proches du couple classique, parfois très éloignés, dont la viabilité pratique se définit sur des critères nombreux, certains personnels.
Donc, dans une culture monogame, un partenaire exclusif croit tellement que son besoin d'exclusivité est universel qu'il ne conçoit pas que le lien puisse durer si l'autre ne garantit pas qu'il a le même - quitte à ce que chacun se mente pour pas avoir à gérer cet univers trop complexe.
Je crois vraiment que pour certains monogames pouvant regarder leurs besoins avec un partenaire fiable, cette discussion n'est pas une impasse.
Ca ne justifie en rien que les poly attendent ça d'un partenaire : c'est encore une question de besoins personnels et de construction commune de la relation.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers le polyamour

Siestacorta
le samedi 16 septembre 2023 à 16h47
Bonjour
@Nuage0363 , si ce lien avec ton ex est quelque chose qui pour toi aurait un statut différent et donc avoué plus amoureux dans un cadre poly, je pense que ton amie aura besoin que tu lui dises à quel point il est envisageable que tu quittes l'une et pas l'autre.
Je pense que c'est pas envisagé du tout maintenant, mais dire que
- c'est différent de quitter l'une pour l'autre
- c'est par la qualité de la relation qu'elle tient, l'entretien du lien, donc que tant que toi et elle ferez l'effort, c'est ça qui prouvera que ça tient, pas une/cette relation en plus ou son interdiction.
Discussion : Le/la mono polycompatible

Siestacorta
le mardi 12 septembre 2023 à 16h59
Oui, un usage du terme "exclusivité" peut par ailleurs changer le sens lexical de "monogamie".
Comme tu sais, je suis peu gêné par amour dans polyamour, parce que ce mot supporte bien la polysémie, et témoigne a minima de relations auxquelles on accorde poids et intensité.
Ya effectivement plein de pratiques non-exclusives où ces formes de sentiments et de relations seront trop lestées de "gamie" pour faire les cheminements qui supposent des levels d'émancipation inédits.
Pour moi, les "🌸💕🎻grands sentiments📺🎪 🌸" font partie, certes du problème, mais aussi de l'existant, du vécu.
Il ya une philia/storgé "déjà-là" aussi dans la vie des gens, oui on peut se baser sur ça ; mais les chaudoudoux empêchent pas les attachements de se cristaliser et de se vivre plus personnels, pour moi.
Même en ayant filtré les normes (ce qui pourrait bien s'exprimer en dynamique de pouvoir le temps de le faire, par ailleurs 🤔), une relation devient une histoire, chacun espérera rester un personnage important.
Aimer sans que ce soit dans des relations qui prennent et gardent forme, dans la société et dans le temps, c'est probablement à la fois quelque chose qui peut se faire et se fait déjà. Il ya des pratiques aimantes sans dénominations officielles. Mais perso le polyamour me donne des repères suffisants pour décrire mes aspirations à des gens avec qui j'imagine pouvoir relationner.
C'est peut-être un confinement conceptuel, mais pas forcément un impensé. Au contraire, je crois que c'est faire avec là d'où je viens.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Le/la mono polycompatible

Siestacorta
le mardi 12 septembre 2023 à 15h15
LeGrandStyle
il faut être doté d’une certaine maturité pour se réjouir que l’autre jouit de ce que nous désirons nous-mêmes.
En vrai ça je sais pas.
Pour quelqu'un ça dans sa majorité sexuelle, peut être une configuration ou un acquis, mais je crois pas que ce soit en soi difficile, et pas pour tout le monde pareil. Je veux dire : on peut se comporter en personne immature sur plein de trucs et être peu sensible à l'exclusivité, on peut être mature et exclusif parce qu'on se connaît.
J'ai du mal à définir le PA par la maturité, les gens poly se prennent le chou pour des queues... de cerises tout pareil, et j'ai vu des monos plutôt adultes ensemble, si, si, j'invente pas.
Compersion et désirs multiples ne sont par ailleurs pas des sentiments liés, pas tant que ça ; même si les deux ensemble rendent le polyamour nettement plus envisageable, on peut avoir l'un sans l'autre.
Pour moi, le compersif, ou même simplement la personne pas concernée par un besoin d'exclusivité, est plus quelqu'un qui rendra une relation poly possible que celle qu'a juste un kheur si Fort qu'il lui faut le faire battre plus souvent : la seconde peut parfaitement vivre sans polyamour, l'adultère, la polygamie ou la monogamie en série seront suffisants.
Je maintiens, le polyamour, comme pratique autant que configuration d'affects a surtout besoin de la part centrée sur l'autre pour être une proposition bien comprise.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Le/la mono polycompatible

Siestacorta
le mardi 12 septembre 2023 à 12h00
Je viens de tomber sur un article poly en anglais, qui demande si la monogamie existe, finalement. Ou plutôt, qui pose que la monogamie, c'est peut-être quand on est poly-saturé avec un seul partenaire.
(Pour les gens pas habitués : poly-saturé.e, c'est quand en pratique et sentimentalement, on ne peut plus commencer de relation supplémentaire. Être poly-saturé et mono est un oxymore que la réflexion de l'article rend plus sensé).
https://www.discoveringpolyamory.com/blog/does-mon...
Je trouve, pour ma part qu'ya pas de quoi pousser si loin. Quand quelqu'un rejette toute relation pour un.e partenaire il est pas saturé, il est dans un rapport exclusif.
Et puis, même si tout le monde n"a pas eu à se poser l'exclusivité comme une simple option ni meilleure ni moins bonne, ce serait un proselytisme un peu bouché de considérer qu'il a juste pas vu la Lumière ni lu le vocabulaire.
La vie sentimentale est question d'individus, d'experiences, occasionnellement d'un parcours intellectuel. Et c'est valable pour les monos, on va pas nier la pertinence de leur parcours et de leurs attentes sous prétexte qu'on en connait des différents.
Donc faire de la monogamie un cas particulier de la non-exclusivité me semble exagéré.
Mais là où je vois un bon intérêt à la question, c'est que ça peut aider à comprendre des gens ou des moments dans une relation ouverte et asymétrique : une personne peut ne pas vouloir de relation supplémentaire parce qu'elle est déjà relationellement saturée avec une seule, mais comprendre que lea partenaire a plus de disponibilité.
Et ça remet une couche sur l'un de mes leitmotivs, le fait que le polyamour se definit plus par comment on réagit aux relations des autres que par notre propre disponibilité amoureuse.
(Corollaire : quelqu'un qui ne cherche que ces monos polycompatibles est classiquement polygame)
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

Siestacorta
le dimanche 10 septembre 2023 à 01h20
Ajout : bon après elle parle de relation ouverte au debut, après une relation longue.
C'est pas forcément un projet de vie poly...
Ça veut dire aussi qu'elle veut pas repartir pour un tour d'engagement long de suite, qu'elle a envie de connaître un peu la vie (plutôt que de se définir comme non-exclusive, comme je le voyais, un peu centré sur ton titre).
Et bon, si tes sentiments sont un peu forts, être seulement le rebound guy, je comprends que ça peut être un risque pour toi.
Donc le manque de confiance en toi peut effectivement être obstacle important si elle est pas dans une posture accompagnante de la qualité de votre relation, et si de ton côté tu n'as pas entamé un travail de soin psy qui te donne le recul et la capacité de trier entre compréhension des enjeux au présent et effets de ceux du passé.
Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

Siestacorta
le samedi 09 septembre 2023 à 15h57
Guiwii
Cela dit comme je ne suis pas une personne très sujette à l'attirance, clairement si on arrive à partir sur une relation libre, une seule partie en profitera.
Pas le temps de développer sur la tension entre un passif douloureux et un moteur affectif qui visiblement te pousse à embrasser mieux en allant vers quelqu'un qui embrasse plus.
Je relève le passage précédent pour souligner que, même si tu ne te vois pas apprécier toi-même d'autres rencontres,
- la porte reste ouverte et c'est pas indifférent (en mal comme en bien)
- sa liberté relationnelle à elle te laisse libre de tes temps à toi. Un couple mono a tendance à mettre toute ses vies dans le pot commun, au point souvent de ne pas pouvoir faire régulièrement les choses dont l'autre ne profitera pas. Des activités, de la vie sociale ou inversement vivre à son rythme : tout ça devient des exceptions à la règle du "nous deux". Si elle vit un peu sa vie, votre "nous deux" te laisse d'autres options pour vivre ce qui te plait, en profiter donc, avec ou sans relation supplémentaire.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

Siestacorta
le samedi 09 septembre 2023 à 13h38
@Guiwii , autant je trouve que tu as des mots bien dépreciatifs sur la vie des non-exclusifs, autant je trouve que tu pars d'une intention de respect au moins de cette fille.
C'est pas parfait (pqr exemple la règle de "une seule bite" limiterait sa liberté pour un bénéfice narcissique avec d'autres sous-entendu de contrôle). Mais tu es déjà honnête sur où tu en es dans tes sentiments, ta vulnérabilité, et sans doute un autre part de toi qui comprend que ta recherche de vie amoureuse te sort d'un confort protecteur mais morne.
J'ai beaucoup d'empathie pour quelqu'un qui vit son attirance avec peine, pour qui l'enthousiasme d'aimer est pas suffisant pour apaiser un peu plus les peurs (et c'est très possible que je projette, auquel cas : ma gueule, ok).
Pour commencer à répondre à ta question titre, la non-exclusivité multiplie les occasions où tu es exposé à l'incertitude.
Tu peux faire un choix de vivre en bunker relationnel, plein de gens le font.
Mais si la sensibilité dont tu parles te mène vers des personnes qui font montre d'une certaine joie d'être libres, peut être que cette sensibilité te demande de vivre plutôt une éducation sentimentale qu'une inertie.
Si tout le monde a une même liberté par principe, tout le monde n'en fera pas une expérience heureuse. Ça va dependre, en plus du désir de ta partenaire à t'accompagner et de faire à mesure avec tes difficultés,
- de ta capacité et ton désir de travailler sur toi, à faire ton tri entre tes sentiments, tes responsabilités et tes decisions. Si tu touches à du très sensibles et à des blocages qui anyway pourrissent ta vie, un psy pourrait bien t'aider : quitte à explorer, autant pas attendre que les blessures décident à notre place
- de ce que tu espères comme bénéfices de la liberté posée dans votre relation. Je récupère ici ce que je demandais l'autre jour @Lily99 : "Si tu te projettes dans un avenir non-exclusif, qu'est-ce que tu te verrais apprécier dans cette situation ?
Le découverte de + d'une relation pour toi ? Du temps pour toi ? Avoir plus de vies sur le feu ? Un travail sur soi qui te semblerait plus fertile que destructeur ?" Et pour répondre à ce que tu écris, peut-être un espace où des attirances sexuelles pourraient plutôt que parasiter la vie sentimentale et risquer de lui voler sa place, la nourrir ? : un peu comme apprécier une glace ou une bière en terrasse empêche pas d'apprécier de manger chez soi - on peut même les avoir chez soi et ça fait les repas encore plus apprécié (la métaphore est pleine de limites, mais c'est pour dire que les recherches erotiques et amoureuses peuvent se conjuger de plein de façons sans forcément se fusionner en une seule).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

Siestacorta
le samedi 02 septembre 2023 à 17h00
Ah je ne dis pas que c'est facile, clairement.
Je dis que c'est la façon mature de faire.
Le contraire de facile, souvent !
Et en vrai, les difficultés poly et monos sont pas les mêmes, mais yen a pas plus ni moins. C'est pour ça que je propose de choisir celles qu'on se sent capable d'endurer (résoudre serait parfois une attente de trop).
Assumer ses émotions n'est pas une garantie et pas facile.
Mais je crois que c'est de toute façon ce qu'on a de mieux à faire. Pendant si possible, et après quand ça le sera. On fait (que) ce qu'on peut, c'est déjà ça.
Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

Siestacorta
le samedi 02 septembre 2023 à 14h53
Lily99
J’ai du mal à lâcher le côté spontané, intense, fou, anesthésiant d’un amour qui se promet l’exclusivité, se compare avec les autres relations d’avant, se convainc que c’est enfin « la rencontre ». Je réalise qu’il n’y a rien d’adulte dans tout ça 😅.
Je ne dirais pas que c'est plus immature que d'attendre des harmonies idéales avec plus de gens.
La seule attitude adulte, au fond, c'est de faire ses choix en connaissance de cause, les assumer, et prendre soin de la relation et de la personne choisies (des...) sans considérer que notre attachement les oblige à se conformer à notre idéal amoureux.
On assume ses émotions et besoins, on les communique, on fait ce qu'on peut pour que ça soit épanouissant pour chacun.
Autant choisir les efforts dont on se sent capable.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Interactions entre métamours

Siestacorta
le jeudi 31 août 2023 à 20h55
Je crois pas qu'il y ait une seule option possible. Ça dépend de ce que souhaitent et attendent les métamours.
On peut pas les forcer à bien s'entendre, ni les compartimenter quand ils stressent de ne rien connaître.
Ça prend, ou pas.
C'est probablement plus satisfaisant quand ça marche. Qu'on entre dans le Village Dans Les Nuages, en harmonie amoureuse parfaite et durable. Mais ç'a autant de chances de se faire qu'une vie avec très peu de peines. Et forcer contre les gens, ou/et être malheureux parce que les métamours ne sont pas à la hauteurs, ont les prises de têtes merdiques qu'on a tous, ce serait espérerdu polyamour quelque chose qu'il n'offre pas plus que d'autres relations.
Je pense pas que ça doive dissuader de vivre ses relations aussi bien que possible, comme on peut.
Les gens sont pas faciles.
Une fois qu'on a dit ça on a rien dit...
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

Siestacorta
le jeudi 31 août 2023 à 13h30
Intermittent
Dans les relations multiples, on se sent parfois interchangeable ...
Là dessus, il y a vraiment un basculement de perception entre exclusivité et non-exclusivité.
On peut dire que si on sanctuarise l'intimité et le sexe, c'est justement pour se donner à soi-même la preuve qu'on est pas interchangeable.
Mais, d'un point de vue non-exclusif, les relations et les gens ne sont pas par nature interchangeables (sauf consommation du sexe sans investissement de lien), donc pas besoin de forcer la preuve.
(on peut même pousser l'idée assez loin : si la personne est identifiée comme "notre partenaire", elle peut perdre un peu son statut de personne complète, susceptible d'être, parfois, un de ces jours, quelqu'un d'autre que notre partenaire. D'abord par catégorie sacralisée, puis dans le temps : "ho, si tu fais ça, ce n'est plus nous, ce n'est plus le toi que je veux". Et donc c'est être partenaire exclusif qui le rend interchangeable, puisque c'est ce cadre qui décide de sa valeur d'amour, quand on peut être souple avec d'autres de ses aspects (il bosse loin, il a déjà des enfants, il est stérile, hors-la loi, ne mange que des aliments moisis) sans que ça remette autant en cause le caractère amoureux de la relation).
.
.
La deuxième relation n'est jamais la même chose mais en mieux, parce que dans ce cas la solution c'est d'être encore plus investi qu'avant. C'est toujours, même dans le cas de similarités, une deuxième expérience, quelque chose de plus, d'autre. Déjà différent parce que ça vient en plus.
Par contre, là où le sentiment d'interchangeabilité et d'insécurité se rejoignent, c'est l'abandon. Admettre d'emblée qu'il y aura quelqu'un d'autre, c'est admettre que peut-être l'autre restera et pas soi.
Mais ça c'est pas "interchangeable", c'est déjà ce qui arrive dans la monogamie en série la plus classique, sauf qu'on s'est promis (à l'autre, mais surtout à soi) que ça ne devait pas arriver.
Là où je suis pas forcément sûr qu'être poly revient à être plus pragmatique, c'est que cette illusion de unicité/durabilité, n'est peut-être pas moins solide que celle d'un amour "non-exclusif car unique" qui serait imperméable aux rencontres.
Ça dépend des gens et des histoires, plus que des croyances relationnelles.
(et oui, trouver LA/LES personne.s avec qui tout ça ne compte pas, je le met dans la case croyance).
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

Siestacorta
le jeudi 31 août 2023 à 10h55
Lily99
En analysant mon propre inconfort (pour ne pas dire souffrance), j’ai réalisé qu’ils provenaient de ma sacralisation du partage intime dans la relation amoureuse. Je mets une signification sacré au sexe et je me livre dans toute ma force et ma vulnérabilité. J’imagine que je projette la même chose de mon partenaire. Aussi lorsque il a des relations intimes avec son autre compagne, cela vient atteindre l’image que je me fais du caractère unique, sacré de notre propre relation. Je ne me sens pas trahie dans la mesure où il est transparent sur son autre relation amoureuse. Cela ressemble plus à un sentiment d’humiliation provoqué par le constat que ce caractère sacré ne soit pas partagé. Je suis en train de décortiquer encore ces émotions donc ce n’est peut-être pas très clairs dans mes explications.
En passant, j'ergote : je dirais pas qu'on sacralise, mais qu'on sanctuarise. C'est à dire : tous les exclusifs ne mettent pas quelque chose de mystique là-dedans. Alors que le sexe sacré c'est tout un discours aujourd'hui.
Sanctuariser, c'est dire que l'intime et le sexe appartiennent à l'idée de couple. Le couple amoureux comme micro-église d'une micro-religion d'amour.
C'est pas qu'on est propriétaire de l'autre, mais qu'on croit que l'amour bénit une co-propriété de la relation, la sanctuarise, y donne un intérieur et un en-dehors, avec un tabou sur cette limite.
Mais si l'intimité, comme concept (on y met pas tous les mêmes gestes), appartient au couple, la limite se définit par du tangible. Le corps, les actes, les lieux, les personnes. Et donc cette sanctuarisation devient appropriation de fait...
Comme dans notre société ça tombe bien sur comment le couple et la famille nucléaire se construisent aussi par le matériel, qu'en se séparant on sépare aussi le piano et le chien, la question de propriété demeure bien emmêlée à notre culture amoureuse.
Par ailleurs, c'est lisible pour les infidèles jaloux. Ils se sentent attaqués quand l'autre a lui-même vécu quelque chose. Donc dans l'idée d'une sacralisation ils seraient hypocrites... Moi je vois surtout un égoïsme, un égotisme aussi, de projeter comment on se définit sur l'autre sans qu'il ait droit à définir sa liberté. Donc, appropriation quand même.
Ou, par un autre bout : on peut "sacraliser" sa propre exclusivité, lui donner un sens, mais le faire pour celle de l'autre de façon permanente dans le temps, c'est déjà mettre ce sens choisi avant d'autres choix potentiels de l'autre. Et s'il "trahit" ça, c'est un "pêché", parce qu'il nous prend "en acte" un droit de croire. Donc bref c'est peut-être existentiel mais forcément lié au matériel. La personne n'est pas "à moi", mais comme j'estime qu'il y a des limites à ce qu'elle peut faire en dehors de "nous", elle est déjà un peu plus objet et un peu moins personne (c'est pas grave, c'est de toute façon très difficile de concevoir une autre personne comme un tout et pas juste ce qu'on pense d'elle).
@Lyly99 , je te recommande Les sentiments du Prince Charles, un BD qui ne fait pas forcément la promo du poly, mais qui décortique super bien ce qu'on met dans amour et couple.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Polyacceptant

Siestacorta
le jeudi 31 août 2023 à 10h27
Bonjour @Alex45 ,
ce passage m'intéresse :
Alex45
Si je devais l analyser : quelqu un qui veut sa liberté d experimenter ce qu il veut quand il veut. Il aime les femmes et surtout créer des liens émotionnelles avec elle. Donc je le vois comme un polyamoureux qui refuse de s accepter.
C'est bien toi qui utilise le terme "polyamoureux", pas lui ?
Je vais commencer en faisant une précision un peu jargonnante, mais ça a un sens.
Un polyamoureux qui refuse de s'accepter, ce serait plutôt quelqu'un qui découvre qu'un partenaire a un.e autre partenaire, et qui réagit plutôt gentiment, qui vit la situation sur du long, mais qui ne projetterais pas une vie relationnelle non-exclusive comme envisageable. Qui ferait comme si son.sa partenaire vivait un accident exceptionnel, mais que ça change rien à sa vision du monde à lui.
C'est à dire que le polyamour se définit non pas en partant de soi, mais bien de l'autre et soi. La non-exclusivité poly n'est pas une question de ressentir des sentiments et attirances (ça c'est un état émotionnel commun, vécu également par des monos ou des célibataires) mais de ce qui est choisi avec les autres concernés.
La prise en compte des autres dans l'histoire fait qu'en plus de désirer et vivre pour soi, on propose de travailler avec eux ; comme dans le couple, d'ailleurs, mais en s'ouvrant à certaines des émotions et rencontres auxquelles celui-ci refuse toute place.
Ce que je veux dire, c'est que pour lui refuser d'accepter le cadre du polyamour en étant pourtant en relation et non-exclusif, c'est sans doute pas juste refuser de se définir, c'est peut-être refuser de travailler avec les autres, ou refuser de faire des choix de vie en les prenant en compte (ça peut être des choix de rupture : l'autre ne peut pas être heureux avec qui je suis, je ne lui impose pas mon fonctionnement si j'abime l'autre et la relation).
Tu n'est pas acceptante, tu ne consens pas : pas seulement parce que tu ne veux pas, mais parce que lui ne pose pas d'options. Au lieu de dire "nous on peut faire ça", il dit "je suis ça", "je vis ça". Tu ne peux pas consentir ou refuser si tu n'as pas de proposition.
Lui ne se comporte donc pas en polyamoureux, pour l'instant.
Toi, tu n'es qu'amoureuse de quelqu'un qui ne veut pas, là, chercher à faire le tri entre ce que vous pouvez faire ou pas ensemble. En ne se posant pas ses propres choix, il t'oblige à être la seule à choisir entre rester ou partir.
Et comme il ne fait pas sa part, il ment ou cache.
C'est pas aimant de sa part. C'est égoïste. Je dis pas que les gens ont pas le droit d'agir égoïstement, je dis que c'est justement l'égoïsme qui doit être assumé par lui, compris par toi, pour faire des choix. Pas le polyamour...
Sauf si... toi tu découvres que c'est un travail que tu veux faire. Que tu acceptes de faire en relation avec un gars qui lui va probablement pas travailler avant longtemps. Je le verrais, peut-être à tort, comme espérer qu'un sacrifice et un travail sur toi s'avèrent, soit miraculeusement valorisés par lui au point que lui finisse par pas trouver normal de pas faire ses propres efforts, soit suffisamment enrichissants pour toi pour que ton bien-être dans cette relation soit secondaire.
J'avoue que c'est pas ce que je te souhaite...
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Je ne sais pas si je dois tout dire a ma femme.

Siestacorta
le mardi 29 août 2023 à 14h27
re bonjour @Blopblop
Blopblop
Ce qui me derange la dedans, c'est que ma femme ne me fait nullement confiance; elle se base sur sa propre histoire et ne pense donc pas que je sois suffisamment solide pour pouvoir m'extraire de cette relation parallèle si cela devait être necessaire.
Tu décris sur ton autre fil des moments où la communication entre vous a été mauvaise. Il y a probablement des séquelles de cette époque dans votre relation, en plus de da relation extra-conjugale mal vécue ; en avez vous pris soin ensemble ?
Blopblop
Je ne suis pas amoureux de mon amante, j'aime juste flirter avec elle et j'aime cette nouvelle énergie qui accompagne ce genre de nouvelles relations. Cette amante m'apporte de bonnes choses mais je suis aussi conscient de la valeur de ma femme et du fait qu'elle est celle que je veux par dessus tout. Pour le moment, je pense faire assez bien la part des choses.
Ok. Est-ce que ton amante est dans la même attente de flirt, ou est-ce qu'elle a d'autres attentes ?
Blopblop
J'ai déjà informe ma femme que je suis a nouveau en contact avec elle par message et que je l'ai vue la semaine passee mais lors d'un activité de groupe dans un club. Je n'ai pas dis a ma femme que j'ai passe du temps seul avec elle. Mon but est d'essayer de montrer a ma femme que je réintroduis cette femme dans ma vie sans que cela ne vienne perturber notre équilibre de couple (au contraire meme sachant que cela me met de meilleur humeur).
Bon, c'est déjà une perspective !
Après, ce sera sans doute vécu comme une nouvelle couche de mensonge, si tu fais pas attention soit à tout déballer quand c'est possible, soit déballer que l'acceptable "chronologique" (avec danger d'être découvert).
As-tu reçu mon MP ? Il est sans doute dans tes spams, avec un titre à la "NE PAS REPONDRE". Dans ce cas-là, il faut juste régler ta messagerie pour qu'elle accepte les mails provenant de notre site, et cliquer dans le lien donné dans le mail pour répondre (sans répondre avec le mail lui-même).
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Ma femme m'aime, ne veut plus de sexe avec moi, mais avec d'autres oui?

Siestacorta
le mardi 29 août 2023 à 14h10
Bonjour @Blopblop
intéressant d'avoir séparé tes questions en deux fils. Je crois que ça se justifie, parce que l'un ne suffit pas à expliquer l'autre. Mais ça vaut la peine de connaitre ton contexte...
Histoire de commencer par l'existant :
- qu'est-ce qui, entre vous, se déroule assez bien pour que cette difficulté ancienne n'ait pas assez pesé dans la balance pour remettre la relation en question ? Je veux pas dire que c'est obligé qu'un couple ait une vie sexuelle régulière, je pense que chacun a sa vie de couple, mais qu'est-ce qui fait que tu es resté, que ça valait la peine pour les deux de ne pas considérer ça comme un manque invivable ?
- est-ce que la tendresse physique est pour vous dans une situation d'empêchement comme la sexualité, ou est-ce qu'elle tient une part dans votre relation, laquelle ?
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.