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Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

Siestacorta
le mercredi 06 août 2025 à 09h56
Dit autrement : je suis attentif à l'indexicalité de ces mots.
En recherche un peu théorique et personnelle, c'est évidemment un questionnement à faire de voir où ils s'inscrivent dans la norme, dévoiler leurs implicite.
Cela sert pour comprendre des vécus individuels, dans les confidences ici et même dans les relations.
Mais dès l'instant que cette démarche devient plus prescriptive que ne l'est l'attention aux besoins de l'autre, qui s'exprimeront sans doute en ces termes normés, elle devient elle même rapport de force, éventuellement de domination.
Donc dans le contexte d'une relation que je vis, ou d'une réponse à une confidence, je ferai attention à la norme qu'on partage et à ses contraintes. Mais si on utilise ces mots là, dire que ces situations ne me concernent pas parce que les mots n'appellent pas d'eux-mêmes à une révolution intime, ce serait me placer dans un en-dehors, peut-être pas seulement de la norme mais des attachements.
Je trouverais qu'il y a aurait un déni de mes propres implications, en plus de celle des autres, dans ce contexte.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

Siestacorta
le mercredi 06 août 2025 à 08h17
Dans le domaine de l'intime, je crois que la norme soutient certains rapports de domination, oui.
Exercer une pression pour sortir quelqu'un de la norme relationelle peut construire un autre "maître", dans l'intimité.
Je veux dire : va pour déconstruire ce que tu veux en toi, les normes qui te contraignent. Ça peut meme être une bonne façon d'être plus disponible.
Mais dans l'intimité, les besoins de l'autre, l'autre lui-même... Je déconstruis pas à sa place. Je lea libère pas, iel s'en charge, pour sloganner.
L'autre, j'en ai besoin.
C'est reconnaître par empathie les besoins de l'autre qui va sortir ma relation à ellui de mon égocentrisme.
Nommer les besoins, savoir si et comment on peut y répondre.
Que ce soit une "relation" le permet. On va pas faire ça séparément, justement.
Et que ce soit ce que l'un ou l'autre appelle "amour", une fois les limites et besoins compris et bien nommés, ça permet de reconnaître l'importance que cette relation a pour nous.
Je crois qu'éviter de le faire a un potentiel de négation qui ne concerne pas que la norme.
On parle du mélange d'attachement, de responsabilité et de sentiments qu'il y a derrière ces mots. C'est pas creux, au contraire.
Nous y sommes.
Si y être ensemble c'est être en relation amoureuse, ça peut être bien !
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

Siestacorta
le mardi 05 août 2025 à 09h07
Alabama
Donc non seulement ne pas utiliser le vocabulaire que tout le monde comprend, cela peut créer des dynamiques de domination vis-à-vis de personnes plus "dans la norme", mais cela peut aussi créer beaucoup de confusion pour l'entourage aussi.
/!\ : tu me répondais, pas à @LeGrandStyle (les fils qui s'emmêlent !)
Précision : j'ai rien contre certains termes inhabituels, ou utiliser des expressions communes avec un supplément de précision qui permettent de comprendre la relation (ex : friends with benefits, ex à laquelle je suis encore tendrement attaché...). Et par ailleurs, j'ai rien non plus contre la fluidité : l'état d'une relation, ce qu'on y fait, ce qu'on en attend, ça peut bouger.
Et cette fluidité-là, même en étant pas du "au jour le jour, si tout me va tout te va", c'est déjà un recul critique sur la norme amoureuse. En avoir conscience et la verbaliser, c'est déjà transgressif et insécurisant - dans un premier temps. Parce qu'après ce premier temps, on aura montré l'attachement qu'on offre, ce en quoi l'autre peut avoir confiance.
.
Il s'agirait donc de dire, plutôt que "tout est libre et fluide et possible" : "je me connais fluide, je te reconnais ta fluidité, et je ne nous contrains pas à figer ce que nous avons déjà posé, donc je fais l'effort de bien dire ce que je fais". En étant conscient qu'on est pas sans avoir été, que ce qu'on a fait et dit avant, ça compte assez pour comprendre les ressentis sur ce qu'on fait maintenant, et des attentes (ou craintes) sur ce qu'on fera ensuite. Bref : qu'il y a des attentes, et que si on est déçu, c'est pas par manque de fluidité maximale. C'est parce que les relations viennent répondre à des besoins, même si les satisfaire n'est pas la fonction des partenaires (on est des gens, pas des objets satisfaisants).
Autrement dit, balayer les étiquettes relationnelles, "se libérer" de la forme relation, ça peut revenir à se déclarer systématiquement libre de ne pas répondre aux besoins et aux limites de l'autre, qu'il a exprimés en se référant à telle ou telle forme de relation. Si je rejette d'emblée les termes, je peux en venir à rejeter tes besoins parce que ça ne nous émancipe pas assez.
.
Je crois à une ouverture large du champs des possibles (pour reprendre une expression de Françoise Simpère) qui plus est une ouverture aimante (on veut encore du lien même sous une nouvelle forme, et on veut le bien de l'autre).
"Qu'est-ce que tu entends par amour, par relation", ce sont des questions à poser; et qui même sans aller jusqu'à dire "bah c'est des faux repères, on s'en débarrasse", font déjà peur à etre explicitemebt posées : "ah, merde, c'est pas évident toussa, ? alors peut-être que ça va pas être ce que je veux,? et peut-être j'aurai rien oskour ?"!
Quand le rapport à l'autre dure et prend de la place, on doit se raconter, se connaitre, se parler - évidemment (et c'est ptett parce que ça nous parait évident qu'on est capable de se mettre dans le positionnement radical "et si on réinventait la carte du tendre à partir de rien ?" : parce qu'on sait qu'on va parler quand même, voir plus).
Donc je ne crois pas que faire tabula rasa, par l'effacement des mots et/ou par l'exigence de non-attentes, ça soit nécessaire pour s'émanciper des récits normatifs.
Ou plutôt, commencer par dire "tfaçon dire 'relation' c'est un mot de trop, ne pensons pas ainsi", c'est brûler tout le plan de la maison plutôt que dire "alors, j'ai besoin de beaucoup de portes ouvertes".
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Jalousie ?

Siestacorta
le dimanche 03 août 2025 à 09h27
Claire2025
Bonjour,
Je suis surprise de ta réponse, tu es polyA ?
Non, il ne l'est pas.
Le parcours de sansidentite, en tout cas celui qu'il a raconté ici, c'est que sa compagne lui a avoué un adultère, et qu'il l'a fichu dehors le lendemain.
Plus ou moins au nom des enfants et du respect des engagements.
Il clame ne pas la détester, vouloir son bien, mais maintenant qu'elle se débrouille, elle mérite la répudiation.
Ce n'est que ma lecture de son histoire et ce ne sont pas ses mots, parce que ce défenseur des valeurs, entre deux injonctions culpabilisantes et répliques brutales, n'a jamais créé un compte qui permet de remonter un historique.
Il a en revanche utilisé plusieurs pseudos avec le même positionnement.
Mais cette origin-story est bien là quelque part dans le forum, si on la retrouve tu verrais que malgré ma perception subjective, j'invente pas ou peu.
Son point commun avec les autres forumistes, ça pourrait plus être une expression thérapeutique qu'un intérêt pour que les gens se trouvent confrontés à la non-exclusivité trouvent des choix et leurs motivations.
Pour lui, seuls la souffrance, les sentiments de trahison et la condamnation d'un.e partenaire égoïste sont pertinents pour répondre au moment ou des partenaires monos n'ont pas réussi à tenir leur engagement.
Ça m'arrive de dire que le polyamour propose à certains un choix qui repousse en vain celui de la rupture : tout le monde n'est pas prêt pour la non-exclusivité, tout le monde ne saura pas changer un régime amoureux si ancré, tout le monde n'en a pas envie (déjà que tout le monde n'a pas besoin de vie amoureuse anyway...).
Si fuir la rupture quand elle est le moins mauvais choix est toxique, ne rien travailler dans son rapport à soi, aux autres, à l'attachement quand ces questions se posent dans une relation avec quelqu'un qu'on aime et qu'on peut croire aimant, ça l'est tout autant.
Tout est dans la confiance qu'on peut accorder, dans savoir si on peut reconstruire cette dernière quand un changement de perspective s'impose, parfois violemment.
Quelle souffrance est surmontable et laquelle ne l'est pas, dans quelles conditions, pour obtenir quelle perspective ? Est-ce qu'une autre vie avec lea partenaire est désirable ou non ?
Je crois que ces questions méritent qu'on s'y attarde au-delà du moment parfois pénible où on se les pose.
Par définition, les gens qui ont besoin de se confier et de se questionner sont pas dans un moment où le choix est facile.
@sansidentite croit l'inverse, que le choix est simple.
Il a tort
- dans certains cas où les gens ont d'autres attentes que lui
- dans énormément de cas où les gens, qu'ils restent ensemble ou de séparent, feront plutôt juste ce qu'ils peuvent au moins mal que se rejeter.
La rupture nette peut être la bonne réponse, parfois.
La déception et la colère peuvent bien être assez fortes pour que faire autre chose ne soit pas souhaitable.
Mais de là à souhaiter de telles ruptures à tant de gens, comme il le fait ?
Bon, je suppose qu'une montre arrêtée donne la bonne heure deux fois par jour. Mais en vrai, prendre tout le temps qu'il faut dans ces situations me semble beaucoup plus important.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

Siestacorta
le samedi 02 août 2025 à 16h49
artichaut
En soi, dès que je ne suis plus avec l'autre, je ne l'aime plus. Même si je peux avoir parfois des élans, des pensées, des émotions submergeantes dirigées vers l'autre. Et j'imagine que l'autre aussi.
Utiliser le mot interaction au lieu de relation me permet de privilégier le présentiel (fut-il à distance géographique), plutôt que le non-présentiel (distance temporelle, désynchronisme…).
J'aime que l'autre soit pleinement présent avec moi quand on est ensemble. Mais je me fout pas mal de sa vie dès qu'on est séparés. (Je caricature un peu, mais c'est pour rendre sensible les choses). Tout en lui souhaitant le meilleur quand même (d'où la compersion).
…peut-être que ça va dans le sens de ta punchline @Siestacorta ?
Ça y répond en tout cas.
.
Je crois qu'effectivement cette affaire de non-présentiel est importante pour cerner les recherches.
La continuité de la relation "en absence" peut, à mon sens, contenir deux vécus un peu différents :
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- ce que j'éprouve (ou pas) pour l'autre quand il n'est pas avec moi. Cette part est strictement mienne, on pourrait croire qu'elle n'est pas "relation", plutôt projection. Et pourtant ? Elle me dit des choses sur l'intensité, la qualité de mon attachement. Ça ne concerne que moi, je ne peux pas attendre quoi que ce soit de l'autre juste à cause de ces émotions et sentiments sur lesquels il n'agit pas. Mais... ça remplit une partie de ma vie. L'autre ne remplit pas que des centimètres dans l'espace, il occupe un espace dans ma tête. Il me quitterait ou mourrait, cet espace là existerait encore. En vivant cela, je suis investi.
.
- comment j'attends la prochaine présence. C'est en partie "formaté" par l'aspect de l'absence que je viens de décrire. Mais même sans ça. Juste en ayant vécu quelque chose à l'interaction du lundi, j'ai des projections sur celle du jeudi. C'est là où je dis "la relation, c'est ce qu'on fait dans la relation". Ce qu'on a déjà fait, ce qu'on a envie de faire, ce dont l'autre a envie ou plus envie, à quel rythme, quels potentiels et limites matériels comme personnels.
Bref, juste programmer et anticiper, c'est relationner.
Tout est là, tout ce qui qualifie, l'éthique, le concret, les réactions. C'est dans cet ensemble qu'on va pouvoir dire quelle relation c'est, et qu'on pourra croire à ce qu'elle peut être.
J'attends pas du boulanger autre chose que du pain et éventuellement d'être poli. Il y a relation dans cette attente, et c'est limité.
Les relations plus affectives vont se construire d'interactions et d'attentes plus riches. Et en amour, on vit des attentes fortes, implicites, dont on a pas conscience chez soi ou chez l'autre. Je comprends bien qu'on veuille se libérer du poids de ces attentes, mais je les crois "nécessaires" - elles vont nécessairement se former à partir de ce qu'on fait ensemble et de ce qu'on aura vécu avant. Si l'autre devient important pour nous ("signifcant parter" en anglais), a de l'impact dans nos émotions et dans l'organisation de notre vie, ça peut avoir des suites.
Certes : ou pas.
Et pas chaque fois les mêmes. Et "l'escalator" menace.
Malgré tout, je crois pas qu'on devrait refuser que ces romans d'amour s'écrivent avec nous sous prétexte que les romans limitent l'imaginaire amoureux. On peut ne pas, ne plus vouloir de plein d'aspects de la vie amoureuse normée. On a bien raison de vouloir écrire son histoire perso, pas celle attendue, pas une meilleure. Mais si on vit quelque chose, cela s'écrit en nous, s'imprime. On est pas libre de la somme de ce qu'on s'est fait, ou en tout cas pas au point de dire que l'ensemble ne porte pas le nom de relation : le lien entre les personnes a assez existé pour s'être détaillé. Et même le rompre ne fait pas que la relation n'existe plus : cette histoire peut en déterminer d'autres, en voulant éviter les répétitions, en voulant retrouver quelque chose, en nous donnant du pex... heu... De l'expérience.
.
Bref. Comme pour "amour", "couple", je comprend qu'on veuille éviter la surcharge d'attentes, normées et survalorisées.
Mais je crois que c'est plutôt en qualifiant (communiquant demandes et limites...) et en agissant que ça peut se faire plus sur mesure qu'en prêt à porter. En saoulant les gens, comme on le fait ici, pour dire ce qu'on veut, ce qu'on demande, ce qu'on refuse.
.
Pour moi, tenter d'échapper aux référents commun amène le risque de l'anomie égoïste.
"J'ai rien promis avec ces mots, donc si a partir de ce qu'on a fait, tu demandes quelque chose que je n'ai pas décrit, j'ai toujours une légitimité à dire que ça n'était pas de la relation, juste des moments".
Pour moi, ne pas utiliser ce vocabulaire, tout piégé qu'il soit, ça donne trop de possibilités de pas se comprendre. Et cette fois, sans que ce soit par manque de recul sur nos éducations sentimentales, mais exprès.
Je crois que pas dialoguer avec les mots partagés ajoute une inégalité de liberté : l'autre n'a que ces mots-là, au départ.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Jalousie ?

Siestacorta
le samedi 02 août 2025 à 12h46
J'ai répondu à ton MP.
Beaucoup de messageries mettent les messages issus du forum dans les spams, va voir là éventuellement et adapte les paramètres !
Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

Siestacorta
le vendredi 01 août 2025 à 13h32
J'y reviendrai mais va pour la punchline pléonasmique :
"la relation, c'est ce qu'on fait dans la relation".
Et c'est aussi con qu'important que ça.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Jalousie ?

Siestacorta
le jeudi 31 juillet 2025 à 12h34
Claire2025
Merci de ta réponse, il m'avait déjà fait vivre une situation d'adultère en 2013 et un flirt en 2022, je ne voulais pas revivre quelque chose basé sur le mensonge qui n'allait ni à moi ni à mon conjoint. À ces 2 moments là, il s'était renfermé sur lui même et était très désagréable, là au moins il s'assume et est très agréable avec moi et très amoureux de moi
C'est bien, c'est nécessaire, mais pas forcément suffisant.
Il est heureux d'une certaine liberté, de certaines perspectives. Tant mieux.
Mais "aimer plusieurs", c'est pas juste vivre sa vie sentimentale avec une/ des personnes en plus, c'est créer le cadre où les personnes se savent aimées parce que l'espace, le temps, la qualité de relation qu'on leur donne sont (assez) satisfaisants. Autrement dit, il a la responsabilité de ne rendre personne durablement malheureux dans cette situation. Une responsabilité pour lui, hein. Éventuellement lui avec toi à certains niveaux, et de même pour ta métamour ; en tout cas pas lui seulement comptant sur ta bonne volonté.
Donc oui, lui "mono qui fait des conneries de mono", comme ce que tu me confirmes, c'est anxiogène.
Et elle qui ne déclare pas ses propres parti-pris de non-monogamie éthique, ça l'est aussi.
Tu n'es pas "irrationnellement" jalouse, au moins pour ces aspects-là. Quand tu les regardes exprimer des mamours, c'est peut-être en partie ce manque d'engagement à te respecter de la part de chacun d'eux qui peut te mettre en stress.
Il y a sans doute d'autres ressorts, mais sur ceux-ci déjà, il peut y avoir des échanges avec eux, des demandes légitimes de ta part.
Et effectivement, savoir si lui serait prêt à faire ça pour toi, c'est pas une question de tes besoins à toi, mais de comment il comprend ce qu'il se passe : si lui peut craindre ta propre non-exclusivité, ça lui dit que c'est bien normal que la sienne ne se limite pas juste à prendre son bon plaisir.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Jalousie ?

Siestacorta
le jeudi 31 juillet 2025 à 00h24
Bonjour @Claire2025
L'anxiété, quand il ya un changement de cet ordre, c'est normal et ptett même utile. Je pense que ta jalousie est basée sur des inquiétudes, et c'est ok de s'inquiéter.
D'autanty qu'ya moyen que ce que tu connais d'habitudes monos de ton amoureux te fasse, malgré compréhension et dialogue, craindre le classique "monogamie en série".
Et même si ton effort est louable c'est rapide, comme changement de régime !
Quelle était l'urgence, ou la facilité je sais pas, à accélérer cette situation, à "prendre les devants" plutôt que d'y aller plus en douceur, prudemment ?
C'est pas que ce soit mauvais en soi, mais c'est pas la réaction la plus commune.
J'ai l'impression que tu t'es suradaptée vite plutôt que de subir ; c'est le cas, ou yavait d'autres éléments favorables à la non-exclusivité ?
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

Siestacorta
le mercredi 30 juillet 2025 à 14h33
artichaut
Dans une autre acceptation j'avais lu quelque part que (recevoir de) l'amour, c'est pouvoir partager de la vulnérabilité à l'autre sans que l'autre s'en serve contre nous.
Ça m'avait bien plût.
J'aime beaucoup !
C'est à la fois une définition modeste (qui permet de voir de l'amour dans plus de situations) et forte (si la vulnérabilité n'est pas prise en compte telle quelle, c'est pas l'autre qu'on aime, c'est un potentiel).
Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

Siestacorta
le mercredi 30 juillet 2025 à 14h30
artichaut
l'amour c'est aimer l'autre. Et non pas s'aimer soi à travers l'autre.
Et je ne dis pas que j'y arrive. Moi aussi je suis humain. Mais du moins j'essaie de ne pas me leurrer. De ne pas confondre l'amour avec mes failles. Ne pas confondre aimer et être aimé·e.
Aimer, pour moi, est un don, qui n'attends rien en retour.
C'est un des aspects de ta réflexion / recherche avec lequel je me sens en accord.
On donne de l'amour en renonçant à ce que ce soit en miroir : pour nous voir beau de donner, ou pour attendre un don symétrique.
Mais pour moi, le "je suis humain" pèse fort dans la définition - et tant mieux. Je peux offrir de l'humain, celui que j'ai et celui qu'est bienvenu, mais dans cet humain, dans cet amour-là, il y a plein de limites norrmales.
L'autre est aimable avec son altérité limitante (limitante pour lui comme pour moi).
Et l'aimer tel qu'il est, espérer d'être aimé tel que je suis, c'est pour moi inconditionnel (ce qui nous ferait nous désaimer ne dépend pas de qui nous sommes/devenons) mais dans des conditions qu'on peut ou pas partager.
Il y a toute une question de modalités d'amour, pour moi. J'arrive à te suivre sur le fait que le référent mono game/exclusif en teinte beaucoup, y compris le polyamour, et que c'est dommageable comme infertilité non-nécessaire, comme potentialtés manquées.
Le fait d'être "humain" , l'importance que je lui donne : toutes les modaltiés et les souplesses ne sont pas entendables par tous. On devrait pas disqualifier d'avance tout ce qu'on a pas essayé, des modalités hors-amatonormes (surtout dans ces parcours de transformation), mais je ne peux pas dire qu'on "aime pas vraiment" seulement parce que telle ou telle modalité n'est pas dans ce que un.e.tel.le peut offrir ou recevoir.
Et dans l'humain, et là je sais que je suis pas sur ta longueur d'onde, je met aussi "tomber amoureux". Des ressorts émotionnels qui nous sortent, c'est plutôt bien, de nos rails ordinaires mais qui nous engagent souvent sur des escalators et des toboggans relationnels. Je dis pas que ces derniers en sont pour autant "naturels"... Mais que la personne qui éprouve cela et est ainsi conduite dans l'amour normé n'est pas nécessairement en train d'être quelqu'un qui n'aimerait pas "vraiment" les autres.
(je sais que c'est moi qui force un peu sur le "vraiment", ya pas je crois un jugement si marqué dans ce que tu proposes)
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

Siestacorta
le mardi 29 juillet 2025 à 18h42
pilux
Bonjour,
Tout d'abord, excusez moi de revenir aussi tardivement, mais les premières réponses que j'ai reçu m'ont un peu mit mal a l'aise, comme si je ne m’adressait pas a la bonne communauté.
Comprenez moi, j'ai un problème qui me travaille dans ma vie de couple, et les premières réponses que je lis sont à base de "tu pourrais la quitter ?", "pourquoi pas aller aux putes ?" ou encore "ici on parle de polyamour !" (comme si j’étais pas le bienvenu), et globalement une impression d’être jugé plutôt que compris.
Je ne suis initialement repassé ici que par curiosité, mais je ne m'attendais pas a autant de messages
Que tu le croies ou non, ces messages contenait aussi des propositions d'aides et de la compréhension.
Oui, c'était mêlé à des jugements... Et autant pour toi que pour ceux qui te répondent, le sexe n'est pas une question qui de débarrasse facilement de ce genre de ressenti.
Mais
- aller voir des travailleuses du sexe
- questionner tes besoins
- questionner la façon dont tu projettes la suite
ce sont aussi des questions importantes, constructives.
Comme je te l'ai dit, je crois qu'à terme, tu peux construire quelque chose de poly.
Mais comme je te l'ai dit aussi, avec d'autres, la recherche qui se cantonne au sexe me semble "pas si simple", non pas à commencer, mais à vivre : tu vas trouver autre chose, à mon avis.
Discussion : Je l'aime, mais je ne supporte pas son polyamour

Siestacorta
le mardi 29 juillet 2025 à 17h52
Bonjour @Nobell
Nobell
Ma conjointe parle de déménager, de partir vivre plus proche de chez lui, seule, et de me laisser seule pour me reléguée à deux simples visites par semaine chez elle, pour faire pareil avec son autre amoureux, j'ai l'impression que nos 12 ans de vie commune ne veulent plus rien dire.
(...)
je pense pas pouvoir tenir plus longtemps, et je pense finir par posé un ultimatum à ma conjointe, lui ou moi, je ne pourrai pas faire la décision moi même et sachant que c'est elle qui à amené cette ouverture que je ne désire pas du tout, je pense que c'est à elle de prendre la décision.
Désolé de lire une évolution aussi pénible.
Ta compagne ne semble pas du tout être dans une situation de dialogue constructif et empathique.
Je ne crois pas que ce soit encore à elle de choisir, parce qu'en fait, si on tient compte de ce qu'elle te dit, elle fait déjà ses choix... C'est ton tour.
Peut-être que l'ultimatum ouvrira une autre étape plus ouverte, mais avec ce que tu décris, je ne m'y attends pas trop.
Ma réaction, c'est que même si c'est, en principe, sa responsabilité de prendre des décisions en fonction d'initiatives qui ont changé votre relation, ton temps à souffrir est aussi de ta responsabilité.
Si quelqu'un me frappe, j’attends pas qu'il arrête pour partir sous prétexte que j'ai rien fait et qu'il a commencé.
A un moment, je prend ma décision... Et je t'encourage à regarder la situation aussi sous cet angle-là. Il n'est certainement pas le seul à prendre en compte, mais ça joue aussi sur comment tu vas te sentir après.
En gros :
- soit vous trouvez un accord. T'as pas l'air partie pour ça, et elle je la sens pas fiable, mais ça reste une option.
- soit elle te quitte pas, et fait une marche arrière. Avec ce que tu racontes, j'imagine pas bien une marche arrière complète : elle s'est découverte différente, avec cet homme ou en général. L'ultimatum dont tu parles te laisse croire que c'est possible, de faire table rase... Je ne le crois pas - là c'est plutôt ma sensibilité que mon expérience qui parle, mais elle est allé loin.
- soit tu poses que ça ne va pas, que tu n'acceptes pas;et que si elle ne prend pas acte en reprenant l'exclusivité (peu probable et peu fiable : mentir devient une option) ou en décidant de partir, tu décides toi de la mettre dehors.
C'est pénible, mais la personne que tu seras après ça sera une personne capable de prendre les décisions nécessaires à sa propre protection.
- soit tu fais ton ultimatum et elle fait pas son choix en ta faveur et pour votre couple... et tu auras subi à la fois le changement et son issue. Et la blessure qui restera, tu risques de n'en voir que l'injustice, pas ta capacité à y réagir.
- soit elle assume avant que tu n'aies décidé ce que tu faisais. Elle suit la pente en cours et elle part. Là encore, tu n'auas pas eu l'occasion de te prouver à toi-même que tu peux tenir debout malgré ce genre de moment de la vie, pénibles, mais pas rares.
Voilà pourquoi je t'encourage à être pro-active, même si ce ne sont pas tes initiatives au départ.
Elle ne reconnaitra pas une faute, même s'il y en a une (te forcer dans la situation), si tu lui poses un choix. Elle fera un choix, et toi un autre.
Et même si elle parvenait à reconnaître cette faute, ce serait de toute façon pas donner un gage qu'elle peut t'aimer et te soutenir. Ce serait honnête, mais avec ton ultimatum qui hésite encore et qui décide pas pour toi-même, ce n'est pas que de l'honnêteté que tu sembles espérer.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Comment gérer les 1er pas en polyamour ?

Siestacorta
le dimanche 27 juillet 2025 à 01h33
@Zoula, je me permet d'insister, et si c'est malvenu je n'y reviendrai pas mais
Zoula
les activités qu'elle lui impose sont "une souffrance" pour lui
Zoula
plusieurs fois il m'a montré des choses en me disant qu'il ne pouvait pas le faire avec l'autre car "intellect pas suffisant,"
Zoula
J'ai essayé de lui dire mon étonnement mais immédiatement il réagit sur la défensive en disant que" je ne comprends rien"
ça dissonne fort. Il ya là une certaine brutalité.
Elle a pas l'intellect suffisant, et toi tu comprends rien... Hm.
Je sens pas le partenaire qui met l'empathie nécessaire pour aider une personne qui débute dans un cadre non-exclusif.
Encore une fois, on a pas la partie qui se passe bien et qui existe probablement, mais ça semble possible que tu travailles seule à bien vivre cette relation parce que lui n'est pas facilitant.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Comment gérer les 1er pas en polyamour ?

Siestacorta
le samedi 26 juillet 2025 à 10h18
LeGrandStyle
Il est possible qu’il évite de dire les aspects positifs de son autre relation.
Ça peut se comprendre étant donné que Zoula démontre des signes d’anxiété / jalousie. Par exemple, s’il dit que le sexe est meilleur ou que sa partenaire de 3 ans est mieux apprêtée, ca peut faire grimper Zoula au plafond.
j'ai modifié mon post en même temps que tu écrivais.
Et même si il veut éviter d'inquiéter @Zoula ... Je peux comprende, mais je crois que c'est pas la bonne façon. En cachant les choses qu'on suppose inquiétantes, on leur donne une ombre portée encore plus grande, parce que l'inquiet n'a que l'absence de parole face à lui, donc toute la place pour imaginer pire. Zoula cherche à se déconstruire, mais si son partenaire ne montre pas ce qu'il a déconstruit lui (s'il l'a fait), il la laisse gérer seule.
Si on dit ce qu'on sait vrai, on peut faire un peu de mal, mais on peut au moins limiter le problème au réel quand l'autre s'inquiètera de nouveau. Sur tel aspect, j'en suis là. Avec toi, là. Je veux les deux.
C'est le fond de la démarche non-exclusive : assumer que même l'excellent quelque part ne justifie pas qu'on ne soit pas heureux avec quelqu'un d'autre, pour ses qualités propres, pour le simple besoin de variété.
D'ailleurs, @Zoula, indépendamment de ce qui m'inquiète dans ton post, que l'autre partenaire te ressemble pas du tout, dans une relation où on dialogue ouvertement, ça peut juste dire le goût de la variété, justement. En gros, tu pourrais être parfaite, ben c'est pas ça qui compte pour certains partenaires. Il y a juste des gens différents, ils existent, sont désirables. Tu l'es pour lui aussi, et c'est sur ça que tu peux compter pour croire qu'il veut votre relation.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Comment gérer les 1er pas en polyamour ?

Siestacorta
le samedi 26 juillet 2025 à 09h35
Hello @Zoula
Ce n'est pas le sujet sur lequel tu nous interroges, mais j'ai un redflag sur les propos que tu rapportes de ton copain. Et ya moyen que ton doute soit pas juste interne, mais soit entretenu par certains comportements de ton copain.
La critique de son autre relation, de la personne... Il cherche à te rassurer par comparaison, mais en vrai, c'est pas rassurant sur qui il est lui.
Je sais que tu ne racontes pas tout, seulement ce qui te fait douter, donc lui est peut-être pas si affreux par ailleurs, ok.
Mais ces mots jugeants disent qu'il assume pas. Il dirait franchement "je suis dans cette relation pour le meilleur sexe de ma vie", ou "pour des attachements que je comprends pas et qui me mèneront peut-être pas loin mais qui sont là, je fais avec", ok, au moins il y aurait de l'honnêteté, du recul.
Que cet homme dise "je suis dans une relation qui dure mais c'est plein de trucs que j'aime pas", ça peut ne pas donner confiance en sa capacité d'être honnête sur ce qu'il veut dans ta relation avec toi.
Bref : tu doutes. Ça, ça fait partie du parcours (de mono à poly mais même après) ; ça dit pas l'issue.
En revanche ce point peut déjà faire douter de ce qu'il fait lui dans un travail relationnel.
Le "tu comprends rien" qu'il renvoie quand tu le questionnes, j'appelle ça "mal travailler".
Cette prise en charge me semble une question encore plus sensible s'agissant de quelqu'un qui se présente comme solo non-hiérarchique.
S'il se donne plus de liberté, il prend plus de responsabilité. Sinon c'est les autres qu'il contraint.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

Siestacorta
le vendredi 25 juillet 2025 à 21h20
Et pis ya une différence entre une relation et une transaction.
C'est pas "j'échange sacrifice contre sacrifice", c'est on est ensemble, comment on fait pour être heureux, se respecter. Et comment on évolue.
Les besoins étaient apparemment asymétriques assez tôt, ya eu tout un dialogue, sans doute empathique, pour dire "ok on se fait pas souffrir avec ça et on reste ensemble".
Ce qui sera bon et protecteur pour les deux, ce qui tient compte des besoins et des limites, ça s'invente - c'est tout l'intérêt.
Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

Siestacorta
le vendredi 25 juillet 2025 à 16h35
Bonjour @pilux
pilux
Aussi, en tant que mec de 40 ans qui n'a jamais été tres actif sexuellement "en couple" (j'ai eu quelques relations, mais lointaines), je ne sais meme pas par ou commencer pour trouver une personne qui serait interessée par un profil comme le mien.
Dans mon cas, je ne sais pas si ce que je recherche serait une forme de polyamour : je souhaite rester sentimentalement exclusif, mais pas sexuellement
Est ce que des gens ont vecu une histoire dans le meme genre ?
Avez vous des conseils ?
Alors je vais commencer par un encouragement que n'ont pas fait les autres forumistes.
Sur le papier, ta configuration (une asymétrie des besoins Vs la promesse de la monogamie qui voudrait que le partenaire nous suffise en tout) c'est une des raisons pour lesquelles les propositions de non-exclusivité ne sortent pas de nulle-part.
Que vous ayez entamé un dialogue ouvert est déjà vraiment bien, bon signe.
Voilà pour la partie encourageante.
Maintenant, je reprend plus ou moins les mêmes réactions "warning" que les camarades.
- le contrat que ta compagne propose, c'est "don't ask don't tell". Je dis pas que ça marche jamais, mais c'est merdouillogène au possible, parce que tu te retrouves dans l' injonction contradictoire de te cacher et d'assumer quand même les moments où l'autre va souffrir, mais sans pouvoir travailler avec ellui, puisqu'on a dit qu'on dirait rien.
- je ne veux que du sexe... @Alabama a raison de te dire "bah cherche pas des relations". Sauf qu'en fait, je crois pas que cherches que du sexe. Tu décris toi-même une expérience réduite... Donc tu te connais pas, et tu connais pas ton appétit. T'engage pas à rester sur un tout petit chemin, quand en fait tu vas tomber sur des territoires inconnus assez immenses.
- parce que le sexe, même quand on part que pour ça, on repart pas qu'avec ça. Tu sais pas (personne, je te rassure) comment chacun réagit à une rencontre. Et promettre un cadre que tu sais pas s'il va tenir, c'est préparer le moment où tu va rompre la promesse (encore plus dans un don't ask don't tell : "ben ça c'est fait comme ça et t'as dit qu'on disait rien et du coup maintenant, cette personne elle existe au-delà d'une partie de jambe en l'air ,, on veut d'autres trucs, complètement inattendu ça ! ")
Je suis conscient dep as t'offrir beaucoup de solutions.
Déjà que rencontrer est un enjeu dans les règles du jeu mono...
Mais je t'encourage à assumer ta recherche. Qui que tu rencontres par la suite, pipotte pas sur ta situation, ta demande, tes incertitudes. Soit clair sur là où t'en es, au moins les personnes que tu rencontreras auront une petite chance de plus de pas te proposer quelque chose qui irait à l'encontre de ce que tu peux offrir.
Tiens, si, j'ai une piste : essaie de fréquenter des lieux et espaces de rencontre poly IRL (ça doit se jouer plus souvent sur les réseaux sociaux qu'ici, aujourd'hui).
Ils sont pas fait pour faire des RANcontres, mais tu vas rencontrer des gens. Tu testeras tes idées, tes réactions... Avec des gens moins fermés que les milieux ordinaires (au moins sur la non-exclusivité...) Toujours avec cette idée de pas cacher ta situation, tes limites.
Tu verras bien comment tu le vis, comment ta partenaire le vit.
Déjà des premiers pas.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Elle est poly, moi non

Siestacorta
le dimanche 20 juillet 2025 à 16h41
MaximeG
Bien, ces échanges depuis deux jours m'ont quand même permis d'apaiser la tempête.
(...)
La seule porte de sortie que je vois est celle de relationner avec d'autres,
Ton attente, si je comprends, c'est de pouvoir investir ailleurs tes émotions, pour pas jalouser le temps que tu ne peux pas partager avec ton amoureuse.
Ça se comprend comme réflexe, et en pratique il y a des témoignages d'équilibres.
Mais... C'est pas les seuls équilibres.
On a pas tous les mêmes besoins en amour, donc "copier" la situation de ta partenaire ne te donnera pas forcément la satisfaction qu'elle trouve elle-même à sa propre situation.
Par ailleurs, les relations avec les gens ne sont pas des solutions à des problème.
D'abord du point de vue éthique : ça nous amènerait à traiter une personne comme un outil de bien-être, pas comme une personne qui ne vit (et n'aime) pas (que) pour ça.
Et ce point éthique a une conséquence pratique : deux relations, presque deux fois plus d'organisation.
Bah oui : yaura des soirs où t'es partenaires seront dispo en même temps, ou pas dispo en même temps.
Et des époques où la plus disponible des deux ne compensera pas que tu veuilles voir l'autre un peu plus.
On peut trouver du bonheur en non-exclusivité, pour certain.e.s le jeu en vaut la chandelle. Notamment pour celleux qui se sentent enfermé.e.s autrement. Et ça peut être aussi bien parce que leurs besoins sont plus nombreux, que parce qu'ils sont plus modestes que ceux que la monogamie propose de satisfaire.
C'est pour ça que je t'enjoins à creuser tes propres attentes, pas envers cette partenaire précise seulement, mais en relations amoureuses en général.
C'est être au clair sur ça qui va le plus t'aider à décider si c'est sain de rester dans une relation non-exclusive, et dans cette relation non-exclusive précise.
Et donc, oui, si ya des souffrances importantes, on fait comme avec les autres soucis de santé : on peut consulter.
Un point en continuité : une carotte, incertaine mais pas irréaliste, c'est qu'un attachement qui garderait sa force mais dépouillé d'une grosse part du stress pourrait te rendre plus "fiable" à mesure que t'es mieux avec toi-même, et consolider votre relation.
Plus facile à dire qu'à faire, mais en vrai, bonne piste de toute façon.
Au pire, tu mûris et te renforce toi...
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.
Discussion : Elle est poly, moi non

Siestacorta
le dimanche 20 juillet 2025 à 13h12
MaximeG
Merci @Siestacorta ,
ça fait du bien de lire ça, et en effet j'ai déjà pensé que peut être l'intensité des sentiments que j'ai ne serait peut être pas la même si la situation était différente. Et c'est sûrement vrai, s'il n'y avait pas de 'challenge', la tendance vers l'autre serait probablement amoindrie.
Tiens, c'est pas tellement au challenge que je pensais !
Plutôt le côté "bon le couple enfermant, j'ai déjà donné, une femme qui a à la fois plus de liberté que j'en ai eue et qui va pas chercher à me remettre dans ce cadre, pourquoi pas, c'est mi-rassurant mi-stimulant ?"
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.