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Discussion : Citations sur le polyamour
Siestacorta
le mardi 27 septembre 2011 à 22h21
Clarisse
"Seul un être libre est capable de vivre un attachement qui ne restreint ni ne ligote et de ressentir un désir incandescent qui n'a rien d'un manque."
Jacqueline Kelen
Bienheureuses contraintes que celles que je vis, alors...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le mardi 27 septembre 2011 à 22h17
Ben, patrice, je peux reconnaître que je viens des relations des autres, que j'en crée, que tout se tisse, qu'il y a des noeuds...
Et même, si tu y tiens, que ces relations font partie de mon essence.
Maintenant, que ce tissage de liens soit l'élément décisionnel pour moi... Non. Mes affects, mon respect des gens, mon honnêteté se limitent à ma sphère. C'est à dire, ce n'est pas parce que "tout est lié" que je vais pas prendre mes décisions, et les assumer.
Je suis moins pro-vérité que Janis, mais ça reste mon choix, individuel.
C'est pas parce que c'est relationnel que je mens ou non. Je mens, ou suis honnête, ça se passe entre moi et moi, je suis responsable de ce que je dis et fait, de ce qui va se passer de bien ou pas.
Je dois à l'autre le pourquoi de ma décision si elle questionnée, parce que lui sortir "nan mais c'est le relationnel, c'est pas juste mon ego et ma raison, nous sommes dans un univers complexe donc mes décisions me dépassent", ce serait peut être vrai, pourquoi pas, mais ce serait sans application individuelle.
Ce serait comme dire "c'est Satan / yaveh, le Destin, l'Ontologie du Grand Bol de Soupe Originel qui m'a dicté mon geste", à chaque fois que je fais un ttruc.
Au delà du fait que c'est mal ou bien, c'est surtout que la personne en face, les gens sur qui ça aura des conséquences que je mente ou que je dise la vérité, ils ont pas besoin de raison extérieure pour expliquer mon choix.
Mon ego les intéresse, plus qu'il ne m'intéresse moi, au moment où je leur dis "en fait, je vous ai caché ma fille" (vécu). Si je leur dis pas quand j'ai menti, pourquoi je dis la vérité, si je dis "vous n'avez pas besoin de mon honnêteté parce que tout est dans tout, et nous sommes reliés même si je mens", je t'assure, le lien va pas tenir, ou, en tout cas, sous aucune forme dont on puisse profiter mieux que si on s'était jamais connu.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le mardi 27 septembre 2011 à 02h01
patrice-86
Je pense que la vision individualiste, qui domine actuellement notre manière de nous percevoir,(...)
Cette "espèce d'imperfection" qui te permets de te reconnaître parmi et d'être reconnu par les autres humains, que tu présentes comme "un droit que tu te gardes" (ce que je perçois comme une scorie de la vision individualiste) n'est-il pas plutôt un ressenti non formulé de cette dimension que je qualifie de relationnelle ?
Je me considère comme animal social, mais disons que c'est une concession, pas mon naturel, qui serait plutôt misanthrope.
Je différencie nettement la sensibilité individualiste de l'individualisme comme idéologie libéraliste, consumériste, toussa. Pour moi, l'individualisme, et même l'ego, c'est un bien, une boussole. C'est pas "moi d'abord et les autres je les emmerde", c'est "en me connaissant moi comme unique, je reconnais la liberté des autres". Donc, au lieu de dire, comme Rousseau, "ma liberté termine où celle de l'autre commence", je dis "ma liberté existe sous condition que celle de l'autre aussi".
Enfin, pour la culture, une bonne partie de ce que j'aime dans "individualiste", je l'ai piqué à Georges Palante, dans ce texte.
Discussion : Parler des gens qu'on aime
Siestacorta
le lundi 26 septembre 2011 à 10h08
amoureux....
Oui, je comprend Clown Triste, ça pique un peu le droit de l'autre de se définir et de définir la relation.
Pour moi, c'est un glissement assumé du sens.
"C'est unetelle et son amoureux", . Déjà, il y a un côté "tromignon" dans cette phrase, on parle des sentiments plutôt que du statut. Comme le mot "polyamour", d'ailleurs.
En disant "c'est mon amoureux", ça se dit de l'extérieur.
jJai conscience d'outrepasser cette position.
C'est une façon justement d'affirmer que le rapport se définit par le sentiment, et que donc, si on me pose des questions, que je répond "mon autre amoureuse" pour décrire une situation, j'aurai déjà introduit tout ça dans le débat, et pourrait plus facilement repousser les idées de fidélité : "comment, mais votre fiancée laisse qu'il y en ai une seconde ?" "ben oui, elles sont un peu amoureuses, elle font ce qu'elle veulent de leurs sentiments, non" ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le lundi 26 septembre 2011 à 09h58
ben si t'arrives à en causer comme ça, c'est que ma comparaison relation salariale / relation amoureuse permet de sortir des points.
C'est souvent joindre deux bouts de machin d'origine complètement différente qui permet de prendre une question ou une idée avec, heu, fécondité.
Pour l'amour chez Maslow, j'en parlais parce que tu semblais l'utiliser pour qualifier les relations humaines en fonction de la nécessité. Je suppose bien que l'amour n'y est pas... Ni je suppose, l'amitié, le dévouement, la loyauté.
Mais la pyramide de maslow permet quand même d'interroger le truc.... Voilou.
Après, pour ce que j'en sais, Maslow parle des désirs, besoins et nécessités, dans une optique de consommation.... Ou plus largement d'utilisation.
Bien que je sois très individualiste, bien que l'éthique utilitariste puisse me plaire parfois, je me garde une espèce de "droit de jeu", un coeur de penchants et de réactions "impensées" et pourtant pas nécessairement non-éthique.
Une espèce d'imperfection toute de chair et de coeur, empathique, qui, alors qu'elle résiste à des tentatives de description trop précises, permet pourtant de me reconnaître et me faire reconnaitre avec les zotzumains.
Un moment affirmé où je cesse de prendre du recul, où je ne me met plus en dehors de ce que j'analyse, donc meilleur ou améliorable (donc meilleur²), mais où je reste sur le plancher des vaches.
Mon rapport au mensonge et à la vérité est donc aussi influencé par le présent même. Après, je tenterai toujours de souligner les valeurs, les mécaniques psy, tout ça. Mais à un moment, c'est entre moi et moi, c'est les corps et les voix face à face. Et à cet instant, aucune analyse ne sera parfaite.
(en revanche, se refuser à les faire serait foncer tête dans la première dans les boucles de comportements de merde)
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le samedi 24 septembre 2011 à 11h07
Popol
Siesta, tu aurais un exemple qui reste dans le privé ?
Parce que l’exemple des collègues-imbéciles, c’est du domaine pro, des gens qu’on n’a pas choisi.
Mais... Disons que, dans l'absolu, la relation amoureuse est bien un choix permanent de continuer, mais ne commence pas forcément par un choix : on a pas le choix de ne pas aimer, comme on a pas le choix de ne pas chercher à gagner sa vie.
Popol
J’ai besoin du job, et je peux les mépriser en me mettant en position haute c'est moche, mais on y survit) ; c’est pas le même niveau de l’échelle des besoins, cf mon pote Maslow :
Ben, un échelooonage de la pratique du mensonge selon la nécessité... Ca peut vouloir dire que le mensonge a ses nuances éthiques et pratiques.
ET que l'amour se situerait sur la pyramide de maslow, donc, comme nécessité, donc, comparable, juste à une échelle différente.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le vendredi 23 septembre 2011 à 18h18
popol
entre le moment où le fait-à-dire existe, et le moment où on le dit, il semble que cette zone-là soit taxée de mensonge, alors que c’est plutôt du guet pour se donner l’occasion de dire la vérité, avec franchise et respect.
Ca, je comprend bien.
Par contre, en fait, j'assume assez bien que ma temporisation soit perçue comme mensonge.
Je me cache pas la partie utilitaire de mon individualisme.
On survit en partie parce qu'on ne dit pas à peine deux jours après avoir commencé à bosser avec que nos collègues sont des imbéciles. On leur dit "ok, je vais déjeuner avec vous tout à l'heure, super".
Vous ne le faites jamais ?
Vous êtes très fort, bravo, c'est magnifique. Tout le monde ne fera pas comme vous.
C'est pas du mensonge ?
Nooooon. Pas du tout. Jamais les question d'éthique ne se posent vraiment, et quand on parle de bien et de mal, on est nécessairement dans le catholicisme.
C'est celà, ouiiii.
Appelons un chat un chat.
C'est un mensonge ET ce n'est pas toujours grave MAIS ça peut facilement devenir ensuite un problème.
Quand à la confiance, qui ne peut pas être conditionnelle, Patrice... C'est justement ce qui la distingue de la foi.
Je fais confiance à priori au gens. Ce n'est pas de la foi, parce que si on m'abuse, ma confiance aussi sera entamée. Avec la foi, rien de tel : si c'en était, une solide, sans condition, j'irai toujours, fleur au fusil, en me disant que si je suis trahi c'est la faute des autres, pas à cause de ma position.
Non... Me donner le beau rôle dans ma tête me suffit pas.
Je fais confiance parce que je peux le faire, parfois parce que j'en ai envie. Mais ce sont bien des conditions.
Les mêmes qui font que je vais mentir, parfois.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le vendredi 23 septembre 2011 à 08h30
Mais, arf, à quoi ça sert de venir sur le forum qui parle de relation plurielles "ouvertement pratiquées", "honnêtes", si le mensonge vous semble indispensables ?
Je suis pas du tout moraliste là dessus, voir plus haut... Je sais que c'est compliqué, j'ai moi-même menti souvent - à la fois en sachant pourquoi, à la fois en me le prenant dans la tronche au final. Mais, au fond, la recherche ici serait de tendre vers l'honnêteté, je crois. De faire que, justement, on ait plus besoin de mentir.
L'honnêteté n'étant pas la transparence (mon amoureuse lulu n'a pas besoin de connaître le nombre et la couleur des poils pubiens de mon amoureuse lili, ni le nombre de nuit que j'ai eues avec), elle peut être aussi ajustable que le mensonge, tenir autant compte des situations pratiques.
Il n'y a pas d'un côté des chevaliers blancs sans reproche, de l'autre d'horrible démons gluants semant tromperie et malaise sur leur passage... Des gens, qui cherchent leur place et qui réfléchissent.
Si ça pouvait se faire sans atteindre le point godwin, ce serait pas mal.
Discussion : Parler des gens qu'on aime
Siestacorta
le jeudi 22 septembre 2011 à 11h48
une amante, une de mes amoureuse, ou son prénom selon le contexte.
Polyamour = poly sentiments, poly contextes où ils sont exposés.
Voir la parabole soufi des aveugles et de l'éléphant.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le jeudi 22 septembre 2011 à 11h41
Ah, quand j'ai posté le passage suivant, je croyais être dans ce fil...
Alors, rebelote :
Quadrature du cercle :
- dire la vérité juste pour s'en décharger, c'est nul.
- cacher la vérité pour protéger l'autre, c'est, heu, parfois un peu une façon de s'auto-bénir gratos. On se protège aussi ainsi de l'autre en train de souffrir et de nous le faire sentir
- décider que l'autre a besoin d'être protégé, sans lui demander de participer au réel de la situation, c'est aussi, un peu, prendre les décisions à sa place.
- dire la vérité peut être parfaitement inutile, surtout quand, comme dans le cas de noone, la vérité est juste un truc léger
- mais devoir dénoncer le mensonge qu'on a fait longtemps après, c'est vraiment un plan coton.
Voilà : je crois que le choix n'est pas simple.
Mais que le polyamour peut parfois aider à le faire quand même, parce que la vérité et l'honnêteté lui donnent une perspective constructible.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le mercredi 21 septembre 2011 à 09h03
Boucledoux
ce qui me pose problème, ce n'est pas non plus ce que des personnes soient coincées dans des situations inextricables qui les mettent dans une situation ou le mensonge leur parait la moins pire des solutions et qu'elles s'y démerdent comme elles peuvent alors comme tu dis qu'"elles aimeraient pouvoir vivre le polyamour, ne pas avoir à mentir" etc. C'est par contre qu'on fasse de nécessité vertu et qu'on viennent nous expliquer ici que tout ça c'est bien pareil et que c'est même plutôt plus généreux pour ses partenaires de les épargner en ne disant rien...
Tsé que je t'aime toi ? +1.
Bon, sinon, rien à voir, ça y est, les camawad commencent à camper à Bercy
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Anecdotes plurielisantes, amoureuses ou amusantes
Siestacorta
le mardi 20 septembre 2011 à 23h01
Alors, c'est pas du tout du tout poly, je sais que c'est méga abusif ce que je m'apprète à faire, mais siouplé ça me ferait TELLEMENT plaisir, votez pour le blog plutôt végétarien (perosnne n'est parfait) de mon amoureuse , aux blogs awards...
Discussion : Café Poly au Bubble Bar - Paris - lundi 19 septembre 2011
Siestacorta
le mardi 20 septembre 2011 à 22h46
very happy content d'avoir rencontré / retrouvé les uns et les autr(e)s.
Youpi spécial pour Janis, Miryam, Nacara, Benjamin mais c'est pas pareil vu que bon je l'héberge.
Quand j'aurai fini de chercher des noises aux banques et à la police, j'espère vous retrouver plus souvent...
Discussion : La sexualité avec un A
Siestacorta
le mardi 20 septembre 2011 à 03h43
Ben, si, ça m'embête moi qu'on supprime0.
Techniquement, tu as le droit de demander qu'on vire tes posts à toi.
Mais qu'on vire les réponses auxquelles plein de gens pourraient trouver de l'intérêt (du particulier au général...), c'est dommage.
Discussion : Café Poly au Bubble Bar - Paris - lundi 19 septembre 2011
Siestacorta
le lundi 19 septembre 2011 à 01h09
Bon ben là, les indignés ont pas réussi à camper pour cause d'assez forte présence policière, donc je suis pas décalé de fatigue, et comme j'héberge Benjamin, on vient ensemble, et je promet de moins faire chier en réel qu'en virtuel...
Discussion : Citations sur le polyamour
Siestacorta
le lundi 19 septembre 2011 à 00h59
Oh, une citation de Siestacorta (qui parle à la troisième personne, qu'est pas mégalo)
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamoureuse hyperheureuse en manque… d’exclusivité !
Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2011 à 23h19
"De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins", si c'est pas Marx c'est Proudhon, je sais plus...
Discussion : Un couple à trois
Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2011 à 22h22
ben, disons que tant que toi tu te donnes autant le droit que lui d'avoir plusieurs amoureux, tout va bien. Je pensais pas qu'un musulman autoriserait cela dans "ses" mariages, mais s'il le fait, tant mieux !
Discussion : Polyamoureuse hyperheureuse en manque… d’exclusivité !
Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2011 à 22h17
rho, oui. Imagine, tu cumules un enfant qui nait et un autre qui entre en CP. IM-PO-SSIBLE.
Discussion : Du mensonge dans les relations
Siestacorta
le jeudi 15 septembre 2011 à 12h28
"Il y a des vérités triviales et des Grandes Vérités. L'opposé d'une vérité triviale est l'erreur. L'opposé d'une Grande Vérité est la vérité." Robert Anton Wilson
Ce que je veux dire, c'est que la vérité est aussi une situation pratique, et parfois tout ce qu'il ya de plus empathique.
Le Mensonge peut être une bonne solution. Vraiment. Ya des tas de moment où mentir est la chose à faire, parce que sinon on crée des situations inextricables.
Mais, à long terme, quand trop de choses se construisent dessus, mentir en amours plurielles, même par omission, c'est je pense un mauvais calcul. L'autre se sent trahi ("tout ce temps tu m'as caché un truc aussi essentiel ?"), ou soi-même on finit par s'emmêler les pattes, le mensonge entrainant d'autres mensonges ("non, là j'étais pas à Disneyland, c'st un sosie sur la photo, et les filles qui m'appellent à deux heure du mat je t'assure je les connais pas")
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.