Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 22h50

Oui.
Ya eu des exceptions, mais généralement, je fais la tronche. Voilà.

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Discussion : Réflexion sur des catégories

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 22h49

Le fait d'avoir des sentiments forts pour d'autres que l'époux n'a rien de neuf, c'est certain. C'est triste d'être dans une époque qui préfère se le cacher.

Le polyamour demande - ce qui est (pour le moment) encore un peu exceptionnel - qu'il n'y ait pas de mensonge. C'est pas une question genrée : mentir est peu constructif, homme ou femme.

Après, tu peux te décrire comme non-exclusif ou libertin, hein, rien ne t'oblige à te reconnaître dans la catégorie "polyamoureux". Déjà qu'on s'y reconnait pas tous tout à fait et qu'on se tire parfois la bourre sur les implications de la définition...

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 22h42

Feydeau, c'est quand même basé sur la cachotterie. Courteline je sais pas...

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Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 22h40

Je crois qu'Eva avait proposé de faire Mme Loyale en cas d'accueil de chti nouveaux.
Moi, hu, non, je crois que c'est pas ma meilleure période pour être guilleret et accueillant. Je ferais plus ou moins la tronche dans mon coin, na.

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Discussion : Rencontre avec sa femme

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 22h35

Bon, ça pour le coup c'est pas souvent qu'on lit quelque chose de similaire. Je l'ai déjà lu, mais alors pour te dire quand...
Il y a peut-être des expériences d'autres gens...

Du coup, pas avec un savoir-faire poly, mais juste avec de l'humain dedans... Je crois qu'elle fait une démarche très courageuse, cette femme, et que toi aussi d'y aller de front.
C'est pas très, hm, mature de la part du monsieur d'être arrivé à ce que ça se passe derrière son dos. Franchement, dans un Woody Allen ou un Almodovar, vous le largueriez sans doute toues les deux pour faire une coloc'.

Bon, maintenant, vous allez vous connaître.
Sa démarche, c'est sans doute de te demander de t'éloigner, de te faire affronter la situation. Par la dignité ou par l'exposition de sa peine, je sais pas, mais j'ai l'impression que c'est ce qui peut faire comprendre sa démarche.
Le truc, c'est que votre homme devrait être partie prenante, c'est à dire que c'est pas seulement à toi de décider de partir : une rupture devrait se décider à deux, pas être programmée par une tierse, même si c'est elle la régulière, même si elle y met de la bonne volonté.

Autre point de vue... elle vient avec un discours mono. Et sans doute aucun doute sur ce qu'elle désire. Mais une rencontre est une rencontre. Elle ne va pas que te sortir ses attentes, elle va te voir toi. Tu n'as même pas à dire "je veux ça ça ça et mon territoire c'est là", tu as juste à raconter ton histoire, dire que tu n'as pas envie de faire exploser le couple et dire que tu as des sentiments. Elle ne peut pas, en te rencontrant, les tenir pour nuls et non-avenus. Enfin elle peut dire cela, mais pas pousser le déni...

Bon, je sais pas ce qu'elle sait de ton histoire avec son mari. Elle a sûrement besoin de savoir mieux (c'est sans doute une motivation pour elle : si il lui a beaucoup menti, elle ne peut pas être sûre de ce qu'elle sait aujourd'hui).
Du coup - putain plus j'y pense plus je trouve que le mec assure pas - ça va pas être facile d'avoir ce rôle d'établir une vérité sur l'histoire de son couple à elle. C'est, d'une certaine manière, assumer le rôle de maîtresse que tu as pris un peu malgré toi (tu es sur le choix poly, tu n'avais aucune envie de cacher), mais en connaissance de cause quand même (ton amant a, je l'ai relu, un passif adultère). Donc faut sans doute être prête à être vue comme cela.

Par contre, il y a un point où tu peux être rassurante : tu as un mari, ça se passe bien, tu es sur un choix poly c'est à dire que tu ne cherches pas une excuse pour rompre ton mariage, que tu n'as aucun intérêt à lui voler son homme parce que, d'une certaine manière, ça te va bien que ce type soit déjà casé et qu'il ne demande pas que tu quitte ton mari... Tu ne veux pas que ton amant quitte sa femme, et tu peux le "prouver". Tfaçon tu accepterais pas de la rencontrer, sinon....

Bref, une fois qu'elle aura un peu vu (pas forcément compris) qui tu es, même si, sur le moment, c'est "niet - pasbelle - touche pas à mon homme", elle décantera sûrement. Et si elle aime son mari et est pas trop brutasse, comme sa démarche semble l'indiquer, elle pourrait se dire que tant qu'à ce que son mari s'évade, autant qu'elle sache où et dans des limites où, au final, elle le garde.

Tout ça c'est de la spéculation, menfin si ça peut te donner de l'optimisme...

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 17h19

Disons que je donne à amour un sens assez large, comme dans la remarque "ben si tu aimes deux ou trois enfants, tu peux pas aimer plus d'un époux" ?
C'est un amour "actif", pas l'amour passion subi, romantique...

Mais peut-être que tu trouves déjà les sentiments de trop ?
Ca se défend, histoire de dire qu'on peut vouloir une liberté "génitale", mais bon, comme pour moi le sexe sans autre rapport à l'autre que le plaisir est rare, je continue à dire "amour", à défaut de mieux.
Bon, en même temps, du coup, je dis peu "je t'aime", de peur de la surinterprétation, alors que ma définition "active" me semblerait applicable.

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 16h40

Les discriminations ne sont pas équivalentes, mais il y a une réalité d'un rejet moral qui met homosexualité, polygamie, pédophilie et zoophilie dans le même sac.

Dans beaucoup de discours, se marier avec quelqu'un du même sexe, avec plusieurs personnes ou avec un chien, c'est également absurde, ou du moins c'est comparable, à un niveau ou l'autre.
Une perversion morale ?
Une perversion de la nature ?
Un détournement de l'Etat ?
C'est idéologique, oui !
Pas forcément catholique, même si faut bien admettre que l'héritage est lourd dans les positions anti-mariage gay (pas nécessairement ici).

Mais que ce soit en rejetant l'institution comme institution ou en refusant de l'adapter, on la sacralise, que celui qui le fait soit croyant ou athée.
Je vois ce mariage "pour tous" (bien que l'expression me semble abusive) comme un outil qui donne des possibilités que j'avais à d'autres à qui on les refusait jusque là.

Une autre vision utilitariste de l'institution, c'est que beaucoup de gens la sacralisent effectivement. Donc, si le mariage homosexuel est reconnu par l'institution, il devient plus acceptable dans les têtes.
La discrimination homophobe n'est plus cautionnée par un Etat qui faisait une distinction entre mariage hétéro et mariage homo.

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 13h33

Hop, très belle lettre d'un papa de fils homo
www.huffingtonpost.fr/patrice-heems/pere-homosexue...

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Discussion : Sûre de qui je suis mais un peu perdue quand même...

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 13h22

Etre heureux... ou faire ce qu'il faut pour le redevenir !
Montrer l'énergie qu'on met à combattre, trouver, pas dire "je suis malheureux et il n'y a rien à faire"... La, on les fait souffrir, on prend la responsabilité de dire que les adultes qui les ont fait n'ont pas d'espoir.
Et dire "je suis malheureux et je vais le rester", en tout cas en amour, c'est... compréhensible, mais ça fait avancer ni soi, ni les enfants, ni la vie.

L'avenir n'est pas gâché d'avance, il y a des choses inconnues dedans, ou des choses connues qui reprennent une plus grande valeur.
La famille, le foyer, c'est pas hors du temps et des évènements. Il y a des évènements, bons, mauvais, imprévisibles, des accidents parfois.
Et les accidents de coeur doivent être dépassés, parce que tout le monde est encore vivant, que tout le monde a encore besoin les uns des autres.

Après, que le dépassement soit poly ou séparé, ya pas de certitude ! Mais dans les deux cas, les enfants doivent nous voir avancer. Sinon, un risque, c'est qu'ils se disent que c'est leur responsabilité de porter leurs parents, et/ou qu'ils soient menés à en accuser un... et à le regretter ensuite (vécu).

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Discussion : Sûre de qui je suis mais un peu perdue quand même...

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 12h57

maintenant_séparé
Quoi qu’il arrive, les enfants n’ont d’autre possibilité que de subir le mode de vie des parents. A savoir si cela leur convient ou pas, personne ne peux le certifier. Ils demandent sans rien dire, tout en silence, que rajouter d’autres attaches sentimentales génère certainement des manques à leur niveau, si on pouvait lire les pensées des enfants, ce serait réellement simple.

Disons qu'il n'y a pas d'Eden parfait pour les enfants. Qu'on soit dans un modèle classique ou pas, on ne peut effectivement pas savoir ce dont ils vont souffrir ou pas.
La seule chose qu'on peut faire, c'est être adultes, non pas en leur cachant les difficultés s'il y en a, mais en montrant comment on fait avec, tout en donnant de l'amour, plein. Leur montrer ce que fait un "bon" adulte, c'est les éduquer.
Si l'adulte est capable de comprendre les gens, la vie, les difficultés et reste quelqu'un de bon et aimant, les enfants en tireront certainement une force.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Sûre de qui je suis mais un peu perdue quand même...

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 12h25

maintenant_séparé

Le problème est que personne ne doit imposer à l’autre un mode de vie. Quand un choix est fait de vivre à 2 et qu’après X années un des 2 décide de modifier ce mode de vie contrairement à l’autre, que faire ? La souffrance est engagée pour l’un, la désillusion pour l’autre.

A un certain moment, pour que rien ne soit imposé mais que chacun choisisse au mieux, il faut savoir si l'important au départ c'est vivre avec quelqu'un, ou vivre avec quelqu'un et avec les modalités.
Les modalités monos sont traditionnelles, donc souvent acceptées comme faisant partie du paysage, presque invisibles. On dit oui aux fiançailles, vies communes, mariages... on s'engage ! Mais l'engagement et les sentiments se sont glissés dans une forme particulière, celle de comm'toul'monde. On ne l'a pas questionné à ce moment là... Ca veut pas dire que ça n'aura jamais à être questionné.

L'idée de passer à un fonctionnement poly, c'est que changer la forme de la relation n'est pas une annulation du fond. C'est difficile de le montrer à un mono, qui se dit que lui, si il aimait quelqu'un d'autre, ça voudrait dire qu'il n'aimerait plus le précédent.

Pour ce qui est des enfants... Ils n'aiment pas les divorces, les séparations, que papa et maman se disputent, ils en souffrent. Mais si papa et maman arrivent à changer de vie sans se diaboliser l'un et l'autre, si ils voient que leurs parents ont fait des changements sans leur enlever de l'amour de parents, si les parents montrent qu'un obstacle peut être dépassé plus que déploré...
Alors divorce, polyamour, séparation ne sont plus synonymes de drame.

Je ne dis pas qu'il faut crier halleluïa devant ces difficultés. Personne n'aime remettre tout en cause... Mais je pense que vouloir construire malgré elles peut être aussi exemplaire qu'essayer de faire tenir un modèle antérieur.
Le couple, la famille classique semblent vertueux "culturellement", mais en pratique, faire le bien de tous les membres de la famille peut se faire avec plusieurs moyens, dont certains, comme le poly, ont à leur désavantage proposés et validés par la tradition. C'est plus compliqué, on doit inventer... Mais une nouvelle idée à expérimenter vaut parfois mieux qu'une vieille idée qui ne fonctionne qu'occasionnellement !

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Amours plurielles en milieu rural

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 10h31

L'honnêteté envers l'un et l'autre ne leur rend pas forcément la chose facile, agréable... Tout le monde peut être parfaitement sincère dans l'histoire et être incapable de s'entendre. Le polyamour ne rend pas les gens ouverts, grands, compréhensifs. Faut qu'ils le soient un peu avant.

Par ailleurs, disons que ton contexte "on arrive pas à avoir d'enfant, donc on change de vie, et hop je m'ouvre au poly" peut être une matière à réflexion sur la nature de tes envies de chamboulement.
Tu désires le voisin, bien. Mais tu le vois te faire un enfant et ton mari vivre avec ? J'ai l'impression que sans l'imaginer, ça peut être quelque chose qui se balade derrière ta tête.
Si c'est le cas, faut que tu sois bien pragmatique sur ce qui est pragmatique ou casse-gueule.
Et si tu choisis le casse-gueule, te dire qu'en fait, tu te sers peut-être de cette aventure pour amener des changements qui ne sont pas forcément uniquement liés à des sentiments amoureux pour un voisin.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Sûre de qui je suis mais un peu perdue quand même...

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 10h23

maintenant _séparé
Vous avez certainement atteint la fin de votre couple, car pour lui ton aventure n’est pas acceptable, pour toi ta double vie est nécessaire, quant aux enfants, ils n’ont rien demandé.

Responsabiliser les gens qui introduisent le polyamour soudainement, pour qu'ils comprennent que ça s'impose pas sans autre discussion, oui. On doit avoir conscience de ce que l'autre va vivre, et que ça ne deviendra pas facile et joli parce qu'on l'a décidé.

Pour autant, conclure que proposer le polyamour après une époque mono ne peut mener à rien, et que la présence d'enfants justifie de ne jamais faire ce genre de choix, c'est pas plus réaliste que "ne jamais se séparer", "ne jamais divorcer", "ne jamais laisser sa vie changer".

Et si je crois que dire la vérité, ce n'est pas forcément faire du bien, avoir une vie qui change n'est pas une trahison.

Si tu crois quelqu'un qui te dit "notre vie ne changera plus", c'est pas que l'autre qui trahi une parole, c'est aussi toi qui t'es raconté une histoire de conte de fée...
C'est aussi - pas seulement, mais aussi - toi qui as créé le cadre de ce que tu vis comme trahison, en ne voulant pas voir au moment d'un tel engagement, que plein d'autres, pas moins humains que vous, n'ont pas réussi à faire de leur couple un endroit pur et coupé des aléas ordinaires des sentiments, de la vie.

"notre amour permettra de dépasser tout, ne sera jamais altéré....". Trahir cela, c'est trahir les chansons d'amour, pas les autres. Continuer à s'aimer, même différemment, après ce genre de situation, continuer à ressentir des choses pour l'autre, là, oui, c'est être fidèle à l'autre et à ses sentiments.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Il a le sexe j'ai son amour

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 08h50

Bonjour...
Quel est son autre situation amoureuse ?
Quels sont tes projets avec ton amante ?

Arriver en deuxième sans être soi-même poly, ça peut être difficile. Parce que tu as toute une histoire à assumer avant votre rencontre.
Disons que le pari, pour toi, c'est d'aimer quelqu'un tel qu'il est, tel qu'il vit.
Etre heureux pour elle dans ce qui fait son épanouissement... dont sa relation.
Aimer plus la personne que tu as rencontrée qu'un "projet de couple" où tu es sûr d'avoir la tête d'affiche...

C'est pas facile, donc, mais tes sentiments peuvent exister avec des attentes et des possibles différents.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le lundi 28 janvier 2013 à 00h23

MetaZet

Or, le mariage ouvre droit à une fiscalité plus avantageuse (à la base, cette fiscalité plus avantageuse était pensée comme une contrepartie de la prise en charge des enfants à naître du couple ; mais dans le cas des couples homosexuels, il n'y a pas de possibilité d'enfants à naître du couple).

Par conséquent, à service public équivalent, si certains payent moins d'impôts, il faudra trouver l'argent ailleurs... Conséquence : d'autres paieront plus d'impôt ou de taxe en tout genre...

Hmmm donc c'est mieux que les homos aient moins de droits, pour qu'ils paient plus d'impots que s'ils étaient hétéros ?
C'est... très discriminant, pour dire le moins ?
Tu veux dire que c'est une motivation, un problème qui va faire plus se mobiliser les gens que, mettons, un (nouveau) rabotage de droits du travail ?
Je checke ma conscience perso... Ok, va pour plus d'impots si c'est à cause de ça. Bon, faut prévenir "le cri du contribuable", quand même, qu'ils devraient s'intéresser à la sexualité.

Pas d'enfants à naître d'un couple homosexuel... Bon, déjà, une lesbienne ça a des ovaires. A moins de changer la fiscalité pour les bâtards d'hétéros, je vois pas pourquoi j'irai dire que l'usage des matrices sera plus ou moins régi par la loi en fonction de la sexualité.
Ensuite, que tu procrées ou adoptes un enfant, tu prends en charge. Et dans les deux cas tu entres dans le renouvellement démographique...

Bref : qu'une famille se fasse par la procréation ou autrement, il y a des parents, des gosses, des relations de famille.
Ca vit ensemble, ya des couches, des biberons, des jeux des rires et des nuits incomplètes ?
Famille. Même droits.
Point barre.

MetaZet

L'Edit de Nantes mettait fin à une période de persécution. Là ce n'est pas la même chose : il y a une différence entre exiger de la loi qu'elle empêche les gens de nuire et exiger de la loi qu'elle oblige les gens à faire du bien à telle ou telle catégorie de la population.

La seconde exigence ne me parait pas moins légitime pour autant.
Les droits et les libertés ne tombent pas du ciel : faut les demander, se bagarrer pour. Personne ne te les donne si tu ne pousse pas à la roue.

Après, c'est toi qui décides de ce que tu trouves juste et nécessaire.
Je trouve que c'est juste d'avoir les mêmes droits qu'on soit homo ou hétéro. Que mon pays doit traiter tout le monde pareil.
Si ma fille devait devenir lesbienne, je veux être sûr qu'elle le soit dans une société où elle n'aura pas plus d'emmerdes avec le mariage que si elle était hétéro.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Sûre de qui je suis mais un peu perdue quand même...

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Siestacorta

le dimanche 27 janvier 2013 à 23h32

Sinon, poly ou pas, dire la vérité pour se "décharger" de la culpabilité du mensonge... C'est charger l'autre d'une vérité. Je dis pas qu'il ne faut pas le faire, seulement que c'est un acte très conséquent. Le fait que ce soit une vérité et une honnêteté n'embellit pas tout... L'autre n'avait pas signé pour ça, et on le met devant un fait accompli.

Maintenant, le polyamour est probablement une bonne proposition de construction de la suite. Pas forcément un fonctionnement qui marche bien immédiatement, mais en en parlant, on peut montrer qu'on a un plan, un projet où l'autre a sa place et ne sera pas laissé en rade.

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le dimanche 27 janvier 2013 à 02h16

MetaZet
Justement, la loi n'a pas à s'adapter aux pratiques des gens (sinon à quoi sert-elle ? si tout le monde se met à voler, la loi doit-elle s'adapter en autorisant le vol au lieu de le punir ?).

La comparaison ne tient pas : le vol nuit à autrui. Je vois pas en quoi un mariage polyamoureux serait une délinquance.

MetaZet

Pour essayer de faire comprendre mon point de vue, je vais faire un parallèle avec les relations personnelles : si quelqu'un veut être ton ami mais que, pour une raison à la con, le courant ne passe pas ; on ne peut pas t'obliger à l'aimer - en arguant, par exemple, qu'il a objectivement les qualités requises pour être ton ami - ou te faire payer une amende parce que tu l'as rejeté sans raison valable.

Mon amitié n'a aucune incidence pour une population spécifique. La loi, si. C'est devant elle que nous pouvons être égaux.
Là encore, la comparaison ne tient pas.

Pour ce qui est de faire évoluer une société par la persuasion et la discussion...
Je crois que les sociétés avancent comme elles peuvent, avec des moyens différents selon les époques. On prend ce qui est bon à prendre, surtout quand ça ne fait rien perdre à personne.
La loi avance. Les protestants se répandent en France : bon, ben l'Edit de Nantes vaut mieux que l'intolérance, même s'il y avait encore des cathos qui voulaient en découdre.
Les gens changent de moeurs amoureuses ? Bon, ils sont là, ils te font rien de mal, ils vont pas disparaitre, et c'est plus pragmatique d'organiser la société pour qu'ils vivent aux mieux plutôt qu'attendre qu'elle évacue ses préjugés.
La loi ne crée pas une réalité (la loi ne va pas faire pousser des homos dans ta maison), en revanche, elle marque et modifie la morale des sociétés, la perception.
C'est, dans l'absolu, triste d'en passer par là, je préfèrerais de loin que les gens réfléchissent plutôt qu'ils se résignent à une volonté d'Etat. Mais bon, si un progrès des droits me semble plus facile à obtenir que le progrès humain, on va commencer par les droits.

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Discussion : Poly & LGBT : quels rapprochements possible ?

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Siestacorta

le samedi 26 janvier 2013 à 21h15

MetaZet
C'est la société civile qui doit changer, pas les lois ; ce sont les gens qui doivent ouvrir leur esprit et leur cœur : sincèrement, et non par la contrainte.

La société civile a déjà changé, c'est bien tout l'enjeu. Les homos ne vivent plus dans le placard. Comme pour d'autres questions, (droit de vote universel, droit à l'avortement, interdiction de la discrimination à l'embauche...) la loi s'adapte.

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Discussion : Un dimanche à Paris ?

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Siestacorta

le samedi 26 janvier 2013 à 13h33

yep.

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Discussion : Les lundis poly - 11 février - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le vendredi 25 janvier 2013 à 22h54

Bonne initiative, John.
Très inspiré :-) .
Des idées de débats ?

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