Participation aux discussions
Discussion : Acceptation puis refus

bouquetfleuri
le mercredi 18 janvier 2012 à 14h56
C'est la bagarre, pas très propre et pas très honnête. On sait bien que les situations idéales n'existent pas, mais tout de même... On peut très bien ne pas accepter des choix de vie qui divergent tout en restant plein de sollicitude devant sa femme qui souffre au point de maigrir dangereusement, ou de responsabilité devant les enfants qui ont aussi le droit de tout savoir, c'est à dire de savoir quels sont les termes et l'enjeu qui opposent leurs parents. Enjeu qu'il perçoit bien comme un danger (ce trop plein d'amour) puisqu'il le qualifie de farfelu... Qui décide, qui a le droit de décider que telle ou telle idée est farfelue, et pourquoi est-elle farfelue ?
Puisque c'est la bagarre, tout va servir d'arguments et tout va donc contribuer à brouiller le vrai sens de votre dialogue qui s'effiloche.
Ce qui m'apparaît tout de suite très important est d'abord que tu prennes soin de toi. Il faut que tu sois apte physiquement à supporter cette bagarre. Tu ne la choisis pas, il te l'impose, mais quelque soit l'issue, il faut que tu en sortes dans de bonnes conditions. Attention à la dépression qui peut pointer son nez, méfie toi de tes fatigues inexplicables ou de tes crises de larmes que tu expliquerais trop facilement par la situation dans laquelle tu te débats. Un médecin au courant de ton problème peut t'aider à te maintenir physiquement. Ça, c'est la première chose.
Bon courage
Discussion : Prise de conscience

bouquetfleuri
le mercredi 18 janvier 2012 à 09h16
Esperanza, la difficulté que tu rencontres n'est idiote pour personne, et sans doute familière à tous, à des degrés moindres, dans des accomplissements et à des niveaux différents peut-être, mais c'est un point quasiment obligé de passage entre deux modes de vie.
Je crois que la douleur, celle qui accompagne le sentiment d'incompréhension ou le voile rugueux de la dépossession, la douleur donc s'éclipse et que l'épanouissement d'une relation polyamoureuse donne sa pleine mesure quand chacune et chacun des partenaires devient une entité qui s'additionne aux autres et s'éloigne de son statut de "moitié" ou plus encore de "tiers". C'est de cela que je parlais quand je disais "prendre sa place". Ainsi, au lieu de composer une cellule de trois tiers, vous serez un groupe amoureux de trois entiers !
Elle est là, la magie du polyamour, le débordement d'amour augmente chaque partenaire. Parce que, ne nous y trompons pas, la journée continue de ne proposer que vingt-quatre heures à la communication, aux échanges et aux plaisirs délicieux que l'on peut s'offrir, et pour continuer d'emmagasiner amour et bienfait, il faut pouvoir profiter de l'absence de l'autre comme si sa relation avec autrui constituait la perpétuité d'un dialogue avec soi. Et pour cela, il faut avoir bien investi sa personne en totalité, pour n'éprouver aucun manque de soi, aucune perte.
Le premier symptôme de cette réussite est de se réjouir pour l'autre, là ton mari. Déjà, être capable de le dire simplement, même si ce n'est pas encore tout à fait intégré : "oui, je me réjouis de ce que vit mon mari, parce que je sais que cela le rend heureux".
Puis l'être, réjouie...
Le bonheur est toujours à venir, et pour toi, j'espère que c'est pour bientôt
Discussion : Acceptation puis refus

bouquetfleuri
le mardi 17 janvier 2012 à 12h26
Donc, selon ses dires, on s'en remet... Et bien, cela vaut pour lui !
La difficulté, c'est qu'il impose un rapport de force que tu ne veux pas. Dans un combat, celui qui ne se bat pas, celui qui n'est pas violent ou pas agressif est souvent la victime de celui qui use de la force. Ça a l'air logique, mais ça ne l'est que si on accepte les termes de combat, de force, de victoire. Et ça ne l'est qu'immédiatement. On sait parfaitement que le pacifiste, le non violent se libère davantage et parfois convainc celui qui s'oppose avec d'autres armes. Il faut plus de temps.
Essaie de gagner du temps, essaie de grapiller à son intransigeance les moments nécessaires pour lui expliquer encore et encore que tu ne lui voles rien, qu'au contraire tu lui offres quelque chose en plus, ton épanouissement, ta joie de le revoir sans cesse, et aussi peut-être la capacité que tu as de lui faire dire un jour "qu'il sait" . Tout s'apprend, même les choses les plus dures à dire.
Discussion : Prise de conscience

bouquetfleuri
le mardi 17 janvier 2012 à 12h15
L'utilisation du verbe "tromper" dans les relations humaines et amoureuses me gêne toujours un peu. Pourquoi vouloir à toute force instiller l'idée qu'il y a une erreur dans la réalisation d'un parcours, même si celui-ci prend des voies qui n'étaient pas tracées ?
Il me semble que les problèmes sont assez nombreux à résoudre, dont le plus important qui est de redéfinir la place, le rôle, la nature et la fonction de chacun pour ne pas se charger en plus d'une idée d'erreur ou de faute. Le seul objectif qui vaille (à mon sens) est l'épanouissement de tous, et tendre vers cet objectif requiert une énergie particulière bien souvent constitutive de la solution, une énergie faite de respect et de tolérance mêlées, faite d'écoute et de parole, alimentée par des sentiments et des ressentiments passés et naissants, une énergie qui se déploie en résonnant avec l'implication des autres. Il n'y a pas de place dans cette énergie pour des jugements d'erreur et surtout pas de temps. Il faut faire vite en sachant que la solution peut prendre du temps, il faut faire fort en étant capable d'être doux, il faut regarder et accepter tous les paradoxes de la relation amoureuse illustrés dans la douleur par ce que vous vivez en ce moment.
En étant capable de ne pas considérer ce qui arrive comme une erreur commise par l'un ou par l'autre, vous risquez moins de vous enfermer dans une spirale dont la force sera centrifuge.
En étant capable de vous centrer sur ce qui peut vous sauver, vous redonnerez à votre couple, ou à cette cellule nouvelle une chance d'évoluer encore, de transformer la force centrifuge en force centripète.
J'espère de tout coeur que vous y arriverez.
Discussion : Acceptation puis refus

bouquetfleuri
le mardi 17 janvier 2012 à 08h56
miss
Mais demander à quelqu'un de faire un choix ne signifie t il pas qu'on en est incapable soi même et l'impose donc à l'autre ?
J'ai un regard moins angélique sur cette question et qui convoque l'idée de perversion au pire ou de vengeance au mieux ; je lis sa réaction de cette façon : tu m'as fait endurer certaines choses que je ne désirais pas, à ton tour de souffrir en plongeant dans la peine un de tes deux chéris et d'en porter le poids.
Il y a comme moteur dans ce genre d'agissement une culpabilité qui ne se lave que dans une catharsis dévastatrice, et il me semble que tu as (au moins) le choix de ne pas entrer dans cette négociation mortifère.
Comment ? Je ne connais pas vos habitudes de dialogue ni la façon dont vous vous écoutez, mais j'ai l'impression que vous vous parlez assez pour pouvoir démonter ce mécanisme qu'il subit peut-être aussi, en le mettant au grand jour. Son positionnement me fait penser à quelqu'un qui se serait crispé au fil du temps, sans pouvoir l'exprimer assez, qui s'est tétanisé mentalement et qui a peur que cela l'emporte.
Si je diagnostiquais quelque chose de cette nature chez une amoureuse, je commencerais par lui dire que je respecte sa façon de tenter le règlement de son problème, que je la comprends, que je vois comment elle a pu germer et que j'accepte de tout revisiter de notre relation : la question de la confiance mais aussi de la possession, la question de la tranquillité mais aussi de la jalousie, la question de la connaissance mutuelle mais aussi de la responsabilité, la question de l'épanouissement mais aussi du rapport de force.
S'il a un temps pensé pouvoir supporter ce mode nouveau d'organisation de vos vies amoureuses, il n'y a pas de raison qu'il n'y arrive pas, par lui-même. Peut-être qu'il baisse les bras dans un moment où il ne retrouve pas le bénéfice que lui apportait ton exclusivité.
Je ne sais pas si ma petite intervention peut t'être d'un grand secours, j'essaie juste d'apporter quelques mots différents, la lumière jaillit parfois d'où on ne l'attend pas.
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 20h11
Je crois que nous nous rejoignons tous là-dessus, Éric. Les réactions peuvent être vives à la lecture de post, parce que les idées ou des saillies ne sont pas forcément exprimées avec assez de précision, ou que l'on ne navigue pas tout à fait dans les mêmes eaux ou sur les mêmes longueurs d'ondes... Mais nous avons bien tous envie que ta fête soit réussie, et nous ferons tout pour, sois en certain.
Discussion : Les "marqueurs" du polyamour

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 16h23
Les polyamoureux forment-ils une communauté, et de quelle façon ? Quels sont les invariants (s'il y en a) qui conduisent ou qui accompagnent l'expérience polyamoureuse ? N'est-ce qu'une réfutation d'un ordre établi ou est-ce aussi un arrangement ?
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 16h18
en fait tu touches à un point que j'aimerais lancer dans une discussion, mais ici, ce n'est pas bien l'endroit, il s'agit de la fête d'anniversaire d'Éric pour l'instant49. Les marqueurs du polyamour sont-ils vraiment aussi nombreux qu'il y a d'expériences polyamoureuses ? Donc, rendez-vous dans une prochaine discussion.
Au plaisir, Cougar
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 16h06
mais je crois que nous sommes d'accord, Cougar... je ne parlais là que de jeux de mots !
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 14h17
Ben alors Cougar ?
"Poly chine elle" ça va, mais "potes rient" ça ne va plus ? Tsss...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 13h28
mais ce serait bien d'acheter un grand-père en même temps !
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 13h27
Pour la grand-mère, vaut mieux l'acheter que la louer, elle servira sans doute plus d'une fois, et la différence de prix n'est pas énorme.
Discussion : WE en bourgogne en Juin chez moi

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 09h59
Bonjour Eric 50...
voilà une belle initiative !
Ton invitation me donne envie tout de suite, même s'il est trop tôt pour me décider.
Il faudra penser à mettre en place des ateliers, comme par exemple "construction d'un site internet d'initiation de rencontres..." On travaille mieux en présence des autres, simplement parce qu'on se comprend mieux en communiquant de vive voix ! (c'était une taquinerie, mais l'idée me semble valable).
Bienvenue chez les petits vieux !
olivier
Discussion : Prise de conscience

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 09h46
Pour quelqu'un qui se décrit instable, je trouve dans tes mots un équilibre étonnant.
Est-il possible que l'appréhension d'un nouvel état de votre relation, avec les ruptures qu'elle entraîne puisse se dérouler sans heurts, sans angoisse, sans peine et sans remettre en cause une partie de sa personne que l'on avait patiemment mise à l'abri derrière des certitudes, même si elles étaient bien consciemment illusoires ?
Je ne le crois pas. La vie n'est jamais ce qu'on arrive à décrire, et les progressions personnelles n'ont jamais rien à voir avec ce qu'on arrive à projeter. C'était vrai pour toi avant, ce le sera aussi demain, comme pour nous tous sans exception.
En te lisant, je vois en filigrane le chemin que nous avons tous à faire pour nous extraire des cadres confortables que la société met à notre disposition ou nous impose et des sentiments qui accompagnent ces autorisations. Prendre en charge son propre schéma, en découvrant à la fois que les repères habituels ne sont plus valides et ne pas comprendre que malgré ses efforts déjà surhumains surgissent des sentiments que l'on ne veut ou ne voudrait pas connaître me semble une des choses les plus difficiles à réaliser. Comme la création d'un soi nouveau, comme une renaissance, comme la création d'un monde.
En te lisant, il me semble que tu avances avec beaucoup de lucidité dans ta difficulté et la question qui me vient tout de suite est la suivante : que vaudrait un nouvel ordre amoureux dans lequel vous seriez entièrement impliqués et heureux s'il ne devait pas être le produit d'un travail nécessaire ? Peux-t-on installer une nouvelle manière d'appréhender la vie d'un claquement de doigt ?
Certes non et tu l'exprimes bien.
Faisons le voeu que la peine que tu éprouves en ce moment soit le prix de ta sérénité à venir, de votre sérénité.
En tout cas, je lis dans ton message empli de peine douloureuse beaucoup de raisons de se réjouir de votre bonheur futur : ta manière fragile et forte à la fois de regarder les faits, d'appréhender l'inconnu, de distinguer les différents rôles, de composer avec le passé en sachant qu'il va colorer votre avenir. Tout me laisse penser que vous saurez bientôt transformer vos cicatrices en sourires.
En sachant que rien ne sera plus comme avant, et heureusement, parce que souffrir, ça passe à la limite, mais pour rien ce serait du gâchis.
Je te souhaite, je vous souhaite beaucoup de courage, et beaucoup de bonheur, ou ce que l'on croit être du bonheur
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

bouquetfleuri
le lundi 16 janvier 2012 à 09h18
Yes ! Bonjour Cougar, bienvenue dans cette famille aussi belle qu'informelle
Discussion : Acceptation puis refus

bouquetfleuri
le dimanche 15 janvier 2012 à 23h02
La question centrale est de savoir si tu acceptes d'être mise en demeure de choisir, parce que si tu ne veux ou ne peux pas faire de choix, comment peut-il te le demander ?
Toute relation est un commerce entre les parties, avec des intérêts et des compromis, mais un ultimatum n'est plus une négociation.
Votre situation me glace, comme me glacent tous les rapports de force.
Je crois naïvement que la relation polyamoureuse a la vertu d'édulcorer les rapports de force, mais elle exige un travail personnel de toutes les parties.
Je vous souhaite beaucoup de courage.
Discussion : Café Poly sur Lyon

bouquetfleuri
le dimanche 15 janvier 2012 à 12h44
Vivement le printemps ! Je sens qu'il fait déjà meilleur...
Discussion : Café Poly sur Lyon

bouquetfleuri
le dimanche 15 janvier 2012 à 11h11
merci, gg0125, tu m'as fait découvrir OVS, et j'ai l'impression que je vais bien aimer Lyon désormais...
Bon, il ne reste plus qu'à organiser un café poly, et ce sera le paradis ! (je sais, il m'en faut peu, mais c'est une recette qui m'a fait du bien jusqu'à maintenant)
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

bouquetfleuri
le samedi 14 janvier 2012 à 22h31
l'intervention de cougar me parle bien, le principe d'un site qui animerait des rencontres réelles me plaît beaucoup. OVS fait bien cela, même si ce n'est pas connoté "rencontres amoureuses". On pourrait imaginer un type de rencontres à plusieurs, deux, trois, quatre, vingt personnes, une activité de loisir à laquelle on prendrait part, avec pourquoi pas un compte-rendu, une appréciation etc. pour l'étincelle réelle et après, bien sûr, vogue la galère...
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

bouquetfleuri
le samedi 14 janvier 2012 à 20h48
Ma problématique est relativement simple à mes yeux. Pour le dire clairement, je vais être obligé d'opérer une réduction terrible, essayez de ne pas me le reprocher.
À mes yeux, un site de rencontre est un outil de consommation. Vite dit, la consommation serait à la fois le symptôme et le mal d'une société qui prône le rapport de force, le comportement moralisé et qui donne une prime aux vainqueurs, se fondant sur un modèle soi-disant naturel et dirigé par une hypothétique Main de Dieu. On peut l'utiliser différemment, mais on ne peut pas passer à côté de ce qu'il est.
Et le polyamour n'est pas de la consommation, c'est même l'inverse, même si l'on multiplie les explorations sentimentales, spirituelles, sensuelles et humaines
Et si j'ai un voeu à faire, c'est qu'on invente un site de rencontres qui ne soit pas un outil de consommation.
Je dis aussi que celui qui s'investit dans ce travail a bien du courage et que je ne critiquerai jamais le résultat d'un travail auquel je n'aurai pas participé.