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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

ladys
le jeudi 11 août 2011 à 09h00
Bonjour lam.
Quelque part, dire "le polyamour c'est une option, mais c'est pas simple" à une personne qui vient témoigner de sa souffrance sans préciser qu'elle envisage le polyamour comme possible, c'est prendre le risque d'envoyer un message d'injonction paradoxale.
Car la personne en question n'a peut être aucun désir d'envisager le polyamour comme une option, juste le besoin de faire connaître sa douleur à des personnes suseptibles de l'entendre en comprenant de quoi elle parle.
Enfin, c'est là que j'en suis dans ma reflexion à ce sujet.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

ladys
le jeudi 11 août 2011 à 07h50
Bonjour RIP,
Dis moi, quand tu écris ceci:
RIP
Regarde ! Ce qui m'a beaucoup plus dans ton histoire, c'est ton amitié avec l'une de tes anciennes relations. Il était séduit par ta vision de tes relations, voire en éprouvait même de la culpabilité de ne pouvoir y accéder affectivement, puis en s'acceptant tel qu'il était et toi, en l'acceptant tel qu'il était et en l'incitant à se vivre comme tel, il vit aujourd'hui une relation où il s'épanouit et votre amitié ne s'en porte que mieux.
Fais tu référence à cette partie de mes interventions?
Ladys
En revanche, j'ai vécu avec un homme pour qui l'exclusivité était nécéssaire, même si lui même éprouvait des sentiments pour d'autres que moi, il en était honteux, malheureux, il n'avouait pas ces sentiments, même si pour moi qui le connaissait bien, ils étaient évidents. Il a fallu que je rompe pour qu'il vive ce qui est peut être la plus belle histoire d'amour de sa vie. Il est aujourd'hui heureux et un de mes plus chers amis. Il ne m'a jamais "trompé", n'a jamais non plus vécu le "polyamour" de façon franche et transparente, mais peut on nier qu'il ait été simultanément amoureux de plusieurs personnes pour autant ?
Si c'est le cas, j'ai bien peur de ne pas avoir été claire, du tout.
Cet homme, mon ex-mari en fait, n'était pas séduit par ma vision des relations. Il la connaissait, la comprenait chez moi, mais ne l'acceptait pas pour lui. Les deux personnes qu'il a aimé pendant notre relation, il les a aimé en éprouvant de la honte pour ce sentiment. Pas " de la culpabilité de ne pouvoir y acceder affectivement". Affectivement, les sentiments étaient là, mais le faisait se sentir coupable.
Pas coupable d'une souffrance que ces sentiments auraient pu générer chez moi, il savait que l'amour qu'il pouvait porter à d'autres ne me faisait pas mal, mais coupable, en soi, de les éprouver.
J'ignore s'il s'est accepté tel qu'il est aujourd'hui, j'ignore si il a accepté le fait qu'aimer deux personnes n'était pas synonyme de "mal", par opposition au "bien".
Il vit aujourd'hui avec l'amoureuse qu'il aime depuis des années, depuis bien des années avant notre séparation. C'est une personne d'une jalousie maladive (maladive n'est pas un jugement de ma part, c'est sa propre perception, à elle. Elle est d'ailleurs en thérapie, entre autre pour dompter cette émotion qui lui pourri le quotidien et ne se manifeste pas, chez elle, qu'au sein des relations amoureuse, mais aussi de l'amitié). C'est ma plus chère amie depuis l'adolescence, je parle donc de sa jalousie concernant l'amitié en connaissance de cause.
Ce que je sais, c'est que cette culpabilité, cet interdit qu'il s'imposait de vivre ses sentiments, conjugués à d'autres facteurs, notament évenementiels, l'a rendu au fil des années, invivable. En tout cas pour moi. Lorsque j'ai rompu, nous nous aimions encore. Mais je crois que continuer notre relation aurait amené la destruction de l'un ou de l'autre.
Rompre lui a donné la liberté de vivre cet amour qu'il se refusait à accepter tant que nous étions "ensemble". Il est, en quelque sorte, redevenu vivable, car vivant en accord avec lui même, ses principes, ses sentiments.
Quoi qu'il en soit, je pense que cet exemple se rapporte autant que l'interpretation que tu as fait de mes propos à l'idée que tu exprimes.
Peut-être s'y rapporte-t-il même "mieux".
Je crois que j'ai compris l'injonction paradoxale.
Pour shematiser, des individus viennent sur ce forum dire:
- Je suis malheureux(se)
On leur répond:
- Ne sois pas triste!
Je suis d'accord c'est totalement improductif. C'est le contraire d'une écoute active, c'est plus destructeur que consolateur.
Mais je n'ai pas tant perçu de "Ne sois pas triste!" dans les réponses. Plutôt des "Ne sois pas désespéré" qui est aussi une injonction paradoxale, mais qui ouvre sur "il y a de l'espoir".
Je pense qu'effectivement, entendre l'emotion exprimée, signaler à l'interlocuteur qu'on l'a entendue et s'il en fait la demande, lui donner son avis sur la possibilité que cette émotion disparaisse un jour, c'est le B-A BA de l'écoute active.
Mais pas seulement sur ce forum, ni seulement dans le cadre du polyamour, je pense que cela s'applique à une multitude de situations de le vie courante.
Maintenant, je pense que quelque part, une personne qui vient témoigner de sa souffrance sur un forum tel que celui ci est perçue, a priori, comme une personne qui souhaite sortir de sa souffrance et demande des pistes de réflexion pour en sortir.
En tout cas, c'est ainsi que moi, je le perçois, et en te lisant et écrivant en ce moment, je me rends compte de ce que ce présupposé peut avoir de "prétentieux" et surtout d'inadapté. En quoi il peut amener à apporter une réponse totalement inapropriée à quelqu'un qui vient juste témoigner de sa douleur.
Au passage, tout arrive, ça me permet de comprendre Eclisse et son problème avec le "travail sur soi".
Toujours en shématisant, répondre:
- Travaille sur toi pour changer et ne plus être triste.
A une personne qui vient exprimer:
- J'ai des convictions auquelles je tiens et que je souhaite conserver et ce qui m'arrive aujourd'hui me rend profondément malheureux(se), entendez ma douleur.
C'est effectivement innaproprié.
Comme je l'ai fait sur la discussion "le polyamour subi", je voulais vous remercier tous pour votre accueil dans ce forum, mais aussi pour la grande aide que vous m'apportez dans la compréhension (des concepts, des autres, des situations). J'aime comprendre et ordonner mes idées et les interventions que je lis sur ce forum me sont d'une aide précieuse.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le jeudi 11 août 2011 à 06h47
Bonjour Siestacorta.
Le copiage collage est fait, c'est très moche et assez peu lisible :-( mais j'ai mis le lien qui permet de venir retrouver le message ici.
Je te rejoins, l'hypersensibilité n'est pas spécifique aux TED (Troubles Envahissants du Développement), c'est par exemple un des traits de caractère les plus visibles des personnes à haut potentiel et des enfants intellectuellement précoces.
Par ailleurs, concernant les TDA, il arrive que certains spécialistes les classent parmi les TED, notament dans le cadre de l'hyperactivité.
Il n'y a pas d'émoticone qui précise qu'on est pas véxée, alors, je l'écris:
A propos de ce qui va suivre, je ne suis pas véxée.
Je ne considère pas l'autisme, les TDA, la bipolarité etc. comme "un petit grain".
Pour moi, ce sont des systèmes de fonctionnement différents les uns des autres.
Plus ou moins bien adaptés aux différentes situations que la vie propose.
J'allais presque dire "pour moi, c'est vous qui êtes différents!", mais ce serait exagéré. Comme je le disais en parlant du témoignage d'Hyperie, cette faculté de mentir en conscience en répondant à une question directe, au délà des motifs du mensonge et du contexte m'est totalement étrangère. Je sais que ça existe, mais c'est une sorte de 4ème dimension pour moi. Bien sûr, je sais "mentir", par exemple le temps de faire une plaisanterie, ou mentir par omission en laissant mes enfants "croire au père Noël" tant qu'il ne me posent pas directement la question.
Mais même ça, ça me dérange. C'est une tâche dans le décor, cette information fausse. C'est du désordre. Comme une fausse note au milieu d'une harmonie.
Cela fait-il de moi quelqu'un qui a un petit grain?
Enfin, je crois qu'entre les différentes interventions, ici et sur le fil "lexique", je commence à comprendre de quoi nous parlons, rires.
Prédisposition, disposition, influence de l'itinéraire, permettent à un moment M donné d'être apte à envisager de vivre le polyamour ou pas.
Mais comme après cet instant M, l'itinéraire se poursuit, l'aptitude peut apparaître plus tard, jamais, ou encore l'aptitude qui était là au moment M peut avoir disparue au moment M+1 en fonction de l'itinéraire.
Cette partie est claire pour moi (j'espère que mon propos l'est pour vous, au passage).
Reste que je continue, (cf le fil "lexique"), à réfléchir sur la possibilité de "diriger" son itinéraire dans le sens d'une acceptation de la non exclusivité.
Je voulais vous remercier, tous, et je vais faire de même sur la discussion concernant le lexique, d'une part de la façon dont vous m'avez accueillie sur le forum, d'autre part pour vos interventions qui, qu'elles me soient "destinées" ou pas, me permettent de mieux comprendre, d'ordonner mes idées. c'est important pour moi de comprendre, et j'aime que mon cerveau soit bien rangé . :-D
Discussion : Partenaire jalouse

ladys
le jeudi 11 août 2011 à 05h48
Bonjour Hyperie, bonjour Tanguy.
Sur les conseils de Siestacorta, je copie ici un message écrit dans le cadre d'une autre discussion, /discussion/-rn-/Le-poyamour-subi/page-5/ , où je parle de ma lecture personelle de votre témoignage, étant moi même aspie. Il va sans dire (mais ça va toujours mieux en le disant, même à destination des NT) qu'il est tout à fait possible que ma lecture soit fausse, incomplète, puisque forcément à travers le miroir déformant de ma propre expérience.
(Edition: désolée pour la lourdeur, le compact de la partie en citation.
Le copié collé a manifestement annulé les alinéas et sauts de lignes et j'ignore comment résoudre cela. Il est peut être plus simple d'aller lire le passage concerné directement sur la discussion d'origine.)
Ladys
Concernant l'Asperger, j'ai cité mon exemple afin de vérifier que je comprenais correctement de quoi parlait Popol. Je reflechis toujours à cette idée de prédisposition et de disposition.
Je pense effectivement que des particularités telles que les autismes et assimilés (les asperger ne sont pas les seuls à parvenir à s'intégrer dans la société) peuvent créer de facto une prédisposition au polyamour tel qu'il est décrit en définition du site.
Car l'hypersensibilité favorise la compersion.
Le rejet du mensonge, la franchise et la transparence.
Et enfin, l'incompréhension des conventions sociales atténue grandement le poids du ragard de la société.
Par exemple, je n'ai aimé d'amour que trois personnes dans ma vie, et il se trouve que j'en aime deux simultanément aujourd'hui.
Quand j'ai pris conscience de l'amour que je portais à mon amant, je ne me suis pas demandé si c'était bien ou mal, correct ou pas d'aimer deux personnes en même temps. J'ai juste trouvé normal d'en informer l'interessé et mon compagnon.
Bien sûr, je vis dans la société, donc je suis consciente que certaines personnes peuvent être choquées de cette situation, mais... Ca ne me fait ni chaud ni froid. Ca ne m'a jamais fait ni chaud ni froid, ce n'est pas quelque chose dont j'ai été obligée de me liberer comme certains d'entre vous.
Donc, en quelque sorte, je pense que le mot "prédisposition" est plus adéquat que "nature".
Par ailleurs, pour les asperger, comme pour tout le monde (et même peut être plus), le vécu amène à des dispositions.
Je crois que j'ai été "gâtée" aussi de ce côté là, ayant été élevé dans un milieu qu'on peut qualifier de libertaire, où les seules règles importantes étaient le respect et la politesse.
Or, les aspies ont besoin de s'accrocher à des règles, et y trouvent une certaine... volupté, jouissance cérébrale (?). Elles sont indispensables à notre fonctionnement.
Les seules règles "sociales" qui m'étaient proposés étant la politesse et le respect, je les ai intégré avec avidité, au point aujourd'hui de passer pour trop exigente avec mes enfants à ce sujet.
Comme ça ne suffisait pas, j'ai comblé mon besoin de règles avec les maths, la grammaire, la génétique et un tas d'autre interêts qui ont été restreints sur une période donnée.
Mais jamais je n'ai eu besoin de trouver dans les règles sociétales des supports concernant la fidélité, la vie de couple, la monogamie etc.
Je préfère les maths.
J'arrive donc à la discussion que tu signales et que j'avais déjà lue, concernant Hypatie.
J'avoue que malgré la gravité de cette discussion et la souffrance des intervenantes, il m'est arrivé de sourire en lisant certains passages, qui me semblaient limpides, mais qui nécéssitaient explications "à l'usage des NT".
J'ai perçu les propos d'Hypatie, d'abord, comme une incompréhension totale que Tangy et son ami aient pu lui mentir, sciemment, pas seulement par omission.
Que son ami ait pu lui dire:"Ne t'inquiète pas, il ne se passe rien entre Tanguy et moi, ce serait mal, etc..." alors que leur relation avait déjà débuté, c'est énorme. Pour elle. Pour moi aussi en quelque sorte, même si je ne suis aucunement impliquée.
J'ai du mal à expliquer. Ce n'est pas juste un sentiment de trahison, c'est carrément un système de communication qui s'écroule. c'est générateur d'intenses angoisses, de grande souffrances, ce genre de destruction d'un système de fonctionnement qu'on croyait juste et efficace. Et j'imagine que ça a du aussi générer des doutes quand au côté autistique de cet homme.
Je sens bien les limites de mon incommunicabilité, là, je vous assure.
Concenrant l'exclusivité, j'extrapôle mais si Hypathie a grandi avec des règles construites, énoncées, concernant les rapports amoureux, les rapports de couples, la fidélité, l'exclusivité, qu'elle les a intégrées et en a fait son mode de vie, les voir transgressées ainsi a du être très douloureux également.
Et puis surtout, ce que je lis d'elle, c'est un manque terrible d'affection de la part de Tangy. Après, on peut s'imaginer qu'Hypatie est trop exigente, trop demandeuse, trop tout. Mais le sentiment de manque qu'elle éprouve, je pense qu'il n'en est pas moins réel.
Même si les autistes ont des difficultés à communiquer avec des inconnus, à se laisser toucher par eux, ou peut être justement à cause de cela, ils ont en revanche besoin de boucoup d'interactions avec leurs proches.
Nous avons souvent besoin "qu'on nous fasse un dessin", le langage non verbal nous étant assez obscur. Besoin donc de gestes forts, de signes répétés pour se sentir aimés. Besoin de "preuves d'amour", peut être.
Je pense que Tangy a cessé d'en donner "suffisament" à Hyperie. Que c'est arrivé lorsqu'elle a commencé sa relation avec leur ami et qu'Hyperie, en toute logique, a déduit que la simultanéité des deux évenements était révélatrice d'une cause à effet.
Tout ceci, c'est ma lecture, bien entendu, avec ma sensibilité aspie et tout ce qui lui manque parfois pour bien comprendre l'autre.
Une chose que je n'ai pas précisé: En vous lisant toutes les deux, j'ai eu le sentiment que malgré la tempête qui secoue votre couple, vous aviez vraiment une très belle relation, très riche. Tanguy semble avoir une sensibilité et une finesse de compréhension exceptionelle.
Hyperie, je me suis retrouvée, bien sûr dans certains aspects de ce que tu décris de toi même et dans certaines descriptions que Tanguy fait de toi (le passage des vitesses et la consommation aux 100 km, je n'ai pu m'empêcher de rire, quand mon compagnon conduit, j'ai bien du mal à ne pas lui faire de remarques).
En revanche, j'ai été surprise de lire que c'était Hyperie qui était demandeuse de "sortir du lotissement". Quitter le mien est toujours une épreuve et me rendre dans un lieu non connu une source d'angoisse profonde.
Comme quoi l'évolution de chaque TED est unique
Hyperie
, Il y a autant d’autismes que d’autistes
J'éspère que votre situation est plus sereine, que vos tentatives de devenir parents ont porté leur fruits et que vous repasserez donner de vos nouvelles.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Trop de dialogue tue

ladys
le jeudi 11 août 2011 à 00h04
Bonjour.
Le toucher, c'est le premier sens à s'éveiller, c'est le premier média de communication pendant la vie intra utérine (voir l'haptonomie).
C'est par les caresses que le nourisson apprend les limites de son corps.
On peut vivre aveugle, sourd, si on a perdu le goût ou l'odorat.
Lorsqu'on est privé de sensations tactiles, la raison déraille.
Tu as raison, RIP, dans notre culture, le contact en terme de communication est très réduit.
On se serre la main, une, deux, trois, quatre bises rapides selon les régions.
Dans le cadre de contact avec les inconnus, soit.
Mais dans un certain nombre d'autres cultures, embrasser ses proches (au sens d'enlacer), pour les saluer est toujours d'actualité.
Caresser la joue, tenir la main, serrer dans ses bras une personne qu'on aime (au sens large ici, amants, amis, parents, enfants) n'est pas habituel sous nos latitudes.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mercredi 10 août 2011 à 23h30
Bonsoir Boucledoux, et merci de me remercier (je ne vois pas comment l'exprimer autrement)
Ton témoignage me conforte dans l'idée que les préférences sexuelles sont souvent plus culturelles, fruit du vécu, qu'innées. Et je ne parle pas seulement du distingo homme/femme mais de tout ce qui fait que de prime abord, on ressent, ou pas, une attirance vers quelqu'un.
Par exemple, en tant que femme, on peut être attirée par les grands costauds.
Parce qu'on a été élevé dans l'idée qu'une femme devait être attirée par un homme.
Parce qu'on a été élevée dans l'idée qu'un homme devait être plus grand que sa femme.
Parce que le coté costaud répond à un besoin de protection généré par le vécu.
C'est caricatural, je sais, mais c'est une illustration que je pense nécessaire à la clarté de mon propos.
On peut transposer cett caricature à l'aspect psychologique.
Etre attirée par les machos, parce qu'un mec, un vrai, ça doit l'être un peu (argh, même en exemple, j'ai du mal à l'écrire).
Par quelqu'un d'immatûre par besoin de materner.
Par quelqu'un de toxique afin de reproduire un shéma dans lequel on évolue depuis toujours.
Bref, devenir sensible à des charmes auxquels on ne portait guère attention auparavent, parce qu'on évolue, qu'une rencontre à transformé nos a priori, qu'on change de regard sur l'existence, ça me paraît assez compréhensible.
Et je te rejoins sur l'idée d'itinéraire; en ajoutant que cet itinéraire commence dès l'enfance, qu'il n'est pas seulement l'itinéraire amoureux qu'on débute à l'adolescence.
Concernant l'Asperger, j'ai cité mon exemple afin de vérifier que je comprenais correctement de quoi parlait Popol. Je reflechis toujours à cette idée de prédisposition et de disposition.
Je pense effectivement que des particularités telles que les autismes et assimilés (les asperger ne sont pas les seuls à parvenir à s'intégrer dans la société) peuvent créer de facto une prédisposition au polyamour tel qu'il est décrit en définition du site.
Car l'hypersensibilité favorise la compersion.
Le rejet du mensonge, la franchise et la transparence.
Et enfin, l'incompréhension des conventions sociales atténue grandement le poids du ragard de la société.
Par exemple, je n'ai aimé d'amour que trois personnes dans ma vie, et il se trouve que j'en aime deux simultanément aujourd'hui.
Quand j'ai pris conscience de l'amour que je portais à mon amant, je ne me suis pas demandé si c'était bien ou mal, correct ou pas d'aimer deux personnes en même temps. J'ai juste trouvé normal d'en informer l'interessé et mon compagnon.
Bien sûr, je vis dans la société, donc je suis consciente que certaines personnes peuvent être choquées de cette situation, mais... Ca ne me fait ni chaud ni froid. Ca ne m'a jamais fait ni chaud ni froid, ce n'est pas quelque chose dont j'ai été obligée de me liberer comme certains d'entre vous.
Donc, en quelque sorte, je pense que le mot "prédisposition" est plus adéquat que "nature".
Par ailleurs, pour les asperger, comme pour tout le monde (et même peut être plus), le vécu amène à des dispositions.
Je crois que j'ai été "gâtée" aussi de ce côté là, ayant été élevé dans un milieu qu'on peut qualifier de libertaire, où les seules règles importantes étaient le respect et la politesse.
Or, les aspies ont besoin de s'accrocher à des règles, et y trouvent une certaine... volupté, jouissance cérébrale (?). Elles sont indispensables à notre fonctionnement.
Les seules règles "sociales" qui m'étaient proposés étant la politesse et le respect, je les ai intégré avec avidité, au point aujourd'hui de passer pour trop exigente avec mes enfants à ce sujet.
Comme ça ne suffisait pas, j'ai comblé mon besoin de règles avec les maths, la grammaire, la génétique et un tas d'autre interêts qui ont été restreints sur une période donnée.
Mais jamais je n'ai eu besoin de trouver dans les règles sociétales des supports concernant la fidélité, la vie de couple, la monogamie etc.
Je préfère les maths.
J'arrive donc à la discussion que tu signales et que j'avais déjà lue, concernant Hypatie.
J'avoue que malgré la gravité de cette discussion et la souffrance des intervenantes, il m'est arrivé de sourire en lisant certains passages, qui me semblaient limpides, mais qui nécéssitaient explications "à l'usage des NT".
J'ai perçu les propos d'Hypatie, d'abord, comme une incompréhension totale que Tangy et son ami aient pu lui mentir, sciemment, pas seulement par omission.
Que son ami ait pu lui dire:"Ne t'inquiète pas, il ne se passe rien entre Tanguy et moi, ce serait mal, etc..." alors que leur relation avait déjà débuté, c'est énorme. Pour elle. Pour moi aussi en quelque sorte, même si je ne suis aucunement impliquée.
J'ai du mal à expliquer. Ce n'est pas juste un sentiment de trahison, c'est carrément un système de communication qui s'écroule. c'est générateur d'intenses angoisses, de grande souffrances, ce genre de destruction d'un système de fonctionnement qu'on croyait juste et efficace. Et j'imagine que ça a du aussi générer des doutes quand au côté autistique de cet homme.
Je sens bien les limites de mon incommunicabilité, là, je vous assure.
Concenrant l'exclusivité, j'extrapôle mais si Hypathie a grandi avec des règles construites, énoncées, concernant les rapports amoureux, les rapports de couples, la fidélité, l'exclusivité, qu'elle les a intégrées et en a fait son mode de vie, les voir transgressées ainsi a du être très douloureux également.
Et puis surtout, ce que je lis d'elle, c'est un manque terrible d'affection de la part de Tangy. Après, on peut s'imaginer qu'Hypatie est trop exigente, trop demandeuse, trop tout. Mais le sentiment de manque qu'elle éprouve, je pense qu'il n'en est pas moins réel.
Même si les autistes ont des difficultés à communiquer avec des inconnus, à se laisser toucher par eux, ou peut être justement à cause de cela, ils ont en revanche besoin de boucoup d'interactions avec leurs proches.
Nous avons souvent besoin "qu'on nous fasse un dessin", le langage non verbal nous étant assez obscur. Besoin donc de gestes forts, de signes répétés pour se sentir aimés. Besoin de "preuves d'amour", peut être.
Je pense que Tangy a cessé d'en donner "suffisament" à Hyperie. Que c'est arrivé lorsqu'elle a commencé sa relation avec leur ami et qu'Hyperie, en toute logique, a déduit que la simultanéité des deux évenements était révélatrice d'une cause à effet.
Tout ceci, c'est ma lecture, bien entendu, avec ma sensibilité aspie et tout ce qui lui manque parfois pour bien comprendre l'autre.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mercredi 10 août 2011 à 16h53
Popol
Ladys, je relis mon avant-dernière intervention, et je crois comprendre pourquoi tu parles de code (et qui peut faire croire que je remets sur le tapis un sujet sur lequel j'ai précédemment jugé en public malvenu d'insister, et ce serait naze de faire du double-message : c'est ce mot de "rayures", qu'on utilise beaucoup par chez moi pour parler d'égratignures. Je patoise, c'est ma faute : la fourche m'a langué, précisément parce que je voulais pas remettre ça sur le tapis, j'imagine.
Je les évoquais comme ces petites blessures très douloureuses, même si elles ne paient pas de mine : lorsqu'on est hypersensible, tout fait monter les larmes aux yeux, ou sauter au plafond sous le coup de l'indignation.
Au temps pour moi :)
Je ne connaissais pas cette expression patoisante, j'y ai donc vu une référence, effectivement, à un sujet qui me semblait clôs, désolée.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

ladys
le mercredi 10 août 2011 à 15h36
Je te retrouve donc ici RIP :)
Je ne suis pas sûre de comprendre ton raisonnement, en tout cas, la conclusion me semble basées sur des présupposés que je ne partage pas.
Aimer une ou plusieurs personnes, cela ne se choisit pas, c'est de l'ordre du sentiment, on ne choisit pas ses sentiments.
Attendre de l'exclusivité totale ou non, pour moi n'est pas de l'ordre du sentiment, mais plutôt la conséquence d'une émotion ou la manifestation d'un principe lié à une croyance.
Ce qui suit, je ne le pose pas comme vérité universelle, mais seulement comme ma propre vision, bien sûr.
A mon sens cette attente ou non de l'exclusivité découle de la présence ou l'absence d'émotions telles que la jalousie, la trahison, la peur, ou de croyances, qu'elles soient en une religion, une morale...
S'il ne me semble pas possible de choisir ses sentiments, je pense en revanche qu'on peut chercher à comprendre la base de ses émotions, de les apprivoiser ou même de les anéantire si elles sont invalidantes.
La peur de l'abandon, par exemple, la peur de la solitude, sont des émotions qui peuvent amener à faire des choix de vie dangereux (plutôt mal accompagné que seul(e) par exemple). Tenter de comprendre d'où est issue cette peur peut permettre de l'anéantir.
De même remette en cause sa foi, ses croyances est quelque chose du domaine du possible.
Donc, pour moi, partant de là, une personne qui a priori est en attente d'exclusivité, si elle accomplit un raisonnement qui lui indique que l'exclusivité n'est pas obligatoire peut parfois travailler sur ces émotions et croyances afin de tenter de concillier ce qu'elle pense juste avec les émotions et croyances liées à ce sujet.
Désolée pour mon style lourdingue, j'ai trop peur de ne pas être claire.
Est-ce, RIP ce que tu appelles les injonctions paradoxales concernant l'attente d'exclusivité?
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mercredi 10 août 2011 à 14h34
Popol, d'un coté, je trouve très intérréssant ce que tu écris, mais d'un autre, je suis gênée.
Parce que pour moi, c'est clair, mais certaines phrases peuvent sembler nébuleuses à d'autres, je pense.
J'espère ne pas te vexer par mes propos.
Je ne vois pas l'intêret d'être raccord à deux ou trois sur cette idée de nature si les autres intervenants n'ont pas les billes pour comprendre de quoi tu parles.
Si les conventions me sont souvent obscures, je suis en revanche attachée au respect d'autrui, et parler en code au milieu d'un conversation publique me semble irrespectueux.
Or, pour te répondre sincèrement sans "trahir" ce qu'Antilogus et toi semblez vouloir "cacher", je suis obligée d'user de ce code. Ca me gêne.
Et ça m'ennuie que tu ne sois qu'invité, sinon j'aurais pu t'expliquer tout ça en privé.
Pour être plus claire, du coup, me concernant (j'insiste, car en fait, la "nature" qu'Antilogus et toi avez pris en exemple n'est qu'un aspect de la mienne), je présente une forme d'autisme appellée syndrôme d'Asperger, dont l'hypersensibilité, la non comprehension des conventions et un rejet face au mensonge sont une partie des manifestations.
Ceci étant posé, je crois avoir compris l'idée de prédisposition pour ces questions de "natures".
Concernant les prédispositions qui s'acquierent. Mea culpa, j'aurais du écrire dispositions, bien sûr, puisqu'on sort de l'inné. L'expérience, l'éducation peuvent engendrer des dispositions.
Ca rejoint d'ailleurs la discussion sur le lexique et particulièrement certains propos de RIP, qui m'avaient permis de comprendre cette notion de disposition.
Popol
Mais il y a parmi les polyamoureux qui ont eu ou ont plusieurs relations à la fois, en tenant tout le monde au courant, et des à qui ça a convenu, d’autres qui en sont revenus
J'ai un doute sur cette phrase. suffit-il de virer le "et" que j'ai mis en gras pour la comprendre ou existait-il une première proposition avant ce "et"?
Popol
Question : qu’est-ce qui définit le polyamoureux ? Cette expérience ? Le fait qu’elle ait plu ? Ou alors même si cela n’a pas plu ? Et si c’est seulement le partenaire qui a eu l’expérience directe ? Pas encore été polyamoureux actif ? Si ça arrive, ça va lui botter ? Ou l’échauder ?
Retour à mes interrogations sur le lexique, j'ai eu plein de réponses qui m'ont permis de me construire une "représentation" de ce que le terme pouvait ou non englober, je t'invite à les lire ici: /discussion/-rx-/Besoin-de-precisions-lexicales/
Cette histoire de pansement...
Ok si c'est un semblant de choix pour garder un partenaire.
Mais je trouve manichéen ce distingo entre naturel et choix "par défaut".
Ca m'inspire une vision très statique de l'intellect, un coté élitiste aussi, auxquels je n'adhère pas.
J'y reviendrais si j'arrive à discerner ce qui me gêne autant.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mercredi 10 août 2011 à 10h34
Bonjour Popol.
Je pense comprendre ce que tu veux dire par "nature".
Je me permets de prendre un exemple, le mien, pour plus de précision, afin de vérifier que nous parlons de la même chose.
J'ai une particularité, innée, physiologique même puisque neuro-biochimique, qui fait, entre autres, que je suis hypersensible, que je ne comprends pas les conventions sociales, que mentir m'est difficile.
Penses-tu qu'une telle particularité prédispose naturellement au polyamour? Est-ce bien de ce type de "nature" que tu parles?
Ici, je parle bien d'inné, mais pour ma part, je pense que cette prédisposition peut s'acquérir: Mon compagnon, neurotypique, a grandi au sein d'une famille traditionelle, avec une éducation et dans un environnement prônant le respect d'autrui, de ses émotions et sentiments, prônant aussi la franchise, l'ouverture et une certain esprit critique face à l'ordre établi. Je pense que cette éducation l'a fortement prédisposé à une vision plurielle des relations amoureuses.
De telle sorte que notre couple n'est jamais passé par cette phase de destabilisation dont tu parles, pourtant, chez lui, je ne pense pas qu'on puisse parler d'inné.
Cet exemple du pansement me chiffonne. Peut-être justement car il présente comme choix htérapeutique quelque chose qui m'est "naturel".
Sans être comme toi heurtée par l'idée "d'aspirer au polyamour", j'ai remarqué que depuis que je lis ce forum, j'ai beaucoup de mal à comprendre ce concept, mais comme je sais que par ailleurs, j'ai des soucis de conceptualisation, je continue de lire pour tenter de comprendre.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mercredi 10 août 2011 à 04h02
RIP, d'où l'interêt d'exprimer alors ses émotions et ses idées plutôt que de s'enfermer dans une triade victime-sauveur-persécuteur qui ne fera qu'entretenir le problème et fausser la communication.
J'espère pour ma part qu'Encerin et Ciloubabigro reviendront et liront certains messages.
Certes, les débats sur les rayures d'Antilogus et sur les propos d'Eclisse ont quelques peu alourdis le fil (et je suis en partie responsable de ce deuxième alourdissement) mais au travers de ces débats secondaires, il a été écrit beaucoup de choses qui, il me semble, pourraient apporter aux auteures des pistes de réflexions.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mardi 09 août 2011 à 22h54
Popol
Et sinon, ciloubabigro, comment ça va ? :-)
Même question que Popol.
Et Eucerin, qu'en est-il de vous?
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mardi 09 août 2011 à 16h37
Siestacorta merci :)
Moi aussi j'apprécie effectivement la contradiction, on peut en sortir plus sûr encore de ses propres convictions, parfois on se remet en cause, il m'arrive même de changer d'avis en lisant ou écoutant des personnes a priori pas d'accord avec moi, ou pour le moins de nuancer ce que je pense et crois. Et toujours j'en sors... "grandie".
Ici, j'ai l'impression à vous lire qu'un certain nombre d'entre vous sont las de prendre le temps de répondre à Eclisse.
Je viens d'arriver, je n'ai pas encore eu le temps de me lasser et je préfère tenter de dialoguer avant de me dire que le dialogue n'est pas possible.
Eclisse, merci de ta réponse partielle et je te souhaite un bon repos.
La notion de travail sur soi a l'air de te tenir a coeur, décidément.
Je n'arrive pas bien à comprendre ce que peut être une "vraie/fausse faconde", ni en quoi qualifier les propos de Françoise de guide touristique constitue une catachrèse, mais tu sembles manier la langue française avec beaucoup plus de style et de brio que moi, j'imagine donc que cette incompréhension n'est que le fruit de mon manque de maîtrise linguistique.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le mardi 09 août 2011 à 15h45
Edition: Pour cause d'ordi rameur, j'ai écrit ceci suite à l'intervention de Clown Triste concernant le ton employé par Eclisse et cela n'apparaît que maintenant..
Depuis, moults messages sont apparus et mon message risque d'être hors propos ou redondant, j' m'en excuse.
.......
Eclisse, je découvre en lisant Clown Triste que tu es "poil a gratter" et je partage son idée que tes propos sont intéréssants et le seraient encore plus s'ils étaient moins méprisants.
Ton message m'a interpellée a bien des niveaux et j'aimerais tout de même y répondre, en tentant de faire fi du ton que tu y emploies parfois.
Eclisse
Bonjour Alterity,
Merci pour ce petit compliment sur la forme hypocoristique...
Ton analyse est pertinente, sur ta première assertion oui, il m'est arrivé récemment de subir quelque-chose que je n'avais pas souhaité, auquel je n'étais pas préparé, mais qui a été résolu grâce à un dialogue approfondi et sincère entre deux personnes...et le rappel à la raison.
En bref, pas le polymachin.
Je crois comprendre que ton problème est résolu et que tu es à présent heureux (se? je n'ai pas suivi, et peu importe). Ta présence ici, elle est motivée par quoi?
Ne vois pas dans mes propos une remise en cause de ton droit à participer, mais je m'interroge, respectueusement, sur tes motivations.
Penses-tu que ta façon de vivre est "meilleure" et que tu dois faire part de ton ressenti de façon à ce que d'autres, égarés sur des chemins délétères, reviennent à la raison?
Cherches tu, en convainquant les autres, à justifier ton choix, à te rassurer sur ce choix, à prouver que tu es, toi sur la bonne route?
Je précise que ces deux motivations me semblent aussi importantes l'une que l'autre, et qu'il est fort possible qu'une troisième m'échappe.
EclisseMais, pour revenir à ma réponse quelque peu lapidaire apportée plus haut dans ce sujet, je reste perplexe devant les témoignages des uns et des autres que j'ai pris le temps de bien lire, ainsi que les réponses des "donneurs de conseils" - lesquels sont toujours les mêmes et avec la même rhétorique ( ceux-là même dont on apprend par ailleurs qu'ils sont souvent seuls et pas très heureux et qu'ils éprouvent également de la jalousie lorsque la situation qu'ils présentent comme idoine - qu'ils prônent -, se présente à eux...).
Je comprends ta perplexité, comme j'imagine que tu peux comprendre la mienne face à des couples traditionnels malheureux qui s'obstinent à le rester sans tenter de trouver l'équilibre dans un autre mode de fonctionnement.
Néanmoins, j'ai tout de même l'impression qu'il y a ici des témoignages de personnes ayant vécus des relations exclusives et des relations non exclusives. Certains ont trouvé plus de bonheur dans les relations exclusives, d'autre dans le poly.
Il me semble normal que sur un forum consacré au polyamour, les conseils donnés par les intervenants aillent généralement dans le sens d'interventions visant à aider à mieux vivre les relations plurielles.
J'ai pourtant lu des interventions respectueuses qui encourageait l'initiateur d'un post à s'écouter et à ne pas tenter de vivre le polyamour s'il ne s'y sentait pas à l'aise.
J'imagine que sur un forum consacré à la monogamie et à l'exclusivité, on trouverait plus d'interventions contenant des conseils sur comment dépasser les obstacles de la vie à deux plutôt que des remises en cause de la monogamie ou des encouragements à tenter les amours plurielles.
Eclisse Ce qui me rend perplexe aussi, ce sont ces conseils de SimPère, Sainte-Mère-Françoise, qui redéfinit un aspect des relations entre individus comme dans une description d'un guide touristique pour clients de la 'FRAM'.
Je n'ai pas lu ses ouvrages, juste quelques unes de ses interventions ici, je ne me prononcerais donc pas sur ceux ci. En revanche, j'ai une remarque sur celles ci: je trouve les interventions de Françoise simples à comprendre et souvent pleine d'humour, peut être ta perception "guide touristique" est-elle due à ce coté "second degré?
Quoi qu'il en soit, même si j'essaye de faire fi du ton que tu emploies, je trouve que la façon dont tu la surnomme est irrespectueuse au possible. Critiquer son oeuvre, ca ne me choque pas, même si ici je cherche vraiment en quoi c'est constructif, mais se jouer du nom de l'auteur, c'est petit.
EclisseOr, les relations amoureuses entre individus sont conditionnés par l'évolution et non par un exemple individuel ni par celui d'un petit groupe à l'échelle synoptique : que vient, par exemple, faire l'exemple d'une gamine de vingt ans qui se prétend poly...
Je suis assez d'accord sur le fait qu'on ne peut prendre l'exemple d'un individu isolé, voire d'un petit groupe, pour poser des vérités irréfutables. Mais en toute logique, je refuse de croire que l'exemple de la majorité s'applique à tous les individus. ce que tu fais avec ton exemple concernant l'âge d'une polyamoureuse. A 20 ans, on n'est pas forcément un gamin, on est parfois depuis longtemps adulte, confronté à des responsabilités et des épreuves d'adultes, on peut avoir déjà un vécu riche. Ce n'est peut être pas la majorité des personnes de 20 ans à notre époque, mais assimiler 20 ans à "gamine" c'est réducteur.
EclissePuis, par exemple ici, quand on suit les threads sur plusieurs années, on s'aperçoit que les expériences malheureuses remplacent les succès initiaux : les couples à trois ou plus volent en éclat bref, rien de mieux que chez les mono ...
Rien de mieux, ok, mais rien de pire non plus, si?
EclisseBref, sur l'échelle de l'évolution, les comportements parviennent à se modifier sur des périodes de plusieurs dizaines de milliers d'années et non à la suite de la parution d'un guide touristique soi-disant novateur et pseudo-révolutionnaire !
Encore ce terme d'évoution. Plus haut j'ai pensé qu'il se rapportait à l'évolution individuelle, je vois qu'il est bien question de l'évolution de l'humanité. Ce passage me donne l'impression que nous sommes tous bâtis sur le même moule, avec les mêmes comportements innés, et que les autres comportements ne sont que déviance. Le clou qui dépasse appelle ton marteau?
Eclisse On assiste ici, à des tentatives d'intellectualisation, des conseils de 'travail sur soi', alors qu'on ne change pas les personnalités.
Tu entends quoi par "personnalités"? La capacité à envisager l'amour comme non exclusif, la capacité à être jaloux.
Quoi qu'il en soit, refuter tout conseil de "travail sur soi" me dérange. J'ai une personnalité hypersensible, travailler sur moi ne me fait pas perdre cette hypersensibilité, mais me permet d'en faire un atout artistique, d'en gérer les manifestations afin de ne pas embarrasser autrui, de faciliter ma vie sociale.
En quoi conseiller un travail sur soi est-il inutile?
EclisseCe qui me semble plus approprié comme explication :
La peur de vieillir, plus précoce chez la femme, provoque parfois un désir de séduction et, ne voulant pas remettre en cause ce qui a déjà été établi, propose à son conjoint de pouvoir volager sans séparation.
Chez l'homme, le désir de harem ne date pas de la parution d'ouvrage plus proche des éditions harlequin qui ne ressemble en rien à un essai philosophique de bon niveau.
Rappelons-nous juste que l'homme est programmé pour disséminer ses gènes le plus possible et la femme de recevoir les plus résistants - ça, c'est bel et bien toujours le cas !
Là, je crois que je parviens à la limite du débat, tant ces assertions semblent être pour toi des vérités immuables et établies.
EclisseEt, pour ma part, le véritable amour est bien plus possible quand, entre deux individus, il n'existe aucun de ces codes sociaux que peuvent prendre la forme de progéniture ou l'acquisition de bien en commun - lesquels peuvent être des verrous -, rien d'autre que la magie, des personnalités complémentaires, chose rare certes, mais qui peut survenir dans une vie et qui devient tellement agréable.
Là, on est presque d'accord, mais en quoi une telle magie devrait-elle être unique? En quoi la complémentarité ne peut-elle que ce faire entre deux, et pas trois ou plus?
Désolée pour ce pavé, j'espère ne pas être trop hors sujet.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le lundi 08 août 2011 à 22h16
De la même façon qu'Alterity, je n'adhère pas du tout à l'idée "polymalheur".
Il est pour moi évident que sur un forum de discussion consacré aux sentiments, il est plus courant de trouver des messages de personnes en souffrance, en chemin, en interrogations, plutôt que des témoignages comme "polyamoureuse et heureuse".
Je suis inscrite depuis quelques jours, j'ai la chance de vivre mes amours sans souffrance, tout juste des difficultés liées à la distance qui me sépare de mes amoureux. Je ne m'imagine pas ouvrir un fil pour dire "tout va bien", même si j'ai trouvé quelques témoignages en ce sens ici, et qu'ils m'ont fait chaud au coeur.
J'étais heureuse lorsque je n'avais qu'un amoureux, je n'avais pas l'impression qu'il manquait quelque chose, quelqu'un dans ma vie. Je suis heureuse aujourd'hui, pas plus pas moins. Le bonheur et le malheur ne sont pas l'apanage d'un mode de vie particulier.
Certes, aimer plusieurs personnes signifie avoir d'avantage de risque, mathématiquement parlant, qu'un des amours s'éteigne, et d'en souffrir.
Mais d'un autre coté, vivre en transparence et accord avec ceux que l'on aime signifie aussi qu'une cause de rupture très courante chez les personnes exclusives disparaît.
Le poulpe, étant nouvelle, j'ai peur de ne pas tout saisir... Ni le lien avec la discu, ni qui est Zanouda, ni de quel verrou il s'agit... Peut être qu'en réécrivant ton message sans virgules et majuscules bizarres, et accessoirement en terminant ta phrase (для чего?), ce serait plus clair. Et traduire en français, ça peut être bien aussi. :-D
(si ton message est une private joke usitée sur ce site dont je ne peux comprendre les tenants et aboutissants, ignore mon message, hein...)
Discussion : Question délicate

ladys
le dimanche 07 août 2011 à 04h27
Bonjour Katsue.
Pas de réponse concernant la situation dont tu parles et que je ne connais pas. J'imagine que d'autres pourront d'avantage éclairer ta lanterne.
Concernant ta dernière interrogation, je ne vois pas pourquoi éprouver de l'amour pour une personne empêcherait d'en éprouver pour d'autre, ou d'avoir du désir pour d'autres. Ce n'est pas parce qu'on éprouve un amour que toutes les portes se ferment à d'autres désirs et sentiments. Mais là, on est presque dans le débat de base concernant le polyamour, non?
Je tente un parallèle peut être un peu capilotracté:
Lorsque j'ai eu envie d'avoir un deuxième enfant, je ne me suis pas interrogée sur la légitimité de ce désir, je n'ai pas cherché à savoir "ce qui me manquait dans la maternité" avec mon aîné et qui pouvait justifier ce désir d'un deuxième bambin.
En revanche, comme beaucoup de parents, je me suis interrogée sur ma capacité à "aimer aussi" un autre enfant, ainsi que sur la possibilité que ce deuxième amour maternel pouvait "enlever" au premier.
Et pourtant, aimer mon deuxième, puis mon troisième fils n'a en rien modifié l'amour que je porte à l'aîné, et n'empêche pas non plus mon désir d'avoir un quatrième enfant.
En amitié aussi, on peut désirer rencontrer d'autres amis même si on en a déjà un très cher.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

ladys
le dimanche 07 août 2011 à 04h03
Pour cause de déplacement et d'accès internet aléatoire, je n'interviens pas autant que je le souhaiterais, mais je tenais à vous dire que je me régale à vous lire, tous.
Je n'imaginais pas que cette discussion entraînerait des débats aussi riches.
Je tenais à apporter une petite précision, suite à ce message:
Aurelien
(...)
Je ne veux pas disputer à Ladys son sentiment polyamoureux, et je l'accueillerai bien volontiers aux prochaines rencontres. Mais ce sera avec le but affiché de l'aider à faire le choix nécessaire à une vie polyamoureuse.
Chouette, j'aime pas me faire disputer...
Plus sérieusement, je crois l'avoir dit dans ma présentation, j'aurais peut être du le redire sur ce fil: Ma question concernant le lexique n'était pas dans le but de savoir "si je pouvais entrer dans les cases" malgré une relation cachée puisque les deux relations amoureuses que je vis actuellement, je les vis en toute transparence pour mes deux amoureux, qui eux même ont une autre amoureuse (chacun, hein).
La non-exclusivité sexuelle n'est pas pour moi un choix de vie mais une évidence depuis toujours, que j'ai vécu plus ou moins bien jusqu'à la rencontre avec mon compagnon, qui partage cette évidence. la non-exclusivité amoureuse ne m'a jamais posé soucis non plus, mais je ne la vis réellement, me concernant, que depuis que j'ai rencontré mon amant.
Donc pas d'inquiétude Aurélien, je n'ai nul besoin d'aide pour faire les choix nécessaires.
:-D (smiley qui va bien)
Bonne journée à tous.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

ladys
le vendredi 05 août 2011 à 02h17
RIP, merci pour les explications.
Pas de problème pour les termes ( c'est viellot disposition et consentement? Fichtre!)
J'avais besoin d'un exemple pour comprendre à quoi pouvait s'appliquer ce consentement, tu l'as donné.
Lulutine, bonsoir, ou bonjour.
Je ne trouve pas, pour ma part, le parallèle incohérent (j'aime pas foireux), mais j'aurais tout de même aimé comprendre pourquoi LittleJohn le qualifiait ainsi.
Concernant l'idée de disposition, je crois que ça rejoint ce que je disais sur l'être et je suis assez contente de lire à travers vos contributions que ma vision initiale du polyamour n'est pas totalement à coté de la plaque.
Discussion : Le poyamour subi

ladys
le jeudi 04 août 2011 à 23h19
J'ai lu le début de cette discussion sans intervenir, trouvant que d'autres y répondaient avec plus d'expérience et de sagesse que je ne saurais le faire.
J'interviens suite à la lecture du message d'Eucerin, juste pour dire que je trouve celui ci beau, ouvert et empreint d'un souci d'autrui des plus palpables.
Pourquoi ne pas tout simplement le faire lire à ton mari, Eucerin?
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

ladys
le jeudi 04 août 2011 à 22h13
Je sais LittleJohn, les répétitions, en français, c'est mal!
Mais il n'empêche que je n'ai, pour le coup, pas compris ce que tu as écrit.
Donc je ne vois toujours pas en quoi le parallèle est foireux, mais je sais que j'ai parfois tendance à comprendre vite... à condition qu'on m'explique lentement.
RIP, bonsoir et deux questions:
J'ai trouvé sur ce site des références à poly-friendly, poly-curieux, et je pense avoir compris ces termes. Qu'entends-tu par "poly-like"?
De même je pense avoir saisi l'essentiel de ton propos lorsque tu parles de disposition, à un bemol près: "disposés à consentir", je ne suis pas sûre de comprendre.