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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 22h29

Popol
Je m'avise tout-à-coup que ces données datent de 1998.

Depuis presque 15 ans, on doit avoir de nouvelles données. Quelqu'un en a ?

De traductibles en conseils et recommandations fiables concernant la PDR, ou la RDR ?

Y'a un lien sur la page pour aller lire les Mise à Jour de 2008.
Il a deux algo, un concernant le test classique, toujours basé sur 6 semaines post contage.
l'autre sur le rapide, qui est sur 3 mois post contage.

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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 22h21

Popol
« Est-ce à dire qu'entre J11 et J14, on est faux négatif au P24, mais potentiellement contaminant ?
C'est justement ce que j'aimerais savoir. »

A mon avis, le simple doute suffirait à se considérer comme potentiellement contaminant. Mais voici le raisonnement que je suis.

Si je chope la grippe le matin auprès d’un collègue, je suis un réservoir à virus bien avant que je ne développe de symptômes, quelques heures plus tard. Entretemps je la refile très probablement à tout un chacun autour de moi qui n’a pas d’anticorps, via les projections de salive, par voie aérienne ; pendant tout ce temps, je suis également un porteur sain, selon l’expression consacrée.

Par déduction selon le processus de développement dans le corps de toute souche virale, ce temps de latence s’observe aussi pour une souche HIV. Et tout porteur de HIV ne développe pas de symptômes ni de signes, donc, il est également un porteur sain tant que rien ne se déclare.

De plus, je crois savoir que la charge virale d’origine n’a aucun rapport avec le développement des symptômes, ni des signes ; ni en gravité, ni en visibilité, ni du florilège qu’on va développer personnellement. On peut avoir un Kaposi sans être HIV+, par exemple.

La séropositivité montre qu’on a développé des anticorps, mais la présence du HIV dans l’organisme est en elle-même non-détectable, selon mes souvenirs. C’est pour cela qu’on peut ne découvrir une séropositivité que des années après la contamination – pendant tout ce temps, on est porteur sain.

De plus, on peut fort bien passer entre les gouttes, et malgré des rapports non-protégés avec quelqu'un qui est HIV +, nepas entrer en contact avec le virus.

Je trouverais cool si on me détrompait, pour le coup…

Ce machin est des plus insaisissables...

Merci ladys pour la suite du développement ; traduire les chiffres et les considérations en marche à suivre en cas de pépin me semble indispensable, car ce n’est pas au moment de faire un câlin qu’on a la tête assez froide pour se mettre à considérer tenants et aboutissants de la prévention des risques, ni qu’on est à même de choisir entre cette voie-là plutôt que la réduction des risques.

Je vais essayer d'être "cool" alors.

Les anticorps P24 qui affirment la séropositivité ne sont effectivement détectables "que" à partir de 30 jours environ, mais les antigènes P24 le sont dès 15 jours.
Etre porteur sain ne signifie pas que les test donneront un faux négatif. Les porteurs sains, si le contage a eu lieu 6 semaines auparavent (je reprends 6 semaines puisqu'il semble que c'est la marge de sécurité que le monde médical considère), seront bien positifs au test car même si ils n'ont pas de symptômes, les anticorps seront présent en réaction à la présence du virus.
Donc on ne peut pas rester des années seronégatif au test tout en étant potentiellement contaminant. Au plus 6 semaines selon les différents sites que j'ai visités, même si l'intervention d'Eulren et le tableau que j'ai mis en lien me semble dire beaucoup moins.

Le truc, c'est qu'à la primo infection, justement entre le moment ou le virus se multiplie et celui ou les anticorps agissent, la charge virale est très élevée, donc le potentiel de contage maximum et je n'arrive pas à determiner si cette période "pire" chevauche celle du "faux négatif possible" ou pas.

Quand à passer entre les gouttes, je sais qu'il y a des études qui ont été faites sur des partenaires de seropositifs qui ne se sont pas protégés des années durant et n'ont pas été contaminés. Je crois me souvenir qu'ils avaient une particularité genetique codant (ou ne codant pas) une protéine impliquée dans la multiplication du VIH, faudrait que je retrouve l'article.

Kaposi est une maladie opportuniste due à un virus herpès, on peut en avoir sans être HIV+, mais c'est quand même souvent lié à un problème immunitaire, à une chimio, suite de greffe...

Que chacun prenne des risques, mais en connaissance de cause, pas sur des infos parcellaires ou erronnées, j'ai entendu dernièrement des ados affirmer que "la fellation ne pouvait pas être vecteur du Sida". C'est effrayant.

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 16h44

Pour moi, un enfant, au même titre qu'un adulte dont le fonctionnement intellectuel diffère de la majorité a aussi sa propre liberté de pensée.
Et je pense que ce sont justement les enfants qui ont, plus que les adultes parfois formatés, une capacité de remise en cause des codes plutôt salvatrice.
Après, en terme d'autonomie, il y a effectivement des restrictions.
Mais justement, (et là, je sens qu'on arrive justement à un truc que je n'intègre pas), l'enfant doit pouvoir être en mesure d'accepter ou pas ce qu'on lui propose, l'éduquer, pour moi, c'est justement lui donner la capacité à avoir suffisament confiance en lui, en son ressenti, en son intellect pour ne pas se laisser imposer quoi que ce soit.

Pour moi, ce n'est pas une question d'âge. En dehors de prise de risque, un adulte ne devrait jamais imposer à un enfant (ni à quiquonque, c'est bien là que je bloque, à l'origine) quoi que ce soit. Lui expliquer suffisament longtemps et objectivement les choses pour qu'il fasse son choix, oui. Lui demander de faire quelque chose qui l'ennuie pour des raisons de vie en société, soit (en lui expliquant justement que la vie en société implique parfois d'être ennuyé). Mais "je t'ordonne de", "sois ceci", etc... "parce que je te le dis", "c'est moi qui décide", ça me dépasse.

Désolée si je suis un peu vive, je ne parviens pas à expliquer simplement ce que je n'integre pas et ça m'agace.

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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 15h41

Popol, j'ai remis le lien pour le tableau dont je parlais, car a priori ça ne fonctionnait pas.

En fait (mais je ne suis pas médecin, donc si Eulren ou quelqu'un d'autre peut confirmer) avec la recherche d'antigene p24, le test est fiable 14 jours après le contage (rapport contaminant).

Donc un test ponctuel après accident de préservatif, 14 jours après contage, en se protégeant pendant ces 14 jours, ça me semble être le plus judicieux.
Mais justement, j'ignore si pendant ces 14 jours, on peut être contaminant, j'imagine qu'en l'absence d'antigènes détéctable, la charge virale n'est pas encore trop élevée, mais sur le tableau, on voit que l'ARN viral est detectable à 11-12 jours.
Est-ce à dire qu'entre J11 et J14, on est faux négatif au P24, mais potentiellement contaminant?
C'est justement ce que j'aimerais savoir.

Pour les tests de routine, dans le cas de relations non protégées avec plusieurs personnes, ça me semble tenir de la fausse sécurité. A moins de faire un test tous les 15 jours (et encore).
Si je fais un test, que je suis contaminée par un de mes partenaires le lendemain, je reste non contaminante a priori 11 jours, et ensuite, je le suis plus que jamais pendant 10 jours (cf tableau), donc j'ai le temps de contaminer d'autres partenaires, surtout dans le cadre du polyamour où les relations peuvent être plus régulières que dans le cadre d'une aventure ponctuelle.

Donc oui, concertation entre partenaires, ça semble quoi qu'il en soit inévitable.
Mais dans l'absolu, en faisant confiance à X, s'il fait confiance Y, je fais confiance de facto à Y.
Jusque là, c'est mon risque.
Sauf que si j'ai des rapports non protégés avec Z, je mets celui ci en position de devoir faire confiance à Y, et ça me dérange beaucoup plus.
Prendre des responsabilités et des risques pour soi, c'est une chose. Les prendre pour les autres c'est différent.

Je vais aller lire la discussion dont tu parles.

Pour ceci:

Popol
Est-ce à dire que si un test de routine est prévu pour lundi, et qu'un rapport exceptionnellement non-protégé a lieu le samedi précédent, on aura un résultat plus fiable si l'on reporte le test de routine de 12 jours ?

ce n'est même pas "plus fiable", c'est carrément "fiable". Si on fait un test 3 jours après le contage, d'après le tableau, il sera quoi qu'il en soit négatif (a moins d'être déjà HIV+ avant le rapport non protégé).

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 15h17

:-) Janis, ça me fait toujours plaisir de lire que je ne suis pas la seule choquée par le perçage des oreilles des enfants.
Je parlais de neutralité, parce qu'il est des sujets, concernant l'intégrité physique des enfants, qui peuvent vite recouper des sujets sensibles comme la religion, la médecine, la psychiatrie.
Alors que les oreilles, c'est esthetique, moins passionné.

Question conditionnement, transmissions, il y a un texte de Desproges que j'aime beaucoup

"(...) Quel pouvoir humain est le plus absolu que le pouvoir des parents sur les enfants ? (...) Qui contrôle le pouvoir des parents ?

N'est-il point tout à fait consternant de constater, en ce monde entièrement bâti sur la répression depuis l'affaire de la Golden maudite au paradis terrestre, que n'importe quel adulte, sous prétexte qu'il a, le plus souvent par hasard, pondu un rejeton, n'est-il point stupéfiant, m'insurgé-je, de constater que le susdit adulte a le droit absolu de trituer impunément la personnalité d'un enfant sans incourir la moindre punition de la société ?

Injuriez un pandore, volez une pomme ou traversez la vie en dehors des passages protégés définis par la loi et vous risquerez la prison. Mais, sous votre toit, vous ne risquez nulle répression. Abrutissez votre gosse à coup d'idées reçues, détruisez-le à vie en le persuadant que la masturbation rend sourd ou que les juifs sont des voleurs, faites-en un futur con tranquille en lui enseignant que les femmes sont des hommes inférieurs, inoculez-lui sans répit votre haine rabougrie pour la musique arabe, la cuisuine chinoise ou la mode sénégalaise, dégôutez-le à vie de Brahms ou du rock new-wave, crétinisez-le sans retour en le forçant à faire des maths s'il veut être musicien, parce que vous auriez voulu être ingénieur.
N'ayons pas peur des mots: c'est contraire à l'esprit de la Déclaration des droits de l'homme."

Pierre Desproges - Fonds de Tiroir

Je n'ai pas cité l'intégralité du texte, mais l'idée principale est là.

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 14h40

demeter
Disons que la relation a du mal, mais la liberté de la vivre ou non existe bel et bien, c'est même là qu'elle prend son sens. Il est illusoire à mon sens d'attendre de l'autre une liberté qui nous appartient de fait et de lui en faire porter la responsabilité au nom d'un raisonnement qui ne peut qu'être subjectif et personnel. L'intérêt de la définition du polyamour est peut-être alors de s'y reconnaitre (s'y enfermer ?) ou non.

Pour ma part je me reconnais plus simplement "vivant" que polyamoureux. (ce qui ne signifie aucunement évidemment que les polyamoureux et ceux qui se disent ainsi ne soient pas et ne se reconnaissent pas également vivants )

Message modifié par son auteur il y a 5 heures.

Tu as raison, liberté n'était pas le mot adéquat, latitude aurait été plus juste.

Popol
A toi de voir Ladys, si tu veux en parler ici ou pas.

Un de mes dadas, c'est de voir si on peut relier le polyamour à quelque chose de plus vaste en termes de changement de paradigme de société, quelque chose qui respire plus large, qui ouvre les possibilités, augmente la tolérance, fout la paix aux supposés marginaux, etc.

Mais c'est OK si tu ne veux pas, merci déjà du cadeau reçu :-)

En plus large, et je pense directement lié au polyamour, la convention qui veut que chacun ait un "droit de regard" sur les émotions, les sentiments, les goûts et les choix des personnes qu'il aime.
Ca couvre aussi bien le fait de nier que son amoureu(se) puisse avoir des sentiments pour quelqu'un d'autre, de refuser que son conjoint puisse disposer de son corps comme il l'entend, de percer les oreilles des enfants d'un an (je prends exprès un exemple "neutre", un truc qui ne choque pas, mais cette façon de disposer de l'integrité physique de ses enfants, dans son ensemble, m'est totalement étrangère), de porter un jugement sur les choix de ses amis, de ses parents, de forcer un enfant à manger un plat qui le dégoûte...

J'imagine que j'ai donné assez d'exemple pour faire comprendre mon idée.
Sinon, j'en ai plein d'autres.

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 08h04

Popol
(...)

Ladys, tout ce qui va dans ce sens ferait un peu de mon bonheur; si tu livrais ici d'autres items du genre "idées reçues", "conventions étranges" qui te restent étrangères, même si tu as fini par les comprendre (ou pas).

Je ne pense pas que ce soit le lieu adéquat ici, peut être d'avantage en privé, je ne suis pas sûre que tous le monde soit interréssé par ce sujet.

RIP
Ne pas avoir à appréhender le jugement de sentiments que personne ne choisit facilite l'expression des termes de la relation qu'une personne peut se sentir prête à consentir ou non. C'est tout bénéfice pour une personne, poly ou mono, quels que soient les sentiments qu'elle éprouve. Qu'elle n'en éprouve aucun, qu'elle en éprouve pour une ou plusieurs personnes.

Je trouve ceci très juste. Pour moi, l'acceptation et la reconnaissance des sentiments sont les conditions sine qua non du débat sur la façon de vivre ses relations. Si un sentiment est nié (pas le sujet lui même, par un de ses amoureux), la base même de la reflexion sur la transparence, et la liberté de vivre ces relation est sappée.

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Discussion : L'amour n'est pas une tromperie...

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 07h48

Eulren, je trouve ton message bien impératif, et pour tout dire, condescendant.

Par ailleurs, et je ne pense pas être seule dans ce cas, je vis en harmonie et en paix mon couple "marital" (au sens projet de vie commune et enfants), et mes amours.

C'est justement l'idée du polyamour cette paix intérieure atteinte en vivant tous ces amours en harmonie, non?

Il semble que Sophia ait déjà beaucoup réfléchi à ce qui lui arrive et déjà renoncé, ce qui lui cause souffrance.

Je ne pense pas (mais je peux me tromper) qu'elle soit venue chercher ici des proverbes et des équations sur comment mener sa vie.

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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le samedi 20 août 2011 à 07h32

Bonjour à tous.

Popol
(...)

J’essaie de creuser, Eulren, faut pas t’énerver. Mais du moment qu’on tient un soignant qui plus est chef d'équipe, normal de profiter du dernier cri en matière de dépistage… et de même, tu dois être aux premières loges pour toute réflexion déontologique professionnelle.

(...)

C'était aussi ma démarche concernant la "fenêtre" pendant laquelle un faux négatif peur apparaître.

Eulren
l'antigène P24 est systématiquement dosé, et au moindre doute, la charge virale aussi, donc difficile de rater un positif.

Ceci y a répondu en partie. Mais comme je souhaitais avoir une idée chiffrée de la période ou la contamination reste indétectable, j'ai cherché davantage d'infos.
Si cela intéresse quelqu'un, j'ai trouvé un tableau pas trop mal fichu ici:

www.esculape.com/fmc2/sidaagp24.html
J'en déduis qu'un faux positif peut toujours advenir jusqu'à 12 jours après le contage.
Donc qu'en cas d'exposition, un test à J+15 est a priori efficace, ce qui est une bonne nouvelle.
En revanche, j'ignore toujours si la charge virale durant ces premiers 12 jours est contaminante.

Cette question a peu d'importance dans le cas d'un rapport exceptionnellement non protégé, mais dans le cadre d'un test "de routine", effectué régulièrement, je trouve que c'est à prendre en compte.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : L'amour n'est pas une tromperie...

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ladys

le vendredi 19 août 2011 à 00h08

Je t'ai lu Sophia.
Ton message sonne comme un sacrifice, tu sembles triste et résignée.

Le silence n'est pas inévitable, ici, je pense qu'il y aura toujours quelqu'un pour lire ce que tu as "sur le coeur".

Bon courage.

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le jeudi 18 août 2011 à 22h05

Bonsoir à tous.

Tigreminou, en effet, l'évolution a été évoquée sur le fil /discussion/-rn-/Le-poyamour-subi/page-1/.
Par ailleurs, je pense aussi que les pires injonctions paradoxales sont celles que nous nous adressons à nous même.

Mysterhill, c'est précisement mon interrogation de départ que tu évoques. Depuis, au fil des réponses, j'ai compris que la définition même du "polyamour" sous entendait cette transparence.
Néanmoins, même si le terme exclut les personnes qui aiment en secret, libre à chacun de porter ou non un jugement sur ce type de relation. Pour ma part, j'estime que chacun vit sa vie amoureuse comme il l'entend. Je comprends que certaines personnes qui vivent leurs relations plurielles en toute sincérité soient génées que des relations secretes soient mises sur le même plan, pour ma part, je trouve surtout dommage que certain(e)s ne puissent ou ne veulent ou ne pensent pas pouvoir partager avec un de leurs amours la sincerité qu'ils partagent avec d'autres.
Dommage pour eux, j'entends.

Misterhill
Elle est importante, mais doit-elle primer sur les sentiments ?
Est ce bien le sens de ta question, Ladys ?

Le sens de ma question portait davantage sur la définition du terme polyamour.
Ca c'était le départ.
Il se trouve que nous avons entamé sur d'autres discussions des échanges sur le langage, la communication, etc, et que nous avons préféré rapatrier la suite de ces échanges ici pour ne pas perturber l'autre sujet.
Donc, le sujet, n'est de fait "plus que" la définition du polyamour.

Popol, les tournures littéraires, ça me va très bien. Même si j'ai pu être handicapée au départ de mon apprentissage de l'écrit, et plus globalement de la communication, j'ai travaillé à ce sujet, j'ai fait de études de français et même si j'ai parfois besoin de réfléchir pour comprendre le sens d'une tournure, en général, ça ne me pose pas trop soucis.
Ce qui me dérange dans l'aphorisme, c'est qu'il est posé (c'est son essence même) comme une vérité irréfutable, ce qui je trouve peu aisé pour discuter. Par ailleurs, il s'agit de formules courtes, ou les mots utilisés ont parfois plusieurs acceptions, ou le contexte n'est pas exprimé, etc.

Popol
En fait, ça m'intéresse bien dans la mesure où, de manière générale dans le domaine de la communication, à force de préciser et préciser encore, les malentendus baissent en nombre et en portée.

C'est exactement ça! Et pour moi, les aphorismes appèllent de nombreuses précisions pour chasser tout malentendu.

Les metaphores, les images, les comparaisons servent souvent, justement, à préciser un propos, à l'illustrer. Ca ne me pose pas problème.
Quand aux proverbes, je les trouve souvent malvenus, innapropriés, je ne suis pas sûre d'être perméable à la sagesse populaire.

Concernant les acceptions des mots, elles sont effectivement changeantes selon les époques, les individus, mais aussi les différentes zones de la francophonie.

Un exemple qui m'amuse toujours, cette phrase que j'ai lue plusieurs fois sur ce site: "le coeur à ses raisons que la raison ne connaît point", citée pour illustrer qu'on ne peut contrôler le sentiment amoureux. Sauf qu'au temps de Blaise Pascal, et dans le contexte (Les Pensées devaient avoir pour titre Apologie de la religion chrétienne), "coeur" ne signifie pas "amour", mais "foi religieuse" ou plutôt "instinct qui mène à la foi."

Popol
. A force de te côtoyer, tes proches finissent par capter comment éviter les tournures de phrases qui te déroutent

.
Oui, je pense qu'ils adaptent leurs propos, qu'ils anticipent l'explication de texte à force de m'entendre demander des explications. Mais il leur arrive aussi de rire de mes interpretations parfois bien trop terre à terre.

J'avoue que moi même, j'ai intégré des expressions fort peu "autistiques".
Tout à l'heure, j'ai indiqué à mon aîné (Asperger également) que son stylo était "sous son nez". Après l'avoir vu passer ses doigts sous son nez à plusieurs reprises d'un air perplexe, j'ai précisé "20 cm en dessous de ton nez, sur la table".

Popol
En fait, les polyamoureux se heurtent très souvent, socialement, à l'incompréhension de ce phénomène : la possibilité de coexistence, chez la même personne, de sentiments plus souvent réputés pour ne pouvoir être éprouvés qu'à l'égard d'une personne à la fois. Or si ce postulat est une convention sociale plus qu'une vérité, du coup, ton Asperger devient un atout puisque tu peux (ré)inventer ton paysage amoureux sans avoir à composer avec une convention qui t'est étrangère. Comme si tu te retrouvais au milieu des Papous sans parler leur langue; la langue révélant souvent des habitudes culturelles, des tabous, donc, des conventions dont on s'imprègne en même temps qu'on apprend cette langue.

C'est justement ce que j'ai essayé, en partie, d'expliquer sur le fil "polyamour subi" lorsqu'on parlait de nature, de prédispositions, disposition. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, merci. Pour moi, il est évident que l'unicité du sentiment amoureux n'est pas une "vérité". Comment peut-on parler de vérité concernant un sentiment? Chaque personne ne l'éprouve t'il pas à sa façon? Cela me semble aussi inique que de dire, qu'en vérité, tout le monde est polyamoureux.

Mais oui, même si je ne m'approprie pas cette convention, je me rends bien compte qu'elle est très ancrée dans la société. et je ne suis pas étonnée non plus que d'autre aspies l'aient intégrée sous forme de règle. Tout dépent de l'éducation de chacun.

En fait, j'ai une théorie à ce propos.
Pour des raisons de transmission de patrimoine, entre autres, la monogamie a été conventionnée.
Pour justifier le coté "naturel", "vrai" de la monogamie, l'unicité de l'amour a été conventionné aussi.

Bien sûr, c'est mon idée, je comprends qu'on ne la partage pas.

Popol
Et comme tu redemandes des explications même dans ta langue maternelle, je crois voir le hiatus : la langue, tu t'en es imprégnée... mais du reste, pas. Maîtriser pas mal une langue, ce n'est pas comprendre la culture qu'elle reflète.

Je pense que tu as raison. Au début de cette discussion, j'ai demandé une précision à LittleJohn, car il faisait un sous entendu que je n'entendais pas. Il a répondu par un autre sous entendu.
Et je n'ai toujours pas compris...
J'imagine que les autres lecteurs ont compris, que c'est évident pour eux.

RIP, j'ai bien lu qu'un message avait été modifié, mais malgré cela, je ne me retrouve pas dans ton message.
Le A que tu cites, c'est un message de Misterhill, pas de Tigreminou. Ou alors c'est la même personne et je ne le savais pas,
Le B, c'est bien Tigreminou, si j'ai bien lu.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le mercredi 17 août 2011 à 01h43

RIP
(...)
Sinon, je te re...concède avec plaisir que le format des aphorismes vaut bien mieux que celui de mes propos. Pour les usagers du DSM4, il s'agit sûrement d'un symptôme ouvrant à divers diagnostiques. Probablement un comportement compulsif qui a ceci de commun avec un comportement convulsif d'échapper au contrôle de son auteur, certes, moins, mais tout de même. Quoi qu'il en soit, le fait est que j'en souffre, mais ce qui m'est le plus pénible, c'est que ce le soit aussi tout autant pour les autres.

Cela prend beaucoup de place, ce qui laisse peu de place et mieux vaut quitter la place d'où...

À dans du temps !

Message modifié par son auteur il y a 4 jours.

Bonsoir RIP.
Je ne suis pas d'accord. L'aphorisme pour moi, est fermé, peu propice au dialogue, il me pose souvent plus de questions qu'il n'y répond et a le défaut d'être sur le mode de l'assertion.
Oui, écrire, avec beaucoup de mots, faire des redites, expliquer son propos, préciser les contextes, les champs d'application de ce qu'on pense, donner des exemples, ça prend de la place.
Mais pour moi, qui suis "dure de la comprendite", c'est beaucoup plus riche, beaucoup plus clair que des jolies phrases concises qui m'inspirent 12 interpretations differentes.
Et encore, comme tu as pu le voir, même en lisant quelqu'un qui explique et détaille, je trouve encore le moyen de ne pas être sûre de tout comprendre.

Alors quitter la place, je trouve ça dommage.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le mercredi 17 août 2011 à 01h24

Eulren, bonsoir.

J'ignore si je fais partie des gens a qui tu conseilles de se calmer.
Sache que je n'étais pas du tout énervée et si mon message t'en a donné l'impression, excuse moi.
J'avais compris ton intervention dans le sens d'une serologie que tu ferais à toi même, pas d'un examen que tu ferais à un patient à son insu.

C'est rassurant ce que tu écris concernant la detection des contaminations récentes,quand tu parles de P24, tu parles de l'antigène ou de l'anticorps?
J'étais restée à la detection de l'anticorps, donc forcément après la seroconversion, d'où mon idée d'une possibilité de six semaines de fenêtre serologique malgré une charge virale en progression et donc un risque de contaminer très élevé.
Aujourd'hui ce sont les antigènes qui sont détectés, donc?
L'ARN plasmatique est-il systématiquement dosé?

Quand tu dis qu'il n'y a plus de risque de faux négatif, cela signifie que si le test est négatif, on ne peut en aucun cas contaminer un partenaire?

Je sais, ça fais beaucop de questions, mais j'aime être sûre de comprendre, j'aime les points sur les "i" et les barres au "t", particulièrement sur un sujet aussi important.

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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le mardi 16 août 2011 à 16h28

Popol, je ne peux malheureusement pas prendre le temps de répondre comme je le souhaiterais et je te rejoins sur les examens hors consentement, mais dans le cadre d'une sérologie d'ordre privé comme tu l'écris, celle ci est à l'initiative de l'individu, non? J'ai peut être mal compris les interventions précédentes.

HS: il y aurait encore beaucoup à dire sur certains examens prénataux proposés, à la limite de l'imposé, en France (je pense particulièrement au tritest et au O'Sullivan) et trop souvent, en gynéco obstetrique, le consentement éclairé, les soignants s'asseyent dessus.

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Discussion : N'avez vous pas peur d'attraper des maladies...

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ladys

le mardi 16 août 2011 à 12h08

Bonjour à tous.

Pour répondre à la question d'origine, je ne ressens pas de peur.
Si c'était le cas, je changerais mon comportement.

Je sais que mon type de protection n'est pas fiable à 100%, je me suis beaucoup renseignée sur les différentes IST, leur mode de transmission, leur délai de latence, la période où la charge virale est la plus élevée.

Je choisis de faire confiance à mes amoureux.
L'un d'eux utilise des préservatifs avec son amie, l'autre non. Avec ce dernier, j'utilise des péservatifs, sauf pour la fellation.
Bien sûr, cela implique que je fais, par extension, confiance à une tierce personne, mais le risque est minime et je suis consciente de ce risque.

Je serais beaucoup plus inquiète, par exemple, si un de mes amoureux sniffait, car l'échange de tuyau est une voie pour la transmission de l'hepatite, et faire confiance aux toxicomanes, cela m'est impossible.

Quand aux dépistages...
Le SIDA est une telle saloperie, que dans l'absolu, je pense que le mal risque d'être fait avant un HIV positif.
Car c'est juste après la primo infection que la charge virale est la plus élevée, donc les risques de transmission les plus forts.
Et à ce moment là, les anticorps ne sont pas encore assez nombreux pour induire un test HIV positif.

Donc faire des test après avoir eu des rapports à risque, ponctuellement, en respectant le protocole d'attente pour avoir la certitude de ne pas avoir été contaminé, oui.
Les tests réguliers sont surtout utiles pour prendre les infections au plus tôt.

Une dernière chose, à toutes fins utiles:
En cas de rapport à risque non protégé, ponctuel, il existe un traitement d'urgence, à prendre impérativement dans les 48h, qui peut empêcher la prolifération du virus du SIDA. Ce traitement ayant des effets indésirables costauds, ce n'est pas le genre de choses à répéter à l'envie, mais en cas d'accident de préservatif ou de moment de douce folie, ça peut servir.
Il suffit de se présenter aux urgences d'un hosto en expliquant la situation. Après 48h, le traitement n'a aucune efficacité.

Popol, quoi qu'il en soit, Eulren pratique un métier à risque, donc les tests réguliers, pour lui, je les trouve logiques.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Partenaire jalouse

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ladys

le lundi 15 août 2011 à 13h20

Merci Lulutine :)
Ca passe en virant l'italique.

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Discussion : Polybébé est arrivé

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ladys

le lundi 15 août 2011 à 13h15

Félicitations, bon pouponnage et une vie remplie d'amour pour la petite Aurore (ce qui a l'air bien parti).

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Discussion : Le poyamour subi

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ladys

le jeudi 11 août 2011 à 11h36

Ok, je viens de me renseigner auprès de l'ami qui a trouvé les deux premiers tomes dernièrement, c'est l'édition de 90, quand la collection Abysses existait encore. Le veinard a dégotté les deux volumes en parfait état, mais effectivement, c'est de l'occasion.

Inimaginable pour moi de tenter la VO!

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Discussion : Le poyamour subi

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ladys

le jeudi 11 août 2011 à 11h12

Bonjour Demeter.

Pourquoi grincer des dents? A cause de l'auteur?
Moi, ça m'a émue, cet extrait.

Siestacorta, on trouve de nouveau les deux premiers tomes de la trilogie Illuminatus en France. En revanche Leviathan n'a pas été traduit, je crois.
Chouette extrait. :)

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Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

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ladys

le jeudi 11 août 2011 à 10h13

Concernant ta dernière phrase, lam, je l'ai pensé aussi.
Mais il y a parfois dans la démarche de venir "juste" dire sa souffrance, une intention de témoigner, de dire "attention, votre façon de vivre peut faire souffrir ceux qui vous aiment"
Par ailleurs, je n'ai jamais visité de forum consacré à l'adultère, mais on y parle surement plus... d'adultère. Donc de relations sexuelles, que cette relation adultère soit amoureuse ou non.
Ici, on parle d'abord de sentiment, et je pense que la souffrance exprimée par le conjoint ou la conjointe d'un(e) polyamoureux(se) est différente de celle d'une personne exclusive qui apprend juste que son conjoint "trompe".

Je reprends un exemple que j'ai donné plus haut: je connais des couples libertins ou la notion d'adultère n'a pas lieu d'être. Mais ou si l'un des deux tombe amoureux d'un tiers, la situation serait très mal vécue.

Et en dernier lieu, il peut y avoir un désir, finalement très légitime, de venir nous dire que le polyamour n'est pas le pays des bisounours, juste pour qu'on le sache, au cas ou on l'ignorerait.

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