Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité
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Drya
le jeudi 18 février 2010 à 16h11
Le débat est difficile, parce que tout le monde ne met pas les mêmes choses dans le terme "amour" ou "Amour" (dans le sens amoureux déjà, pas familial): amitié-désir-passion-sentiment transcendant-affection/réponse au besoin d'affection... Les combinaisons sont multiples, mais ça peut être aussi tout autre chose qu'une "combinaison", selon les dires des uns ou des autres.
Pour parler de mon avis sur la question, j'ai toujours considéré jusque là que c'était une émotion qui crée (ou est directement) un sentiment qui naît et disparaît parfois sans raison apparente, parfois même sans amitié pour la personne, parfois vient de ou devient de l'amitié, ou l'amitié s'ajoute, renforce, le désir ajoute une note de plus ou n'est qu'une autre branche....
J'ai lu récemment sur un certain site que (j'ai trouvé généralement très pertinent jusque là) que l'amour ne serait pas une émotion, mais principalement la réponse ou l'anticipation (espoir) d'une réponse à un/des besoins (?) (d'affection, d'admiration, d'attention, ce qu'on veut).
Je dois dire que je suis tombée totalement perplexe (et triste) devant cette définition... Mais en y regardant de plus près, ça pourrait ne pas être totalement faux. Il y a certaines choses qui me semblent ignorées (volontairement?) ou considérées comme des illusions, comme l'amour d'une personne sans qu'on puisse l'expliquer autrement que "parce qu'il/elle est unique", alors qu'on a rien de commun sur quoi s'entendre, peut-être même qu'on s'engueule sans arrêt (par ex.). Est-ce vraiment à ramener à nos besoins (dont on n'a pas conscience, comme le transfert dont parlait Lam) où est-ce totalement irrationnel?
Je me pose la question, et vous la pose.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le jeudi 18 février 2010 à 16h25
Siesta, Rosalie:
Expérience, biologie, chemin, oui oui oui.
Ca a pas besoin d'être douloureux ni triste par contre: quand on se capte avec mon chéri, qu'on met le doigt sur une différence essentielle qui nous a fait croire un instant qu'on allait s'enguirlander, c'est plutôt sympathique et réconfortant, comme moment.
Un bon réflexe en cas de mésentente, c'est de chercher quel en est le point positif: passer plus loin assez vite , en somme.
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Siestacorta
le jeudi 18 février 2010 à 16h35
Ca pas besoin d'être douloureux.
Mais j'admet que ça puisse l'être, et que c'est pourtant de l'amour...
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(compte clôturé)
le jeudi 18 février 2010 à 16h40
Drya
J'ai lu récemment sur un certain site que (j'ai trouvé généralement très pertinent jusque là) que l'amour ne serait pas une émotion, mais principalement la réponse ou l'anticipation (espoir) d'une réponse à un/des besoins (?) (d'affection, d'admiration, d'attention, ce qu'on veut).
[...]
Je me pose la question, et vous la pose.
A mon avis, un doux mélange différent pour chaque lien amoureux, avec dosage fluctuant dans le temps... Une pote à moi disait que certaines jours elle avait juste envie de baiser, et d'autres de faire l'amour avec son homme; ben pour les sentiments, tout pareil. Des jours on a envie d'être en sécurité, pelotonné au chaud de son amour; d'autres jours, de le vivre intensément, de se sortir les pouces, quoi.
Si on arrive à se donner du mou sur ce que, idéalement, on aimerait que ça soit, ça devient plus facile de vivre des moments un peu plus plats (animal-en-meute, poupon régressif ou autre) que le reste. C'est pas grave, ce sont juste des moments où on détend ses besoins (et y'en a pour toute l'échelle de Maslow, de la sécurité matérielle à la réalisation du Moi profond). Pas pleurer, Drya...
Et je pense que cette tirade répond aussi au dernier de tes posts, Siesta.
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Siestacorta
le jeudi 18 février 2010 à 17h40
Toujours dans la recherche pour comprendre l'amour, l'idéal, toussa :
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Drya
le jeudi 18 février 2010 à 18h01
hihi, c'est un peu ça... mais bon, un juste milieu réaliste et pas seulement ancré dans de bases notions de coïncidence de "besoins" égocentriques, ça laisse un peu plus de place à la notion de spiritualité et d'absolu qu'on pense toucher du doigt quand on est amoureux... (je sais, j'ai toujours été idéaliste :-/ )
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lam
le jeudi 18 février 2010 à 18h59
Sympa la BD :-)
Et pis sur l'amour et tout ça, ben voilà: les besoins tout le monde en a, tout le monde c'est moi + les autres, donc les besoins c'est juste la vie comme elle est, et si ça fabrique de l'amour et qu'en plus ça donne les pistes utiles pour évoluer ( entre autres vers un amour, libre, gratuit... ;-) :-D ) ben tant mieux,
et ché plus qui disait qu'il faut profiter du chemin, parce que où on va vraiment c'est pas si clair, donc autant s'occuper du voyage plutôt que de donner de l'énergie à un "là-bas" qu'on peut pas imaginer, et que franchement les lendemains meilleurs qui chantent dans la pureté de l'amour universel et libre...ouais, hein, celle-là on va pas me la faire :-)
<3
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Drya
le jeudi 18 février 2010 à 19h56
Je sais, je suis pessimiste en ce moment. Tout ce qu'on fait, jusqu'à l'altruisme reste au fond toujours égoïste (ne serait-ce que pour avoir "bonne conscience" (sic) ou avoir le plaisir de voir la joie de quelqu'un). J'essaye de voir que 1 + 1 = 150 plutôt que 2 quand les besoins coïncident, et que 1 - 1 = entre 0 et -150 quand y'a conflit d'intérêt sans autre terrain d'entente possible, ça console vaguement.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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titane
le jeudi 18 février 2010 à 20h56
ben vous voyez que vous n'avez pas besoin que je sois votre "interlocuteur"... et que mon soit disant "terrain" n'est en fait qu'un terrain vague où tout le monde peut s'y retrouver... sur trois fils il semblerait que les propos qu'un certain Titane aurait postés dans un forum provoquent sans le chercher des échanges tous azymut...
Quant aux fantasme de l'agneau, c'est un peu rigolo, non?... c'est trognon...
Revenons à vos moutons...
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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titane
le jeudi 18 février 2010 à 20h59
ché plus qui disait qu'il faut profiter du chemin, parce que où on va vraiment c'est pas si clair, donc autant s'occuper du voyage plutôt que de donner de l'énergie à un "là-bas" ... ben voilà... vachement spirituel comme sagesse... l'amour justement nous ramène à cela... sauf lorsqu'on est pris dans son imaginaire égotique et névrotique... comme l'explique Laborit
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Junon
le jeudi 18 février 2010 à 23h14
Siestacorta
Toujours dans la recherche pour comprendre l'amour, l'idéal, toussa :
page 1
page 2
page 3
page 4
Message modifié par son auteur il y a 6 heures.
j'ai failli la poster uniquement pour la case "certaines se rendent compte qu'il peut y avoir plusieurs princes"!
Siesta, I love U!
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Siestacorta
le vendredi 19 février 2010 à 01h26
titane
sur trois fils il semblerait que les propos qu'un certain Titane aurait postés dans un forum provoquent sans le chercher des échanges tous azymut...
C'est à dire ? Quand tu postes des idées sur un forum, tu t'attends pas à ce qu'on veuille en discuter avec toi ?
titane
Quant aux fantasme de l'agneau, c'est un peu rigolo, non?... c'est trognon...
Revenons à vos moutons...
Ben je t'attend dans le pâturage, mon loup.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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ERIC_48
le vendredi 19 février 2010 à 01h40
J'ai enfin rattrapé le fil, c'est passionant tout ça. Je commence par Titane. Je pense comprendre pourquoi Titane ne vient pas sur notre terrain, du moins pourquoi nous avons cette impression. Pour vous transmettre ma compréhension, je vais reformuler ce que j'ai compris de son discours récurrent, tant pis, si je me trompe ou si je déforme. Au moins, on aura une chance d'avancer, parce que là, on tourne en rond autour de lui, et l'échange se tarie. Je précise que je n'adhère pas forcément, je ne fait pour l'instant que reformuler son point de vue, du moins ce que je pense qu'il veut nous dire. Titane semble essayer de nous dire que l'amour est essentiellement une histoire de "ça" (je parle du "ça" au sens freudien). Je précise pour être clair : Il a compris (du moins c'est la ferme impression qu'il a) qu'il faut prendre l'amour et les êtres aimés comme ils sont (ils sont comme "ça"), et qu'il ne faut ni poluer cet amour, ni poluer les autres, quel que soit le prétexte, avec notre moi, et encore moins avec notre égo (égo au sens freudien, à savoir grosso modo, la vision que nous avons de notre moi et l'amour que l'on peut lui donner). Maintenant que les choses sont dites ainsi, il est évident qu'il ne peut pas trop se montrer sur notre terrain, sinon il risque de nous poluer avec son moi et son égo, ce qu'il s'interdit de faire. Il nous aime comme nous sommes, il jouit d'être là et c'est tout. Il ne voit pas du tout les choses comme nous, il vient juste s'amuser sur notre terrain, dans notre polytruc comme il dit. Il est beaucoup plus sur le terrain qu'on ne le croit. Contrairement aux apparences, il se fait tout petit, mais il est très présent, en observateur qui jouit d'observer. Ses longs posts, ne lui permettent pas de s'exprimer mais de remuer la fourmillière pour pouvoir observer les fourmis qui s'agitent (du moins c'est ce que je crois qu'il pense). Il écrit pour pouvoir être sur le terrain et nous observer, mais il ne veut pas qu'on le voit, car il veut profiter des choses telles qu'elles sont. Si ça bouge assez, il ne dit presque rien, il observe, ça lui suffit. D'ailleurs, il ne cesse de nous le dire, "je ne suis pas ce que j'écris". Bon il en profite aussi pour mettre ses idées pas clair au clair, en les jettant en pâture aux fourmis pour voir comment elles s'en débrouillent, mais ça, tout le monde le fait un peu, par exemple, c'est ce que je fais à l'instant même.
Mon point de vue dans cette histoire, c'est que le "ça" est le pur produit du "moi", et que Titane nous modifie autant avec son "ça" que s'il s'exprimait avec son "moi", car c'est son "moi" bien à lui qui a choisit de n'accorder d'importance qu'à son "ça" bien à lui, et que son "ça" bien à lui, qu'il nous propose de considérer pour atteindre le paradis, nous montre clairement son "moi", pour peu qu'on le regarde avec une petit loupe.
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ERIC_48
le vendredi 19 février 2010 à 01h55
Maintenant, concernant le mot Polyamour, si je résume:
1) on peut y inclure de l'amour, mais si on n'en inclue pas, c'est quand-même du polyamour. Car le polyamour, c'est d'abord assumer et ne jamais cacher nos poly attirances, qu'elles soient sentimentales ou sexuelles ou les deux. Le polymensonge n'est donc pas du polyamour. Par contre, le "poly vide couille" est du polyamour dès l'instant qu'il ne se cache pas. Par exemple, un mari qui dit à sa femme qu'il va aux putes, est polyamoureux. C'est très impressionnant.
2) le polyamour n'est pas défini par une personne qui en maintient la cohérence internationale, donc on peut bien faire un polyamour à la française, c'est d'ailleurs ce qui a été fait et continue à être fait sur ce site, entre autre.
Personnellement, le (1) ne me plait pas du tout. J'aurais préféré de loin que le polyamour soit limité à l'amour poly tout en restant compatible avec "l'assume je baise à tout va" ou le avec le libertinage par exemple. Je précise. J'aurais préféré qu'on puisse être à la fois "polyamoureux", "poly vide couille", et "libertin", mais qu'on ne puisse pas être "polyamoureux" lorsqu'on est uniquement "poly vide couille".
(2) Le terme polyamour me semble être définitivement défini, éventuellement à la francaise puisque c'est ce qui ressort de la discussion, mais malheureusement personne ne lui changera sa signification.
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ERIC_48
le vendredi 19 février 2010 à 02h10
Concernant l'angoisse, le fait que l'on soit seul au monde, notre biologie, etc.
Il me semble que notre biologie n'est pas faite pour que chacun de nous survive mais pour que l'espèce survive. C'est pour celà, que nous ne somme qu'une partie d'être vivant, qui a des pulsions qui nous pouse hors de notre coquille pour échapper à la mort de l'espèce (l'abstinence ne tue pas l'être, mais pourrait tuer l'espèce). L'angoisse, qui est une peur de mourir quelque part, est le résultat du refoulement sexuel, qui lui-même provient de la peur de devenir amoureux, qui elle-même provient de la peur de mourir. Autrement dit, la peur de mourir, provient de la peur de mourir. Et bizzarement, il suffit de renoncer à notre propre survie pour ne plus avoir peur de mourir. Pourquoi ? Parce que notre peur de mourir, n'est pas une peur que notre corps meurt, mais une peur que l'espèce meurt. Par suite, se jeter dans l'amour, appartenir à l'amour, fait apparaître la sexualité, et fait disparaitre l'angoisse, car l'amour maintient l'espèce en vie, tant sur le plan de la reproduction que sur le plan matériel, puisque l'être humain tire sa survie non seulement de son activité sexuelle, mais également de sa mise en société organisée avec chacun un petit rôle productif, société que l'être humain a construit uniquement grâce à l'amour. Ce que Titane n'arrête pas d'essayer de nous expliquer. Tout est là, il suffit de prendre les choses comme elles sont et de se jetter dedans. Ca fout la frousse, même à moi, mais je me jette dedans chaque fois que j'ai le courage. La ou je ne suis pas d'accord avec Titane, c'est que nous sommes les choses telles qu'elles sont, et que la nature nous a fait avec un moi, qu'il est inutile de laisser de côté, on peut l'emmener avec nous au moment ou on se jette, il ne va pas nous faire mourir.
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ERIC_48
le vendredi 19 février 2010 à 02h15
Merci aussi à tous les autres, Papa, Clem, Siesta, Rosalie, Drya, Lam, et j'en oublie peut-être, je vous ai lu, tout est super, et j'ai plein de choses à vous dire.
Ca sera pour un autre jour, car il faut que j'aille mourir quelques heures pour être vivant demain.
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Siestacorta
le vendredi 19 février 2010 à 02h17
ERIC_48
Mon point de vue dans cette histoire, c'est que le "ça" est le pur produit du "moi", et que Titane nous modifie autant avec son "ça" que s'il s'exprimait avec son "moi", car c'est son "moi" bien à lui qui a choisit de n'accorder d'importance qu'à son "ça" bien à lui, et que son "ça" bien à lui, qu'il nous propose de considérer pour atteindre le paradis, nous montre clairement son "moi", pour peu qu'on le regarde avec une petit loupe.
Je suis à peu près sur l'analyse de "je balance et je regarde ce qui bouge".
Mais la position de l'observateur, a quelque chose de très égotiste, dans un débat entre personnes. Autrement dit, celui qui m'observe, mais ne participe pas, il me regarde de haut. A fortiori si la métaphore est juste, et qu'on me prend pour une fourmi...
Enfin, si entomologiste il y a, on verra bien combien de temps l'acide formique le laisse sans irritation.
Pour ce qui est de la grille de lecture freudienne... Mh, peut-être pas faux. Mais même une apologie du ça est le fait du surmoi : c'est une apologie. Et, si l'analyse tombe juste, on peut en déduire pas mal sur l'ampleur réelle du moi, ou de l'ego.
(le mien est assez hypertrophié pour remarquer les potentielles équivalences d'échelle...)
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ERIC_48
le vendredi 19 février 2010 à 02h25
Et si l'égoïsme n'était pas un défaut, une faute, mais une juste une stratégie appropiée ou non en fonction de la situation ?
Et si l'égo avait du bon ?
En tous les cas, je pense qu'on ferait mieux (et là, le "on" interpelle volontairement toutes les personnes actives du site), que l'on ferait mieux disais je de ne plus s'invectiver mutuellement mais de réfléchir sur le contenu, même quand c'est difficile, ce qui n'empêche pas à mon sens de parler des autres, par exemple pour moi de parler de Titane ce soir, de Siesta un autre soir ou de parler de Clem le matin au réveil. On perd notre temps a s'envoyer des fions.