Questionnement avant de se lancer ou pas
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Gin
le mardi 03 novembre 2009 à 23h35
cool Sky, respire...
c'est vrai que t'as une sacrée bonne femme apparemment, il faut la suivre ! :-D
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Noemi... (invité)
le mercredi 04 novembre 2009 à 00h12
waouh, ce qui se passe dans ce fil! (+)
Des bons conseils à gogo (merci PaulEaglott! et autres), Haucéane qui reflechit murement, se procure les bons livres, il y sa volonté d'assister à une rencontre poly locale; puis Sky qui prend le courage de venir ici et de parler de ses doutes et peurs (ça va pas de soi, hein!) ...
Bravo, vous êtes sur la bonne route!
Bonne chance!
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Siestacorta
le mercredi 04 novembre 2009 à 00h33
Et puis... Même si on le dit pas pour pas survendre, et parce qu'il n'y a pas que ça...
Mais ça peut être très facile, à d'autres moments. Certains épisodes ouvrent des portes, et les autres s'ouvrent ensuite plus facilement.
Donc oui, on rame, on peut avoir peur... Mais, même si dit ici ça ne peut pas être objectif... Ce qu'on gagne, c'est bon, bordel, tellement bien que ça vaut le coup de passer par la phase galère.
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LuLutine
le mercredi 04 novembre 2009 à 01h56
Sky
Ma femme a des désirs que je n'arrive pas trop à maîtriser.
Je ne sais pas si c'est un lapsus ou une erreur de formulation...
Mais si c'est un lapsus, il pourrait être révélateur...
Evidemment que tu ne peux pas maîtriser les désirs de ta femme...ils lui appartiennent ; à elle, et pas à toi !
D'ailleurs, il n'est déjà pas évident qu'elle puisse elle-même les maîtriser ;).
Se sortir de la tête l'idée fausse que notre société voudrait nous inculquer : "mon mari/ma femme m'appartient et me doit des comptes sur le plan affectif et/ou sexuel", c'est je crois un des objectifs difficiles mais importants à atteindre pour bien vivre le polyamour.
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LuLutine
le mercredi 04 novembre 2009 à 02h06
Siestacorta
Mais ça peut être très facile, à d'autres moments.
Oui, comme cette fois où je choisis d'annoncer clairement à mon nouvel amoureux que mon ami et moi ne sommes pas exclusifs (une façon de lui expliquer que notre relation et ma relation préexistante ne s'excluent pas et qu'aucune n'aura a priori de raison de prendre "l'avantage" sur l'autre).
Comme on le fréquentait depuis un moment, il avait déjà plus ou moins compris les choses par lui-même (bien qu'à aucun moment ça n'ait été mentionné "en clair").
Il m'a juste répondu "Je sais".
J'étais tellement heureuse et soulagée, il me comprenait vraiment, pas de longues explications à fournir, pas de reproches ou de débat sans fin sur le pourquoi-ce-n'est-pas-possible, mais-si-puisque-je-te-dis-que-ça-existe-le-polyamour, etc.
Oui, ce jour-là je n'ai pas rencontré de difficultés ; et même si je pressentais que ça se passerait bien, j'étais tellement heureuse et rassurée d'en avoir la confirmation !
Siestacorta
ça vaut le coup de passer par la phase galère.
Je le pense aussi !
De toute façon la phase galère je l'ai aussi (et surtout, je dois dire) rencontrée en monogamie.
Alors, quitte à galérer, autant que ce soit pour aller à un endroit qui me plaît et où je me sens bien !
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(compte clôturé)
le mercredi 04 novembre 2009 à 09h55
Bonjour SKY et HAUCEANE,
J'avais déja fait part de notre expérience, ma femme et moi il y a quelques semaines....
Pour faire bref, nous sommes une famille recomposée et avons 1 enfant en commun, 2 en garde permanente et 2 en droit de visite (...)
Nous sommes marié depuis 6 ans et parfaitement monogames depuis le début
Ma femme a 37 ans et moi 40.
Suite à de nombreuses discussions sur le sujet et aussi à la lecture de libres du type guide des amours plurielles, nous avons choisi d'accepter la possibilité d'amours plurielles, celà remonte à cet été.
Depuis cet été, ma femme entretient une relation amoureuse avec un amant, relation à mon sens intense car l'occupant de nombreuses soirées, après-midi et quelques week-ends.... J'ai une amie pour ma part, sur un mode non sexuel et très occasionnel. Depuis cette année, nous n'avons plus eu l'occasion de prévoir des vacances à 2 et bien que notre quotidien soit agréable, celà me manque. Se pose dans notre couple et avec une part de jalousie certaine, la question du degré d'investissement dans les histoires plurielles.
La question des amours plurielles me semble très différente selon que c'est une évolution d'un couple auparavant monogame, un choix de vie d'individu célibataire ou un postulat posé au départ dans un néo-couple....
Le problème principal des amours plurielles me semble etre le fait qu'il est difficile d'y établir des règles, contrairement aux éventuelles "simples" histoires de peau. L'investissement de chacun y est forcément inégal en temps et en intensité et dans des familles "établies", c'est un changement majeur de fonctionnement. Probablement une entrée en matière progressive serait souhaitable....
Ceci dit, l'acceptation d'amours plurielles est également à mon avis une preuve d'amour réciproque et une liberté importante que l'on s'accorde. Et si le principe est acquis, les modalités sont tout autant fondamentales....
Nous habitons à coté de LYON, et avons malheureusement raté la première réunion....
Si vous souhaitez, nous pouvons à l'occasion en discuter autour d'un verre
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Clown_Triste
le mercredi 04 novembre 2009 à 16h54
Pas grand-chose à ajouter en passant après Paul-Eaglott, dont je partage la vision, qu'il exprime avec beaucoup de clarté et d'éloquence.
Je répéterai simplement qu'il me semble bien compréhensible que Sky, qui a sans doute baigné toute sa vie dans une culture de la monogamie exclusive, mise en avant plus ou moins explicitement dans le discours social, l'éducation, les loisirs, la fiction, etc., ait des doutes et du mal à penser autrement.
Toutefois, POURQUOI ne pourrait-on pas aimer deux personnes ?
Sérieusement, Sky, pose-toi la question : pourquoi cela ne serait-il pas possible ?
Pour reprendre un argument souvent mis en avant (à juste titre, je crois) : nous vivons dans un monde où il est communément admis que l'on aime chacun de ses enfants. Que le fait d'avoir deux enfants n'oblige pas pour autant à ne donner à chacun que la moitié de son amour, ni trois à n'en donner qu'un tiers.
Alors, pourquoi ne pourrait-on pas aimer deux personnes ?
D'ailleurs, n'aime-t-on pas aussi certains de ses amis, parfois énormément ?
Une partie de la réponse tient sans doute dans le fond que l'on confond souvent allégrement "aimer" et "désirer", "aimer" et "être amoureux/se". Que l'on fait l'amalgame entre aimer quelqu'un et vivre avec.
Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, et beaucoup de choses à lire aussi, mais je vais éviter de me lancer dans un grand déballage ici (je suis joignable par message privé si vous voulez quelques développements et conseils de lecture).
J'ajouterai quelques pistes de réflexion, un peu en vrac...
Par rapport à l'idée de "perdre l'autre", même si l'expression est comprise de tous, il faut sans doute se rappeler à tout instant que l'autre ne nous appartient pas, jamais. Et que donc une relation peut se terminer, pour de multiples raisons. La monogamie limite certains risques en délimitant les relations avec les tiers, mais cela a surtout pour but de protéger notre égo, non ? De maintenir un petit confort ? D'empêcher la diffusion d'autres gènes que les nôtres ?
Vaut-il mieux vivre avec un conjoint qui s'empêche à regret de vivre ses aspirations et finir par divorcer et/ou découvrir une infidélité secrète par la suite, comme cela arrive souvent ?
Ou bien renforcer son rôle de compagnon, de soutien, de membre d'un duo qui s'entraide et se stimule ? Faire du mariage non un carcan mais un pilier ouvert sur lequel les deux peuvent s'appuyer pour être heureux ?
A moins que Hauceane soit d'un tempérament impulsif et irréfléchi, il semble improbable qu'elle mette un terme à 17 ans d'un mariage semble-t-il heureux et harmonieux au nom d'une nouvelle histoire d'amour... à moins que son mari ne tente à tout prix de l'en empêcher !
Aimer quelqu'un d'autre ne veut pas dire renoncer à ce qui existe déjà. Le polyamour, justement, c'est s'affranchir de cette logique "si c'est A, ce n'est pas B", de cette obligation de choisir et de la pression que cela met sur la personne choisie d'être parfaite et de devoir tenir tous les rôles.
Dans votre cas, au-delà de tout le travail intellectuel et émotionnel nécessaire pour changer de paradigme, il me semble que le nerf de la guerre sera essentiellement la question du temps. Car si l'amour n'a pas besoin d'être partagé, le temps si.
Je pense que votre mariage restera sans doute la relation "principale", au sens que vous vivez ensemble, élevez vos enfants ensemble, etc. Il vaudra donc vous mettre d'accord sur la manière de continuer à faire vivre cette relation, sans déséquilibre, tout en en créant de nouvelles au dehors. Queyrel a raison de dire que c'est délicat, mais je pense qu'en vous mettant d'accord et en étant de bonne volonté l'un envers l'autre, vous éviterez bien des quiproquos.
L'une des difficultés sera sans doute aussi de trouver des partenaires à l'extérieur acceptant cette situation et notamment le côté chronophage de votre vie familiale. Sachez quoi dire à ceux et celles qui vous diront "divorce et viens vivre avec moi !".
Mais, encore une fois, qui voudrait divorcer d'un mariage heureux pour aller bâtir une nouvelle union monogame ailleurs alors qu'il est possible, avec un peu de travail, de vivre plusieurs amours ?
Je pense que vous êtes sur la bonne voie et je vous souhaite, à force de discussions mais aussi d'expérimentations, de trouver un chemin qui vous satisfera tous les deux :)
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le mercredi 04 novembre 2009 à 18h01
Instructif...Vraiment. Du coup ça aide aussi les autres. Enfin surtout moi :-)
Paul-Eaglott, comme d'habitude, tu sais trouvé les mots justes. De ceux qui comprennent, de ceux qui expliquent, de ceux qui rassurent...
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thibsib
le jeudi 05 novembre 2009 à 00h47
Salut Sky et Hauceane et bravo pour votre sens du dialogue et de votre démarche.
Pour la boule au ventre c'est normal. Je vis ce genre de dramelet intérieur (ma femme ayant un amant depuis quelques mois et moi les stigmates de la jalousie déjà très bien décrits pas Noémi dans un autre fil). C'est la peur, d'être comparé, alors que nous sommes tous incomparables
Mais des messages comme ceux que nous venons de lire me rassurent (merci à tous) et la boule redescend doucement pour s'étirer, se répandre, se liquéfier puis s'évaporer.
Dans cette situation, en y réfléchissant, c'est le temps qu'il est nécessaire de partager, pas l'amour. Vos enfants, vous les aimez autant que vous en ayez 1 ou 2 (ou 3 pour peu qu'il y ait des jumeaux, expérience vécue). Pourquoi cela serait différent avec les relations d'adultes ?
Pour la gestion des absences, ça se fait sans trop de difficultés vis à vis des enfants, il suffit de vouloir être crédibles tous les deux vis à vis d'eux et de ne pas leur donner le sentiment que l'on se sent abandonné par la personne absente (puisque ce n'est pas vrai).
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Olivierd
le jeudi 05 novembre 2009 à 14h36
Sky
Bonsoir, je suis le mari d'Haucéane et tout cela me fout la trouille. J'ai la boule au ventre et je ne dors plus la nuit. Ma femme a des désirs que je n'arrive pas trop à maîtriser. Êtes vous êtes passés par là ?
Je suis quelqu'un de très sérieux (mais très gourmand de sexe) et je n'arrive pas à comprendre ce basculement de situation en quelques jours : Elle a dû y penser depuis bien longtemps .... La peur de perdre l'être qui m'est très cher, trop ... me hante ... Le principe est excitant mais difficile à franchir
Message modifié par son auteur il y a 2 jours.
Bienvenue au club !
Vos doutes et interrogations me ramènent quelques mois en arrière. Je précise que je suis Poly - Acceptant, c'est à dire que ma femme a une liaison avec un autre homme alors que moi, non et je respecte cela.
Nous sommes passés par de longues discussions avant d'en venir à accepter totalement l'idée et ce avant que ma femme ait matérialisé une liaison potentielle qui se dessinait à l'époque. Nous nous connaissons depuis 20 ans et tout c'est toujours bien passé entre nous.
La peur de perdre est normale mais je m'en tiens dans les moments plus difficiles à quelques principes de base :
- Le polyamour réduit les risques de perte de l'être aimé car il n'est plus confronté au choix (lui ou moi, elle ou moi)
- Il me serait insupportable que l'être que j'aime ne puisse pas trouver son épanouissement là ou elle le souhaite
- il me serait insupportable que l'être que j'aime soit obligé de mentir, de dissimuler, de souffrir en me cachant quelque chose.
Alors oui, ne nous voilons pas la face, c'est pas tous les jours facile. Difficile d'être confronté à une émotion profonde chez la personne de votre vie tout en sachant que vous y êtes étranger. Pas facile le manque ressenti lorsque vous avez envie de la tenir dans vos bras et qu'elle est ailleurs. Pas facile de voir les émois suscités par une relation débutante alors que vous souhaiteriez vivre la même chose avec elle et même si vous savez pertinemment qu'il n'y a pas de seconde première fois. Pas facile de voir s'éclipser une relation que l'on souhaite garder intense parce que la seconde prend par moment une place dominante.
Mais quelle intensité ! Les émotions sont certes chamboulées mais c'est une véritable aventure. Rien de plus exaltant ne peut arriver dans un couple qui se connait depuis longtemps.
Alors Sky et Hauceane, tous mes voeux de réussite. Les moments durs qui se présenteront ne sont pas forcément ceux auxquels vous pensez de prime abord mais dites vous que lorsqu'ils seront passés, vous serez toujours là, tous les deux, ensemble.
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JHGrenoblois
le jeudi 05 novembre 2009 à 15h28
Peut-être est-ce parce que les femmes veulent toujours ce qu'elles n'ont pas, voire sont plus perverses que les hommes (aïe, pas sur la tête, les filles !).
Quand il faut dévergonder un homme marié, elles sont partantes, mais si c'est avec la bénédiction de l'épouse d'icelui, ce n'est plus drôle... et c'est tellement étrange par rapport aux habitudes de notre société que cela leur fait peur !
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(compte clôturé)
le jeudi 05 novembre 2009 à 15h40
Hauceane, une piste pour te sortir de cette bizarrerie apparente: as-tu lu tous les fils du forum? Ceux qui t'ont répondu ici le font parce que vos configurations sont les mêmes, et l'effet en miroir.
Tu verras que les configurations sont bien plus larges que ce que ce fil évoque, et ne te fie pas aux titres, car beaucoup de choses sont sorties "par la bande" en parlant de tout autre chose.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le jeudi 05 novembre 2009 à 15h41
JHGrenoblois
Peut-être est-ce parce que les femmes veulent toujours ce qu'elles n'ont pas, voire sont plus perverses que les hommes (aïe, pas sur la tête, les filles !).
Quand il faut dévergonder un homme marié, elles sont partantes, mais si c'est avec la bénédiction de l'épouse d'icelui, ce n'est plus drôle... et c'est tellement étrange par rapport aux habitudes de notre société que cela leur fait peur !
On n'est pas dans la tête des femmes... un peu de lecture aussi, peut-être?
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JHGrenoblois
le jeudi 05 novembre 2009 à 15h49
Clementine
On n'est pas dans la tête des femmes... un peu de lecture aussi, peut-être?
Ben non, c'est plutôt une question de statistiques et de vécu personnels...