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Mon homme est polyamoureux aidez moi s’il vous plaît..

Besoin d'aide
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Bluerose

le mardi 12 août 2025 à 20h11

Bonjour à vous tous et toutes, je ne sais pas par où commencer tant je suis perdue.. je suis tombée sur votre site, car je me pose énormément de questions sur le polyamour.. je vais essayer de vous expliquer comme je peux.. Je suis avec mon conjoint depuis 5 ans maintenant, nous avons eu des hauts, des bas, nous nous sommes séparés une fois pendant quelques mois et nous nous sommes remis ensemble il y a déjà bien longtemps de ça.. Je suis le genre de femme à être et à vouloir une relation exclusive, je veux être la seule femme d’un homme, mais le miens m’a avoué avec des sentiments pour une autre femme.. ça a été un véritable coup de massue pour moi, ça m’a fait mal mais je le sentais.. Je l’ai sentie au moment où j’étais au mariage d’une de mes meilleures amies à Lille, que mon conjoint m’a appelé (comme tous les soirs) et qu’il m’a dit aller manger avec une femme.. déjà la j’ai ressentie un mal-être et je me suis posé des tonnes de questions.. au moment où il me l’a annoncé, nous venions de nous retrouver car nous ne vivions pas encore ensemble à ce moment là.. il m’a dit que je ne devais pas avoir peur, que ça ne changerais rien à notre couple car il m’aimait et qu’il ne voulait pas me perdre.. que j’étais la première et donc que notre couple principal resterait inchangé, que nous étions complètement différentes elle et moi et qu’elle lui apportait ce que je n’arrivais pas à lui apporter.. mais j’ai peur.. j’ai du mal quand il me dit qu’il va la voir car je m’imagine des choses horribles qui me font mal.. j’ai essayé de m’intéresser au sujet, de comprendre son ressentie, de comprendre son besoin mais je n’y arrive pas.. quand il me l’a annoncé je lui ai clairement donné mes limites, ce que j’acceptais pas qu’il fasse avec elle et que si ça devenait trop dur pour lui qu’on devait en parler.. mais je suis tombée sur des messages entre lui et elle et il lui dit des choses, qu’il ne m’a jamais dites.. je suis complètement perdue car je l’aime d’un amour sincère, mais je souffre tellement de cette situation.. que dois je faire ? Il a beau me rassurer mais je n’y arrive pas.. j’ai beau essayer de me rassurer, de me remettre en question mais c’est nouveau pour moi tout ça, il m’a balancé ça comme une bombe et depuis je deviens parano sur certaines choses.. quand je suis avec lui je suis heureuse car on partage nos moments à nous, mais quand il me parle d’elle ou qu’il va la voir, je deviens agressive, froide, distante et je me torture l’esprit car je reste seule à la maison.. s’il vous plaît aidez moi si vous avez vécu ce genre de relation et comment avez vous fait pour l’accepter ?
Merci de vos retours..

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kill-your-idols

le mardi 12 août 2025 à 20h36

La méthode est toujours la même.

1) essaye de ne pas penser à lui. Trouve d'autres intérêts et d'autres manières d'occuper ton temps. Si tu te retrouves à penser à lui et à tomber amoureuse, essaie au plus vite de penser à autre chose.

2) continue à le voir comme si rien n'avait changé.

3) commence à chercher d'autres partenaires. Soit par les biais de site de rencontre, soit par le biais de rencontres réelles (sport, danse, sorties, etc).

4) même si tu rencontres d'autres partenaires, ne fais pas de projets de vie avec eux.

5) si tu te sens amoureuse de ton partenaire ou d'une autre personne, essaie tout de suite de penser à autre chose. L'état amoureux est à éviter absolument, sans exception.

Répète tous ces 5 points autant que nécessaire.

Après quelques temps, tu retrouveras le bonheur: soit ton partenaire sentira moins de pression sur lui, et il reviendra tout seul vers toi. Soit il ne reviendra pas, et tu seras heureuse avec quelqu'un d'autre.

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Alabama

le mardi 12 août 2025 à 20h52

@Bluerose : dans ce que tu dis, il paraît assez évident que tu n'as pas envie de vivre une relation polyamoureuse. Je me trompe ?
Partant de là, il me paraît plutôt logique que tu le vives très mal. Je me demande à quel point vous avez pris le temps, toi et ton conjoint, de vraiment discuter des choses, de parler de ce que ça te fait, de ce dont tu es capable ou non.
Accepter le polyamour pour ne pas perdre l'autre n'est pas tellement la meilleure base pour aller vers quelque chose de serein.
Premier conseil : parles-en avec un psy si ce n'est pas encore fait. Je pense qu'il serait important que tu puisses démêler ce qui te fait accepter quelque chose qui va à l'inverse de ce que tu souhaites pour toi-même, à savoir "être la seule femme d'un homme".
Deuxième conseil : rediscute avec ton conjoint, et peut-être demande à ce que les choses aillent plus lentement si vraiment tu veux poursuivre dans cette direction. Là ça me donne le sentiment que vous avez sauté dans le grand bain sans savoir nager. Demande-toi ce qui serait le plus petit pas acceptable pour toi pour l'instant, qui aille vers le polyamour. Et tiens-toi en là, n'essaie pas d'accepter plus. Ton conjoint à mon sens, devrait aller à ton rythme et non en imposer un qui te fait autant souffrir.

Autre chose : quand vous en parlez, te sens-tu comprise ? Y a t'il de l'empathie de la part de ton conjoint ou est-ce qu'il cherche juste à argumenter pour que tu acceptes le polyamour ? La réponse à cette question va être vraiment importante, et déterminera si vous allez pouvoir faire le chemin de manière saine, ou non.

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AD32

le mardi 12 août 2025 à 23h31

Bonsoir, je l'ai vécu, pour ma conjointe. Donc déjà il n'est pas polyamoureux, car la situation n'était ni connue, ni sincèrement acceptée de tous. Il n'y a eu aucun échange apaisé AVANT cet événement, ayant mené à un accord et au respect de tes besoins.
Selon moi, il n'y a pas besoin de psy mais de clairement lui rappeler les valeurs de votre union. Et d'être très ferme à ce sujet. Le risque etant que tu acceptes tout pour son bien-être car monsieur a des besoins à combler. Mais surtout ne t'inquiète pas , elle est "complémentaire" .. Mon œil. C'est encore un énième adultère à la sauce polya. Ta tristesse et ton angoisse sont parfaitement légitimes. La solution à court terme est de briser les non-dits, de rappeler tes besoins et qu'il exprime en quoi tu ne lui apportes pas ce qu'il cherche. On ne peut pas combler tout le monde mais ce n'est pas une raison pour agir dans ton dos.

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kill-your-idols

le mardi 12 août 2025 à 23h52

AD32
Bonsoir, je l'ai vécu, pour ma conjointe. Donc déjà il n'est pas polyamoureux, car la situation n'était ni connue, ni sincèrement acceptée de tous. Il n'y a eu aucun échange apaisé AVANT cet événement, ayant mené à un accord et au respect de tes besoins.
Selon moi, il n'y a pas besoin de psy mais de clairement lui rappeler les valeurs de votre union. Et d'être très ferme à ce sujet. Le risque etant que tu acceptes tout pour son bien-être car monsieur a des besoins à combler. Mais surtout ne t'inquiète pas , elle est "complémentaire" .. Mon œil. C'est encore un énième adultère à la sauce polya. Ta tristesse et ton angoisse sont parfaitement légitimes. La solution à court terme est de briser les non-dits, de rappeler tes besoins et qu'il exprime en quoi tu ne lui apportes pas ce qu'il cherche. On ne peut pas combler tout le monde mais ce n'est pas une raison pour agir dans ton dos.

Poser un cadre clair, mettre des règles, rappeler les valeurs de l'union, et être fermes sur ces points: c'est la meilleure recette pour faire fuir l'autre personne à toute vitesse.

C'est un amoureux, pas un chien.
Donc, en principe, on est entre adultes consentants.
Et personne n'a le devoir de nous apporter ce qui ce soit.
On apporte quelque chose à quelqu'un parce qu'on veut le faire. Et avoir l'autre personne qui demande de l'amour à longueur de journée est la meilleure méthode pour casser un couple.

La seule solution viable est que nous allions chercher ce qui nous manque. Nous pouvons le trouver dans nous-mêmes, chez notre partenaire, chez des personnes en dehors du couple... Le monde est grand et les ressources sont presque infinies.

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Intermittent

le mercredi 13 août 2025 à 14h29

Kill-your-idols
Poser un cadre clair, mettre des règles, rappeler les valeurs de l'union, et être fermes sur ces points: c'est la meilleure recette pour faire fuir l'autre personne à toute vitesse.

Non, poser un cadre clair, c'est donner ses limites et ses attendus dans la relation.

Ca évite les non-dits parce qu'on a peur de perdre la relation, avec toutes les souffrances qui accompagnent cette situation.
Dans cette situation, le premier réflexe est d'aller voir un psy qui va essayer de déblayer la situation confuse pour faire ressortir les désirs profonds de la personne.


Donc, en principe, on est entre adultes consentants.

Ben non justement, dans la plupart de ces situations, il y en a un qui ne consent pas. Faut lire les posts de temps en temps et ne pas débarquer avec des idées toutes faites.

Cette situation, c'est du poly-bombing. On balance la bombe dans le couple et après on regarde les dégâts et on ramasse les morceaux.

Je colle un commentaire chopé sur le Reddit POlyamory concernant le poly-bombing.

Ce qui me dérange avec le polybombing, c'est le manque d'intérêt pour ce que son partenaire désire profondément. Ce manque de curiosité devient déshumanisant, parce que pourquoi le polybomber est-il la seule personne dans la discussion à avoir des désirs profonds, des besoins qui font qu'on rompt ?
Pourquoi la conversation est-elle axée sur les désirs de la personne qui veut du changement, au lieu des désirs de la personne qui veut le statu quo ?

Peut-être qu'une bonne pratique lorsqu'on essaie de parler d'un changement majeur dans un accord de relation pourrait être que la personne qui veut du changement explique qu'elle veut quelque chose de différent, mais qu'elle ne veut pas que la conversation soit unilatérale : elle veut aussi beaucoup entendre ce dont l'autre personne rêve.
Quelle est la vision de son partenaire, à quoi ressemble ce chemin ? Il se peut qu'il n'y ait pas assez de chevauchement dans ce que les deux personnes veulent pour continuer la relation, mais alors elles se sépareraient en sachant qu'elles ont été vues et comprises (et, espérons-le, appréciées).
.../...
J'ajouterais à ça l'impatience absolue du polybomber. Ils ont réfléchi, lu et rêvassé pendant des mois, mais leur partenaire n'a que rarement le temps de traiter, de faire des recherches et d'apprendre à son propre rythme. Il faut qu'il fasse son choix rapidement et qu'il s'adapte immédiatement à la nouvelle identité de son partenaire, sans qu'on lui laisse d'espace pour lui-même.

Il y a d'autres commentaires intéressants.

@Bluerose

Ne demande pas comment faire pour l'accepter mais comment faire pour le gérer. L'acceptation n'est qu'une option comme la séparation.
Tant que ton compagnon ne considérera pas que cette option est aussi plausible, il ne redescendra pas de son petit nuage rose pour se mettre à ta place.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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kill-your-idols

le mercredi 13 août 2025 à 16h01

Le consentement est toujours uniquement relatif à soi même.

Si l'autre personne vous trompe ou vous quitte, vous ne pouvez pas consentir à sa place.

Tout ce que vous pouvez faire est accepter son changement et décider ce que vous faites.

- je reste?
- je pars?
- je trouve moi aussi une autre relation de mon côté?
- j'essaie de la convaincre à rester avec moi jusqu'à qu'elle cède ou jusqu'à qu'elle me bloque de partout?

Mais vous ne pourrez jamais décider à la place de l'autre personne.

------------------------------------

Ceci dit, il y a un moyen pour faire revenir une personne qui a perdu de l'intérêt pour vous. Ça ne fonctionne pas dans le 100% des cas, et souvent ça prend du temps pour fonctionner. Mais, en général, ça fonctionne toujours plutôt bien.

Vous observez votre partenaire, vous prenez note de l'intérêt qu'il porte pour vous. Essayez de le quantifier, et faites de manière que votre intérêt pour lui soit toujours un cran plus bas de l'intérêt qu'il porte vers vous.

De cette manière, il se sentira libre, il ne se sentira pas jugé, et il sera libre de venir vers vous à la première occasion.

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Lili-Lutine

le mercredi 13 août 2025 à 16h20

kill-your-idols
Le consentement est toujours uniquement relatif à soi même.

Si l'autre personne vous trompe ou vous quitte, vous ne pouvez pas consentir à sa place.

Tout ce que vous pouvez faire est accepter son changement et décider ce que vous faites.

- je reste?
- je pars?
- je trouve moi aussi une autre relation de mon côté?
- j'essaie de la convaincre à rester avec moi jusqu'à qu'elle cède ou jusqu'à qu'elle me bloque de partout?

Mais vous ne pourrez jamais décider à la place de l'autre personne.

------------------------------------

Ceci dit, il y a un moyen pour faire revenir une personne qui a perdu de l'intérêt pour vous. Ça ne fonctionne pas dans le 100% des cas, et souvent ça prend du temps pour fonctionner. Mais, en général, ça fonctionne toujours plutôt bien.

Vous observez votre partenaire, vous prenez note de l'intérêt qu'il porte pour vous. Essayez de le quantifier, et faites de manière que votre intérêt pour lui soit toujours un cran plus bas de l'intérêt qu'il porte vers vous.

De cette manière, il se sentira libre, il ne se sentira pas jugé, et il sera libre de venir vers vous à la première occasion.

Je comprends l’idée de départ sur le consentement : on ne peut décider que pour soi-même, et c’est une base saine dans les relations

En revanche, la partie "moyen pour faire revenir une personne" m’interpelle...
Ajuster volontairement son intérêt "un cran plus bas" que celui perçu chez l’autre, dans le but de provoquer une réaction, ça ressemble beaucoup à une stratégie de contrôle affectif...

Ce type de mécanique joue sur le manque, sur la frustration, et non sur la communication ouverte

Même si ça peut "marcher" ponctuellement, ça s’appuie sur une forme de manipulation émotionnelle qui, à mon sens, n’a pas sa place dans une dynamique éthique ou consentie

Dans les relations où l’on souhaite de la liberté et de la sécurité émotionnelle, il me semble plus constructif de dire clairement ce qu’on ressent et ce dont on a besoin, plutôt que de doser intentionnellement son intérêt comme un levier !

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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kill-your-idols

le mercredi 13 août 2025 à 17h21

Lili-Lutine
Je comprends l’idée de départ sur le consentement : on ne peut décider que pour soi-même, et c’est une base saine dans les relations

En revanche, la partie "moyen pour faire revenir une personne" m’interpelle...
Ajuster volontairement son intérêt "un cran plus bas" que celui perçu chez l’autre, dans le but de provoquer une réaction, ça ressemble beaucoup à une stratégie de contrôle affectif...

Ce type de mécanique joue sur le manque, sur la frustration, et non sur la communication ouverte

Même si ça peut "marcher" ponctuellement, ça s’appuie sur une forme de manipulation émotionnelle qui, à mon sens, n’a pas sa place dans une dynamique éthique ou consentie

Dans les relations où l’on souhaite de la liberté et de la sécurité émotionnelle, il me semble plus constructif de dire clairement ce qu’on ressent et ce dont on a besoin, plutôt que de doser intentionnellement son intérêt comme un levier !

Message modifié par son auteur il y a une heure.

En réalité, ajuster son intérêt est plutôt une manipulation sur soi même. Une relation fonctionne bien quand elle est équilibrée, et quand les deux personnes y mettent la même énergie. Ce que je conseille est d'y mettre la même énergie que l'autre personne, voire un petit peu moins, et ceci même si on aurait envie d'y mettre beaucoup plus d’énergie.

Mon conseil aurait été de la manipulation si j'avais dit d'y mettre beaucoup moins d’énergie que l'autre personne. Dans ce cas, l'autre se retrouverait en manque d'affection sans trop d'explication, et ça ne serait pas correct vers lui. Au contraire, je propose plutôt un rééquilibrage, ou personne ne se sent négligé et personne ne se sent étouffé.

Dire clairement ce qu'on ressent et exprimer ses besoins: bien que cela puisse sembler un acte anodin et bienveillant, c'est un acte de manipulation très fort. En disant tout, on se décharge de toute responsabilité, et on met sur l'autre toute la responsabilité de la relation.

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Lili-Lutine

le mercredi 13 août 2025 à 18h18

kill-your-idols
En réalité, ajuster son intérêt est plutôt une manipulation sur soi même. Une relation fonctionne bien quand elle est équilibrée, et quand les deux personnes y mettent la même énergie. Ce que je conseille est d'y mettre la même énergie que l'autre personne, voire un petit peu moins, et ceci même si on aurait envie d'y mettre beaucoup plus d’énergie.

Mon conseil aurait été de la manipulation si j'avais dit d'y mettre beaucoup moins d’énergie que l'autre personne. Dans ce cas, l'autre se retrouverait en manque d'affection sans trop d'explication, et ça ne serait pas correct vers lui. Au contraire, je propose plutôt un rééquilibrage, ou personne ne se sent négligé et personne ne se sent étouffé.

Dire clairement ce qu'on ressent et exprimer ses besoins: bien que cela puisse sembler un acte anodin et bienveillant, c'est un acte de manipulation très fort. En disant tout, on se décharge de toute responsabilité, et on met sur l'autre toute la responsabilité de la relation.

Tu présentes ça comme un “rééquilibrage” plutôt que comme une manipulation Mais il me semble utile de souligner deux points qui peuvent poser problème :

1.Ta définition de la manipulation change en fonction de ton exemple, de manière à te dédouaner Or, ta "technique" reste bien une façon de moduler artificiellement ton comportement pour influencer l’autre, ce qui relève d’une stratégie indirecte plutôt que d’un échange transparent

2.Tu présentes la communication ouverte comme une forme de manipulation, ce qui est un renversement rhétorique assez classique : discréditer une pratique relationnelle saine (dire ses besoins) en l’assimilant à un "piège" pour l’autre

Pour moi, exprimer ses besoins et ses ressentis n’est pas "se décharger" sur l’autre, mais au contraire assumer sa responsabilité dans la relation et permettre à l’autre de faire des choix libres et éclairés , ce qui est la base du consentement

Je ne vais pas jouer au ping-pong sur ce point avec toi, car je sais que tu continueras à appuyer sur ta propre vérité Je préfère laisser ces éléments ici, afin que chacun·e puisse se faire sa propre réflexion

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Depassage

le mercredi 13 août 2025 à 18h23

@Lili-Lutine, notre réflexion est faite pas d'inquiétude.

Je conseillerais aux nouveaux venus de prendre un peu de recul avec les conseils de Kill qui est toujours très sûr de lui.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Bluerose

le mercredi 13 août 2025 à 18h32

Alabama
@Bluerose : dans ce que tu dis, il paraît assez évident que tu n'as pas envie de vivre une relation polyamoureuse. Je me trompe ?

Partant de là, il me paraît plutôt logique que tu le vives très mal. Je me demande à quel point vous avez pris le temps, toi et ton conjoint, de vraiment discuter des choses, de parler de ce que ça te fait, de ce dont tu es capable ou non.

Accepter le polyamour pour ne pas perdre l'autre n'est pas tellement la meilleure base pour aller vers quelque chose de serein.

Premier conseil : parles-en avec un psy si ce n'est pas encore fait. Je pense qu'il serait important que tu puisses démêler ce qui te fait accepter quelque chose qui va à l'inverse de ce que tu souhaites pour toi-même, à savoir "être la seule femme d'un homme".

Deuxième conseil : rediscute avec ton conjoint, et peut-être demande à ce que les choses aillent plus lentement si vraiment tu veux poursuivre dans cette direction. Là ça me donne le sentiment que vous avez sauté dans le grand bain sans savoir nager. Demande-toi ce qui serait le plus petit pas acceptable pour toi pour l'instant, qui aille vers le polyamour. Et tiens-toi en là, n'essaie pas d'accepter plus. Ton conjoint à mon sens, devrait aller à ton rythme et non en imposer un qui te fait autant souffrir.

Autre chose : quand vous en parlez, te sens-tu comprise ? Y a t'il de l'empathie de la part de ton conjoint ou est-ce qu'il cherche juste à argumenter pour que tu acceptes le polyamour ? La réponse à cette question va être vraiment importante, et déterminera si vous allez pouvoir faire le chemin de manière saine, ou non.

Bonjour, merci de ta réponse.. il est vrai que je n’ai pas envie de vivre ce genre de relation, car c’est juste impensable et inconcevable pour moi.. je suis une femme qui a très peu confiance en elle, j’ai été énormément déçue en amour et là je me sentais heureuse jusqu’à ce qu’il m’annonce ça..

J’en ai discuté avec des personnes de confiance de mon entourage, et chacun me donne son point de vue.. après j’ai directement mis les limites à ne pas dépasser lorsqu’il me l’a annoncé et il les respecte.. Si tu veux cette femme est aussi en couple de son côté, ils sont polyamoureux aussi, seule moi ne suis pas dans cet état d’esprit là donc si tu veux, ils ne se voient pas souvent et quand ils se voient il y a souvent d’autres amis et donc ils ne font rien (pas de baiser ou autre).. Oui nous en avons encore discuté hier soir, je lui ai clairement exprimé ma souffrance face à cette situation et que j’avais beau essayer de comprendre et d’accepter mais que je n’y arrivais pas.. il m’a écouté, il s’est mis à ma place et il m’a rassuré en me disant qu’elle ne prendra jamais ma place, que c’est moi sa copine officielle et non pas elle, que nos projets il veut toujours les faire avec moi, qu’il ne veut pas me perdre, qu’il ne faut pas que je compare à elle, qu’elle n’est pas mon ennemie, que nous sommes totalement différentes.. depuis hier je réfléchis mais en soit, absolument rien n’a changé entre nous, que ce soit dans nos moments intimes, nos moments simples à deux.. donc je ne sais pas mais merci beaucoup d’avoir répondu !

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kill-your-idols

le mercredi 13 août 2025 à 19h56

Lili-Lutine
Tu présentes ça comme un “rééquilibrage” plutôt que comme une manipulation Mais il me semble utile de souligner deux points qui peuvent poser problème :

1.Ta définition de la manipulation change en fonction de ton exemple, de manière à te dédouaner Or, ta "technique" reste bien une façon de moduler artificiellement ton comportement pour influencer l’autre, ce qui relève d’une stratégie indirecte plutôt que d’un échange transparent

Ma technique est surtout une façon de moduler son comportement pour se comporter comme un être humain adulte et indépendant. D'abord c'est un entrainement sur soi-même. Comme conséquence inattendue, en étant plus adulte et indépendant, on attire naturellement les autres.

Lili-Lutine
2.Tu présentes la communication ouverte comme une forme de manipulation, ce qui est un renversement rhétorique assez classique : discréditer une pratique relationnelle saine (dire ses besoins) en l’assimilant à un "piège" pour l’autre

Pour moi, exprimer ses besoins et ses ressentis n’est pas "se décharger" sur l’autre, mais au contraire assumer sa responsabilité dans la relation et permettre à l’autre de faire des choix libres et éclairés , ce qui est la base du consentement

La communication ouverte n'est pas du tout une pratique relationnelle saine. C'est surtout une manière de se nettoyer la conscience. On pose plein d'attentes, mais on le pose de manière polie, sans crier et sans pleurer, et on se sent bien parce qu'on n'a pas crié et on n'a pas pleuré.

Mais la question de base reste la même. On a fait plein de requêtes à l'autre, et on s'est déchargés de toutes responsabilités. Si l'autre n'accepte pas les requêtes (et il ne les acceptera pas, sinon on ne serait pas arrivés là), c'est sa faute.

Lili-Lutine
Je ne vais pas jouer au ping-pong sur ce point avec toi, car je sais que tu continueras à appuyer sur ta propre vérité Je préfère laisser ces éléments ici, afin que chacun·e puisse se faire sa propre réflexion

ok. ça me va bien.

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Alabama

le jeudi 14 août 2025 à 10h58

lili-lutine
En revanche, la partie "moyen pour faire revenir une personne" m’interpelle...
Ajuster volontairement son intérêt "un cran plus bas" que celui perçu chez l’autre, dans le but de provoquer une réaction, ça ressemble beaucoup à une stratégie de contrôle affectif...

Ce type de mécanique joue sur le manque, sur la frustration, et non sur la communication ouverte

Même si ça peut "marcher" ponctuellement, ça s’appuie sur une forme de manipulation émotionnelle qui, à mon sens, n’a pas sa place dans une dynamique éthique ou consentie

Ça peut être de la manipulation.
Mais dans le cas décrit, c'est à dire où c'est la personne qui est le plus en demande et qui donne le plus d'elle-même qui se met à donner moins, voire un petit peu moins que l'autre, je ne pense pas que ce soit un souci pour l'autre.

Par contre, je pense que ça peut être très douloureux pour la personne qui le fait. Ça dépend des situations en fait. Je l'ai pratiqué, et le pratique encore avec mon amoureux, assorti d'une communication transparente : il sait que je fais en sorte de donner moins que ce qui me viendrait naturellement, ce n'est pas un secret. Et il a conscience aussi que par automatisme il va donner moins. Pas forcément par qu'il s'en fout, mais parce qu'il ne prend pas le temps d'être présent à lui-même sur ce plan-là. Ça mériterait développement mais bon ce n'est pas le bon endroit, je le ferai peut-être ailleurs.

Dans le cas de @Bluerose, ça me paraît totalement contre-productif car elle est en grande souffrance. Là c'est plutôt le moment de s'introspecter soi, de se retrouver seule à la limite, mais les petits calculs de ce genre ne vont pas apporter grand chose, voire même simplement reculer le moment où il faudra de toutes façons mettre cartes sur table, traverser la souffrance qu'il y a à traverser plutôt que la repousser, etc...

kill-your-idols
Dire clairement ce qu'on ressent et exprimer ses besoins: bien que cela puisse sembler un acte anodin et bienveillant, c'est un acte de manipulation très fort. En disant tout, on se décharge de toute responsabilité, et on met sur l'autre toute la responsabilité de la relation.

A la base je te demandais des éclaircissements, mais tu les as donnés ensuite à @Lili-Lutine. Ça ne me convainc pas du tout. C'est particulièrement étrange de résumer une communication transparente au fait que clarifier nos besoins et nos attentes = attendre de l'autre qu'il les remplisse coûte que coûte. Vraiment étrange. Et très binaire.

Bluerose
l m’a écouté, il s’est mis à ma place et il m’a rassuré en me disant qu’elle ne prendra jamais ma place, que c’est moi sa copine officielle et non pas elle, que nos projets il veut toujours les faire avec moi, qu’il ne veut pas me perdre, qu’il ne faut pas que je compare à elle, qu’elle n’est pas mon ennemie, que nous sommes totalement différentes..

C'est chouette qu'il t'écoute, et je suis contente d'entendre que les limites que tu as posées sont respectées. Dans ce passage que tu racontes, pour moi ton conjoint essaie de te rassurer sur le fait que tu es la préférée. Si ça te fait du bien, tant mieux. A mon sens, c'est un peu différent d'une écoute active, où il ne chercherait pas forcément à te rassurer, mais à simplement être curieux de qu'est-ce qui te ferait du bien là tout de suite, de quoi as tu besoin de sa part à lui, de quoi as-tu besoin de toi à toi ?
Sous couvert de "rassurance", c'est aussi une manière de chercher à convaincre que tu acceptes la situation. Ça ne part pas d'une mauvaise intention, mais à ce stade, tu es sous le choc de la révélation et je me demande si tu as le choix d'accepter ou refuser la situation ? Si tu n'as pas le choix de dire non, il y a clairement un souci.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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artichaut

le jeudi 14 août 2025 à 11h49

kill-your-idols
Le consentement est toujours uniquement relatif à soi même.

Moi, perso, je tique sur cette formule.

Même avec le développement qui pourrait laisser penser qu'il s'agit de consentement relationnel et non de consentement sexuel, je tique.

Il y a certes un consentement avec soi même que l'on peut avoir tendance à oublier dans le lien à l'autre, mais ne penser les interactions que vis à vis de soi-même, que de son point de vue à soi, c'est refuser le lien, ou bien c'est utiliser l'autre pour ses seuls besoins.

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kill-your-idols

le jeudi 14 août 2025 à 12h07

artichaut
Moi, perso, je tique sur cette formule.

Même avec le développement qui pourrait laisser penser qu'il s'agit de consentement relationnel et non de consentement sexuel, je tique.

Il y a certes un consentement avec soi même que l'on peut avoir tendance à oublier dans le lien à l'autre, mais ne penser les interactions que vis à vis de soi-même, que de son point de vue à soi, c'est refuser le lien, ou bien c'est utiliser l'autre pour ses seuls besoins.

Je répète: le consentement est toujours relatif à soi-même:

- vous ne pouvez pas obliger quelqu'un à faire du sexe avec vous
- vous ne pouvez pas obliger quelqu'un à vous rester fidèle
- vous ne pouvez pas obliger quelqu'un à rester en relation avec vous.

Tout ce que vous pouvez faire est décider de votre consentement:

- vous pouvez décider (ou pas) de faire du sexe avec une personne
- vous pouvez décider (ou pas) de rester fidèle à une personne
- vous pouvez décider (ou pas) de rester en relation avec une personne.

Mais vos choix n'engagent que vous, et l'autre personne n'est pas obligée de faire les mêmes choix que vous. De plus, chacun de vous peut modifier ses choix en tout temps.

Après, c'est bonne éducation d'informer ses partenaires s'il y a un changement, de manière qu'ils puissent faire leurs choix en toute cognition de cause. Il est aussi bonne éducation de ne pas faire de drames si l'autre personne modifie ses choix.

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Alabama

le jeudi 14 août 2025 à 12h18

@kill-your-idols
Bien sûr qu'on peut obliger quelqu'un à faire du sexe avec nous, à être fidèle, à rester en relation avec nous. Ça s'appelle même de la violence conjugale, et c'est puni par la loi. Donc le consentement n'est pas de soi à soi, même si je vois ce que tu veux dire. Il est aussi dans le rapport à l'autre : s'assurer que l'autre est d'accord avec ce qu'on lui propose.
Et la question se pose souvent dans le cadre du polyamour qui "débarque" à l'improviste : a t'on demandé le consentement de l'autre pour aller dans le polyamour ? Ce consentement est-il enthousiaste, éclairé et libre ?

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artichaut

le jeudi 14 août 2025 à 12h45

kill-your-idols
Je répète

Asséner une chose n'en fait pas une vérité.

Penser le consentement hors de tout cadre prenant en compte les privilèges, hors des situations d'emprise, hors de la précarité affective et du degré de confiance en soi, c'est penser qu'on est tous et toutes égales face au consentement. Ça mène au monde dans lequel on vit : ce sont les plus forts qui gagnent en opprimant et se servant des autres.

Dans le cas présent @Bluerose exprime un très fort manque de confiance en soi. Et son conjoint se lance dans une aventure "poly" (on pourrait presque dire d'adultère déclaré). Il n'y a clairement pas eu respect de consentement relationnel. D'une part car non respect d'un contrat tacite, d'autre part car aucune prise en compte des enjeux de pouvoir dans la situation.

Ne pas être prise en compte alors qu'on est en relation depuis 5 ans, a fortiori dans une situation de grand déséquilibre en terme de confiance en soi, c'est non seulement dur à avaler, mais de surcroît propulse dans une situation dangereuse.

C'est facile de dire que le consentement c'est facile, quand on est soi-même pétri de privilèges.
Malheureusement on peut forcer l'autre, juste parce qu'on profite de sa situation de précarité (émotionnelle, affective, matérielle, etc).

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Profil

kill-your-idols

le jeudi 14 août 2025 à 12h46

Alabama
@kill-your-idols
Bien sûr qu'on peut obliger quelqu'un à faire du sexe avec nous, à être fidèle, à rester en relation avec nous. Ça s'appelle même de la violence conjugale, et c'est puni par la loi. Donc le consentement n'est pas de soi à soi, même si je vois ce que tu veux dire. Il est aussi dans le rapport à l'autre : s'assurer que l'autre est d'accord avec ce qu'on lui propose.
Et la question se pose souvent dans le cadre du polyamour qui "débarque" à l'improviste : a t'on demandé le consentement de l'autre pour aller dans le polyamour ? Ce consentement est-il enthousiaste, éclairé et libre ?

Dans un contexte où le consentement est appliqué systématiquement, le polyamour qui débarque à l'improviste est parfaitement légitime.

Au contraire:

La monogamie est une forme de négation du consentement, et même une forme assez violente. Vous décidez de ce que l'autre personne peut ou ne peut pas faire avec ses organes sexuels, et vous le menacez de lourdes conséquences s'il fait de ses organes sexuels un usage différent de celui que vous lui avez imposé.

Même chose pour la mono-affectivité. Vous décidez les sentiments que l'autre personne doit et ne doit pas éprouver, et vous le menaces de lourdes conséquences s'il éprouve des sentiments qu'il ne doit pas éprouver.

La monogamie est une forme de violence et de non consentement largement normalisée. Mais cela ne la rend pas moins violente.

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Profil

Alabama

le jeudi 14 août 2025 à 12h51

@kill-your-idols

Je vais m'arrêter là dans l'échange pour ma part.
Beaucoup trop de mauvaise foi.

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