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Jalousie

Jalousie
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bonheur

le mardi 20 août 2019 à 13h03

Je lis actuellement un ouvrage sur la jalousie et en voici un extrait :

TROISIEME PARTIE : COMMENT EN SORTIR ?

"Le fracas jaloux génère une douleur particulièrement obnubilante. Dans cette partie, nous allons explorer des pistes pour en sortir. Une précision de taille s'impose s'impose ici : en sortir n'est pas la fuir. Quand on cherche à fuir une douleur psychique, une pensée envahissante, une émotion pénible, on la renforce. On prend aussi le risque de répéter encore et encore les mêmes mouvements psychiques et relationnels, les mêmes choix, car les mêmes causes conduisent aux mêmes effets. Le mouvement juste est d'accueillir la souffrance sans la refuser, de l'observer, de la comprendre, de regarder dans quoi elle plonge ses racines et de quoi elle se nourrit pour pouvoir modifier notre dynamique vers plus de joie, de paix, de bonheur, à terme. En un mot, il s'agit de transformer la catastrophe en opportunité. Notre croissance psychique se nourrit de bonnes choses, mais aussi des mauvaises ; tout peut faire "engrais". Cette attitude est l'un des fondements de la résilience devant l'adversité. Face aux difficultés, dont est forcément tissée chaque toile de vie, nous n'avons parfois qu'une possibilité : décider de la façon de les accueillir, de s'en servir. On peut confirmer des croyances scénaristiques, dans l'amertume, la peine et la colère, ou décider d'observer ce qui se passe pour gagner en conscience et en liberté.

Bien que la douleur se situe, ou semble se situer, dans une relation, la première étape consiste, autant que possible, à s'occuper de soi. Je crains que mon exhortation ne soit un peu illusoire tant la tentation est forte, en l'occurrence, d'aller chercher les réponses chez l'autre, estimant que c'est lui le "mauvais", le "méchant", le "traitre", lui qui a posé des actes, lui qui doit changer, voire expier et payer sa "faute". Nous avons décrit, dans la première partie, le fracas de la douleur jalouse ; il est tellement intense qu'il nous rend impulsifs, nerveux, dans un élan semblable à celui qui peut nous pousser à prendre trop d'antalgiques lors d'une intense rage de dents. Pourtant, agir sans discernement en étant poussés par une souffrance nous amène souvent dans une impasse et nous fait renforcer les nœuds dans lesquels nous sommes pris. Pour démêler un écheveau de laine, il faut de la patience ; c'est la même qui est requise ici. Il s'agit donc, pour sortir le mieux possible du fracas, de remettre tout dialogue profond avec l'autre à plus tard, de manière à identifier le plus possible nos biais de lecture des événements, et… notre part de responsabilité dans ce qui est arrivé. C'est pénible à admettre peut-être, mais nous sommes toujours coresponsables de ce qui se joue dans une relation. Qui plus est, la seule chose que nous puissions modifier et infléchir dans un sens qui nous convient mieux, c'est nous-mêmes. Ce qui peut sembler injuste au premier abord ("Mais c'est lui qui a commis la "faute" !") est en fait la clé de notre liberté.

Chercher à faire changer l'autre - en particulier quand il s'agit de modifier le passé et de demander à cet autre de ne pas avoir fait ce qu'il a fait -, c'est un peu comme dans cette blague où un homme qui veut retrouver ses clés les cherche dans le champ lumineux d'un réverbère alors qu'il les a perdues plus loin, dans le noir : ça ne risque pas d'arriver… Personne ne change sous une impulsion externe, ou alors par adaptation, obéissance ou crainte. Cela ne tient alors pas longtemps, et au fond c'est tant mieux.

Voici donc des pistes qui s'ouvrent pour commencer à comprendre et à traverser la souffrance du fracas jaloux, en amitié avec soi-même."

Références de ce livre, à lire en entier pour en tirer toute la substance : "La jalousie amoureuse : une effroyable opportunité qui vous fait grandir" de Anne Clotilde ZIEGLER

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bonheur

le mardi 20 août 2019 à 13h11

J'en suis là dans ma lecture. J'ignore si en fin d'ouvrage l'auteure abordera le thème du polyamour ou non.

Toutefois, j'indique que tout ceci me parle. Il FAUT affronter sa jalousie et se REMETTRE EN QUESTION également. Attention, pas se culpabiliser. Mais admettre pour les polyamoureux que l'amour ne remet pas en question, justement. En tout cas, pas l'amour existant.

Il faut en effet être présent, pour soi, pour l'être aimé, pour sortir grandi, ensemble. Si l'on n'insuffle pas une dynamique commune lorsque le fracas tombe sur soi, sur la personne que l'on aime, alors prendre acte que l'amour ne peut perdurer et affronter cette réalité.

Prendre le temps, avoir la patience, oui. Laisser parfois l'opportunité du silence, tout en étant présent.

L'amour et la jalousie ont ce point commun qu'ils nous tombent dessus. Le fracas est différent, mais il est en tout cas révélateur, déclencheur. Autre constat : ce ne sera plus comme avant ! C'est la raison pour laquelle les poly peuvent parler de réinventer le couple. Comprendre une nouvelle naissance et naître est souvent douloureux.

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