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Du candaulisme à la relation libre (très) mal vécue

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Florflore

le mardi 24 décembre 2024 à 14h02

C'est tout à fait ça.
Ces questionnements sont les miens également et je n'ai bien sur pas les réponses.
Mais on tient malgré tout.

Comment gères tu quand elle part comme ça une nuit ? Arrives tu à faire des choses pour toi ? Comment fais tu pour ne pas te laisser envahir par le sentiment d'abandon ?

Message modifié par son auteur il y a 8 mois.

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AD32

le mardi 24 décembre 2024 à 15h43

Oui, on tient mais je pense que nous méritons mieux. Nous attendons un changement avec le temps, et il y en aura un quoiqu'il en soit. Après tout, je peux partir si je veux aussi (malgré de nombreuses dépendances , dont professionnelles)

Quand elle part, si je n'ai pas les enfants (ce sera le cas dès jeudi) j'essaie d'être actif : sport, travail, sortie.. et je vais voir ma masseuse tantrique préférée (-; (ma femme le.sait). donc je prends aussi du plaisir physique, c'est du lâcher prise total , mais dans un cadre strict. je ne m'interdis pas de "dater" sur une app mais c'est trop chronophage et vite déceptif .
Dans tous les cas, je ne vis pas bien sa décision de continuer de le voir d'une part, et l'absence d'une sexualité épanouie d'autre part. (Avec moi, pas avec lui bien sûr ^^).

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Bergamotte8

le mardi 24 décembre 2024 à 18h59

Bonjour à tous les deux,

Merci @AD32 de prendre des nouvelles.
Je pense que la situation est comme la vôtre : c’est un entre-deux, avec une alternance rapide de sentiments positifs et négatifs.
Nous fêtons Noël chez les parents de ma femme, donc je ne suis même pas «  sur mon terrain », ce qui n’arrange rien.
Une distance pacifiée s’est instaurée entre nous depuis quelques jours et c’est encore le mieux que je peux souhaiter pour passer cette période entre parenthèses.
Pas de reproches, pas de crises, pas de longues discussions compliquées. Juste le statu quo, le quotidien, mais peu de proximité physique, peu d’échanges.
Le fait de contempler la perspective de la rupture me rassure paradoxalement. C’est le pire qui puisse nous arriver, même si je veux éviter cette extrémité, ne serait-ce que pour préserver les enfants, qui ne doivent pas porter le poids de notre irresponsabilité.
Nous venons de passer les 3 mois de l’ouverture de notre couple, sentiment de fiasco et d’inéluctabilité, alors que notre relation n’allait pas si mal avant (du moins je le pensais).

Comme toi AD32, ma femme rejoint son amant après les fêtes, pour la fin des vacances (4 jours). Il a un petit voilier et ils vont passer 2 jours dessus. Cette perspective de «  virée », romantique à souhait, transporte ma femme et me ronge le bide bien évidemment. Ce sera a priori une des seules fois où ils pourront le faire donc je considère cela comme un mauvais moment à passer pourront moi, un bon pour elle. Je m’entraîne à la compersion, même si ce n’est pas facile. Je me dis qu’en lui laissant toute cette liberté, en ne la bridant pas, elle ne peut que m’en être reconnaissante. Je me suis par ailleurs réservé un super séjour dans un hôtel à la campagne avec les enfants, pour couper et profiter malgré tout.

Je suis de tout cœur avec vous, et si cela vous peut vous aider, je garde optimisme et force pour traverser cette situation, quelle que soit son issue.

Je vous souhaite de passer un très bon réveillon et un très joyeux Noël!

B.

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Intermittent

le mardi 24 décembre 2024 à 23h46

Je vous lis ce soir et il se dégage tant de tristesse et de souffrance de vos posts que je me dis que si c'est ça le polyamour, c'est parfois pire que l'adultère ....
Parce que dans l'adultère, tu prends un grand coup dans la gueule mais après les choses sont claires, tu reconstruits quelque chose avec ton/ta conjointe ou tu te sépares.

Là, je vous vois tous les trois osciller entre l'espoir et le désespoir, mais où est l'amour de votre conjoint ? Comment faire son deuil du couple dans ces conditions ?

Le polyamour dans ces conditions, c'est juste une grosse arnaque ou l'initiateur/trice cherche à préserver ses intérêts.
Le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière ....

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AD32

le mercredi 25 décembre 2024 à 09h14

@Intermittent

Comme évoqué sur ce forum, le polyamour (=relations connues et acceptées de tous) a peu de chance de fonctionner dans un couple à la base mono.

Dans nos cas , c'est le classique: "j'ai rencontré quelqu'un, je l'aime mais je t'aime encore aussi".

concernant mon histoire, ce n'est pas du polyamour, d'autant plus que son amant aimerait qu'il la rejoigne.
toujours dans mon cas, c'est bien de l'adultère mais ça n'est plus simple pour autant: pas de séparation ni de relance joyeuse du couple. C'est une sacrée aventure qui secoue et questionne notre couple.

Et oui il y a encore de l'amour, mêlé il est vrai à certains enjeux qui , s'ils n'existaient pas (enfants, finances. travail, distance des amants,..) feraient probablement sauter le verrou.

Le temps sera notre arbitre. Et nous avons besoin de passer par toutes ces phases. Le point sur lequel je te rejoins est qu'il semble que, pour nous trois, aucune situation ne se soit améliorée. Mais nous n'abandonnons pas car nous aimons toujours nos conjoints dont les besoins de se sentir vivants sont en ce moment très forts. Nous voulons tous, je pense, les accompagner. C'est aussi ça Aimer l'autre, sans attendre de contrepartie.
Quitte à ce qu'ils finissent par partir définitivement ou que nous ne le supportions plus.

Nous serons tous bien plus heureux dans quelques mois/années.

(Note: ma femme et moi avons 40 ans, et c'est un âge difficile. Un âge où les besoins s'affirment , où l'urgence de vivre est plus forte qu'à 20 ou 30 ans. Où la vieillesse pointe son nez et la peur de ne plus plaire à d'autres, de passer à côté de quelque chose est réelle. Un âge où les besoins enfouis ressurgissent, notamment sur le plan sexuel. Un sujet d'autant plus abîmé par l'arrivée d'enfants dans le couple)

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Intermittent

le mercredi 25 décembre 2024 à 12h50

Autant je peux comprendre le coup de canif dans le contrat, quand il n'est pas renouvelé trop souvent et si on pratique le "Don't ask, don't tell" plus proche du couple "libre".

Mais officialiser une relation "polyamoureuse" a pour principal avantage pour l'initiateur de ne plus avoir à cacher la relation et donc que ce soit plus facile de se voir régulièrement.
Ca donne donc automatiquement plus d'importance à la deuxième relation que si elle était restée simplement adultérine.

Prétexter l’honnêteté est à mon avis largement surestimer la valeur ce cet argument.

AD32
mêlé il est vrai à certains enjeux qui , s'ils n'existaient pas (enfants, finances. travail, distance des amants,..) feraient probablement sauter le verrou.

C'est bien la question essentielle à poser au conjoint en espérant une réponse honnête ...

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Florflore

le mercredi 25 décembre 2024 à 22h37

@AD32
Je partage tellement ce que tu dis dans ton dernier message. J'ai exactement le même ressenti. Pour moi aussi cela n'a rien à voir avec du polyamour mais un adultère qui prend des proportions importantes. De mon côté aussi sa maîtresse en voudrait toujours plus, elle était prête à tout quitter pour lui, c'est lui qui n'a pas voulu. Et c'est ca qui rend cette situation très difficile, ce serait un simple adultère why not, mais là le fait qu'elle prenne bcp de place, que je sache qu'elle voudrait vivre avec lui, c'est ce qui me blesse encore davantage. Malgré ses mots pour me rassurer, me disant qu'elle a compris qu'il ne me quitterait pas, je reste dans cette insécurité permanente de savoir ce qu'elle est capable de faire pour arriver à ses fins.Mais clairement ce que tu dis @Intermittent sur l'honnêteté, cet argument, peu valable mais qui sert tellement à faciliter les choses pour cette autre relation et notamment la fréquence. Dans mon cas c'est une collègue donc forcément proximité géographique, ils se voient donc bcp, ce qui est d'autant plus difficile à vivre.
Cela fait 1 an pour moi que ça dure, (quasiment jour pour jour !) Et effectivement la situation ne s'est pas améliorée, mais je ne veux pas baisser les bras non plus. Ce que tu dis dans la note de bas de page est tout à fait ma réalité aussi. 40 ans crise de couple, sexualité abîmée par le quotidien, 3 grossesses, 3 allaitements tout ça jouent énormément sur le plan sexualité. On ajoute là dessus une vie chargée et c'est le cocktail explosif. Sa peur en effet de passer à côté de qqch.
Et ce que tu dis @Intermittent sur la question à leur poser de savoir pourquoi ils restent ? On l'a tous déjà posée je suppose, dans mon cas la réponse m'a parue honnête et bcp de proches me le disent s'il avait dû partir il serait déjà parti...
Ces situations sont tellement destructrices et éprouvantes au quotidien mais pourtant on reste aussi de notre côté par Amour et pour ce qu'il/elle représente à nos yeux. Ca a aussi permis de remettre certaines choses au clair entre nous, et ça a été bénéfique. Comme le dit Bergamotte8 restons optimiste pour traverser ces tempêtes.
Merci à vous pour ces échanges qui continuent à être réconfortants.

Message modifié par son auteur il y a 8 mois.

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Miamou (invité)

le jeudi 26 décembre 2024 à 13h22

Bonjour,

Je vous trouve très courageux.

D'encore supporter à ce point les remises en questions quotidiennes, la charge du quotidien dans ces conditions, la remise en question de sa propre valeur et la sensation de devoir toujours se battre, que tout porte à conséquences, tout le temps, que si on fait ça, il risque de partir, il l'aimera plus, il va se lasser de nous, il ne nous aimera plus, cette impression que tout ne tient qu'à un fil. Ce fil qu'on croit être nous-mêmes, l'heure suivante, les enfants, la suivante, les biens en commun et ainsi de suite...

Le moment où on veut se battre mais pour soi-même, retrouver l'amour propre qu'on a perdu, ressentir à nouveau de la valeur et du respect pour soi, c'est ce moment-là qui marque, je crois, le point de non-retour. Celui où c'est terminé de vouloir se raccrocher à ce qui a été mais qui n'est plus, celui où entendre et accepter l'inacceptable n'est plus possible. Celui où on peut décider réellement pour soi. Celui où c'est terminé d'avoir une boule au ventre permanente pour une personne qui ne sait même plus être avec nous sans dire qu'il voudrait être avec l'Autre, sans se rendre compte à quel point tout ça est blessant.
"je l'aime mais je t'aime profondément aussi". Cette phrase.
Si derrière il n'y avait pas la gestion quotidienne, les enfants, les habitudes, le soutien et tout le reste, sur un fond de "ce n'est jamais assez, 3 nuits par semaine ce serait bien, c'est dur aussi pour elle, je ne la vois pas assez, mon anniversaire aussi, quelques jours de vacances, juste deux heures aujourd'hui parce qu'elle me manque, oh ça va, c'est juste un message..." Cette phrase, elle me semble vouloir dire " je te fais toujours plus de mal, mais continue à le supporter parce que je ne supporterais pas de faire autrement".
Je déteste cette phrase et de ce que je lis, c'est on ne plus plus commun.

La fin, c'est comme une libération finalement. Ce qui est aussi triste que réjouissant. L' être qu'on pensait aimer le plus au monde devient également celui dont on a besoin de se protéger le plus aussi.
Et là, c'est la surprise, d'entendre finalement tous les regrets "je ne veux pas te perdre, je regrette tellement, je suis malheureux sans toi, je t'aime, je ne peux pas vivre sans toi, je me rends compte que je t'ai perdue...", tout un tas de trucs qui arrive vraiment beaucoup, mais alors, beaucoup trop tard.
La blessure est trop immense que pour que ça change quoi que ce soit. C'est juste devenu de trop. Trop d'imaginer devoir donner encore, trop à réparer, à pardonner.
Finalement, être seule, comparé à cette situation d'alternance entre espérer, être désespéré, aimer, détester, douter en permanence..c'est vraiment beaucoup plus serein et beaucoup moins destructeur.

Tu as totalement raison, @AD32, vous méritez mieux, vraiment mieux que ce que vos conjoints vous offrent actuellement.

Bonnes fêtes à tous

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Hawkeye

le jeudi 26 décembre 2024 à 15h41

Bonjour @AD32, @Florflore, @Bergamotte8,

Je n'avais pas eu le courage de répondre sur ce fil, vous apporter un peu de soutien, ayant vécu une situation similaire. Surement parce qu'elle touchait à sa fin de mon côté.

Merci @Miamou pour ton dernier message qui reflète si bien ma situation. Cela fait 5 ans que j'ai accepté d'ouvrir notre couple pour répondre à un besoin de mon épouse. 5 ans de lutte intérieure pour trouver ma place dans cette situation, des hauts et des bas sur cette période bien sûr sinon je n'aurais pas tenu aussi longtemps. 5 ans pendant lesquels j'ai cru aux paroles de ma femme, à son amour toujours présent, à l'importance qu'elle disait donner à notre relation. Mais à côté des mots, il y a les actes et le désinvestissement progressif de ma femme a fini par me faire craquer.

Ces dernières semaines, j'ai pris conscience que nous nous étions éloignés depuis des années et que pour elle je n'étais plus à ses yeux qu'un membre du bloc famille, le père de ses enfants, le conjoint toujours disponible et aidant au quotidien, arrangeant, tendre et aimant. Mais elle ne voyait plus en moi l'homme, l'amant. Quand je lui ai demandé de consacrer un peu de temps et d'énergie à notre relation de couple, temps et énergie qu'elle arrive à consacrer à ses amants, éventuellement à ses enfants, sa réponse a été qu'elle n'en avait plus envie.

Je ne suis pas resté pendant 5 ans polyacceptant, passif à supporter tant bien que mal ses aventures, ses mensonges. Je me suis cherché, j'ai pris du temps pour moi, je me suis mis au sport, j'ai eu d'autres relations avec des femmes qui m'ont permis de me sentir aimé, désiré, quelque chose que je n'avais pas dans ma relation socle. J'ai beaucoup lu, écouté, échangé sur le polyamour avec ces femmes, sur ce forum. Et je me rends compte que finalement je n'étais qu'en dépendance affective pour une personne qui n'existe plus depuis des années. Vous me direz que c'est normal qu'en plus de 20 ans de vie commune, les gens évoluent. J'ai surement changé, moi aussi, mais j'étais encore amoureux de la femme que j'ai rencontré à l'époque et ne voulait pas me rendre compte que depuis plus de 10 ans cette femme n'était plus celle qui dormait à mes côtés. Mais j'y croyais, j'acceptais de suivre ses idées, par amour je pense.

Par amour, ou par lâcheté, j'ai accepté son envie de vivre des aventures purement sexuelle à côté de notre couple, aventures qui se sont transformés en relations suivies, puis en polyamour. J'ai accepté de continuer quand elle a été contrainte de me révéler qu'elle m'avait trompé avant l'ouverture du couple et qu'elle avait utilisé ce mensonge pour dissimuler l'adultère. Mais je n'ai jamais pardonné ce qu'elle a fait et la dette que cela a créé dans notre couple est devenue trop lourde.

Ces derniers temps, j'ai l'impression que plus je m'adaptais, plus elle fuyait, jusqu'à ce que je sente une forme d'épuisement et qu'elle me paraisse inaccessible. Nous avons donc décidé de mettre fin à notre relation de couple. Nous restons liés en tant que couple parental. Pour plusieurs raisons (enfants, maison) nous allons essayer de cohabiter au quotidien encore quelques temps, si ce n'est pas trop dur, en équilibrant mieux les charges familiales et en s'octroyant plus de liberté et de temps seuls qu'aujourd'hui.

Cette expérience ne me fait pas pour autant rejeter le polyamour et les relations non exclusives. J'ai par contre l'impression que si ce n'est pas quelque chose qui a été discuté dès le début de la relation, que la réflexion n'est pas commune, c'est difficile de tenir sur la durée. Dans le polyamour, il faut prendre soin de toutes nos relations, communiquer et être à l'écoute des besoins et des difficultés de l'autre, sans oublier ses propres besoins. Il faut aussi écouter son ressenti et savoir dire stop si cela devient trop douloureux à vivre.

Bon courage à vous. Écoutez-vous et prenez soin de vous.

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Intermittent

le jeudi 26 décembre 2024 à 22h38

Bonjour Hawkeye.

Ca me fait vraiment de la peine parce que j'ai suivi ton histoire depuis le début sous ton ancien pseudo de Polypaslechoix.

J'ai lu tes témoignages et particulièrement celui où tu avais écris que la souffrance était telle à un moment que tu avais parlé à ta femme de ton envie de te jeter par la fenêtre.
J'ai lu ton évolution et la découverte que le "polyamour" de ta femme n'était que la régularisation d'un adultère où semble-t-il elle avait craint d'être dénoncée par son ancien amant (si je ne me trompe pas de topic).

Hawkeye
5 ans pendant lesquels j'ai cru aux paroles de ma femme, à son amour toujours présent, à l'importance qu'elle disait donner à notre relation. Mais à côté des mots, il y a les actes et le désinvestissement progressif de ma femme a fini par me faire craquer.

"Il n'y a pas d'amour mais que des preuves d'amour"

J'ai lu ta volonté de faire durer ton couple mais il faut bien en arriver à la conclusion que dans le polyamour qui vous est imposé, il n'y a plus guère d'amour de la part du conjoint mais l'intérêt de faire perdurer autant que faire se peut le couple parental, le logement commun et le niveau de vie du couple, bref le confort matériel et organisationnel.

Je lis dans tous vos témoignages vos doutes quand à la validité de vos ressentis et le fait que vous ne vous sentiez pas légitimes de ne pas accepter le polyamour de vos compagnes et compagnons, et je lis souvent la dépendance affective dont vous êtes victimes.

Hawkeye
Quand je lui ai demandé de consacrer un peu de temps et d'énergie à notre relation de couple, temps et énergie qu'elle arrive à consacrer à ses amants, éventuellement à ses enfants, sa réponse a été qu'elle n'en avait plus envie.

La réponse est brutale mais au moins c'est clair ...

Comme je l'ai lu en suivant du début à sa fin l'histoire d'Audren le Rioual sur la site "les Fesses de la Crémière", ou le témoignage de Françoise Simpère sur des couples qu'elle a suivi dans le cheminement vers le polyamour, le polyamour ne soigne pas le désamour.

Ta femme n'a jamais été polyamoureuse puisqu'elle n'était plus amoureuse de toi.

Hawkeye
Pour plusieurs raisons (enfants, maison) nous allons essayer de cohabiter au quotidien encore quelques temps, si ce n'est pas trop dur

Je te conseille de cohabiter le moins longtemps possible. C'est son intérêt mais je ne pense pas que ce soit le tien. Tu as été longtemps la variable d'ajustement du fonctionnement de ton couple. Il est temps qu'elle comprenne les conséquences pratiques de ses choix.

Quand tu seras moins accommodant, il est possible que vos rapports se durcissent. Mais pense à toi, d'abord et avant tout à toi ....

Mon expérience en la matière est que l'instrumentalisation du conjoint ne cesse pas avec la séparation particulièrement quand on a des enfants et pour ce qui me concerne ce n'est qu'avec l'aide d'un psy que j'ai pu m'en dépêtrer.

Bon courage en tout cas et je peux te dire que ta vie amoureuse ne s'arrête pas là, bien au contraire ... Pour moi elle a commencé deux ans après.

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De passage (invité)

le vendredi 27 décembre 2024 à 17h19

@Intermittent +1 évidemment. des fois je me demande si on ne devrait pas renommer le forum...

Sinon, attention, il y a des enfants. Et un enfant n'est pas la moitié d'un idiot. C'est notre responsabilité d'adultes de prendre des décisions inadaptés.
Les enfant ne doivent pas en subir les conséquences pour autant. Avoir l'air heureux et l'être sont deux choses différentes. Un enfant sait très bien faire semblant. Expérience vécue. Souvent, vaut mieux se séparer. Donc oui, avoir un peu de courage, renoncer au confort matériel etc...

Sinon, d'une manière générale je me demandais il y a quelque temps à quoi servait les expériences relatées ici. Visiblement à rien.
Les situations se suivent et se ressemblent. Les mêmes conseils reviennent, inlassablement.

Refaite votre vie, vous n'en n'avez qu'une.

Et le polya n'a rien à voir avec votre vécu. Arrêtez de vous faire escroquer.

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Miamou (invité)

le vendredi 27 décembre 2024 à 20h39

Bonsoir,

@Hawkeye, je suis vraiment désolée de ce que tu vis. Même si je suis heureuse pour toi que tu puisses poser et vivre selon tes limites. Que tu puisses avancer vers un autre possible, qui te conviendrait mieux et dans lequel tu pourras te sentir respecté, aimé, désiré. Un renouveau. Même si les étapes pour y parvenir sont énergivores et créent des alternances.
Je te souhaite en tous cas tout le meilleur pour la suite.

@ Intermittent et @De passage,
Même si parfois j'aimerais nuancer plus, je suis assez en accord avec vous.
Sur le fait que rester avec son conjoint, de cette manière, c'est pour maintenir la qualité de vie, le confort de vie, les habitudes qui constituent son cocon, la co-gestion parentale, l'organisation quotidienne. Alors on peut appeler tout ça "aimer profondément", mais c'est quand-même assez éloigné de la manière dont j'ai envie de me sentir aimée. Pas si ça se passe comme ça. Pas quand les gestes ne sont pas en accord avec les mots. Pas quand les mots se voulant rassurants ont plus pour fonction de pouvoir continuer à vivre sa relation (tout en continuant à vivre son confort de vie, en sachant que le conjoint attend, qu'il aime, qu'il a peur d'être quitté, qu'il s'occupe de la maison, des enfants, de prendre soi, parce qu'en plus de ça, il fait tout pour montrer son amour, se montrer à la hauteur, en accepte toujours plus, se culpabilise de pouvoir penser que ce n'est pas assez, qu'il n'est peut-être pas assez...) que de montrer et faire vivre à son conjoint qu'il est vraiment aimé. C'est vraiment ce dernier point qui est problématique pour moi.

Plus je lis, plus ça m'attriste. De lire ce que les uns et les autres supportent, par amour sûrement, par peur sûrement aussi, mais aussi et surtout de voir à quel point on est capable de se convaincre soi-même et à quel point bien souvent c'est destructeur.

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Intermittent

le samedi 28 décembre 2024 à 16h09

@Miamou

Il y a pour moi une expression qui s'applique à vos situations.
C'est une "instrumentalisation" consciente ou inconsciente de l'amour du conjoint et de sa dépendance affective aggravée par la révélation.

Ca part toujours d'un déséquilibre affectif originel ou acquis dans le couple qui donne du pouvoir à l'un au détriment de l'autre.

Si les deux membres du couple sont suffisamment indépendants affectivement ou n'ont pas d'intérêts communs difficiles à dénouer, le risque est grand que la séparation soit actée.

Par « instrumentalisation », on entend communément le détournement d'un processus ou d'un objet vers d'autres fins que celles initialement conçues. On y entend aussi, de manière plus affective, un détournement illégitime au regard de valeurs ou de conceptions normatives inscrites dans le processus.

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AD32

le dimanche 29 décembre 2024 à 23h05

Conclusion des échanges et liens partagés : sur 10 couples monogames dont l'un des deux membres a une nouvelle relation (que l'autre "accepte" par peur de tout perdre), 9 se sont séparés sous 5 ans.

Et bien voilà, avec @Florflore et @Bergamotte8, nous allons pouvoir confrontés notre vécu actuel à ces terribles statistiques ^^ j'en suis à deux ans .
Laissez nous nos espoirs, ils font partie de notre cheminement (-:

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Intermittent

le dimanche 29 décembre 2024 à 23h47

@AD32

Il serait bon de savoir qui a ouvert le couple dans les cas que tu cites,car ce qu'avait noté François Simpère c'est que le polyamour ouvert par des femmes avait dans les trois cas qu'elle avait connu, abouti à une séparation à leur initiative, alors que les hommes penchaient plutôt pour l'adultère caché.

Les témoignages sur ce site sont majoritairement des hommes qui sont confrontés à la déclaration de polyamour de leur femme. L'inverse est assez rare.

Comme on est sur un site de polyamoureux, les témoignages d'adultères sont rares de la part des hommes.

J'en arrive à la conclusion malheureuse que le polyamour amène plus souvent à la séparation que l'adultère, ce qui me semble assez "normal" vu que la relation polyamoureuse permet plus facilement de développer et d’approfondir la deuxième relation.

J'ai noté également qu'un polyamoureuse connue, Lucie Bellan journaliste sur Slate, est séparée de son mari également au bout de 5 ans de polyamour.
Pourtant, articles, bouquin, témoignage n'avaient pas manqué sur ce couple dans les journaux féminins

Bien entendu, à chaque fois, le témoignage est que ce n'est pas à cause du polyamour ...

Pourquoi croyez vous que les libertins n'acceptent pas le développement de relations personnelles hors du couple en dehors des soirées libertines ?

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De passage (invité)

le lundi 30 décembre 2024 à 14h01

@Intermittent, on ne peut pas argumenter contre l'irrationnel ni contre les évidences. Laissons donc les gens choisir leur chemin. Doit il être un chemin de croix.
Je ne leur souhaite pas bon courage car il s'agit d'autre chose ici que d'avoir besoin de celui-ci.
Savoir reprendre sa place peut-être.

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De passage (invité)

le lundi 30 décembre 2024 à 14h13

Très difficile de renoncer à sa vie d'avant.

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Florflore

le lundi 30 décembre 2024 à 15h44

Très difficile certes, mais dans mon cas c'est aussi une histoire d'envie et non de courage.
Perso je peux m'assumer seule, financièrement parlant, je ne suis pas tellement matérialiste donc même si nous sommes propriétaires de notre maison cela me dérangerait pas de la quitter. C'est vraiment une envie de ne pas vouloir tout gâcher, 20 ans de vie pour une histoire dont on ne sait l'issue.
Alors peut être oui on se voile partiellement la face, mais il serait parti ou il choisit de partir ce serait très dur c'est clair mais il aurait fait son choix que j'accepterai aussi. Là ce n'est pas le cas, et je ne veux pas faire ce choix là non plus. Alors oui il faut être courageux mais je pense surtout savoir pourquoi on fait ce choix là et rester en lien avec soi même.
Je pense qu'aucun de nous 3 ne s'est interdit de partir à un moment, malgré les maisons, les enfants etc.. c'est un choix, difficile mais c'est un choix, bon ou mauvais les 3 à 4 prochaines années nous le diront 😉

Message modifié par son auteur il y a 8 mois.

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De passage (invité)

le mardi 31 décembre 2024 à 15h00

Je te comprends très bien.

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Intermittent

le samedi 04 janvier 2025 à 11h29

Je note aussi que dans le cas de Hawkeye, ce ne sera pas sa femme qui sera à l'initiative de la séparation. Ce sera lui ....
Je pense qu'elle aurai pu continuer comme ça encore un moment pour les enfants.

Ce sera donc plus facile pour elle à expliquer la séparation aux enfants pour minimiser ses responsabilités, parce qu'il est probable que Hawkeye ne voudra pas entrer dans le détail de ce qui s'est passé avant la séparation pour ne pas ternir l'image de leur mère.

Dans mon cas, mon ex-femme a essayé de me coller la responsabilité de la séparation auprès des enfants en "expliquant' qu'elle était partie en raison de la présence de ma nouvelle compagne, alors que je ne l'ai connue que un an et demi après son départ.
Je n'avais pas voulu leur dire ce qui s'était réellement passé.

Il a fallu un psy pour démêler tout cà avec mon fils qui avait trois ans à l'époque qui avait des difficultés relationnelles avec ma compagne pour cette raison.

Voir le lien sur le "Monkey Branching" qui peut expliquer ce comportement étalé sur plusieurs années.

https://mentorshow.com/blog/monkey-branching

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