Besoin d’amour
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Aiemama
le mardi 01 janvier 2019 à 11h07
Bonjour et excellente année à tous !!!!
En relation mono depuis bientôt 20 ans, mariée et deux enfants, je tente, non sans mal d’ouvrir mon couple depuis environ 3 ans.
Je suis amoureuse de quelqu’un rencontré il y a peu, la relation est consommée, on s’ecrit quasiment tous les jours et même si on ne se voit pas comme on le voudrait c’est vraiment intense émotionnellement et physiquement entre nous. Je précise qu’il est en couple mono mais une vraie nature poly.
A la demande de mon conjoint qui viscéralement (cf amantparisien et ses post) ne pourrait pas supporter que j’avoue une relation, je garde le silence par rapport à ce nouvel amour.
J’ai cependant voulu évoquer avec lui un manque d’affection énorme que je ressens aujourd’hui (alors que j’ ai deux amours, ce qu’il ne sait pas donc, à sa demande). Mon mari pense que ce problème affectif persistant serait dû à des traumatismes de l’enfance (et c’ est bien le cas, on en a déjà parlé tout les 2) et que le fait d’aller chercher cette affection qui me manque ailleurs ne fera qu’empirer les choses.
J’aime toujours mon mari mais nous ne nous embrassons plus depuis des années (comme de nombreux couples mono, causes hormonales entre autres) et je suis très amoureuse de ma nouvelle relation. Mais je dois avouer que j’ai parfois j’ai l’impression De ne jamais m’être sentie aussi seule que depuis que je le fréquente. Le fait est que géographiquement nous ne sommes pas à côté non plus et que nos conjoints respectifs ne doivent pas savoir.
Je ne veux pas perdre cette nouvelle relation, car c’ est quelqu’un de brillant pour moi, il m’apporte de nouvelles choses intellectuellement, j’aime le lire, j’aime ce qu’il est, l’Amour qu’il me donne à travers ses messages. Et quand on se voit physiquement c’est vraiment très intense.
Cependant comme c’est une relation à distance j’ai le sentiment qu’au final elle génère surtout du manque en moi et ne fait qu’augmenter mon problème affectif. Mon amoureux à qui je manque aussi pense que c’Est peut-être la nature même de notre relation qui est comme ça.
Pensez-vous que mon mari a raison, que je dois éviter ce genre de relation ? Qu’elles me font plus de mal qu’autre chose? D’autant que je suis recherche d’emploi depuis plusieurs semaines et que niveau estime de soi c’est la catastrophe!!!
Pas envie d’aller voir un psy pour plusieurs raisons mais comment combler ce vide affectif énorme, les ateliers câlins de Lyon ou ne suffiront pas je crois... :);)
Je veux plus d’amour mais comment le trouver ou comment vivre sans. merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
Je vous aime, forcément.
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HAM123
le mercredi 02 janvier 2019 à 21h38
Bonsoir . Je me reconnais beaucoup dans votre témoignage.
J'ai 24ans 2 enfants 8ans de couple mono et je découvre une relation amoureuse avec son meilleur ami . Mon conjoint est au courant il accepte mais il préfère que je ne lui en parle pas .
Nous nous voyons physiquement tous les 3 ensemble ce sont de très bon moment .
La différence c'est que j'y trouve mon equilibre et que ça comble mon manque affectif.
Je ne me suis jamais senti aussi bien et je vous souhaite de trouver cette équilibre.
Je sais à quel point c'est difficile ce manque , ce gouffre au fon de soit .
La psychologue ma beaucoup aidé.
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Aiemama
le vendredi 04 janvier 2019 à 16h56
Merci beaucoup. Il faut que je songe plus sérieusement à le faire mais je commence des thérapies et jamais ne les termine, les thérapeutes me semblent toujours incompétents, je n’arrive pas à intégrer le fait que l’on doive payer pour des choses dont on est pas responsable... Je me trouve certainement des fausses excuses à ne pas me soigner.
La par exemple je n’ai pas revu mon amoureux soi-disant poly depuis un mois (distance géographique, les fêtes de fin d’année, protection des conjoints) et je me sens mal, mal, mal. On arrive même pas à s’avoir au téléphone. Je viens de lui envoyer un message sur whatsapp et j’ai pas de réponse, je me dis qu’il est en train de faire l’amour à une autre (ce qui est tout à fait possible et c un vrai cauchemar),
Je me dis qu’une autre est en train d’avoir ce que j’attenids depuis des semaines et j’ ai Envie de tout stopper, de tout arrêter entre lui moi car j’ Souvent l’impression que cette histoire au final ce n’est que du manque... À 38 ans j’ai passé l’âge Je trouve...
Lui en ai déjà parlé de ce manque, de ce questionnement sur une éventuelle prise de recul ce à quoi il répond : « Qu’est ce que tu me plaît... »
Parfois je me dis à quoi ça mène...
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Aiemama
le vendredi 04 janvier 2019 à 16h56
Merci beaucoup. Il faut que je songe plus sérieusement à le faire mais je commence des thérapies et jamais ne les termine, les thérapeutes me semblent toujours incompétents, je n’arrive pas à intégrer le fait que l’on doive payer pour des choses dont on est pas responsable... Je me trouve certainement des fausses excuses à ne pas me soigner.
La par exemple je n’ai pas revu mon amoureux soi-disant poly depuis un mois (distance géographique, les fêtes de fin d’année, protection des conjoints) et je me sens mal, mal, mal. On arrive même pas à s’avoir au téléphone. Je viens de lui envoyer un message sur whatsapp et j’ai pas de réponse, je me dis qu’il est en train de faire l’amour à une autre (ce qui est tout à fait possible et c un vrai cauchemar),
Je me dis qu’une autre est en train d’avoir ce que j’attenids depuis des semaines et j’ ai Envie de tout stopper, de tout arrêter entre lui moi car j’ Souvent l’impression que cette histoire au final ce n’est que du manque... À 38 ans j’ai passé l’âge Je trouve...
Lui en ai déjà parlé de ce manque, de ce questionnement sur une éventuelle prise de recul ce à quoi il répond : « Qu’est ce que tu me plaît... »
Parfois je me dis à quoi ça mène...
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bidibidibidi
le vendredi 04 janvier 2019 à 17h32
Aiemama
Souvent l’impression que cette histoire au final ce n’est que du manque... À 38 ans j’ai passé l’âge Je trouve...
Le manque, c'est une base. Si tu ne manges pas, tu as faim, à 2, 38 ou 80 ans. A 2 ans, si tu as faim, tu pleures et tu cries. A 38, tu n'as faim que dans des situations qui échappent à ta volonté. Tu es adulte, tu as appris à gérer tes besoins pour qu'ils ne t'affectent pas négativement et qu'ils ne demandent pas l'intervention d'une tierce personne pour te faire ta bouillie. Mais il n'empêche que tu as toujours besoin de remplir ton besoin de nourriture et qu'une situation extrême peut t'amener à ressentir la faim de nouveau.
Le manque émotionnel/sexuel/affectif, tu le ressentiras toujours quand tu n'as pas ta quantité nécessaire de stimulus de ce côté là. Maintenant, la différence par rapport à la nourriture, c'est que c'est un peu plus compliqué de satisfaire ce besoin.
La gestion monogame de la chose, c'est d'avoir une personne qui répond à tous ces besoins. Je trouve ça "immature" comme lien. C'est un peu comme le lien parent-enfant. D'ailleurs, dans le romantisme monogame, il y a un côté très proche du lien parent-enfant : Le partenaire doit deviner nos besoins (demander directement c'est pas romantique), il est censé toujours nous satisfaire dans tous ces besoins (on peut engueuler notre partenaire si on ne fait pas suffisamment l'amour). C'est, à mes yeux, assez malsain.
J'ai tendance à considérer que le polyamour est une forme adulte de gestion de ses besoins émotionnels/sexuels/affectifs.
En gros, en entrant dans le polyamour, on reconnaît nos besoins, et on fait en sorte d'y répondre. Si on a besoin de sexe, on fait en sorte d'avoir des partenaires sexuels. Si on a besoin d'affection, on fait en sorte d'avoir des partenaires aimant. Si un partenaire ne répond pas à un de nos besoins, on y répond avec un autre.
Bien sûr, c'est une vision assez utilitariste, les choses sont toujours un peu plus complexe que ça. Mais globalement, l'intérêt d'avoir plusieurs partenaires, c'est que nos besoins sont plus facilement remplis, avec moins de pression sur chaque partenaire. Charge à nous d'avoir suffisamment de partenaires pour répondre à nos besoins, tout comme on a suffisamment d'amis pour répondre à nos besoins sociaux.
Dans ta situation, j'ai tendance à te donner un peu tort. Notamment quand tu dis :
Aiemama
Lui en ai déjà parlé de ce manque, de ce questionnement sur une éventuelle prise de recul ce à quoi il répond : « Qu’est ce que tu me plaît... »
Parfois je me dis à quoi ça mène...
Ton besoin, c'est le tien. Tu peux pas le forcer à y répondre. S'il est pas plus disponible, que veux-tu qu'il y fasse ? Il n'a aucun devoir envers toi.
C'est à toi de reconnaître que dans la situation actuelle, tes besoins ne sont pas remplis, et travailler à les remplir. J'ai pas de recette miracle quant à comment les remplir. Mais, en attendant, c'est ça qui te permettra de bien vivre ses périodes d'absence. Si tu as suffisamment d'amour, l'absence d'un amoureux ne t'affecte pas autant que si tu es en manque d'amour.
Quant aux thérapies, je les défends clairement pas. Qu'est-ce-qu'un thérapeute peut y faire ? Un thérapeute peut pas plus t'aider à te passer de liens affectifs que de nourriture.
Voila mes deux centimes :-)
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bonheur
le vendredi 04 janvier 2019 à 17h52
En complément de tout ce qui a été dit.
On ne tombe pas amoureux d'une personne suivant ce qu'elle nous donne, mais suivant ce que nous lui offrons ET réciproquement.
On ne tombe pas amoureux automatiquement de personnes qui nous correspondent. Et là, quand il y a incompatibilités... ben c'est comme ça.
On trouve le bonheur en soi ET avec autrui. Outre une thérapie ou autres, tu peux provoquer toi-même. Participer par exemple à des séances de câlinothérapie... sauf que voilà, en France c'est inexistant (en tout cas à ma connaissance). Va falloir attendre qu'il y est suffisamment de demandes pour qu'il y ai une offre : question de business.
Par contre, ce que TU peux faire pour TOI, c'est un grand travail de développement personnel et TE prendre en charge. Offre toi des câlins, dis toi que tu t'aimes... Il ne faut pas toujours attendre des autres. Et puis, lorsque l'on s'offre à soi-même tout d'un coup, on s'aperçoit que les autres sont plus proches de nous... s'ils le veulent.
Par expérience, j'ai constaté qu'une personne qui n'est pas suffisamment "attentive" dès le début d'une relation ne le sera jamais. C'est juste pas dans ses cordes et ne lui correspond pas. C'est pareil avec les personnes en retard (une fois, deux fois...) ou qui veulent passer du temps avec toi et qui ne le trouve pas, ce fameux temps (qui s'excuse au dernier moment, voir pas du tout et disent après coup qu'elles ne pouvaient pas, et blablabla...)
Si on ne peut se satisfaire d'une situation et qu'elle nous blesse trop, il faut s'extraire de la situation et prendre les décisions qui s'imposent. C'est en tout cas aujourd'hui mon opinion.
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Aiemama
le vendredi 04 janvier 2019 à 19h01
Merci infiniment pour vos avis éclairés, j’en avais vraiment besoin. J’ai effectivement commencé à aller dans le sens de bidibidibidi (désolée s’il en manque, un acte manqué peut-être :):):):). J’ai besoin d’aimer plus, de toucher, d’embrasser, ça
Me semble tellement vital que je ne peux qu’aller dans ce sens-La...
J’ai eu mon amoureux à l’instant au téléphone et après des centaines et des centaines de sms ou l’on s’ait dit « Je t’aime, tu me manques etc » je retiendrai surtout sa dernière phrase qui fait vraiment sens pour moi aujourd’hui « ma relation fondamentale c’est ma femme ». Perso je suis av qq depuis 20 ans et je balancerai jamais un truc comme ça à un amoureux. Je pense que chaque relation est différente. Sartre et De Beauvoir eux parlaient de relation nécessaire et contingentes, j’aurais préféré ses termes-la... Cette sacro-sainte lâcheté masculine...
je l’ai vraiment pris comme « tu ne prendras jamais la place de la femme » ce que je ne souhaite absolument pas pourtant.
« Aimer plusieurs hommes » telle est ma devise à présent.
Je vous embrasse de tout mon cœur.
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bonheur
le samedi 05 janvier 2019 à 10h34
Tu sais Aiemama, je pense qu'il ne faut pas tout englober et résumer par une phrase qui de plus est exacte... "ma relation fondamentale c'est ma femme". Moi aussi, je suis mariée et ma relation principale est celle que j'ai avec mon mari. Déjà parce que c'est la seule personne avec laquelle j'ai des engagements autres que ceux du lien lui-même. Et je ne voudrais surtout pas avoir d'autres engagements. Je suppose qu'il a voulu dire qu'il ne mettrait pas en péril son mariage pour toi, sauf que voilà... c'est avant tout lui qui agit en le mettant en péril, mais aussi toi par ricochet. Quand on est adultère, c'est du ricochet dont on a peur.
Aussi, j'aimerai une explication sur cette phrase :
Aiemama
Je précise qu’il est en couple mono mais une vraie nature poly.
Tu veux dire qu'il a tellement peur, qu'il n'arrive pas à vivre suivant sa vraie nature ?
D'après ce que j'ai lu, les personnes adultères minimisent auprès de la maîtresse ou de l'amant, mais défendent à coup de griffes le sacro-saint mariage et son caractère exclusif. Pour ces personnes, ce n'est pas un non-sens.
Personnellement, il me disait que "je ne veux pas la faire souffrir inutilement". Les premières fois qu'il me disait cela, je ne comprenais pas ce qui me dérangeait dans cette phrase. Et puis, je ne voulais pas non plus faire souffrir (sauf que parfois il faut en passer par là). J'ai ensuite compris que c'était le "inutilement" qui me frappait de plein fouet, car il était le qualificatif à notre relation... une relation inutile... à savoir qui n'a pas d'utilité... Ca a énormément peser dans la balance lors de ma décision d'exprimer ce simple mot "adieu".
Une vraie nature poly, à mes yeux, engage à donner l'importance du coeur à une personne, même si c'est une tierce personne hors engagement préalable. Certes, on ne pourra avoir un lien aussi "privilégié" avec un tiers qu'au sein de son couple (avec biens communs et enfants - par exemple). Mais on peut avoir l'envie, l'élan, l'enthousiasme, et ceci sur la durée, d'intégrer ce tiers à notre vie quotidienne et ceci le plus naturellement (et donc le plus ouvertement) du monde. Evidemment, on peut aussi intégrer ce tiers au sein de l'engagement préalable si tout se passe bien. Je sais que moi, ce ne serait réalisable qu'au bout d'au moins une dizaine d'années de liens épanoui réciproquement (donc par toutes les personnes concernées). Dans tous les cas, un adultère, pour moi, fausse la donne et ne permet aucun épanouissement. C'est pour ça que cette phrase m'interpelle :-/
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Aiemama
le dimanche 06 janvier 2019 à 14h58
Effectivement Bonheur, je ne suis plus vraiment certaine que mon amoureux , même s’il a un comportement de poly av moi, le soit vraiment. Il ne s’est d’ailleurs Jamais vraiment défini clairement comme tel et a fait le choix av son épouse de Garder un jardin secret. Pourtant avec moi il est ok pour que l’on parle de nos autres relations, de ses fantasmes de libertinage, d’expérience homosexuelle. Sans chercher à tout intellectualiser tout le temps j’ai parfois le sentiment qu’il utilise un peu le polyamour pour servir ses propres fantasmes. Pourtant c’est qq qui , À travers ses messages et de nos discussions, sait se montrer extrêmement tendre et aimant.
Pour ce qui est de notre relation à l’heure actuelle, je trouve qu’elle ne peut pas s’epanouir car elle subit trop de contraintes : secret, éloignement géographique, vie maritale et familiale. Je suis peut-être un peu pessimiste mais je ne trouve vraiment pas ma place au milieu de ca. Comme l’a précisé bonheur très justement j’ai besoin d’etre nourrie affectivement, et malheureusement pour moi mon futur ex amoureux n’ai vraiment pas en mesure de faire cela.
C’est la 3ème fois que je tente une histoire av qq de marié ou en couple et à chaque fois c’est un constat d’echec, je garde par contre de beaux souvenirs heureusement :).Mais L’impression à chaque fois de voler du temps à l’autre, d’avorter littéralement une NRE pourtant intense et sublime. Je me retrouve à chaque fois comme un cheval qu’on emmène à l’abreuvoir sans jamais le faire boire. D’où la nécessité de mener plusieurs relations avec des partenaires plus disponibles que d’autres. J’ai besoin de vivre De vrais fusions av mes partenaires, autant psychiques que physiques.
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bonheur
le dimanche 06 janvier 2019 à 16h02
Ce n'est pas tant un échec que des expériences. Celles-ci doivent nous permettre de tirer profit de nos constats et de les garder à l'esprit pour l'avenir. Autrement, on tourne en rond.
La communication avec les métamours permet justement de ne pas "voler" à autrui.
L'émotion, la tendresse, l'affect, les câlins sont, à mon avis, trop souvent associé au sexe. Malheureusement, je suis la première à le regretter. D'ailleurs, il arrive que deux personnes qui juste se prennent la main, se font une caresse (le dos, la nuque ou autres endroits basiques) ou s'embrassent en public et vous êtes "pas comme il faut". Les bisounours ne doivent pas être eux-mêmes en dehors de la sphère privée et parfois même de la sphère intime.
J'ignore si tu te trouveras dans la "quantité". Pourquoi pas ?
Aiemama
Je me retrouve à chaque fois comme un cheval qu’on emmène à l’abreuvoir sans jamais le faire boire.
Jolie image.
J'ai toujours des difficultés avec la notion de manque. Ma démarche ayant été de me satisfaire moi-même de ce que le monde extérieur ne m'offre pas. Je suis affectueuse avec moi-même et du coup, je vis bien les périodes sans tiers amoureux dans ma vie.
Les beaux souvenirs aident. Moi je les préserve précieusement (+) :-) avec <3