Rétrogradée de compagne à maitresse cachée?
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polyperdue (invité)
le jeudi 29 mai 2014 à 13h37
J'écris ici parce que je suis un peu perdue.
Suite à des conflits entre mon amoureux et son amoureuse "historique" et des accords entre eux transgressé par lui avec moi ( sans que je le sache) elle ne veux plus me voir, ni se trouver dans la même pièce que moi et veux être prévenue des endroits ou je me rend ( nous fréquentons les mêmes gens et les mêmes lieux) pour ne pas s'y rendre. Alors qu'elle n'a aucun problème à voir ses autres relations et amoureuses.
C'est une situation usante et déprimante au quotidien, mais à laquelle j'ai tenté de me faire. Quoi que j'avoue en avoir eu marre et l'avoir quitté, mais être revenue, parce que je n'ai pas grand chose à reprocher a ma relation avec lui qui est épanouissante et heureuse.
Et puis il se sont séparés et j'ai eu l'impression de respirer ( je me sens coupable d'écrire ça mais c'est vrai), de ce coté la, tout en étant triste pour lui, en tentant de lui apporter mon soutient de mon mieux et en ayant bien conscience qu'être séparé d'elle n'est ni ce qu'il veut ni ce qui le rend heureux.
La Situation actuelle tend à ce qu'ils forment à nouveau un couple. Et si je suis heureuse pour lui,j'avoue ne pas trop savoir quoi faire.
Je comprend que beaucoup de poly fonctionne sur le principe du cloisonnement, mais ce n'est pas ce que je veux, je l'ai expérimenté et mal vécut deux fois déjà.
Mon compagnon et moi avons prévu d'être dans la vie l'un de l'autre pour les 30, 40, 60 prochaines années ( personne ne prévois l'avenir mais bon) notre rapport est "quotidien" par les ondes et bi-hebdomadaire minimum par présence physique.
Je ne me vois pas vivre comme ça si longtemps. ça s'apparente à une double vie, qu'allons nous faire? deux fête d'anniversaires, par exemple, mais avec les mêmes amis invités parce que nous fréquentons les mêmes gens? Expliquer jusqu'a la fin des temps à ces mêmes amis que je ne snobe pas leur fête mais que je ne peux juste pas m'y rendre?
Ils ont prévu de vivre ensemble, pour l'instant chez lui est un espace sécurisant ou j'ai plaisir à me rendre, mais pas si ça deviens chez eux et que la croiser devient un drame, ou si il faut prendre des précautions folles à chaque fois.
Ils avaient pour projet d'avoir un enfant également, si ce projet vois le jour, il me faudra accepter à la fois qu'il soit beaucoup moins présent dans ma vie pendant grosso-modo une année. Et surtout, que l'homme que j'aime, qui partage ma vie, qui me soutient, partage mes joies et mes peines ai un enfant que je ne pourrais jamais connaitre, à la différence de toutes ses autres relations et amoureuse, un enfant qui les connaitra toutes sauf moi qui sera cachée.
Et là je me sens la maitresse adultérine, d'un coté la famille légitime, et à coté "l'autre femme" et ça va à l'encontre de mes principes, ici nous somme dans une situation que je n'accepterait pas de mes compagnons et que mon compagnon n'accepterais pas non plus d'une nouvelle amoureuse.
Il me semblait clair pour nous tous que l'hostilité entre compagne/compagnon ne devait pas être encouragée, mais j'ai l'impression que mon compagnon se sens trop coupable d'avoir transgressé des accords et à trop de désir de retrouver sa compagne ( ce que je comprend) pour être objectif sur la situation. Il dit aussi que pour lui l'important est le temps passé avec une amoureuse et qu'il se fiche d'avoir accès à son entourage, c'est vrai dans une certaine mesure, mais là ça devient trop gros et ça prend toute la place.
Et surtout, surtout, je suis dans une situation qui n'est plus celle que j'étais d'accord pour avoir, sans que personne ne me demande mon avis, je n'envisagerais pas une relation une personne que je rencontrais aujourd'hui et qui serais dans cette configuration. Mais que faire d'une relation qui existe avec une belle personne, qui m'aime et que j'aime?
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(compte clôturé)
le jeudi 29 mai 2014 à 14h01
Cette histoire, où je ne peux que compatir, me fait penser au fil de discussion de "Le-Prince-Charmant" avec le "manifesto". Les accords initiaux transgressés, puisque tout vient de là, si je comprends, ils étaient implicites, explicites, oraux, écrits... Déjà, chacun reconnait qu'il y a eu transgression, mais ce que je ne comprend pas, c'est que si tu es l'objet de la transgression, ce n'est pas toi qui a transgressé, c'est lui, tu n'en n'est pas la cause, sauf si tu as encouragé cette transgression ? Tu sembles en effet savoir ce que tu veux et en vouloir pas mal.
Moi, si mon mari avait une autre relation, qu'il décide par exemple de la voir 1 fois par semaine et qu'au final, il passe beaucoup plus de temps avec elle, et si en plus c'est au détriment du temps passé avec moi, je n'aimerais pas non plus (A moins qu'il précise qu'il désire avoir deux foyers et que chacun soit ok). Apparemment, ils veulent faire leur vie ensemble, il est donc normal qu'elle passe en premier car une vie de famille harmonieuse, c'est déjà passé du temps ensemble. A lui de savoir ce qu'il veut et à toi de savoir si cela te convient ainsi. L'équilibre, toujours l'équilibre.
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LuLutine
le jeudi 29 mai 2014 à 14h24
polyperdue
Ils avaient pour projet d'avoir un enfant également, si ce projet vois le jour, il me faudra accepter à la fois qu'il soit beaucoup moins présent dans ma vie pendant grosso-modo une année.
Une année ?
Je n'ai pas d'enfants mais je me suis déjà occupée d'enfants (ceux des autres donc) et j'ai envie de te dire qu'à moins qu'il soit un père indigne, un an ça me semble très optimiste.
Bon, les gens qui ont des enfants en parleront sans doute mieux que moi, mais là comme ça, intuitivement je dirais qu'il y a peut-être même des périodes de vie au-delà d'un an où un enfant est plus "chronophage" et "énergivore" que lorsqu'il est tout bébé ? (Je n'affirme pas là, je fais une hypothèse, à confirmer par ceux qui l'auraient vécu...)
(Entre parenthèses, je fréquente aussi une personne qui est poly et qui a des enfants assez jeunes - mais tous de plus d'un an si je ne me trompe. Et bien se voir n'est pas évident entre autres pour cette raison ; et aussi, comme c'est quelqu'un qui cloisonne - les époux n'ont pas révélé leur mode de vie à tous leurs proches, très loin de là - il est évident que je passe "après", que je suis "secondaire" et on se voit une fois de temps en temps, quand on a du temps dans nos plannings respectifs - et je reconnais que bien que sans enfants, le mien est pas mal rempli de planning, aussi ! Mais bon, je peux souvent déplacer ou annuler un rdv, avec les enfants, tu peux pas leur dire d'attendre ou de se garder tous seuls...!)
Pour le reste, ta situation sur le principe me fait assez penser à celle d'aviatha. Bon, son histoire n'est pas du tout la même, elle entretenait une relation exclusive avec quelqu'un qui a "rompu" leurs accords (explicites !) pour vivre une autre histoire simultanée...
Ben là, j'ai un peu le même sentiment : celui que ton compagnon a rompu unilatéralement le "contrat", qu'il te met devant le fait accompli, sans négociation, tu n'as pas le choix, c'est comme ça et pas autrement...
Et bien je pense que si ça ne te convient pas, tu as le droit de faire entendre ta voix.
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polyperdue (invité)
le jeudi 29 mai 2014 à 14h30
Je n'ai pas l'intention d'avoir des enfants, de ce point de vu, du coup, il n'y a pas nécessité pour nous à vivre ensemble,
contrairement à eux car ils sont d'accord sur le fait qu'il est mieux que leur enfants ait ses parents sous le même toit ( je précise que cette personne est polyamoureuse et vit sous le même toit que son autre compagnon) ce qui ne nous empêche pas de "faire notre vie ensemble" d'être le soutient de l'autre et de l'accompagner au quotidien, nous nous sommes construit ainsi.
Pour ma part, j'ai envie de vivre avec lui, mais il m'est difficile d'imaginer ne vivre qu'avec une seule personne, aussi vivre avec les amours de mes amours est plutôt quelque chose qui me plairait dans l'absolu et qui lui plaisait a lui aussi, qui était un projet à long terme qui aurais pris le temps que nous nous apprivoisions tous, des années probablement.
J'ai été furieuse d'apprendre la première et la dernière des transgressions que je l'ai aidé a commettre, j'ignorais les deux fois que c'était le cas. Entre les deux, il y'a eut des "transgressions" dont je n'ai pas le détail. Je prend le parti de proposer des choses ouvertes et de répondre aux propositions des gens avec qui j'ai des interactions, ils sont adultes, ils sont grands et responsables, je ne suis ni leur mère ni leur babysitter, je ne passe pas mon temps à leur demander si ils ont le droit de faire çi ou ça, par compensation je comprend sans trop faire d'histoire qu'on me dise non, sois j'analyse pourquoi c'est non, pourquoi la personne en a besoin et si je peux m'en accommoder ( la réponse est souvent oui) soit ça ne me convient vraiment pas et je pars ou m'investit moins,
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LuLutine
le jeudi 29 mai 2014 à 14h39
polyperdue
Je prend le parti de proposer des choses ouvertes et de répondre aux propositions des gens avec qui j'ai des interactions, ils sont adultes, ils sont grands et responsables, je ne suis ni leur mère ni leur babysitter, je ne passe pas mon temps à leur demander si ils ont le droit de faire çi ou ça
Je partage totalement ton point de vue, et tu n'as pas à te justifier, tu sais !
J'ai l'impression que tu ressens le besoin de te justifier, mais on est bien d'accord, c'est lui qui a transgressé un accord, tu n'as rien à te reprocher !
Et bien que tu dises ne pas vouloir fonder une famille, tu dis vouloir vivre avec lui...et s'il était d'accord sur ce principe, il a transgressé votre accord aussi, puisqu'il a accepté de cloisonner totalement (ce qui va à l'encontre de ton souhait d'un minimum de cohabitation).
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polyperdue (invité)
le jeudi 29 mai 2014 à 14h49
pour ce qui est de cette année, il s'agit d'etre auprès d'elle pendant toute la grossesse et les premiers mois, et c'est normal, j'ai toujours trouvé ça normal, construire une famille et soutenir sa compagne enceinte sont des choses prenantes.
Dans la configuration ou nous étions ça ne me posais pas de problème, je savais que je le verais moins en tête à tete, mais que ça pouvais éventuellement être dans une moindre mesure compensé par du temps passé avec elle et lui et X et V et A et paul et Jaques ce qui n'est plus possible.
Ce que je pouvais perçevoir de sécurité : "nous serons la l'un pour l'autre, si j'ai besoin de lui, je peux compter sur lui, même dans cette période, parce que je peux compter sur la bienveillance de sa compagne pour comprendre que j'ai ponctuellement besoin de lui. "
n'existe plus, non seulement je ne crois plus à la bienveillance de sa compagne, mais celui qui est mon compagnon et qui est censé être la pour moi ( ce qui est une base de notre couple) n'y sera peut être pas, quand j'aurais besoin de lui.
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(compte clôturé)
le jeudi 29 mai 2014 à 14h50
Comme l'a précisé Le-Prince-Charmant, qui est lucide là dessus, un enfant c'est une vingtaine d'années sans compter la grossesse puis éventuellement les petits enfants...
Aussi, il aurait été bien que cet homme t'indique la teneur du contrat avec sa compagne. Par ricochet, il te concerne. J'ai rédigé récemment un écrit, je l'ai transmis à mon mari et à mes affectifs. Ils ont le même document entre les mains. Ca m'a paru évident. Dire à mon mari ce que j'indique comme "mes limites en dehors de mon couple" et ne pas les indiquer aux personnes que j'aime en dehors de mon couple, ce serait aberrant. Tout le monde doit être sur le même longueur d'onde.
Ce qui a peut être mis sa compagne en colère, c'est qu'elle pensait peut être que tu avais conscience qu'il s'agissait de transgression et que tu y étais favorable. Si c'est le cas, tu dois démentir cela, car évidemment elle pense que tu as trahi également et que donc tu ne la respecte pas. C'est une affaire entre elle et toi et perso, je n'y mêlerai pas le transgresseur, qui lui a quelque chose à se reprocher et donc influerait sur le débat. Après, j'ignore si c'est le cas et si c'est une solution...
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polynectar
le jeudi 29 mai 2014 à 15h05
(polyperdue qui a crée un compte)
Elle sais maintenant que je n'étais pas au courant de ces transgression, mais ça n'a rien changé à sa volonté de ne pas me voir.
Pour ce qui est de vivre ensemble ( tous ensemble) on en était clairement pas à le proposer, ni a elle ni a son autre compagnon, c'était un souhait d'amoureux, qui aurait peut être prit dix ans à s'envisager pour les autres, mais la c'est plus que compromis.
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LuLutine
le jeudi 29 mai 2014 à 16h33
polynectar
Pour ce qui est de vivre ensemble ( tous ensemble) on en était clairement pas à le proposer, ni a elle ni a son autre compagnon, c'était un souhait d'amoureux, qui aurait peut être prit dix ans à s'envisager pour les autres, mais la c'est plus que compromis.
Ben oui, surtout qu'avant elle ne réclamait pas de cloisonnement total non plus, donc comme tu le soulignes plus haut, même sans cohabiter, ça permettait quand même qu'il soit là pour toi si nécessaire, alors que maintenant très clairement, je pense comme toi que la situation va rendre difficile pour lui de respecter vos accords (se soutenir, être là pour l'autre)...