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Discussion : Polyamour synonyme de liberté...

Soline
le mardi 10 août 2010 à 14h43
Dame_Blanche, vous venez de vivre ce qui me fait douter de l'application du PA dans mon couple. J'ai expliqué ma situation dans un autre fil "Assumer ou pas". J'en suis au moment où je réalise que le PA est incompatible avec mon mari et que si je voulais ne plus être exclusive, il faudrait en passer par les épreuves que vous venez de vivre. Or il se trouve que j'aime mon mari et je n'ai aucune envie de le perdre lui. J'en suis au choix des contraintes...
Je pense qu'à défaut d'assumer une vie de PA en brisant mon couple, ma famille, j'ai au moins une réflexion sur l'amour. Rien de pire que de ne pas se remettre en question et de se laisser porter par les évènements par habitude.
L'adultère n'est pas pour moi, je ne suis pas faite pour les mensonges.
Le libertinage, nous avons commencé mon mari et moi. C'est extrêmement excitant et pas que sur le moment... Mais ça n'a strictement rien à voir avec le PA. Dans notre cas, c'est quelque chose que nous vivons en couple, je trouve que ça amplifie notre complicité. Et ça ne génère aucune tension entre nous deux puisque c'est voulu par les deux. Certainement que mon mari l'accepte et pas le PA puisque c'est ponctuel, éphémère et vécu ensemble.
Il n'y a pas de divergence, de bras de fer, d'enjeux mais pas de sentiments non plus, pas de relation amoureuse avec un autre, rien à voir. C'est effectivement beaucoup plus simple à vivre dans notre cas, mon mari tient à l'exclusivité des sentiments de la femme qu'il aime, elle n'est pas remise en cause par cette pratique.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le vendredi 06 août 2010 à 16h14
Merci Rosalie. Tu touches du doigt ce qui ne va pas chez moi. Je suis assaillie de doutes, d'interrogations. Je pense sincèrement que l'on peut aimer deux hommes en même temps mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser et je suis un peu perdue. :-(
En fait je n'ai jamais vécu une véritable relation PA, je suis novice. Bien que j'en ai parlé à mon mari avant même de penser à un autre homme, j'ai senti un tel mur en face de moi que j'ai préféré la clandestinité pour pouvoir vivre ce que je ressentais comme un besoin et pour ne pas avoir à l'affronter, le blesser. Je n'ai pas assumé :-/
Je suis quelqu'un faisant preuve d'une immense empathie envers les personnes qui me sont proches, je ne supporte pas de les voir aller mal. De plus je déteste les affrontements où chacun est campé dans une position différente et où la situation ressemble plus à une partie de bras de fer qu'à autre chose. J'ai le sentiment que c'est stérile. En affrontant mon mari, je ressens sa souffrance, j'ai aussi le sentiment de me vider de toute mon énergie pour tenter d'imposer ma demande de changement. Ce n'est que depuis que je lui ai parlé du PA, qu'il est devenu jaloux. Je pense qu'il se sent en danger, plus il se sent en danger, plus il est jaloux, et plus il est opposé au PA. A force de batailler, j'ai senti à un moment donné qu'il n'en pouvait plus, qu'il se détachait de moi, que je risquais de le perdre lui. Et là je me suis mise à douter sérieusement de ce que je voulais.
Je n'avais pas imaginé qu'un jour il pourrait être jaloux. En lui parlant du PA, naïvement, j'avais pensé qu'il aurait lui aussi envie d'essayer, qu'une fois de plus nous serions sur la même longueur d'onde, que la confiance que nous avions l'un envers l'autre, que la solidité de notre couple et de notre amour nous ôterait toute crainte de nous perdre en route. Nous sommes très complices et nous n'avions jamais eu de rapport de force. Ce qui est très loin d'être le cas face au PA.
Il a senti mes doutes, forcément. Comme chez lui c'est une certitude que le PA est voué à l'échec, il ne peut absolument pas accepter de me partager, il a le sentiment que notre couple serait dépossédé de ce que je pourrais donner à une autre relation. Il amplifie mes doutes. Ce qui me fait me sentir très mal.
Je me dis qu'en plus si je bataille juste pour faire accepter l'idée, si jamais un jour il finissait par accepter d'essayer, tout serait à refaire le jour où j'irais réellement voir un autre homme, son insécurité, sa jalousie reprendrait le dessus. Ce serait une bataille incessante, elle pourrait durer plusieurs années comme ça. Que d'énergie à dépenser, que de situations conflictuelles. Est-ce que je ne ferais pas mieux de consacrer cette énergie à améliorer notre relation de couple, je ne sais pas, je doute.
J'ai le sentiment que si je veux vivre en PA, je dois renoncer à mon couple, que ça serait trop lourd à vivre au quotidien, incompatible avec mon mari.
Si seulement il me faisait assez confiance, si seulement il acceptait d'essayer, si seulement il arrêtait de voir cette exclusivité qu'il perdrait, si seulement il s'accrochait moins à ses principes...
Et lui de son côté, il se dit : si elle pouvait abandonner son idée, si seulement tout pouvait revenir comme avant, on était si bien, si seulement je pouvais lui suffire, si seulement elle pouvait être convaincue que personne ne l'aimera comme je l'aime...
Je compte sur le temps pour faire son œuvre et y voir plus clair, que mes doutes se dissipent. Mais si jamais je veux vivre en PA, il faudra repartir à l'assaut, batailler et batailler encore; pas sûre que j'ai envie d'assumer à ce prix là. C'est que j'ai un adversaire qui est peut-être plus déterminé et persévérant que moi. Il assume plus que moi ce qu'il veut.
Je n'avais pas réalisé que ma liberté aurait un prix, je pensais qu'elle allait de soi.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le mardi 27 juillet 2010 à 23h20
J'ai écrit mon précédent post dans un moment de baisse de régime.
Dans notre cas, les preuves d'amour sont les bienvenues puisque je l'ai trompé...
Le problème est que nous avons toujours été d'accord sur l'essentiel mais que là nous avons un désaccord et que pour arriver à continuer ensemble il n'y a que deux possibilités soit il accepte que je sois libre sentimentalement,soit je renonce et me range aux normes de la société.
Nous n'avons pas la même définition de l'amour et de la liberté au sein de notre couple depuis seulement 8 mois après 17 ans de monogamie. Ici sur ce site la vision monogame est synonyme de prison, en société c'est mon comportement qui est montré du doigt.
Pour le moment je choisis ce qui me fait le moins souffrir. Cycliquement j'accepte sans trop de mal ce renoncement, et par période, j'ai mal et nous en discutons. Comme l'écrit si bien Rosalie, le temps permet de réfléchir, rien n'est définitif Je continue dans cette voie.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le lundi 26 juillet 2010 à 18h09
J'ai fait le même choix que toi Tigre essentiellement par amour pour mon mari. Je ne pouvais plus supporter de le voir souffrir. Je l'aime. Si j'avais voulu vivre une relation secondaire, nous nous serions séparés. Il n'a pas envie que notre relation exclusive change, il ne peut pas envisager un autre mode de fonctionnement pour notre couple. Il n'a donc aucune envie de travailler sur sa jalousie, sur sa souffrance pour tenter de vivre autrement.
En même temps, une famille, un conjoint permettent de vrais projets, un épanouissement durable alors qu'une relation secondaire apporte beaucoup de plaisirs éphémères, de satisfactions immédiates sans réel projet, sans vraie construction sans parler des enfants et de la culpabilité que l'on peut ressentir aussi vis à vis d'eux et de notre moins grande disponibilité mentale pour eux.
Je te souhaite beaucoup d'amour pour C., pas du tout facile de se retrouver en phase après une telle divergence sans parler du travail sur soi pour renoncer à l'autre, à la tentation de le revoir, de revivre cette fougue alors que ça serait si simple de passer à l'acte et tellement plus douloureux de ne pas céder, de le sortir de sa vie. Je crois que c'est certainement la plus belle preuve d'amour qu'on peut donner à son conjoint mais je ne pense pas qu'il le mesure, ni que ça le rassure. Les mensonges sont un vrai poison mais que c'est dur de renoncer à ce qui nous a fait tant vibrer, à une personne qu'on estime, avec qui on a des atomes crochus. C'est le prix à payer pour rester avec celui qu'on aime et qui en doute malgré tout.
Reste effectivement des souvenirs, des sentiments mais dont on aimerait bien se défaire pour que la reconstruction de notre couple soit plus aisée mais ils ne nous lâchent pas, certainement parce que cette situation ne découle pas de notre seule volonté mais d'un ultimatum. Reste plus qu'à vraiment savoir ce qu'on veut, où on veut aller et à s'y tenir. Je n'arrive pas à vouloir sortir mon ex amant de ma vie, et encore je ne suis pas certaine que vouloir soit le bon mot, je ne peux pas tout simplement. Je fais des efforts énormes qui semblent toujours insuffisants à mon conjoint. Toujours ce décalage à essayer de réparer.
Je ne sais pas comment tu vas arriver à ne pas succomber à la tentation en voyant A. tous les jours et comment tu vas arriver à gérer cette souffrance que ça ne manquera pas d'occasionner. Ce n'est déjà pas évident pour moi alors que je ne le revois plus. Il te faudra beaucoup d'amour pour C., tes enfants pour suivre la conduite que tu t'imposes pour rester avec elle et faire vivre votre couple.
Je ne suis même pas sûre que le temps atténue, il fait juste prendre du recul et permet de retrouver une certaine sérénité.
Il faut aussi assumer ses choix et ne pas les reprocher à son conjoint, rien de facile.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le lundi 14 juin 2010 à 15h56
Je pense quand même que ce tiers en question saura nous faire poser les bonnes questions à chacun même s'il faudra ensuite une bonne pause pour qu'on y repense mais l'été se prête assez bien à ça surtout que nous ne sommes pas toutes les vacances ensemble et que nous aurons le temps de repenser plus sereinement avec recul.
Et puis si je ne suis pas du tout d'accord avec, mais je sais que c'est quelqu'un de très sensé, on n'ira plus le voir. En ce moment, nous sommes en pause entre nous. Nous n'abordons plus le sujet ou pratiquement pas, nous savons que nous sommes en désaccord.
A suivre
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le lundi 14 juin 2010 à 15h16
Je vis un peu la même situation que Tigre mais dans mon couple, ce n'est pas la peur de perdre du temps passé ensemble, c'est tout simplement la peur de me perdre tout court. Peur de perdre une part de mes sentiments, peur de perdre un peu de notre complicité.
En verrouillant mon temps libre ou en le surveillant, c'est simplement, s'assurer que je ne vois personne et qu'il n'y a pas de risque qu'un attachement plus fort se mette en place.
Difficile de rassurer son conjoint, difficile de lui prouver que ça sera toujours pareil entre nous alors qu'il vient de se rendre compte qu'on a changé.
Le problème de cette situation, lorsqu'on se sent épié, traqué et que le conjoint dépasse les bornes à cause de ses craintes et de son manque de confiance à tort ou à raison, c'est d'être tenté de mentir pour des broutilles ou pour plus grave et c'est le début d'une spirale infernale. Notre comportement lui prouve qu'il a raison et il ressert l'étau, on biaise encore plus...
Pour le moment, comme nous sommes campés sur nos positions et que nous ne sommes pas d'accord avec l'avis de l'autre, nous pensons faire appel à un tiers pour débloquer, pour arriver à comprendre pourquoi chacun s'obstine dans une voie qui est différente de celle de celui qu'on aime et avec qui on veut continuer à vivre.
Mais la base de tout est effectivement la confiance, sans mensonge de part et d'autre.
Il faut aussi du temps pour le couple, pour se ressouder, pour ne pas passer le temps ensemble qu'en disputes, discussions épuisantes mais aussi pour profiter de la vie en amoureux.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le samedi 12 juin 2010 à 21h34
Je crois déjà qu'il faudrait que la discussion puisse revenir dans votre couple et que tu arrives à ne plus te sentir obligé de mentir.
Tu parles de ce que Cécile éprouve pour toi, tu ne peux être sûr de rien, tu n'es pas elle, tu la connais mais c'est la première fois que vous vivez une telle situation et les circonstances actuelles ne peuvent qu'altérer ton jugement. Essaye toi déjà d'y voir plus clair et de savoir si tu aimes toujours Cécile, pas que pour les enfants ou le contrat tacite passé avec elle mais pour elle. Demande toi aussi si c'est seulement pour Anne que tu aspires à cette liberté ou si c'est un réel besoin qui te semble impérieux et que si c'était terminé avec Anne, tu aurais toujours envie de cette liberté.
Tu pourras plus facilement écrire ta première lettre quand tu y verras plus clair, quand tu sauras ce que tu veux.
Mais c'est certain que si tu tiens à Cécile, il faut que tu renoues le dialogue et que tu lui parles, plus le temps passe, plus elle t'en voudra et mettra de temps à te pardonner, enfin c'est mon avis.
J'espère que tu te trompes et qu'elle n'a pas que de la pitié pour toi mais aussi de l'amour.
Bon courage.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le mardi 08 juin 2010 à 16h05
Elle n'a pas vu venir ce changement en toi et ne l'accepte pas.
ça se dit. ça ne se devine pas
Je ne pensais pas mettre ça sur le dos de Cécile, je faisais juste un constat. Je pense aussi que c'était à Tigre de verbaliser son changement. Elle ne pouvait pas deviner ce qui se passait dans sa tête.
Mais le fait qu'elle n'ait rien vu venir, va rendre plus dur son acceptation si acceptation il y a.
En tout cas je fais comme Tigre, du sport tous les jours, rien de tel pour évacuer la pression, les tensions, se vider la tête et se sentir un peu moins désespérée à défaut de pouvoir faire autre chose.
Merci subimago pour ta réponse.
Mon mari souffre de me voir souffrir parce qu'il m'aime mais ça lui semble pire souffrance que de m'imaginer dans les bras d'un autre et il souffre encore plus de ne pas pouvoir m'aider à être plus heureuse.
Et encore j'essaye vraiment de ne pas afficher cette souffrance, je ne veux surtout pas le stigmatiser. Je la garde pour moi, j'en suis responsable.
Si jamais un jour mon mari acceptait que je puisse avoir une autre relation, je pense aussi qu'il n'aurait pas envie dans l'immédiat d'en avoir une. Ce n'est pas le changer mais accepter mon changement le problème.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le mardi 08 juin 2010 à 11h12
subimago
quiconque me dit "je t'aime, mais exclusive", me dit en fait qu'il en aime une autre que moi. (...) la bataille se situe dans le fait de savoir si on est aimé. et quand une personne vous aime tel que vous n'êtes pas, elle ne vous aime pas.
C'est un peu ce que je ressens, l'impression qu'une partie de moi est niée, que je dois la refouler pour être aimée.
Mais si on a changé comme c'est mon cas, la personne peut aimer celle que vous étiez et avoir beaucoup de mal à accepter ce changement et espérer que vous reviendrez comme vous étiez avant parce qu'elle ne veut pas de ce changement et qu'elle ne le comprend pas puisqu'elle n'a pas changé et c'est évident que ça secoue le couple dans ses fondements.
Au fait une question, subimago, ton compagnon a mis deux ans pour accepter mais lui, a-t-il aussi adopté cette nouvelle façon de vivre?
Comment as-tu pu arriver à le changer?
Je ne cherche pas la recette miracle, je n'y crois pas mais ça m'intéresse de savoir comment des conjoints réticents ont pu changer et que ça existe.
titane
tu ne veux pas savoir, alors OK, tu ne sauras pas... on s'aime aussi comme ça ! ! (...) Sinon, sans avoir peur de perdre, il y a tout simplement le refus de faire souffrir...
Je me reconnais complètement dans ses deux phrases même si finalement ce refus de faire souffrir est seulement différé. La souffrance finit tôt ou tard par s'exprimer. J'ai fait ce choix et c'était un mauvais choix. Mais la prise de conscience de ce qu'on a envie d'être ne se fait pas en un jour. Avant de pouvoir dire clairement ce qu'on veut, il faut déjà le savoir soi-même et ça se fait en tatonnant et en commettant des erreurs.
queyrel
Des fois c'est terrible de voir qu'il suffit d'être soi-même pour faire du mal aux autres et de ne pas être complètement soi-même pour s'en faire à soi (...). Un aspirine ?
Si ça faisait seulement mal à la tête, ça serait tellement plus simple.
Pas évident de gérer ses émotions et les interférences avec celles de la personne qu'on aime. Pas évident de faire les bons choix quand l'affect s'en mêle.
En ce qui concerne la route de Madison, il aurait fallu que son mari soit aussi PA pour qu'ils soient tous heureux et lui n'avait aucune raison de vouloir ce changement.
Clown_Triste
Lui montrer que votre couple est ta priorité, que tu as compris l'importance essentielle de la confiance mutuelle
Après bien des erreurs, j'en suis là.
Je ne sais pas si ton mode d'emploi est du vécu mais ça pourrait être le mien pour tenter de sauver les meubles dans mon couple.
Merci
tigrecorche,
Ce que tu vis me donne une impression de déjà vu chez moi. Tu voudrais foncer, vivre avec joie ta nouvelle liaison et Cécile te frenne, te rappelle à l'ordre, a le mauvais rôle du rabas joie. Elle n'a pas vu venir ce changement en toi et ne l'accepte pas. Tu es obligé de faire des choix et ça ne se fait pas sans douleur et surtout pas à la vitesse à laquelle tu aimerais que ça change.
Discussion : Vasectomie : votre avis m'intéresse

Soline
le lundi 07 juin 2010 à 14h49
On peut maintenant se faire ligaturer les trompes sans aucune intervention chirurgicale, sous anesthésie locale, ça dure 15 mn, sans douleur, sans cicatrice, irréversible. Méthode Essure. On pose un petit ressort autour de la trompe et c'est tout.
essure.fr/fr/Pagedaccueil/QuestcequEssure/tabid/39...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le lundi 07 juin 2010 à 12h06
Merci à tous pour vos réponses. :-)
gg0125
JE suppose que tu l'as fait
Hé oui je l'ai fait. Il a du mal à déterminer ce qui le bloque, c'est un ensemble qu'il rejette en bloc mais ce qui lui semblerait le plus invivable si je vivais en PA mais aussi ce qui est la source de ses plus grandes souffrances générées par ma relation adultère est l'idée que je partage une intimité physique avec un autre homme,une relation dont il est totalement exclu.
subimago
quelques mois pour renoncer, c'est trop court.
Hé bien je n'avais pas l'intention de brusquer les choses, ni de chercher qui que ce soit. J'avais bien conscience que ce changement que je réclamais était un cataclysme pour mon mari et qu'il fallait du temps.
Mais nous avons rencontré un couple tentant de débuter dans le PA avec lequel nous avons sympathisé. L'objectif pour nous était justement d'échanger sur le sujet pour nous aider à progresser dans nos réflexions. Ils savaient tout de mes désirs, de nos questionnements, une attirance réciproque est née entre lui et moi. Je ne l'ai pas cachée à mon mari. Je ne voulais aucun mensonge mais mon impatience et la tentation ont eu raison de mes bonnes intentions, je ne suis qu'humaine hélas. J'étais persuadée qu'il n'accepterait jamais l'idée que je sois avec un autre homme. Que le temps ne changerait rien, j'avais ce désir en moi, j'ai sauté le pas en sachant que le divorce pouvait être au bout de ce chemin sur lequel je m'engageais. Que la seule solution puisque je ne voulais pas renoncer à mon mari et je ne voulais pas le faire souffrir était de lui cacher cette relation. Tristement banal. :-(
subimagole
il ne doit certainement pas se douter des efforts que tu fais pour lui rester fidèle, et de la souffrance que ça t'occasionne.
Si il sait. Il sait que je suis toujours amoureuse de mon ex amant, que je pense à lui avec regret, que j'aimerais pouvoir vivre autrement et que c'est uniquement pour ne pas le faire souffrir et parce que je l'aime que je lui suis exclusive. Il sait que ça me fait souffrir mais c'est sa souffrance si je vois quelqu'un d'autre contre la mienne.
Il m'a prévenue qu'actuellement, il ne pourrait pas endurer davantage, si je veux vivre en PA, il ne peut plus vivre avec moi. Il préfère se séparer de moi et souffrir une bonne fois pour toute.
Forcément il espère toujours au fond de lui qu'avec le temps, ça s'atténuera et que je redeviendrais comme avant. Il est nostalgique de celle que j'étais. Il a du mal à faire son deuil de moi avant. Il me préférait comme ça. On échange, on laisse du temps, on prend conscience des sentiments et des ressentis de chacun.
subimagole
ce n'est pas parce que tu mets un couvercle sur un désir frustré que ce désir va s'en aller, et que le problème sera réglé entre toi et l'homme que tu aimes.
Nous le savons parfaitement tous les deux. Cette fois il est hors de question que je retombe dans l'adultère. Je sais que si je veux revivre une relation avec un autre homme, je quitterai mon mari, je ne veux plus jamais mentir. C'est trop lourd, ça rend tout moche. Actuellement, nous avons besoin de nous retrouver après cette crise.
subimagole
si tu recommences à lui parler à coeur ouvert de tes envies viscérales, tu risques la rupture sans autre forme de procès.
Heureusement, il est beaucoup plus ouvert que ça. Il m'a même demandé comment j'avais changé pour qu'il change lui aussi et que tout soit plus simple. Mais il n'a pas de ce désir d'avoir une autre relation. Il est satisfait de sa relation exclusive avec moi, elle le comble. :-/
Eric_49
Au lieu de lui faire accepter que tu suive la route du polyamour, en le laissant sur la route du monoamour, il fallait lui dire de prendre la bonne route avec toi (de faire comme toi). Crois tu que les hommes ne peuvent pas aimer plusieurs femmes ?
C'est ce que j'ai tenté par tous les moyens en le poussant presque dans les bras d'autres femmes. Mais il ne veut personne d'autre que moi et puis dans ce contexte, il avait tellement peur de ce changement en moi, qu'il était omnibulé par ça, rien d'autre ne comptait.
Eric_49
Alors que toi, qu'est ce que tu as en échange de ta souffrance ? Moins de souffrance ? Et lui qu'est ce qu'il a en face de sa souffrance ? Moins de souffrance ? Est-il vraiment heureux, maintenant que tu ne l'es plus ?
Effectivement, ce n'est pas le total épanouissement. :-/ Nous le savons. Mais là, de toute façon, ces tensions étaient devenues invivables, il fallait que la pression retombe, que nous arrivions à retrouver une relation saine et à dialoguer.
Je suis dans une période où je n'ai pas envie de le perdre lui. Cette crise aura au moins souligné une certitude : nous nous aimons. Nous avons besoin de temps pour qu'il reprenne confiance en moi.
Siestacorta
Pour se rassurer, et avancer vers un peu plus d'honnêteté, il faut arriver à se convaincre que l'autre nous aime plus qu'il n'aime les principes.
Je suis totalement d'accord avec toi mais on ne connaît jamais complètement l'autre et lorsqu'on n'a jamais vécu des situations de crise, on ignore ses réactions. Je pensais que ses principes prendraient le pas sur son amour, que s'il apprenait ma relation adultère, il divorcerait puisqu'il m'avait prévenue et finalement, je me suis rendue compte à quel point il m'aimait. Et l'amour a été plus fort que les principes. <3
subimago
c'est parce qu'on est fort dedans (sûr de soi et de l'amour de l'autre) qu'on peut se permettre de partir, et de laisser l'autre partir sans crainte et sans jalousie.
C'est que je m'évertue à répéter encore et encore à mon mari. Que justement je suis tellement persuadée qu'on s'aime, qu'on ne peut pas vivre l'un sans l'autre que je peux l'encourager à vivre plus librement. Notre relation est trop solide et trop particulière pour que je craigne qu'elle soit mise en péril par un emballement avec un autre.
C'est plus la souffrance qu'on s'est infligé qui nous a nuit, qui a failli faire tout voler en éclats. Souffrance pour lui d'avoir été trahi mais surtout que j'ai eu une relation intime avec un homme, souffrance pour moi de devoir renier une partie de moi.
Actuellement j'ai besoin de temps pour prendre plus de recul, pour y voir plus clair, pour mieux savoir comment continuer, si c'est tenable. Je suis un peu perdue, mon mari aussi, nous nous soutenons cahin caha. Mais je ne lui mentirai plus jamais.
Je ne peux que t'encourager tigrecorche à mentir le moins possible si tu tiens à C. Un mensonge en appelle un autre, ça ne fait qu'augmenter les tensions, le stress, la pression, la culpabilité.
A ne pas négliger non plus C., c'est tellement attirant une nouvelle maîtresse rayonnant du même bonheur et désir que toi, beaucoup plus qu'une épouse ne passant pas que des instants agréables avec toi mais partageant un quotidien fait de tâches déplaisantes.
D'autant plus que tu lui demandes aussi beaucoup en même temps, difficile d'y voir clair lorsqu'on est euphorique comme tu l'es en ce moment.
titane
je me demande souvent dans ces cas là, qui ment à qui ?
(...)
dire ce que l'on est (et pas forcément ce que l'on fait) sans culpabiliser et alors accompagner la souffrance de lui en l'aidant à reconnaître que c'est "SA" souffrance...
titane, tu mets pile le doigt sur le point de départ de l'engrenage.
J'ai aussi fait prendre conscience à mon mari qu'il fallait qu'il arrête de vouloir trop m'imposer des règles de conduite, ce n'était pas tenable. C'était me pousser à le faire dans son dos. Qu'il fallait qu'on sorte de ce processus.
En ce moment nous sommes en plein dans l'accompagnement et la reconnaissance des souffrances de chacun, ne pas nier ou sous-estimer celle de l'autre au profit de la sienne.
Discussion : Assumer ou pas

Soline
le vendredi 04 juin 2010 à 15h19
Comme je me reconnais dans ce que tu vis.
Je me suis rendue compte avant de rencontrer qui que ce soit que j'avais changé, que je voulais aussi une liberté amoureuse. En aucun cas, je ne voulais perdre mon compagnon, je l'aimais, je lui en ai parlé. Il a aimé l'idée mais a refusé le passage à l'acte. Nous en avons reparlé, discuté, beaucoup d'énergie consacrée. Lui n'avait pas changé, il n'avait pas envie d'ouvrir sa vie amoureuse, il ne voulait personne d'autre et ne voulait pas me partager avec qui que ce soit d'autre. Je ne pouvais pas le lui reprocher, j'étais pareille pendant des années et je n'aurais sans doute pas accepter ses demandes de changement si elles étaient survenues quelques années auparavant.
Nous avons continué avec "ça" entre nous. "Ca" prenait beaucoup de place. Finalement, après quelques mois, ayant perdu tout espoir qu'il soit un jour plus conciliant avec ma nouvelle vision de la vie, j'ai pris un amant sur la même longueur d'onde que moi. Ces mensonges pour me couvrir m'épuisaient, me mettaient mal à l'aise envers mon compagnon que j'aimais. Comme toi le désir, la découverte, le sentiment amoureux me poussait à continuer, j'étais enivrée, je ne voulais pas que ça s'arrête. Mais il a finit par découvrir ce que je mettais tant d'énergie à lui cacher. L'amour a été le plus fort dans cette crise, nous sommes toujours ensemble. Il a terriblement souffert, il avait l'impression que mon amour pour lui n'était pas à la hauteur du sien, il ne dormait plus, ne mangeait plus. Je tenais à mon amant mais j'ai été obligée de choisir entre divorcer et retrouver une liberté totale ou mettre un couvercle sur mes désirs d'évasion, de liberté et reprendre une vie de couple monogame comme avant. Mon compagnon n'avait pas besoin de changer et ne voulait pas de changement. Je l'aime, je tiens à lui, je tiens à notre famille, nous avons des enfants, je ne peux pas envisager de vivre sans lui, j'ai renoncé avec douleur à mon amant et poutant comme toi et A, nous étions enflammés.
J'ai des regrets de ne pas vivre la vie que j'aimerais mais je souffrirais davantage si nous devions nous séparer.
J'ai très très peu d'espoir un jour de le faire changer, je n'y crois guère.
Je ne veux plus revivre une expérience d'adultère faite de mensonge.
J'ai dépensé beaucoup trop d'énergie à mentir, à cacher, à minorer, beaucoup de souffrances pour lui comme pour moi.
C'est dur de voir l'homme qu'on aime souffrir par notre faute même si c'est pour se sentir mieux dans sa peau, c'est très égoïste.
Il sait que j'aurais voulu continuer une relation secondaire avec mon amant mais il ne peut pas accepter cette idée.
Il ne suffit pas d'en parler avant de prendre un amant pour que ça se passe mieux. Si notre compagnon ne veut pas de changement, qu'on en parle ou pas, il ne change pas. Il ne reste plus qu'à faire un choix même si on voudrait n'avoir pas à choisir. J'ai fait celui qui était le plus raisonnable non sans souffrance de ma part, de nostalgie pour ce que j'ai vécu et ce que je pourrais vivre si... mais je ne suis pas seule et je ne peux pas décider pour les autres, ils sont libres eux aussi et je ne peux pas leur imposer ma vision de la vie si elle ne leur correspond pas.
Je te souhaite d'avoir une compagne moins réticente.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.