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Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 27 mars 2011 à 16h49
Encore une fois, je ne parle pas que de toi.
Je parle à toi (et aussi aux autres), mais pas uniquement de toi.
Ce qu'il faut considéré, ici, c'est le contenu du raisonnement et pas monter sur ces grands chevaux pour un mot un peu trop extrême. Si tu veux, j'enlève ce mot, et j'en met un autre, mais c'est toujours le même raisonnement.
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 27 mars 2011 à 16h46
ladymarlene
C'est plutôt très bien vu pour les hommes et très mal pour une femme qui se tape tous les mecs qui bougent.....
Je suis assez d'accord sur le fait que la société considère très mal pour une femme de "...", quoique ça s'améliore nettement, notamment par le biais (un peu foireux à mon avis) du libertinage. Au début, les femmes sont poussées par les hommes sur cette voie, donc c'est qu'ils ne le considèrent pas si mal que ça. C'est ce genre de fait qu'il faudrait analyser mieux pour voir vraiment ce que pense les hommes. Et il faudrait aussi analyser mieux le comportement des femmes dans ces situations ou la difficulté est plus grandes pour les hommes, et ou la femme prend de l'avance en laissant son homme sur le carreau, aboutissant à une séparation. Il me semble qu'il y a un manque de maturité des femmes par rapport à la compréhension des hommes.
La ou je ne suis pas d'accord, c'est quand tu dis que c'est bien vu pour les hommes. En tant qu'homme, je peux te dire que ce n'est pas vrai si l'amour s'en mêle. Ce n'est admis qu'en l'absence d'amour, ce qui est une aliénation grave de l'homme, contrairement aux apparences. La encore, une analyse plus poussée des stéréotypes que véhiculent les femmes, ne vous ferait pas de mal.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 27 mars 2011 à 16h30
Janis
....L'ennemi est moins voyant.
....établir un nuancier entre les oppressions des uns et des autres
....les hommes....les femmes
.... les oppressions psychiques sont un peu moins urgentes à attaquer.
Je ne parlais pas de l'oppression des hommes par les femmes pour vous faire réagir, mais pour vous faire réfléchir sur le fait que l'on pouvait voir de l'oppression partout. Mais bon, votre réaction m'arrange. Comme ça je peux montrer à quel point le fait de ressortir des discours vus et revus sans jamais êtres corrigés, n'aboutit à rien de positif, mais seulement à monter les uns contres les autres.
L'ennemi ici, c'est la généralisation.En mettant tous les hommes dans le même panier, on empêche certains hommes de se sortir du lot et de montrer le chemin. On lui remet la tête dans la panier sous prétexte que d'autres ont fait je ne sais quoi. Je suis désolé, mais l'avenir de l'homme "bien" n'est pas de s'auto flageller pour des crimes que d'autres ont commis.
Outre le fait que la généralisation à tout va est un procédé utilisé par les discours racistes, et que j'aurais honte à votre place d'utilisé un tel procédé, il me parait clair que ce procédé est contre productif. Il recule la date de l'évolution humaine. Vouloir bien faire ne signifie pas que l'on fait bien. Soulever la rancoeur sous prétexte d'exactitude scientifique (en faisant des erreurs de raisonnement grossières) n'est pas une bonne façon de propager l'amour.
Les véhicules ne sont pas tous des "...", pourtant, ils écrasent chaque jour des dizaines voir des centaines de femmes.
Pour ma part, je pense que les femmes écrasent chaque jour des dizaines d'hommes, mais ne sont pas pour autant toutes des "...". Je sais faire la différence, moi (quoique, j'avoue que j'ai du mal tellement il y en a, mais j'essaye autant que je peux de rester respectueux vis à vis des femmes qui sortent du lot pour les encourager).
Les oppressions psychiques sont les plus urgentes à attaquer parce qu'elles sont à la source des oppressions physiques. Certes, il faut prévenir les aspects physiques du problème pour protéger les personnes en faiblesse, de la même manière qu'on essaye de prévenir les crimes, mais ne s'attaquer qu'aux conséquences de la misère relationnelle, en rajoutant au passage une petite couche pour se défouler, est au mieux un acte de mauvaise gestion, au pire une perversion.
Janis
....effectivement on aurait moins peur dans le métro la nuit si les hommes ne sentaient pas depuis l'enfance que tout de même c'est mal vu d'avoir une bite qui fonctionne et de vouloir s'en servir avec quelqu'un d'autre que l'amuuuuuur de sa vie.
Une lueur d'intelligence et de finesse dans un océan de défoulement.
Je me dois toutefois, puisque nous sommes sur un site de polyamour, de dire que se servir de sa bite avec plusieurs amours de sa vie est encore plus mal vu.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Sexualité
Discussion : Sexualité
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le samedi 26 mars 2011 à 00h12
Ouai, mais faudrait voir aussi laisser les hommes se laisser aller, hein. Les femmes ne sont pas les seules à avoir le droit de se laisser aller à leurs fantasmes. Le problème du féminisme, c'est qu'il n'y en a que pour les femmes. Je suis pour l'égalité, la vraie égalité, celle qui rend les hommes égaux aux femmes. Si les femmes ont le droit de dire qu'elles ont été bafouées par les hommes, j'aimerais bien aussi que ces mêmes femmes considèrent aussi l'autre sens, qui n'est pas aussi simple qu'elle aiment le croire pour simplifier le débat à outrance. Je suis désolé, mais la répression sexuelle existe pour les deux sexes. La répression sexuelle de la femme implique immédiatement celle de l'homme, donc faudrait voir réfléchir mieux aux situations. La répression sexuelle est un phénomène culturel que les femmes propagent largement autant que les hommes, si ce n'est beaucoup plus. Moi aussi, je veux bien me faire attaquer par toutes les infirmières de l'hôpital, je ne vois pas en quoi ce genre de fantasme serait typiquement féminin. C'est un fantasme sexuel banal. Mais si je voulais réaliser ce genre de fantasme, j'aurais beaucoup plus de mal à le faire. Et oui, de ce côté là de la situation, l'injustice est dans l'autre sens. oui, oui. Les femmes ont plus de "droits" que les hommes dans certains domaines. Et qui sont les vilains oppresseurs dans ces cas là ? Les femmes. Si, si., les femmes. oui, oui, les femmes oppriment les hommes, si,si.
Discussion : Sexualité

PolyEric
le vendredi 25 mars 2011 à 23h55
Tu sais, Siesta, il est le premier à dire qu'il faut être responsable.
Il dit juste que cette responsabilité n'est pas rendue obligatoire par la loi (ou très peu) et que même si elle l'était, ça limiterait un peu mais pas totalement le risque.
C'est pour ça, qu'il vaut mieux à mon avis, ne pas trop penser pour les autres, et déjà bien se concentrer sur soi. Si déjà on arrive à se maîtriser soi-même dans le feu de l'action, c'est déjà un exploit à part entière.
C'est facile d'engueuler les autres ou de crier haut et fort qu'il faut en mettre, mais quand on est dedans (ou sur le point de rentrer lol), on fait moins le malin, là.
Discussion : Sexualité

PolyEric
le vendredi 25 mars 2011 à 23h39
Moi, je n'aime pas du tout le préservatif.
Mais il faut admettre que c'est dangereux, surtout dans le cadre du polyamour
Supposons que A couche avec B et C. Supposons que B couche avec D et E puis supposons que C couche avec F et G, etc, etc.
En suivant la chaîne de ce genre de configuration polyamoureuse (que l'on pourait qualifiée d'ouverte et de minimale), tu t'aperçois qu'au niveau du second maillon de cette chaîne, il y a déjà 7 personnes qui se refilent leurs virus. Mais la chaîne ne s'arrête pas là. Au troisième niveau, tu as 15 personnes, etc, etc, et on ne sait pas ou s'arrête la chaîne, peut-être même qu'elle s'étend sur tous les continents dans toutes les régions du globe. En clair, tu partage tes virus avec le monde entier.
Il peut y avoir des configurations polyamoureuses qui bouclent, par exemple :
A couche avec B qui couche avec C qui couche avec A, donc en théorie, le risque est limité, mais en pratique...
Le polyamour amplifie la question, mais ne la change pas sur le fond : on ne sait jamais vraiment qui couche avec qui.
Le mono amour est tout aussi dangereux, car il y a énormément de couples infidèles.
Moi je dis que c'est à chacun de décider. Moi je préfère prendre le risque de mourir trop jeune (enfin, j'ai déjà presque 50 ans), que de faire l'amour avec un préservatif, mais d'autres préfèrent le contraire.
Plus on est jeune, plus c'est dommage de prendre le risque, mais plus on jeune, et plus c'est dommage de ne pas savoir ce que c'est que de faire l'amour sans préservatif.
Il y a de nombreuses personnes qui disent que le préservatif ne change rien, mais je les soupçonne de ne pas être trop sincère, car ce n'est pas du tout mon vécu d'une part, et d'autre part il me semble que le contact des muqueuses joue un rôle non négligeable dans le rapport sexuel, je peux me tromper, je n'y connais rien, mais je me dis que si la nature a fabriquer les organes sexuels avec des muqueuses, au risque de justement transmettre les maladies dangereuses pour l'espèce humaine, ce n'est pas sans raison.
Ici tu as 22 pages de renseignements précieux et de disputes stériles sur ce sujet : /discussion/-he-/Prevention-mst-ist/page-1/
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Groupes poly, rencontres poly sur Bordeaux

PolyEric
le vendredi 25 mars 2011 à 01h34
Wazaaa, arrête de me piquer mes phrases s'il te plait :-)
Et arrête aussi de t'installer dans un confort peu recommandable.
Elle est pas mal celle-là.
Arkbis a forcément fait exprès. C'est une flèche cet Arkbis.
Il a plus d'une corde à son arc, ou alors il a deux arcs !!!!
Discussion : Mon psy dit que.....

PolyEric
le vendredi 25 mars 2011 à 01h22
Wazaaa
Pourquoi ça doit-il être réglé/maîtrisé ? Alors que précisément dans ce domaine-là, la raison, connaît pas ?
La raison, on peut la rechercher sans chercher à maîtriser ou à régler, juste pour savoir, pour comprendre, se sentir mieux, mais aussi pour mieux réagir la fois suivante.
Par suite, je pense que l'amour a ses raisons, que la raison peut ne pas ignorer.
Par contre, je pense comme vous que l'amour ne peut être ni maîtrisé, ni réglé, tout simplement parce que si on essaye, il se dérobe.
Par ailleurs, je pense qu'il faut essayer de maîtriser sa vie, et la ramener sans cesse dans le camp de l'amour, car les vilaines tentations sont partout cachées, et partout elles cherchent à nous éloigner de nos belles tentations qui pourtant feraient notre bonheur si nous les suivions à chaque instant.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Un polyamour peut-il durer ?

PolyEric
le vendredi 25 mars 2011 à 01h05
Je suis d'accord.
Toutefois, je ressens que le polyamour favorise la longévité tout simplement parce qu'au bout d'un moment, je n'aime plus ma partenaire parce qu'elle reste désespérément mono.
Mon histoire est moins reluisante que la tienne mais est intéressante pour le sujet évoqué. J'ai eu 4 grandes relations "mono" (avec des passages plus ou moins poly mais toujours dans la souffrance). Ces 4 grandes relations mono ont durées 5/6 ans chacune sauf la dernière qui est maintenant une vrai relation poly, et qui va souffler sa 8 ième bougie dans quelques mois. Et ce n'est que le début du reste de notre vie de poly, donc on peut imaginer que ça durera plus longtemps. Sans cet aspect "poly", j'aurais achevé cette relation comme les autres au bout de 6 ans.
On dirait que 6 ans est ma limite maxi de couple mono tiraillé, alors qu'une vrai relation poly me semble pouvoir durer beaucoup plus longtemps.
Maintenant que je le sais, je ne commence plus de relation avec une mono, je sais que c'est foutu d'avance et que je vais encore perdre 6 ans de ma vie. Je préfère galérer à trouver quelqu'un qui voit les choses comme moi.
Toutefois, le polyamour vécu "tantôt chez l'un", "tantôt chez l'autre" ne me parait qu'une étape. Il me semble provoquer des micros sentiments d'abandon qu'il faut toujours colmater. La vie de groupe me parait donc une nécessité parce que lorsque tout le monde (ou presque) est sur place, l'amour peut se vivre vraiment en même temps (ou quasiment), et j'imagine que la vibration sera renforcée par la réunion de toutes ces volontés et communions qui s'expriment en même temps dans le même sens.
Si je n'arrive pas à construire cette vie en groupe, dans une même maison ou dans des appartements très rapprochés, avec les enfants qui tournent autour et jouent ensemble, tantôt chez les uns tantôt chez les autres, ou dans un espace commun, je pense qu'un jour, je n'aurai plus envie de colmater ces micros sentiments d'abandon, et que donc mes relations poly vont s'user de la même façon que mes relations mono se sont usées. Au bout d'un moment, je n'y croirai plus et j'aurai envie de laisser tomber et d'essayer de tout recommencer avec quelqu'un d'autre qui osera essayer d'aller jusqu'au bout. Je n'ai qu'une vie et si je ne le fais pas dans cette vie là, je ne le ferai jamais, et cette idée m'est insupportable. Aucune nana ne peut m'enlever cette idée de la tête, c'est trop fort.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Un polyamour peut-il durer ?

PolyEric
le vendredi 25 mars 2011 à 00h03
Siesta : Tu as bien fait de lancer la discussion, je sens qu'on va s'amuser.
Le terme de CDI a effectivement le C de "Contrat" en trop.
Si tu veux bien, appelons ma vision DI (Durée indéterminée).
Repartons de la fin de ton discours : La durée comme attente.
Il me semblait que le DD était presque une condition pour toi (du moins à l'époque ou nous en parlions). Du coup, ça ne m'étonne pas que tu aies l'impression que pour moi, une longue durée soit une condition (je serais l'opposé de toi). Mais si c'est ça, alors c'est un malentendu.
Ce qui est une condition pour moi, c'est que la durée ne soit pas déterminée.Cette abréviation "DI" me parait convenir exactement à ce que je ressens. Il ne s'agit pas d'une durée définie comme longue, mais d'une durée définie comme non déterminée, ce qui reviens à dire, "on ne s'occupe pas de la durée".
Ce que je pense est relativement facile à comprendre : Si on détermine une date limite, c'est qu'à cette date, on écrasera l'amour au profit de la date. Et quelqu'un qui ne fait pas passer l'amour avant le reste, ne peut pas me plaire. Et ceci quelque soit la date ou l'écrasement se fera. Par suite, je n'ai même pas envie de commencer. Il m'est arrivé de me faire avoir, et je peux te dire que j'ai énormément souffert, lorsqu'à l'issue d'un acte d'amour authentique (pour moi), la belle au bois dormant m'a annoncée que ce n'était qu'une fable et que la fin était jouée avant de commencer.
Je ne sais pas si tu penses que quelqu'un comme moi attend de la durée. Mais ce n'est pas le cas. Moi, j'attend qu'on fasse passer l'amour avant le reste, et je me dit que si on fait ça, alors la durée sera forcément longue. Pour moi, toutes les ruptures résultent du fait que l'un ou l'autre ou les deux protagonistes ont fait passer autre chose avant l'amour : par exemple leur liberté de se séparer (hum), leurs parents, leur voiture, leur console de jeux, leur fric, leurs copains, leur culture, que sais-je, et bien entendu la fidélité au sens mono du terme.
Mais quelque chose de plus me parait essentiel : c'est de se voir dans le futur, fusse t-il proche. Dans la série "rien n'est plus vrai que l'imaginaire", il me semble que la jouissance arrive lorsque l'imaginaire devient réel, autrement dit, lorsque l'imagination du futur concorde avec l'imagination vécue au présent. Et tomber amoureux me parait consister à entrevoir une jouissance dans le futur (je ne parle pas uniquement de sexualité). Une jouissance que l'on essaye de rendre présente. Par suite, je me pose la question "Comment tomber amoureux si le futur est bouché ?" Si on me dit : a telle heure tu n'aura plus le droit de jouir, je ne bande même pas.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Groupes poly, rencontres poly sur Bordeaux
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 20 mars 2011 à 20h53
Je veux bien admettre que je n'ai pas indiqué clairement le moment ou je généralisais, et donc que c'était difficile à voir que je généralisais, surtout que j'ai fait allusion plusieurs fois aux pompiers.
Je te répondais, comme je répondais en même temps aussi à In095, c'est pour cela que je vous citais et que j'ai indiqué vos pseudos.
Et je parlais bien de tes propos. Ceci ne veut pas dire que je parlais de toi. Je ne connais que tes propos, donc qu'une infime partie de toi.
Je parlais aussi à tout le monde puisque le monde entier peut lire ce qui se dit ici.
Du reste, je n'aurais jamais parler de ce sujet si in095 ne l'avait pas mis sur la table. Bien que ce sujet me passionne, j'aurais eu trop peur de l'aborder sous les projecteurs.
J'en profite pour rendre hommage à votre courage incroyable à toutes les deux, un courage qui annonce de belles choses du côté du féminisme.
Si tu veux j'enlève ton pseudo et les allusions à ton post, et je remplace par un autre fantasme venu d'autres personnes, ça ne changera rien au raisonnement. Il n'y a pas de problème pour que j'enlève ce qui est titré de ton post.
Janis
je ne suis pas convaincue par ta vision du psychisme humain
Hum, tu n'es pas la seule, surtout ici.
Mais, je ne suis pas le seul non plus à le voir comme ça.
Surtout que ce n'est pas moi qui l'ai inventée, cette façon de voir, loin s'en faut.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Groupes poly, rencontres poly sur Bordeaux

PolyEric
le dimanche 20 mars 2011 à 20h21
C'est beau tout ça.
Mais je vais quand même relever un truc qui me parait faux. Tu dis "l'individualisme est un chemin d'honnêteté, d'authenticité et d'affirmation de soi.". Admettons.
Mais profite également de mon point de vue : "le collectivisme est un chemin d'honnêteté, d'authenticité et d'affirmation de moi.".
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 20 mars 2011 à 20h07
Janis
accorde-moi à mon tour le droit de répondre ce que je réponds
Bien sûr que ce n'est pas moi qui distribue le droit de répondre ou non. D'ailleurs, mon allusion sur mon droit de dire ce que je voulais ne faisait pas référence à toi. De plus, j'aime bien que l'on discute, ce n'est pas la question. Je faisais allusion à d'autres discussions passées sur le féminisme. A l'époque, dans leurs réponses, des personnes, au lieu de parler du fond, me disaient de dire les choses plutôt comme ceci ou plutôt comme cela. Donc cette fois-ci, j'ai pris les devants pour que ça ne dérape pas. Mais cela n'a rien à voir avec discuter.
Janis
J'ai bien dit que le "pour de rire" et le "pour de vrai" c'était pas pareil, non ?
Oui, j'ai bien lu que pour toi, le "pour de rire" n'est pas pareil que le "pour de vrai". Pour comprendre mon intervention sans trop de malentendus, il faut considérer les deux choses suivantes :
1) Je ne parlais pas que de toi (excuses moi de ne pas avoir pu me centrer sur toi ici sur ce forum public). Je parlais d'un sujet général : la contradiction (du moins en apparence) entre notre pensée et nos fantasmes (valable aussi pour les hommes, mais là on parlait surtout des fantasmes féminins). Si toi, tu fais cette différence entre le "pour de rire" et le "pour de vrai", ce n'est pas le cas de tout le monde, comme je l'ai raconté, ça m'est arriver de parler à des femmes qui ont transformé l'essais. Et comme je ne parlais pas que de toi, j'ai considéré ce fantasme, comme pouvant être un genre de fantasme répandu chez les femmes, tout comme le fantasme de viol fortement répandu. Bien sûr je m'écarte complètement de ton cas, volontairement, d'une part parce que je ne connais pas ton cas, et d'autre part parce que même si je le connaissais, j'aurais évité de trop m'étendre dessus ici. Bref, j'ai généralisé ton cas, donc pas étonnant que ma discussion s'en écarte.
2) Il faut remonter à ma vision générale du psychisme humain. Cette vision générale, je l'ai exprimée en d'autre temps mais je vais la rappeler ici pour que ce soit bien compris. Je considère qu'il n'y a rien de plus réel que l'imaginaire. Autrement dit, pour moi, ton fantasme est bien plus réel que la réalité elle-même. C'est ton imaginaire qui dirige ta vie et non ta réalité, de la même façon que mon imaginaire dirige plus ma vie que ma réalité. Pourquoi ? Parce que la réalité est inaccessible pour le cerveau humain. Le cerveau ne procède que par imagination de la réalité. Comme il ne peut pas accéder à la réalité, il l'imagine et décrète que ce qu'il imagine est réel. Plus on est certain que quelque chose est réel, plus on peut être sûr qu'il est imaginaire. Car la réalité n'est jamais certaine, elle beaucoup trop compliquée pour être certaine, chaque jour on s'aperçoit que la réalité n'est pas ce que l'on avait cru être la réalité. D'après moi, tous les fantasmes, les miens, les tiens et ceux des autres, ont un statut de réalité sur laquelle on s'appuie à chaque instant de notre vie. A l'intérieur de l'imaginaire, le fantasme tient une place de premier plan, parce qu'il est fortement chargé en plaisir. Ce sont nos fantasmes qui décident chaque instant de notre vie. Bien entendu, le chemin entre le fantasme et la décision est particulièrement alambiquée, et nous pousse à prendre des décisions d'apparence opposées à nos fantasmes. Mais il y a un lien très étroit entre nos actes et nos fantasmes.
Pas étonnant, que d'une part tu ne te soit pas reconnue (je ne parlais pas que de toi), et que tu ait l'impression que je confonde la réalité et l'imaginaire (puisque je considère que c'est la même chose). Pour moi, le "pour de rire" a plus d'effet que le "pour de vrai".
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 20 mars 2011 à 17h57
J'en rajoute encore, désolé.
Il me parait évident que les fantasmes de "viol" (ou de gang bang, etc) proviennent de la répression sexuelle des femmes.
Puisqu'elles n'ont pas le droit d'avoir des désirs sexuels, elles attribuent à l'homme le désir de violer les femmes.
En fait, il s'agit surtout d'attribuer à l'homme le désir de détruire ce qui empêche les femmes de vivre, d'attribuer à l'homme le rôle de passer outre la répression sexuelle accumulée en elles. Elles n'ont pas à mon avis, le désir réel d'être violentée, elles ont seulement le désir d'êtres forcée à dire oui malgré leur volonté de dire non, ce qui n'est pas pareil. On trouve aussi beaucoup la notion de "Jouir de ne pas jouir".
La nature a rendu les désirs sexuels impossibles à refouler, pour les femmes comme pour les hommes.
Les femmes sont plus ou moins contraintes d'agir sur deux voies parallèles, d'un côté pour satisfaire la société dont elles ont besoin, et de l'autre pour satisfaire leurs désirs qu'elles ont aussi besoin d'avoir. D'ou le fait qu'elles se coupent en deux, tout simplement parce que les deux voies ne sont pas compatibles.
Cet aspect des choses arrivent également aux hommes, notamment sous la poussée du féminisme qui a dérivé vers le "tous contre les hommes, cette sous race humaine". Grave erreur.
C'est pourquoi je trouve qu'il serait beaucoup plus subtile de s'engager sur la voie de la libération amoureuse pour tous et pas seulement pour les femmes, qui feraient bien d'accepter l'idée d'aimer les hommes (et non pas juste leur...), tout comme les hommes feraient bien d'accepter l'idée d'aimer les femmes (et non pas juste leur...).
Dans la société, la liberté sexuelle me semble quasiment acquise mais pas la liberté amoureuse.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

PolyEric
le dimanche 20 mars 2011 à 17h34
ln095
Rassurez-moi
Bon, je vais ouvrir ma grande gueule, je vais te dire ce que je crois.
Mais auparavant, je préviens (dans l'espoir d'éviter les ennuis avec Boucledoux et Lam) qu'il s'agit là de mes points de vue, et uniquement de mes points de vue, même lorsque je les exprime (volontairement ou non) comme des pensées universelles absolues. C'est juste un reflet de ce que je pense, et il se trouve que je pense qu'il y a des choses universelles, ce qui n'est pas prouvé. En échange, je demande aux intéressés qu'ils me concèdent le droit de dire ce que je veux et comme je le veux.
ln095, Janis : D'abord, je pense que les femmes dans votre cas, très nombreuses au demeurant, devraient mieux analyser leurs fantasmes de plus près avant de dire qu'elles ont de tels fantasmes. Par exemple, si la caserne des pompiers vient à tomber sur Janis, rien ne prouve que ce soit génial. J'ai déjà discuté avec des femmes qui ont eu ce genre d'expérience dans la réalité de façon vaguement voulue (en se laissant faire après provocation et conscience de ce qui se passait, avec quand-même avoir volontairement un peu trop "bu" pour ne pas trop voir), et elles parlaient plus d'un cauchemar que d'un rêve enfin réalisé. En tous les cas, pas très enclines à recommencer.
De même les femmes très nombreuses qui rêvent en secret de se faire violer, ne rêvent pas vraiment de cela. Si elles se faisaient violer pour de vrai, elles ne ressortiraient pas si heureuses que ça, hum.
Cela vient du fait que le fantasme (même un fantasme de violence) est imaginé et créé volontairement par l'inconscient comme une source de plaisir, il provient d'un désir en soi refoulé, un désir que l'on n'accepte pas d'avoir parce que ce désir fait peur, est contraire à notre croyance, ou à l'opposé de notre morale. On attribue alors ce désir à un être idéal extérieur, libre, lui, de faire ces horreurs, qui aurait comme par enchantement, au moment voulu, un désir qui s'emboîte bien avec le nôtre. A noter que l'on reprend ensuite immédiatement à cet personne le droit d'avoir ce désir, une fois avoir été satisfait. Bref, cet être idéal est un objet qui n'a aucun droit.
C'est pour cela que les femmes féministes se battent pour le droit de la femme et contre l'idée de femme objet. Elles ont bien trop peur d'être l'objet du fantasme des hommes, car elles se disent que si les hommes rêvent comme elles, de partenaires objets sans aucun droits, malléables à merci au moment voulu, alors il est hors de question de coller à de tels fantasmes. Par contre, elles aimeraient bien que l'homme colle à leurs fantasmes d'homme objet. Enfin, pas trop longtemps, juste quelques secondes, le temps de jouir.
La violence réelle, à l'opposé de cela, provient d'une pulsion issu du cerveau d'un autre, à un moment ou l'on n'y pensait pas, assortit d'une douleur et d'une force contre laquelle on ne peut rien. Tout le monde, même un homme peut essayer de s'imaginer un viol agréable, puis ensuite, un viol réellement contraint. L'expérience conduit à arrêter beaucoup plus vite d'imaginer la seconde expérience que la première, vue l'horreur pressentie du truc. La différence entre la réalité et un fantasme d'apparence réelle, devient alors évidente.
Ce n'est pas parce que le fantasme est attaché à quelque chose de réel (par exemple, une caserne entière de pompiers), que la chose fantasmée existe réellement. En fait, si on analysait mieux le fantasme, on verrait que les pompiers en question ont l'étrange caractéristique, de deviner tout ce qu'il faut faire au moment ou il faut le faire, donc que ce n'est pas leurs fantasme qu'ils ont dans la tête, mais le nôtre.
Dans la réalité, rien n'empêche de jouir au cours d'un jeux, si ce n'est la peur que le jeux soit réel. Pour éviter de mélanger la réalité et le jeux, et pour savoir si la réalité est un jeux marrant ou une cruauté effrayante, il me parait efficace de faire un "chacun son tour". Le chat devient souris, et la souris devient chat, et on rejoue la pièce. Si ce jeux de tenir un rôle peut être inversé dans la réalité, alors c'est qu'il y a "jeux". Si cette inversion n'est pas possible dans la réalité, alors la réalité est dangereuse et doit être évitée (à ne pas confondre avec "combattue").
Je pense que les féministes ont intérêts à ramener leurs fantasmes d'inégalité dans la réalité sous forme de jeux. Car le jeux fait fuir la réalité, ou du moins la désarme.
Mais le mieux, serait qu'ils aient également des fantasmes égalitaires et des fantasmes d'amour et qu'ils propagent ces fantasmes de façon aussi virulente qu'il le font avec les fantasmes qu'ils ont actuellement.
Car je ne me répéterai jamais assez, il n'y a rien de plus excitant que l'amour. Le tout est de l'avoir vécu pour le savoir, ne serait ce que pendant quelques secondes.
Jouer dans la réalité aux fantasmes du genre de ceux exprimés ci-dessus, et inverser ces jeux, peut nous mener sur le chemin de l'amour, car ces jeux, au moment ou nous les inversons, nous emmènent vers la compréhension de l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Groupes poly, rencontres poly sur Bordeaux

PolyEric
le samedi 19 mars 2011 à 23h19
Arkbis soulève ici un sujet qui me tient à coeur, c'est pourquoi j'ai tendance à réagir un peu brusque. La discussion reste intéressante sous un titre qui ne la représente plus trop. Mais je continue à y apporter ma pierre (je vais essayer de ne pas la lancer, mais c'est dur de se retenir).
Tout d'abord, je vois que Siesta avait raison dans l'interprétation de arkbis et je tire mon chapeau à Siesta car la subtilité n'était pas facile à voir dans le texte de Arkbis.
Cela dit, j'attendais Siesta sur le registre du CDD polyamoureux. Car il me semblait qu'il pouvait apporter un éclairage à Arkbis sur ce sujet. D'après ce que j'ai compris d'une des nombreuses différences de fond entre Siesta et moi, c'est que j'ai plutôt le fantasme CDI alors qu'il a plutôt celui de CDD (plus pragmatique ? ou est ce un idéal ?). Autrement dit, le CDD existe aussi chez les polyamoureux (certains trouvent cela évident mais moi je ne trouve pas). Le CDI existe aussi chez les polyamoureux (pour moi c'est évident mais d'autres n'envisagent même pas que le polyamour puisse être un engagement, par exemple certains psy voit le polyamour comme une légèreté). Bref, le polyamour n'a pas de rapport direct avec la durée des relations, vous l'avez très bien exprimé de façon différentes ci-dessus, on a donc l'air d'être d'accord entre nous sur ce point.
Voyons maintenant l'autre sujet résumé par Wazaa (qu'elle est belle cette phrase) :
Wazaaa
Je veux dire par là qu'on peut rencontrer des polyamoureux individualistes à mort, et des monoamoureux prêts à tout partager, par ailleurs.
J'avoue que j'ai mis du temps à l'admettre mais cela me parait très vrai. Je vais même pousser un peu mamie dans les orties en disant que les polyamoureux qui s'expriment ici en général, ont des visions qui me paraissent très, très individualistes, comme si l'individualisme était davantage présent chez les polys.
Cette réalité m'a fait un choc à une certaine époque ou je ne m'y étais pas préparé. J'ai toujours du mal à m'y faire et j'ai souvent l'impression de ne rien avoir à faire ici, et pourtant, j'y suis souvent. Pourquoi ? Parce c'est un site pour discuter de polyamour et non un site réservé aux individualistes, fussent-ils majoritaires.
arkbis
Pour moi le PA, c'est beaucoup plus que cela, c'est aussi l'amour de l'autre, l'entraide, la solidarité, ou alors je n'ai rien compris et, dans ce cas, je n'ai rien à faire ici.
La phrase me parait être une définition déguisée de l'amour. L'amour serait d'après toi fait de solidarité et d'entraide, donc indirectement de pognon. Et c'est là que je ne suis plus d'accord.
L'amour me semble compatible avec la solidarité et l'entraide, mais ce n'est pas un point de vue universel. Par exemple, le milieu psy est totalement contre cette vision. Les psychanalysés ressortent souvent de leur analyse dans un état très "individualiste". Un psy est censé aider sans aimer, et conseille souvent d'aimer sans aider. Je n'ai pas d'affinité avec les psys, je leur reproche surtout d'être des machines à individualiser, mais je reconnais néanmoins que l'amour (sexué), l'entraide, et la solidarité, sont des notions qui ont chacune une vie parallèle et qui donc ne se rejoignent concrètement pas. L'amour au sens "aide humanitaire" ne me parait pas liée à la notion d'amour au sens sexué du terme.
Quand à l'individualisme, il n'est pas non plus lié à la solidarité et à l'entraide. L'individualisme économique s'oppose plutôt au collectivisme économique, c'est à dire à la mise en commun de choses. La solidarité et l'entraide peuvent très bien s'exprimer sans mettre la moindre chose en commun donc c'est une notion qui n'est pas opposée à l'individualisme, c'est même une façon de rendre l'individualisme vivable. Par exemple, on s'entraide entre voisins, chacun ayant son "chez soi" bien délimité par un petit muret. De même, les actionnaires d'une société sont solidaires entre eux, ils perdent tous en même temps, et gagnent tous en même temps, et ils ont pourtant chacun leurs propres actions. La solidarité est ici une façon d'individualiser quelque chose de collectif (l'entreprise est collective mais elle est la propriété d'individus).
Bref, Arkbis, la question pour toi n'est pas de savoir si tu trouveras ici de l'entraide ou de la solidarité. La question est de savoir si tu es poly ou non.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.