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Discussion : Quels avenirs pour les relations affectives plurielles ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 22h22
gcd68
Oui, mais le hic dans le résonnement que je viens de lire c'est l'évolution. Un enfant reste au moins 18 ans sous la responsabilité de ses parents et aujourd'hui souvent plus. Ton projet actuel sera-t-il compatible avec ce que tu désireras dans 10 ou 20 ans ? Tu n'en sais rien. Et il faut également que ce soit valable pour l'autre parent. A mon sens, ce n'est pas plus viable que pour un couple plus "traditionnel". Avoir un enfant, ce n'est pas que le bonheur d'un instant, celui de la décision de concevoir de donner la vie.
Eh bien justement, c'est pour ça que je trouve hyper-intéressante l'idée de fonder, en fait, une famille avec un(e) bon(ne) ami(e), plutôt qu'avec un(e) amoureu(x)(se). Car un(e) ami(e), en général, c'est pour la vie, alors que ce qu'on nous vend comme étant de l'amour (c'est-à-dire les petits nuages dans le ventre et les étoiles dans les yeux) n'a souvent qu'un temps (au moins sous sa forme passionnelle), et peut être sérieusement malmené par le constat de divergences irrémédiables quant à la vision du monde, les valeurs, le quotidien, etc. Les ami(e) sont ce(ux)(lles) qui nous consoleront, justement, quand on se disputera avec ses amoureu(x)(se), sur qui ont pourra toujours compter, qui seront toujours patients et à notre écoute, etc.
gcd68
Qu'appelles tu alterparentalité ?
Toute forme de parentalité qui sort du schéma traditionnel "un homme et une femme se rencontrent, ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre, ils s'installent ensemble et font des gosses".
Discussion : Quels avenirs pour les relations affectives plurielles ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 21h01
Il y a un sujet que j'aimerais aborder avec vous et qui tombe à mon avis sous les thématiques que tu souhaites aborder GreenPixie, c'est celle de l'alterparentalité, et là je ne parle pas spécifiquement de l'homoparentalité, car à mon sens on peut très bien faire aussi de l'alterhétéroparentalité.
Plus j'y réfléchis, plus je me dis la chose suivante :
- il est possible de trouver des gens qui objectivement nous correspondraient vraiment pour un projet de vie, mais qui ne sont pas "amoureux" de nous ;
- il est possible d'être aimé amoureusement par des gens qui objectivement ne nous correspondraient pas pour un projet de vie ;
- il est très difficile de trouver des gens qui à la fois nous aiment amoureusement et qui objectivement nous correspondraient vraiment pour un projet de vie.
Du coup, je me disais : pourquoi ne pas aborder les projets de vie, y compris les projets parentaux, comme n'importe quel projet ? Donc en les basant sur des choix mûrement réfléchis, plutôt qu'en se laissant guider entièrement par des considérations romantiques. J'ai vu que certaines personnes ont des enfants avec leur meilleur ami. Je pense que c'est une bonne idée, plutôt que d'attendre un hypothétique grand amour qui serait aussi un grand ami ou de faire des enfants avec une relation romantique mais passablement bancale, puis se séparer avec pertes et fracas une fois le petit nuage rose dissipé, et que les enfants en fassent les frais.
Dans le cadre du polyamour, il ne devrait pas y avoir de difficulté insurmontable à se dire qu'on va choisir quelqu'un de bien, compatible, avec qui on s'entend bien, bon père ou bonne mère potentiel, pour faire des enfants avec (éventuellement par insémination artificielle), voire partager lieu de vie et ressources avec ; et en même temps vivre à côté des romances avec d'autres personnes dont on est amoureux...
Il me semble que ça assurerait une bien meilleure stabilité et un meilleur épanouissement aux enfants.
Qu'en pensez-vous ?
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 19h38
gcd68
Euh ! Ben ! Je ne suis pas toujours fufute.
Non non, c'est Siesta qu'est pas clair et pis c'est tout ;-)
Discussion : Passage sur Paris, probablement entre le 22 et le 26 juillet

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 17h08
LuLutine
Il ne faudra quand même pas trop tarder.
On doit pouvoir miser sur le classique pique-nique à La Villette, pour le lieu.
Pour la date, si peu de gens se manifestent, je pense qu'il faut en fixer une et passer l'info. Beaucoup risquent de se réveiller à ce moment-là alors qu'ils n'auront pas rempli le doodle. On peut attendre mercredi pour voir et ensuite fixer une date qui semble pratique.
Bien chef :-)
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 16h44
OK, merci. Tout est très clair maintenant :-)
(c'est vrai qu'à force de discuter sur ce forum, j'en suis presque venu à oublier que les frontières sont tracées au couteau pour la plupart des gens qu'on peut avoir comme amis...)
Il y a un concept intéressant que j'ai découvert sur Internet, c'est celui de "relations queerplatoniques" : aromanticaardvark.tumblr.com/post/25625686403/roma...
Encore une fois, comme avec mes histoires d' "homme lesbien", il ne faut peut-être pas s'arrêter à l'expression elle-même (encore que la vision de l'amour de Platon n'a jamais été nécessairement asexuelle, donc l'expression n'est pas aussi problématique, àmha, que celle d' "homme lesbien"), mais au concept sous-jacent, qui me semble assez proche, je crois, de ce que tu décris.
Discussion : Passage sur Paris, probablement entre le 22 et le 26 juillet

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 15h56
J'ai renoncé à créer un événement sur le site ou sur amours.pl vu que je n'ai pas encore de date ou de lieu précis à proposer...
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 15h20
LuLutine, merci pour tes précisions, c'est beaucoup plus clair, sauf un truc :
LuLutine
Tout-à-fait. Je sais que pour telle personne, le bisou dans le cou (que j'ai envie de lui faire parce que je me sens amoureuse, je ne vais pas me voiler la face, et pas "juste" parce que j'en ai envie), c'est connoté "amour" et pas "amitié". Ou au moins, qu'il y a une probabilité assez importante que ça soit le cas.
[...]Ah bah, je suis d'accord avec Thalmann. Je peux coucher avec un ami (parce que j'en ai envie, bien que n'étant pas amoureuse),
Donc tu peux avoir envie de coucher avec un ami, et donner corps à cette envie s'il est d'accord, no problem, mais par contre, jamais, au grand jamais, tu n'auras envie de lui faire un bisou dans le cou, ah ça non... :D
J'imagine bien la scène que ça pourrait donner entre deux personnes qui partageraient cette façon de "voir" : A et B, A étant amoureux de B, mais pas B de A.
A et B se feraient toutes les choses imaginables les plus torrides niveau sexuel, puis à un moment A voudrait faire un bisou dans le cou à B et B lui répondrait :
"hé mais ça va pas non ? on est juste amis !"
Trop drôle ! :D
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 13h59
Gcd68, qu'est-ce qui te fait croire que tu as mal géré la situation ?... Le résultat est ce qu'il est, mais il aurait pu être pire : si tu t'étais forcée contre tes envies, ou si le gars s'était suicidé, par exemple. Je pense que tu as fait de ton mieux dans une situation qui n'était pas simple du tout. Tu as choisis le moindre mal, sachant qu'il ne pouvait pas vraiment y avoir de choix du bien, car cela aurait impliqué, soit que tu te mettes à l'aimer vraiment (ce qui n'était visiblement pas possible, et d'autant moins étant donné son comportement), soit qu'il cesse de t' "aimer" (je mets des guillemets, car il s'agissait d'une passion amoureuse complétement pathologique, pas de véritable amour), mais tu ne maîtrises pas non plus ce paramètre...
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 12h46
LuLutineSi je le vois, et que j'ai envie de l'embrasser dans le cou par exemple, je ne vais pas le faire, surtout qu'en règle générale je ne le ferais pas non plus avec un ami (en ce qui me concerne en tout cas) - même si j'en avais envie.
C'est précisément là que, du coup, il me semble que tu trahis ton distingo entre :
- envie/désir
- sentiment amoureux
- amour
Ce n'est pas parce qu'un homme t'a dit ne pas partager les sentiments amoureux que tu pourrais avoir pour lui que ça veut dire qu'il ne peut pas avoir envie que tu l'embrasses dans le cou.
Imaginons qu'un ami homosexuel soit amoureux de moi et me le dise. Imaginons qu'une des manifestations du sentiment amoureux, chez lui, soit d'inviter les hommes dont il est amoureux au cinéma.
Étant hétéro-romantique, je ne peux être amoureux de lui. Néanmoins, s'il me propose d'aller au cinéma avec lui, il est possible que je partage cette envie, et que j'accepte la proposition, même si je sais qu'il est probable qu'il me fasse cette proposition parce qu'il est amoureux de moi.
LuLutine Après je pourrais très bien accepter certains comportements dans l'autre sens parce que ça ne me gêne pas, mais je me sentirais mal par contre de les imposer à quelqu'un. J'ai tendance à accepter des autres plus que ce que je me permets à moi.
OK, en fait, si je comprends bien : ce n'est pas tant que tu trahis ton distinguo, c'est plutôt que tu pars du principe qu'autrui ne le partage pas nécessairement, c'est ça ?
LuLutine
Ce que j'appelle un comportement amoureux, c'est traiter l'autre comme on traiterait un(e) amoureux(se) mais probablement pas un(e) ami(e). Avec des comportements au moins équivoques, voire sans équivoque.
Oui, ce critère doit pouvoir fonctionner à merveille chez les personnes qui font un distingo clair entre sentiment amoureux et sentiment amical... En fait, plus j'y réfléchis, plus je me dis que ce n'est même pas tant que je mélange les deux sentiments avec les femmes. Non, en fait c'est plutôt que j'éprouve deux types différents d'amitié selon qu'elle s'adresse aux hommes ou aux femmes. Le critère de l'âge et du physique, à vrai dire, a une influence également sur mes amitiés masculines. Je n'arriverais pas à avoir le même genre de complicité amicale avec un homme beaucoup plus âgé que moi ou beaucoup plus jeune. Et un homme au physique repoussant (ce qui est rare également), cela altérera aussi la qualité de mes sentiments amicaux pour lui.
Je choisis mes "amours" (du coup, je mets des guillemets) consciemment selon des critères objectifs de compatibilité et de qualités morales et intellectuelles, exactement de la même façon que je choisis mes amitiés...
J'ai vraiment de plus en plus l'impression d'être un extraterrestre... :-(
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le lundi 15 juillet 2013 à 03h05
LuLutine
Euh, possible, mais on n'a pas dit la même chose non plus.
MetaZet
Je suis d'ailleurs étonné, LuLutine, que tu partages cette idée, [...]
Je ne suis pas sûre de savoir ce quelle idée tu parles, surtout que je ne dis pas la même chose que Siesta...
Eh bien tu dis pourtant que tu es d'accord avec lui, et tu opposes attitude amicale et attitude amoureuse. Tiens, je vais prendre cet exemple concret :
LuLutine
De la même manière, je vais avoir tendance à prendre mes distances avec quelqu'un qui se montre un peu trop attentionné, si je lui ai dit que les sentiments n'étaient pas réciproques.
Mais être attentionné, c'est aussi une attitude amicale. Un ami qui n'est pas attentionné, ce n'est pas un véritable ami. Et un ami qui sera un très bon ami sera donc très attentionné. A partir du moment où les attentions se font dans le respect des envies de chacun, je ne vois pas où est le problème à être très attentionné. Vouloir imposer ses attentions, c'est d'ailleurs un manque d'attention, et c'est préjudiciable en amour amoureux comme en amitié.
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 23h27
Eric_50
Pour celles et ceux qui s'inquiètent de ne pas connaître grand monde, c'est justement ça qui est intéressant, mais à priori, il semblerait que vous ayez deviné.
Moi je ne m'inquiète pas. J'aime bien revoir les gens que je connais, et j'aime bien rencontrer de nouvelles personnes. En plus, ce n'est pas un grand comité, et ça dure longtemps donc je pense que ça va être sympa et qu'on va pouvoir avoir le temps d'apprendre à se connaître.
Merci pour tes SMS !
Discussion : Passage sur Paris, probablement entre le 22 et le 26 juillet

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 23h23
Salut Evavita,
Evavita
Salut MetaZet.
Le doodle est une bonne idée pour prendre une décision quand à une date cependant j'aimerais te faire quelques suggestions :
1) Il me parait opportun de fixer une date deux semaine à l'avance si possible. Effectivement, si tu tarde à le faire, il y a moins de chance que chacun d'entre nous soit disponible puisque nous remplissons nos agendas au fur et à mesure.
Certes, mais je n'ai pris ma décision que tout récemment... Et encore, ça a failli être pire puisque j'envisageais à un moment de venir sur Paris... demain ! ^^
Evavita
2) A moins que tu n'aies déjà un lieux en tête qui conviendrait, évites les endroits fermés en faveurs d'un pique-nique. Le derniers café au bubble était sympa mais nous étions nombreux, et il faisait chaud, bref nous avons étouffé !
OK, quel endroit me conseilles-tu pour un pique-nique ?
Evavita
3) Ca relève plus de ton choix mais parfois on ne sais pas que cette option existe : tu peux relayer l'information sur le groupe Facebook relatif au polyamour : https://www.facebook.com/groups/11414583553/?fref=... et sur amours.pl/evenements/ .
Pour le groupe Facebook, j'ai failli le faire, mais comme il est ouvert, tous mes contacts FB voient ce que j'y poste. Or je n'ai pas que des poly-tolérants dans mes contacts FB (à commencer par ma future ex-épouse...). Mais si tu veux poster l'événement et le lien Doodle sur le groupe Facebook, en évitant de me mentionner, je te donne carte blanche ;-)
Evavita
Voilà, et sinon, ça sera très intéressant de te rencontrer si finalement les dates concordent !
Merci, je ne doute pas qu'il en sera de même ! :-D
Discussion : [Texte] « Amour libre, vraiment et après ? » sur le blog "Le cri du Dodo" (lien périmé)

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 23h15
alps
Je ne pense pas que distribuer de l'argent puisse resoudre les problèmes. Je pense qu'il faut s'atteler à donner le minimum vital aux gens. Sans leur reclamer quoi que se soit en retour. Logement eau chauffage nourriture assistance médicale. S'ils veulent plus, ils doivent faire plus.
Je ne vois pas trop de différence de fond entre :
- donner aux gens le minimum vital ;
- donner aux gens l'argent nécessaire pour qu'ils puissent se fournir le minimum vital.
Sinon que dans le 2nd cas, les gens pourraient aussi utiliser l'argent donné pour s'acheter du superflus, et ne plus avoir assez pour se procurer le minimum vital. S'il s'agit d'argent public, ça peut poser problème du point de vue des contribuables... Du point de vue des bénéficiaires, ça peut cependant les responsabiliser un peu, puisque s'ils ont gaspillé leur "revenu de base", ils devront trimer pour pouvoir assurer à présent leur minimum vital... Par conséquent, il me semble assez probable qu'un tel comportement ne sera sans doute pas très fréquent.
alps
Après je ne crois pas au liberalisme économique. On ne peut pas esperer rendre les gens libres en les innondants d'objets et gadgets. Les gens finissent par etre possédé par ce qu'ils possedent.
Cela n'a rien à voir avec le libéralisme économique ça. Tu confonds avec l'idéologie consumériste. Le libéralisme économique ce n'est que l'extension du domaine de la liberté individuelle aux échanges de biens et de services. Toute autre définition est tendancieuse et idéologique.
alps Ensuite je ne crois pas qu'on puisse sérieusement reformer le monde via la politique ou l'idéologie sans passer par une révolution et un coup d'etat. Et je ne suis pas revolutionnaire. Ce qu'il convient d'ameliorer c'est la science économique. Les reformes suivront d'elles memes. Or le liberalisme economique n'est pas une science, mais une idéologie.
Non, c'est une philosophie éthique ("chacun a le droit de faire tout ce qui n'empêche pas autrui de jouir du même droit") avec des conséquences politiques (gouvernement limité à la défense du "droit de faire tout ce qui n'empêche pas autrui de jouir du même droit").
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 19h26
En fait, je me demande si "être amoureux" et "être queer", c'est pas un peu la même logique : de l'auto-définition. Puisque personne ne possède la capacité de sonder les âmes des gens pour voir s'ils ressentent bien exactement la même chose quand ils se disent amoureux, il me semble que chacun va y mettre un peu ce qu'il veut, et pas nécessairement la même chose que le voisin ou la voisine. Je me demande même si on ne peut pas être amoureux, sans avoir le sentiment amoureux, ou sans l'avoir tout le temps, de même que certains chrétiens peuvent être croyants (donc croire que Dieu existe), sans ressentir la présence de Dieu (sans ressentir qu'il existe) ou sans la ressentir tout le temps...
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 19h10
Je suis en profond désaccord avec LuLutine et Siestacorta :
Je pense qu'une attitude amoureuse, ça n'existe pas. Et une attitude amicale non plus d'ailleurs. L'état amoureux, à mon sens, n'est qu'un sentiment particulier qui accompagne et motive tout un ensemble de comportements dont aucun, je dis bien aucun, n'est nécessairement amoureux par essence. Par exemple, "mon cœur", c'est également une façon dont, par exemple, une mère peut s'adresser à son enfant (elle n'est pas pour autant amoureuse de lui !). Même le sexe, y compris le désir sexuel, peut fort bien exister en absence de sentiment amoureux. A l'inverse, je peux vouloir faire plaisir à quelqu'un dont je suis amoureux, et parce que j'en suis amoureux, en lui offrant une boîte de chocolats, en lui donnant un coup de main pour déménager, etc.
Je suis d'ailleurs étonné, LuLutine, que tu partages cette idée, car dans une autre discussion (je ne sais plus où), tu avais clairement fait un distinguo entre :
- envie/désir (sexuel(le) ou autre) ;
- amour (au sens de la bienveillance, de vouloir le bonheur d'autrui) ;
- sentiment amoureux.
Donc on peut avoir envie d'appeler quelqu'un "mon cœur" ou avoir envie de sexe avec lui, sans éprouver de sentiment amoureux envers lui. Après, bien sûr, le quelqu'un en question peut ne pas partager ces envies, mais ça n'aura rien à voir avec l'absence de sentiment amoureux, puisque, par exemple, on peut être amoureux de quelqu'un et se refuser sexuellement à lui, parce qu'on n'en a pas envie.
Ce que vous dites me fait flipper... Sachant qu'il m'est impossible de cesser d'aimer d'amour une femme sauf à cesser d'être ami avec... ça voudrait dire qu'il faut que je cesse tout contact avec elle si ce n'est pas un sentiment amoureux réciproque ? Car si je lui fais ne serait-ce que la bise, ça sera nécessairement une bise faite amoureusement, donc elle va prendre ses jambes à son cou ? Mais je ne peux pas me dissocier moi-même en deux... Je ne peux pas faire une bise qui soit seulement amicale à une femme que j'aime d'amour, puisque dans ce cas là, amitié et amour amoureux ne feront qu'un. Cela reviendrait à vouloir séparer, dans un triangle, le fait qu'il a trois segments avec le fait qu'il a trois sommets. Assurément, un segment n'est pas la même chose qu'un sommet, mais les deux concepts sont inséparables et se déduisent l'un de l'autre et de la définition du triangle.
Contrairement à toi, Siestacorta, je ne crois pas que le sentiment amoureux implique une position d'attente vis-à-vis d'autrui. A la limite d'espoir, et encore. Disons pas plus que l'amitié. Si tu espères qu'un ami t'invite à son anniversaire, et que finalement tu n'es pas invité et qu'il invite quelqu'un d'autre, c'était aussi une attente qui a été déçue. Rien à voir avec l'amour amoureux pourtant.
"je ne veux pas de l'attitude amicale de quelqu'un qui est en réalité amoureux" : pour moi, dans mon ressenti personnel du sentiment amoureux, ça revient à dire : "je ne veux pas de l'attitude amicale de quelqu'un qui est en réalité un ami".
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 14h06
Deneb
Pour ce qui est d'un sentiment non partagé, je rejoins complètement Lulutine et Metazet, il est important d'exprimer son sentiment, avec les mots appropriés, que cela génère de la tristesse ou pas, ensuite on peut gérer en fonction de la personnalité de chacun, et cela ne doit pas aboutir à plaindre et à entretenir cet état de tristesse, mais essayer d'amener au constat que ce n'est pas un "drame"...Message modifié par son auteur il y a 10 minutes.
+1
J'ajoute que rien n'est jamais forcément définitif (enfin ça dépend des gens). J'ai recroisé récemment un ancien collègue. J'ai été content pour lui : il était en couple avec une jeune femme auprès de laquelle il avait longtemps "soupiré" et qui l'avait en premier lieu éconduit.
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 11h41
gcd68
Oui Demeter, sans doute avait-il besoin de légèreté, j'avais pas envisager les choses ainsi.
Je plussoies demeter. J'ajouterais que c'était peut-être aussi une sorte de stratégie psychologique de minimisation, pour ne pas perdre la face ; voire, pourquoi pas, pour te rassurer (genre "n'en fais pas tout un plat, c'était juste pour rire").
gcd68 Perso, ça ne m'a pas donné envie d'insister et de l'aider. Je dois d'ailleurs avoué que durant un temps, je me suis sentie en insécurité. J'ai d'ailleurs gardé nos échanges sms au cas où je retrouverais mes roues crevées, ma maison brûlée, mon mari agressé, etc. J'avais ainsi une preuve au cas où j'aurai dû porté plainte pour acte de malveillance. Donc, oui le mot "lourdement" est faible...
Il est tout à fait possible (je dis bien "possible" : ni "probable" ni "improbable") qu'il ne te veuilles aucun mal et qu'il ne te fasse aucun mal. A mon avis, ce gars est en grande souffrance. Surtout si son épouse ne le touche plus et ne veut plus aucune relation affective avec lui. Peut-être a-t-il juste besoin que quelqu'un le prenne dans ses bras et lui dise qu'il est quelqu'un de bien pour aller mieux ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le dimanche 14 juillet 2013 à 01h39
alps
le terme lourdement est subjectif. Qu'une femme vienne me dire qu'elle est amoureuse de moi tout en sachant que je suis en couple exclusif. Je le trouve déjà très lourd. Après je peux comprendre que d'autres éprouvent un sentiment autre. A fortiori les polyamoureux.
Mais perso, je me vois mal aller voir la femme d'un ami et lui dire. Je suis amoureux de toi. Et je prendrai mal qu'un ami agisse de la sorte avec ma femme.[...]
Est ce que cet amour concerne autrui s'il n'est pas réciproque ? J'ai envie de dire non.
Pourtant, il me semble que c'est une question d'honnêteté. Ou bien ces sentiments n'ont pas d'importance, ou bien ils sont importants. Si ces sentiments ne sont pas importants, alors c'est juste un "coup de cœur" pas forcément très pérenne sur le long terme... et alors il n'est peut-être pas utile d'en parler. Ça passera comme une rage de dents. Mais si ces sentiments sont importants (qu'ils soient ou non "pathologiques"), alors ils sont centraux et constitutifs de ce que nous sommes vis-à-vis de la personne vers qui ils sont dirigés. Par conséquent, c'est de la tromperie que de se comporter vis-à-vis de cette personne comme s'ils n'existaient pas. Ça peut, à la longue, fausser la relation. En outre, ne pas exprimer ce genre de chose émotionnellement intense, je crois que c'est généralement assez malsain pour la santé mentale. Se libérer de cette vérité, ça permet d'évacuer les tensions.
Je n'ai jamais pu avoir une relation d'amitié saine avec une femme sans lui avouer d'abord mes sentiments amoureux lorsqu'il y en avait. Or, au risque de paraître encore plus bizarre que je ne le suis déjà, il se trouve qu'en ce qui me concerne : "être proche ami avec X" et "être amoureux de X" sont deux concepts strictement équivalents pour tout X qui soit une femme à peu près de mon âge, et pas vilaine (j'ai même pas dit "belle"). (Chouette, j'ai encore pondu une théorie sur l'amour avec des variables et des domaines de validité, c'est Cendre qui va être contente :D ). Et je n'arrive même pas à comprendre comment il est possible de voir les choses autrement, ce qui doit prouver que je ne suis vraiment qu'une machine à traiter rationnellement l'information... et pourtant, je t'assure qu'il y a un vrai petit cœur qui bat et qui souffre sous la carcasse :D
Bref, nous pouvons donc conclure de tout ceci que :
- si je ne procédais pas de la sorte, je n'aurais tout simplement aucune amitié un peu profonde avec aucune personne du sexe féminin de mon âge (à moins qu'elle ait un physique que je juge repoussant, ce qui est quand même rare)...
- il ne vaut mieux pas que tu me présentes ta femme, s'il y a une chance pour que je sois bien ami avec elle, sauf si elle a plus de 45 ans... ;-)
Discussion : Compersion, et vous ?

Anarchamory
le samedi 13 juillet 2013 à 18h24
gcd68
Je lis le dernier msg de MetaZet. J'ai récemment eu une véritable déclaration de la part d'un homme qui me connait à peine et malheureusement pour lui, si je le trouvais sympa au départ, son obsession m'a poussé à le rejeter méchamment, ce qui n'est absolument pas dans mes habitudes. Je m'explique. Je lui ai très clairement que je comprenais que son amour pour moi était sincère mais que je ne voulais pas qu'il s'attache à moi de cette manière car moi je ne ressentais pas de sentiments d'ordre amoureux pour lui. Je lui ai dit clairement que l'on pouvait rester amis et se voir dans ce cadre là. Par la suite il m'a demandé par sms ce que je pensais de "nous deux" alors que nous venions d'en parler durant plus de deux heures. J'ai redis que nous n'étions pas en adéquation et que je ne voulais pas qu'il souffre à cause de cela. Mais non, le lendemain, il envoyait par sms un "bonjour mon coeur...". Je lui ai indiqué (sachant qu'en plus il est marié) qu'il ne devait pas agir ainsi pour son bien et pour le mien. Alors, il m'a appelé en me disant qu'il comprenait que vis-à-vis de mon mari, s'il tombait sur ce message... J'ai alors réaffirmé qu'il ne s'agissait pas cela et il a fini par me dire qu'il ne comprenait pas pourquoi j'acceptais et qu'après je le rejetais... En fait, il avait tout entendu de travers et tout interprété à sa manière, persuadé que son ressenti ne pouvait être que réciproque et a commencé à vouloir me culpabiliser en me disant que j'étais nettement moins libéré que j'en avais l'air. Au téléphone, je n'ai pas pu le résonner, alors vu la tournure des évènements, j'ai préféré l'envoyer sur les roses méchamment afin d'éviter des problèmes. En fait, je pense que son état de passion (il était littéralement en extase devant moi et même moi ça me mettait mal à l'aise) faussait complètement son jugement et que cette situation aurait mené à une catastrophe si elle avait perduré.
Oui, mais là tu es tombée sur quelqu'un qui s'est comporté assez lourdement, donc je comprends bien ta réaction. Tous les râteaux ne suivent pas ce scénario obsessionnel !
A noter que je ne juge pas cette personne. Je pense que le sentiment amoureux passionnel est vraiment une sorte de drogue, et comme toute drogue, il présente des effets délétères (idéalisation/divinisation de l'autre par exemple), surtout à haute dose. De surcroît, il est possible que cette personne manquait excessivement de confiance en elle et d'estime de soi. Elle s'est donc sentie rejetée. Ce qui a aggravé le tout (comme pour les drogues où l'effet nocif peut se faire davantage ressentir sur une personne de constitution fragile).
Je pense que tu n'as pas à te reprocher ta réaction, surtout qu'elle n'a pas été épidermique. Tu lui as donné plusieurs fois l'occasion de se ressaisir, et ça n'a fait que faire empirer les choses.
Je pense qu'une bonne "douche froide" suivie d'un certain temps au moins d'absence de tout contact avec cet homme — le temps qu'il guérisse — peut peut-être lui faire du bien. Mais une fois qu'il aura regagné contact avec la terre ferme... exclus-tu toute possibilité de sympathiser pour de vrai avec lui ? Pour ma part — mais tu fais ce que tu veux — je serais plutôt du genre à passer l'éponge et à pardonner ce genre de comportement "pathologique" une fois dissipé. Je ne pense pas que cette personne avait nécessairement un mauvais fond. Je pense qu'elle est simplement tombée malade, mais psychologiquement, et que ça lui passera. Je pense que ça serait dommage pour vous deux de lui refuser ton amitié. Peut-être, effectivement, que vous pourriez devenir de très bons amis ? Du reste, je pense qu'il ne serait pas bon que cet homme se ronge en culpabilité en se disant que par sa faute il a gâché la possibilité d'une amitié avec toi.
gcd68 C'est dommage, nous aurions être bons amis... mais je ne pouvais me forcer à être amoureuse si ce n'était pas le cas, juste pour ne pas le vexer ou ne pas lui faire de mal.
Non seulement ça aurait été impossible, mais faire l'"assistante sociale" du cœur en cédant à ses désirs par charité n'aurait pas été très valorisant pour lui, sans compter que ça aurait été une aliénation pour toi.
Discussion : Passage sur Paris, probablement entre le 22 et le 26 juillet

Anarchamory
le samedi 13 juillet 2013 à 17h13
Bonjour,
Je vais passer sur Paris, probablement entre le 22 et le 26 juillet. Si des "polys" parisiens ou de passage à Paris à ce moment là sont disponibles et disposés à se réunir autour d'un verre l'un ou l'autre jour pour discuter, je serais tout à fait ravi de les rencontrer :-)
Sur la suggestion d'une personne fort avisée, je viens de créer un Doodle afin que vous puissiez donner vos disponibilités :
www.doodle.com/uirmvzy7t9a7fmyh
Cordialement.