Participation aux discussions
Discussion : C'est décidé, j'arrête...

Anarchamory
le dimanche 18 août 2013 à 14h13
... de me masturber le cerveau :-)
(Pour Len : c'est une addiction bien plus grave que l'addiction au sexe ! D'ailleurs n'en serais-tu pas victime toi aussi ?)
Tiens, et si ce fil devenait le fil dédié aux interventions de Len, qu'un certain nombre d'entre nous appelions de nos vœux ?
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Anarchamory
le dimanche 18 août 2013 à 12h31
Len
MetaZet >>
Alors pourquoi le sexe ne pourrait pas être comme n'importe quel autre activité ? Dans le fond je suis sûr que tu connais déjà un peu la réponse.
Dans le fond, je suis sûr que tu sais que ta réponse n'est pas convaincante.
Len
Je vais te dire moi ce qui est d'après moi différent, fondamentalement différent que tout autre activité.
Le sexe, et le sexes sous ses différentes formes est quelque chose qui apporte du plaisir, je résume par un mot et je pense que nous seront d'accord sur ce terme.
Il n'y a pas que le sexe qui apporte du plaisir ! Enfin si c'est ton cas, s'il n'y a que le sexe qui est susceptible de t'apporter du plaisir, je te plains...
Len Et unes source de plaisir, amène une addiction, une dépendance. Y'en à de toutes sortes (nourriture, cigarette, drogues etc.).
Ah, donc il n'y a pas que le sexe qui apporte du plaisir. Pour prendre l'exemple de la nourriture, ce qui est préjudiciable c'est l'excès en quantité, non pas l'excès en diversité. D'ailleurs ça n'a même pas de sens de parler d'excès en ce qui concerne la diversité.
Len
Et je suis convaincu que ce plaisir du sexe ne fait pas exception, je l'ai moi-même vécu.
Et mon problème avec ça, c'est que personnellement j'ai besoin de me sentir libre, cela rend moins libre une addiction et empêche de se concentrer sur des choses beaucoup plus importantes dans une vie, comme par exemple créer pour servir le monde.
Et comme toute addiction, elle rend plus égoïste également : toujours plus de plaisir (même partagé cela reste égoïste), et toute cette concentration à se faire plaisir pourrait être dirigé à créer des choses pour servir son prochain.
Voilà c'est ma réflexion à ce sujet.
Toujours le même problème avec toi : tu confonds immodération sexuelle et polyamour. Un polyamoureux peut avoir, mettons, 5 partenaires sexuels différents, et ne voir chacun qu'une fois tous les deux mois et ne leur faire l'amour qu'une fois tous les six mois, ce qui ferait en moyenne 10 relations sexuelles par an, ce qui est loin d'être excessif. A l'inverse, un monogame exclusif peut très bien n'avoir qu'un partenaire sexuel et se sentir en manque de sexe s'il n'a pas de relations sexuelles avec lui deux fois par jour. Qui est le plus addict alors ?
J'ajoute qu'il y a des polyamoureux qui n'ont jamais de sexe parce que ce n'est pas leur truc (les asexuels par exemple), ou qui ont du sexe seulement avec un de leur partenaires ou quelques-uns.
Discussion : Partenaire pas heureux = pas de polyamour mais une tromperie ?

Anarchamory
le dimanche 18 août 2013 à 11h53
Il me semble qu'il y a tromperie si et seulement si il y a eu promesse, au moins tacite, d'exclusivité ou si la non-exclusivité (et ses modalités) n'a pas été posée clairement en amont. L'état émotionnel ne rentre pas en ligne de compte dans la définition. Il peut y avoir des trompés heureux et des "polys" qui se découvrent finalement malheureux des autres relations "amoureuses" de leur chéri(e).
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Anarchamory
le dimanche 18 août 2013 à 03h03
Bon sang Len, c'est quoi ton problème avec le sexe ? Pourquoi ça ne pourrait pas être comme n'importe quel autre type d'activité, par exemple... partager des confidences personnelles avec quelqu'un. Ça aussi c'est intime.
Est-ce que ça te choque d'être frustré de ne pouvoir s'ouvrir émotionnellement et intellectuellement à d'autres hommes (ou femmes) qui t'attirent émotionnellement et intellectuellement ?
Est-ce que les gens qui accordent de l'importance à l'ouverture conversationnelle vers d'autres individus sont forcément dans des couples pas épanouis ? etc.
Discussion : La playlist du parfait petit poly

Anarchamory
le samedi 17 août 2013 à 22h17
Siestacorta
Beh c'est ta liste, hein.
Ben non, pas exactement. C'est moi qui ait eu l'idée mais ma playlist se veut collaborative...
Siestacorta Après tu peux aussi créer un document "critique", sur un blog ou quoi, qui parle des titres, de leur pertinence, de ce qu'on sait de l'auteur ou de la chanson par rapport au sens de la playlist...
Ouh la... je ne suis pas contre l'idée mais par contre je ne m'en sens pas le courage... Si tu veux t'en charger, je te laisse carte blanche ;-)
Bon, j'ai fait plus simple : j'ai enlevé le morceau, y'en a déjà un bon petit paquet...
Siestacorta Tiens, ya celle-là chantée par Brassens (reprise d'un poête, Paul Fort)
www.frmusique.ru/texts/b/brassens_georges/marine.h...
OK, ajouté ! :-)
Discussion : La playlist du parfait petit poly

Anarchamory
le samedi 17 août 2013 à 22h13
tsampa
Peut-être Part-time lover de Steevie Wonder ?
Je n'ai trouvé qu'une version instrumentale mais je l'ai ajouté quand même...
rimba
Coucou MetaZet,
chouette initiative !
Coucou Rimba,
merci ! :-)
rimba Je n'arrive pas à ajouter cette chanson
www.deezer.com/fr/search/liz%20van%20deuq
(les îles - Liz Van Deuq) à ta playlist...
Voilà c'est fait...
Discussion : La playlist du parfait petit poly

Anarchamory
le samedi 17 août 2013 à 21h03
Bon, peut-être alors que je devrais supprimer le morceau de la playlist alors parce que trop ambigu ?
Discussion : Le féminisme devrait-il dénoncer la norme monogame ?

Anarchamory
le samedi 17 août 2013 à 19h30
lalloutre
* Corinne Monnet - A propos d'autonomie, d'amitié sexuelle et d'hétérosexualité :
infokiosques.net/spip.php?article473
Je n'ai pas encore tout lu mais il y a des choses qui me parlent beaucoup et avec lesquelles je suis en accord fort. Notamment ces deux parties :
- Le paradigme de l’amitié
- La réunion de l’amitié et du désir
Ça me rassure : je ne suis donc pas totalement un marginal parmi les polyamoureux en me donnant comme éthique et discipline de vie amoureuse de choisir consciemment qui désirer.
Discussion : La playlist du parfait petit poly

Anarchamory
le samedi 17 août 2013 à 19h11
Junon
Siesta, ça m'a fait tiquer aussi parce que la chanson parle de jalousie maladive (un peu un contresens donc :p)
Justement, je crois qu'il s'agit de dénoncer la jalousie maladive en la dépeignant le plus fidèlement possible — avec une approche naturaliste oserais-je dire — un peu comme ces groupes de musiques industrielles (Throbbing Gristle par exemple) qui utilisent des vidéos d'archives de l'Allemagne nazie pour dénoncer le nazisme. Autre exemple musical : le nom du groupe post-punk Joy Division, fait directement référence aux "Divisions de la Joie" qui désignaient une partie des camps de concentration organisant l'exploitation sexuelle de détenues par l'armée allemande. Là aussi, il me semble clair qu'il s'agit d'une sorte de provocation destinée à dénoncer plutôt qu'approuver. Aller, un petit dernier : il est arrivé à la chanteuse Siouxsie Sioux d'arborer une croix gammée en concert. Là encore, il s'agit de provocation et dénonciation, puisque Siouxsie Sioux est par ailleurs d'origine... juive.
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le jeudi 15 août 2013 à 02h24
LuLutine
@MetaZet : tu me réponds comme si je généralisais alors que je te donnais juste un contre-exemple. Au contraire, je n'ai pas généralisé.
D'autre part tu me fais aussi dire beaucoup de choses que je n'ai pas dites (à chaque réponse en fait), mais ce serait trop long à reprendre, et probablement inutile, vu que visiblement, on ne se comprend pas. Donc je laisse tomber. Tant mieux pour ceux qui comprendront quand même mes messages.
Dommage... Je t'assure que je suis de bonne volonté pour essayer de te comprendre (et comprendre à travers toi la psychologie féminine) : ce sujet me passionne vraiment !
LuLutine Par contre, je reviens quand même sur une chose : tu parles bien dans ton message de "sentiments exprimés corporellement", et je comprends cette expression comme : "J'observe un comportement donné, j'en déduis que la personne éprouve tel sentiment".
Hé non, l'expression n'est pas la causalité. D'ailleurs c'est vrai du langage parlé ou écrit. Il y a toujours plusieurs interprétations à un texte, par exemple. C'est pourquoi on a inventé l’herméneutique. Il faut prendre beaucoup de données, tout un contexte aussi, pour essayer de cerner le plus étroitement possible les sens possible d'un texte, selon un raisonnement abductif.
LuLutine En effet, en relisant bien l'une de tes phrases comprenant cette expression...
...le "et/ou" signifiant que la phrase avec une seule des deux possibilités est valide aussi, on peut donc construire la phrase suivante :
"les sentiments étaient bien réellement éprouvés au moment où ils ont été exprimés corporellement".
Or ça me met très mal à l'aise, entre autres (mais pas seulement) en raison d'un vécu avec l'un de mes amoureux (pas récent heureusement, il ne m'a pas refait le coup depuis). Nous étions couchés, un soir, et nous étions serrés l'un contre l'autre. Il me câline un peu, et il finit par vouloir aller plus loin...sauf que je n'en avais pas envie. Comme je dis non, il insiste, et il me sort : "Tu dis non mais ton corps dit oui".
Ton amoureux a omis une partie non-négligeable du contexte : ce que tu disais (et au passage, ta fonction langagière fait aussi partie de ton corps). C'est un mauvais herméneute. Tout simplement.
LuLutine Voilà pourquoi j'accorde tant d'importance au fait de ne pas faire des déductions uniquement d'après le comportement de quelqu'un. Comme tu le dis si bien toi-même, il peut y avoir plusieurs causes à un comportement, et ce que je comprends dans le message auquel je répondais, c'est que tu infères la cause à partir du comportement.
Je l'infère abductivement, mais l'abduction n'est pas un raisonnement certain.
LuLutineD'ailleurs, tu dis aussi plus haut :
MetaZet
qui me l'a fait comprendre par un comportement "chaleureux",
(Là aussi il y a le "et/ou" juste avant qui signifie que la phrase avec une seule des deux options est censée être valide.)
C'était sous-entendu : par un comportement "chaleureux" régulier, prolongé, constant, consistant, etc., pas juste par une occurrence isolée.
LuLutine On peut essayer de faire comprendre ce qu'on ressent par un comportement, mais c'est souvent voué à l'échec, sauf à très bien connaître la personne (et encore, mes ex ont essayé ; j'avais beau bien les connaître, je n'ai pas toujours tout compris !). Symétriquement, inférer un sentiment à partir d'un comportement, c'est casse-gueule. Un comportement "chaleureux" peut avoir plein de causes comme tu le dis toi-même.
Dans le comportement de séduction, je ne vois pas d'autres façon de procéder. Faire une déclaration ("je t'aime, tu me plais bien") fait souvent peur, comme tu le dis.
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 18h36
LuLutine
Je ne suis toujours pas d'accord, et je sors le panneau "Ca dépend" !
Ca dépend des individus. Ce que tu dis c'est juste ton ressenti individuel, personnel. Le ressenti des autres est....autre.
Sans aucun doute, j'essaye juste de te montrer la cohérence interne de mon ressenti. Celle des "LuLutiniens" :P je ne l'ai pas encore saisie... Les "LuLutiniens" sont-ils d'ailleurs si nombreux ? Je ne sais pas. Si je me base par exemple sur la semaine et le week-end passés à la grange, j'ai l'impression d'y avoir vu bien plus de "MétaZétiens" que de "LuLutiniens" !...
LuLutine A cela on peut ajouter le fait que la personne en face n'a aucune raison de savoir si à tel moment précis tu te sens détendu avec elle ou non. Donc tu introduis des préconditions qui relèvent d'une énorme incertitude (alors que dans le cas du chocolat, tu ne donnes pas de préconditions particulières).
Je parlais de la tendance globale, non de ses variations locales (surtout que je parlais surtout, aussi, de tendance "câlinante" globale plutôt que de câlin au temps t, mais j'admets ne pas avoir été explicite à ce sujet). Bon, en tout cas, si tu l'aimes bien, vraiment, j'espère que tu es d'accord que ce n'est pas un truc qui peut changer comme ça, du jour au lendemain, sans raison.
LuLutine
Par exemple, je peux aimer un amoureux et ne pas avoir envie de contact avec lui à tel moment (quelle qu'en soit la raison). Et à ce même moment, je peux très bien avoir envie de faire un câlin à un "simple ami" (la vie est injuste, je sais).
La vie ne se limite pas aux envies erratiques de LuLutine, hein... ^^
LuLutine
Non, c'est plutôt un témoignage qui souhaite appeler à d'autres témoignages, ressentis etc.
Simplement, j'ai vécu des situations approchantes plusieurs fois, et je ne souhaitais pas décrire chacune (ni même une en particulier), j'ai donc parlé d'un point de vue plus "abstrait", qui peut paraître généralisant mais n'a pas vocation à l'être.
Hum, je ne vois pas la différence avec mon approche. A chaque fois que j'essaye de repérer un "pourquoi du comment" chez quelqu'un, il y a nécessairement, en arrière-plan, des principes explicatifs plus abstraits, et ces principes explicatifs plus abstraits ont pu être inférés eux-mêmes à partir de plusieurs cas vécus, justement.
LuLutine A part ça, j'ai du mal avec ton histoire de sentiments "exprimés corporellement". Toi-même, tu es bien placé pour savoir par exemple qu'un certain nombre de gens pensent qu'un câlin peut se faire entre amis, alors que pour ta femme (pardon, ta future ex) et peut-être d'autres, "c'est sexuel" !
Ben tiens, justement, toi-même tu trouvais ça complétement bizarre et tu ne t'es pas privée d'en rire. Or, si j'avais été "LuLutiniste", j'aurais pu rétorquer : ben ça dépend, toi ton ressenti c'est comme ça, elle son ressenti c'est autrement, tout se vaut et s'équivaut, tout le monde il a raison. Respect et tolérance ! :P Et en poussant le bouchon (car j'aime raisonner par l'absurde) : on pourrait imaginer une personne que ça ne dérangerait aucunement de coucher avec tout le monde, mais qui se sentirait horriblement mal à l'aise, à l'idée de dire "merci" quand on lui passe le sel ! Ça serait son ressenti à elle, à respecter, à pas juger, etc.
LuLutine Un même comportement peut donc exprimer toute une palette de sentiments, en fonction de la personne, des circonstances et du moment. Je me garderais donc bien de conclure quoi que ce soit du comportement de quelqu'un vis-à-vis de moi.
Oui, un même effet peut avoir différentes causes possibles.
Mais les mêmes causes doivent avoir les mêmes effets.
Or, je n'étais pas en train de disserter des différents sentiments que pouvait exprimer tel comportement, mais au contraire, des comportements que devrait entraîner tel sentiment.
Or, si p → q et que ¬q, alors ¬p.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 17h31
Bon, je pense en même temps que j'écris... Désolé si ça part un peu dans tous les sens. Je voulais ajouter que si, quelqu'un qui dit bien m'aimer, tenir à moi, se sentir bien avec moi, etc. et/ou qui me l'a fait comprendre par un comportement "chaleureux", finit par manifester, de façon continuelle et prolongée, un comportement qui semble être celui d'une personne plus ou moins indifférente, distante, mal à l'aise, je finirai par penser que :
- ou bien il existe un blocage quelque part : hypothèse que je privilégierai si à côté d'un comportement "froid", cette personne me manifeste de l'affection autrement (je pense que c'est le cas d'une amie de 10 ans, P., dont je t'avais déjà parlé, par exemple : si je te dis "étoile de mer", ça va te revigorer la mémoire je pense :P ) ;
- ou bien les sentiments verbalisés et/ou jadis exprimés corporellement ne sont pas réellement éprouvés (ou très peu), et cette personne se ment à elle-même (voire me ment à moi) : peut-être est-ce le cas de A. (?), cette autre amie dont je t'avais parlé (mais je pense que ce n'est pas un mensonge envers moi, dans son cas) ;
- ou bien les sentiments étaient bien réellement éprouvés au moment où ils ont été verbalisés et/ou exprimés corporellement, mais entre-temps, quelque chose s'est passé qui les a altéré, diminué, détruit. (ex. : une déclaration qui a entraîné des "réactions monogamiques conditionnées" :P )
N.B. :
- Par "sentiment", je n'entends pas uniquement "sentiment amoureux", loin s'en faut. Ça peut même être une certaine disposition à éprouver des sensations, des envies, des désirs, de toute nature, relativement à une personne.
- J'aime bien comprendre le "pourquoi du comment" : même si ça ne change rien pour les personnes concernées (puisque je suis libéral), ça me permet, pour moi, de mieux comprendre l'être humain, de faire du rangement dans ma tête, etc. D'ailleurs, tes questionnements personnels portent bien sur le "pourquoi du comment", non ? : Pourquoi certains "polys" peuvent se comporter comme beaucoup de "monos", malgré le fait que ces comportements n'ont de sens qu'en contexte "mono" ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 15h54
Pour revenir quand même aux chocolats. C'était un exemple qu'il convenait de transposer. Quand je dis que donner un câlin n'est guère plus difficile que donner un chocolat ou un sourire, j'admets que c'est un peu plus difficile quand même, dans l'absolu. Mais pour être plus clair : donner un câlin à quelqu'un qu'on aime bien et avec qui on se sent détendu, c'est pas plus difficile que donner un chocolat à son supérieur hiérarchique. Voilà, c'est surtout dans le relatif que ma comparaison tient. Et je te rassure : je n'ai jamais fait de "hug" à mon proviseur :P Par contre je lui ai déjà proposé du chocolat.
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 15h46
@LuLutine : Ah, flûte, tu as lu mon histoire de chocolats avant que je la supprime, j'ai pas été assez rapide ^^ Bon, tant pis, le principal est que tu sois d'accord avec le bout que j'ai laissé (mais attention, que j'ai modifié aussi un peu au passage), qui représente le cœur de ma pensée à ce sujet et de subjectivement certain (de certain pour moi, dans mon ressenti).
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 14h33
LuLutine
Y a juste un truc qui me chiffonne, juste dans ce passage-là.
Mais c'est peut-être qu'on n'a pas la même définition du mot "extra". Ou que tu as tapé un peu vite, et/ou que tu ne t'es pas relu.
Dans ma définition, si l'autre te donne "un extra", il/elle te donne quelque chose qu'il/elle n'a pas envie de donner à la base. Il/elle se force. Et ça me gêne profondément.
Pour prendre un exemple que je connais - donc le mien - je peux avoir envie de donner quelque chose, et ne plus avoir envie de le donner le lendemain (d'ailleurs c'est vrai aussi dans des relations où les sentiments sont quasi symétriques, mes envies varient et c'est normal). Je peux avoir envie de le donner une fois, et plus du tout après, pendant un certain temps plus ou moins long (jours, semaines, mois, années...).
Si je donne un "extra" à quelqu'un, c'est un truc que je n'aurais pas donné de mon plein gré. Probablement qu'on me l'a demandé, et que j'ai accepté (en général à contre-coeur) de faire un effort.
Cela dit, de manière générale, je ne donne pas "d'extra". Le fait que j'aie par exemple eu envie de le donner hier et plus du tout aujourd'hui n'en fait pas un "extra" pour autant : lorsque je le donne, c'est de mon plein gré, ce n'est donc pas un "extra", un "truc en plus". Lorsque je ne souhaite pas le donner, je ne souhaite pas le donner, point ; et je ne vois pas de raison de me forcer à accorder un "extra"...
Dans quelques cas heureusement rares, il peut arriver que je ne voie pas d'autre solution que d'accepter ce que pour le coup, je pourrais vraiment appeler un "extra" (comprendre : quelque chose qu'on me demande et qui va un peu au-delà de ce que j'aurais bien voulu donner). Mais dans ce cas je vais couper court aussi vite que possible, et je ne vais pas le vivre très bien, alors je pense que si j'étais la personne qui "bénéficie" de cet "extra", je ne me sentirais pas très bien non plus, j'aurais l'impression de profiter de l'autre, et cela je ne le souhaite pas.
Donc pour ma part, je ne veux surtout pas d'extra, dans le sens "l'autre se force pour me donner quelque chose".
Hum, non, on n'a pas la même définition du mot "extra" (dans ce contexte du moins). Par "extra", j'entendais simplement quelque chose qui dépasse une relation strictement amicale au sens habituel du mot "amitié" (le sens "mononormatif"). C'est donc extra-"amical". Mais bien évidemment, c'est quelque chose fait de son plein gré, pour toutes les bonnes raisons que tu évoques.
Par contre, en amont, je m'interroge sur l'influence — peut-être inconsciente — des déclarations sur l'envie, le désir ; ce qui, je me permets de le préciser, n'a aucune espèce d'incidence sur le respect scrupuleux qu'il faut accorder à cette envie, ce désir. C'est-à-dire que je ne vais pas demander, par exemple, à quelqu'un qui m'a déjà accordé des câlins par le passé (et donc, qui, a priori, n'est pas fermé à ce genre d'envie avec moi), mais qui ne m'en accorde plus à présent suite (par hypothèse : causalement, mais en tout cas : chronologiquement) à une déclaration, de quand même m'en accorder, s'il n'en a pas envie, en argumentant que son absence d'envie est fondée sur des influences inconscientes et qu'en fait, je sais mieux que lui ce dont il a réellement envie au fond de lui-même... ^^ Étant libéral, je considère que la liberté d'autrui relativement à mes potentielles ingérences sur sa vie, passe avant sa libération intérieure vis-à-vis de craintes infondées ou de croyances erronées inconscientes.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Ces déclarations qui font peur...chez les poly aussi ?

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 11h48
Très intéressant sujet ! Content que tu l'abordes, je me posais justement aussi ces questions depuis un petit moment. Comme quoi les grands esprits se rencontrent. ^^
Pour ma part, bien que fraichement débarqué à "Polylande" après plusieurs années à subir à contre-cœur un modèle "mononormatif" que j'avais déjà critiqué théoriquement, je ne suis pas peu fier de pouvoir affirmer que lorsque je dis à une femme qu'elle me plaît, ou que j'en suis amoureux, ça veut dire en fait qu'elle me plaît — qu'elle présente des qualités que je juge désirables — ou que j'en suis amoureux — ce qui n'est qu'une emphase de la première expression — ni plus, ni moins. Incroyable, n'est-il pas ? ^^ C'est donc essentiellement un énoncé informatif (avec un contenu qui se veut relativement précis), et non une demande, et encore moins une demande anxieuse genre "si je demande le bras et que tu me donnes seulement la main je serai malheureux et je t'en voudrai"... et encore moins une demande relative à une fréquence ou à une durée passé avec cette femme... et encore moins une demande de mariage, maison, trois gosses et un chien !
Nonobstant le fait que je ne suis pas sûr que le mot "amoureux" soit bien le terme approprié pour désigner le sentiment intérieur que je ressens... c'est pourquoi je ferai volontiers précéder ce terme d'un verbe comme "croire"... mais mon "ami" Ludwig Wittgenstein dirait que de toute façon il est impossible de donner une définition ostensive à un état mental subjectif, donc bon...
Malheureusement, je partage ton constat : j'ai pu croiser de par le vaste monde de ces "polys" qui, face à ce genre de déclarations, prenaient d'un seul coup leurs distances (au niveau de l'intimité physique, je veux dire). Or, c'est un peu bête, même dans la perspective où le/la "poly" en question croit que l'autre attend quelque chose, car si "peu" rend malheureux quand on attend "beaucoup", il semble logique que "rien du tout" rendra encore plus malheureux ! Sauf à croire qu'il n'y a qu'un type de désir, que ce type de désir sera plus important avec "peu" (selon la logique qui veut que l'appétit vient en mangeant) qu'avec "rien du tout", et surtout que la seule réponse possible à ce désir est un assouvissement.
Or, la logique du désir est complexe et il y a différents types de désirs plus ou moins autonomes et dont les conditions de satisfaction sont différentes et peuvent même varier : désir sexuel, mais aussi désir sensuel qui est d'un autre ordre, et peut-être d'autres types encore. Ensuite, les expressions "beaucoup", "un peu", "rien du tout", sont très relatives, et il y a encore des paliers intermédiaires. Il y a des paliers où l'on peut s'arrêter tranquillement, et d'autres qui appellent quelque chose de plus.
Je vais prendre l'exemple du naturisme. Rien n'est plus excitant sexuellement qu'un corps qui n'est que partiellement dénudé, et le cinéma érotique sait d'ailleurs jouer sur cette suggestion... tandis que le partage d'une nudité naturelle calme tout de suite ce genre d'excitation. Donc là, il y a deux paliers stables : tout habillé et tout nu, et un palier instable : demi-nudité suggestive. Et pourtant, le palier "tout nu" n'est évidemment pas le palier ultime qu'on puisse atteindre dans un rapprochement des corps, c'est donc un "un peu", par rapport à plusieurs "beaucoup" qui sont encore au-delà.
Ce qui ne veut pas dire que partager sa nudité avec quelqu'un — surtout quelqu'un qu'on aime bien — n'est pas agréable. Au contraire, ça l'est. Il y a une forme de plaisir sensuel et esthétique, de doux sentiment d'intimité, mais ça n'a rien à voir avec un plaisir sexuel (et j'ajoute que le plaisir sexuel peut d'ailleurs faire perdre de vue cet autre type de plaisir).
Alors, certes, un désir sexuel peut survenir dans ce genre de situation, mais j'ai l'impression qu'il est "purifié" et beaucoup plus apaisé, non-compulsif, aisément sublimable, qu'il contient presque sa propre réalisation. Ce n'est pas le même genre de désir sexuel violent et compulsif, empreint de curiosité obsédante, qu'un jeu de suggestion érotique peu faire émerger. Je ne sais pas si ce que je dis est très clair. Je parle de ressentis très personnels. Par exemple, il m'est déjà arrivé de ressentir une sorte de désir sexuel en câlinant certaines jeunes femmes. Ça n'a pas été plus loin que des câlins. De prime abord, on pourrait donc penser que c'était frustrant. Eh bien non, au contraire. Déjà, mon désir sensuel a été grandement satisfait, lui. Quant à mon désir sexuel, il était gérable, et je dirais même que j'étais content de l'avoir éprouvé, quand bien même il n'a pas été assouvi. En fait, c'est comme si il avait été partiellement assouvi à travers la seule sensualité qui s'est donc trouvée exacerbée, et comme si je n'avais pas nécessairement envie de l'assouvir à travers la sexualité. Non que j'y sois totalement opposé, mais c'est comme si c'était facultatif. Je me délectais de ce désir lui-même.
Pour essayer d'être plus clair, et toujours en partant de mon cas personnel qui est celui que je maîtrise le mieux : même si j'espérerais (attention : conditionnel) a priori plus d'une relation, je peux — et c'est là tout le paradoxe — me contenter du petit extra qu'on me donne, et trouver du plaisir au désir lui-même que ce petit extra m'évoque, et parfois même davantage qu'à son assouvissement. Pour paraphraser Johnny, j'ai envie d'avoir envie. Je suis davantage gourmet que gourmand. C'est un peu une logique comparable à celle de l'amour courtois, avec notamment son rituel de l'assag. Bon, en moins extrême peut-être, mais l'idée est là : je trouve très intéressante l'idée de prendre mon temps, de ne rien brusquer, d'explorer progressivement le corps, le cœur et l'esprit... et de voir où ça nous porte... ou pas !
(Merci à celles et ceux qui m'auront lu jusqu'au bout : je ne fournis pas le paracétamol ^^ )
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le mercredi 14 août 2013 à 00h00
LuLutine
Bon, je ne tenterais pas l'expérience de la vie de groupe avec n'importe qui (n'en déplaise aux personnes qui pensent que je ne suis pas sélective).
En effet, tu n'es pas sélective... avec les chats ! ^^
Pour les êtres humains, ce n'est vraiment pas l'impression que tu donnes, au contraire.
(Cela étant dit, je crois savoir pourquoi tu dis ça)
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le mardi 13 août 2013 à 22h51
Eric_50
Oui, comment ça un mariage ? Tu te maries bientôt ? Avec Metazet donc ?
Tu nous inviteras, dis ?
Message modifié par son auteur il y a 20 minutes.
Le mariage m'a tellement traumatisé que j'ai pris la ferme résolution de ne plus jamais me remarier, même si ça devait être avec Deneb, c'est dire ! :P
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le mardi 13 août 2013 à 22h47
Deneb
oui, je confirme ! j'en ai été des bisouilleuses, mais comme Dieu n'a pas de sexe, je savais qu'il n'en demanderait point...
Si, Dieu a un sexe, puisqu'Il a toutes les perfections ^^
Mais Dieu ne demande pas de sexe car Dieu sait se tenir en société !
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le mardi 13 août 2013 à 22h24
Eric_50
Ah, tu vois bien Julia, qu'on a le droit de parler d'autre chose que de polyamour dans ces trucs là :-)
Ah, ben d'ailleurs j'ai eu avec Julia des conversations très intéressantes qui ne tournaient pas spécialement autour du polyamour !
(bisous rugueux [private joke] à toi Julia, et vive l’ocytocine ! [re-private joke])
Eric_50 Metazet, ça me fait tout bizarre de penser que tu as pensé que tu étais marié avec moi.
Ah oui mais pas pour le sexe, hein ! :-) J'ai dit que vous m'avez tous apporté un petit quelque chose, mais pas tous la même chose, et personne ne m'a tout apporté non plus... Ceci dit, et pour couper court à d'éventuelles ambiguïtés de mes propos : personne ne m'a apporté de sexe (en même temps je n'en ai pas demandé non plus, hein, je me suis dit que ça ferait désordre entre le sel et les petites cuillères ^^ ), mais ce n'est pas grave, c'est pas un truc qui me manque vraiment dans ma nouvelle vie de futur divorcé. J'ai été massé, câliné et bisouté (oui, j'ai bien dit bisouté, pas bizuté ;-) ) à foison et c'est bien là l'essentiel (vivre sans sexe passe encore, mais vivre sans contact tactile et sans sensualité, ah ça non !).
Eric_50 Tu ne serais pas un peu obnubilé par le mariage en ce moment ? :-)
Moi ? Meuh non ! ^^
Eric_50 Par contre, la clé de voûte de tes vacances, quel régal.
C'est tout à fait sincère : mon pique-nique parisien était bien sympa mais est passé trop vite et comme on était nombreux, je n'ai pas pu discuté avec tout le monde. De plus, étant une petite nature, je préfère discuter assis sur une chaise qu'assis par terre sur une serviette (bonjour les fourmis !).
Et puis, une clé de voûte, c'est toujours utile dans une grange ^^
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.