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Nantes (France)

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Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

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le jeudi 14 août 2025 à 09h11

Alabama
Et cela m'a ouvert des portes de fusion et d'intensité, en-dehors de tout sentiment amoureux ou relation amoureuse au sens classique du terme.
(...)
Je dirais que cela me permet quelque part de décorréler l'intensité émotionnelle vécue, des attentes amoureuses et du lien amoureux.

Je trouve ça extrêmement intéressant, moi qui ai justement l'impression que je ne pourrais pas du tout séparer les sentiments forts de ma sexualité comme je le disais. Cela dit, même si ce n'est pas comme du massage tantrique, j'ai pu faire un stage de danse entre personne queer, qui a amené à de la danse contact et des lap dance, et effectivement j'ai été surprise de voir comment le lien pouvait se créer très vite et très fort, et justement sans attentes derrière (ce qui était très précieux pour moi et me donnait l'envie très paradoxale d'explorer plus de physicalité justement, puis espace très safe et pas d'attentes ressenties).

Alabama
Comment en étant tds je pourrais hacker un peu la norme hétérnormée du sexe

J'aime beaucoup cette formulation ! Merci pour ton partage en tout cas 🙏

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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le jeudi 14 août 2025 à 09h02

@Alabama
Oui je suis d'accord pour la prise de nouvelles : pour moi ça rentrait un peu dans mon package "prendre soin". Genre, se soucier de comment va l'autre, surtout si on sait que ça peut être un moment compliqué. Ou même, juste envoyer un petit message de pensée, sans attendre de réponse ou quoi !
Et ça me parle aussi, cette histoire de maintenir le lien parfois plus facilement avec des personnes éloignées que celles qui habitent dans notre ville.
Pour ma part j'ai souvent été celle qui prenait des nouvelles, qui initiait la conversation, et aujourd'hui je ne veux plus ce sens unique : j'apprends à ne pas tenir seule le lien, et à ne pas culpabiliser de ça !

Et je me suis fait la même réflexion que toi durant certains voyages. Travaillant à l'hôpital, je vois aussi comment certaines cultures prennent vraiment soin des personnes malades/âgées (en les prenant à plein temps au domicile par exemple, malgré des états très lourds), mais là je vais vraiment digresser ! Quoi que, finalement, ça reste de l'engagement.

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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le lundi 11 août 2025 à 16h58

Prendre soin. Je crois que pour moi, dans la notion d'engagement, il y a le fait de prendre soin. De l'autre, du lien, de soi-même (pas forcément dans cet ordre-là d'ailleurs).
Après, j'imagine qu'il faudrait aussi séparer l'engagement émotionnel de l'engagement physique, voire de l'engagement legal (en cas de mariage par exemple).

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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le lundi 11 août 2025 à 10h43

artichaut
- Soit "c'est quoi l'engagement selon la Norme ?" (Norme monogame notamment)
- Soit plus spécifiquement, c'est quoi l'engagement pour vous, dans votre vie ? Comment l'incarnez vous ?

Ce qui me vient en premier quand j'entends le mot engagement, c'est la présence. J'imagine que selon la Norme (et en relation romantique monogame), l'engagement c'est la présence assurée et indéfectible en cas de besoin, c'est être LA personne qui sera toujours là, qui ne faillira jamais, qui partagera tous nos gros projets de vie (faire des enfants, acheter une maison). L'engagement dans un couple monogame, ça sonne tout de suite très sérieux je trouve. Ce n'est pas pour rien qu'on parle parfois de relations sans engagement, comme si à l'inverse, dans ces cas-là, on ne se devait rien du tout, qu'on pouvait annuler à la derniere minute, ne rien partager etc.
Bon, c'est très binaire et manichéen comme vision, je vous l'accorde !

L'engagement pour moi dans la vie, c'est assurer à la personne qu'elle a une place dans ma réalité. Place à définir ensemble, qui peut varier selon la disponibilité de chacun.e, tout en ayant envie ensemble de partager un "minimum" en termes de temps passé physiquement ensemble et/ou dans la communication virtuelle (ce minimum étant à discuter ensemble bien sûr, vu qu'il varie selon les personnes également). L'engagement, c'est rester fidèle à des rituels qu'on décide de mettre en place tout en pouvant ensemble requestionner ces rituels, rester fidèle à ce qu'on dit (je retrouve là @Alabama sur le fait d'être raccord entre ce qu'on dit et ce qu'on fait), globalement dans l'engagement j'entends l'envie d'avancer ensemble sur un chemin qui sera confortable pour toutes les personnes impliquées.
L'engagement, c'est voir la personne telle qu'elle est, pas telle qu'on aimerait qu'elle soit, et se dire que oui, on veut co-construire ensemble.
L'engagement, c'est le partage, c'est donner et recevoir.

Pour moi, il est primordial que le niveau d'engagement qu'on veut mettre dans une relation soit à peu près équilibré de part et d'autre, sinon cela sera potentiellement maltraitant pour l'une ou l'autre personne.

Voilà ce qui me vient, mais ça va sûrement maturer encore !

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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le lundi 11 août 2025 à 10h30

Alabama
Je découvre ces dernières années qu'en fait, j'ai un point de saturation dans les moments partagés avec mes amies moi aussi ! Et ça c'est nouveau. Auparavant je pensais ne jamais avoir "assez", mais c'est parce que j'idéalisais ce que j'aurais pu vivre de plus avec ces personnes.

Ah c'est très drôle, c'est quelque chose que j'expérimente aussi depuis très récemment, que cela soit en vrai ou à distance : avec une de mes amie, nous échangions (beaucoup !!) par vocaux tous les jours à une époque, et je me suis rendu compte que ça me demandait beaucoup d'énergie, et surtout que je navais pas forcement ce besoin, contrairement à ce que je pensais. C'est un exemple parmi d'autres, mais c'est chouette aussi de pouvoir avoir cette forme de lucidité sur les liens amicaux.

Alabama
Et sinon je suis très contente que mon message t'ait ouvert des pistes ! Si raconter mes errances peut t'aider, c'est vraiment super

C'est clairement le cas, et a priori je ne suis pas la seule à bénéficier de ton expérience vu que @cactus semble sy retrouver aussi ! (De même que je retrouve du moi dans les propos de @cactus !)

Ces partages sont si précieux, j'y retrouve des réflexions par lesquelles je suis passée, des états présents, et des idées que j'aimerais faire miennes pour le futur.
J'avoue qu'il y a tellement de fils de discussion que j'ai parfois peur de poster dans le mauvais et je ne veux pas détruire le travail appliqué d' @artichaut (d'ailleurs, quelle énergie tu as pour alimenter tous ces fils, faire les liens entre eux, les déterrer si besoin, merci et bravo pour ça 🙏), mais je me nourris beaucoup de tout ça. Merci à toutes les personnes qui contribuent à ces riches discussions !!

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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le dimanche 10 août 2025 à 21h27

artichaut
Que nos fantasmes de relation idéale ne puisse jamais se réaliser ?

Haha, tu mets pile le doigt dessus en ce qui me concerne. Et pas uniquement moi : je vois les ravages que ça provoque chez une amie actuellement, l'énorme pression qu'elle se met pour trouver le père de ses enfants (et, donc, mettre au monde ces derniers), en attendant...la perfection, du moins de mon point de vue.
Et je sais que de mon côté, j'ai toujours dans un coin de la tête cette personne qui saurait TOUJOURS être là pour moi sans être collante, trouver les bons mots sans en faire trop, etc.
D'où cette peur parfois d'aimer les personnes pour ce que je projette sur elles, et non pas qui elles sont réellement. (Mais je suis en travail, et très vigilante !)

artichaut
Et si on l'acceuillait cette tristesse ? Avec tendresse. Et si on la traversait…

Carrément, ça aussi ça me parle beaucoup.

@Alabama : juste merci. Je pense que je pourrais citer chacune de tes phrases et les commenter tant ça résonne pour moi. Je vais m'abstenir pour ne pas être dans la redondance, par contre je vais m'enregistrer ton message quelque part, pour écrire dans mon carnet autour de ça, ça donne des pistes vraiment très intéressante et je suis très reconnaissante de ça 🙏. Je ne suis pas très étonnée des similitudes qui semblent y avoir entre nous, car toutes les interventions que je lisais de toi les laissaient transparaître, et j'aime toujours ton regard sur les sujets abordés.
Par ailleurs je note scrupuleusement le nom du livre !

Alabama
Parfois, accepter ce qui est, c'est accepter que c'est dur, que ça fait mal, que c'est pas comme je veux et que ça me rend triste et en colère. Et moi, j'ai cette tendance à chercher la solution, à trouver quoi faire pour rétablir l'équilibre. J'ai appris que je pouvais aussi ne rien faire.

Je me reconnais beaucoup là-dedans. Et effectivement, je pense qu'il aurait parfois fallu ne rien faire, économiser l'énergie et l'utiliser pour débuter le deuil par exemple.

Alabama
J'ai plus de 40 ans, c'est un sujet qui me travaille depuis mes 12 ans et je commence tout juste à le comprendre... mieux vaut tard que jamais comme on dit.

J'ai encore un peu plus de cinq ans devant moi pour méditer à la sagesse de tes mots, quelque part c'est rassurant !

J'ai juste une question @Alabama : quand tu dis

Alabama
je ne sais plus aujourd'hui où j'en suis car pour le coup mes attentes/besoins amoureux sont comblés et dans ces conditions je me sens juste sereine.

Parle-t-on de relations, et, si oui, de relations "basse intensité" du coup ? Si c'est ok de répondre bien sûr !

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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le samedi 09 août 2025 à 15h13

artichaut
Pourquoi triste ? Qu'est-ce qui te provoque cette tristesse ?

En fait j'ai l'impression de bloquer volontairement l'émotion, ou de devenir un peu "aigrie", en mode "allez ne t'emballe pas, ça va mal finir de toute façon". Disons que j'ai l'impression d'empêcher un élan naturel que j'ai, cette élan de la puissance, mais à la fois,

artichaut
aujourd'hui je recherche plutôt la douceur, le calme et la sérénité.

ce sont exactement mes mots actuels, les mots que j'écris dans mon carnet, les mots que j'exprime lorsque je rencontre des gens (quelle que soit la rencontre). J'ai juste l'impression que mon...corps ? n'est pas d'accord avec ça, un peu comme s'il cherchait son rail d'intensité. Je suis peut-être simplement en période de sevrage !

Je cherche la profondeur du lien, la sécurité, la stabilité. Mais j'aime que cela passe aussi par des déclarations de ce que le lien nous apporte, et on peut vite pencher vers ce que certaines personnes qualifieraient de mièvre.
Ou idem : j'aime beaucoup écrire des poèmes en pensant aux émotions que me font ressentir certaines personnes : cela pourrait clairement s'apparenter à de la poésie amoureuse (c'est souvent le cas). Et j'ai l'impression que cette envie d'écrire prend racine dans des émotions fortes : sans ces émotions, que reste-t-il de mon élan ?

Bref, c'est ce qui me traverse en ce moment.

artichaut
Ne peut-il y avoir des relations de basse intensité ? (sans qu'elles soient pour autant dévalorisées, ou marquées du sceau de l'infamie)

Si, si, et j'aimerais savoir les vivre ! Mais j'ai l'impression que ce qui est de "basse intensité" pour moi, c'est déjà beaucoup pour d'autres. Donc j'imagine qu'il faut déjà réussir à s'accorder là-dessus !

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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le samedi 09 août 2025 à 13h06

Ce sont d'excellentes questions. J'ai l'impression que mes relations romantiques les plus intenses ont commencé par de l'amitié, ou en tout cas, dans un contexte où il n'y avait a priori pas de séduction. Et pour cause : trois d'entre elles (sur quatre) étaient déjà en relation amoureuse monogame. Et la dernière m'avait dit ne pas être en recherche de relation romantico-sexuelle à ce moment-là et c'était aussi mon cas (cela a changé pour nous deux par la suite, et donc les trois personnes dont je parlais au dessus ont quitté leur partenaire pour vivre une histoire avec moi. Je précise, à l'époque je n'avais pas de tout connaissance du polyamour, on n'en parlait pas. Mais je relationne toujours avec l'une de ces personnes, on s'est même mariées haha)
Je crois que ça a laissé de la place à d'autres choses : apprendre à se connaître hors d'une projection amoureuse, hors de "est ce que cette personne ferait une bonne partenaire pour moi", puisque la question ne se posait de toute façon pas.
J'étais donc en effet en confiance et en "zone safe" : pas d'attentes de la part de la personne, mais pas non plus de la mienne ! Car je me méfie de moi, là-dessus. Lorsque je rencontre des gens, j'adore me dire que je vais laisser vivre la relation, voir ce qu'elle m'apporte et me concentrer sur ce positif là. Sauf que lorsque des sentiments romantiques entrent en jeu, j'ai l'impression d'avoir malgré moi des attentes, en termes de fréquences pour se voir, ou de communication (avoir un peu de nouvelles chaque jour etc). J'aimerais me débarrasser de ces attentes, car je vois bien qu'elles entraînent beaucoup de frustration. Pourtant, je peux en avoir en amitié "pure" (être entourée de personnes partageant mes valeurs, qui répondent présent au besoin, bon je ne vais pas faire la liste), mais j'ai l'impression de pouvoir bien plus être dans l'acceptation d'une personne qui me dira "écoute, je ne suis pas disponible le prochain mois, on ne se verra pas" s'il n'y a pas d'enjeux romantique. Et ça me déçoit un peu de moi-même, j'aimerais déconstruire ça. Plutôt dans le sens "mieux gérer mes attentes dans les relations romantiques" (sous-entendu "à la baisse" même si je n'aime pas cette formulation un peu négative).
J'aime beaucoup l'idée d'un mélange de relation, je me retrouve énormément dans les amitiés fortes voire fusionnelles comme je l'avais déjà écrit ailleurs. Mais je ne sais pas vraiment comment faire, car même dans ces cas-là, on flirte avec le sentiment amoureux. La seule solution que je trouve en ce qui me concerne, c'est me passer de liens très intenses pour rester dans quelque chose de calme, stable, contrôlé. Mais lorsque j'écris ça, ça me semble assez triste.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Jalousie ?

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le jeudi 07 août 2025 à 23h30

@sansidentite
A moins que comme je le pense, sa tête et sa bouche ne fonctionnent que quand elle sont entre les cuisses d’un autre mec comme elle le faisait sur le trottoir pour quelques euros avant que je ne la tire vers le haut

À gerber. Comme le reste de vos mots. Je ne comprends même pas ce que vous faites là, honnêtement.

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Discussion : Je l'aime, mais je ne supporte pas son polyamour

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le mardi 29 juillet 2025 à 19h08

Salut @Nobell,

Malheureusement, je rejoins @Siestacorta : je ne ressens pas du tout de soin de la part de ta partenaire, du moins dans ce que tu racontes. Le déménagement, le refus de la demande en mariage...ça va vite, c'est beaucoup, c'est un vrai chamboulement et tu n'as pas le temps de pouvoir réellement y réfléchir, toi qui te dis foncièrement mono.
Ce que j'espère surtout, c'est que ta compagne ne fasse pas tout ça en espérant que tu finisses par la quitter toi, ça serait bien moche et douloureux : je te souhaite sincèrement qu'un ultimatum ou une discussion à coeur ouvert où tu détaillerais toutes les difficultés que tu traverses lui fasse prendre conscience que là, elle va te perdre, et qu'elle veuille dévier de cette trajectoire-là.
Malheureusement, comme dit plus haut, le polyamour n'est pas "simplement" aimer plusieurs personnes à la fois, mais comment on prend soin de ces liens, dans le respect du consentement et des limites. La base n'était pas très bonne car toi-même, tu ne la suivais pas dans ce projet d'ouverture...et la vitesse fait le reste.
Je suis désolée que tu vives ça en tout cas.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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le dimanche 27 juillet 2025 à 22h59

Comme je le disais plus haut @pilux, je pensais que tu ne reviendrais pas : je te présente mes excuses pour ce jugement hâtif.
Et bonne suite d'échanges sur ce forum également, pour ma part je préfère me retirer du sujet !

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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le dimanche 27 juillet 2025 à 18h54

Intermittent
La solidarité féminine sur ce sujet ne me parait pas "toxique". Evite donc les raccourcis hasardeux

Eh bien grand bien t'en fasse. Pour ma part, je persiste, encourager un homme à passer outre les insécurités de sa femme (en culpabilisant celle-ci au passage qui pourrait quand même faire plus d'efforts pour ne pas en avoir) pour avoir accès à du sexe, je trouve ça toxique, encore plus en venant d'un homme. Merci de respecter mon avis.

Intermittent
Et je trouve que cet homme ne mérite pas ton jugement, car c'en est un

Alors qu'on soit bien clairs : j'aurais dénoncé la même chose avec les situations inversées, j'aurais dénoncé la même chose avec des lesbiennes, des personnes trans ou que sais-je. Va lire d'autres sujets où je suis intervenue si ça te chante : je dénonce ici le fait de ne pas respecter de limites, surtout en ce qui touche la sexualité, quel que soit le genre de base. Le consentement, en gros. Je ne charge pas les hommes uniquement lorsqu'ils en sont , et je peux aussi dire quand une femme fait quelque chose qui n'est pas ok. D'ailleurs, remarque bien que j'ai surtout été choquée par une intervention externe et non pas celle de l'auteur, à qui j'ai répondu très calmement que le polyamour ne me semblait pas être idéal dans sa situation vu qu'il souhaite une fidélité sentimentale. Ce même auteur qui ne reviendra probablement plus par ici vu que les premières réponses semblent ne pas être allées dans le sens qu'il espérait. Je lui souhaite tout de même de pouvoir trouver son chemin, mieux : je LEUR souhaite de trouver leur chemin.

Maintenant oui, une femme asexuelle face à un homme qui veut du sexe, qu'on le veuille ou pas, ce n'est pas anodin. Merci de ne pas ignorer que l'époque du "devoir conjugal" n'est pas si loin, et que de nos jours, des femmes sont tuées pour refuser du sexe. La pression de faire du sexe face aux """besoins""" des hommes a laissé et laisse des marques, tout comme l'idée qu'on "doit" du sexe et que le refuser entraîne de fait un droit à aller voir ailleurs. Alors certes, ici rien de tout ça, mais oui, je pense que les femmes ont le droit d'être en colère et d'être plus incisives dans ce genre de situation, avec des biais de domination que pour ma part je ne peux ignorer.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Obligée de prendre une décision ?

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le dimanche 27 juillet 2025 à 14h09

Ah, c'est super @Layri, des moments comme ça sont hyper précieux, je suis très contente de lire ça !

Et tu sais, au départ moi aussi je suis arrivée pour demander de l'aide, et me voilà toujours passant par-ci par-là au gré des moments de la vie : je ne prétends absolument pas posséder une vérité unique et universelle, mais certaines histoires font ressurgir des réflexions, des souvenirs, et c'est toujours enrichissant de partager des points de vue ! Peut-être que tu y viendras, ou pas du tout, et dans tous les cas c'est ok 😊

Et pour répondre à ta question, pour ma part je ne connais personne du forum. Quelques conversations ont pu se créer par MP, mais à part l'une d'entre elle, tout reste sur ce site et est plutôt cloisonné ! Mais à force de lire les discussions, certains pseudos me sont très familiers, et je vois aussi avec qui j'ai plus d'affinités au niveau des fonctionnements et de la manière de penser !

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Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

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le samedi 26 juillet 2025 à 16h16

Je vais peut-être être hors-sujet, mais vos réflexions me donnent envie de partager les miennes.

Je me retrouve dans certaines phrases de @Lili-Lutine, et dans ma difficulté à me définir sexuellement.
Pour ma part j'ai toujours pensé avoir une très faible libido, et surtout, je n'ai jamais éprouvé le désir "simplement" physique pour une personne que je ne connaissais pas : je n'ai jamais eu ce truc de "oh wahou, cette personne est si attirante, j'ai très envie de la mettre dans mon lit maintenant" à la première rencontre, ni forcément aux suivantes ! Je n'ai jamais imaginé avoir les "coups d'un soir" dont parlaient mes ami.e.s, tout simplement parce que je m'en sens incapable et que je n'en ai pas envie ! Et ce dès l'adolescence, je me sentais donc assez anormale. Même les questions "et si tu pouvais coucher avec une star, ça serait qui ?" me mettent en difficulté ! Moi la star j'aurais envie de parler avec, pas de faire du sexe 😅. En ce sens, je crois que la demi-sexualité me définit assez bien : besoin d'une connexion ou de sentiments forts pour envisager de la sexualité. Cela exclut donc les personnes dont les valeurs sont opposées aux miennes par exemple. Par contre, j'ai toujours été très tactile avec les gens de mon entourage qui me sont chers (jusqu'à être très proche physiquement sans ambiguïté érotico-sexuelle), et j'ai toujours dit que je pourrais me passer de sexe, mais pas de câlins. Ce truc d'être blottie contre une personne, même partager un moment peau à peau, sans imaginer d'érotisme ou quoi que ce soit.
Par contre, j'ai pu avoir une sexualité débordante (ce qui m'a refait questionner ma libido), notamment dans un cadre BDSM, mais là il y a clairement d'autres trucs qui se jouent.

Pour revenir au sujet, j'ai clairement quelque chose de monogame qui s'est joué au niveau de la sexualité lorsque j'ai eu plusieurs partenaires. Je crois que c'était surtout la recherche de telle sexualité (en l'occurrence BDSM donc) plutôt qu'une autre (éprouvée durant une dizaine d'années, donc avec les biais d'ancienneté qui vont avec face à la nouveauté).
Cela fait plus d'un an que je n'ai pas fait de sexe avec qui que ce soit aujourd'hui (ce n'est pas forcément un choix, mais je ne cherche pas à changer ça actuellement), parfois la connexion me manque, parfois j'apprécie cette forme de "sérénité" : cela me stressait parfois de devoir dire non, ou au contraire d'être dans l'attente d'un moment qui pouvait ne pas arriver. Ou alors, d'avoir cette petite pression de la performance (eh oui, vive l'anxiété !).
Cela m'aide aussi à m'attacher d'une manière plus douce je crois : je ne veux plus du tout de fusion comme ce que je pouvais chercher à une époque, mais sexer avec une personne amène une forme de fusionnement je trouve. Comme si la sexualité faisait sauter certaines barrières, décuplait les émotions, peut-être même l'idée de "possession" de l'autre durant un temps, mais où commence ce temps, et ou finit-il ? C'est un peu flou ce que je dis, vous prenez ce qui vous parle, vous laissez le reste !

Quant à exclure certaines personnes de ma vie sexuelle, pour ma part je n'ai jamais été et ne suis absolument pas attirée par les hommes cisgenres et même si un jour, c'était le cas, je crois que politiquement, je n'aurais pas envie d'aller explorer ça. Je me définis comme lesbienne, mais là encore c'est plutôt politique, et c'est comme ça que je me sens. C'est sûrement quelque chose à prendre en compte dans les questions de "comment je sais avec qui je vais vouloir sexer ou non ?" !

Bref, moi aussi je me questionne sur la sexualité actuellement, peut-être que j'irai voir une personne pour en parler.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Obligée de prendre une décision ?

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le samedi 26 juillet 2025 à 15h31

Oh wahou @Layri, quelle efficacité !
Merci d'avoir pris le temps de me lire, et surtout, très heureuse que tu aies pu découvrir la BD, vraiment : elle est dure mais nécessaire !

C'est normal de te sentir épuisée vu tout ce que tu décris : tu portes beaucoup d'émotions, qui ne t'appartiennent parfois pas, et tu as été sous pression. Parfois maintenue dans un flou, ce qui sape complètement l'énergie. Je crois que là, tu as juste besoin de repos, de douceur, d'amour (que tu peux te donner à toi-même). Une personne m'a dit un jour d'aller là où c'est fluide, que c'est toujours le bon chemin : je crois qu'on ressent quand ça bloque, même sans savoir mettre de mots dessus, on a une alarme intérieure qui dit que ce n'est pas ok. Tu peux faire confiance à cette alarme 🙏

Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite, et n'hésite pas à venir écrire par ici si tu as besoin de soutien et/ou de réassurance.
Bon courage à toi 💪🙏

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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le vendredi 25 juillet 2025 à 19h53

@Intermittent

En effet, je ne cache pas que j'aurais été moins incisive en sens inverse, mais là j'avoue avoir la flemme de décortiquer tous les privilèges dont jouissent les hommes au quotidien et toutes ce qu'on dû subir les femmes depuis...pouf...trop longtemps, car ce n'est pas le sujet (quoique ?). Et voir ici cette solidarité masculine assez toxique de mon point de vue ("ben oui, bien sûr que tu as le droit d'aller voir ailleurs vu qu'on te prive de sexualité, c'est elle la fautive, c'est à elle de travailler sur elle" en forçant le trait), c'est vrai que c'est un trigger pour moi. Je suis désolée si ça va trop loin.

Et je ne pense pas qu'on puisse comparer nos deux "arguments", mais peut-être que mon point de vue est biaisé. Dans tous les cas, si "sacrifier" sa sexualité n'est pas ok, il reste en effet l'optique de séparation car incompatibilités. Tout comme la séparation pourra arriver plus tard si l'ouverture du couple est trop dure à vivre. C'est très triste, c'est dur, mais ça arrive tous les jours lorsque par exemple une des deux personnes veut des enfants, l'autre non, ou que les attentes dans les relations changent pour l'une des deux personnes ou les deux. Plutôt que de forcer d'un côté, ou accepter ce qui n'est pas ok de l'autre (et ce quel que soit le sujet)

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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le vendredi 25 juillet 2025 à 16h54

Loic74
S'il y a un amour entre vous, cela ne devrait pas poser de problèmes à mme

Heu...je trouve ça très dangereux comme idée à véhiculer. Comme si par amour, on devait tout accepter, avec le sourire en plus. Et même en ayant la théorie, les insécurités peuvent être si fortes et dévorantes qu'elles balayent tout, on en a des dizaines et des dizaines d'exemples sur le forum, même de personnes polyamoureuses "confirmées". Et ce n'est pas honteux, et ce n'est pas à rabaisser.

Loic74
Je pense que le travail et les discussions avec mme ne sont pas assez abouties, puisqu'elle comprends ton besoin, mais n'en supportes pas les conséquences.
Il faut aller au bout de la chose, et travailler pourquoi elle n'en supporterait pas ces conséquences, du partage du charnel et des relations sexuelles.

Même là, dans la formulation, on dirait que l'idée c'est de travailler "Mme" au corps jusqu'à ce qu'elle accepte, jusqu'à ce que ça soit à elle de changer d'idée, qu'elle fasse tout le boulot de déconstruction, avec une bonne dose de culpabilité au passage si elle n'y arrive pas vu que "s'il y a de l'amour, ça ne devrait pas être un problème". Je trouve ça assez malsain. Je ne donne pas cher d'une relation où les limites ne sont pas réellement écoutées et prises au sérieux en tout cas.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Obligée de prendre une décision ?

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le vendredi 25 juillet 2025 à 01h44

Voilà un petit aperçu de mon histoire, si tu as la motivation de la lire ! (En cliquant sur la mini icône juste après cette parenthèse)

J'ai mis des mois à m'en remettre, à retrouver de la confiance, à arrêter de culpabiliser et à penser que j'étais une horrible personne. J'y ai clairement laissé des plumes, et pas plus tard que cette nuit j'ai encore rêvé de cette personne, et pas du tout en bien. D'où le fait que j'insiste lourdement sur tous les red flag : j'en ai ignoré trop longtemps, et je sais ce que ça coûte.

Je n'ai pas de réponse à tes questions, je pense que c'est trop facile de se torturer après coup, de se dire qu'on aurait dû faire ci, ne pas dire ça, etc.
La vérité, c'est que tu as été toi-même, que tu as exprimé ta vérité à une personne qui a des comportements toxiques (je ne peux pas me permettre de dire que c'est une personne toxique, ne le connaissant pas) et manipulateurs : tu as cherché à bien faire, mais tu n'avais aucune chance, crois-moi.

Layri
Parfois il me dit qu'il n'a que moi à qui se raccrocher, qu'il a besoin de moi. Et parfois il m'accuse que tout est de ma faute.

Ça, ça s'appelle souffler le chaud et le froid, et c'est une technique de manipulation. Tout comme le chantage au suicide, tout comme beaucoup d'autres choses. Sa colère, sa possessivité...Tout ça me rappelle une bande-dessinée : "Tant pis pour l'amour, ou comment j'ai survécu à un manipulateur". Sans avoir vécu la même chose que l'autrice, ce livre m'a beaucoup aidée à mettre des mots sur certains schémas, et à me déculpabiliser aussi. Si tu arrives à te la procurer, je te la conseille.

Encore une fois, Terry savait où il mettait les pieds, tu avais été claire sur la place de Will. Je ne dis pas que tout doit toujours être figé, pas du tout, mais là il n'a pas du tout l'air de respecter ta relation socle. Et donc, il ne te respecte pas, toi. Ça me semble pourtant être la base...

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Obligée de prendre une décision ?

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le jeudi 24 juillet 2025 à 15h29

Layri
Il m'a dit que si je fait des enfants avec Will, il me haïra pour ça

Je me doute que tu le sais, mais vraiment ce n'est pas ok du tout...vraiment pas.
Je rejoins @Caellan sur l'intégralité de son message. Le fait que tu culpabilises et te remettes en question montre bien que tu veux faire au mieux et que tu te préoccupes de l'autre, et malheureusement certaines personnalités peuvent tenter d'en profiter. Je ne sais pas si tu connais le triangle de Karpman, mais je ne serais pas surprise que Terry prenne volontiers son rôle de victime, et te fasse tour à tour jouer le rôle du bourreau ou du sauveur.
J'ai ressenti des choses que tu peux décrire, et moi aussi, c'était en relationnant avec une personne monogame, qui rêvait que je quitte ma compagne (10 ans de relation à l'époque) tout en faisant mine d'accepter le polyamour.
Je sais que ce n'est pas ce qu'on veut lire, mais Terry a des comportements toxiques envers toi. Et je pense qu'avec ce genre de personnes, même une relation monogame ne peut pas marcher. Et je suis sûre qu'au fond de toi tu le sais, que ton corps le sait et que si tu l'écoutes, tu sauras.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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MPB

le mercredi 23 juillet 2025 à 14h31

Bonjour @pilux,

Le seul, peut-être pas, mais ici c'est un forum traitant du polyamour ! C'est à dire, avoir plusieurs relations affectives/sentimentales/sexuelles en même temps, avec un consentement éclairé et dans l'idéal enthousiaste de toutes les parties.
Ce que tu décris ressemble plus à un couple ouvert unilatéral, à mi-chemin entre le libertinage et une forme d'attachement qui à terme se rapprochera peut-être du polya, à voir au niveau de l'éthique qu'il y aura derrière.
Dans tous les cas, le polyamour n'est jamais une "solution", je l'ai appris à mes dépens, mais bien un tout autre mode de relation, loin des normes de monogamie stricte qu'on nous inculque, quelque chose qui nécessite une communication en béton, une déconstruction aussi, et une envie de réfléchir sur soi, sur ses limites, sur ses envies. Sur ses motivations, sur sa capacité à prendre soin émotionnellement, à investir les liens.

Je te souhaite malgré tout de trouver les réponses que tu cherches, ici ou ailleurs !

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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