Participation aux discussions
Discussion : Perdu...

Alinea7
le dimanche 12 mai 2024 à 20h36
Je crois pas qu'il soit nécessaire de détester pour désaimer.
Je dis pas non plus que c'est pas une possibilité. Et si ça se trouve c'est très adapté dans le cas présent, je n'en sais rien du tout.
Discussion : Perdu...

Alinea7
le dimanche 12 mai 2024 à 18h09
De passage
"elle voit bien que cela ne va pas"@Alinea7 qu'en sais tu ? Pourquoi écarter l'hypothèse qu'elle ne le voit pas où qu'elle s'en fiche?
Ne pas voir et ne pas s'en soucier sont deux choses différentes.
Dans le désamour, il y a une part de se choisir soi, de toute façon.
De passage
Encore une fois, il n'y a pas de polya selon moi dans cette situation. Mais vraiment pas.
Je dis pas le contraire.
Mais je crois que formuler les choses de façon manichéenne, autant ça peut aider à aller de l'avant, autant c'est rarement fidèle à la réalité.
Et quoi qu'il se passe pour leur couple, ils vont rester co parents à vie donc diaboliser l'ex ça complique d'autres choses importantes.
Je crois qu'on surestime la facilité à rester en contrôle de sa vie si on rencontre quelqu'un avec qui ça clique vraiment fort. Donc c'est facile de jeter la pierre. Et les seuls qui arrivent parfois à faire ça proprement sont justement les polyamoureux qui ont une forme de recul sur leurs élans et leurs fluctuations : avec à la fois l'envie de les vivre et le recul de ne pas vouloir s'y perdre dedans (soi et d'autres repères affectifs stables). Pour moi la faiblesse que Laura manifeste là, elle est juste au même niveau que ce que la plupart des gens sont capables de faire.
Discussion : Perdu...

Alinea7
le dimanche 12 mai 2024 à 16h31
Mickael57
Et par curiosité je lui ai demandé si ça aller depuis notre "rupture", Laura m’a répondu que ça va mais me retourne pas la question. A croire qu'elle la vie super bien et libre mais ne se rend même pas compte que moi je suis au fond du trou.
La part de responsabilité qui peut lui être attribuée du fait que vous ayez rompu et que tu vas pas bien ne doit pas faciliter de regarder en détail les conséquences.
Par ailleurs, te demander comment ça va : pour quel effet ? Elle voit bien que ça va pas. Forcément. Elle sait bien qu'elle ne peut rien y faire si elle n'est pas prête à renoncer à Lucas.
C'est comme lui demander comment ça va depuis votre rupture, que peut-elle te répondre d'autre ?
Mickael57
Comment une relation de "6 mois" avec Lucas peut briser une relation de 7 ans ? Laura était si mal quand je le disais d'arrêter sa relation avec lui, mais arrêté avec moi j'ai une impression que ça lui fait ni chaud ni froid...
Une relation récente passionnelle sans aucun passif semble plus facilement parfaite sur le papier, jusqu'à ce qu'elle ait vécu.
@benhur si tu arrives à faire des citations propres tu seras plus lisible. Ce n'est pas très différent de ce que tu fais d'ailleurs.
Discussion : Comment construire des relations saines ?

Alinea7
le mardi 07 mai 2024 à 15h41
Intermittent
Pour moi, l'expression d'une émotion est aussi valide que l'expression d'une douleur.
Je vois ce que tu veux dire et parfois j'ai les mêmes doutes. Et en même temps la méthode et l'intensité d'expression compte... pour prendre un exemple extrême, je pense aux violences conjugales.
Mais bon, c'est pas non plus toujours facile de s'exprimer calmement en mode girafe : je n'aime pas que tu continues à enfreindre une limite que pourtant je t'ai indiquée. 🤓
En plus de tronquer le discours sur l'importance que ça cesse.
Je suis peut-être trop optimiste sur la nature humaine mais je n'arrive pas à me dire que c'est fait en conscience et pour cadenasser toute protestation.
C'est sûrement éducatif, on vient pas des mêmes cultures là dessus. De mon côté pas d'émotion exprimée = pas de ressenti = c'est bon ça va quoi. De l'autre, pas de ressenti exprimé = discours sérieux et réfléchi = attention c'est important (et inversement, émotion exprimée = irrationalité = ne pas prendre en compte).
Discussion : Comment construire des relations saines ?

Alinea7
le lundi 06 mai 2024 à 23h39
Alabama
Je ne sais pas trop où mettre ça pour l’instant mais je pose ça là concernant la CNV. https://www.instagram.com/p/C6oxwhqpdJB/?igsh=MWo3...
J’ai été dans une relation où la rupture a eu lieu après que je me sois mise en colère (une de mes limites, posée à peine 5mn plus tôt avait été dépassée), et aujourd’hui encore la personne considère que se mettre en colère est une preuve d’immaturité. Je pense au contraire que c’est une réaction on ne peut plus saine à un dépassement de limite , et en tant que femme dans des relations hetero, il y a quelque chose d’épidermique en moi à ce que l’expression de la colère me soit refusée (je parle pas de hurler toutes les 5mn mais de hausser le ton et ne pas « rester calme »).
Voilà petit hors sujet mais bon je suis tombée sur cet extrait qui me parle beaucoup et j’avais envie de le partager. Peut être que ça mérite un autre fil de discussion mais ptet pas.
Merci merci merci pour ce petit hors sujet. J'ai un désaccord important là dessus avec quelqu'un : tout message exprimé avec ou traduisant une émotion est reçu comme une agression et une marque de violence et d'irrespect. Ce qui me réduit au silence et à l'isolement sur lesdits sujets.
Au point que sur certains sujets je me demande même si j'ai droit au désaccord car parfois je suis certaine de d'émettre aucune émotion et de quand même me faire reprocher une potentielle émotion.
Et j'ai lu que les émotions doivent être gérées par ceux qui les ressentent, pas peser sur les autres. Mais c'est vrai que c'est absurde. Si quelqu'un me frappe et recommence alors que j'ai exprimé que c'est douloureux, le message suivant est légitimement et nécessairement plus véhément.
Ça fait du bien que les émotions soient entendables et valides pour certaines personnes !! Pour moi on peut être en colère sans être agressif.
Discussion : Désespoir et rupture d'un couple de 19 ans en contexte polyamoureux

Alinea7
le mercredi 01 mai 2024 à 22h48
Bluedahlia80
Me répétait sans cesse ''j'ai pas l'intention d'aller vers elle, c'est toi que j'aime et je suis bien avec toi''.
Et en même temps ne pouvait couper les ponts, et au final il est où maintenant ?
D'ailleurs c'est quoi la situation actuelle de cette femme avec Mashkwa ? Ils sont en couple polyamoureux et ont d'autres partenaires ou bien sont devenus un couple exclusif ?
Je suspecte la deuxième option à cause de ce passage dans l'autre discussion :
Bluedahlia80
J'ai tenté de le reséduire à nouveau mais je vois bien qu'il dévie ou recadre la discussion de la même manière qu'il le faisait sans doute avec elle.
Quand je dis qu'aucun de vous n'a jamais été polyamoureux, c'est qu'aucun de vous n'a jamais été dans une situation ou une volonté d'accepter qu'un partenaire amoureux ait concrètement un autre partenaire.
Aimer plusieurs personnes c'est facile. Entretenir plusieurs relations, déjà c'est bien plus compliqué (du moins si on essaie de faire les choses proprement parce qu'autrement ça peut être assez flatteur d'avoir plusieurs personnes qui sont en demande). Mais accepter que la personne qu'on aime ait une autre relation amoureuse, faire de la place pour cette personne, c'est encore autre chose.
Bluedahlia80
Finalement, n'est-ce pas moi qui a été l'artisane de mon propre malheur? Donc, oui je lui en veux de m'avoir fait endurer tout ça mais je crois que c'est plus à moi-même que j'en veux d'avoir été trop naïve et d'avoir cru en lui. Je me sens trahie et consternée par tout ça. Il faut maintenant essayé de guérir et d'aller mieux.
Ben vous avez fait comme vous avez pu dans les circonstances, vous n'étiez probablement pas armés pour cette tempête.
Je suis pas convaincue qu'il y ait beaucoup de gens qui soient armés pour cette tempête. J'en connais une petite poignée. Et ce sont globalement des personnes qui n'ont pas vraiment besoin de relation de couple pour se sentir équilibré, donc ça doit faciliter de trouver une forme de sécurité intérieure.
En fait je me dis, c'est bien que tu parles de tout ça, ça participe d'accepter l'histoire qui s'est écrite et faire le deuil de la changer. Clairement t'as pas l'air d'en être encore là.
C'est un moment difficile à traverser, particulièrement parce que tu le prends comme une punition. Et en fait, si ça se trouve, ça pourrait être la meilleure chose qui te soit arrivée. Et tu le sais pas encore.
Je te vois un point commun avec (C) : toutes les deux vous avez l'air d'être dans une attitude où vous avez besoin de Mashkwa pour être heureuses. Et à vous plaindre de ne pas être l'objet de son attention. Ça doit être drôlement agréable pour lui d'être porté aux nues comme ça. Mais enfin personne n'est parfait à ce point qu'on ne peut s'en passer.
On dirait surtout que ce que vous voudriez c'est gagner la guerre l'une contre l'autre. Je sais pas s'il s'en rend compte, qu'il est moins important dans toute cette histoire que votre guerre d'ego.
Discussion : Désespoir et rupture d'un couple de 19 ans en contexte polyamoureux

Alinea7
le mercredi 01 mai 2024 à 13h16
Bluedahlia80
J’ai l’impression qu’il s’est fait embobinée et qu’un jour il réalisera tout ce qu’il a perdu.
Tu peux l'espérer mais tu n'en sais rien. On dirait que toi aussi tu as de la rancoeur et tu voudrais qu'il souffre. C'est pas très positif comme lien d'amour...
On peut être heureux en couple avec différentes personnes. Si toi même tu n'avais jamais rencontré ton conjoint, penses tu que tu n'aurais jamais pu être en couple avec personne d'autre ?
Bien sûr que si. Et tu peux encore. Et maintenant tu es claire dans ta tête sur ta capacité à ouvrir une relation.
Discussion : Désespoir et rupture d'un couple de 19 ans en contexte polyamoureux

Alinea7
le mercredi 01 mai 2024 à 13h13
Je me rappelle avoir suivi votre histoire. Je voulais me remettre en tête les spécifiques mais les messages ont été supprimés.
Je ne me rappelle plus si vous aviez entamé une thérapie de couple ?
Tu sembles prendre ta part de responsabilité dans ce qui a initié le processus qui vous a mené à cette situation.
N'oublie pas celle de ton conjoint que tu sembles idéaliser. Il y avait de la rancoeur de sa part vis à vis du fait que tu lui avais fait subir un élan vers quelqu'un d'autre et que finalement tu ne supportes pas qu'il fasse ce que tu lui avais demandé.
Vous auriez pu admettre chacun que la situation était effectivement intolérable autant pour lui que pour toi et redevenir exclusifs. Rien ne dit qu'il aurait mieux supporté que la première fois si tu avais eu à nouveau une seconde relation. Aucun de vous n'a jamais été polyamoureux.
Je crois que tu n'as pas voulu mettre en place ce que tu demandais, quelque soit le rythme auquel leur relation avançait. Et je pense de mémoire qu'il a été encouragé ici à être rassurant et à aller aux rythme du plus lent (toi en la circonstance). Ça ne veut pas dire qu'il voulait revenir à l'exclusivité, et ce que tu appelles de la faiblesse c'était ça : un manque total de volonté et d'envie personnelle que ça cesse.
Et puis lui seul pourrait le savoir mais revenir à l'exclusivité c'était revenir à cette possibilité que tu sois à nouveau attirée par quelqu'un, recréer les conditions de ce qu'il a très mal vécu. Avoir une autre relation pouvait être une façon de trouver un équilibre par rapport à cette possibilité.
Pour ce qui est de ton attitude actuelle. Tu souffres et c'est un gros deuil à faire. Mais ta vie n'est pas finie et si tu as pu être en couple si longtemps avec quelqu'un à qui tu trouves autant de qualités, c'est bien que tu n'en es toi même pas dénuée.
Si tu as pu être attirée par un autre homme, ce n'était pas par insatisfaction dans ton couple uniquement mais parce que d'autres personnes peuvent t'attirer, que ça te permettrait de te sentir vivante. Et tu l'es toujours si tu t'autorises à aller de l'avant vis à vis de ce couple qui d'après toi était déjà clairement disfonctionnel dès le moment où tu as été attirée par quelqu'un d'autre.
Discussion : À mon cher amour

Alinea7
le jeudi 25 avril 2024 à 15h37
Je vois pas très bien à quoi peut aboutir cette discussion. Nous ne connaissons personnellement aucun des protagonistes.
Et même si c'était le cas...
Je crois que la personne qui a créé le fil est autorisée à construire son opinion de la personne dont il est question sur la base de son vécu. Je pense que cette position lui permet de se raconter ce qui s'est passé d'une manière qui lui permet d'aller de l'avant. Pas d'une manière qui lui a permis de conserver du respect pour la personne qu'il aimait, ni même de l'amour apparemment.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas eu, ça ne veut pas dire qu'il a raison dans l'absolu. Ça ne veut pas dire non plus que tout est faux : l'histoire qui s'est construite s'ancre dans l'expérience de l'auteur.
La personne visée par ce texte a certainement sa propre représentation de qui s'est passé et elle est apparemment allée de l'avant de son côté aussi. Peut-être porte elle aussi un jugement sur notre auteur qui n'est pas plus flatteur. Et elle le fait pour ses propres raisons qui ne sont pas plus objectives ni plus invalides.
On a le droit de ne pas avoir le même discours sur l'histoire.
Et sur la base des valeurs que nous avons chacun de notre côté et de la personne à qui nous nous identifions le plus, nous nous retrouvons à nous pugiler dans une guerre de clans. Que peut-il ressortir de positif de cette guerre ? Je me demande.
Va-t-on enfin pouvoir décider si oui ou non les polys sont tous des c# égoïstes à éradiquer ? Va-t-on pouvoir décider d'éradiquer la dépendance affective ? Va-t-on même pouvoir décider dans les dynamiques de couple ce qui fait basculer quelqu'un dans la dépendance affective ? Dans le sentiment d'étouffer dans une relation ? Va-t-on pouvoir lister des indicateurs précis des personnes qu'il faudrait stigmatiser en fonction de leurs traits de personnalité ?
On ne serait même pas capable de le faire pour ce cas précis.
Ce que j'entends c'est des personnes qui auraient eu besoin de plus d'attention qu'ils n'ont reçu dans leur relation.
Et d'autres qui auraient eu besoin de plus d'espace et de non jugement sur ce qu'ils faisaient dans cet espace.
J'ai l'impression que les deux souffrances sont valides...?
Discussion : Aide suite et fin d’une relation impossible

Alinea7
le jeudi 25 avril 2024 à 10h08
Je me rends compte que je parle depuis une position de riche dans ce domaine. Si ça peut te réconforter je vis ça dans d'autres domaines de la vie.
Je comprends que cet aspect de ta vie prenne une importance décuplée au fil du temps qui passe et à mesure que tu construis (à tort) que le facteur d'échec est forcément toi.
Une femme a trop tendance à être évaluée sur sa capacité à susciter une demande en mariage ou en tout cas de nos jours, un couple de longue durée, avec logement partagé et tout. On peut quand même se faire traiter de vieille fille facilement...j'ai connu ça et j'avais tout juste 20 ans ! 😳
Je vois deux pistes qui peuvent peut-être adoucir ta situation où ton futur.
Déjà, je vois la vie comme un jardin. Et autant tu trouves ce jardin fade si personne n'y vient, autant il peut vraiment te plaire. C'est peut-être déjà le cas mais tu peux mettre dans ta vie des choses qui l'embellissement. Tu fais ça pour toi et en même temps un beau jardin peut donner envie d'être visité. Et si ton jardin te plaît vraiment ce ne sera peut-être pas si important que quelqu'un vienne le visiter et commencer à y faire des aménagements.
Il y a sûrement des choses qui comptent pour toi dans ta vie déjà. Des personnes et des activités qui te font du bien ou à qui tu fais du bien.
Toute la vie, que nous soyons en couple ou non, chacun, nous conservons notre propre jardin. Ils peuvent s'influencer les uns les autres. Mais nous avons chacun notre jardin.
A te lire j'ai l'impression que tu voudrais que quelqu'un te dise de venir habiter dans son jardin : que tu vive pour lui, que ta valeur passe par lui, que tu aimes la vie à travers lui. Et la plupart d'entre nous à la fleur de l'âge pensons avoir cette chance de trouver quelqu'un qui est d'accord pour former un couple tant qu'ils ne perdent pas leur jardin. Et nous passons à côté de cette opportunité de voir que la vraie chance c'est de réaliser que personne ne vaut de laisser notre propre jardin en friche. Qu'avoir un partenaire amoureux durable n'en est qu'un des ornements. Qu'une relation, on peut la perdre pour plein de raisons qui sont hors de notre contrôle, et qu'alors on se retrouve bien bas si on a centré toute sa vie dessus. Et ça peut aussi être assez terrible si finalement cette relation n'est pas satisfaisante, mais qu'on ne peut pas partir parce que c'est mieux que rien.
Donc, en faire quelque chose de moins central à ta vie et ta valeur. Je connais plusieurs personnes qui vivent et vieillissent seules et qui sont très entourées.
Ensuite, deuxième piste : qu'est-ce que tu visualises qu'avoir un couple t'apportera. Et est-ce que tu ne peux pas obtenir une partie de ces effets par d'autres biais : de la compagnie ? De la bienveillance ? Du soutien ? Des projets communs ? Un logement ? Des enfants ?
Pour tout ça, tu n'as pas besoin de partenaire de longue durée. Du moins en tant que femme, pour les hommes, avoir un enfant va être plus compliqué...je connais des personnes qui ne trouvant pas de partenaire et l'âge avançant, décident de faire un enfant seule. Via les voies légales, je crois que c'est onéreux.
Bref, rouvrir des portes pour être heureuse. Les personnes heureuses rayonnent et peut-être que ta lumière en croisera une autre. Et peut-être que ça ne sera plus si important.
Tu es un humain valide et tu mérites d'être heureuse indépendamment des hasards de la vie. Sois en sûre. Et peut-être, fais toi aider dans ces moments difficiles pour garder le cap sans perdre pied. Ça peut être un psy ou un proche confident.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

Alinea7
le mardi 23 avril 2024 à 17h24
artichaut
Par contre, j'aurais tendance à te renverser l'argument : je ne sais pas très bien dans quel but se contenter d'un monde si étriqué et qui fonctionne si mal.
Je suis à fond pour modifier ce qui pose problème. J'imagine que c'est mon pragmatisme qui fait ça, je vais me porter sur les problèmes concrets, et peut-être pas assez les dynamiques sous jacentes.
Mais je me suis bien écartée du sujet, désolée !
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

Alinea7
le mardi 23 avril 2024 à 17h16
Lili-Lutine
Si j'avais utilisé le terme "s'autoriser" au lieu de "se donner la permission", auriez-vous perçu ma phrase différemment ?
Parfois, je suis maladroite dans mes propos, je voulais tout simplement partager mes réflexions, tout ce qui se passe dans ma tête
Pour moi, l'essentiel était d'inviter à la réflexion plutôt que de donner une directive
L'objectif de nos échanges dans cette conversation, à mon sens, est de discuter ouvertement des idées proposées par @artichaut, chacun·e étant libre de participer avec ses propres points de vue, ou non
Il s'agit pour moi d'une conversation ouverte où nous pouvons réfléchir ensemble, élaborer des idées et les confronter, n'est-ce pas ?
Je ne l'ai pas perçue négativement, je suis même d'accord. Je me pose la question du niveau d'importance.
Je ressens fort cette importance de tout questionner autour de moi et je me demande si ça n'a pas un coût aussi.
Peut-être que c'est effectivement dans le sens où c'est important de se sentir libre de se créer un monde qui nous convient.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

Alinea7
le mardi 23 avril 2024 à 16h47
Lili-Lutine
Il est important aussi je pense de se donner la permission d'explorer et-ou d’interroger notre identité de genre, sexuelle, relationnelle, etc., et nos désirs, aussi souvent que cela se présente, si cela se présente, sans se sentir obligé·e de se conformer à des schémas préétablis
D'accord. Pourquoi ?
Si c'est s'autoriser, c'est très bien. Mais parfois j'ai l'impression qu'on arrive presque à l'injonction à tout remettre en question, à tout déconstruire. Et je ne sais pas très bien dans quel but.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

Alinea7
le mardi 23 avril 2024 à 14h06
Je ne ressens pas l'attirance comme quelque chose qui s'accroche principalement à des traits culturels.
J'ai rencontré des femmes qui avaient des traits de caractère qui peuvent participer à déclencher de l'attirance lorsque je les retrouve chez un homme. Et pourtant je ne suis jamais tombée amoureuse, et je n'ai jamais ressenti d'attirance de type sexuel. Et pas comme quelque chose que j'aurais bridé culturellement, la simple absence de déclencheur. De l'admiration, pas de désir.
Y a bien des femmes que j'ai trouvé magnifiques et j'ai jamais été attirée non plus, et pourtant il me semble avoir rencontré plus de femmes magnifiques que d'hommes, ne serait ce que parce que c'est là dessus qu'elles se savent principalement évaluées. Bref, c'est à tout ça mis ensemble que j'ai fini par comprendre que je suis hétéro. Faute que ça se soit jamais produit. Mais bon effectivement ça ne veut pas dire que ça ne pourrait pas arriver.
Inversement j'ai été attirée par des hommes qui n'avaient pas certains marqueurs culturels.
Bref. Le bordel incompréhensible que ça a été me font penser qu'on a tendance à trop vouloir s'abstraire de notre condition animale.
Pour moi l'attirance sexuelle est pilotée par des hormones bien plus que par la conscience ou la culture.
Après je ne base tout ça que sur mon expérience donc ça ne vaut rien sur le plan général et clairement sur les déductions que je fais ça peut être n'importe quoi. Mais je vis bien avec ça : je ne choisis pas par qui je suis attirée.
Discussion : Ma lettre à moi

Alinea7
le dimanche 21 avril 2024 à 01h04
Merci pour ton témoignage avec ce vécu qui semble t'avoir vraiment marqué.
Il me semble que des choses se mélangent dans ton discours. A la fois tes relations avec des femmes poly ont abîmé ta capacité à relationner avec toutes les femmes, à la fois tu dis que le polya est le souci et qu'en mono ça se passe bien, sous entendu les femmes monos n'ont pas été maltraitantes envers toi ou dans ton expérience directe ou indirecte.
Alors si les femmes monos ne sont pas maltraitantes, pourquoi ne pas concentrer ta vie sur cette portion (vaste!!) de la gente féminine. Pourquoi faire du prosélytisme antipoly ?
Tous les psys ne se valent pas, quelle thérapie utilise le/la tien/ne ? La thérapie des schémas ou l'EMDR semblent avoir quelque crédit scientifique récemment, il se peut qu'il y en ait d'autres ; mais parler pour parler ça peut prendre longtemps voire ne jamais suffire.
Ton discours chargé montre que tu es encore dans les affres de ce qui est terminé donc je suis empathique des douleurs que tu traverses et je cherche comment tu pourrais être aidé efficacement.
Mais par ailleurs je voudrais te mettre en garde contre les généralisations car ce que tu as vécu reste ton expérience et beaucoup de polys sur ce forum et ailleurs seraient mortifiés à la fois que des personnes telles que tu as rencontrées puissent se revendiquer polys, et d'être accusés des mêmes pratiques, juste de par un nom commun partagé sur leur mode relationnel. Tu ne sais rien de l'ensemble des polys, uniquement de ce que tu connais de personnes qui se disaient polys.
Par exemple dans mon couple hétéro, c'est mon partenaire qui a souhaité l'ouverture. Il n'a été ni maltraitant ni violent et je n'ai jamais été violée. Le monde poly ne se passe pas toujours comme s'est déroulée ton expérience.
D'ailleurs je crois aussi que la généralisation te porte aussi à penser que le passé va forcément se reproduire. Ton discours qui détaille les comportements maltraitants est utile pour déterminer ce qui n'était pas de ton ressort. As tu exploré aussi ce qui l'était ? Ce qui l'est encore ? Il me semble que ce serait vivifiant de de voir que tu as des ressources pour l'avenir.
Déjà, clairement, le poly c'est terminé pour toi donc selon toute probabilité tu es à l'abri de reproduire ces schémas toxiques.
De plus, la stratégie one shot est déjà une stratégie qui te protège. Elle te convient temporairement faute de mieux. Quand ce ne sera plus suffisant, peut-être seras tu prêt à élargir ta zone de confort, à explorer une zone de confiance raisonnablement risquée et plus satisfaisane affectivement. A réunifier la part de toi qui aime le lien avec celle qui souhaite que ce lien soit compatible avec ton équilibre psychique.
D'ailleurs il me semble que tu as déjà commencé à trouver ça si tu parviens au one shot. Certaines personnes sont incapables même de ça.
Je perçois dans ton discours une forme de "à cause de ce qui m'est arrivé, maintenant je suis comme ça". Évidemment c'est triste et injuste de passer par ce vécu : ça c'est la partie que tu ne choisis pas. Mais tu n'es pas figé. Et le fait que tu "sois" comme ça ne te condamne pas à le rester toujours, même si tu ne vois aucun changement venir pour l'instant.
J'essaie de formuler mon message avec précaution parce que j'imagine bien que c'est sensible pour toi. Mais à la fois je crois que ton discours est anxiogène et pas aidant, ni pour toi ni pour personne, à la fois je crois vraiment que tout n'est pas tout foutu, ni pour que ça se passe comme ça forcément en poly pour tout le monde ni (en mono si ça te sécurise) pour toi. Tsé si les femmes se fiaient aux stats de maltraitance elles resteraient pas bien hétéro...je veux pas minimiser ton vécu, juste il s'applique pas à tout le monde partout tout le temps. Ça fait partie du traumatisme d'en avoir l'impression mais c'est pas le cas.
Sur ce je t'envoie de la force et de l'empathie.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Alinea7
le jeudi 28 mars 2024 à 12h54
Intermittent
Je serais curieux de savoir combien il reste de polyamoureux passé 60 ans ...
Pourquoi, il se passe quoi à 60 ans ?
Le fond de ta pensée, c'est quoi ? Que le polyamour est pour les jeunes, qui ont un appétit sexuel qui leur rend difficile de résister à la consommation des magnifiques corps qu'ils croisent ?
Parce que bon, y a pas besoin de s'embêter avec le fait d'être poly pour ça.
Discussion : Polyamour après 7ans de relation mono

Alinea7
le mardi 19 mars 2024 à 07h58
Tu as été clair avec toi même et avec elle.
Pour l'instant tu n'acceptes pas.
Si elle, vraiment, t'aime, elle te laissera prendre la distance qui te préserve dans l'exploration de ses besoins. Est-ce qu'elle t'aime assez pour ça ?
Cette semaine ou deux, tu l'as prise, pour réfléchir ?
Discussion : Doutes - couple libre

Alinea7
le mardi 12 mars 2024 à 23h01
Elisade
Me revoilà pour vous donner des nouvelles.
Nous nous trouvons actuellement encore dans un couple fermé à ma demande.
Je ne me vois pas l’ouvrir, je n’ai plus aucune confiance en moi, et par la même occasion en lui non plus.
La moindre discussion/contact avec une autre fille me rend jalouse, c’est même pire qu’avant et surtout insupportable.
En marge de cela je trouve que notre couple manque de projets communs. Nous avons aucun projet d’avenir.
Bref je suis complètement paumée et même temps je fais du sur place, je recule même.
Que faire?
Bon en même temps après tout ce temps vous êtes toujours ensemble. Donc y a des éléments qui font que ça tient. Peut-être en faire la liste ?
Quand tu dis que vous avez fermé le couple, c'est fermé au polyamour ou au libertinage aussi ?
En tout cas on dirait que vous vous êtes choisi pour surmonter ça, quand vous auriez pu chacun jeter l'éponge et partir en jugeant l'autre avec des noms d'oiseau, sans regard en arrière.
Donc vous êtes encore là. Mais ça stagne. Je crois que c'est Esther Perel qui disait que le temps qui passe ne compte que par ce qui s'y passe dedans. A te lire on dirait que tu as l'impression qu'il ne se passe rien. Rien ça peut être beaucoup, ça peut être rassurant. Peut-être saisir cette occasion de couple fermé qui finalement veut surmonter tout ça, en définissant ce qui fait ou ferait que la relation serait satisfaisante.
Peut-être vous faire aider dans la digestion des rancoeurs : avez-vous discuté de ce qui a merdé, de ce qui aurait été / serait acceptable ?
Quel usage vous faites de ce temps, au delà d'être une pénitence pour lui et un soulagement pour toi ? Est-ce que vous arrivez à en parler ?
En tout cas, il semble que tu ne sois pas la seule à avoir décidé de rester, dans cette histoire. On dirait que pour l'instant vous êtes toujours dans le même bateau, avec l'espoir d'arriver un jour à faire fonctionner tout ça de façon satisfaisante pour chacun.
J'ai l'impression que je suis brouillon. J'ai traversé une phase vaseuse comme la tienne. J'essaie de voir quelles clés je peux te donner. Au travers de tout ça je crois que ce qui est resté c'est une forme de travail sur la notion de confiance entre nous :
- voir sur quoi j'ai encore confiance en lui,
- sur quoi je demande et vérifie pouvoir lui faire confiance
- sur quoi je challenge sa confiance.
Sur challenger sa confiance, au début ça a été un peu en mode revanchard puis un peu en mode test. Et en fait j'ai découvert que lui avait confiance dans certains domaines où moi moins voire pas. Et on a découvert que dans certains domaines finalement lui aussi il préférait pouvoir me faire confiance, et avoir donc le comportement réciproque.
Globalement j'ai découvert qu'on n'est pas la même personne, et que pour trouver comment fonctionner à deux, il faut faire connaissance en communiquant, en testant, en ajustant. En gardant à l'esprit qu'on est deux dans le bateau à essayer de faire que ça fonctionne (si c'est le cas évidemment mais la pause exclusive semble en témoigner ?)
Ce qu'il y a c'est que pour l'instant, comme preuve que ton partenaire est impliqué pour faire que ça fonctionne pour toi, tu as l'exclusivité. Trouver seule et ensemble d'autres indicateurs que ton partenaire est impliqué avec toi ? Des indicateurs qui renforcent le fait que cette relation est précieuse et positive.
En parallèle, je suis en train de penser que je n'ai pas pensé à la reconstruction de la confiance en toi.
Ça passe un peu par arriver à mettre en place une relation dans laquelle tu te sens valorisée.
Et ça peut aussi passer par valoriser qui tu es, tes compétences, tes succès. Par lister les personnes que tu tiens en estime et qui te le rendent.
Pour bien réaliser que si tu es restée ce n'est pas parce que tu ne mérites pas mieux, mais parce que les événements passés ne vous définissent pas et que tu crois que vous pouvez faire mieux.
Voilà il est tard et je n'ai pas relu en détail tous les posts donc j'espère que je ne réponds pas trop à côté de la plaque.
N'hésitez pas à vous faire aider séparément et/ou conjointement si vous le pouvez.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Alinea7
le mardi 12 mars 2024 à 21h34
Christophedlg
J'ai l'impression de quémander cette relation , je suis quelqu'un de très démonstratif et j'ai l'impression qu'en face on me prend pour acquis...donc plus trop d'effort lorsqu'il s'agit de moi (oui! car pour ses amis et ses amants elle met le paquet) donc forcément plus trop de jalousie (de son côté) , ce qui créer beaucoup de jalousie en moi. Des conseils ? Je suis preneur..Dois-je mettre une distance ? Ne pas être tant démonstratif?...j'a besoin d'avis s'il vous plaît et je vous en remercie d'avance
Sur cette démonstrativité, tu disais qu'elle vient de quel endroit, de quelle motivation ? Est-ce qu'il n'y a pas une démarche de démontrer et rassurer l'autre sur ta présence et la continuité de ton élan/engagement/affection ?
Je me demande parce que le manque de démonstrativité en face t'insécurise.
J'ai appris que tout le monde n'est pas aussi démonstratif même quand tout va pour le mieux dans le meilleur des coeurs.
Et que l'excès de démonstrativité pouvait être étouffante et susciter l'effet inverse de celui que je recherchais : une réciprocité. Qu'elle pouvait être prise comme le message en filigrane : je m'en sortirais pas sans toi. (je dis pas que c'est le cas pour toi, ça pourrait être à vérifier)
Je dis pas que c'est ton cas, je pense que quand on est inquiet d'une relation aller demander de la réassurance c'est sain (dans une certaine proportion). Après c'est bien d'avoir plusieurs cordes à son arc, et une option alternative est de se donner les moyens de trouver de la réassurance quelque part par soi-même : en soi ou auprès d'autres personnes (pas forcément des partenaires amoureuse(x), ami(e)s, copain(e)s, famille, voisin(e),...). Pas forcément toute la réassurance nécessaire, il s'agit pas d'éradiquer la personne de notre vie (mais ça peut être une option si la relation devient trop toxique), ni de devenir autarcique affectivement, si tant est que ça puisse exister. Mais de quoi mettre un peu moins d'enjeu et de responsabilité sur cette personne et le fait qu'elle te rassure et te démontre qu'elle est là pour toi.
Je digresse mais sur le thème : je trouve qu'on est salement encouragés à n'avoir comme ressource affective que les personnes qui sont dans le même bateau financier que nous : parents, partenaire, enfants. Échanger sympathiquement avec une caissière, avec quelqu'un qu'on croise dans la rue, avec quelqu'un qui est dans le même train, le même cinéma, le même métro. Ce serait pas obligé d'être la jungle sociale, j'ai eu des échanges hyper positifs et nourrissants depuis que je me suis posé cette question de la dépendance affective et comment pas tout faire peser sur la même personne. Alors que j'avais tendance à considérer les gens presque comme des ennemis avant, comme si en étant sympathique avec quelqu'un on privait un autre.
Suze
Si nous décidons de pousser le raisonnement en-dehors des relations intimes, la jalousie peut également se manifester par l'envie de posséder davantage de ressources que d'autres. Il s'agit, il me semble, du moteur même de la lutte des classes.
Je pense que c'est ça qui m'a fait trébucher. C'est la limite entre se construire un équilibre affectif, et capitaliser des ressources affectives.
Comme le capitalisme financier, je pense que la limite c'est quand le plaisir vient d'accumuler de la ressource et non plus d'en jouir. De la même manière qu'un singe qui se mettrait à accumuler plus de bananes qu'il ne pourrait manger dans toute sa vie nous paraîtrait fou, il y a quelque chose de maladif dans le fait de chercher à posséder des ressources affectives pour se sentir fort alors qu'avec une fraction on irait déjà très bien.
Et en fait, je sais pas si on peut vraiment déterminer de l'extérieur dans quelle démarche se place une personne. Bon sauf quand ça prend des proportions d'ultrariche évidemment.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Alinea7
le lundi 11 mars 2024 à 13h46
Siestacorta
Je suis passé par l'idée de compter des ressources qu'on aurait besoin de posséder quand on pousse le raisonnement qui les assimilerait aux relations.
Une relation sera aussi une ressource, en plus d'être : découverte, partage, diversité, occasion de mûrir. Et surtout, elle ne sera pas disponible comme un objet (réifiable), puisque ce qu'on y trouvera dépendra aussi de ce que deux personnes imaginent, espèrent, peuvent y trouver - pas seulement de ce qu'elles veulent.
Le prisme par lequel tu réponds me fait trébucher dans ma pensée car je ne comprends pas ce que j'ai dit de la façon dont tu sembles la percevoir.
Je ne mettais pas de notion capitaliste en parlant de ressource. Juste d'équilibre et de joie de vivre.
J'ai besoin de réfléchir.