Participation aux discussions
Discussion : Et quand ça se passe bien :-)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 15h12
Lili-Lutine
Cependant, je regrette souvent que l'on ne puisse pas parler plus de nos moments heureux
J'ai appris à mes dépens que proclamer haut et fort que la non-monogamie est la meilleure chose qui me soit arrivée, et que j'ai réussi à vivre plus de beautés que de désagréments, ne suscite pas toujours les réactions escomptées
Parfois, cela engendre de l'envie, voire de la jalousie, des sentiments qui peuvent être destructeurs chez certaines personnes, les renvoyant à leurs propres échecs et leur laissant peu de prise pour vivre mieux
J'ai déjà tenté d'initier des conversations sur nos moments heureux il y a quelques années, mais il est indéniable que ce n'est pas ce que la majorité des personnes ici recherchent en premier lieu
Oui, c'est une vraie question.
Si tu parle de ta joie, tu passe pour une personne qui se la raconte, une hyper-chanceuse, une ultra-privilégiée.
Tu froisse plus l'autre que tu ne lui donne un horizon rejoignable.
Lili-Lutine
J'entretiens plusieurs relations qui nourrissent avec élégance différentes facettes de ma personne, chacune apportant sa propre dose de réjouissance
Le problème est que, je pense que ce genre de phrases, est incompréhensible, inentendable, pour la plupart des gens qui fréquentent ce forum, …et la plupart des gens de ce monde.
Ça demanderait d'être beaucoup plus précise (et dévoiler beaucoup plus de ton intimité).
Ou bien il ne faudrait pas utiliser le mot relation (pourtant déjà tu prends soin de ne pas dire "amoureux", et autre vocable trop chargé).
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 12h08
Et ce fil que j'ai récemment lancé, est proche aussi du sujet : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.
Je pense que dans nos relations amoureuses, on est très souvent dans un déni de réalité.
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 12h07
Je me dis que ce post (que j'ai écrit en répondant à une demande) explique un peu ce que je cherche à exprimer ici
artichaut
Ensuite, n'y a-t-il pas une sorte de binarité dans la façon de penser les choses : vivre une histoire ou ne pas vivre une histoire avec Rose ?La question ne serait-elle pas plutôt à chercher du côté de : qu'est-ce qui est concrètement possible entre Rose et toi ?
Non pas « est-ce possible ? », mais « comment c'est possible ? »De fait, à force de passer du temps ensemble, tu as déjà une relation avec Rose. Qu'est-ce qui donc dans cette relation est bloqué, ne peut pas évoluer, et qu'est-ce qui peut évoluer, et vers quoi ?
Qu'est-ce qui est déjà possible (il y en a puisque, pour moi, vous êtes déjà en relation, ça vaut le coup de les nommer) et qu'est-ce qui n'est pas encore possible, et pourquoi ? Parler de choses très concrètes (disucter, aller au cinéma, se prendre dans les bras, dormir dans le même lit, prendre des bains ensemble, s'embrasser sur la bouche, partir en vacances, avoir un enfant…), plutôt que de cases "toutes faites" (amour, ami, couple, "coucher ensemble", etc) qui, à mon sens, ne veulent pas dire grand'chose.Comme souvent, la lenteur, voire la grande lenteur, voire la très très grande lenteur, peut permettre parfois d'envisager l'impossible.
La lenteur et la rassurance.Et envisager d'autres formes de relations, au delà des poncifs du monde normé (même en polyamour), permet de découvrir de nouvelles créativités relationnelles.
Quelle relation créative pouvez-vous vivre avec Rose qui soit réjouissante pour tout le monde (donc aussi pour vous deux !) et qui ne blesse personne ??
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 12h03
Tuya
faudrait continuer la conversation ailleurs que sur le topic de artichaut
Je ne suis pas le dernier à avoir fait du HS sur ce forum…
Vous pouvez toujours continuer sur un fil déjà existant, par ex sur ce fil qui parle de : Polybéral(isme). Ou créer un fil spécial sur le lien entre capitalisme et (poly)amours.
J'avoue, j'aime quand les choses sont bien rangées.
Discussion : Et quand ça se passe bien :-)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2024 à 11h41
Jack Haddy
Si tu vas dans un garage, tu as l'impression que les voitures sont toujours en panne.
J'aime beaucoup cette image.
Ce forum est (pour une grosse part) un garage affectif !
(avec une grosse clientèle roulant en berline ou monospace et qui cherche à rajouter l'option "polyamour hiérarchique")
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mardi 30 janvier 2024 à 13h56
Suze
Je l'ai lu en mangeant, le haut le coeur provoqué était de loin très désagréable.
Désolé pour le haut le coeur.
Ce n'était pas prémédité, ça m'est venu en cherchant des exemples de ma vie.
Merci pour la remarque.
J'ai ajouté un Trigger warning à mon message.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mardi 30 janvier 2024 à 13h25
***Trigger warning : suicide***
…et si je me pose la question à moi-même, dans mes plus belles ruptures il y a :
- ma fille qui quitte le foyer familial (c'est clairement une rupture pour moi) pour aller vivre sa vie
- une amoureuse qui part habiter très loin pour vivre une vie qui la rend heureuse, et qui prend extrêment soin de moi dans la manière d'anticiper, de me l'annoncer, et d'opérer la transition en douceur
- une amie qui se suicide par choix réel et délibéré (même si ça a été dur pour celles et ceux qui restent, bien sûr)
- une rupture amoureuse et sexuelle, mutuellement décidée et arrosée de ruhm (mémorable soirée !)
- le jour où j'ai décidé de quitter telles études, qui ne me faisaient pas du bien, et où le sort de ma vie en a été changé à jamais
- …
De même que la compersion n'est pas antagoniste de la jalousie
Une belle rupture n'est pas antagoniste de vivre de la tristesse.
.
Que cette liste de moment incluant de la beautée (à mes yeux), ne vous donne pas le sentiment, que je me la raconte et que je n'ai pas moi aussi mon lot de ruptures moches et tragiques, hein… !
J'ai moi aussi quitté ou été quitté comme un sagouin.
J'aspire juste à le faire moins et à moins le vivre.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mardi 30 janvier 2024 à 13h06
LeGrandStyle
Je pense qu’il manque des examples concrets à cette discussion.
Cet été j'ai été invité à une "cérémonie de rupture" (comme d'autres organisent des cérémonies de mise en relation : mariage, pacs & co) par un couple, après plusieurs années de vie ensemble et de multiples projets partagés. J'ai trouvé ça absolument génial.
C'était un super moment à vivre, très touchant. Ça faisait du bien de voir des personnes capables de se quitter et de ritualiser ce moment, de le célébrer même en quelque sorte, en tout cas de l'assumer collectivement aux yeux des autres, de le regarder en face et d'en faire un moment de passage vers une vie meilleure.
Il y a eu des larmes, il y a eu des sourires. Ça n'a pas été que joyeux et facile (mais vous en connaissez vous des relations que joyeuses et faciles ?).
Ce que en revanche je n'ai pas vu, c'est justement : une forme de déni, voire d'aveuglement
C'est une des plus belles ruptures qui m'ai été donné de voir dans ma vie.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mardi 30 janvier 2024 à 12h59
LeGrandStyle
Cela ne change rien au fait qu’on doit faire le deuil de nos projections avec cette personne.
Bien sûr si la relation n’était pas saine alors la rupture est « positive », mais ce n’est pas très convaincant…
Le polyamour multiplie les ruptures donc je comprends qu’on essaye de rationaliser les ruptures pour mieux les supporter.
On peut se consoler en se disant que les ruptures laissent la place à d’autres relations, un nouveau potentiel. Le prix étant le potentiel des moments à vivre avec la personne se séparant de nous.
Je rejoins @Tuya sur le fait que la douleur des ruptures n’est pas vraiment lié à notre investissement (passé) mais plutôt à nos projections (future).
Peut-être nos sentiments qui nous poussent à nous projeter, ou l’inverse, j’avoue que je ne sais pas trop.
Les projections peuvent être de différentes natures, on peut se projeter que la personne est « unique », ou se projeter des projets (discussion autour d’un café, voyage, famille etc.), ou encore certains avantages (argent, cadeaux, sexe, place VIP etc.).
Justement c'est bien de projection, dont il est question.
On se projette (pour ne pas dire on se fracasse d'avance contre le mur qui viendra nous poser un stop) dans la relation idéale, jamais ou rarement dans la rupture à venir (qui encore une fois n'est pas une question. toute relation finit par une rupture).
Il n'y a pas de manuel de comment bien rompre. Ou si peu.
La rupture à venir ne nous intéresse pas. On préfère se mettre des oeillères.
Ce titre un peu provoc —j'avoue— c'est peut-être une manière de poser la question : Comment mettre de la beautée dans nos ruptures ?
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mardi 30 janvier 2024 à 12h03
Tuya
je sais que c'est pas trop trop tendance la spiritualité etc,
…pas trop trop tendance ???
Je dirais au contraire, qu'il y a un énorme retour en force depuis une bonne dizaine ou vingtaine d'années.
Et depuis la crise covid, c'est incommensurable.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le mardi 30 janvier 2024 à 11h59
Lili-Lutine
Je m'écarte peut-être du sujet et des attentes, mais j'avais envie de bousculer tout ça, de rappeler combien nous pouvons, vous comme moi, parfois nous raconter de belles histoires (à nous-mêmes) pour nous sauver, pour nous protéger, etc., pour croire en un meilleur soi peut-être même
Tout ce que tu dis sur les ruptures, on pourrait le dire sur les relations elles-mêmes ou sur nous même. Pour moi, si la rupture est si dure à vivre parfois, c'est qu'elle révèle quelque chose qui était déjà là (dans la relation, ou en nous). Elle nous mets face à nos propres failles.
Perso, je trouve qu'on s'illusionne bien plus (une forme de déni, voire d'aveuglement, comme tu dis), en voulant décrocher la lune (en se racontant qu'on va/veut vivre de belles histoires d'aaaaaamour, en croyant dur comme fer que telle relation va durer, en cherchant à relationner avec un mec déconstruit, etc.), qu'en essayant de voir de la beautée dans nos ruptures.
Lili-Lutine
J’accepte d’être punie, pour une fois profitez-en !
Puisque t'insistes, j'ai envie de dire :
- Racontes-nous ce que tu entends par « la capacité à reconnaître quand une relation ne nous convient plus et à agir en conséquence * », quels sont ces signes ? comment aiguser cette capacité ? comment la mettre en application ? comment agir en prenant soin de soi et de l'autre ?
*extrait de la citation de ton message, dans le 2ème post de ce fil
Discussion : [Outil] Le menu sexuel

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 22h22
Cette phrase m'est venue ce soir : On considère trop souvent le sexe comme un buffet à volonté …prendre le temps de comparer la carte de ce que nos "restaurants sexuels" respectifs proposent réelement, peut nous éviter bien des déboires.
- Ah y'a pas ça sur ta carte ? c'est bon de le savoir !
- Whaou, tu propose ça ? ça fait un peu envie… !
etc.
Pas besoin de s'appeler Ovidie, ni de chercher à rédiger une carte exhaustive de nos goûts en matière de corps/sensualité/sexualité/etc.
Juste : Ce soir, sur ma carte, il y a ça.
Et toi ?
Discussion : [Outil] micro-rupture (ou microrupture)

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 21h52
J'ai envie de proposer le concept de micro-rupture.
Dans mon acceptation il peut regrouper deux choses :
1. D'une part l'idée selon laquelle nous vivons sans cesse de mini ruptures (quand telle personne sort de la pièce, ou quand notre partenaire part en vacances sans nous, par exemple) et que généralement on les vit très bien. Ceci pour essayer de contrer cette idée tenace qu'une rupture est difficile à vivre, que c'est presque forcément synonyme de drame, etc.
Cette idée s'inspire du concept des micro-moments d'amours développé notamment par Barbara Fredrickson ou Marine Duvouldy. Notre vie n'est pas un continuum, c'est une suite de moments interompus.
2. D'autre part l'idée selon laquelle une séparation (disons entre deux personnes) n'est pas obligée d'être pensée/vécue de manière totalisante. Au lieu de rompre, on pourrait micro-rompre, c'est à dire rompre pendant un certain laps de temps (ça on connaît déjà, c'est le concept controversé de la "pause"), ou mieux rompre sur un certain plan seulement de la relation. Par exemple supprimer les sorties cinéma, ou l'amour-fusionnel, ou le sexe, ou le fait de dormir dans le même lit, ou le fait de manger des cookies ensemble… mais conserver les autres plans de la relations, voire en ajouter d'autres (et ne pas hésiter à innover en la matière).
Donc non seulement nous avons de vraies compétences à vivre les ruptures, et souvent c'est neutre, voire joyeux ; mais de surcroît penser la (micro-)rupture et s'en servir plus souvent, peut nous permettre de vivre une vie plus conforme à ce que l'on a envie de vivre. Par exemple arrêter de suivre les injonctions censées aller avec telle ou telle type de relation (dormir dans le même lit lorsqu'on est en couple, etc).
Et vivre les micro-ruptures, en prendre conscience, nous aide à apprivoiser les grandes ruptures de la vie : la mort d'un proche, une maladie qui nous oblige à repenser toute notre vie, etc.
______________
Voir aussi le fil qui recense les outils pour relations non-normées.
Voir aussi le fil : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 21h33
J'avais d'ailleurs proposé ici, il y a déjà 3 ans, le concept de micro-ruptures et micro-deuils. Un peu sur le concept des micro-moment d'amours. Je viens enfin de prendre le temps de développer cette notion de micro-rupture.
Et de même que je demandais si l'amour peut-être à la fois inconditionnel et ponctuel ?, je me demande si ce concept de rupture (sauf cas extrême et besoin de disruption) est si pertinent ?
Peut-être que parfois, on peut être en relation et pas en relation ?
Toute relation se vit, nécessairement, par intermittence, en pointillé. Même en monogamie.
Seuls les mots que l'on pose dessus (donc les pensée, les sentiments), peuvent viser à vouloir y mettre de la permancence, de l'inconditionnel.
Discussion : Les vertus de la rupture

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 21h16
Voir aussi la page : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 21h08
artichaut
Il est vrai que la monogamie et le capitalisme ont fait une telle injonction au fait d'être en couple, qu'il n'est pas toujours simple de s'autoriser à voir du positif dans une rupture.
Finalement est-ce que le concept même de « rupture » (avec tout son sens dramatiquement catastrophique) n'est pas, au même titre que le célibat, inextriquablement lié à la notion de monogamie (ou de couple, ou de relations dont le marqueur est la longévité) ?
Rompre (et même être quitté·e) n'est-ce pas "juste" une façon de reconfigurer la relation, d'une manière différente ? (la non-relation est une forme de "relation").
Est-ce que le drame —quand il y a drame— vient de la rupture ou cela ne vient-il pas plus souvent de la manière dont cette rupture a été pensée/imposée/traversée/vécue/etc ?
Comment repenser nos "ruptures" pour qu'elles deviennent une manière d'aller (ensemble ou séparément) vers la meilleur manière, à un instant T, de vivre une relation ?
Ne rien prendre pour acquis. Toujours requestionner le lien. Le remettre sans cesse sur le tapis. C'est un peu ça, perso, que le "polyamour" m'a appris (que j'ai, entre autre, appris en vivants des amours non-exclusives).
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 20h47
Qui dit "rupture" peut aussi vouloir dire tranformation (rompre, non pas avec la relation dans sa totalité, mais avec une part de la relation, quitte à y adjoindre de nouvelles parts).
J'ai partagé jadis un questionnement lié à une histoire qui m'est arrivée Transformation relationnelle : passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié. Ce message présentait les conclusions auxquelles j'étais arrivé.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 20h47
Personnellement j'ai le sentiment que notre rapport à la rupture, aux ruptures, peut être lié à notre rapport à la mort. On sait bien que toute relation est vouée à s'arrêter (par une rupture, par la mort de l'un·e ou de l'autre, etc), mais souvent on ne veut pas le voir.
Alors pour moi apprivoiser nos ruptures (pas que amoureuses) c'est commencer, par petit pas, à apprivoiser la mort, notre propre mort, autant que celle des autres.
Discussion : L'effet domino (ou la réaction en chaîne, ou les ruptures en cascade, … )

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 20h44
Voir aussi la page : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.
Discussion : Ruptures en cascade

artichaut
le dimanche 28 janvier 2024 à 20h44
Voir aussi la page : - L'effet domino (ou la réaction en chaîne, ou les ruptures en cascade, … )