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Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?

Korain
le mercredi 31 mai 2023 à 01h11
Topper
Bonjour, je me suis demandé si les relations polyamoureuses pouvaient avoir une difficulté particulière liée à l'escalator relationnel. Pour partir sur des bases communes de réflexion, je vais expliquer deux expressions pour les personnes qui ne connaissent pas.
L'escalator relationnel : c'est un terme qui est plutôt utilisé dans les relations monogames et qui décrit un schéma classique que les gens reproduisent dès lors qu'ils se mettent en couple. Suivent alors des étapes (dont l'ordre n'est pas très important) qui font que la relation évolue. Cela peut être par exemple le fait de passer plus de temps ensemble, puis de partir en vacances, puis vivre ensemble, puis se marier, puis acheter un logement, puis avoir des enfants, etc. Ces étapes peuvent être des attentes dans la relation. On parle d'un escalator car une fois qu'on monte sur la première marche, on ne peut aller que dans un sens et on ne peut pas en interrompre la marche.
Le plafond de verre : c'est une limite invisible que l'on ne peut pas dépasser. C'est un terme qu'on utilise surtout dans le monde du travail. Par exemple, lorsqu'une personne gravit les échelons mais se heurtera irrémédiablement à un plafond de verre. Cette limite indépassable l'empêche d'évoluer et accéder à des postes à responsabilité en raison de mépris de classe, de discrimination raciale ou de sexisme.
En ramenant ça aux relations polyamoureuses, j'ai remarqué qu'il y avait aussi un escalator relationnel. Même si les étapes ne sont pas nécessairement les mêmes, j'ai constaté que les attentes augmentaient avec le temps et qu'elles constituaient des étapes dans la relation.
J'ai moi-même vécu ça dans une histoire où au début la relation était satisfaisante. Pourtant, avec le temps les attentes ont augmenté. Il fallait plus, toujours plus, sinon c'était synonyme de frustration, de tensions et d'insatisfaction. En l'occurrence, dans mon cas, la relation pouvait rester telle quelle, mais ne pouvait pas évoluer indéfiniment vers plus d'implication, de temps et d'énergie de ma part. Cela a donc conduit à la fin de la relation car l'autre personne s'est retrouvée en souffrance.
Je n'ai pas envie de me retrouver à nouveau dans cette situation, alors c'est un sujet qui me questionne. J'ai une relation principale, avec une vie de famille prenante, et comme tout le monde, mon temps n'est pas extensible. Il n'y a même pas besoin d'être dans ce type précis de situation pour être confronté à ça. Rien que le fait d'avoir plusieurs relation limite forcément le temps de disponibilité.
J'en déduis donc qu'il y a obligatoirement un plafond de verre à l'évolution des relations multiples auquel on se confronte en raison d'un escalator relationnel.
En discutant avec quelqu'un qui débute dans les relations non-monogames, cette personne m'a demandé : mais une relation sans projet ni rien, est-ce une relation qui avance et qui progresse ?". Ce à quoi j'ai répondu : qui avance ou progresse vers quoi ?
La personne n'a pas su quoi me répondre sur le moment. Puis elle a réalisé qu'en disant ça elle avait pensé le couple de manière exclusive avec des des projets de type maison, mariage, etc. J'ai trouvé ça intéressant car par sa question, cela a fait un lien entre monogamie et escalator relationnel.
Selon-vous, est-ce que l'escalator relationnel est un reste de la construction monogame ou est-ce que c'est quelque chose de naturel dans une relation entre deux personnes ?
Si c'est quelque chose de naturel et que l'on ne peut pas ou difficilement contraindre, est-il possible de gérer cette limite à l'évolution de la relation ou sera-t-elle forcément mise en échec à un moment donné ?
Question très intéssante. Les rèponses le sont aussi. J'ajouterai 2 choses.
Selon moi le phènomène d'escalator relationnel est un réflexe courant pour ceux qui ont l'habitude de construire des relations. Après, il traduit l'envie d'approfondir la connaissance et l'expèrience avec une personne. Une autre ne donnerait pas les memes envies.
Ensuite, il est vrai que c'est un rèflexe et a ce titre il peut être travaillé au titre de la rèduction de la dépendance affective. Enfin, qui dit force de sentiment dit volonté d'implication à un niveau...ou un autre...
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Un drame moderne

Korain
le lundi 25 février 2019 à 13h34
Korain
Bonjour
Je suis marié et plutôt heureux depuis 15ans avec une femme que j'aime et avec qui j'ai une entente unique. J'ai 2 enfants encore assez jeunes.
J'étais fidéle (comme on dit traditionnellement)à ma femme tout en avouant penser que la monogamie forcée et de principe est une démarche hypocrite et pas naturelle pour la majorité d'entre nous. Polyamoureux théorique sans savoir le formaliser dans les termes...
.Cependant peu de personnes me donnait envie d'autre chose mais ce sentiment théorique existait sûrement aggravé par un certain train-train à tous les niveaux dans ma vie.
Et puis j'ai rencontré à l'étranger pendant plusieurs mois une amie avec qui j'ai eu une aventure assez brève. c'était dans un contexte de liberté de moeurs, elle même se définissant comme polyamoureuse pratiquante avec un partenaire principale.
De retour, je me débattais avec un peu de culpabilité mais avouant la chose qu'à moitié, ressentant mon épouse ouverte en general et respectueuse de mes principes mais pas prête.
Et puis quelques mois aprés, débutant un nouveau boulot, je rencontrais une autre femme. Elle était divorcée et par affinité d'origines, ce fut le coup de foudre, amical tout d'abord.
Au bout de 2 mois il fut évident que nous étions trés attirés et sans forcer la chose, trés naturellement, nous débutâmes une relation.
Enfin naturellement pas vraiment: nous étions partagés entre le bonheur et l'unicité de ce que l'on vivait: en se demandait en rigolant si on était plus amants, collègues ou cousins...de son côté elle allait clairement contre ses principes moraux et existentiels (un homme marié!...une histoire familiale compliquée)mais ce n'était pas qu'une histoire de sexe et peu à peu on est vraiment tombés amoureux.
on a vécu des choses merveilleuse mais c'était évidemment difficile au point qu'il m'est apparu clairement comme unique solution d'aller vers une reconnaissance polymamoureuse. Mais elle ne voulait rien entendre. De tempérament sensible et trés partagé, à l'inverse de nos rôles logiques, c'était elle qui tenait au secret et à la discrétion!
il y eut beaucoup de crises trés violentes (jalousie et envie, solitude,...), de remises en question où l'on revenait toujours vers l'autre de manière sacrée ou transcendante. Ma 2éme amoureuse quoique tolérante et acceptant(subissant plutot) la situation ne perdait pas de vue son objectif principal: se battant contre sa nature monogame, elle a essayé de renouer avec son ex puis de rencontrer d'autres hommes, en disant que moi ça serait toujours autre chose et que ce serait le seul moyen pour être potentiellement bien car sur un pied d'égalité., tout en déniant l'idée d'être polyamoureuse.
J'étais conscient que ce n'était pas encore du polyamour pour moi car beaucoup de mensonges même si nous passions beaucoup de temps ensemble, et même si je ne disais pas clairement les choses à ma femme. En outre je suis persuadé que ma femme le savait, d'autant plus que j'avais entamé la démarche de lui dire que je voulais avoir une relation autre qu'avec elle sur le principe. Elle acceptait sur le principe, sans excés d'entousiasme mais reconnaissant la logique et amour pour moi.
Je vivais donc ce drame et ce paradoxe d'être amoureux
d'une autre femme mais de n'avoir aucune solution: il était inenvisageable de quitter mon épouse et mes enfants. Et il semblait impossible de continuer comme cela ou d'espérer plus, avec 2 douleurs majeures: obliger ma 2ème amoureuse à se priver du couple à 100% qu'elle voulait, et à la faire supporter ma relation intime avec mon épouse. Impossible aussi de se quitter et de perdre ce sentiment unique et cette communion trés complète.
Aprés plus d'un an 1/2 de ce manège où se passaient des périodes de plus en plus grandes où elle ne voulait pas me voir, ou quand on se voyait , c'était de grandes discussions et on profitait peu du plaisir ou de la joie d'être ensemble, et malgré l'espoir motivé par notre incroyable affinité, on a décidé d'arrêter: je me force à la laisser essayer de se détâcher de moi pour trouver l'équilibre qu'elle cherche...
C'était il y a une semaine, cela me semble 1 siècle et je n'arrive pas à me résoudre à la laisser partir.
Faut-il?
Message modifié par son auteur il y a 8 jours.
merci, même si je t'avpue que tu ne m'aides pas :)
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Korain
le mercredi 20 février 2019 à 11h32
je confirme: énormément de rôlistes dans communauté surtout des gnistes!
assez incroyable le lien logique ou cause effet.
2 raisons: ouverture d'esprit à tous les champs du possible et ludisme existentiel. Au delà c'est troublant et ouvre beaucoup de questions...
Discussion : Un drame moderne

Korain
le lundi 18 février 2019 à 00h24
Bonjour
Je suis marié et plutôt heureux depuis 15ans avec une femme que j'aime et avec qui j'ai une entente unique. J'ai 2 enfants encore assez jeunes.
J'étais fidéle (comme on dit traditionnellement)à ma femme tout en avouant penser que la monogamie forcée et de principe est une démarche hypocrite et pas naturelle pour la majorité d'entre nous. Polyamoureux théorique sans savoir le formaliser dans les termes...
.Cependant peu de personnes me donnait envie d'autre chose mais ce sentiment théorique existait sûrement aggravé par un certain train-train à tous les niveaux dans ma vie.
Et puis j'ai rencontré à l'étranger pendant plusieurs mois une amie avec qui j'ai eu une aventure assez brève. c'était dans un contexte de liberté de moeurs, elle même se définissant comme polyamoureuse pratiquante avec un partenaire principale.
De retour, je me débattais avec un peu de culpabilité mais avouant la chose qu'à moitié, ressentant mon épouse ouverte en general et respectueuse de mes principes mais pas prête.
Et puis quelques mois aprés, débutant un nouveau boulot, je rencontrais une autre femme. Elle était divorcée et par affinité d'origines, ce fut le coup de foudre, amical tout d'abord.
Au bout de 2 mois il fut évident que nous étions trés attirés et sans forcer la chose, trés naturellement, nous débutâmes une relation.
Enfin naturellement pas vraiment: nous étions partagés entre le bonheur et l'unicité de ce que l'on vivait: en se demandait en rigolant si on était plus amants, collègues ou cousins...de son côté elle allait clairement contre ses principes moraux et existentiels (un homme marié!...une histoire familiale compliquée)mais ce n'était pas qu'une histoire de sexe et peu à peu on est vraiment tombés amoureux.
on a vécu des choses merveilleuse mais c'était évidemment difficile au point qu'il m'est apparu clairement comme unique solution d'aller vers une reconnaissance polymamoureuse. Mais elle ne voulait rien entendre. De tempérament sensible et trés partagé, à l'inverse de nos rôles logiques, c'était elle qui tenait au secret et à la discrétion!
il y eut beaucoup de crises trés violentes (jalousie et envie, solitude,...), de remises en question où l'on revenait toujours vers l'autre de manière sacrée ou transcendante. Ma 2éme amoureuse quoique tolérante et acceptant(subissant plutot) la situation ne perdait pas de vue son objectif principal: se battant contre sa nature monogame, elle a essayé de renouer avec son ex puis de rencontrer d'autres hommes, en disant que moi ça serait toujours autre chose et que ce serait le seul moyen pour être potentiellement bien car sur un pied d'égalité., tout en déniant l'idée d'être polyamoureuse.
J'étais conscient que ce n'était pas encore du polyamour pour moi car beaucoup de mensonges même si nous passions beaucoup de temps ensemble, et même si je ne disais pas clairement les choses à ma femme. En outre je suis persuadé que ma femme le savait, d'autant plus que j'avais entamé la démarche de lui dire que je voulais avoir une relation autre qu'avec elle sur le principe. Elle acceptait sur le principe, sans excés d'entousiasme mais reconnaissant la logique et amour pour moi.
Je vivais donc ce drame et ce paradoxe d'être amoureux
d'une autre femme mais de n'avoir aucune solution: il était inenvisageable de quitter mon épouse et mes enfants. Et il semblait impossible de continuer comme cela ou d'espérer plus, avec 2 douleurs majeures: obliger ma 2ème amoureuse à se priver du couple à 100% qu'elle voulait, et à la faire supporter ma relation intime avec mon épouse. Impossible aussi de se quitter et de perdre ce sentiment unique et cette communion trés complète.
Aprés plus d'un an 1/2 de ce manège où se passaient des périodes de plus en plus grandes où elle ne voulait pas me voir, ou quand on se voyait , c'était de grandes discussions et on profitait peu du plaisir ou de la joie d'être ensemble, et malgré l'espoir motivé par notre incroyable affinité, on a décidé d'arrêter: je me force à la laisser essayer de se détâcher de moi pour trouver l'équilibre qu'elle cherche...
C'était il y a une semaine, cela me semble 1 siècle et je n'arrive pas à me résoudre à la laisser partir.
Faut-il?
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Et si c'était bientôt la fin

Korain
le mercredi 15 août 2018 à 15h38
Merci pour ton témoignagne.
Je n'ai pas d'experience de ton type de "trouple"
(Ca sonne mieux en anglais: vu la serie aussi :))
Mais je peux dire que meme si il est interessant d'avoir un mediateur en ta personne, il y a manifestement des attentes diverses entre eux. Es-tu le catalyseur ou la réponse indirecte qu'il se sont trouvés?
Etre à 3 complique le fait d'y voir clair dans ses sentiments.
Y voient ils clair? Et ensuite sont ils "équipés" en discernement et motivation pour regler leurs problèmes?
Discussion : Café polyamoureux sur Toulouse

Korain
le jeudi 19 juillet 2018 à 23h56
Bonjour,
J'ai cru voir des "cafés" s'organiser à Toulouse dans les mois qui sont passés.
D'autres évenements ou à défaut, des volontaires pour échanger?