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Discussion : Moquons nous avec bienveillance des "mono de mauvaise foi"

Acajou
le mardi 30 mai 2017 à 14h22
MonoMaisEncore
Faux. Il aime certaines partenaires plus de d'autres, il y a hiérarchie des sentiments.
C'est là où je bloque, où je montre mes limites.
Curieusement ou pas, ce n'est pas la multiplicité qui pose problème.!
Le mono aime ou n'aime pas, mais aimer différemment, il connaît pas.
La hiérarchisation c'est une autre notion que d'être mono ou poly. Là c'est une manière de ressentir à l'extrême, soit rien, soit tout.
La hiérarchisation est peut-être un peu plus fréquente chez les poly effectivement..
Il y a quand même des monos qui arrivent à aimer un peu certaines personnes et davantage d'autres. Qui ne hiérarchisent pas simultanément mais qui hiérarchisent leurs relations passées par exemple.
Et il y a aussi des poly qui sont dans le tout ou rien, qui peuvent aimer à fond 3 personnes et pas les autres, ou qui dans le temps sont soit seuls, soit à fond avec leurs partenaires...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Moquons nous avec bienveillance des "mono de mauvaise foi"

Acajou
le mardi 30 mai 2017 à 00h48
MonoEtAlors?
Ça fait 4 ans que je fréquente un poly et s'il y a bien une chose que j'ai compris, c'est que je ne comprendrai jamais.
Il n'y a rien à comprendre. Le ressenti que tu as quand tu aimes une personne est le même chez un poly, sauf que chez le poly ça concerne plusieurs personnes.
Mais je pense que tu as très bien compris.
C'est juste qu'entre faire et comprendre il y a un monde.
On a dû te demander de faire. Faire c'est surmonter ses peurs, ses insécurités, en situation réelle.
Alors qu'imaginer, comprendre sur le principe, c'est bien plus simple. Pas toujours mais en tout cas bien facile en comparaison..
bonheur
Pour acajou : être au boulot ne signifie pas que je doive quoi que ce soit à qui ce soit à part à la base faire mon job. Je n'ai rien envie d'entreprendre et surtout pas avec cette personne (en l'état en tout cas). Je suis à mon boulot pour bosser et certainement pas pour rentrer dans un jeu morbide que je détesterais, car le faux semblant c'est pas mon truc.
Mon bien être dépend de moi et de personne d'autre. Le bonheur est en nous, c'est la conclusion de ce film, parfois il suffit de pas grand chose pour nous aider à le trouver, enfin pour ceux qui se donnent la peine de le vouloir réellement. Surtout inutile d'être dans le paraitre, mais être soi avant être avec autrui. Pour distribuer, il faut avoir en soi et pour recevoir il faut être dans l'ouverture et la reconnaissance mutuelle, vraies.
Mais si. ;) Le boulot il faut que ça soit fun.
Et quitte à être dans le paraître autant faire les choses bien, comme venir avec un costume à plumes, ou en rajouter une couche sur le côté malsain du truc. Histoire que le bonheur dépende encore plus de soi. Il suffit juste de trouver des trucs à la con.
Discussion : Maltraitance, manipulation, abus et violences dans les relations alternatives à la monogamie.

Acajou
le mardi 30 mai 2017 à 00h00
bonheur
Certaines sont plus infligent es que d'autres mais ne pas croire que nous sommes tous en souffrance et surtout pas sur le long terme. On peut tous nous faire passer pour ce que l'on ne vit pas. Je considère n'avoir jamais été cabossée à un point trop mortifère intérieurement.
Même aujourd'hui sur ce post je crois que j'ai du mal à réaliser ça..
bonheur
Cela ne veut pas dire que l'on doit me retourner la situation lorsque je peux avoir une once d'empathie pour quiconque. On peut avoir été malmené et sans remettre parfaitement sans devenir malmeneur à son tour.
C'est impossible.
Pendant plus de 20 ans, j'ai trop pris sur moi, je ne peux plus accepter des peines supplémentaires.
Discussion : Moquons nous avec bienveillance des "mono de mauvaise foi"

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 20h57
bonheur
Tu as raison, on ne peut aider qu'une personne qui le désire réellement. Dans l'état actuel des choses, non je ne suis pas prête à l'aider.
Disons que c'est toi que tu dois aider avant de l'aider lui.
C'est à dire que si tu entreprends quelque-chose, c'est seulement pour ton bien-être. Et te poser la question "Qu'est-ce qui me ferait le plus plaisir au fond de moi que je pourrais entreprendre avec cette personne ?"
Moi je sais que je serais tout content de rentrer dans son jeu. J'y prendrais plaisir même.
Discussion : Maltraitance, manipulation, abus et violences dans les relations alternatives à la monogamie.

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 20h29
Lili-Lutine
Et je ne débattrais pas plus sur ce sujet.
Et tu as sûrement été victime aussi..
bonheur
Que préconises-tu ? Pour moi aussi, c'est sérieux car la seule solution viable que je trouve c'est l'éloignement afin de ne pas subir et de se construire suivant mon moi. C'est certainement pas la meilleure solution mais c'est une valeur sûre. Si une personne que tu aimes (et ça m'est arrivé) lève la main sur toi et que son regard vire à celui de la violence (l'alcool aidant) tu te laisses frappé ou alors tu cognes avant de recevoir les coups afin que ça n'arrive plus jamais.
Si tu penses que les dégâts seraient irréversibles sur toi il vaut mieux fuir, mais sinon quelle que soit la situation, il faut tenter la parole. De faire dire avec des mots leur ressenti, leur haine, et les attentes de l'agresseur : Qu'est-ce qu'il recherche à travers l'agression ?
Discussion : Maltraitance, manipulation, abus et violences dans les relations alternatives à la monogamie.

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 20h03
Lili-Lutine
C'est un sujet sérieux qui demande d'être un peu plus renseigné, ou de l'avoir vécue, avant d'en parler aussi légèrement...Le déni des victimes et du piège dans lequel elles se trouvent enfermées parfois
Je ne comprends pas pourquoi tu insinues que les intervenants ne l'ont pas vécu.
Je ne sais pas si tu as lu le lien avec mon sujet (ni la réponse de Kill-your-idols qui s'est senti également concerné), mais à l'âge de 9 ans j'ai subi un viol et une tentative de meurtre, j'ai mis plus de 20 ans à en parler. A l'âge de 9 ans aussi, la tentative de suicide d'un proche, et violence collective à l'école, j'ai mis presque 15 ans à en parler aussi.
Le déni a été ma seule défense. Question de survie. Beaucoup d'isolement. J'ai commencé à m'en prendre aux autres quand je prenais conscience de ce qui m'est arrivé. Et encore ce que je faisais c'était rien à côté de ce qu'on m'a fait, j'ai harcelé des gens pour avoir de l'écoute, que je n'ai même pas obtenue.
Les gens n'imaginent pas ce que c'est le rejet, l'acharnement, l'exclusion, l'humiliation collective que vivent les agresseurs.
Tout ça parce que je demandais juste un peu d'écoute, de reconnaissance du statut de victime, mais quand on a la société contre soi, forcément il y a de quoi disjoncter.
Je pense qu'entre les victimes agresseurs, tout le monde l'est les deux à la fois. Et surtout tous ces gens sont victimes, mais avec une histoire différente, et avec des niveau d'émotion tellement élevés qu'il est impossible de se comprendre sans se mettre sur la figure.
Oui Bonheur on peut en parler, s'il s'agit de mon passé, je préférerais sur mon topic, où je raconte mon enfance. Tu peux aussi témoigner si tu veux, mais si c'est personnel oui je comprendrais que tu m'envoies un mp. ;)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Moquons nous avec bienveillance des "mono de mauvaise foi"

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 18h59
bonheur
Je repense à un type (j'ai du mal à l'appelé mieux que cela) qui vient draguer sur mon lieu de travail. Moi, je l'ai expédié mais j'ai des collègues qui se sentent mal vis-à-vis de ce comportement inopportun (clin d'oeil, touché mal à propos, sourire tellement grossiers que plus que faux, démarche limite à l'Aldo qui me donne envie de rire...) J'ignore si ce type est mal dans ses baskets ou au contraire un peu trop bien. J'ai dit à mes collègues de faire comme moi, le remettre à sa place. J'en ai parlé à ma directrice qui m'a dit que la prochaine fois, je l'appelle et qu'elle le recadrerai... sauf que comme il a compris que je n'approuvais pas, il s'est calmé avec moi (du coup, il me fout la paix ou presque, c'est tenace ces bêtes là), sauf que pour mes collègues, elles n'osent rien faire face à lui, ni le signaler puisqu'elle passe par mon intermédiaire, mais du coup sans réelle action possible.
C'est très simple, il faut faire comme lui, par imitation. Tu lui fais des clins d'oeil, tu le touches et tu lui fais des sourires grossiers et faux... Il en sera tout retourné.
Le remettre à sa place, ça peut marcher, mais ça risque de le renfermer plus qu'autre chose, et ce n'est pas garanti qu'il sache ensuite comment se comporter pour susciter l'intérêt. Il doit sûrement savoir comment ne pas gêner, mais il ne sait sûrement pas comment avoir une attention de la part d'autrui.
C'est bien probable que ça soit quelqu'un qui se sente à la fois mal et à la fois trop bien. Typique d'une personne instable avec des fragilités et des blindages.
Pour avoir été ce type de personne (voire même pire), j'ai pleinement conscience que ça peut être mal vécu, seulement ce n'est pas toujours le cas, j'ai aussi rencontré des personnes qui abusaient de mes difficultés, pour toujours, exclure, rejeter, voire même me violenter..
J'ai bien essayé d'être naturel, mais c'est pas simple, il y a de tels blocages que je peux rester des heures sans parler.
Après tout dépend de l'énergie que tu es prête à mettre, à lui de faire des efforts aussi, mais crois-moi ce sont souvent des gens en souffrance, qui peuvent aussi être d'une grande humanité. Comme toi d'ailleurs, tu passes ton temps à aider les autres et je ne sais même pas si lui a conscience que tu t'es questionnée sur lui..
Discussion : Découvert que ma fiancée et libertine

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 16h12
Et toi est-ce que tu aurais voulu être libertin comme elle ou l'exclusivité te convenait ?
Discussion : Deuil & polyamour

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 16h01
bonheur
Pour moi, indéniablement vivre mes émotions et les extérioriser si besoin... c'est ma seule façon de gérer. Par contre, ça pose plus de difficultés aux personnes qui visualisent (et interprètent) cette extériorisation. Mon entourage vraiment proche me connait et ne se formalise pas.
Personnellement ça pourrait me poser problème, car j'ai beaucoup de difficultés à m'exprimer (ou alors en pétant des câbles mais c'est pas terrible), et je pourrais reprocher à une personne expressive de ne pas me laisser suffisamment d'espace de parole.
En revanche, je suis totalement blindé émotionnellement contre certaines situations, donc nécessairement, il m'est arrivé de donner des conseils "pour aider", sauf que là par contre j'admets que c'est à moi plutôt de ne donner des conseils que si on me demande, et davantage demander et écouter si je veux être disponible pour une personne qui a besoin.
Par exemple le fait de ne rien extérioriser et de prendre sur moi a été une protection contre des agressions graves (dans l'enfance), et je pense que si j'avais parlé j'aurais été peut-être dépendant des autres, mais en revanche aujourd'hui je me sens isolé et seul.
C'est à double-tranchant...
L'idéal c'est un équilibre entre extérioriser suffisamment pour que le ressenti soit compréhensible et permette d'évacuer l'émotion, mais pas trop pour ne pas envahir l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Maltraitance, manipulation, abus et violences dans les relations alternatives à la monogamie.

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 15h48
Peut-être une des explication est que ces personnes ont des fragilités et que se confronter à la difficulté est une manière de vouloir changer, ou avoir des limites..en fait il y a plein de raisons possibles.
Ce qui est sûr c'est que chaque personne a un point de vue et des attentes différentes. Ça me paraît assez évident qu'il y a des abus dans les relations décrites, mais le problème n'est pas là à mon sens, c'est surtout que les abus s'opposent bien souvent les uns aux autres. Une relation devient saine quand chacun des partenaires est capable de voir ses bons et mauvais côtés, ainsi que ceux des autres, et que tout soit explicite. C'est le minimum pour envisager des compromis ensuite. Les relations ne sont faites que de compromis de toute manière...
Ce qui est assez dérangeant c'est que cela se résume à identifier la victime et l'agresseur, comme si chacun était tout blanc, ou tout noir, et comme si certains détenaient l'autorité absolue pour dire qui l'est et qui ne l'est pas, alors que logiquement chacun l'est les deux à la fois.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Maltraitance, manipulation, abus et violences dans les relations alternatives à la monogamie.

Acajou
le lundi 29 mai 2017 à 03h25
L'article est effectivement intéressant.
Mais je vais parler des choses qui fâchent, une chose me gêne, le passage sur le bannissement systématique des "responsables des violences".
Je trouve cela pas digne d'une psychothérapeute, de colporter ce type d'analyse. Je me sens personnellement visé. Cet article sur le polyfake est une humiliation totale, et déshumanisante. Je comprendrais que l'article de Brigitte Vasallo puisse être repris de la part d'un-e poly avec des connaissances basiques en psy, mais pas de la part d'un-e professionnel-e.
Exclure une personne "toxique" permet que cette personne soie obligée de se remettre en question, et cela protège temporairement les autres, mais cela ne règle absolument pas le problème. Cela ne fait qu'enfermer encore plus la personne "dangereuse" dans ses comportements, alors que faire s'exprimer cette personne sur ses ressentis, incohérences, ou son passé, est bien plus efficace.
Comprendre les raisons et pouvoir les mettre sur la table, sans jugement, pour que ça puisse être entendu entre les protagonistes, est bien plus constructif.
Parmi les personnes "dangereuses" il y bien souvent des gens qui ont été maltraités, j'en fais partie et je connais beaucoup de personnes dans ce cas-là. L'humour est une question de survie, et beaucoup d'agresseurs ont été victimes dans leur enfance. Le patriarcat est une des raisons, mais il n'y a pas que celle-là, loin de là. Se contenter de mettre les méchants dans une case est une analyse très simpliste pour se dédouaner de toute responsabilité sur les gens qui ont été exclus de la société.
J'ai d'ailleurs laissé mon témoignage sur le forum il n'y a pas longtemps...
/discussion/-bvI-/Reves-d-amour-et-de-polyamour-ma...
Discussion : Deuil & polyamour

Acajou
le jeudi 25 mai 2017 à 02h44
bonheur
Il y a cette troisième manière que l'on m'a trop souvent conseillé et qui ne me convient pas. J'ai trop souvent entendu "tourne la page" "oublie le", etc.
Tellement d'accord. C'est d'une maladresse...
Il y a des contextes dans lesquels ça ne passe pas, dans un moment de fragilité ce n'est pas l'idéal.
Parce que ça met dans le doute en fait, entre laisser ses émotions ou tenter de les contrôler. J'ai expérimenté les deux, et je dirais que ça dépend des situations. Le mieux étant que la question soit posée clairement entre les deux choix, sans que l'un soit imposé.
Et en plus il y a l'ambiguïté entre le rôle de l'aidant et de l'aidé, si la personne qui veut m'aider en me disant ça, ce n'est finalement pas très honnête, je prendrais même mieux qu'une personne me dise qu'elle est sensible à me voir endeuillé, c'est suffisant.. C'est son ressenti, sans imposer quoi que ce soit.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Mon mari a une double vie

Acajou
le jeudi 25 mai 2017 à 02h22
gdf
c'est quand même assez gros dans la catégorie mensonge.
Bien dit.
Moi c'est ça que j'ai retenu du 1er post, que ça ne soit pas très clair sur ce qu'il pense, et ressent par rapport à cette autre relation.
Il y a les actes, les dires, et le ressenti, et j'ai l'impression que tout ça n'est pas totalement en accord, que ces 3 aspects ne sont pas vraiment cohérents.
Supposons, si ton mari t'avouait honnêtement avoir autant de sentiments pour toi et l'autre, avoir peut-être une difficulté à faire la part des choses, est-ce que ça serait davantage honnête et acceptable qu'un mensonge qu'il essaye de garder et qui transpire dans ses actes et implicites ?
Discussion : Deuil & polyamour

Acajou
le samedi 20 mai 2017 à 19h19
Il y a aussi le facteur temps. Comme dit Ioumalive, 15 ans de vie à deux ça met bien plus qu'un an à décanter. Pour te dire moi même pour une relation d'un an, 5 ans après j'avais encore du mal (une relation qui m'a bien retourné la tête mais bon quand même), et même encore aujourd'hui, plus de 7 ans ça va mais je considère que ce n'est pas entièrement réglé. Mais ça va, dans le sens où ça ne pose pas de problèmes avec les relations futures.
Et encore ce ne sont pas forcément des deuils, ce sont des ruptures, mais qui sonnent comme un deuil pour moi.
Ce qui m'a aidé c'est d'arriver à verbaliser mes ressentis par rapport à cette absence, et les mécanismes que j'ai mis en place, tout un tas de pensées qui me font dire que ces personnes sont encore là.
Pour les personnes qui sont réellement décédées je me dis que j'ai fait de mon mieux, et qu'à l'époque je n'avais pas pu faire mieux pour envisager l'après, de leur vivant, j'étais trop jeune par exemple.
Discussion : Deuil & polyamour

Acajou
le jeudi 18 mai 2017 à 23h51
Moi personnellement il y a des relations dont je n'ai jamais fait le deuil complètement, pourtant ça fait des années. Et je pense que je ne le ferais jamais. Sinon ça serait faire le deuil de mes valeurs.C'est dur, parce qu'il y a l'isolement, le silence. Mais ce qui me rassure c'est de me dire que l'amour et le lien entre ces personnes est toujours là dans mon coeur. Il y a aussi un peu de rancoeur envers celleux qui ont bien raté. Ce qui me permet d'avoir un peu d'indifférence quand il faut, histoire que le lien que je maintiens ne me domine pas pour autant.
Et les nouvelles personnes que je rencontre ne parasitent pas cela, puisqu'il y a de la place pour tout le monde dans mon coeur. Sauf celleux qui ne sont pas trop sages, je remets un peu d'ordre dans tout ça quand ça chahute un peu trop.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment ne pas délaisser un partenaire lors d'une nouvelle relation ? [Appel à témoignage]

Acajou
le dimanche 14 mai 2017 à 13h47
Déjà gérer l'énergie d'une nouvelle relation, c'est comme une nouvelle maison, il faut prendre ses repères, découvrir, le fonctionnement, les surprises, ou comme un nouvel animal, qu'il faut apprivoiser, comprendre, (parfois dresser).
Et l'ancienne relation, tu connais les repères, les attentes, sauf que ça peut être aussi l'occasion de changements, vu que ça laisse un certain vide dans l'ancienne maison, c'est l'occasion de faire une réorganisation ou d'ajouter du nouveau.L'ancien animal il faudrait peut-être lui trouver une copine aussi (et qui assure), ou expérimenter des trucs plus extrêmes avec lui (du SM par exemple)..
Discussion : Rêves d'amour et de polyamour, mais agressions subies dans l'enfance [TW] qui posent problème

Acajou
le dimanche 14 mai 2017 à 03h03
Bonjour,
Je suis un homme cis, et j'ai 30 ans.
Jour et nuit j'ai des pensées ou rêves d'amour. De s'aimer, de se regarder dans les yeux, du coup de foudre. De se serrer dans les bras, de sensualité, de faire l'amour. D'un voyage la main dans la main. De partager des choses ensemble, de tout ce qu'on peut vivre. Je me suis réfugié dans une sorte de monde imaginaire. En regardant une photo et sur ce que je sais de la personne, j'imagine une vie, un film presque. Une sorte de freestyle. Il y a des moments où j'exprime ça dans la musique, en jouant du piano ou du violon.
Et ça ne concerne pas qu'une personne. Ça peut être ma voisine, ça peut être une personne que je vois dans la rue, une amie que je connais bien, une personne rencontrée aux cafés poly, à une soirée, c'est tellement variable.
Je dirais majoritairement des femmes, mais pourquoi pas d'autres genres, à vrai dire je n'ai jamais expérimenté, le manque d'ouverture familiale sur le sujet me bloque.
Ni qu'une seule forme de relations. Je dirais que ça recouvre un peu les différents types de relations polyamoureuses, allant de l'anarchie, au hiérarchique, solitaire, ou cercle exclusif. Avec aussi des pensées assez bizarres, le rêve de la personne idéale, mais avec plusieurs, une sorte de monogamie multiple. Parfois envie d'avoir des enfants, même si c'est surréaliste, et impossible dans ma situation actuelle. Par contre j’exclurais la tromperie.
Même il y a quelques jours j'ai rêvé vraiment la nuit qu'une venait me chuchoter dans l'oreille, ça me chatouillait, et puis après qu'elle me faisait un bisou dans le cou, sans que je m'y attende.
Tous ces rêves d'amour je les garde pour moi. J'aimerais tellement pouvoir les partager, le dire aux personnes concernées, mais je ne trouve pas les mots, et j'ai tellement peur d'être cassé. J'ai eu trop de réflexions désagréables, trop de méchancetés. Et pas que sur mes comportements, aussi sur mon physique (étant né avec une malformation aux oreilles, et une surdité). Je me protège comme je peux. Alors si on me casse ce qui me tient le plus à cœur, je ne sais pas ce qui va me rester. Aujourd'hui c'est déjà une épreuve de parler de ça. Il y a des gens qui rêvent autant de ça sur ce forum ?
En fait je crois que c'est un rêve de gosse.
Ma 1e copine, j'avais 4 ans, à la plage, elle faisait des maisons rondes, et moi des maisons carrées.
Quand j'étais petit, je ne regardais pas de films d'action, je regardais Mickey, Donald et Tom & Jerry. Je ne jouais pas avec des bonshommes de guerre et trucs comme ça, nan moi je jouais avec des peluches, et j'avais construit une maison en bois (avec l'électricité dedans) pour qu'elles puissent y vivre. J'inventais des histoires d'amour. Ça choquait les garçons, j'étais rejeté pour être une "fille manquée". Je faisais des conneries, on m'appelait Gaston Lagaffe, ou Schtroumpf farceur, mais la violence ne m'intéressait pas.
A la plage, je faisais des maisons, avec un petit jardin, je mettais des coquillages, et des végétaux pour décorer, les filles trouvaient ça mignon, et les garçons venaient plutôt pour casser.
J'ai toujours gardé ma marmotte en peluche avec laquelle je dors toutes les nuits dans mes bras depuis 30 ans.
Par contre la suite est difficile.
Là c'est mon histoire, avec tous les problèmes que j'ai, je ne sais pas si c'est bien de raconter tout ça, j'ai peur que ça effraie les gens, mais je ne peux plus porter ça en silence. Ça m'empêche de réaliser mes rêves d'amour et de polyamour, ça me fait souffrir, alors je reprends tout depuis le début.
Je suis le dernier d'une fratrie de 4. Mes parents nous ont aimés, ça aucun doute, mais il y a des trucs qui ne vont pas, une éducation trop extrême je pense.
Je suis né avec une surdité, mon père a toujours culpabilisé à mort pour ça, car il s'inquiétait pour mon avenir. Il culpabilisait ma mère pour le fait que je sois né, déjà quand j'avais quelques mois, elle m'avait dans les bras, et lui a foutu une gifle en lui disant "c'est toi qui l'a voulu cet enfant". Ma mère était prête à tout pour avoir un 4e enfant, mais mon père s'inquiétait qu'on ne s'en sorte pas financièrement. Elle n'avait pas digéré l'avortement quelques années avant, ça a été un gros sujet de dispute entre eux. Mais après mon père a tout fait pour que je me sente bien, il s'est donné et il a souffert.
Ma mère s'occupait de moi avec amour, pour tout plein choses, pour les devoirs, les câlins, les repas, les activités, sauf quand elle était débordée ou pour faire respecter les limites, elle me frappait un truc de bien, quand j'avais 5-6 ans par exemple. Elle disait que j'étais chiant. Je pense effectivement que j'étais un enfant terrible. Elle pouvait être laxiste, elle n'avait pas toujours conscience du danger, elle me laissait jouer avec des outils, avec le 220V. Mon père ça le rendait parfois violent, pour lui faire prendre conscience qu'elle a un problème à s'endormir au volant, ou à monter sur une échelle fenêtre ouverte au 5e étage...
A l'école, j'ai subi la violence et le rejet assez tôt. C'était un quartier sensible. Avec ma voisine qui avait mon âge, on faisait de la gym pour essayer de se défendre contre ceux qui nous frappaient. Quand j'avais 5-6 ans, ils s'étaient mis à 10 contre moi, à me frapper, même quand j'étais au sol, et je n'étais pas le seul d'ailleurs. Le bouc émissaire.
A l'école, je faisais un nombre hallucinant de conneries, mais on ne me punissait pas systématiquement car sur les résultats scolaires j'étais en tête de classe. J'étais un filou et un drôle de loustic.
J'ai été violé à l'âge de 9 ans à la plage, ses doigts dans le cul par surprise, le frère d'un ami, bien plus âgé que moi. Il n'y a pas eu que ça en plus. Je voulais lui ouvrir le crâne avec ma pelle de plage en métal. Mais je ne l'ai pas fait. Peu de temps après, un autre qui essaye de me noyer en me tenant sous l'eau malgré que je me débatte. Pour me punir d'une moquerie ou je ne sais plus quoi. Je me disais que c'était de ma faute, ou mérité, et je leur ai pardonné.
Je me suis fait une telle carapace que j'ai oublié les choses pendant des années, et que je me suis totalement blindé contre le viol, au point de ne plus ressentir le truc. Le danger de subir ça dans l'enfance est que j'ai cru que c'était normal, et ça a décalé complètement mon seuil de tolérance à la violence que je pouvais subir des autres.
Ensuite vient l'année de CM1. J'ai été tabassé et harcelé par une bande d'élèves. Avec la complicité de la directrice de l'établissement, qui était également mon institutrice, qui s'acharnait sur les élèves qui avaient des problèmes (elle a fini par être virée de l'éducation nationale). J'ai oublié 90% des trucs. Je me souviens finir la tête sur le bitume, et ne rien dire par peur des représailles, ou pour protéger mon père que ça faisait souffrir de savoir qu'on me faisait ça. Comme d'habitude, plus âgés, ou faisant 2 têtes de plus que moi, super le courage les mecs. Ça m'avait rendu violent avec une camarade qui m'avait frappé gratuitement, je lui ai mis un coup de poing en pleine figure, contre un mur, et j'ai été viré de l'école.
Cette année-là aussi, mon père essaye de mettre fin à ses jours. En fait, il craignait un licenciement, il s'inquiétait pour sa famille, donc il a pris une assurance vie et a essayé de déguiser ça en accident. Sauf qu'il s'est loupé, heureusement. Même si ça a un côté égoïste qu'il mette le côté matériel en priorité totale, c'est dire le niveau de sacrifice et d'amour que mon père portait. Ça m'a été caché pendant 14 ans, et que du coup l'idée que je me faisais de mon père ne collait pas avec la réalité. Et comme pour l'amnésie des agressions, ça n'était pas conscient, et je ne comprenais rien à mes repères affectifs. Je ne pensais pas qu'ils étaient aussi extrêmes. Quelque-part ça me fait culpabiliser d'avoir reçu autant de mon père.
Après, l'année de CM2, on a déménagé à l'étranger, c'était d'un calme, et je ne subissais plus du tout d'agressions. Mes camarades étaient gentils et bienveillants. Mais j'étais sur la défensive pour des broutilles. Je pétais des câbles sans prévenir, je pleurais quand d'autres venaient me réconforter. Jusqu'en terminale, chaque année je me bastonnais avec au moins 2 ou 3 personnes.
Et sinon concernant l'éducation de mes parents, bien qu'ils ont été bienveillants et attentionnés sur beaucoup de points, au niveau de la sexualité et des relations affectives ça a été une catastrophe. Avant même ma puberté, ils m'ont pris pour un débridé sexuel, à tort, ils m'ont complètement castré, puis ils m'ont présenté les femmes comme étant dangereuses et dont il fallait se méfier. A tel point que j'étais terrorisé à l'idée d'offrir des fleurs et de dire je t'aime à quelqu'un, et je pensais que le plaisir sexuel n'existait pas chez les femmes.
Mon père à 11 ans, alors que je demandais comment il fallait s'y prendre, il m'a éduqué à la passivité complète, et m'a dit "si une fille s'intéresse à toi, elle viendra te voir", et a rajouté "Il ne faut pas leur dire "Quand est-ce que je te baise !"" alors que je n'étais même pas à la puberté, j'étais à des années lumières de ça à cet âge-là, il m'a fallu au moins 10 ans de plus penser des paroles comme ça. Ce n'était pas de la méchanceté à mon égard, mais de l'inquiétude et de la surprotection totalement excessive.
Toute ma vie ça a été ça, et même jusqu'à 3 ans de cela, il a essayé de détruire ma sexualité, oui ok faut se contrôler et c'est un truc que je fais déjà, mais il n'a pas à m'imposer ça par la violence.
Et encore ce sont des trucs parmi d'autres, ce qui était grave c'était surtout le malaise avec lequel ce sujet était abordé, franchement je ne me souviens pas d'une seule fois où j'ai pu me sentir bien à discuter de ça avec lui. Il y a une très grande souffrance chez lui, que j'ai complètement épongée, il y a des raisons mais il n'a pas voulu me dire exactement, une mauvaise expérience dans sa jeunesse de ce que je sais. Aujourd'hui il comprend mieux mes agressions et il se remet beaucoup en question, d'ailleurs il est à l'écoute, mais il est d'une maladresse phénoménale. Je pense qu'il veut tellement prendre tous les problèmes des autres pour lui, sans limites, et il finit à chaque fois par exploser. Il oublie de penser à lui.
Ma mère n'a pas été franchement mieux à ce sujet, à 14 ans elle me disait "t'es trop jeune", et à 15 ans elle me pose des questions du style "T'as des érections ? Tu sais c'est normal." Elle était assez intrusive, ne respectait pas franchement mon intimité, j'étais obligé de m'enfermer dans ma chambre. Têtue et insistante, quand elle veut un truc elle ne lâche pas le morceau. Elle ne prenait pas non plus beaucoup de précautions quand elle sortait de la douche, qu'elle faisait sa toilette, et elle trouvait moyen de me culpabiliser alors que je ne faisais même pas exprès de passer dans le couloir...je lui ai dit plusieurs fois que ça me gênait.
Et même récemment, alors que je venais voir ma tante qui venait d'être opérée à l'hôpital, mes deux tantes rigolaient en parlant d'inceste (avec ma mère au téléphone) du fait que je vienne...je trouvais ça franchement déplacé. Je savais que ce n'était pas normal mais bon. Cela dit ma mère a été battue jusqu'à l'âge de 17 ans et vu le détraqué sexuel de père qu'elles ont eu, je comprends aussi. Comme conseils pour plaire, elle me disait souvent "les femmes sont intéressées par l'argent". Sinon à part ça elle a fait tout son possible pour être une bonne mère.
Mes parents ne géraient pas bien leurs conflits. Ils auraient dû consulter au lieu de se taper dessus. A chaque crise, plusieurs fois par an, j'avais peur que ça se termine mal. Par exemple quand j'avais 12 ans mon père sous une colère avait menacé ma mère de lui balancer un tabouret en bois à la tête. Et même il y a 1 an, j'ai dû venir aider à gérer une crise "sinon je risquais de me retrouver orphelin de mon père ou de ma mère". Donc j'ai géré mais voilà quoi, ce n'est pas mon rôle.
Moi quelque-part j'ai reproduit l'éducation de mes parents, à pardonner l'impardonnable aux autres, à toujours me sacrifier, et à être dans des situations de violence ou de conflits.
Mon père est très compréhensif aujourd'hui, ma mère moins, elle m'a dit à propos des agressions "je pensais que tu avais bien résisté".
Quand j'ai envisagé les relations amoureuses, moi je croyais qu'aimer c'était se mettre à plat ventre avec un bouquet de fleurs, à mettre les femmes sur un piédestal de 250m de haut.
Le moindre contact, ou sentiment, me mettait super mal à l'aise. J'étais terrorisé à l'idée qu'une personne pouvait m'aimer. La bagarre était même encore plus facile à admettre.
Je me suis fait une carapace contre la violence, mais également contre l'amour.
De mes 10 ans à 22 ans, mes relations affectives ont été un enfer. Déjà parce que j'entendais mal, et surtout à cause des souffrances passées. Du coup ma seule sexualité a été "internet", dès l'âge de 14 ans, en cachette, seul, totalement seul, sans partage avec les autres.
A chaque fois que je demandais le consentement, que je faisais ce qu'il fallait faire, ben à chaque fois je voyais ce sourire de satisfaction joueur sur leur visage, alors que moi j'étais en train de souffrir. C'était insupportable. Et si ce n'est pas ça, c'était de la culpabilisation, du foutage de gueule, ou de l'ignorance. Quand ce n'était pas des insultes ou des remarques dévalorisantes.
Mais de l'empathie, juste de l'écoute, de la bienveillance, quasiment jamais. Des fois c'est juste ça que j'attendais à travers une relation, et j'étais incapable de l'expliquer.
Et quand c'est elles qui venaient me voir même bienveillantes, parce que c'est arrivé plus d'une fois, j'étais incrédule, j'avais peur, j'étais sur la défensive. Pourtant je voulais, mais j'avais tellement de blocages et de méfiance que c'était impossible pour moi, même d'en discuter.
Par contre ce qui m'a sauvé la vie ce sont les amis hommes principalement, et quelques femmes, rares malheureusement.
Mes 3 premières fois ça a été à 19 ans dans un club libertin, dans une partouze, puis une prostituée. Pas terrible. Sur le plan sensuel et affectif, c'était loin de me satisfaire.
Vers mes 22 ans, j'ai eu une relation d'un an, mono stricte, qui m'a permis de beaucoup avancer, même si sur d'autres points elle m'a totalement détruit (rejet total après la rupture après m'avoir fait bien mal). C'était une écorchée vive, capable du meilleur "je t'aime plus que tout au monde, quelques que seraient tes choix", comme du pire : culpabilisation totale, menaces de suicide, horreurs ("tu mérites de crever en moto", "de devenir sourd", "t'es qu'une merde", "je vais dire de te faire interner", "tu mérites de rester seul jusqu'à la fin de ta vie"). Bref...
Elle me disait qu'elle rêvait que je la prenne par surprise, et en même temps elle avait peur du viol. Moi ça me faisait flipper... Je n'ai pas pu être à la hauteur de ses attentes, je n'étais pas assez mûr à l'époque je pense.
Et à 24 ans une qui a vécu avec moi pendant 6 ans, que je viens tout juste de terminer. Beaucoup plus stable heureusement. Ça a été enrichissant sur certains points. On a vécu quand même pas mal de belles choses ensemble. Malheureusement son côté "passif" et peu entreprenant était difficile à gérer, elle me disait "c'est à toi de savoir" pour plein de choses. D'autant plus qu'on était en relation libre, je lui laissais avoir toutes les relations qu'elle voulait, mais c'était facile pour elle, et elle ne se préoccupait pas trop de savoir si moi j'avais ce que je voulais de mon côté. Je terminais mes études, puis après j'ai fait une grosse dépression, je n'ai pas travaillé depuis (le marché de l'emploi étant en plus difficile), elle ne comprenait pas vraiment bien les agressions que j'avais subies, vu que j'ai mis des années à en parler, et elle m'a sorti "Et alors, il y en a qui ont été violés et qui bossent !!!". C'est mal passé. A ce sujet-là elle m'a fait du mal, mais sinon le reste ça va, on reste quand même en contact, avec une certaine distance.
Pendant cette relation, à l'âge de 27 et 28 ans j'ai pété un câble, j'étais encore vraiment en souffrance, j'ai testé tout et n'importe quoi pour m'en sortir. J'étais à des années lumières de faire le lien avec les violences passées. J'ai essayé de dépasser toutes mes peurs, sans arriver à comprendre.
Donc j'ai dragué n'importe qui, n'importe où et surtout n'importe comment. J'ai presque tout testé, le bon comme le mauvais. Sauf les coups. Et le contact physique pas plus que ça en fait.
Ce sont les 20 ans qui m'ont été gâchés par ces agressions, que j'ai voulu regagner à la vie. J'ai passé ma vie à culpabiliser, à me dire, du fait de mon éducation aussi, à ne rien faire de mal à autrui. Mais c'est impossible. Il faut un juste équilibre.
Franchement je ne me sens pas capable de raconter sur le forum tout ce que j'ai tenté pour essayer de nouer des contacts sans souffrir, rien de bon, du harcèlement surtout. Parfois des insultes, des menaces, mais j'y suis allé mollo. J'avais tellement de haine et de violence à libérer en moi. Des pensées ultra violentes, de la terreur, du niveau de ce qu'on m'a fait subir quand j'étais enfant.
Tout ça la plupart du temps je le contiens, le garde pour moi, car je sais très bien que ça fait souffrir les autres.
La partie blessée de moi-même a du mal à accepter que des gens arrivent à se plaindre pour un message non sollicité, ou parce que je demande une attention par exemple. Toujours la partie blessée de moi-même, a du mal à accepter que les autres se plaignent de harcèlement, d'agressions sexuelles, et du même le viol à l'âge adulte, vu que j'ai survécu à 100 fois pire. Sauf ceux qui touchent aux enfants je ne vais pas les louper.
La partie sensible de moi-même, empathie innée sûrement et puis de l'éducation bienveillante (castratrice même) que j'ai reçue, fait que je perçois très vivement tous les signes de souffrances des personnes qui subissent viols et agressions. Je fais donc tout de même attention à ce que je dis et fais. A ne pas juger autrui et à prendre chaque personne avec son ressenti propre, ni son histoire que je ne connais pas forcément, qui peut être bien plus dure que la mienne.
Du coup j'ai dans ma tête ces deux injonctions contraires, qui me détruisent le cerveau, parce que je ne savais pas sur quel pied danser, et le mieux que je puisse faire aujourd'hui est d'expliciter cette contradiction.
C'est bien ça les causes qui ont fait que ça a dégénéré à un moment donné, et j'ai principalement noté l'incohérence de mes propos ou de mes attitudes. C'est d'ailleurs la base du harcèlement, cette confusion qui cause de la souffrance, chez moi comme chez l'autre. Aujourd'hui ça me parait indispensable que tout ça soit limpide et explicite pour qu'une relation soit saine, à la fois dans ce que j'exprime, et ce que j'interprète d'autrui. Du coup maintenant quand j'ai un doute, je réfléchis, puis je pose des questions, ou je m'explique. Je n'ai pas envie de retenter de mauvaises expériences dans les cafés poly.
J'ai tellement appris de choses par contre, pendant ces dernières années, je suis arrivé aujourd'hui à faire ce que peu savent faire, arriver à faire éclater de rire, à être agréable dans des situations pourtant peu propices aux rencontres. Un peu comme un polymâle féministe. Mais ça me fatigue un peu la drague, ce que je veux c'est surtout pouvoir réaliser un peu mes rêves tels que je le décris au début du post, et avoir du soutien sur les blessures passées.
Il y a quand même des blessures qui persistent et des situations que je ne gère pas bien. C'est pour ça que je trouve plus sage d'en parler ici. Je suis suivi en psychothérapie depuis quelques mois (j'ai eu tellement de mal à accepter de me faire aider), mais j'aimerais me sentir moins seul surtout. Ce sont des choses simples qui me feraient du bien, rien que d'en parler, et d'entendre également vos expériences. Pendant des années j'ai cru que tout ça c'était normal.
Vous en pensez quoi vous de tout ça ?
Discussion : Mon copain m'annonce qu'il est polyamoureux [Besoin de conseil]

Acajou
le dimanche 14 mai 2017 à 01h39
Le fait qu'il t'ait menti pendant un mois, il y a sûrement des raisons. Maintenant je vise toujours la transparence totale, mais dans mes premières relations j'ai fait ces bêtises, il y avait notamment que je tenais tellement à la relation que je n'osais pas avouer ce qui dérangeait, par peur que ça casse. Et puis aussi du fait que je me sois laissé prendre au jeu de la relation qui avance : plus le temps passe, plus l'attachement grandit, et plus ça devient pénible à la fois de porter le secret, et à la fois de devoir faire son coming-out.
Au départ je ne savais même pas s'il fallait en parler, et comment..
Je ne sais pas ce qu'en pense ton copain, mais il faudrait qu'il explicite ses raisons.
Pour la question de l'individualité, en quoi ton bonheur serait-il identique à celui de l'autre femme ?
Personnellement si j'ai une autre relation, c'est bien parce que cette autre est différente, sinon aucun intérêt d'aller chercher ailleurs. C'est plutôt du qualitatif que du quantitatif de mon point de vue.
C'est comme ça que je vois les choses, après concernant ton copain il faudrait du coup éclaircir cette question avec lui.
Il y a ce que tu es toi, ce qu'elle est elle, et comment lui il est. A ne pas confondre avec comment tu la vois elle, te voit toi, le voit lui, etc... Les perceptions des uns et des autres peuvent être en décalage.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Perdue face à une annonce s'approchant du polyamour

Acajou
le mardi 25 avril 2017 à 13h52
Tant mieux en tout cas si c'est en bonne voie.
En tout cas ce que j'ai vu dès le 1er message ça serait effectivement le rejet du couple et presque total de l'exclusivité de sa part, que le polyamour en lui-même, qui semble être difficile pour toi.
Je peux parler de mon expérience, je ne sais pas si ça t'aidera mais on ne sait jamais, il y a 7 ans j'ai eu une relation exclusive pendant un an, avec une personne qui voulait vraiment que je sacrifie beaucoup de mes relations (ma famille, mes amis..), pour elle. C'était flippant. Du coup est-ce que cette hypothèse explique pourquoi il se braque et en quelque-sorte "casse" le couple ?
Mais derrière ça, la personne en question avait eu beaucoup d'insécurités dans son passé famillial (abandon), donc il était logique qu'elle recherche vraiment une stabilité et de l'attention.
Moi de mon côté j'ai eu plutôt une famille aimante mais à l'excès, c'était étouffant parfois. Du coup j'étais pour le couple mais avec des limites, et avec une part de liberté que je ne souhaitais pas qu'on me retire. Je ne mettais pas le mot "polyamour"à l'époque car je n'avais rien lu sur le sujet encore, mais ça s'en rapprochait. Il y a aussi des raisons plus complexes mais je réfléchis pour les écrire dans un autre post.
En tout cas s'il y a des insécurités de ton ou de son passé, ce n'est pas de votre faute à l'un ou à l'autre, c'est un fait.
Peut-être avoir, ou avez-vous eu une discussion sur les relations que vous avez eues chacun précédemment ?
C'est courageux de ta part d'essayer de t'ouvrir au polyamour, mais en fait-il autant de son côté pour essayer de construire un couple avec toi ? J'estime que les efforts doivent être équitablement partagés dans une relation, et j'ai peur au vu de ton dernier message, que lui obtient ce qu'il voulait, mais toi un peu moins du coup..
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Quelle a été votre pire remarque/insulte, et votre réaction

Acajou
le mardi 04 avril 2017 à 15h46
Moi je lui dirais à ta collègue "Mais moi aussi vraiment, c'est pas pour te juger. Je ne sais pas non plus ce qui t'a amené sur ce chemin. Que Dieu t'accorde sa miséricorde pour ton manque d'ouverture d'esprit".