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Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

Acajou
le dimanche 04 septembre 2016 à 16h00
Oui c'est moi qui ait dit ça.
Tu sais moi des situations de harcèlement j'en ai connu aussi.
Il y en une par exemple, dans le quartier de Barbès tu as plein de mecs qui viennent t'alpaguer pour te vendre du shit. Et c'est vrai que c'est soulant. D'autres situations, à l'école, ou même des gens de mon entourage qui me demandent des services tout le temps (du bricolage principalement).
Mais j'ai arrêté de faire la victime, et j'ai appris à dire non. Et ça m'a fait du bien. Ça sort comme ça et puis après les problèmes s'arrêtent. Je n'ai pas eu besoin de rentrer dans des justifications, juste dire que ça me faisait chier. Et même encore mieux, dire ce dont j'avais vraiment envie. J'avais honte de mes rêves.
Puis les jours où j'ai un peu de temps, j'essaye d'être sympa, je raconte un truc marrant, ou j'essaye d'aider (sans que cela me gêne). Parce que je me suis rendu compte que les mecs qui vendent du shit au fond ils veulent juste du fric, alors je leur ai dit mais moi j'aurais bien filé des sous à quelqu'un qui aurait réparé mon téléphone, et puis que s'ils veulent se faire de l'argent il y a plein de trucs dont les gens ont besoin et qui seraient tout contents de donner, et sans les problèmes qui vont avec.
C'est pareil pour les harceleurs de rue, c'est soit t'y vas cash, et tu te rends compte que ce sont des tapettes qui ne sont pas capables de s'affirmer. Soit t'as la patience, en fait ils veulent juste une attention, le problème c'est la manière, ils s'y prennent tellement mal, même un kangourou avec un balai dans le cul il se débrouille mieux..
Et en tout cas moi j'ai arrêté de me pourrir la vie avec des crétins comme ça (les harceleurs).
Moi j'ai aucun problème à ce qu'il y ait un atelier non mixte, même, j'encourage.
Nan mais moi ce qui me soule en fait c'est d'entendre en permanence les oppressées se plaindre, tout le temps, et rien n'avance en fait. Ça j'aimerais que ça s'arrête en fait, j'aimerais des discussions constructives avec des solutions, où il y a au moins un échange entre les points de vue opposés. Vous dites qu'on est des maletears mais je pense qu'avec les femaletears on ferait une belle équipe, et on pourrait même presque partager nos larmes (car au fond personne n'est gagnant dans cette situation).
Moi je préfère les gens cash que cet espèce de harcèlement culpabilisant sur les réseaux sociaux, les forums, les espaces de rencontres, moi j'en ai marre vraiment. J'aime pas cette manière de dichotomiser oppressé/oppresseur. On l'est tous les deux à la fois. Et c'est ça qui me fait chier en fait, que les personnes qui se disent oppressées, même si je reconnais qu'elles le vivent mal, persistent toujours et toujours à ce que ça ne soit jamais de leur faute...ou alors qu'elles culpabilisent vraiment pour rien, vraiment y'a pas à culpabiliser d'envoyer vraiment chier un mec lourdeau, moi je préfère ça qu'un cafouillis ambigu...
Ceux qui vous paraissent dominants ne sont pas nécessairement plus heureux, ils vivent dans un vide sans limites...et il y a une chose qui est certaine, qu'on soit le plus en haut ou le plus en bas de l'échelle, on a tous envie de se sentir bien. Il n'y a pas de recette pour le bonheur, on veut l'être ou on ne veut pas.
Moi quand je dis "en jouer" c'est au moins pour ne pas donner raison à ceux qui me font du mal.
Et le pire, ce qui me met hors de moi, mais vraiment, c'est cette croyance comme moi les males blancs cis hétéro on des privilèges et n'ont pas souffert comme les autres, vraiment mais là c'est d'une bêtise. Peut-être il y en a qui se rendent pas compte, mais de préjuger des choses comme ça, ça veut dire que vous n'êtes pas capables de voir qui est dominant, et qui ne l'est pas dans un groupe de males blancs cis hétéro ? Ça veut dire que vous ne savez pas distinguer les attitudes d'une personne agressive d'une personne respectueuse, non, "c'est un mec, il est blanc, ça y est mon idée est déjà faite..." J'arrête ça m'énerve. Ce sont les commentaires que j'ai lus sur le groupe Facebook de la sortie, je n'admets pas une telle connerie, que les comportements "tears" vous blessent, je n'ai rien à dire, mais que vient faire le "white" là-dedans ? C'est la couleur de peau qui vous dérange ou c'est l'Histoire ? Oui l'histoire a fait que les blancs ont été avantagés, mais prenez-vous-en à l'histoire, pas à ceux qui n'ont fait qu'hériter ce système et qui sont les premiers aujourd'hui, en 2016 à le refuser. Vous pensez que moi je n'ai pas d'empathie, ou que je n'ai pas culpabilisé en voyant l'histoire de la traite négrière ? Je suis le premier à rentrer violemment dans le lard de ce qui étaient des potes quand ils me disaient "mais je ne peux pas sortir avec elle, c'est une black", j'avais envie de les tuer en entendant ça. Et pour les personnes transgenre qui sont rejetées, c'est un peu la même chose. Alors s'il vous plaît, un peu de respect pour les gens qui sont de votre côté, et sortez de vos préjugés.
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Acajou
le vendredi 02 septembre 2016 à 20h03
Siestacorta
J'ai préféré apprendre à rouler à vélo sur une voie qui n'était pas fréquentée par des engins motorisés.
Apprendre sur les autres routes, c'était pas conseillé. Donc, d'emblée, le besoin de cadres d'exception existe.
Bill Gates a peu de chance d'apprendre à être Hussein Bolt, et réciproquement.
Moi ce que je défends, c'est de pouvoir avoir le choix.
Que tout le monde soit libre de prendre ou le vélo ou la voiture. Que les cyclistes risquent leur vie sur la route par obligation, ça me fait chier. Donc il faut et des pistes cyclables, et la possibilité de conduire.
Après personne ne pourra être à la fois Bolt et Gates, ni tous d'aller jusque-là, mais au moins la possibilité d'avoir le choix entre les deux.
Du coup en fait je n'ai rien contre la non-mixité, tant qu'elle n'est pas subie. Ça me fait chier que les femmes soient obligées d'en arriver là pour se sentir bien.
J'aimerais bien qu'elles se sentent libres de parler comme elles veulent devant les hommes, qu'elles se sentent à l'aise.
Qu'il y ait dans ces réunions non-mixtes la possibilité de parler de ses problèmes, de vider son sac, ça je le comprends parfaitement, il ne vaut mieux pas que les hommes entendent tout ça, ça leur ferait du mal pour rien, les histoires d'agression ce n'est jamais agréable à entendre, mais combien de fois elles se cachent d'aimer quelqu'un ? C'est un peu con quand même.
Siestacorta
Les expériences qu'on a pas ou tellement peu eues :- se faire aborder, régulièrement, pour de la drague (ou de la démonstration narcissique de potentiel de drague) dans n'importe quel contexte
- tomber, dans un lieu public, sur une inconnue qui nous regarde fixement en se touchant le sexe
- se faire suivre dans la rue par une inconnue qui a visiblement rien à foutre que ça nous gêne et qu'on peut raisonnablement voir comme une menace
- se faire injurier parce qu'on a dit "ben non, je ne suis pas disponible", ou "non, je préfère pas te donner mon 06"
- se faire mettre mettre la main au panier dans des transports en commun
- une supérieure hiérarchique qui nous fait des blagues salaces régulière:ment
- avoir été obligé de baiser parce que ça fait des plombes qu'on dit non et que ça passe pas
- connaître plusieurs amis pouvant raconter une agression sexuelle vécue
- savoir qu'à certaines heures, dans des endroits publics, se faire emmerder (même avec 0 violence, injure, juste, contrait de parler) est pas un cas rare.
Mais du coup, nous, on a pas l'expérience globale, pour dire que ça n'a pas d'intérêt de vouloir bénéficier d'un lieu public débarrassé de cet aspect-là de la pression sociale. On a que des "principes" d'égalité et d'épanouissement individuel qu'on déconnecte d'un contexte réel, parce qu'il ne nous est pas empiriquement sensible.
J'en rêve la nuit de vivre ces expériences un jour. On me l'a déjà un peu fait, je surkiffe comme pas permis. C'est rare.
Il n'existe aucun espace où les hommes sont oppressés sexuellement par les femmes, ou pour de la drague, ou de l'amour. Ça n'existe pas.
Elles ont encore la chance d'avoir des espaces où elles ont ce qu'elles désirent, alors que les hommes, non. C'est pour ça que les frustrés sexuels se contentent d'emmerder les autres, mais ils sont toujours frustrés, parce qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent, c'est impossible un tel renversement de situation.
Après peut-être faudrait créer ça mais va y avoir du boulot.^^
Tu penses que tu peux m'aider ?
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Acajou
le vendredi 02 septembre 2016 à 03h08
@ Ragondin
Bah quand je déprime en général je reste affalé comme une merde devant le problème. Là tu vois, je suis en train de lutter pour essayer de te répondre. Mais je sens que j'ai écrit suffisamment de conneries pour ce soir, et demain je ne sais pas trop ce qui m'attend...
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Acajou
le vendredi 02 septembre 2016 à 02h16
J'ai envie de dire, souvent, on n'a pas le choix. Entre militer pour obtenir 3 cacahuètes (vous le voyez vous-mêmes, ce n'est simple) et puis aller directement à ses propres besoins, le choix est vite fait. Justement si ça te prend de l'énergie, va pas chercher encore plus compliqué...
Je ne sais pas moi, concrètement, les voyeurs dans le naturisme, tu vas aller recruter des gens mal à l'aise, monter une association, faire pression auprès des pouvoirs publics, aller sur les forums (déjà moi je me demande..), être toujours aussi en stress et mal à l'aise....toute cette énergie pour ça ?
Non non non, j'ai quelques jours de vacances, je m'en bats les couilles (excusez-moi de l'expression) des voyeurs, qu'ils aillent au diable, il n'existent pas, juste des zombies puceaux à 60 ans, allez pour la peine je remue un peu les fesses et pour eux c'est l'AVC. Tranquille quoi^^
- Le tofu c'est bon ?
- Non c'est dégueulasse. Enfin ça se mange.
Comme ça c'est réglé.
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Acajou
le vendredi 02 septembre 2016 à 01h28
@ Bobcat et Siestacorta
Je pense que tout peut s'apprendre.
Si je vois que des personnes arrivent à ne plus subir les emmerdes (en jouant avec sa propre peur), je vais prendre exemple sur ces personnes.
Je ne parle pas de la mission impossible, être invincible sur l'autoroute en vélo, accepter la torture, bref,ça fait généralement consensus car le danger est grand mais la probabilité est faible...non je parle de harcèlement ordinaire, de remarques déplacées, de trucs lourds et pénibles. C'est ça le quotidien, ce n'est pas le pervers multirécidiviste qu'on croise une une fois tous les 36 du mois, il n'y a rien à faire avec des gens comme ça, il faut se barrer...il faut regarder autour de soi, et arrêter de regarder la télé.
Moi je pense que dans ces cas simples, beaucoup de personnes valides, ayant le temps et les moyens, peuvent, pour prendre l'exemple de Siesta, poser leur fesses dans une voiture et essayer au moins, d'apprendre à conduire. Et qui ne le font pas, par flemme, ou par facilité. Je ne parle pas de la mission impossible, je parle juste d'en accepter l'idée et puis essayer au moins faire comme beaucoup de gens, qui arrivent à faire abstraction du harcèlement de rue. Je connais plein de femmes qui n'ont même pas l'impression que cela existe.
Si je suis ton raisonnement, c'est comme si moi, qui ai du mal à être à l'aise pour aller parler à quelqu'un, et ce qui génère généralement du refus, je vais aller dire "c'est de leur faute si elles ne veulent pas donc je vais tout faire pour les oppresser et leur faire changer d'avis". Non. Si je n'y arrive pas, même si pour moi c'est déjà la mission, je fais l'effort d'essayer. Et puis si c'est dur pour moi je le dis, tout simplement dire "j'ai besoin d'aide", essayer de mieux m'exprimer, essayer de faire de l'humour...il y a tout plein de solutions, et tout plein de gens qui y arrivent. Si plein de gens y arrivent sans souffrances, pourquoi pas moi ?
Si je n'y arrive pas, je me dis "oh je m'en fous après tout", la vie est belle quoi...
Puis honnêtement les agresseurs ce sont des tafioles. S'ils voient qu'ils n'arrivent pas à te faire mal (en voulant te couper la langue), il n'essayent même pas. Faut juste se préparer mentalement. Ça ne s'invente pas, il faut du temps et de la persévérance. Mais ça marche. Les agresseurs sont des êtres faibles et fragiles, ils agressent pour éviter la culpabilité. Des fois même juste un regard méchant, ou gentil, ça suffit... C'est rien un regard, non ?
Et en même temps, je ne dis pas de faire des grandes choses, non, juste des trucs simples, essayer de contrôler sa peur, et voir l'effet que ça fait. Ça coûte rien en fait. Je ne dis pas de se battre et d'aller risquer la mission suicide, non, juste, ne plus avoir peur. Pas pour les autres, juste pour soi, déjà. Juste pour se dire, "j'ai envie de me sentir bien", "j'ai envie d'être heureux/se", et "je n'ai pas envie de me laisser pourrir la vie". Et puis si ça ne marche pas très bien, ce n'est pas grave, ça sera toujours ça de gratté..
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Acajou
le jeudi 01 septembre 2016 à 01h39
La différence en fait entre les symptômes et la cause, c'est que la cause c'est remettre la faute sur les autres (c'est eux qui m'emmerdent), c'est facile, et ça ne donne pas de résultats, à part culpabiliser et stresser les autres.
Alors que les symptômes, c'est difficile, il faut prendre sur soi (se dire allez je me fais emmerder mais je m'en fous, j'en joue et j'y prends plaisir), se remettre en question, mais les résultats sont spectaculaires.
Moi je pense que cela nécessite moins d'énergie de changer soi-même que de vouloir changer le monde autour de soi. Sur soi-même on a le contrôle, tant bien que mal, alors que les autres, parfois, dans le meilleur des cas quand on les comprend, et bien souvent pas du tout. Et puis y'a plein de personnes à changer, et puis elles sont toutes différentes, et puis, et puis..
Et puis on change les autres quand on leur donne envie aussi de changer, quand on leur présente une alternative positive, et ça ne se fait pas sans une meilleure expression de soi-même, des changements agréables et positifs finalement.
Moi j'aime bien changer les gens^^
Mais j'ai accepté de ne plus être moi^^
Ou d'être trop moi^^
Discussion : Atelier polyamour ouvert à tou-te-s sauf hommes cisgenres
Discussion : Atelier polyamour ouvert à tou-te-s sauf hommes cisgenres

Acajou
le dimanche 28 août 2016 à 15h30
Quels sont les critères pour ne pas être un homme cisgenre ?
Discussion : En combien de temps tombez-vous amoureux ?

Acajou
le dimanche 28 août 2016 à 15h20
@Lucielou2016, tout dépend ce que tu appelles aimer. Et est-ce un problème qu'il l'aie vraiment aimée ?
Et pour le sondage, Lulutine, en dessous de "une seconde", tu as oublié le "je le suis déjà".
Discussion : En couple avec une femme polyamoureuse : je le vis très mal, comment faire ?

Acajou
le jeudi 25 août 2016 à 12h44
A vrai dire moi je suis un peu ton opposé, je ne connais pas la jalousie, c'est même un jeu entre ma copine (qui est ma relation principale) et moi (on a plutôt la trentaine). Je rêve de la voir coucher avec ses amants devants moi. J'ai presque honte de le dire mais ça m'excite. J'aime tellement les voir prendre du plaisir. On a quand même une certaine pudeur, mais on se fait confiance à 100% pour la stabilité de notre couple. Et moi je tombe amoureux assez facilement, enfin j'ai des périodes où j'aime toutes les femmes, et d'autres plutôt solitaire où je suis bien tout seul. C'est arrivé que je sympathise même bien avec ses amours, qu'on discute ensemble, fasse des sorties, sans tabou.. J'aime bien regarder ses messages et elle aime bien faire ça aussi.
Je ne sais pas si ça t'aide mais c'est pour te dire dans quel monde peut vivre un polyamoureux (même si après chacun a sa manière de voir les choses), et ce que tu écris se rapproche davantage du point de vue des personnes qui se disent exclusives. C'est courageux de faire ça pour ta copine, mais j'ai envie de dire qu'il ne faut pas que tu t'oublies dans l'histoire.
Là où je te comprends, c'est qu'effectivement elle s'amuse pendant que toi tu restes à la maison comme une bonne poire, là il y a un problème car tu vis mal une situation et elle ne fait peut-être pas suffisamment pour que tu te sentes bien. Moi je ressens un peu la même chose du fait que c'est beaucoup plus difficile pour moi de nouer les relations dont j'ai envie que pour ma copine, et pour ça elle ne fait pas grand-chose pour me soutenir. Je n'ai pas de problèmes avec ce qu'elle fait avec les autres, j'ai un problème avec ce qu'elle ne fait pas pour moi.
Je n'ai pas de solution miracle mais j'ai trouvé qu'à chaque fois que j'étais capable d'exprimer ce dont j'avais vraiment envie, que je faisais ce qui me faisait vraiment plaisir, ça évoluait dans le bon sens.
C'est aussi en faisant ce qui te fait du bien à toi que les autres te donneront mieux ce dont tu as envie. Le soir quand elle est absente et que tu te sens mal, ne reste pas comme ça, fais ce dont tu rêves.
Et si ça te fait du bien de taper dans les murs, tape dans les murs, c'est pas encore interdit, que je sache. C'est débile, mais ça fait du bien.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.