Participation aux discussions
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le vendredi 28 mars 2025 à 13h04
artichaut
Pour moi non plus passer de temps son portable en présence d'autrui n'est pas de l'isolement, c'est soit de la connexion à soi (ou à d'autres préférables), soit de l'esseulement.
Pour moi ni connexion à soi ni esseulement ne sont garantis parce qu'on s'isole avec sa lecture ou ses jeux ! On se divertit. Parfois ça suffit pour être seul, parfois ça fait oublier qu'on est seul ou en compagnie... et c'est pour ça qu'on obtient pas forcément ce dont on a besoin en se donnant cette forme-là de solitude.
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le vendredi 28 mars 2025 à 11h28
Alabama
une sensation tout à fait différente du véritable isolement, celui où on est seul·e et où on aimerait pourtant ne pas l'être.
Quand on est seul et qu'on ne voudrait ne pas l'être, pour moi, c'est l'esseulement.
Alabama
J'aime énormément le plaisir d'être au milieu de personnes que j'aime, sans être dans l'obligation d'interagir. Je pense que nous sommes nombreux·se·s par exemple, à apprécier particulièrement la sensation de dormir sur un canapé dans une pièce où il y a du monde, ou un peu de passage. Un sentiment de plénitude et de sécurité. Ce n'est pas parce qu'on interagit pas directement, que l'on est isolé, cela n'a rien à voir.
Ben... pour moi c'est effectivement la solitude en compagnie, que tu peux avoir sans canapé, juste dans un rapport à la présence d'autres, où on s'accepte mutuellement.
(et, aussi, à la place arrière d'une voiture)
C'est une solitude parce qu'on est en rapport à soi et avec un société temporairement harmonieuse à soi. Mais je comprend pas pourquoi ça remet en cause l'isolement par une pratique matérielle (téléphone, lecture) ?
On peut s'isoler - des autres - temporairement. Oui, coupé des autres, comme tu dis.
Pour moi isolement et bulle de protection, ça marche.
Isolement n'est pas trop négatif à mon oreille : un moine est isolé, et il le souhaite.Un étudiant concentré, qui fait des révisions dans un lieu calme, aussi.
Et l'isolement peut nous couper contre nous aussi et nous faire ressentir un esseulement. Les catégories que je proposais sont pas excluantes...
(et ya des moines qui ont aussi trop d'isolement, j'imagine ! "j'en ai marre de m'isoler dans le silence, j'veux boire des coups !)
On peut être isolé et être esseulé : matériellement loin de gens, et que ce soit un manque.
On peut être esseulé sans être isolé : en soirée avec familles ou amis, mais dans un état qui fait que le lien nous semble absent, manquant.
Et pour passer par l'échange que tu as avec @artichaut, quand tu prolonges ce que j'appelle un isolement sur ton écran, tu peux ne pas obtenir la solitude mais obtenir un esseulement avec écran, et dans le temps qui suit sans écran parce que t'as pas eu la dose de solitude tranquille... Celle du canapé mais en moins accidentelle.
Message modifié par son auteur il y a 6 mois.
Discussion : Attirance/lien pour une autre personne....comment lui dire à cette personne?

Siestacorta
le mardi 25 mars 2025 à 15h56
J'ai trop peu de temps pour être disert, mais déjà vérifie : être polyamoureux, contrairement à ce que ton épouse semble penser, c'est plutôt d'abord être capable de laisser l'autre aimer d'autres, souvent parce que soi-même on voudrait avoir la liberté, mais pas forcément.
Et donc, être polyamoureux, c'est moins aimer plusieurs gens qu'être dans la démarche où les demandes de ces gens seront toujours prises en compte, voir conséquentes (on parle de ruptures et de demandes de retour à l'exclusivité à gérer, d'organisation du temps, de rester maître de ses émotions plutôt que de les laisser décider pour nous...)
Voilà. Donc peut être que tu peux aimer plusieurs personnes, c'est loin d'être rare.
Poly, c'est vous qui voyez...
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le mardi 25 mars 2025 à 15h48
L'isolement... peut être un temps choisi court. Et pas seulement pour les plus méditatifs ! Je pense par exemple aux gens qui passent beaucoup de temps sur leur portable alors qu'il y a d'autres personnes près d'eux.
Mais ça vaut pour les lecteurs, les gamers, et même certains sportifs, et même quelques workholics !
C'est un temps d'isolement, en pratique. C'est très matériel.
Cette application du terme peut permettre de multiplier et interroger les besoins... d'isolement, mais aussi de solitude.
Parce que ce "sans autre" temporaire n'aboutit pas forcément à un "avec soi-même".
Je ne retrouve plus une citation où un auteur plaignait les gens qui ne savent être seuls que dans leur salle de bain. Ca touchait justement pour moi des gens qui ne veulent pas d'isolement, parce qu'ils craignent l'esseulement.
Bref. C'est que des remarques en passant, je suis pas assez isolé là-de suite pour bien structurer mes idées ! - juste assez tranquille et seul en discontinu pour en avoir envie.
Message modifié par son auteur il y a 6 mois.
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le samedi 22 mars 2025 à 13h51
Des extraits d'une page qui me semble pertinente ici
"solitude, esseulement, isolement".
Hannah Harendt
Etre avec moi-même et juger par moi-même s’articulent et s’actualisent dans les processus de pensée, et chaque processus de pensée est une activité au cours de laquelle je me parle de ce qui se trouve me concerner. Le mode d’existence qui est présent dans ce dialogue silencieux, je l’appellerais maintenant solitude.
(...)
Parce que ce un que je suis désormais est sans compagnie, je peux rechercher celle des autres — sous la forme de gens, de livres, de musique —, et s’ils me font défaut ou si je suis incapable d’établir un contact avec eux, je suis envahi par l’ennui et l’esseulement. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être seul : je peux m’ennuyer beaucoup et me sentir très esseulé au milieu de la foule, mais pas dans la vraie solitude, c’est-à-dire en compagnie de moi-même ou avec un ami, au sens d’un autre soi. C’est pourquoi il est bien plus difficile de supporter d’être seul au milieu de la foule que dans la solitude"
(...)
"Le dernier mode d’être seul, que j’appelle isolement, apparaît quand je ne suis ni avec moi-même ni en compagnie des autres, mais concerné par les choses du monde. L’isolement peut être la condition naturelle pour toutes sortes de travaux dans lesquels je suis si concentré sur ce que je fais que la présence des autres, y compris de moi-même, ne peut que me déranger."
https://www.philolog.fr/solitude-esseulement-isole...
Bon, c'est intello, mais les trois termes me sont utiles plus près du plancher des vaches.
Mon interprétation :
- solitude, un être-à-soi clair, ne pas être perdu dans le mouvement du monde (qu'on soit seul ou avec un ami choisi (un proche)).
- esseulement, quand le lien au monde nous manque
- isolement, quand c'est une question pratique : on pense au monde, mais il y a une distance (réelle ou recherchée).
Je reprends :
Siestacorta
- solitude, un être-à-soi clair, ne pas être perdu dans le mouvement du monde (qu'on soit seul ou avec un ami choisi (un proche)).
Or, il y a des gens qui ne savent pas être seuls sans se sentir esseulés.
Et aussi (mon cas), des gens qui ne savent pas être seuls quand ils ne sont pas isolés.
Et, je crois, dans les relations, on a pas toujours la même compétence, ou pas dans les même contexte : l'un se sent très bien seul et l'autre pas, au même moment, alors que chacun sait être seul parfois.
C'est à dire que même en choisissant bien un proche pour que ça colle, on ne sera pas à l'abri de nos changements de météo sociale respectifs. Voir, à vouloir s'en prévenir, on va en créer de nouveaux : parce qu'évidemment, ma solitude ne se passe pas qu'entre moi et moi, si il y a un lien entre nous.
Message modifié par son auteur il y a 6 mois.
Discussion : [Outil] Escalator relationnel

Siestacorta
le mercredi 12 février 2025 à 14h02
C'est une façon critique de regarder la NRE, non ?
Moi ce qui me gêne dans l'usage de NRE aujourd'hui, et potentiellement dans celui de toboggan, c'est quand la personne revendique "ohlah c'est la NRE j'y peux rien je suis impuissant".
Alors que comme pour le toboggan ou l'escalator relationnel, le concept existe justement pour qu'on prenne le recul sur soi, pas pour en faire un déterminisme absolu...
Message modifié par son auteur il y a 8 mois.
Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

Siestacorta
le vendredi 31 janvier 2025 à 14h58
invité
J'ajouterais une donnée de taille : les MST,par définition plus répandue que dans un modèle monogame, plus il y a de partenaires plus ça craint, très basiquement, et la santé défaillante ça n'aide pas à la sérénité ni au partage d'amour, ça fait crever en fait, très basiquement
Hm... je serais curieux de voir des études qui compareraient la progession d'épidémies de MST selon la force de la norme sociale monogame d'une collectivité ou d'une autre.
Mon intuition, c'est que les virus circuleraient à peu près aussi bien, protégés par le mensonge : si tu mens sur ta non-exclusivité, pourquoi tu t'embêterais à bien gérer ta prophylaxie sexuelle...
Discussion : Éteindre une attirance dans une amitié

Siestacorta
le mercredi 29 janvier 2025 à 17h34
Bonjour Anita, et merci de nous avoir donné des nouvelles.
J'espère que l'orage est métaphorique, parce que ça ferait beaucoup...
Anita
J'ai compris en regardant mon couple que la relation libre avait créé un énorme fossé entre moi et mon compagnon. La culpabilité m'empêchait de communiquer (voir même ressentir) mes émotions. J'ai fais de mon mieux pour communiquer ce que je vivais, un sentiment d'injustice concernant ces relations éphémères qui ne m'étaient finalement permises qu'en théorie car les règles demandées par mon compagnon ne me permettait aucune liberté, voir même me mettaient en insécurité (pressée par les "opportunités" à prendre car se faisant rares, j'expérimentais beaucoup d'anxiété à l'idée de sortir sans mon conjoint car peur de rencontrer ou ne pas rencontrer quelqu'un). Mon conjoint a écouté, compris, accepté... Jusqu'au jour où j'ai rencontré une nouvelle personne "entièrement dans ces règles". Je m'en étais bien assurée avant d'engager quoi que ce soit dépassant la relation amicale... Une nouvelle règle est tombée, spécifiquement décrétée pour empêcher cette nouvelle relation. la limite de trop.
Je quitte aujourd'hui 10 ans de relation, une maison construite à deux avec amour (avec de beaux problèmes d'argent en solde) et une personne que j'ai profondément aimé, et que j'aime encore au fond de moi mais la relation me crée aujourd'hui trop d'insécurité. Je ne me sens pas soutenu par les gens autour de moi car je suis celle qui part "parce qu'elle a besoin de liberté". Ou peut-être que c'est moi qui m'en veut...
J'ai envie de te répondre quelque chose auquel je crois : en matière de vie des relations, le polyamour est un accélérateur. Vers leur enrichissement quand ça marche comme on l'espère, vers leur fin quand ça marche pas... parce que ce qui boitait déjà fait tomber, que le PA a révélé la fragilité.
Pour continuer ma propre métaphore, c'est pour ça qu'on avance parfois lentement, le temps de s'assurer que tout tient. Tu as tenté, et même comme ça, ça allait pas.
Au-delà du fait que lui n'était pas dans une démarche non-monogame très éthique, c'est peut-être une variante de ça que tu as vécue avec ta relation historiqu, cette accélération/révélation d'un soucis inhérent à votre relation (ou à vos attentes de la relation).
Revenons sur la multiplications des conditions "impossibilisantes" données par ton ex-compagnon, et l'image assez dévalorisante (dans ton miroir, ou dans ton oreille quand tu en parles à d'autres ?) de "celle qui part parce qu'elle a besoin de liberté".
Mon sentiment, c'est que tu as cherché à vivre "plus" pour affirmer non seulement une liberté mais un besoin d'être prise en compte. Que ce qui t'insécurises dans le comportement de ton compagnon, c'est pas qu'il te refuse "cette" non-exclusivité aussi, mais qu'il ne travaille pas avec toi pour que vous viviez votre relation ouverte. Ce travail d'ouverture commun aurait été adapté à vos besoins respectifs. En l'état, seul les siens comptaient.
C'est pas tellement que c'est injuste parce que c'est pas des droits symétriques : on a pas forcément besoin de tout pareil que l'autre, on a plus 8 ans, chacun a ses recherches, son parcours. C'est injuste parce que ce n'est pas aimant de pas faire avec toi, alors que tu as fait avec lui.
Je veux dire que ce côté si conditionnel de la relation, même forte, oui, ça peut te faire mal. Pas seulement comme la privation de la liberté vers d'autres amants, mais comme déni de la solidité de votre alliance.
Bon, c'est que mon hypothèse, si tu repasses tu me diras si je me plantais.
Message modifié par son auteur il y a 8 mois.
Discussion : Comment bien gérer et faire prospérer une relation avec une Polyamoureuse ?

Siestacorta
le samedi 28 décembre 2024 à 01h03
Intermittent
Mettre à égalité dans le "rapport de force", le "polyamoureux" et l'autre membre du couple est une arnaque intellectuelle ....que ne commet pas l'article que je cite.
Que je ne commet pas non plus.
Il y a une relation, deux personnes, deux personnes responsables.
Quand celui qui est responsable de l'ouverture est finalement un mono qu'assume pas, on est d'accord, c'est pas du polyamour. C'est une non-exclusivité circonstancielle, mal informée, mal informante, consentie sans enthousiasme.
Quand c'est un poly qui est responsable de l'ouverture, il a des efforts à faire en double pour rendre ce qu'il souhaite possible et - selon moi - pour éventuellement prendre sur lui de rompre si ce nouveau cadre n'estpas un nouvel équilibre partagé. J'ai posé ça souvent, ici. L'asymétrie de ce type d'histoire est là, il faut le reconnaitre.
Quand il s'agit de décider de la responsabilité de continuer la relation ou pas... les deux partenaires ont, chacun, de la responsabilité.
Le poly peut assumer le choix que devenir poly se fera sans le partenaire de départ, le mono peut aussi décider que s'il refuse cette nouvelle forme de relation, il a lui-même une bonne raison de rompre.
Pour les deux, ce serait injuste de dire qu'avoir choisi une forme de relation plutôt que la relation avec le partenaire signifie qu'on n'aimait pas "vraiment" ou qu'on n'aime plus. L'amour n'est pas quelque chose de particulièrement juste, en soi. C'est ce qu'on fait avec amour qui peut l'être... y compris quitter, dans ce cas.
Le rapport de force qui a lieu tant qu'une décision de rupture responsable n'a pas été prise peut par ailleurs être tout à fait violent envers le poly aussi. Pourquoi le nier ?
C'est pas une question d'égalité de forces, juste du mal qu'on s'évite, à soi et mutuellement, quitte à souffrir de quitter.
Message modifié par son auteur il y a 9 mois.
Discussion : Comment bien gérer et faire prospérer une relation avec une Polyamoureuse ?

Siestacorta
le vendredi 27 décembre 2024 à 17h38
A part le fait que ça fait peser beaucoup la responsabilité sur des partenaires poly manipulateurs, j'apprécie plutot bien le texte.
Pour moi la responsabilité est, à assez court terme, partagée. Au mono-poly, ya bien un qui change de cadre, mais la décision de se donner un avenir se fait à deux.
Je veux dire que la contrainte du polyamour sous contrainte se fait à deux. Le poly qui pousse le mono à accepter, le mono qui tente de revenir à une situation qui n'est déjà plus créent tous deux, dans le rapport de force, des conditions de relation non-éthique. Le polyamour sous contrainte, c'est aussi le moment où on dit "d'accord, mais pas avec, pas là, pas comme ça, pas à ce moment-là..." tellement qu'il devient impossible de vivre, ou de vivre sans mentir.
J'ajoute à la charge "ne faites pas du poly si vous êtes mono", ça veut aussi dire "c'est pas parce que vous avez rencontré une deuxième personne que vous êtes pas mono : vous aimez quelqu'un d'autre, vous êtes attaché à la première personne aussi, c'est pas grave en soi. Mais être poly c'est faire le taf, pas seulement avoir envie du résultat".
Si on est pas fort sur ses appuis, capable de dire où on en est, régulièrement, à tout le monde, c'est mal parti.
Et comme toutes les histoires, même ça ça peut ne pas suffire.
Message modifié par son auteur il y a 9 mois.
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

Siestacorta
le samedi 21 décembre 2024 à 11h45
Charlie_princesse_des_enferts
Je pense qu'un forum "compersion.info" serait une bonne idée.
En vrai...
Je sais pas si ça aurait un effet performatif de valoriser le concept pour modifier le comportement, mais j'adorerais : que l'intention de travail relationnel soit tournée vers ce à quoi on est ouvert pour l'autre, plutôt que vers ce qu'on veut vivre soi.
Discussion : Critique de la relation socle

Siestacorta
le mercredi 18 décembre 2024 à 00h33
Je me disais aussi que la stabilité évoquée dans le terme "socle" suppose une stabilité dans la durée.
L'attente ou l'affirmation, c'est donc que l'équilibre d'avant la non-exclusivité ne soit pas rompu... voire ne change pas du tout.
C'est là où ça entraîne une hiérarchie, le besoin de conserver une vision de la relation, de ce qu'on aime, de ce qu'on a construit (la part matérielle que symbolise le mot), donc refuser que le tiers-aimé vienne mettre trop de mouvement.
Par ailleurs, c'est la relation qui est censée avoir cette qualité, pas lea partenaire.
J'interprète qu'on attend pas d'être des sources individuelles d'équilibres individuels - des équilibres autonomes posés côte à côte - mais qu'on en a fabriqué un ensemble.
J'ai une approche plutôt solo - individuelle de la non-exclusivité, mais je comprends bien pourquoi beaucoup de gens perçoivent la relation comme une construction qui a pour fonction de les soutenir - durablement, donc. J'ai mes névroses sociales, mais attendre ça de la relation, cette part solide, je comprends.
Et évidemment, c'est solide ET trop difficile à bouger, un socle.
Message modifié par son auteur il y a 10 mois.
Discussion : Critique de la relation socle

Siestacorta
le vendredi 13 décembre 2024 à 09h45
"Socle" est une qualification assez matérialiste de la situation de la relation, en fait.
Je suis d'accord que cette attente de sécurité (qui concerne pour beaucoup un foyer ou un projet de foyer, avec enfants peut-être) peut être recadrée, ouverte...
Mais je crois que la seule réflexivité ne fait pas disparaître toute la nécessité, si subjectivement perçue soit-elle.
(Oui, c'est un de ces jours-là, abondants en termes abstraits)
Message modifié par son auteur il y a 10 mois.
Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

Siestacorta
le vendredi 13 décembre 2024 à 07h56
Pfou, qu'est-ce que je m'appliquais à l'époque !
Message modifié par son auteur il y a 10 mois.
Discussion : Polyamour et chute

Siestacorta
le mercredi 27 novembre 2024 à 10h42
Bonjour Exordium.
Exordium
Au retour de voyage, F a passé une soirée avec M et a prétexté d’avoir loupé le dernier train pour passer la nuit avec M. Je l’ai très mal vécu et a son retour, j’ai eu une nouvelle discussion avec F… où il m’a avoué ne plus avoir de sentiment amoureux pour moi; et qu’il vivait une lune de miel qui l’animait avec M.
Une question qui me semble importante pour comprendre le cadre de F : M est-elle non-exclusive, ou était juste disponible et pas pressée à ce moment-là ?
Exordium
je ne vois actuellement pas vraiment comment être en paix avec ces nouveaux bouleversements dans ma vie et comment les intégrer. Je vis dans la peur et souhaiterais trouver une façon de m’apaiser… cela va tellement loin pour moi que je commence même à développer des blocages sexuels avec S… j’essaie de vivre au jour le jour et de ne pas vivre deux fois le traumatisme de la rupture mais…
Les relations non-exclusives créent des systèmes à plusieurs. On se fait des illusions de bulles, "ce sont des histoires différentes et séparées", mais en réalité, tout fera écho.
Il peut y avoir un effet domino des ruptures en polyamour. C'est pas une fatalité, mais il y a bien une façon d'être poly où c'est un équilibre particulier qui nous permettait la relation avec une nouvelle personne, pas seulement la nouvelle personne. Le changement de cet équilibre peut tout changer, nos sentiments y compris (c'est d'ailleurs quelque chose qui se vit dans la vie amoureuse mono, il suffit parfois d'un deuil familial, de quelqu'un qui découvre quelque chose dans sa vie, un enfant désiré ou non...).
En revanche, c'est pas impossible de trouver dans la deuxième relation des ressources suffisantes pour qu'un nouvel équilibre soit possible.
Tu n'en es peut-être pas encore à la/aux rupture/s que tu crains, mais voir ton deuxième amoureux sous ce jour-là de "quelqu'un qui pourrait rester" peut être aidant dans plusieurs scénarios... s'il est d'accord, et si tu en as envie, bien sûr.
Sinon, je te conseille de pas trop prêter attention à l'approche culpabilisante de @sansidentite
Je crois que la mauvaise conscience tu l'as déjà... Et vous semblez, toi et F, des personnes assez responsables, capables de vous parler. T'as pas besoin qu'on te fasse un procès que tu te fais déjà. Et si t'en as besoin, autant que tu trouves ta façon pour qu'il soit équitable, et que tu ne vives pas la suite comme une punition mais comme un choix à assumer. Ce qui rendra les choix heureux, c'est pas leur facilité ou non, c'est le parti que t'en prendras.
On ne peut pas savoir si ça va mal se passer, ou bien, ni combien de temps ça va prendre pour que se dessine un peu la suite.
Votre lien va peut-être changer radicalement. Mais le cultiver à deux, quelle qu'en soit la forme (même si ça ne devait se réduire qu'à une coparentalité cordiale et responsable, ou si ça devenait, je sais pas, une variation de sexfriends, ou d'amitié... whatever works) c'est forcément ce qui fera la différence entre une plaie ouverte, une cicatrice ou une évolution.
Discussion : Être insecure et polyamoureux est-ce conciliable ?

Siestacorta
le mercredi 20 novembre 2024 à 11h38
Par provoc', je dirais qu'hélas, j'aimerais bien que les gens se posent la même question pour l'exclusivité !
Etre insecure et mono, est-ce conciliable ? Parce que ça va aussi déterminer les histoires... Et qu'au lieu d'avoir l'occasion d'apprendre son équilibre, on fait peser la responsabilité sur une seule personne, la veinarde...
Je crois que ma forme d'insécurité m'a fait fuir l'exclusivité, les attentes normées.
Le ressort de la jalousie (la peur d'être moins bien qu'un autre, en tout cas, la possessivité, les flash de projection où on voit les autres ensemble... ) est faible chez moi - par contre la peur de l'abandon, brrrrr.
D'un autre côté, la présence continue de l'autre m'agite de trop, j'ai l'empathie qui déborde et se blinde n'importe comment, un moindre mouvement me fait flipper...
Donc que l'autre soit non-exclusif peut me laisser aussi de l'espace.
Les ressorts d'insécurité sont là, exclusivité ou non.
Bizarrement, le polyamour (avec une partenaire ayant des équilibres que je comprends (pas forcément optimaux, juste lisibles)) ça me rassure,ça fait croire qu'elle est assez autonome pour ne pas attendre de moi toute sa sécurité - ou pas que de moi. C'est tout autant une projection que celle que font les mono sur la sécurité du couple. Mais c'est un mirage aidant pour moi, alors...
C'est un équilibre entre bénéfices et risques qui fonctionne pour moi, mais je dirais que tous les insecures bricolent pas de la même façon.
Et je recommande chaudement de mutliplier soins psy (consultations) et techniques anti-anxiété quel que soit le choix relationnel.
En vrai, connaissant mes propres casseroles psy, les critères de l'auto-prise en charge psy de l'autre (et là je veux pas dire : "je vais bien pas besoin" mais plutôt : "je sais quand me faire aider") et sa capacité à communiquer avec moi compteront beaucoup plus que son orientation et situation relationnelles.
Je peux accompagner ses insécurités, être communiquant et de bonne volonté sur les miennes - c'est pas lea partenaire tout.e seule, c'est une relation. Mais une bonne base de travail sur soi ou de disponibilité à ce travail, de ma part comme de la sienne, c'est important.
Message modifié par son auteur il y a 10 mois.
Discussion : Comment avoir des projets de vie avec plusieurs personnes ?

Siestacorta
le mercredi 30 octobre 2024 à 14h41
Enayli
@Siestacorta oh il est super cet article !! C'est très intéressant ! Je serai curieuse de trouver l'étude :o
Alors, après creusage :
La source universitaire en VO (étude canadienne)
Discussion : Comment avoir des projets de vie avec plusieurs personnes ?

Siestacorta
le mercredi 30 octobre 2024 à 08h01
Dans un autre fil, j'ai récolté un article sur les enfants de familles poly, basé sur une étude récente.
Ça pourrait t'intéresser ?
Discussion : [Presse] Polyamour vu dans la presse (fil général)

Siestacorta
le lundi 28 octobre 2024 à 10h17
Un article du Devoir rend compte d'une étude rassurante sur les familles poly :
Le Devoir
le contexte polyamoureux s’apparente en de nombreux points à une famille recomposée. « Les études sur les familles recomposées montrent que les enfants qui grandissent dans ce genre de famille vont pouvoir développer des relations satisfaisantes avec le beau-parent lorsqu’il y a coopération avec les parents, et qu’il est permis à l’enfant de ressentir de l’affection envers le beau-parent sans que cela nuise à la relation avec les parents », explique Mme Alarie.De la même manière, continue la chercheuse, dans un contexte de polyamour, si l’enfant est encouragé par ses deux parents légaux à se permettre de développer de l’affection pour l’un des partenaires, il va se sentir à l’aise de le faire et il n’aura pas le sentiment d’être en train de trahir ses parents en le faisant.
Les enfants déjà préadolescents ou adolescents reconnaissaient d’ailleurs que les partenaires contribuaient positivement à la vie de leurs parents, même s’ils avaient tendance à tisser moins de liens personnels avec les partenaires, et qu’ils n’éprouvaient pas de sentiments négatifs vis-à-vis d’eux.
https://www.ledevoir.com/societe/822496/comment-en...
L'article précise deux choses :
- l'étude porte sur les familles qui ont commencé mono et sont devenus poly, pas les famille poly à l'origine
- la biparentalité demeure malgré la vie poly des parents
Discussion : Couple libre et amitiés

Siestacorta
le vendredi 18 octobre 2024 à 08h39
Ça me rappelle mes premiers pas.
Mes copains m'avaient pas lâché à l'époque, mais je me souviens de la part de gêne et de l'une d'entre eux qui m'avait dit que j'étais un peu dangereux.
Elle voulait dire que je donnerais peut-être des idées aux autres.
C'était pas tellement avec eux que moi j'aurais des histoires, mais si on prenait mes idées au sérieux, ça bougerait quand même chez eux.
Bon, mon fonctionnement fait qu'ils ont pas eu à rencontrer plusieurs de mes partenaires simultanément, donc c'est resté théorique à leurs yeux. Le mythe de la norme romantique fonctionnelle était pas trop concurrencé - on était plus jeunes que vous.
Mais depuis le mot polyamour s'est diffusé, donc bon...
Bref, la fuite de vos amis pourrait être plus un manque de confiance en eux-mêmes qu'en vous. S'ils sont du même âge, ils craignent pour leurs propres passage de cap', même pas non-exclusif : 40 ans, c'est un bel âge pour se séparer aussi.
Rencontrer des poly : cherchez dans les réseaux sociaux, les cafés poly les plus proches.
Ceci-dit : perdre ses repères amicaux et les remplacer très vite par du 100% poly au moment où vous débutez, c'est un risque supplémentaire de passer du régime sec à la boulangerie-pâtisserie à volonté.
Donc côté amical, des poly oui, mais des pan aussi... heu... qu'est-ce que je raconte. Des poly, oui, mais aussi surtout des gens tolérants, pour qui xe sera indifférent.
Ça vous fait pas forcément une piste concrète mais une approche...
Message modifié par son auteur il y a 11 mois.