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Siestacorta

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 14h39

gilloucloclo


Une femme peut avoir un fonctionnement qui lui permet de sélectionner le mâle selon certains critères. La sélection peut concerner la qualité de l’enfant (donc les gènes) mais aussi la capacité de l’homme de lui assurer sa survivance ainsi que celle de ses enfants durant les années à venir.

Bon.
Déjà, d'autres espères de primates ne sont ni polygynes, ni monogames.
Les bononos, dont les liens sociaux sont ultra-développés, ont un usage du sexe qui va bien au de là de ton histoire de petite graine... Et ils sont vraiment super proches de nous, génétiquement.
Et selon les groupes de chimpanzés, tu peux voir des comportements sexuels différents.

C'est pas parce que le sexe amène des enfants que c'est la seule fonction décisive du sexe... Il y a des cadres ou la mère préfère être polyandre pour éviter les infanticides : si un mâle ignore si le petit est le sien ou pas, il cogne pas sur les enfants.

Bref, le génie de l'espèce, il a encore quelques secrets, la façon dont on en parle aujourd'hui, c'est beaucoup orienté par la culture où est fabriqué et diffusé l'état temporaire d'une connaissance.

Mais même : les stratégies de reproduction d'une espèce changent nettement en fonction du milieu. Avec les mêmes animaux, selon le lieu où tu les poses, leurs prédateurs locaux, leurs ressources, ils vont pas se comporter pareil.
Les membres de l'espèce changent leurs habitudes aussi en fonction de la facilité à se nourrir, la santé, les conditions.
Et on voit des espèces dont la population se restreint (sur plusieurs générations) presque intentionnellement quand le milieu n'offre plus les mêmes conditions. Sans préservatifs ni pilule.

Alors dans des environnement sociaux et matériels que l'être humain adapte, les seuls "signaux" pour savoir quoi faire de notre vie sexuelle et relationnelle sont pas forcément ceux donnés par le grouventramaman.

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 14h14

bidibidibidi
L'orientation spatiale est une partie du cerveau qui demande beaucoup de neurones, c'est certainement la raison pour laquelle l'animal le plus intelligent (en nombre de circonvolutions cérébrales) est le cachalot, il est capable de cartographier en 3D et de se retrouver dans des étendues de la taille d'océans.

Exactement.

Ya qu'à choisir un critère spécifique et dire "ça ça fait une différence qui compte pour comparer les êtres entre eux", et c'est ça qui démontre la différence entre des individus essentiellement semblables !

Je sais pas quelle caractéristique je vais choisir moi, qui va me convaincre que ya la chance que j'ai d'être dans un groupe et de la fascinante complémentarité de l'autre groupe...
Je vais tabler, hm, sur ma couleur de peau ? Mes quelques chromosomes alsaciens ?
Je vais tabler sur ma facilité de langage, qui doit faire de moi le produit bienheureux d'un groupe mutant. Bon, tous les gens communiquent un peu, ça complique parce qu'on est obligé de les écouter... Mais si je parie sur mon critère, j'ai droit à être dans une catégorie qu'a des bénéfices, et les autres, ils devraient être contents de pouvoir exercer leurs talent pour me faire plaisir.

Sinon, j'ai de la chance d'avoir une bonne capacité au langage, comme mec, parce que normalement, ce sont les filles qui savent faire des phrases construites tandis que nous, quelques grognements suffiraient pour désigner notre copine et le cuissots de mammouth. Puis comme on est plus intellectuels, on peut compter notre nombre de couilles.

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 13h54

gilloucloclo
secte : nom féminin
Le mot «  secte » désigne plus généralement un ensemble d'individus plus ou moins important qui s'est détaché d'un enseignement officiel philosophique, religieux ou politique pour créer leur propre doctrine, et qui travaillent à faire valoir et imposer leur point de vue dans le monde.

Heu...
1) Je vois pas ce que rappeler le sens de sexisme a de sectaire

2) je vois bien que

gilloucloclo

On pose l’homme et la femme sur un même pied d’égalité, ce qui est faux.
La femme est différente de l'homme, biologiquement, on n’a pas les mêmes chromosomes, le même corps, les mêmes hormones, les mêmes cycles, …
L’homme est plus à l’aise dans les modes physiques et intellectuels.
Une femme sera plus spirituelle et émotionnelle.

L’homme est naturellement plus polygame que la femme.
Il est capable de tirer tout ce qui bouge. Alors qu'une femme sélectionnera son partenaire avec plus de soin (et les sdr fonctionne comme ça... pas un hasard).

Un homme n’a pas besoin d’avoir de sentiments pour coucher
Alors qu’une femme ne couchera que si elle est amoureuse.

Ils n’ont donc sensiblement pas la même manière d’aborder l’infidélité sexuelle et sentimentale.

Les hommes vont le vivre, s’arranger avec leur conscience et compartimenter.
Une femme vivra l’infidélité de manière différente, plus spirituelle et plus émotionnelle, dans sa globalité pas partiellement…. Et ça la perturbera plus.

c'est effectivement un discours sexiste, qui fait une discrimination (ici une différence à l'avantage de l'un et au détriment de l'autre) entre deux sexes.

Tu répètes "c'est pas le sujet", et "il ya des choses à dire je les garde pour moi", mais t'en as fait un élément central de ta déclaration de départ.
Et c'est bien le "mettre hommes et femmes sur un pied d'égalité", qui t'a lancé sur ça...
Où ça ne correspond pas exactement au sens de "sexisme" ? D'où il faut être sectaire pour interpréter exactement ça ?

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 13h34

gilloucloclo
C'est pas idiot, je peux même le sourcer
www.yvondallaire.com/articles/les-differences-psyc...

Ta source se base essentiellement sur le bouquin de John Gray, les hommes viennent de mars, les femmes viennent de venus, et d'autres bouquins de développement personnel...
Je t'invite à lire autre chose, qui se base moins sur le pur empirisme subjectif et plus sur le travail à grande échelle...

gilloucloclo
Tu as sans doute remarquer que la prostitution est essentiellement féminine et d'autres petites choses dans la société qui t'indiquent que les femmes et les hommes n'ont pas le même comportement (comme les parades amoureuses, une femme ne séduit pas un homme, comme un homme séduit une femme).

Et tu penses donc que c'est inné, pas acquis.
Un peu comme quand tu constates que si les japonais ont tels rapports sociaux entre eux, et les français tels autres, c'est de naissance.

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 12h33

calinou696

Ta compagne est au courant, tu es honnête et libre, si tu permets la même chose à ta femme, alors oui c'est du polyamour.
Non?
Tant qu'il n'y a pas tromperie, mensonges, etc...

Je me permet d'insister : je crois que permettre la même chose à sa femme, c'est pas pareil, tavu.
Elle pourrait, mais yaurait beaucoup plus à lui reprocher. Bon avec une fille ça pourrait se discuter. Et pourquoi pas un plan à trois dans ce cas-là, tavu, héhéhé, clin d’œils et coups de coude.

Et puis en fait si sa compagne elle fait pas tout ça, c'est son problème, ça veut forcément dire que tout va bien pour elle, qu'elle ressent comme avant tout pareil parce que son coup de calgon c'est passé sans laisser de traces, et que jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 12h16

gilloucloclo
Pour les points négatifs. Peut être aurai je du préciser que je trouvais que la "salope éthique" s'appliquait à un certain milieu HOMOgène et que ça pouvait moins bien marcher dans un milieu HETEROgène.

Je crois que tu donnes pas le bon sens aux préfixes, ou que tu souhaites jouer sur un sens en te gourant beaucoup sur l'analyse.
Un milieu homogène, c'est un milieu où tout le monde est pareil (homo = le même que). Donc le PA y est plus difficile, ou encore inconnu.
Un milieu hétérogène, c'est un milieu où se mélangent des composantes (hétéro = autre que), donc, dans la diversité, le poly a plus de possibilités de se développer.

gilloucloclo
ça braque, ça hérisse, ça clive la question du féminisme. Ce n'était pas forcément le sujet. Les femmes et les hommes fonctionnent différemment.
Ai je réellement tort ?

Je pense que je peux avoir plus de points communs, dans mes aspirations et dans mon mode de vie, avec certaines femmes qu'avec certains hommes.
Je vais pas nier des différences physiologiques entre hommes et femmes, en revanche imaginer que certaines différences entrainent nécessairement les mêmes conséquences comportementales et morales parmi des individus ultra différenciés, c'est idiot.
C'est comme dire que tous les gens de moins de 1m60 aiment être jockey et tous les plus d'1m90 aiment le basket, et que cette différence fait qu'ils resteront toujours un mystayre les uns pour les autres.
Et tous les enfants, vu qu'ils sont pas encore pubères, ont les mêmes goûts, les mêmes envies et les mêmes façon de se relier, c'est bien connu. Ou alors au moment de la puberté, d'un seul coup ils deviennent raccord, et ils rentrent chacun dans leur tiroir comportemental. L'adolescence et tout le travail d'apprentissage de soi, c'est juste que les gens ont pas accepté leurs quelques seuls rôles possibles et bien pratiques dans la société.

Bref.
Le mot pour décrire ce regard sur les personnes et les catégories où on les range, c'est "essentialisation"... Et quand, au moment où t'en parles, ça t'offre comme par hasard plus de libertés qu'à ceux d'une autre catégorie, c'est encore plus de la merde en boîtes mal étiquetées.

gilloucloclo

Ces différences ne font elles pas que les femmes sont fascinantes ?
Moi je trouve, et je n’aurai pas assez d’une vie pour le découvrir.

La richesse de différences et de points communs est fascinante. Si tu t'arrête à une ou deux, t'y perd beaucoup en fascination, puisque c'est une différence qui te laisse croire "toutes les mêmes".

gilloucloclo
Et pris par la passion des sentiments, je ne peux m’empêcher de me sentir possessif et jaloux. Et apprécier cette réciprocité.
Ça me semble indissociable dans ma conception de l’amour.



Bon, c'est ta conception, ton parcours, tes émotions. Du moment que tu fais de mal à personne d'autre qu'à toi-même avec, je trouve bien que tu te connaisses.
En passant, jalousie et possessivité, c'est différent. L'un est de l'ordre sentimental (et est composé de plusieurs émotions), l'autre est un regard sur les choses, et parfois, hélas, les gens. Posséder quelqu'un, ou une partie de la vie de quelqu'un... Après on nous dit que le polyamour est idéaliste ? Pourtant, comme attente illusoire, la possessivité, ça se pose là.

gilloucloclo

Dans le fond j'ai plutôt l'impression que tu n'es pas tant que ça en désaccord avec moi ^^

Ben ce qui te fait penser ça m'est pas évident du tout...

Bon, puisque t'es là, je vais faire un truc un peu sournois (mais je l'annonce).

Tu es en train de revendiquer ta compartimentation.
Honnêtement, ce serait que ça, avec finalement un consentement mutuel, je crois que je mettrais pas en doute ta recherche.

Sauf que
- d'un côté, à cause d'un non-respect de vos accords de non-exclusivité, tu t'es retrouvé dans une crise de ta relation avec ta compagne. Elle a souffert et a eu beaucoup de mal à accepter. Tu es resté sur son "je veux pas savoir", et tu es super content dans la bulle avec ta maîtresse.
- d'un autre, tu te déclares jaloux, et tu évoques les éventuels désirs homosexuels de ta compagne, pas réalisé. Par défaut, moi je lis : si elle devait elle aussi trouver quelqu'un d'un autre sexe et éprouver quelque chose, ça serait plus possible.

Dans ton histoire, je lis qu'après avoir bien flippé, tu t'es rattrapé aux branches ; et tu crois que tout va bien, et donc que tu peux, en mettant un peu dissimulation par-ci, un peu d'autojustification macho par là, et une bonne dose d'inconséquence, continuer à faire la même chose ou plus que ce qui a déjà été une source de conflit.
Je pense que tu serais le premier étonné si bobonne te rentre dans le lard, si elle se trouve quelqu'un d'autre et se barre ou te l'impose : mais, cheurie, j'ai juste fait ce qu'on avait dit je comprend pas ? t'as pas le droit de partir ? T'as pas le droit de vivre quelque chose comme moi mais que moi j'ai fait ça discrètement et puis moi je suis un mec, c'est pas pareil ?

Je pense que tu peux facilement blesser du monde (je parle même pas de ta maîtresse, parce qu'elle vit trop bien en bulle), et qu'avec ta façon de raisonner, tu pourrais en arriver même ne pas te rendre compte que le jour où ta compagne te dira "t'as fait le connard et maintenant ça se paie", elle aura raison.

Honnêtement, pragmatiquement, égoïstement, ton raisonnement peut s'avérer juste et sans danger. Et sur un point tu pourrais avoir raison : certains arrangements peuvent avoir lieu sans forcer sur l'explicite. Bon, là encore, je souligne qu'un arrangement qui t'arrange plus toi qu'un autre, c'est pas de l'équilibre, c'est une forme de rapport de pouvoir.
Je crois que toi-même tu as regardé les risques. Je sais pas si tu les sous-estimes... Mais dire "ha, si c'est plus facile, et si ya tant de gens pour faire plutôt comme ça, c'est que le polyamour c'est de la prise de tête de privilégiés... "
Ben écoute, profite des tiens, de privilèges. Moi je pense qu'ils peuvent faire du mal, et même, te faire du mal quand tu ne t'y attends plus trop. "Bah, j'ai fait comme un peu tout le monde" ? Bah oui, et il se trouve qu'en fait ça marche pas pour tellement de gens, ce que tout le monde fait.

Donc si, on est quand même pas mal en désaccord, dans le fond.
T'es probablement pas pire qu'un autre, tu t'es donné la peine de commencer à réfléchir.
C'est pas en tant que poly que je t'affirme que tu merdoies, c'est en tant que personne qui voit bien que les efforts qu'on met à se protéger finissent toujours par peser sur les autres aussi, et ça aussi, faut l'assumer...

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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

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Siestacorta

le jeudi 15 mars 2018 à 19h35

Pour le côté positif : t'as essayé, tu t'es posé des questions, au moins, c'est déjà pas mal.
Et tu as touché (effleuré, à mon sens, mais bon, c'est ton parcours) tes motivations à toi (transgressions, appétits, intégration sociale).
Et apprendre que t'es pas fait pour le polyamour, c'est déjà apprendre quelque chose... C'est clair que c'est pas fait pour tout le monde, que tout le monde a pas besoin de ça en amour. Le plus vite on apprendra à connaître et choisir ses options, le mieux.

Pour le négatif.
Ton post me hérisse sur le fond...
Pour un peu du "pour moi" annoncé dans le titre, il y a beaucoup d'en fait c'est la Nature, en fait La fâme ceci et Le bonhomme cela, en fait quand même le cul c'est simple et les sentiment, hein, trop compliqué, donc si on a pas envie de se prendre la tête avec les réponses complexes, autant pas poser de questions aux copines concernées.
Beaucoup de grosses généralités pour peu de particularité et, boarf, puisque finalement je suis dans une position de confort et qu'être pionnier c'est dur et dialoguer c'est chiant, alors je vais faire comme tant de gens et surtout tant de mecs avant moi.

J'ai pas le courage de te poser des bases de féminisme, parce que tu sembles déjà t'être fait ton idée.
A mon avis, t'y perds à voir le monde amoureux en rose et bleu, mais si t'arrives à pas faire mal à ta compagne et à tes maîtresses, "comme les anciens" (tsé, les mêmes qui nous ont laissé des histoires de famille pleines de paix et de compréhension mutuelle, avec pas du tout de frustrations transmises aux gosses), ben honnêtement; sans être du tout dans le même trip que toi c'est clair, et sachant que si tu devais passer à portée d'une copine je débinerais cette façon de faire, je dirai pas pour autant que t'es le pire : t'as tenté, c'est pas ton truc, et ce minimum d'honnêteté envers toi-même, c'est déjà quelque chose.

Vraiment, j'ai l'air un peu sarcastique, mais pour la part "assumée" d'avoir au moins réfléchi au truc et admis tes intérêts, je trouve ça bien en vrai que t'aies tenté de faire un point.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le mercredi 14 mars 2018 à 00h13

Bizbille

Seulement, il a pensé à ma place en partant des témoignages qu'il lisait (toutes les histoires de peur de perdre l'autre, de manque de confiance en soi que l'on lit souvent).

C'est une approche qu'on donne souvent aux gens qui témoignent, ça vient en général avec des questions sur le débordement des émotions de jalousie, quand les gens n'arrivent plus à faire face... Par contre, si lui ou quelqu'un te dit "nan mais les gens qui résistent à la non-exclusivité c'est par manque de confiance en eux", c'est possiblement manipulateur, ou en tout cas pas bien responsable.

Bizbille

et je me suis dit qu'il aurait dû prendre les devants et se renseigner plus que ça, et m'apporter des bases théoriques pour que je gère mieux... Bref, une grosse impression, du début à la fin, de ne pas savoir où était ma place et de devoir la chercher toute seule... Sans parler du fait qu'il fallait que je m'explique aussi dans le même temps, avec l'impression que j'étais tenue de me justifier...
Pour moi, la "trahison" vient autant du fait "c'est une amitié sensuelle... ah ben finalement non, deal with it" que de l'impression d'avoir non seulement été jetée là dedans, mais encore sans réflexion aucune...

Un conseil qui revient souvent, pour parler des conflits liés à la non-exclusivité, c'est "own your feelings". En général, on veut dire par là "si tu ressens quelque chose, n'en fais pas porter toute la responsabilité à l'autre, fais la différence entre ses actes et tes réactions".
Mais ce n'est pas valable seulement pour la personne qui exprime sa souffrance, c'est aussi valable pour la personne qui a agi sur la situation : à elle aussi, on dit assume, prend tes responsabilités.
Et en l’occurrence, pour ton compagnon, ça voudrait dire : offre des moyens à l'autre de travailler avec toi sur le changement.

Bref, tel que tu le racontes, il a pas mal merdé.
Il a sans doute une version à lui des évènements, et comme je te disais on se débrouille souvent mal par maladresse, ignorance et inexpérience plus que par pur égoïsme (une variante du rasoir d'Hanlon), mais ta perception me semble bien légitime.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 17h42

Sans que ça excuse, ça explique peut-être : si ça arrive quand même régulièrement, une histoire de fait accompli, c'est pour partie que le mode d'emploi d'un autre consensus amoureux est pas offert par l'éducation sentimentale majoritaire...
La norme de l'exclusivité, en se donnant comme évidence et comme seul "vrai" choix, pousse les gens à faire les choses à l'arrache : fait accompli, adultère, ou se barrer de la relation antérieure alors qu'ils aiment encore.
Peut-être qu'un jour, le polyamour sera si bien connu qu'on se le posera comme choix possible, et donc qu'on pourra en parler plus facilement en amont. Je crois plus à ça qu'à un PA majoritaire (ce dernier n'est pas fait pour tout le monde, pas plus que l'exclusivité).

Ca n'empêche pas qu'aujourd'hui, tel que c'est, on devrait respecter nos relations, et parler... Mais entre ce qu'on a appris, qu'est difficile à désapprendre, et ce qu'on connait pas, bien faire est pas forcément si aisé quand on cherche à faire différemment.

Encore une fois, ça n'excuse pas, hein, je comprend vraiment la part violente de ce que tu as vécu.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 17h35

Bizbille
D'après ce que j'ai vécu, d'après les témoignages que j'ai pu lire ici ou là, dans des cas proches du mien, j'ai l'impression que ce n'est pas systématique qu'un-e poly laisse tomber ou mette en pause une nouvelle relation secondaire parce que sa principale n'a pas encore accepté... Je ne dis pas que c'est ce qu'il faudrait faire à tous les coups, mais que ça me semble contradictoire avec la phrase...

Il y a un biais dont il faut tenir compte, entre ce que tu peux lire ici et ce qui représenterait la pratique "courante" :: "les gens heureux n'ont pas d'histoire". Les témoignages que tu as ici sont racontés à cause des difficultés et des tensions.
Les cas où ça c'est bien passé, ou pas super bien passé mais sans blessure, on les a nécessairement beaucoup moins, dans un forum de "confidences".
Sans compter tous les cas qui se passent pas bien... mais pas à cause de cet aspect-là !

Bizbille
Pour quitter le théorique un instant, concernant mon propre vécu j'ai l'impression que mes limites ont d'abord été franchies, et qu'ensuite seulement je devais accepter le fait accompli... le fait a longuement été discuté, il y a eu des erreurs de part et d'autres qui ont été reconnues, c'était la première expérience poly de mon compagnon, il a compris et progressé. Je pense qu'on ne reproduira plus les mêmes erreurs à l'avenir, mais alors que j'étais en phase d'acceptation avant cette histoire, ma capacité d'acceptation a pris un sacré coup dans l'aile, pour le moment du moins...

Je pense qu'il y a une part éthique dans le poly tout à fait comparable à celle des autres relations, mais je pense également que ça peut arriver avec fracas, et parfois avec pertes. Et c'est toujours triste.
Au fait qu'un partenaire propose le poly, s'ajoute une situation qu'il impose. Pas une relation, une situation. C'est à dire que dans cas effectivement pas rare (pas majoritaire non plus, faut pas déconner) le partenaire impose pas le comment, la perspective ni la suite, mais il met son partenaire historique devant le fait accompli. Et c'est pas tant la recherche poly qui serait pas respectueuse, c'est d'avoir trahi l'engagement antérieur. Le polyamour peut être travaillé après coup, et je lis souvent des témoignages qui décrivent ce genre de parcours, mais ça n'enlève rien à la blessure faite, ni à l'engagement rompu.
Même si c'était un engagement à mon goût trop tacite (puisque l'engagement exclusif est celui par défaut), il est quand même connu, au moment où la personne va tenter ou déclarer autre chose, longtemps après le début de la relation.
Que l'on ait fait la deuxième rencontre "par fidélité à soi-même", "parce que ça m'a tant fait d'effet, j'ai pas pu résister", blablabla, ça ne change rien sur le fond.

Après, ce qui fait qu'on sera bien dans une démarche polyamoureuse et pas un truc égoïste de "si t'es pas content c'est pareil", c'est quand même le travail, le dialogue, la recherche d'un consensus (pas une concession, hein, ni une tolérance, le consensus "construit ensemble").

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 16h36

Bizbille
en fait, le point de départ de ma réflexion, c'est ce passage dans la FAQ :

"Ce qui définit une relation polyamoureuse c'est que chaque personne impliquée connaît et accepte l'implication des autres.

Si vous êtes marié, et si vous avez une relation amoureuse ou sexuelle dont votre femme n'est pas au courant du tout, si votre femme a simplement une suspicion mais ne sais pas trop, ou si votre femme le sait mais n'est pas heureuse de ce fait, vous n'êtes pas "poly", vous la trompez. De même, si vous couchez avec le facteur pendant que votre mari est au boulot, nous n'êtes pas "poly", vous le trompez.

Le polyamour est défini par le consentement informé de tous les participants. Sans ça, ce ne peut être une relation polyamoureuse. "
(...)

À discuter avec vous, je me demande si je n'ai pas été induite en erreur par la FAQ, qui dans ce passage du moins révèle des idéaux irréalistes. .

C'est le "n'est pas heureuse", qui te semble pousser l'ambition trop haut ?
Je pense que pour être juste, c'est "votre femme n'est pas heureuse et vous refusez le dialogue et le compromis, et vous continuez à aller ailleurs, alors c'est tromper", ce serait plus le sens réel.
On va partir du principe que prétendre avoir une recette pour genre son partenaire heureux serait déjà un peu mégalo trompeur !

Quoi que... tromper... Dans la situation décrite, il n'y a pas mensonge, mais il y a un gros problème : le choix de pas écouter ni respecter les demandes de l'autre.
C'est peut-être une traduction de l'anglais "to cheat" : tricher. Qui serait plus juste, puisque ça suppose qu'on joue bien selon les règles d'un jeu choisi ensemble.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 16h30

L'affirmation d'éthique dans le polyamour peut être lue dans une comparaison différente avec l'amour mono : le PA n'est pas plus éthique que l'amour, il se donne juste les moyens de l'être autant.
On insiste peut-être beaucoup, dans les écrits et les manifestations poly, sur l'éthique, parce que dans une société qui a posé une norme monogame (et pour le coup, "monogame" rester pertinent), ce que font les poly entraine très facilement des jugements. Donc on offre des raisons de relativiser cette critique spontanée (et souvent intégrée par les personnes concernées), et des critères permettant de se sentir mieux avec ses propres choix.

Et sinon... On vante souvent des vertus de l'amour (le don, l'inconditionnalité, la bienveillance...), comme une réserve de Magie qui va tout transformer en conte de fée... alors que bon... Il peut y avoir des amours bénéfiques et d'autres vraiment toxiques. L'amour, exclusif ou non, contient quelques intentions éthiques, mais aussi pas mal de besoins égoïstes... humains.

Les attentes qu'on a envers un cadre, mono ou poly, doivent pas cacher ce qu'on sait des gens, des êtres humains : on est faillibles, on fait pas toujours aussi bien qu'on avait dit.

Le petit avantage, peut-être subjectif, que je vois au PA là-dedans c'est qu'en multipliant les situations, on multiplie les occasions de progresser. On est plus souvent contraints de communiquer et de remettre en cause ses fonctionnements, parce qu'on va accueillir quelqu'un de nouveau.
Après on peut aussi rester la même personne avec les mêmes limites et faire les mêmes erreurs. Disons que le polyamour m'encourage à pas mettre ça sous le tapis.

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Discussion : Consentement contre liberté

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 15h23

Bizbille

Mais le point que je soulève m'interroge "philosophiquement" : dans la mesure où pour un-e monoamoureuxe (faut arrêter de parler de monogamie, on ne veut pas toustes se marier !) c'est un peu "si tu n'acceptes pas tu pars", je trouve que ça ne colle plus avec l'éthique du polyamour, de ce que j'en ai compris du moins.

Il y a des situations nombreuses où le poly résout le dilemme en renonçant : il intègre que puisqu'il ne se voit pas être la seule source d'amour, il doit parfois renoncer à être une source d'amour pour quelqu'un, et qu'il ne peut pas répondre au besoin de l'autre. C'est douloureux aussi, d'autant qu'on nous dit "ben c'était ton choix aussi, viens pas chouiner, pourquoi tu fais pas comme tout le monde".

Et ça se retrouve aussi avant la rencontre : on a des gens avec qui on renonce d'avance d'essayer, parce qu'on a voit bien (ou qu'ils nous le font fraichement savoir) qu'on ne leur proposerait pas quelque chose qui les intéresserait.

C'est vrai qu'il y a un côté "si tu m'aimes, prends-moi comme je suis".
Ca peut aussi se résoudre avec un mono polyacceptant qui ne cherchera jamais ailleurs et un poly qui respectera des demandes d'un.e aimé.e mono, dans la mesure où ils ont trouver "leur" cadre.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Polyamour ou trouple

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 13h43

Tiens, @Diane75, je viens de déterrer dans un commentaire de @raz (je rend à Césaraz ce qui...) deux liens vers des pistes :

"le droit de regard", texte Pere Picornell traduit par Elisende Coladan

et

"s'émanciper du modèle de permission", de Audren.

Ca peut enrichir ta réflexion.

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Discussion : Questionnements - Tortueux itinéraire d'un polyamoureux

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 12h56

Alors, tu peux passer un coucou @fab7434 , qui se remue un peu sur Grenoble pour rencontrer et faire rencontrer des gens. Tu as suivi le fil sur le café poly du lieu autogéré, si jamais ya des suites, t'auras effectivement plus de chances d'être informé.

Sinon, merci d'avoir fait un petit feedback.
C'est sûrement pas évident, mais ça avance, ça travaille... ce qui veut dire que pour l'instant, ça n'est pas fini, et que des options restent ouvertes.
Bon courage !

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Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

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Siestacorta

le lundi 12 mars 2018 à 23h44

artichaut

Ce titre est clairement provoc ou putaclic comme disent certains (même si je trouve ça putophobe comme expression).
Le reconnaître directement, plutôt que de chercher à justifier ses intentions, eu peut-être été préférable, et mieux perçu, mais bon…

Je protayste.
C'est pas putaclic : c'est super accrocheur :-D

Plus sérieusement, oui, assez d'acc, dire d'emblée "ce titre est une provoc qui surjoue un conflit que je ne crois pas réel", était peut-être le mieux à faire. Bon... J'avais l'impression que c'est ce qui ressortait de mes premières lignes.
Je changerai pas forcément d'humour ni de disque, mais je m'essaierai à d'autres arrangements, la prochaine fois que ça me prendra.

Je crois pas que ce soit bien grave, mon opinion n'est que ça : une opinion.

Certes, je suis vachement drôle, vachement intelligent et vachement de bon goût.
Meuh je respecte vraiment la contradiction.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

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Siestacorta

le lundi 12 mars 2018 à 19h57

De la provoc', aussi, j'assume quand même.
J'estime désamorcer beaucoup dès les premières lignes, et puis quelques autres fois dans le fil, mais j'avais envie de marquer le coup.

La petite nuance bonus : quand je sens que je crois beaucoup à ce que je dis, je pousse l'exagération et la subjectivité en en faisait quelques caisses supplémentaires, pour relativiser, par un excès intentionnellement comique, cette impression rarement juste d'avoir Raison.
Quand quelqu'un dit "évidemment que j'ai raison"... Parfois, il sait très bien que "évidemment" non.

T'inquiète, @bonheur , je me sens pas embêté.
Je poste sur un forum : évidemment que tout le monde va aimer ce que je dis.

En vrai, je remercie @LeaBridou d'avoir réagi, ça ajoute à l'énergie.
(bon, je suis pas tous les jours dans le même état d'esprit happy, hein).

Message modifié par son auteur il y a 5 ans.

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Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

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Siestacorta

le lundi 12 mars 2018 à 18h32

LeaBridou
"Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux"
Quand je lis ça , ça me rappelle à quel point les gens ont besoin de vous coller des étiquettes sur la face, en vous forçant à bien rentrer dans les petites cases qu'on a prévu pour vous , sans que surtout, rien ne dépasse...

Je pense que trouple est une étiquette qui force à rentrer dans des petites cases, donc d'une certaine manière, on partage un constat !


LeaBridou
Je ne dois plus dire Trouple? Lol, ça me rappelle une époque où les gens m'expliquaient que je ne pouvais pas me dire homoflexible, qu'il valait mieux que je dise que j'étais "bi". Ça m'épate toujours qu'on vienne m'expliquer qu'on sait mieux que moi comment je dois me définir.

Je voudrais insister sur quelques mots que j'ai pas écrit juste par politesse, mais parce que je les pense :
" Dites ce que vous voulez, évidemment," (dans les premières lignes)
et
"Donc oui, bien sûr, les gens disent bien ce qu'ils veulent, et encore plus vivent bien ce qu'ils veulent... on est sur ce site un peu pour ça !"
dans le dernier post de la première page du fil.

Et quand je dis
" moi personnellement je trouve" que c'est mieux, je crois que la part de distance sur la subjectivité de ce que je dis est pas absente non plus... J'écris très lourd quand je veux que ça sonne très lourd (parfois je fais moins exprès, mais là, quand même, si).
Même le mot "vachement" dans le titre me semble déjà annoncer un ton moins autoritaire que badin.

Plus loin, pour répondre à @artichaut, je rejoins ce que tu dis ; c'est plutôt un bien qu'il y ait plusieurs mots.
Je m'intéresse au mot trouple parce que je trouve ça important de souligner ce qu'il dit, au mot triade parce que je le trouve pas assez employé alors qu'il recouvre souvent la même réalité en ouvrant pourtant d'autres options.
Je veux pas forcer les gens à faire une chose plutôt qu'une autre.
C'est à la fois une "case" en plus, mais aussi une proposition décloisonnante.

Bref : mes intentions sont pacifiques.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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Siestacorta

le lundi 12 mars 2018 à 13h57

J'ai un ordinateur et un OS de vieux. Je crois comprendre ce que tu veux dire, mais bon, du coup, j'y ai pas accès. Tang pih !

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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Siestacorta

le lundi 12 mars 2018 à 01h24

Je veux surtout savoir d'où tu sors les icônes de couleur !

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