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Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 19h05
Reprise :
Siestacorta
Je ne suis pas un amant sentimentalement abstrait, mes désirs et plaisirs sont tout ce qu'il y a plus concret, il y a des moyens de me satisfaire, au moins un désir de le faire, et la simple conscience que j'ai une amante ne suffira pas.
En fait, c'est un des nœuds du problème, même.
Je suis une personne précise qui aime une personne précise.
Les preuves sont des signes qui nous appartiennent, qui n'auraient pas de sens pour les autres (essayez de faire un long câlin sur la jambe d'un quidam, ou même de lui dire des mots doux... même à un ami pas amant).
Donc ne pas donner ou recevoir ou attendre de preuves, dans le sens que je donne à la citation de cocteau... ce serait aimer indifféremment les gens.
Que n'importe quelle amante vaille n'importe quelle autre, puisque je ne désire pas ses preuves, ni elle les miennes.
Les preuves sont, en plus d'un solide qui reste dans le temps, un solide caractérisé, pour nous. J'ai tendance à penser que tout le monde ne veut pas m'aimer d'amour. Alors, quand ça arrive, ce qui se passe se différencie pas ces preuves.
(je tourne autour de l'idée, mais je pense que j'ai cerné aussi :-) )
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 18h52
C'est sur cette notion de gratuité de l'amour, que je bute.
C'est vrai que l'amour et ses manifestations existent avant qu'on les nomme, qu'on les pense. Mais pour moi, vivre un amour, ce n'est pas un éternel présent, un temps inconséquent.
Je n'ai pas besoin de la preuve comme assurance du lendemain, je ne la demande pas, mais je la désire tout de même, et j'aime qu'on me l'apporte (et j'aime l'apporter).
L'amour peut me manquer. Même dans le polyamour. Il y a des fois où c'est normal, les gens ont le droit de vivre quand je suis pas là, il parait. Mais il y a des fois où j'attends quelque chose. C'est aussi spontané que le don, l'attente.
Alors j'ai confiance, on va me donner, certes. La confiance, comme on le disait ailleurs, ça se donne, mais ça se construit aussi.
Je me déchire pas les tripes si ça vient pas à la minute, ce que je désire. Ni que je vais me dissoudre si on me donne quelque cose de différent... Mais je peux pas dire que je flotte dans un univers idéalement indéterminé non plus. Je ne suis pas un amant sentimentalement abstrait, mes désirs et plaisirs sont tout ce qu'il y a plus concret, il y a des moyens de me satisfaire, au moins un désir de le faire, et la simple conscience que j'ai une amante ne suffira pas.
L'attente est là, elle est manifestation d'amour. Mais comme dans cet attente il y a aussi le désir de donner... Il y a partage.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 18h04
Moué.
Sais pas.
En pratique on fait peut-être pareil.
La preuve, c'est la partie solide dans une démonstration. J'aime bien le solide. J'aime qu'on se dise que, quand je suis pas là, une part de ce que je donne y est encore. Et quand l'autre me manque, je n'ai pas que mon imagination, ma projection, mais des moments marquants, des marques en moi laissées volontairement par l'autre.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 17h49
J'y crois un peu, moi, aux preuves.
Des moments, des mots, des attentions... Il s'agit pas de les attendre où qu'elles soient attendues, mais au final, c'est ça qu'on donne, qu'on offre.
Et égoïstement, j'avoue que j'aime autant recevoir que donner...
C'est pas mesurable, mais c'est concret quand même.
Je crois pas que je puisse rendre heureux quelqu'un par ma seule existence. Les preuves, ça concrétise le lien...
Discussion : Parler de polyamour, est ce normal ?
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 15h06
Comme elles disent : le poly c'est PAS facile.
Au mieux, c'est juste un peu moins emmerdant quand on se sent s'épanouir malgré la difficulté : on est motivé.
En fait, du coup, je vois deux débouchés pour ta situation.
Le premier, c'est qu'effectivement, tu es poly, c'est ton problème seul et unique en ce moment, et passer à la pratique va te faire te sentir tellement bien dans tes chaussettes que tu vas gager des super pouvoirs amoureux. Ou au moins, gagner une sincérité avec ton amoureuse actuelle. En étant toi-même, tu répondras mieux aux questions qu'elle te pose, tu seras plus sûr de ta position. (Tu m'aimes ? Je t'aime. Tu veux qu'on aille rencontrer mes parents ? Oui. Tu veux signer un pacte de ton sang comme quoi tu me survivras et tu essaieras de me contacter dans l'au delà ? Non.)
Deuxième : le poly n'est qu'un des aspects de ton bordel intérieur, actuel ou naturel. Et c'est pas contradictoire avec le un, on peut avoir une nature poly justement parce qu'on a un certain désordre intérieur, une individualité riche pour dire ça avec optimisme.
Essayer le poly ne t'apporterait pas forcément la solution dans ce cas Mais ça pourrait quand même. Parce que rompre le rapport de dépendance unique à une personne, vivre d'autres liens, ça fait relativiser. Tu te mets dans une position nouvelle face à la vie, déjà. Donc plusieurs des questions que tu te poses, des réactions et des confusions que tu ressens vont se confronter à du neuf, puisque tu seras sur un parti pris, dans une recherche d'expérience. Et qu'à priori, tu vas trouver de l'expérience, tu vas éprouver des trucs... Multiplier les occasions d'être toi.
Mais c'est dans l'exploration de ton lien amoureux que tu vas sentir une différence. Les sentiments que tu as pour ton amie sortent de l'absolu pour devenir des sentiment parmi d'autres. C'est là où le poly est en conflit avec l'idée d'amour romantique... Et c'est une des choses qui effraient les monos confrontés au polyamour.
Il ne faut pas se cacher que tu peux effectivement te retrouver face à ta vérité de sentiment :" je l'aime, mais..."
L'aspect positif pour elle (et ça elle ne pourra sans doute pas l'entendre, il faut le vivre pour comprendre sa valeur), c'est que si tu l'aimes encore beaucoup/autant/plus dans le polyamour, tu sauras le lui montrer. Ne serait-ce qu'en continuant votre relation.
Mais aussi, en le faisant en accord avec elle... Elle t'apporterait une preuve d'amour immense. La gratitude qu'on a pour ceux qui nous offrent notre liberté... C'est durable, ça nourrit l'amour de se sentir accepté à ce point. Et ton amante est embellie par ce qu'elle te donne... Mais là encore, c'est pas un argument pour elle. C'est ton regard, tes actes, qui lui montrerait ça.
Une de mes rengaines favorites : il n'y a pas d'amour, que des preuves d'amour. Jean Cocteau. Ben du coup, les preuves, tu vas voir, tu vas jamais cesser de les donner.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 10h49
Introspecteur Gadget
Car si tu parles du monde en général, je dis que le message devient dangereux car universaliste, le polyamoureux se plaçant alors dans une sorte de position d'omniscience du monde affectif, ce qui n'est pas forcément vrai.
Une révolution, ça bouleverse la société, mais - en théorie - ça veut pas dire que chaque membre de cette société va devoir se changer complètement.
Il y a des gens qui font des choses biens avant une révolution, et il n'y a pas de raison qu'ils ne continuent pas après.
Donc avant une révolution sexuelle, on peut être monogame, et le rester ensuite... Le truc c'est que l'affirmation de pouvoir être poly, de la légitimité de ce choix, changerait la donne pour tous. Il y aurait moins de cloisons entre poly et monos.
Dans l'idéal...
Faut pas avoir peur de l'universalisme quand il cherche pas à toute force à te prosélyter la face. Un bon universalisme, il te propose une amélioration du monde, et si t'en veut pas lorsque ça arrive, la seule chose qui importe c'est que tu sois au courant.
Si on te laisse pas le choix, c'est plus du totalitarisme que de l'universalisme.
(/troll on : mettons, l'usage de l'argent dans les échanges humains : totalitarisme ou universalisme ? /troll off)
Sinon, pour ta situation, où ta copine te dit qu'en fait t'as pas trouvé...
(universalisme ou... ? Non, d'accord, j'arrête). En théorie, c'est pas grave, hein, qu'elle comprenne pas pourquoi tu fonctionnes pas comme elle. T'as pas à montrer qu'il faut que vous, comme couple, ayez à choisir entre mono ou poly. Ca concerne chacun de vous.
Par contre, dans le genre symptôme, il faut savoir quand tu penses à elle, celle de ton couple d'origine mono. Est-ce qu'elle occupe dans tes pensées, tes besoins, une place indélogeable pas tes désirs de rencontres ou de personnes ?
Bref : les symptômes de l'amour sont les mêmes, même si tu devenais poly. Tu pourrais avoir une peur panique de l'engagement, avoir des problèmes de libido dans le cadre de ton couple, être comme moi un peu intégriste sur le besoin d'un chacun chez soi... Si tu penses à elle souvent, si elle te fait bouger le coeur et les émotions, tu l'aimes, et le reste c'est ton bricolage affectif (ton invention si tu te sens lyrique).
Enfin, dans la situation que tu évoques au fur et à mesure, les questions qui comptent me semble être moins sur les symptômes que sur un réapprentissage amoureux...
(symptôme... c'est pas une maladie, ni une pathologie. C'est une compréhension de soi, éventuellement ça devient un choix.)
Discussion : Je vous quitte
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 10h15
amorgen
Hin Hin et dire mon cher Siesta que tu grommelais lorsqu'il y a quelques temps je te décernais la médaille du consensus :)
Oué, je sais...
Mais je suis consensuel par misanthropie, ça compense un peu, non ?
N'empêche, que les gens me trouvent acceptable, je suis tellement pas habitué, instinctivement ça me fait flipper
(en plus fait grossir... mon égo ou mes chevilles, et des parts de mon anatomie qui n'ont qu'une place interludrolatique ici)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Vous écoutez quoi en ce moment ?
Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 01h04
Moi, dans le genre de circonstance, j'ai "encore un petit café", de Thiéfaine. C'est dans son album bluesy.
C'est pas sa meilleure chanson, mais dans ces moments là, elle apporte un petite touche de rage qui réveille à la mélancolie, et on revient dans le rock, et on se secoue la carcasse, et on serre les dents, et on repart.
Discussion : Le café-poly Paris de janvier au Sir Winston (au lieu de l'Assassin) ?
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 18h12
Je peux viendre
(non mais pas dans mon calbuth cette fois)
Discussion : Café-Poly - Paris - Samedi 9 janvier 2010
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 18h10
Juste à côté du Wilson, il y a le drugstore publicis .
Ils ont une sandwicherie, les prix sont raisonnables si on tient compte qu'on est sur les Champs. Et certains de leurs en-cas sont super bons... Notemment, ils y a un espèce de" petit pain " salé, un genre de mini sandwich, je crois qu'ils les font amener d'une boulangerie dont c'est la spécialité, sur place d'Italie (incapable de me rappeler le nom de tout ça, évidemment).
C'est 2 euros le petit pain, et ça bouche bien.
Je dis pas que le reste est pas cher... Vous imaginez bien le smoothie de 20 cl à 4 €, il y est aussi.
Mais c'est un très bon plan dépannage.
Discussion : Je vous quitte
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 18h03
Coffee : J'ai pas le réflexe IRC... Ce soir, je suis de promenade, j'essaierai de repasser quand même demain.
Discussion : Je vous quitte
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 15h42
monocycle
vous avez pas bientôt fini c'est truc de gamin...
j'hallucine, j'ai l'impression d'être en pleine récré, réglement de compte...faites çà ailleurs...
Marrant, moi je trouve tout ça très automodéré.
Ta cour de récré devait être super calme...
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 15h41
Ce jeu là ? ou le jeu de rôle ?
Ce jeu là, il est là :
dissolutegames.wordpress.com/its-complicated-a-gam...
(ça se commande en PDF)
Discussion : Je vous quitte
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 15h00
Aurelien
J'ai participé au forum de www.nepasavaler.net, qui a été TRÈS actif à un moment donné (quelques milliers de membres), et la modération était collégiale : on utilisait un forum caché, dans lequel on déplaçait les sujets qui posaient problème, pour que la demi-douzaine de modérateurs puisse se prononcer au calme; quand une majorité se dégageait, on "libérait" le sujet, ou on le laissait au frigo, ou on dégageait un message ou un troll. Ça fonctionnait très bien comme ça, avec un gros volume de message extrèmement hors-sujet.
Si je peux aider...
Oui, j'ai pratiqué ça aussi, mais c'était à nettement plus petite échelle. Mais je crois que ça fonctionne bien le frigo à blabla avec collège modo. Mais c'est un engagement de réactivité...
Discussion : Je vous quitte
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 14h54
Rhabillé.
Pour l'hiver.
Avec une couche d'adulte au cas où.
Discussion : Je vous quitte
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 14h45
Aurelien
+1 pour Siesta en modérateur
(*schlik*)
Nan, c'est en médiateur des modérateurs... En plus de la bière.
Discussion : Dieu est un polyamoureux qui s'ignore?
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 14h39
Bon, j'ai pas tout à fait la tête dans ces questions, j'y reviendrai peut-être ensuite.
(mais le scientisme, c'est pas une secte, c'est l'esprit du 19ème comme tu le décris : c'est quand on croit que la science apporte des solutions sociales... Ce qui n'est pas son rôle. Elle peut amener l'outil, la technologie d'une solution. Mais le choix d'employer cet outil, ou de la façon de l'employer, ce n'est pas un travail scientifique).
Discussion : Dieu est un polyamoureux qui s'ignore?
Siestacorta
le mercredi 13 janvier 2010 à 14h18
J'ai une religiosité... minimale. Et elle concerne pas vraiment la science. Comme toi, j'ai plus des penchants panthéistes, mais perso je ne les explore pas.
Je ne confond pas progrès technique, scientisme et science.
Je n'ai pas Foi en la science dans le sens où elle n'a rien à m'apporter en terme moraux. La science est un outil. Tu peux te servir d'une pelle pour creuser, mais si tu t'en sers pour cogner, c'est pas la faute de la pelle.
La science n'est pas basée sur les proba, mais sur l'expérience.
On estime qu'une loi est valide tant qu'on peut reproduire systématiquement un évènement pour confirmer cette loi. C'est pas une question de proba, ça.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.