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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

Siestacorta
le jeudi 01 février 2024 à 00h32
Des oiseaux ayant passé leur vie en cage pourraient bien croire que voler est une maladie, pour dire ça comme ça (et paraphraser Vaneigem).
J'adhère pas au côté informel de la recherche d'artichaut, pour moi les relations ont des consistances et des horizons (culturels ou psycho ou whatever) qui obligent.
J'adhère en revanche à l'ouverture conceptuelle qu'elle permet, de ne pas chercher à ne vivre que ci ou ça bien classifié, mais en fonction de ce qui est possible, de ce qui se passe dans la rencontre.
Et non, c'est pas tout à fait la question de la hiérarchie qui est posée. Les anarels (partisans d'une anarchie relationnelle, sans hiérarchie des relations entre elles) la posent. J'y crois... si je le vois. Rarement, parce que la revendication et la responsabilité de ce genre se rencontrent pas facilement, que ce soit conscient ou non.
C'est une question de nature de la multiplicité relationnelle. Multiple dans le sens où les liens sont pas juste toi, MAFAM, toi MONAMANTE, toi UNPLANKU, toi UNAMIEDOUCE et si on déborde c'est mal. Non. On fait ce qu'on peut, selon ce que chacun peut, à tel moment.
Multiple, donc, dans le sens "protéïforme" de ce qui peut être vécu entre deux personnes.
Là où l'artidigme me convainc pas, c'est qu'on désire pas que ce qu'on peut, et que ne pas nommer ce qu'on désire ne rend pas forcément ce qu'on fait plus libre. Enfin ça peut, peut-être pour certains, mais c'est une question de croyance en sa propre façon d'aimer et dans une facilité de cadre... que je n'ai pas. Un genre de panthéisme du lien qui ne me nourrit pas de sens ni ne s'ajuste à mes penchants. Tant pis, c'est pas grave, je comprend quand même qu'on puisse chercher dans ce sens-là, c'est sans doute plus simple que de se buter dans des attentes jamais satisfaites... mais là encore on retombe sur un rapport au désir (relationnel, hein, au sens très large).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

Siestacorta
le mercredi 31 janvier 2024 à 10h52
On est tous les deux lourds et HS sur le sujet, même si ça m'intéresse sur le fond.
Mais non, multiplicité affective =/= accumulation materielle et richesse relationnelle =/= captation de valeur par contrats de subordination.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

Siestacorta
le mardi 30 janvier 2024 à 23h55
Tuya
Bah oui les gens ne sont pas des objets.
Et le patron donne aussi de plus en plus de richesses selon qu'il a son nombre d'ouvriers qui augmentent et qu'il ressoit de plus en plus de richesses.
Oui mais il ne donnera pas proportionnellemnnt plus de sa force de travail par rapport aux nombres de gens qui bossent pour qu'il accumule la valeur : c'est bien le capital, la propriété, qui augmentera vraiment, plus que son travail à lui.
Alors que si tu fais pas plus d' efforts /don de toi pour plus de relations, le liens ne pourront pas se développer.
La différence, c'est comme tu dis : les gens ne sont pas des objets.
Donc ils s’accumulent pas pareil, c'est pas la même forme de richesse, donc pas ordinairement résumable comme un capitalisme ou une consumérisme.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

Siestacorta
le mardi 30 janvier 2024 à 23h29
Tuya
J'ai jamais bien compris ce qu'était le capitalisme. De ce que je comprends c'est l'accumulation de biens au service d'une personne donc les relations polys sont en plein dedans non ?
C'est peut-être que je rebondisse sur "consommer" qui t'a gêné ? T'aurais pu mettre un autre terme : je parlais surtout "avec moins de regrets"
J'ai augmenté mon raisonnement pendant que tu publiais, tu me diras si ça te parle.
Le capitalisme traite de l'accumulation de richesses.
Ce que je dis, c'est que plus tu multiplies les liens, plus tu donnes aussi de toi, les gens n'étant des ressources que d'un point de vue de patron, pas d'amoureux.
L'enrichissement n'est pas prévu en PA pour n'être qu'individuel ; si on prête de l'importance au fait que c'est plutôt la non-exclusivité de l'autre qui définit qu'on est bien avec la non-exclusivité, et à ce que les relations ne s’arrêtent pas au moment où elles nous demandent du travail (le capitalisme c'est notemment le moment où tu tires et accumule la richesse à partir de la valeur du travail des autres : l'accumulation permettant d'en acheter beaucoup sans travailler soi, et d'en acheter encore plus après).
Je dis donc que j'aimerais apprendre à rompre bien moins pour moins regretter que pour reconnaitre tout ce qui est plus vécu que perdu - rupture comprise.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

Siestacorta
le mardi 30 janvier 2024 à 23h10
Tuya
Bin en vrai quand même il y a un peu de ça. C'est plus rassurant d'avoir plusieurs personnes, enfin pour moi en tout cas !
Ca n'en fait pas une consommation au sens "compulsif" ou au sens de faire de l'autre un objet consommable plutôt qu'une personne dont on tient compte. Il s'agit pas de quantité numérique de gens, mais d'équilibre affectif qui se fait dans une façon de se lier.
Le fait que certains vont trouver cet équilibre avec une seule personne ne rend pas forcément le cadre mono plus "sobre", puisque relations en séries ou adultères y sont courantes (pas systématiques, faut pas exagérer) et qu'on peut aussi regarder la fusionnalité comme une forme de consommation de l'autre (au lieu de le considérer comme quelqu'un avec ses propres besoins et potentiels).
D'autres part, maintenir un équilibre à plusieurs c'est aussi souvent maintenir plusieurs loyautés plutôt qu'une conditionnée à son unicité. C'est pas forcément pénible, mais ça demande sa forme d'effort.
Enfin, comme on le dit dans un des fils cités par artichaut, la "réserve" n'est pas à l'abri de ses propres déséquilibres.
/discussion/-cIe-/L-effet-domino-ou-la-reaction-en...
Oui idéalement on sera rassuré par une relation qui se maintient quand une autre se délite, mais c'est plus compliqué en pratique. Voir seulement une accumulation, c'est partir du principe que les gens sont interchangeable, que la diversité n'a pas sa propre valeur.
Donc encore une fois, l'économie affective ici n'est pas nécessairement capitaliste, c'est plutôt une question d'écosystèmes sentimentaux aux équilibres différents selon les personnes (comme les familles à 0, 1, x enfants, d'ailleurs sur ce point : le désir de ce genre d'amour là n'est pas non plus seulement compulsif, c'est un rapport à soi, aux autres... Et ce qu'on peut en dire de plus n'est pas "comptable").
Je ne dis pas qu'aucun poly n'a jamais été une personne en accumulation compulsive, mais que ce n'est pas le cadre poly qui demande/permet ça plus qu'un autre.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vos plus belles ruptures, séparations, etc.

Siestacorta
le mardi 30 janvier 2024 à 17h46
Je ne m'étends pas, mais il ya de belles ruptures.
Une difficulté, c'est qu'on soit deux à être d'accord sur celle qu'on a vécue ensemble :-/
Mais oui, dans un coin de ma tête j'espérais que les poly gagnent cette compétence.
Pas pour consommer avec moins de regrets, comme le fantasment les désabusés qui voulaient déjà pas y aller au départ, mais pour inventer soit les liens d'ex qui ne se regardent pas comme des échecs, soit au moins le respect dans l'incompréhension. Bref le respect malgré les émotions.
L'idée ce serait de savoir qu'une rupture a lieu parce qu'on sait qu'on peut plus faire bien. Qu'on s'aime encore ou vraiment plus assez, en tout cas pas assez bien pour que chacun puisse faire autre chose que souffrir. Que c'est pas toujours un peu plus la faute à l'autre, ou une question de courage, de travail pour sauver quelque chose de passé, mais plutôt pouvoir espérer mieux pour l'autre sans soi, ou au moins, sans soi comme ça. Et éventuellement travailler à un après, à ses nouvelles limites qui peuvent être aussi aimantes...
Parfois on sera seul à vouloir tout ça, et on peut encore aimer quand même, parce qu'on nous a dit merde et que c'est bête, que la fin ne résume pas l'histoire.
Parce que même cette douleur qui restera peut-être encore, si on la regarde trop de traviole, elle sera matière première pour les amours en cours ou à venir. Autant se dire qu'on aime encore. Sans facilité gnagnan... parce qu'aussi sans facilité amère.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Questions

Siestacorta
le dimanche 21 janvier 2024 à 22h54
Fri
Questions en vrac à la lecture de ce forum
Fri
Mais où sont passés tous les soixante huitards ?
Pourquoi n'ont-ils pas continué leur modèle si pertinent une fois arrivés aux commandes ?
Pourquoi n'ont-ils pas profité de leur position de cadre sup ou politicien pour modifier en profondeur le modèle ?
C'est sûr qu'avec les uniformes et le réarmement démographique de Macron on a un peu une impression de retour à la France de Pompidou ; mais de là à dire que les rapports amoureux et sexuels sont pas vécus et regardés différemment depuis cette époque, et que - le Kouple hétéro hamoureufou fidéleternel pour tous - ne s'est pas lui-même montré comme une utopie, ce serait peu observateur.
Par ailleurs, la libération sexuelle des boomers n'est qu'un parent du poly. En partie parce qu'elle était surtout la libération sexuelle des mecs.
Si après 68 on s'était retrouvé avec 50% de femmes au parlement et à la tête des entreprises, les changements sentimentaux, conjugaux et sexuels pourraient bien être différents.
Fri
Pourquoi si peu de polyamoureux malgré une décennie d'expérimentation ?
Auraient-ils été refroidis par les complications sentimentales et les MST ?
Pourquoi ya t'il encore des célibataires alors que le mariage a des millénaires de pratique ?
Le modèle exclusif et l'histoire des pratiques conjugales sont-ils si bien ajustés ?
Pourquoi vouloir que notre proposition soit plus efficace, et surtout, aurte chose qu'une option ? Où est-il écrit qu'il s'agit de remplacer le couple pour une majorité que ça n'intéresse pas ?
Ça fait quoi, que ceux qui veulent essayer, essaient ?
Fri
Existe-t-il un lien entre explosion du libéralisme et le retour à la mode du polyamour ?
Oui.
Après il existe aussi un lien entre le fascisme au pouvoir et les élections.
Donc on va peut-être pas surinvestir de sens simpliste ce genre de lien.
Fri
Pourquoi lire autant de témoignages sur ce forum de personnes en souffrance qui défendent le polyamour si c'est si merveilleux ?
Pourquoi ya-t'il tant de gens blessés et malades dans les hôpitaux si la médecine c'est si bien que ça ?
Fri
Pourquoi employer des termes de marketing pour opposer le monogame au polyamour ? Pourquoi ne pas parler alors de monoamour ? Opposer monogame à polyamour ne comporte-t-il pas un biais dès le départ qui facilité l'imaginaire en bonne vieille technique de com' ?
Il y a plusieurs étiquettes utilisées : non-monogamie consensuelle, non-exclusivité, polyamorie...
Amour tout court c'est aussi marketing et aussi insuffisant.
Fri
Pourquoi davantage d'hommes que de femmes sont acteurs actifs et réguliers de ce forum ?
Pourquoi ya t'il plus d'hommes aux parlement et dans des positions de pouvoir que de femmes ? Est-ce que le polyamour devrait magiquement d'un coup résoudre tous les problèmes de la société où il est apparu ?
Ceci-dit, un peu de curiosité vers les évènements poly et le constat d'une plus grande parité sera facile.
Fri
Pourquoi ne pas parler du fait que dans les communautés polys, beaucoup se sentent en marge de la société et tentent de compenser leur mal-être par des drogues ou une tentative d'appartenir à une communauté où s'identifier ?
Pourquoi ne pas parler du fait que dans la société mono, beaucoup se sentent en marge de la société et tentent de compenser leur mal-être par des drogues ou une tentative d'appartenir à une institution sociale ou s'inscrire dans une norme à laquelle s'identifier ?
Maintenant, pourquoi poser autant de questions quand on a manifestement déjà décidé de ce qu'on voulait comprendre ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.

Siestacorta
le dimanche 21 janvier 2024 à 20h44
Merci @dany pour ces nouvellss optimistes.
Super d'avoir choisi la thérapie : quelle que soit la suite, tu y gagneras de l'évolution et des forces. Se découvrir encore capable de grandir, se voir capable de ses propres choix, alors qu'on y vient avec des boulets au cœur, c'est assez beau.
Bon courage pour ces deux semaines... J'espère que tu te fais un programme de plaisirs persos.
Si ça se trouve c'est toi qui va prendre quelques photos souvenirs à lui montrer à son retour 🙃
Discussion : Relation libre unilatérale

Siestacorta
le jeudi 18 janvier 2024 à 16h06
Topper
Aujourd'hui, il m'arrive d'avoir des moments difficiles mais c'est finalement assez récent. Elle a beaucoup d'opportunités, moi non. J'ai eu une rupture difficile. Ce contexte me rend envieux et vulnérable.
And it's really ok...
Discussion : TW: suicide / Différentiel d'approche dans le remontage de moral

Siestacorta
le lundi 15 janvier 2024 à 17h55
Tuya
Mais comment tu fais pour citer ^^'
Quand t'es connecté, tu vas à la fin du message auquel tu veux répondre, ya un lien "citer".
Tu effaces la partie qui t'intéresse pas en gardant les balises.
Discussion : TW: suicide / Différentiel d'approche dans le remontage de moral

Siestacorta
le lundi 15 janvier 2024 à 15h08
Tuya
Une amie a fait une TS dans le cadre d'une relation monogame qui merde : le mec dit qu'il s'en fiche de sa femme et la couvre de compliments, elle tombe dans le panneau, le mec se rappelle qu'il aime sa femme et ciao.
Heu... Je crois comprendre que ton amie était la relation adultère d'un homme marié, c'est ça ? Parce que ton résumé est pas facile à comprendre, sinon, on sait pas qui dit ciao a qui et pourquoi un homme se rappelle qu'il aime sa femme devient source de tristesse.
Tuya
Est-ce que lui dire que la personne a bien fait de ne plus jamais la contacter parce qu'elle (mon amie) a mal réagit permettrait de lui faire tourner la page et d'éviter une éventuelle rechute ?
Dans ce cas, oui, elle doit tourner la page, c'est toxique d'emblée même si le mec était un peu meilleur.
Je suppose qu'il peut y avoir une minorité d'adultères "fiables" du point de vue de la personne tierce, mais on va dire que puisque d'emblée le mensonge est ok dans ces situations, les chances de se faire du mal et de faire du mal à la personne à qui on ment ne font qu'augmenter dans le temps : même si le mensonge de fond n'est pas fait à l'amant.e, on ne peut pas faire confiance au "cadre" (ya les cas où l'officiel.le fait semblant de pas savoir, mais même ça, ça va avec plusieurs possibilités de scénarios tristes et pas fiables).
C'est pour moi un siège éjectable ce genre de position, on y va à ses risques et dépens en plus de ceux, évidents, pour les deux autres.
Elle a pas à culpabiliser je crois pourtant, on fait les rencontres qu'on peut.
Son autocritique et les émotions qui l'accompagnent lui disent qu'elle est, avec cette expérience, une personne un peu différente de celle qui a commencé l'histoire, qui peut-être ne retenterait pas le coup.
Elle a appris sur la situation (le mec est évidemment pas clean, et si elle lui voit des qualités elle peut voir des limites clairement maintenant) et sur elle-même. C'est pas une question seulement morale (sauf si elle y tient mais dans ce cas c'est suivant son
système valeurs qu'elle a du travail à faire) mais psychologique, qu'est-ce qui la dispose à se mettre dans une situation à risque ?
C'est une chose d'être attirée par quelqu'un, mais d'être capable de faire vivre cette situation, c'en est une autre.
J'avoue que "la bonne question" de psy qui ferait faire à ton amie un travail de remise en question plus constructif qu'autoflagellatoire, j'ai pas.
J'aurais tendance à continuer d'écouter la plainte, soutenir, donner de l'oxygène, mais pas mentir sur ce que j'en pense (c'est un adultère, ça confirme que c'est généralement un mauvais plan).
Mais c'est pas forcément si menaçant que ça dure, un chagrin d'amour on le rumine parce qu'il faut bien ça pour le digérer, ça peut prendre du temps.
Beaucoup de gens pensent que le polyamour a une éthique contraire à l'adultère, donc ça influence nos perceptions. J'entends l'argument, mais je veux croire qu'on peut avoir de l'éthique et se trouver quand même dans ces situations. En revanche, c'est pas le cadre poly qui peut aider à penser ça, je crains.
Donc oué, charger le mec, essayer de dépister la faille narcissique qui fait que ç'a pu arriver, et dire que ça + TS, ça mérite un soin qui n'est pas forcément de tes capacités à toi de fournir.
Avoir le numéro d'urgence sur les TS à portée de main pour toi et pour elle, aussi.
https://3114.fr/
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Tout quitter pour être poly, et au final être celib.

Siestacorta
le dimanche 14 janvier 2024 à 14h25
Tuya
Si tu as différentes relations, même si c'est très douloureux de te séparer de quelqu'un, tu pourras trouver du réconfort dans les bras d'autres personnes.
Ce n'est pas faux, cette solidarité existe, mais c'est une description incomplète, c'est à dire pas toujours juste.
Une rupture côté poly peut en entraîner d'autres... sans que ça fasse revenir l'être aimé d'ailleurs.
Sans aller jusque là, c'est comme toutes les histoires d'amour : on écrit des vies c'est pas du fire and forget - conception amatonormée de la rupture, d'ailleurs, puisque le scénario des amitiés solides entre ex, par exemple, ne rentre pas dans ce récit théorique.
Bref, l'avantage poly de cœurs plus froids et plus "riches" est théorique et comporte un biais, celui de faire de l'histoire du poly qui abandonne un mono dans le froid et la misère le "classique" du genre, quand c'est pour beaucoup une version fantasmée de l'adultère qui quitte un.e partenaire (récit mono qui lui-même gomme beaucoup de dynamiques differenciées).
Si je place perso un supplément de responsabilité côté poly (et pas TOUTE la responsabilité), c'est dans le cas du changement de contrat en cours de route.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Passer de relation libre à polyamour

Siestacorta
le vendredi 12 janvier 2024 à 02h02
Hello Sowan,
Sowan
- comment passer de couple ouvert à polyamour ? Ça peut se faire en douceur compte tenu de l’éloignement géographique ?
Difficile de répondre de façon générique.
Ta relation avec ta compagne semble confiante et transparente, puisqu'elle se maintient dans des conditions assez dématérialisées, ou la non-exclusivité est acquise.
Je comprends que pour toi la situation représente un gros changement, mais vous êtes toujours ce couple confiant.
Je pense donc que parler avec ta compagne de ton implication actuelle, nouvelle, serait entendable, pour ta partie sentimentale, sauf si vous aviez un engagement sur des limites d'implication justement.
Sowan
est on, dans cette configuration, destinés à un polyamour hiérarchique ?
Là encore ça va dépendre de vos attentes de couple historique.
Mais la configuration se résume pas à historique à distance et nouvelle relation. La nouvelle relation est mono, et ce sera une relation plus... locale, donc plus suivie au quotidien. Ça va être difficile pour elle de pas se vivre comme la relation socle et de ne pas regarder ta relation à distance comme le potentieo passé d'un amoureux redevenu mono. Déjà que bcp ont du mal à intégrer qu'un.e partenaire plus présente soit vouée à le demeurer...
Moi c'est cette partie-là de l'histoire que je trouverais délicate et qui m'allumerait quelques warnings.
Sowan
- comment se développe une relation polyamoureuse sur le long terme en respectant les besoins de chacun en terme de foyer, d’engagement, de relation, désir d’enfant…?
Pareil que plus haut, pas vraiment de réponse générique à ça, c'est les demandes de chacun d'entre vous qui vont délimiter l'histoire.
Idéalement : en étant honnête à chaque étape.
C'est bien de vouloir réfléchir en amont, mais je me demande s'il y a quoi que ce soit qui fait que tu te sens pressé de poser ces questions de long terme ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Tout quitter pour être poly, et au final être celib.

Siestacorta
le jeudi 11 janvier 2024 à 18h07
Continuons à discuter bien sûr 🍻, mais je voudrais dire qu'avant que Laethitia le fasse remonter, le dernier mouvement de ce fil datait de mars 2023, ya peut-être eu des évolutions.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Amour ou pas

Siestacorta
le jeudi 11 janvier 2024 à 15h03
J'ai pas eu l'impression que c'était éphémère ?
Même dans cette configuration "historique+nouvelle", on donne du sens à une asymétrie dans la nouvelle.
La question c'est de savoir s'il y a bien asymétrie, et si oui, comment elle se présente pour déterminer si elle fait perdre toute valeur à la relation ou non.
Perso je crois qu'il y a un attachement qui peut valoir la peine, mais qu'effectivement le côté mono de l'amoureux (et l'habitude de Ke1610 de choisir ces profils...) peut favoriser certaines peines - pas les garantir.
Si la relation dure encore une saison ou deux et que cette question reste un caillou dans la chaussure, ça méritera szns doute d'être remis sur la table : comment cet attachement compte, est-ce qu'on fait plus que s'amuser, est-ce que c'est ok de projeter que ça dure, est-ce que cet attachement pourrait changer et rester heureux si une rencontre mono changeait la donne...
Bref, ya pas des questions indifférentes en amour, même pour une relation secondaire. C'est bien ça, l'attachement.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Tout quitter pour être poly, et au final être celib.

Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 23h58
La question de qui part, moins importante.... ouif, enfin décider d'une rupture quand on s'aime ça n'est pas anodin, on peut comprendre et même espérer que les personnes concernées prennent le temps d'y penser.
C'est pas comme si la vie amoureuse résonnait moins chez les polys que chez d'autres.
Discussion : Tout quitter pour être poly, et au final être celib.

Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 19h44
Noune
Bonjour,
Je viens souvent sur ce forum.
Souvent il est dit dans un couple mono-poly, c’est la personne poly qui doit prendre la charge de quitter la personne mono.
Je ne comprends pas d’où sort ce raisonnement ?
Les personnes mono seraient elles moins aptes à choisir leur chemin que les poly?
C'est pas systématique, à ce que je sache.
Chacun a la liberté de partir, là on parle de la responsabilité de quitter.
Effectivement l'idéal (après évidemment l'option où le mono se dit que tout va bien, mais dans ce cas on vient pas beaucoup nous en parler, puisque tout va bien) c'est que la rupture se fasse d'un commun accord.
Si ce n'est pas le cas, en principe, c'est la personne qui souffre et ne peut pas supporter la relation qui devrait partir, donc plutôt la personne mono.
Mais, mais, mais !
Beaucoup de poly se découvrent poly en vivant déjà un engagement exclusif antérieur, et ce sont dès lors eux qui demandent un changement de la forme de la relation, pour que ça corresponde au changement de fond de leur nouvelle conception de leurs sentiments.
C'est donc plutôt leur responsabilité, dans ce cas-là, d'assumer qu'ils ont proposé une première chose au début, et qu'ils en veulent une autre maintenant, et que ce n'est pas accepté.
Ça n'empêche d'ailleurs pas un partenaire mono de partir avant ni de faire ça d'un commun accord. Si le mono est clair dans sa tête et comprend l'impasse et se sent capable de faire la rupture.
Mais souvent c'est pas ce qui se passe, ça traine, on s'aime sans pouvoir de nouveau se comprendre, on se fait du mal.
Dans ce cas, un poly qui a amené ce changement, souvent pas seulement par principe mais avec une relation concrète qui commence ou va commencer, on peut considérer que c'est à lui d'aller au bout de son initiative et partir plutôt que de faire souffrir trois personnes.
Ça lui plait pas, il aime encore et c'est pas ce qu'il veut, mais ne pas le faire, c'est imposer ce qu'il veut à quelqu'un à qui il avait d'abord proposé autre chose. L'autre n'en veut pas... Le forcer en restant c'est lui faire payer ce changement qu'il a lui-même initié.
(et je parle même pas des situations où le "poly" est en fait un adultère qui cherche à mettre un emballage à ses bêtises d'avant, sa responsabilité est encore plus forte. Ni du cas où un poly drague un mono, puis informe le mono. Bah non, la norme des gens c'est l'exclusivité, on peut pas l'ignorer le temps de séduire puis faire comme si l'autre, implicitement, s'attendait pas à cette norme. Dans ce cas encore, c'est l'initiateur qui doit partir, pour d'autres responsabilités pas assumées avant. Encore pire s'il a déjà une relation dont il avait pas parlé !).
Bon après c'est des généralités, toutes les histoires ont leur histoire, et ça doit évidemment se prendre en compte.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Amour ou pas

Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 19h05
Il peut y avoir plusieurs raisons qu'il ne parle pas d'amour (pourquoi pas simultanées) :
- c'est un de ces hommes-là :-/ , déjà qu'on a souvent du mal à savoir quoi faire de nos émotions de garçons mal dégrossis, une minorité estime carrément que c'est un peu sale
- il pense que si tu es mariée, ça ne vaut pas la peine de "monter les enchères", il peut craindre des risques pour chacun de vous (plus de pression pour lui, des décisions drastiques pour toi...)
- il est bien dans une relation avec une femme mariée, il y a attachement, mais au fond il n'a pas besoin que ce soit plus.
C'est des explications que je peux imaginer là comme ça, yen a peut-être que j'imagine pas.
On peut pas vraiment savoir à sa place...
Par contre, est-ce que toi ne pas avoir eu l'écho espéré ça te gâche pas à toi-même un certain rêve amoureux ?
Je crois par ailleurs que t'as rien à regretter. Quoi qu'il se passe ensuite, participer à dire ce qui se passe ou ne se passe pas, c'est être proche du réel. Le plus tôt on le fait, le moins ça sonne comme une mauvaise surprise quand quelque chose ne colle pas.
Bon, trois mois et acheter une maison ensemble si tu avais été libre... Je sais pas s'il dit pas ça justement pour faire vibrer, mais en vrai, ç'aurait pas été un peu rapide, dans l'univers parallèle ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Chamboulement et peurs

Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 14h59
Marisa
C’est justement une des caractéristiques très intéressantes du polyamour bien vécu que d’apporter dans la vie de chacun un supplément de réflexion sur ce qui constitue le sentiment amoureux et d’en évacuer le côté « magique » au grand dam de tous les rêveurs impénitents qui nous font passer pour des rabats joie réactionnaires dès qu’on veut faire preuve d’un peu de lucidité.Ce n’est jamais confortable d’être dans le rôle de celui qui analyse, décortique et organise face à celui qui plane à 5000 avec ses papillons dans le ventre.
🫂
Toute mon empathie désolée là-dessus, et un peu content de lire quelqu'un qui voit de quoi je parle à ce propos.
Ça me fait dire qu' @Intermittent avait raison plus haut tes qualités poly sont plus manifestes que les siennes.
C'est dommage que tu en profite pas 😅
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Chamboulement et peurs

Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 13h25
Je reviens à un de mes refrains : cultiver "méthodiquement" la relation historique, quoi qu'il se passe par ailleurs : NRE, turbulences dans la vie de l'autre et dans la relation...
Si on entretient ce premier lien, si on valorise ce qu'on y aime et ce à quoi on s'est engagé, alors on pourra articuler ce qui est en dehors de cette relation.
En pratique, ça veut dire prendre et respecter les temps consacrés, identifier ce qui compte dedans. S'y tenir, c'est ça la vraie "fidélité" dans l'histoire.
On fait pas sauter les rendez-vous pour l'autre, on a des projets qui tiennent, on se fait les bonnes petites attentions connues et appréciées, il y a certains temps où le téléphone n'est pas là (déjà qu'on l'a trop en main sans amoureux supplémentaires...)
C'est moins naturel que ce que nous laissent imaginer nos certitudes sentimentales, et parfois, les gens détestent devoir se proposer ce côté très conscientisé du travail. C'est plus mieux quand c'est magique, c'est plus magique si on planifie pas parce que ça veut dire que ça se fait parce que ça DOIT se faire.
Mais c'est cette conscience un peu précise de l'autre et de la relation aussi, aimer.
Message modifié par son auteur il y a un an.