Participation aux discussions
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)
Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 16h30
Le rendez-vous est à 19h30, il y a des gens sur place à ce moment-là.
Je serai une partie du temps au sous-sol en train d'installer les chaises, mais dès que l'escalier est ouvert, descendez et hésitez pas à aborder les gens qu'ont l'air un peu moins perdu que vous (pas un prétexte pour draguer à fond, ça pour le coup les gens sont pas là pour ça, mais bon, ça va, je crois que ça rentre ça ?)
Le débat commence autour de 20h, mais il y a pas mal d'inscrits via FB (une petite 40aine "sûrs"), donc venez avant si vous voulez participer, ou au moins l'écouter dans de bonnes conditions !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Y a t il des poly dans le nord pas de calais
Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 14h29
Là toute de suite non, mais un peu avant noail, je serai à Boulogne-Sur-Mer. Si tu es assez mobile pour qu'on se croise (moi pas, sais pas conduire, pas même un cerf-volant), je peux trouver du temps lors de mon séjour.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 13h24
J-E
Voilà ce qui fut ma bévue, on me l'a dit d'ailleurs autour de moi, quand j'ai assumé. Je m'imposais, avec ces idées contre-intuitives, et ayant déja contemplé le phénomène chez d'autres, je conçois que ce soit bien lourd, bien chiant.
Oui mais tu n'assumais pas une norme, au contraire. Donc même si c'était maladroit et que ça se confrontait un peu brouillonnement à des trucs et des gens qui t'attaquaient pas, mais auxquels tu avais une nouvelle sensibilité, dans un sens, oui, il faut parfois en faire un peu plus que d'habitude pour être sûr d'être compris.
Pas énormément, dans le sens où les polys, en France, c'est pas une minorité détestée. Méprisée, un peu parfois, mais on nous tape pas dessus pour ça, on se fait pas moquer dans les cours de récré, on se retrouve pas régulièrement avec des tags insultants sur nos portes. Bref : si la majorité nous comprend pas bien, tant pis : sur ce coup là son inertie pourrait presque s'assimiler à une tolérance.... le respect, on l'aura sur le long terme.
C'est vrai que certain d'entre nous ont aussi des problèmes avec une norme plus agressive dans d'autres cadres (sexuels, politiques, sociaux) et dans un sens, être poly n'est qu'une différence de plus. Mais c'est aussi un facteur d'union, l'occasion d'écouter les histoires de tous les monos qui sont ahuris qu'on existe, et qui, justement, "à ce propos" ont "un truc de leur vie" dont ils aimerait causer.
Bref. S'imposer, c'est bien, individuellement de toute façon, pour pas se laisser marcher sur les pied et vivre caché, aussi. Comme on est pas dans une opposition musclée en permanence avec la norme, (en tout cas pour l'amour. Pour ce qui est de la vie familiale, là ça va piquer un peu plus) une de nos habitudes à prendre, c'est l'assertivité., qu'est déjà un outil exigeant.
Et vivre nos histoires même quand elles nous font peur, pour savoir ce qu'on veut, plutôt que de flipper et faire flipper avec des mots.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le mardi 28 octobre 2014 à 03h05
J-E
(c'est un peu ma signature, le lyrisme mal placé),
(...)
Y'a toujours une "fierté" que je tais de plus en plus parce qu'elle est mal venue, fierté de ne plus subir cette même norme, évidemment.
Arf, je vais avoir la langue fourchue, mais tant pis.
En fait, je crois que le lyrisme et la fierté et le scrogneugneu, c'est bien aussi. On s'est pas gêné, dans un sens, dans les réponses qu'on t'a faites.
Foncer dans ce qui nous fait stresser, c'est une excellente façon d'apprendre et de progresser, du moment qu'on sait que c'est pour apprendre et pas seulement pour foncer.
Faut garder le côté "bon esprit sportif" quand on le fait et qu'on nous le fait, parce que quand on le fait bien, après on est fier pour de bonnes raison (même si on s'est pris un gnon ou deux).
Donc un peu d'attitude fuckyou, ça peut être généreux, quand on écoute de la bonne manière. Oué, je sais, je complique la vie, là.
Et sinon, je voudrais préciser un truc encore : être dans une norme, c'est pas sale. Je vais pas faire ce que j'ai pas envie de faire juste pour me sentir plus "à part" et plus Solidaire de Tous les AOpprimé-e-s de la Tai-rreuh.
Faut juste être conscient qu'être à l'aise dans une norme nous fait jouir de privilèges. C'est pas grave, on le fait pas exprès pour faire chier des minorités, quand on est dans une norme.
Par contre, on peut s'arranger pour pas s'imposer plus qu'il n'est individuellement nécessaire (ce qui signifie déjà, à mon sens, s'imposer pas mal, mais pour une bonne cause).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le lundi 27 octobre 2014 à 01h15
Thermomètre et amour, pour être efficaces, peuvent parfois passer par des voies surprenantes au premier abord
...
Désolé...
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 23h25
Apsophos
Il me semblait que les personnes qui espèrent savaient le risque qu'elles prennent d'être déçues, et en tiraient donc des conclusions sur elles-mêmes et non sur autrui.
Si l'histoire avait démontré un tel potentiel d'apprentissage et d'auto-éducation chez l'humain, on serait dans un âge d'or à l'heure qu'il est...
Donc, "c'est la faute des autres" + "de toute façon je suis comme ça on me changera pas" ça donne une portée très relative aux conclusions qu'on porte sur soi-même. Sur autrui c'est plus simple, on vit pas toujours avec.
Apsophos
Quant à parler de "manque" d'amour et d'aimer "moins bien", ces quantifications sont une des raisons pour lesquelles je n'utilise pas ces mots. Ça marche comment, c'est un peu comme une température ? Si j'ai froid c'est de la faute de la mauvaise isolation de ma chambre ? (preuve que les proprios ne m'aiment pas)
J'imagine que le thermomètre serait fait d' un mélange d'expérience personnelle pas bien intégrée ou comprise (on a froid aussi par rapport à un chaud d'avant), d'une norme très très propagandée, et d'une comparaison avec des voisins (l'herbe plus verte, le voisin qui croit que c'est moi, le voisin...)
Là encore, pour remplacer ce thermomètre défectueux, je crois qu'il faut déjà se rendre compte à quel point on l'a fabriqué soi-même, en écrivant les mesures là où on voulait les écrire ; puis le remplacer par une conscience de soi à la fois plus affirmée et plus indulgente, pour pouvoir être juste avec autrui ensuite.
Shamal citait le proverbe tout à l'heure sur un autre fil : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Françoise Simpère l'écrit dans "aimer plusieurs hommes" : Jesus parle d'aimer son prochain comme soi-même, ce qui traduit bien l'importance de s'aimer soi-même, déjà.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : L'impression d'attendre plus
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 21h45
Jezebel
je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il l'ai fait en cachette, car il ne lui a pas dit tout de suite. Il me dit que c'était pour ne pas qu'elle souffre plus que maintenant à le voir récupérer ses affaires sous son nez
Ca dépend : est-ce que c'était projeté qu'il le fasse de toute façon, ou est-ce que ça va être complètement une surprise, elle s'attendrait pas du tout à ce qu'il parte ?
Parce que retrouver la maison "vidée de la présence de l'autre", ça peut aussi être un vrai sale moment pour elle.
Surtout qu'il l'a mise enceinte... Il aurait fait ce coup-là quand c'était pour vos enfants à vous, en disant "nan mais je te quitte pas, c'est compliqué...", même en admettant que tu sois super souple, tu crois pas que tu aurais aussi détesté ?
Je crois que ton homme est en train de prendre de l'autonomie, mais avec beaucoup beaucoup de désordre, et je pense que tant que c'est raconté sur le mode "ça s'est passé comme ça" plutôt que "j'ai fait ça parce que je voulais ça", il y a encore du boulot.
Jezebel
Et pour ce qui est de lui "trouver un studio". Je l'ai juste un peu pousser à prendre le téléphone pour appeler ceux qu'il avait repéré. en fait, il n'arrivait pas à passer à l'acte tout simplement.
Est-ce que sans toi il l'aurait fait ?
Est-ce qu'il le vit comme SA décision, ou est-ce que tel que ça s'est passé, il peut encore se dire "on m'a mis la pression, j'ai réagi dans l'urgence", plutôt que, encore une fois "j'ai fait ça parce que je voulais ça".
Jezebel
mais en fait, je crois aussi que je n'ai pas envie de ne plus avoir à m"occuper de lui.
Tant que tu le fais trop, il a une raison de pas le faire ; donc une occasion de lui mal s'occuper des autres.
Mbref.
C'est surtout : est-ce que s'occuper de lui te rassure dans la pérennité de votre lien ? Est-ce que, si tu ne le faisais pas, tu mériterait moins qu'il t'aime ?
Tu fais comme ça, c'est ta personnalité, bon. Mais est-ce que tu vois comment ça détermine aussi la façon qu'il a de t'aimer ?
Sinon, pour ce qui est de pas voir comment ça pourrait continuer par la suite, en soi, c'est pas forcément significatif... parce que jusqu'ici ses capacités de projection dans l'avenir sont de toute façon peu probantes.
Bon, maintenant, il a "une chambre à soi". Va falloir qu'il prenne l'habitude d'y aller...
« Être dans la solitude, c’est là le difficile. Continuer à être, à garder le sentiment de sa propre existence — être, et non pas cesser d’être, quand l’autre n’est pas là — et conserver le sentiment d’identité — être soi, et pas les autres. Il est des gens pour qui la chose paraît simple. Ils sont convaincus que leur existence vraie ne cesse pas, mais peut-être même ne commence qu’à l’écart des autres. Ce retrait, ils le nomment, c’est selon, la vie privée, la table d’écriture, la chambre à soi. Pourtant, pour beaucoup, l’être se défait, s’altère quand l’autre manque. (Mais cet autre qui ne peut faire défaut sans que je sombre dans le néant, est-ce bien un autre ?) Ils ne sont que quand ils ne sont pas seuls (la promiscuité tient lieu de proximité). »
(Virginia Woolf - Une chambre à soi)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : L'impression d'attendre plus
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 20h33
Je suis assez curieux aussi sur ce qu'a souligné Shamal : le "on" a cherché un studio et le côté "déménagement pendant qu'elle est ailleurs", ça fait bizarre, évoqué comme ça ?
Pourquoi comment ?
Sinon, à ce détail près, je dirais que cette histoire un peu chaotique ressemble à de la recherche en prise d'autonomie, mais à tâtons, sans penser que c'est exactement ça qu'on cherchait dès le départ.
On a pas sa version, mais de ce point de vue ton homme a l'air de faire encore un peu ça à l'aveugle, dans un rapport à elle, puis à toi... pas encore dans un rapport à lui.
Toi tu nous parle surtout de ce qu'il te fait ressentir, mais tu parles aussi un peu de tes propres décisions autonome, et comme Le tChel, je trouve que c'est plutôt des bonnes nouvelles !
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 19h58
Un point : ce que je décris-là est pas "à éradiquer sous peine d'être un sale enflure". C'est l'effet de sentiments et de rapports à soi que je pense communs à la plupart des gens.
Autrement dit, moimoimoi personnellement je suis très égocentrique (vous n'auriez pas deviné, hein ?).
Je crois qu'on peut rarement faire autrement, on a pas de superpouvoir de télépathie de ruche ; en revanche, on peut en prendre conscience, assumer d'être subjectif comme je le disais à Apsophos un peu plus haut. Parce qu'ainsi, on perçoit la limite de notre mouvement vers l'autre.
Le sentiment amoureux nous pousse vers l'autre, donc une rencontre qui peut nous faire évoluer. Mais c'est pas une vertu qui marche toute seule...
Paradoxalement, je crois qu'on la favorise en assumant une part d'égoïsme.
On ne déclare pas que se changer ou changer l'autre arrive grâce à "l'amour tout beau tout éthique et encore plus avec l'option angélico-dondesoi-poly-noussommesprogressistes-noussommesgaïa" : on peut grandir en faisant le mouvement matériel avec l'autre (les autres), l'expérience de l’interaction. Mais pour ça, il faut reconnaître qu'on est soi, seulement soi, qu'être l'amoureux, le polyamoureux, ça nous donne pas une qualité, juste une occasion.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café poly + conférence gesticulée à Pau sur la sexualité féminine, samedi 8 novembre 2014
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 18h27
LuLutine
Moi j'ai pas trop compris pourquoi se plaindre de quelque chose qui n'est pas arrivé - à savoir la potentielle suppression d'un événement qui aux dernières nouvelles est toujours là - (...)?
A ce que j'avais compris, c'est que le premier lien donné par GP plus haut était un évènement qui avait été supprimé plus récemment, différent de ceux qui avaient effectivement été supprimés plus tôt.
La chronologie est différente ?
Discussion : Café poly + conférence gesticulée à Pau sur la sexualité féminine, samedi 8 novembre 2014
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 15h23
On peut réintituler le fil "la simulation d'évènement pour discuter de ce que c'est qu'un évènement", aussi, ça évite de virer le débat ?
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 15h19
Clown_Triste
Siestacorta, tu es surpuissant. Je passe mon temps à avoir envie de noter tes interventions dans mes petits carnets.
:)
C.T.
- ce grand "baoum !" dans le lointain ? Une explosion de chevilles.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 15h05
Des exemples d'égocentrisme amoureux ou même polyamoureux ?
C'est toute la question du consentement
Je t'aime, donc je suis légitime pour changer en pratique ta vie (ou ta semaine prochaine).
Je viens te voir chez toi. Je reste chez toi, et comme j'aime ça, c'est donc par défaut acceptable voir souhaitable que je puisse rester un peu plus même si t'as pas prévu. Et si tu fais passer d'autres intérêts persos avant (besoin de solitude, de temps avec un autre partenaire, de voir des gens pour toi), c'est plus une exception qu'un choix.
Je t'aime, et je t'entraîne ma famille tous les dimanches parce que sans elle je suis pas moi.
Je t'aime, et je t'aime pas coiffé comme ça. Tu vas en entendre parler souvent.
Je t'aime, et comme on est proche, j'ai le droit d'être moins aimable que je ne le suis en public.
Je t'aime, donc tu déménages avec moi.
Je t'aime, donc plus on va manger ensemble, plus tu vas manger comme moi.
Je t'aime, donc sur la forme et le rythme de la vie sexuelle, mon exigence passe en premier.
Je t'aime, donc on va fonder une famille.
Je t'aime, donc tu prends ma religion.
En gros, quand l'amour vient s'ajouter comme argument et comme légitimité au rapport de forces entre intérêt particuliers.
Mettons : mon intérêt particulier est de picoler et fumer (je prend un exemple limite). Mais il se trouve que j'aime quelqu'un qui ne le fait pas. Dans notre vie commune, il sera fréquent que l'un ou l'autre utilise le lien et le sentiment pour que l'autre suive sa pratique. Et ce sera "par amour" que la décision sera prise ou demandée.
Je crois que parfois, ce "par amour" passe avant la recherche de compromis ; et que par défaut, notre égocentrisme prendra le pas sur le coopératif (je ne dis pas que c'est intelligent à long terme :-) ). En arrivant même à se faire passer, via le discours amoureux normé, pour de la maturité morale et affective.
Par ailleurs, dans une vision "morale" de l'amour ou du polyamour, il se passe la même chose en inversé : on est prêt à tout don de soi, toute proposition de forme, donc le jour où l'autre ne fait pas une concession qu'on espère, on pense encore plus fort que c'est du manque d'amour.
Des conceptions intellectuellement opposées de l'amour peuvent ainsi tendre aux mêmes effets.
On peut vivre l'amour comme s'il était inconditionnel (c'est là où ya un bon potentiel de moralisme caché).
Alors ce que va faire l'autre, dans ce sens ou dans un sens plus individualiste, ça sera notre grille de lecture de est-ce qu'il ma bien aimé. Il n'a pas voulu faire de compromis quand j'en fais facilement, donc il m'aime moins bien. Je fais plein de compromis, donc j'aime bien, donc je peux demander des choses à l'autre sans considérer que son intérêt est radicalement différent, puisque par principe éthique, tout est négociable.
(qui a remarqué que j'avais un rapport compliqué avec les idéalismes ?)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café poly + conférence gesticulée à Pau sur la sexualité féminine, samedi 8 novembre 2014
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 14h21
Je crois pas que ce soit pas jacobinisme qu'il y a une différence dans le traitement "forum" des évènements.
Je suis même pas certain qu'il y en ait tant que ça, en fait.
Si c'est le cas, ça peut être précisé, mais la plupart des initiatives qui n'ont pas lieu à Paris, et il y en a de plus en plus, ne me semblent pas, de "dehors", être empêchées ou bridées par paricentrisme négligent. Je comprend que vaut mieux le préciser plutôt que de le laisser penser, mais je crois pas qu'en pratique, les évènements soient mal gérés à cause de ça.
Oui à Paris on a nécessairement plus de rencontres (alors que bon, tous les fondateurs du site y vivaient pas, c'est donc pas une intention). Par défaut, c'est effectivement structurant. Mais les rendez-vous dqui perdurent ailleurs (do,nt certains des tiens) prouvent aussi que c'est pas une pente fatale.
Maintenant, mon opinion sur le cadre d'évènements.
Tu as raison, quand c'est la solution, garder le cadre informel ouvert et souple, ça permet de lancer de la rencontre dans des lieux où les gens ne sont pas encore organisés, ça donne à chacun une facilité d'initiative.
Mais "est-ce que des polys pourraient se rencontrer au passage" est différent de "des polys vont se rencontrer et organisent en partie tel évènement".
Ca ne veut pas dire que donnez un petit rendez-vous ne sert à rien, puisque les petits ruisseaux blablabla.
Par contre, ça veut dire que proposer un rendez-vous, c'est donner un temps et un lieu où on se donne les moyens d'accueillir des gens venus exprès se rencontrer "en tant que poly" et qui attendent plus qu'on parle poly sur place, au lieu que ce soit un sujet secondaire.
Donc : si tu te déplaces pour tes activités à toi et que tu saisis l'occasion de faire un évènement poly, ce qui sortirait sur le forum (dans ma façon de voir les choses, de nouveau, c'est pas moi qui définis le forum et ses activités IRL !), c'est en priorité l'organisation que tu as mis en place pour cette rencontre poly - avec dans les détails supplémentaires et non dans l'intitulé du rendez-vous - la mention que par ailleurs tu te déplaces pour telle autre évènement hors poly ; et que si les gens veulent faire les deux avec toi tu seras content mais que c'est pas un enchainement nécessaire.
L'essentiel, c'est que tu aies un lieu et un temps donnés, et l'envie de donner l'occasion aux gens de parler polyamour.
Erosphère est effectivement un cas très limite, Le commerce et l'attrapetoutisme ici, sont souvent considérés comme des raisons de pas valider l'évènement.
L'argument pour, c'est qu'il y a effectivement plusieurs poly qui organisent et/ou savent déjà qu'ils vont en retrouver d'autres avant même qu'il en soit fait mention ici.
Par ailleurs, il y aura sans doute l'an prochain en rendez-vous strictement poly dedans, organisé exprès.
Pour finir, un argument plus technique : le système d'évènements du site est pratique, ouvert, mais l'autre face de l'autogestion du truc, c'est qu'un évènement formalisé poly ne se différencie pas d'une initiative perso informelle.
C'est bien parce qu'on est pas nombreux et qu'on peut donc se donner cette marge d'action, c'est chiant parce que les threads sont valorisés par la dernière réponse et pas par leur échéance : il sont dont mis au même niveau que tous les autres fils de discussions (sauf dans leur rubrique spécifique)
Du coup, que ce soit un évènement organisé exprès pour être poly, qu'il y ait matériellement les moyens de l'accueil de la rencontre, ou que ce soit quelqu'un qui veut prendre un pot avec des potes sans parler particulièrement de poly, ça prendra la même place sur le forum. Ca peut donner de la confusion, et ne pas offrir ce qu'on voudrait leur donner.
C'est donc pas un mal de demander qu'un rendez-vous public soit fait avec "échanges sur le polyamour" comme motivation et comme cadre, aussi parce que comme tu le soulignes, dans pas mal d'endroit, les gens ont pas l'occasion de le faire souvent.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 12h59
:-D
J'aurai dû écrire ce passage à la première personne pour lever l'ambiguïté. Mon sentiment, son intérêt de personne.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 12h55
Moi Moi JE moi.
des moment (...) où choisir de faire à cause de l'amour qu'on porte à quelqu'un, c'est faire contre son intérêt.
Le "son" se rapporte au "quelqu'un", hein, pas à soi-même ?
La phrase est un peu ambigüe, mais je crois que grammaticalement ça se tient. Je crois que j'aurais écrit "son propre intérêt" autrement.
C'est toujours bien ça qui t'es évocateur ?
En écrivant j'ai eu le doute sur comment serait lue la phrase.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Café poly + conférence gesticulée à Pau sur la sexualité féminine, samedi 8 novembre 2014
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 12h52
Peut-on considérer que la discussion sur cette question a lieu ici, ou si ya une rencontre à poly à planifier vraiment, c'est pas bon pour son déroulement ? Comme la question est posée ici, spontanément je répondrais donc ici, mais la métaquestion a sa pertinence.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 02h45
Apsophos
Bah quand on aime *vraiment* une personne on ne s'intéresse pas à d'autres, voyons !
Dire "je suis incapable d'aimer" au lieu de "j'aime bidule ET truc" me semble ouvrir des voies supplémentaires dans le "dialogue". Au moins on me prend parfois pour un malade et pas pour un égoïste et donc je mérite la pitié et non plus seulement le mépris :D
:-D
Merci d'avoir développé, désolé d'avoir un peu gâché le gag.
L'impératif de "choisis" me semblait super musclé tel quel, même après l'usage assez bourrin du mot "dictature"...
Mais tu as raison, c'est une des solutions.
Après, comme je crois beaucoup que la subjectivité c'est con mais plein bonnes choses aussi, je peux parler d'amour et pas me sentir trop hors-sujet même si mon interlocuteur méprise ce que j'exprime. JE l'emmerde. Et JE gagne presque toujours à la fin.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mardi, c'est Poly (octobre)
Siestacorta
le dimanche 26 octobre 2014 à 01h03
Nous approchons les 40 inscriptions "sûres".
Donc, je préviens : il n'y aura pas de places assises pour tout le monde.
Si vous voulez les meilleures conditions de participation, il faut arriver avant l'heure du débat (20h).
Comme on fait tourner un micro et que la sono est bonne, on peut entendre ce qui se dit quand on est au bar du sous-sol.
Par contre, si vous sentez que vous êtes parti pour papoter, remontez plutôt au rez-de chaussée, pour pas gêner la parole des intervenants.
Celui-ci se termine autour de 22h, c'est pas SI long, allez.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Dictature
Siestacorta
le samedi 25 octobre 2014 à 23h12
J-E
Je ne me sens pas perdu, mais ça m'intriguerais de savoir si d'autres vivent sous cette "dictature" sociétale, qui est d'autant plus pesante que j'assume un polyamour jeune
Je crois que dans ce que tu rejettes il faut distinguer deux trucs : le discours normatif sur l'amour et les comportements amoureux.
Pour le premier aspect, l'analogie, c'est plus de la propagande que de la dictature. Tu peux avoir de la propagande pour n'importe quelle structure idéologique, même sans être "au pouvoir". Donc, il y a une propagande très présente sur l'amour mono, mais ça n'est pas parce que nous la contredisons et qu'on est moins nombreux qu'on est plus malins et que nos idées sont meilleures. Ca veut juste dire qu'on doit le faire, parce qu'en face le discours est aujourd'hui plus fort ; donc qu'il y a tout intérêt - pour nous dans l'absolu, mais pour toute la société - d'en proposer un autre. C'est le rapport classique d'une marge* avec la norme. Jusqu'à ce que la norme change (sans cesser d'être norme. C'est pas parce qu'on est différent qu'on est plus intelligent...).
Pour le second aspect, le régime socio-politique des rapports amoureux, l'analogie avec la dictature ne fonctionne pas bien : on peut aimer une seule personne par choix. Vraiment. Consciemment. En connaissance de cause, informé sur nos déterminisme et sur nos options.
Ca n'est pas de la dictature, puisque ça n'oblige pas à imposer ce choix à l'autre (certains le font, mais pas tous, donc c'est pas une loi totalitaire), et surtout, là encore, si à l'opposé c'était le polyamour la norme, ça n'en serait pas moins "une dictature". Donc il s'agit pas de l'amour mono en soi.
Ce qui fait que la norme amoureuse actuelle est autoritaire, c'est pas son fond moral, mais le fait qu'elle ne conçoit pas ou peu d'alternative, de marge* de manœuvre : poly ou asexuelle ou aromantique ou discontinue ou même traditionnellement polygame, on ne pourrait que (se) faire du mal ainsi.
Il s'agit donc pas d'affirmer le polyamour contre la monogamie, mais en option supplémentaire. En demande d'ouverture des options.
Parce que si je ne pense pas qu'il s'agit d'une dictature, je ne crois pas non plus que l'amour soit une démocratie et un état de droit.
Un peu à cause de la norme, qui a donc pour elle des institutions, de la propagande et la force de l'inertie sociale. Comme on est éduqué dedans mais qu'en cherchant, on peut en sortir, comme on peut faire des choix mais qu'ils sont encore souvent jugés et (moralement) condamnés, c'est ni démocratie ni dictature... Démocrature, peut-être :-) ?
Mais surtout, ce n'est pas un état de droit parce que l'amour et la justice, morale ou sociale, ça se superpose pas. L'amour au sens lien amoureux du terme, même en cessant d'être exclusif, il reste électif, affinitaire, sélectif. Défini par l'attirance ou l'indifférence. C'est pas un sentiment égalitaire, ni forcément social. Dans la phase passionnelle, ça peut parfois être aliénant. L'amour et la solidarité, c'est pas la même chose, on parle de sentiments et de construction des relations dans le temps, pas d'un devoir moral.
De fait, je pense (à mon humb... mouais, non...) que ce qui se construit sur l'amour produit nécessairement des "injustices". Des ruptures, des ressentis sans réciprocité et des moment où suivre son sentiment et faire ce qu'il faut s'opposent, où choisir de faire à cause de l'amour qu'on porte à quelqu'un, c'est faire contre son intérêt.
L'amour (poly ou mono, osf, je parle de l'état d'esprit) est, selon moi, hypercompatible avec l'égocentrisme. Je pense que même les pires dictateurs sont capables d'aimer quelqu'un sincèrement, et de jamais différencier le moment où ce qui est bon pour eux ne fait aucun bien à l'autre. Ou de se sacrifier pour une personne, une relation, et de réussir en faisant ça d'être encore égoïste envers lui. C'est même facilement une condition d'aveuglement à soi-même, ressentir de l'amour, donc aussi d'aveuglement sur ce qu'on a le droit de faire à l'autre ou pas.
Ce qui fait qu'on ne sera pas dans la dictature, ni dans l'élitisme, ni dans l'angélisme, c'est pas l'amour lui-même, c'est le soucis de l'autre.
La bonne nouvelle, c'est que notre sensibilité aux intérêts de l'autre, ça peut évoluer. Si ce n'est à l'échelle d'une société, celle des personnes.
Fais la révolution dans ta tête avant de la faire dehors, tout ça tout ça.
* : "une marge" est aussi une marge "de manœuvre". Les étiquettes morales, c'est très positif quand on admet que leur sens peut changer en fonction de leur utilisateur.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.