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Dictature

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Apsophos

le dimanche 26 octobre 2014 à 22h34

Siestacorta
...

En gros, quand l'amour vient s'ajouter comme argument et comme légitimité au rapport de forces entre intérêt particuliers.
Mettons : mon intérêt particulier est de picoler et fumer (je prend un exemple limite). Mais il se trouve que j'aime quelqu'un qui ne le fait pas. Dans notre vie commune, il sera fréquent que l'un ou l'autre utilise le lien et le sentiment pour que l'autre suive sa pratique. Et ce sera "par amour" que la décision sera prise ou demandée.
Je crois que parfois, ce "par amour" passe avant la recherche de compromis ; et que par défaut, notre égocentrisme prendra le pas sur le coopératif (je ne dis pas que c'est intelligent à long terme :-) ). En arrivant même à se faire passer, via le discours amoureux normé, pour de la maturité morale et affective.

Wow, je me sens d'un coup super bien d'être incapable d'aimer !

Par ailleurs, dans une vision "morale" de l'amour ou du polyamour, il se passe la même chose en inversé : on est prêt à tout don de soi, toute proposition de forme, donc le jour où l'autre ne fait pas une concession qu'on espère, on pense encore plus fort que c'est du manque d'amour.
Des conceptions intellectuellement opposées de l'amour peuvent ainsi tendre aux mêmes effets.
On peut vivre l'amour comme s'il était inconditionnel (c'est là où ya un bon potentiel de moralisme caché).
Alors ce que va faire l'autre, dans ce sens ou dans un sens plus individualiste, ça sera notre grille de lecture de est-ce qu'il ma bien aimé. Il n'a pas voulu faire de compromis quand j'en fais facilement, donc il m'aime moins bien. Je fais plein de compromis, donc j'aime bien, donc je peux demander des choses à l'autre sans considérer que son intérêt est radicalement différent, puisque par principe éthique, tout est négociable.

Il me semblait que les personnes qui espèrent savaient le risque qu'elles prennent d'être déçues, et en tiraient donc des conclusions sur elles-mêmes et non sur autrui.

Quant à parler de "manque" d'amour et d'aimer "moins bien", ces quantifications sont une des raisons pour lesquelles je n'utilise pas ces mots. Ça marche comment, c'est un peu comme une température ? Si j'ai froid c'est de la faute de la mauvaise isolation de ma chambre ? (preuve que les proprios ne m'aiment pas)

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Siestacorta

le dimanche 26 octobre 2014 à 23h25

Apsophos

Il me semblait que les personnes qui espèrent savaient le risque qu'elles prennent d'être déçues, et en tiraient donc des conclusions sur elles-mêmes et non sur autrui.

Si l'histoire avait démontré un tel potentiel d'apprentissage et d'auto-éducation chez l'humain, on serait dans un âge d'or à l'heure qu'il est...
Donc, "c'est la faute des autres" + "de toute façon je suis comme ça on me changera pas" ça donne une portée très relative aux conclusions qu'on porte sur soi-même. Sur autrui c'est plus simple, on vit pas toujours avec.

Apsophos
Quant à parler de "manque" d'amour et d'aimer "moins bien", ces quantifications sont une des raisons pour lesquelles je n'utilise pas ces mots. Ça marche comment, c'est un peu comme une température ? Si j'ai froid c'est de la faute de la mauvaise isolation de ma chambre ? (preuve que les proprios ne m'aiment pas)

J'imagine que le thermomètre serait fait d' un mélange d'expérience personnelle pas bien intégrée ou comprise (on a froid aussi par rapport à un chaud d'avant), d'une norme très très propagandée, et d'une comparaison avec des voisins (l'herbe plus verte, le voisin qui croit que c'est moi, le voisin...)

Là encore, pour remplacer ce thermomètre défectueux, je crois qu'il faut déjà se rendre compte à quel point on l'a fabriqué soi-même, en écrivant les mesures là où on voulait les écrire ; puis le remplacer par une conscience de soi à la fois plus affirmée et plus indulgente, pour pouvoir être juste avec autrui ensuite.
Shamal citait le proverbe tout à l'heure sur un autre fil : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Françoise Simpère l'écrit dans "aimer plusieurs hommes" : Jesus parle d'aimer son prochain comme soi-même, ce qui traduit bien l'importance de s'aimer soi-même, déjà.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Apsophos

le lundi 27 octobre 2014 à 00h33

Et à quoi servirait un thermomètre à part à pouvoir me plaindre quand on m'a promis 20°C et qu'il fait 18 ?

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Siestacorta

le lundi 27 octobre 2014 à 01h15

Thermomètre et amour, pour être efficaces, peuvent parfois passer par des voies surprenantes au premier abord
...
Désolé...

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(compte clôturé)

le lundi 27 octobre 2014 à 09h57

J-E
... Du moins, de mon poste de presque vingtenaire, c'est l'effroyable sensation que me renvoie, chaque fois que je les cotoies, les gens de mon âge (generalement sans notions des amoures plurielles, ou au contraire franchement méchants/hostiles au concept).
J'avais posté quand je m'étais inscrit un fil pour savoir si d'autres personne de mon âge avaient eut à faire au polyamour, eh bien je reformule :
D'autres ont ils vécu cela aussi, de se sentir étranger à tous/toutes (les curieux/ses exceptés, mais ils sont rares), de ne plus pouvoir entendre une chanson d'amour à la radio sans lever les yeux au ciel, ne pas pouvoir connecter aux cultes disneys ressassés par ces jeunes adultes nourris à ça dans leur enfance ? D'autres se sentent-ils légerement impuissant de ne pas pouvoir parler de cette manière d'aimer si pure et particulière avec ses amis proches ? Avec les personnes dont on tombe amoureux ?
Je ne me sens pas perdu, mais ça m'intriguerai de savoir si d'autres vivent sous cette "dictature" sociétale, qui est d'autant plus pesante que j'assume un polyamour jeune, et me promet ainsi à une vie fidèle à cet instinct.
Je le ressens petit à petit, je m'éloigne de tout ceux qui ont constitué mes "amis" par le passé; Nous avons d'autres centres d'interêt bien sûr, mais cette différence fondamentale entre eux et moi pour ce qui est de la façon d'aimer reste rédhibitoire. Hostilité, comme je disais. C'est le voyage de la vie, les relations se font et se défont. Je digresse. Mais c'est vraiment ça que je perçois, un système totalitaire de l'amour, suffisamment ancré pour intoxiquer la moindre parcelle de notre culture.

Je risque de paraitre condescendant. C'est ma journee.

Sans meme se limiter au poly-pouetpouet, cette periode de transition, ca s'appelle devenir adulte.

Passer de l'hypernormativite adolescente a l'integration d'un plus ou moins (non-)choix de repondre a certaines de ces normes et pas a d'autre.

A devenir plus ou moins Autre parmi les Autres, en reniant - toujours plus ou moins - cette part non socialisable qu’est l’expérience d’être sujet.

Tu gardes ton experience de sujet dans le domaine des amours plurielles.
Comme d'autres personne exclusives peuvent conserver l'experience d'etre sujet dans d'autres domaines.

C'est tout.

On ne peut pas etre parfaitement libre ou parfaitement prisonnier de ces roles que la megamachine sociale nous somme de remplir.

Et en general, c'est en sortant de l'hypernormativite adolescente que chacun commence a marquer un peu mieux ses limites dans chacun des domaines.

Meme si toutes ces limites restent susceptible de changer... en mieux ou en pire, une sale periode est en train de toucher a sa fin. Et c'est bien.

Et tout ca n'empeche absolument pas de partager de chouettes moments et du partage avec ces personnes qui font d'autres choix que nous.

Peut-etre meme... au contraire.

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J-E

le lundi 27 octobre 2014 à 21h23

Siestacorta

Thermomètre et amour, pour être efficaces, peuvent parfois passer par des voies surprenantes au premier abord
...
Désolé...

T'excuses plus jamais de ce genre de gag séditieux, je suis hilare! :-D

Merci pour vos réponses. Je prend surtout conscience que mon problème de définition concerne surtout la DICTATURE au final. La "norme" sonne mieux, est moins long et moins emphatique (c'est un peu ma signature, le lyrisme mal placé), et surtout, correspond au final beaucoup plus à ce que je ressens: un écrasement NORMATIF.
Et à vrai dire, ayant passé un très bon temps avec des personnes très très ouverte, le week-end dernier, sur le sujet... Il y a eu un véritable apaisement; Les autres amis qui n'en sont, petit à petit plus, pour d'autres raisons, étaient aussi acteurs dans mon ressenti excessif de cette "norme". Mais comme je dis, je m'en détache.
Pour ce qui est d'être soi et seulement soi, dont parle Siesta, c'est une réalisation qui est venue justement du même coup que le "choix" poly (terme étiquetant, je trouve, qui me rassurait - comme toute étiquette dans une certaine mesure- au début, mais ne me sied guère désormais. Les amoures plurielles me semble plus en phase parce que plus vague, avec ce que je ressens). L'individuation Jungienne, pour rentrer dans les grands mots, est une théorie psychanalytique qui justement me touche très profondément.

BenjaminL
Je risque de paraitre condescendant. C'est ma journee.

Je ne trouve pas ça condescendant, ton développement sur cette transition, puisque je la vis en temps réel et l'identifie comme telle =)

Y'a toujours une "fierté" que je tais de plus en plus parce qu'elle est mal venue, fierté de ne plus subir cette même norme, évidemment. Comme je dis, j'y travaille, j'ai déja plombé certains avec cette découverte teeeeeeeellement incroyable que "c'était possible", les amoures plurielles. Je me suis excusé auprès d'eux, ce qui est fait est fait..
Merci pour vos réponses

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J-E

le lundi 27 octobre 2014 à 21h25

Par ailleurs, je réapprend justement à profiter du temps que je passe avec "ces personnes qui font d'autres choix que moi" (BenjaminL), n'étant plus "aveuglé" par ma joie de jeune poly tout juste sorti de l'oeuf

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Siestacorta

le mardi 28 octobre 2014 à 03h05

J-E
(c'est un peu ma signature, le lyrisme mal placé),
(...)
Y'a toujours une "fierté" que je tais de plus en plus parce qu'elle est mal venue, fierté de ne plus subir cette même norme, évidemment.

Arf, je vais avoir la langue fourchue, mais tant pis.
En fait, je crois que le lyrisme et la fierté et le scrogneugneu, c'est bien aussi. On s'est pas gêné, dans un sens, dans les réponses qu'on t'a faites.
Foncer dans ce qui nous fait stresser, c'est une excellente façon d'apprendre et de progresser, du moment qu'on sait que c'est pour apprendre et pas seulement pour foncer.
Faut garder le côté "bon esprit sportif" quand on le fait et qu'on nous le fait, parce que quand on le fait bien, après on est fier pour de bonnes raison (même si on s'est pris un gnon ou deux).
Donc un peu d'attitude fuckyou, ça peut être généreux, quand on écoute de la bonne manière. Oué, je sais, je complique la vie, là.

Et sinon, je voudrais préciser un truc encore : être dans une norme, c'est pas sale. Je vais pas faire ce que j'ai pas envie de faire juste pour me sentir plus "à part" et plus Solidaire de Tous les AOpprimé-e-s de la Tai-rreuh.
Faut juste être conscient qu'être à l'aise dans une norme nous fait jouir de privilèges. C'est pas grave, on le fait pas exprès pour faire chier des minorités, quand on est dans une norme.
Par contre, on peut s'arranger pour pas s'imposer plus qu'il n'est individuellement nécessaire (ce qui signifie déjà, à mon sens, s'imposer pas mal, mais pour une bonne cause).

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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J-E

le mardi 28 octobre 2014 à 10h37

Je trouve pas qu'être dans une norme est sale, ce que je trouve sale c'est finalement que l'opportunité d'en sortir eut été si... inaccessible. 'fin, je regrette rien du passé qui m'a construit, mais je projette aussi un peu, je pense, sur les autres personnes qui traverse des crises existentielles sur l'Amour.
Compte tenu d'une jeunesse houleuse en terme d'adaptation, je serais bien en mal de chercher, maintenant que ma place est "acquise" (j'ai des amis, etc etc), à me placer comme "à part". C'est une hantise.

Siestacorta

Par contre, on peut s'arranger pour pas s'imposer plus qu'il n'est individuellement nécessaire (ce qui signifie déjà, à mon sens, s'imposer pas mal, mais pour une bonne cause).

Voilà ce qui fut ma bévue, on me l'a dit d'ailleurs autour de moi, quand j'ai assumé. Je m'imposais, avec ces idées contre-intuitives, et ayant déja contemplé le phénomène chez d'autres, je conçois que ce soit bien lourd, bien chiant. Assagi, désormais. Je quête vraiment personnellement pour aboutir à une capacité de dialogue sur le sujet, qui soit apaisée et juste, et surtout, pas cynique ni 'culpabilisante' ou que sais-je, sur ces amoures alternatives. Et tout vient à point à qui sait s'attendre =) .

Sur ce, bonne semaine/vacances à tous, je me carapate six petits jours loin d'Internet!

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Siestacorta

le mardi 28 octobre 2014 à 13h24

J-E
Voilà ce qui fut ma bévue, on me l'a dit d'ailleurs autour de moi, quand j'ai assumé. Je m'imposais, avec ces idées contre-intuitives, et ayant déja contemplé le phénomène chez d'autres, je conçois que ce soit bien lourd, bien chiant.

Oui mais tu n'assumais pas une norme, au contraire. Donc même si c'était maladroit et que ça se confrontait un peu brouillonnement à des trucs et des gens qui t'attaquaient pas, mais auxquels tu avais une nouvelle sensibilité, dans un sens, oui, il faut parfois en faire un peu plus que d'habitude pour être sûr d'être compris.
Pas énormément, dans le sens où les polys, en France, c'est pas une minorité détestée. Méprisée, un peu parfois, mais on nous tape pas dessus pour ça, on se fait pas moquer dans les cours de récré, on se retrouve pas régulièrement avec des tags insultants sur nos portes. Bref : si la majorité nous comprend pas bien, tant pis : sur ce coup là son inertie pourrait presque s'assimiler à une tolérance.... le respect, on l'aura sur le long terme.
C'est vrai que certain d'entre nous ont aussi des problèmes avec une norme plus agressive dans d'autres cadres (sexuels, politiques, sociaux) et dans un sens, être poly n'est qu'une différence de plus. Mais c'est aussi un facteur d'union, l'occasion d'écouter les histoires de tous les monos qui sont ahuris qu'on existe, et qui, justement, "à ce propos" ont "un truc de leur vie" dont ils aimerait causer.

Bref. S'imposer, c'est bien, individuellement de toute façon, pour pas se laisser marcher sur les pied et vivre caché, aussi. Comme on est pas dans une opposition musclée en permanence avec la norme, (en tout cas pour l'amour. Pour ce qui est de la vie familiale, là ça va piquer un peu plus) une de nos habitudes à prendre, c'est l'assertivité., qu'est déjà un outil exigeant.
Et vivre nos histoires même quand elles nous font peur, pour savoir ce qu'on veut, plutôt que de flipper et faire flipper avec des mots.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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LuLutine

le mardi 28 octobre 2014 à 14h09

Siestacorta
Et vivre nos histoires même quand elles nous font peur, pour savoir ce qu'on veut

Toi ces jours-ci t'arrêtes pas de dire des trucs qui me parlent...!
Même si là, ce que j'entends c'est peut-être pas tout pile poil ce que tu veux dire... :)

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bouquetfleuri

le mardi 28 octobre 2014 à 15h08

Quand on entend pile poil ce que l'autre veut dire, c'est qu'on dort !

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Caline

le mardi 28 octobre 2014 à 17h28

Siestacorta
C'est vrai que certain d'entre nous ont aussi des problèmes avec une norme plus agressive dans d'autres cadres (sexuels, politiques, sociaux) et dans un sens, être poly n'est qu'une différence de plus. Mais c'est aussi un facteur d'union, l'occasion d'écouter les histoires de tous les monos qui sont ahuris qu'on existe, et qui, justement, "à ce propos" ont "un truc de leur vie" dont ils aimerait causer.

Qu’est-ce que tu entends par un "truc de leur vie"?

Siestacorta
Et vivre nos histoires même quand elles nous font peur, pour savoir ce qu'on veut, plutôt que de flipper et faire flipper avec des mots.

(+)

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Siestacorta

le mardi 28 octobre 2014 à 17h41

Caline
Qu’est-ce que tu entends par un "truc de leur vie" ?

Quelque chose qui résonne chez eux quand ils nous entendent parler de non-exlcusivité. Des évènements, des histoires qui sont pas forcément poly, mais qui leur parle et dont on parle pas dehors. Des difficultés avec la fidélité ou l'infidélité mais pas vues comme partout ailleurs, des expériences perso qui ne portaient pas de nom et ne semblaient pas mauvaises mais pas non plus avouables...
Quitte à décider que ces éléments relevaient finalement plus du libertinage, ou d'élans très passagers, ou d'un adultère plus classique...
Bref, rien qu'en existant, les vies polys renvoient un reflet différent de certains aspects des autres vies amoureuses.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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LuLutine

le mardi 28 octobre 2014 à 18h13

Siestacorta
Bref, rien qu'en existant, les vies polys renvoient un reflet différent de certains aspects des autres vies amoureuses.

(+) (+) (+)

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Caline

le mercredi 29 octobre 2014 à 07h05

Siestacorta
Quelque chose qui résonne chez eux quand ils nous entendent parler de non-exlcusivité. Des évènements, des histoires qui sont pas forcément poly, mais qui leur parle et dont on parle pas dehors. Des difficultés avec la fidélité ou l'infidélité mais pas vues comme partout ailleurs, des expériences perso qui ne portaient pas de nom et ne semblaient pas mauvaises mais pas non plus avouables...

Quitte à décider que ces éléments relevaient finalement plus du libertinage, ou d'élans très passagers, ou d'un adultère plus classique...

Bref, rien qu'en existant, les vies polys renvoient un reflet différent de certains aspects des autres vies amoureuses.


Message modifié par son auteur hier à 17h.


Merci Siestacorta pour les précisions.
Juste la réponse que j'attendais...

J'apprecie ta nuance " pas forcément poly"
Il faut dire que ce mot à l'instant ou j'écris ces lignes évoque plus une appartenance à un mouvement, un courant d'idées et cela me pèse autant qu'une étiquette.
Certes, ce n'est pas une banale étiquette de pot de confiture mais c'est tout de même une étiquette.
Et c'est comme les sparadraps, quand on veut l'enlever, plus ça colle, plus c'est difficile. Il est nécessaire meme de gratter... la surface et de nettoyer en profondeur.

J'apprécie egalement quand tu écris: " quelque chose qui résonne en eux..."
C'est tout à fait ce que je ressens quand j'entends des expériences de personnes étant dans des amours plurielles, quelque chose vibre en moi.
C'est comme un appel vers une autre forme de liberté, vers une recherche d'équilibre personnel ,vers une meilleure écoute de ses désirs...

Quant à mon parcours personnel la- dedans, je m'inspire de certaines réflexions partagees ici mais je fais surtout mon itinéraire perso, au rythme de mes expériences, au rythme de rencontres et surtout, j'avance , lentement peut - être sûrement.
Sans agressivité aucune de la part de mon entourage.
Sans me raccrocher a une norme, c'est plutôt comme un parcours individuel et un choix de vie perso que je vois les amours plurielles.
Je peux comprendre que certains aient ce besoin de partager davantage et d'échanger, autrement que via ce forum.
Je serais pareille à toi J- E si j'avais ton âge, si j'étais dans la jeunesse d'aujourd'hui.

Mais a mon âge, avec les expériences de vie derrière moi, l'adage " pour vivre heureux, vivons cachés" n'a jamais eu autant de sens qu'aujourd'hui.
Tant que les personnes principalement concernées sont au courant, le reste ma foi...
Et les crises existentielles sont nécessaires pour avancer dans la vie.
Il faut pouvoir s'arrêter en chemin et se poser les bonnes questions.

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