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Discussion : Café-poly à Paris - France2/Bonvicini

Lilly
le lundi 17 octobre 2011 à 13h42
Je serai là. Et je ramène des copin·e·s. Par contre je ne souhaite pas être filmée.
Discussion : Quel genre de polyamoureux êtes vous?

Lilly
le mardi 11 octobre 2011 à 02h42
LuLutine
Lui as-tu dit, à ton polyamoureux, que tu souhaitais une relation un peu plus "construite" ? Que tu souhaitais faire des projets (voire peut-être certains projets en particulier) avec lui ?
Si tu ne le lui dis pas, et que la situation où vous passez "presque que des soirées" ensemble lui convient, il peut très bien penser que cela te convient aussi...
Le polyamour, c'est aussi une souplesse, le fait de ne pas nécessairement s'inscrire dans une relation de couple "classique" avec tous les projets qui vont souvent avec (mariage, maison, enfants, dans cet ordre ou dans un autre :P ). Donc si l'on souhaite faire des projets avec l'autre, il faut le lui dire.
Merci LuLutine, ça m'semble un bon résumé. L'autre ne peut pas deviner quelles sont nos attentes, la télépathie, même entre gens qui s'aiment très fort, ça ne marche pas. Certaines personnes aiment passer des soirées ensemble, d'autres préfèrent les matinées ou les week-ends... (C'est la première fois que je rencontre cet euphémisme "passer un soirée ensemble" pour dire faire du sexe... Étrange...)
Sur la division corps vs cœur par contre il y a des trucs qui me chagrinent dans ce qui a été dit :
coucou
Il est facile de se faire passer comme polyamoureux en étant juste "polysexuel avoué".
La définition du polyamour est un peu fourre tout. Elle commence par : "Relation sentimentale...". Comme tu peux le constater, elle ne parle pas expressément de relation amoureuse, de projets communs, ni même de portion de vie commune, mais juste de relation sentimentale. Quoi de plus difficile à cerner que le sentiment.
La définition parle aussi d'honnêteté mais quelqu'un qui avoue coucher avec plusieurs personnes passe facilement pour être quelqu'un d'honnête ce qui lui permet de cacher l'essentiel.
Quelqu'un qui baise par ci par là sans se cacher, peut revendiquer être polyamoureux sans trop trahir la définition, du moins, de façon flagrante.
Si on ajoute le fait que n'importe qui peut se mettre l'étiquette sur le dos, sans "agrément" ni vérification, il est clair, que le terme polyamour ressemble aux arnaques habituelles. Un truc séduisant, suffisamment flou et lâche pour entretenir le malentendu. La définition du mot polyamour et l'absence de flicage associé, favorise le détournement de quelque chose de merveilleux.
Il faut aussi voire les choses en face. Sans cette possibilité de détournement, il n'y aurait quasiment plus de "polyamoureux". Le nombre de "vrais" polyamoureux est en effet relativement faible, pour ne pas dire insignifiant.
En quoi ce serait moins bien de juste vouloir faire du sexe avec des gens ? A partir du moment où tout le monde est au courant et d'accord où est le problème ? (Ouais, on en revient à la question du consentement éclairé...)
Ça m'emmerde qu'les poly, en voulant tellement gratter de la légitimité, de la respectabilité auprès de je ne sais quels gardiens de la Norme finissent par cracher sur tout ce qui est plus libertin. Genre "Nous on est belles et beaux, on est pur·e·s, c'est d'Amooûr qu'on parle" ! Fuck ! Moi chu une connasse libidineuse en colère qui emmerde le "vrai Amour" éthéré !
On essaie tou·te·s d'aimer des gens, avec un peu, beaucoup ou pas du tout de sexe dans nos relations et ce serait cool qu'on se crache pas mutuellement à la gueule sous prétexte de savoir qui c'est les vrais... Vouloir se battre sur le terrain de l'amour, le vrai, le beau, le pur, le seul, l'unique est assez inutile voire contre-productif. Je n'aime pas ce rejet du sexe pour que l'amour poly soit respectable. Et j'ai pas très envie d'être respectable de toute façon...
Et d'autres choses intéressantes à ce sujet avaient été dites par là : /discussion/-qO-/Du-polyamour-et-des-termes-du-deb...
Discussion : La fin de la normalité.

Lilly
le dimanche 09 octobre 2011 à 19h57
Hello !
J'ai envie de partager un texte que j'ai lu tout à l'heure, qui dit quelque chose qui m'semble très important sur le polyamour, et sur les relations de façon plus générale.
C'est là : pervocracy.blogspot.com/2011/09/end-of-normal.html
"What kind of relationship you have is your choice, and one choice isn't better than another. What's important is that you make a choice. That even if you're monogamous, vanilla, and heterosexual--you're doing it because it's what you want and because you and your partner have agreed to it, not because that's what people do. What's important isn't what path you take, but that you know there are paths."
Discussion : Parler des gens qu'on aime

Lilly
le dimanche 25 septembre 2011 à 19h38
Merci à tou⋅te⋅s de partager vos témoignages, c'est très intéressant...
RIP
D'abord, le prénom. Peu importe la relation que j'ai avec la personne, elle est une personne à part entière.
Janis
J'utilise beaucoup le mot "ami". Ceux qui me connaissent savent qu'il est très ambigu dans ma bouche et les autres... Hé bien ils ne sont pas assez proches pour que ça les regarde.
C'est souvent la stratégie que j'adopte, parfois faute de mieux. Mais, après tout, ce sont des gens avec qui j'ai des relations amicales fortes donc parler d'amitié n'est pas nécessairement un euphémisme.
"Amante" j'aime bien, il y a la racine du verbe aimer et le côté sexuel. Mais au masculin, un amant ça devient celui qui se planque tout nu dans l'armoire quand le mari débarque à l'improviste (ou saute par la fenêtre en caleçon, suivant vos références...)
Hier lors d'une discussion avec des "ami⋅e⋅s" (oui, oui, ce genre-là d'ami⋅e⋅s !), M... a proposé de présenter quelqu'un d'un "Voici Bidule, mon polyamoureux !" ce qui serait une manière de dire à la fois "ce garçon est mon amoureux" et "nous entretenons d'autres relations". J'aime bien l'idée mais je ne suis pas sûre que le mot soit vraiment compris par beaucoup de gens et je ne m'identifie de toute façon pas entièrement à ce terme-là (mais ça, c'est une autre histoire...).
LittleJohn
Après une discussion prolongée avec mon amoureuse ( ^^ ), nous avions convenu que le seul moyen que nous laisse la langue française pour exprimer l'importance, le sérieux de cette relation était l'utilisation du possessif - ce qui dans le cadre du polyamour est savoureux.
Un autre aspect qui me semble important au sujet du nom à donner à ses partenaires, c'est ce qu'en pensent les différent⋅e⋅s partenaires. Ça m'embêterait beaucoup que quelqu'un soit vexé⋅e que je l'aie présenté⋅e seulement comme un⋅e ami⋅e. Ou au contraire qu'ille prenne peur face à un mot trop "engageant".
Discussion : Parler des gens qu'on aime

Lilly
le mercredi 21 septembre 2011 à 23h56
Ouais, j'aime bien "amoureuse⋅reux"...
J'suis sûrement trop perfectionniste à vouloir trouver les bons mots pour dire exactement ce que je veux dire, mais ouais, plus que jamais persuadée que le choix des mots est révélateur de plein d'trucs...
Donc sans vouloir être super relou avec tout le monde et raconter par le menu ma vie sentimentalo-sexuelle à des gens qui n'ont rien demandé, j'aimerais bien pouvoir faire comprendre, un peu, à qui veut bien entendre...
Discussion : Parler des gens qu'on aime

Lilly
le mercredi 21 septembre 2011 à 23h24
eulren
"mon", ça veut dire que ça a un rapport avec moi, pas forcément que c’est ma possession.
Oui, j'ai jamais dit le contraire. Du calme.
J'ai dit, simplement, que ça me dérange de dire "mon mec" en parlant d'un garçon avec qui j'ai une relation. Parce que ça m'semble pas coller à ce que je vis. Il ne s'agit pas de s'inventer des problèmes, juste d'exprimer ce que je vis, de chercher à le faire comprendre à d'autres aussi, parfois.
Parce que j'ai besoin, pas forcément de revendiquer, mais au moins de ne pas me cacher.
LuLutine
Pour éviter le "mon" de "mon copain" par exemple, si l'on est polyamoureux, on peut dire "un copain".[...] Ce qui est drôle (ou pas) avec ce genre de formulation par contre (utilisation de "un" et du mot "copain" qui peut aussi être synonyme de relation amicale), c'est que du coup les personnes exclusives ne comprennent pas forcément la nature de la relation... ^^
Et cette solution-là, si elle est pratique n'est pas forcément toujours assez explicite à mon goût. Puisque les gens risquent de comprendre que ce garçon est "juste un copain".
Discussion : Parler des gens qu'on aime

Lilly
le mercredi 21 septembre 2011 à 22h19
Hello, hello !
Je ramène par ici des bouts de conversation de lundi soir, qui m'ont fait cogiter, un peu...
"Quelqu'un : Vous êtes ensemble tous les deux ?
Le joli garçon d'à côté de moi : Euh... On est venu⋅e⋅s ensemble quoi..."
Plus tard, on me demande si le même jeune homme est "mon copain" et je me trouve aussi embarrassée pour répondre.
Je sais jamais trop vraiment comment désigner les gens que j'aime. Je n'arrive pas à trouver des mots qui me conviennent parmi ce qui existe.
J'ai pas envie de parler de quelqu'un⋅e en disant "mon mec" ou "ma meuf", c'est trop possessif. "Petit⋅e copin⋅e" pareil. Parler de compagne ou de compagnon ça me semble évoquer quelqu'un⋅e avec qui l'on vit, ce qui ne correspond pas à ma situation. Et si je dis simplement "Voici Machin, un ami", j'ai l'impression de chercher à camoufler un truc. "Chéri⋅e" c'est un peu trop enfantin à mon goût...
Ça m'ennuie vraiment, parce que j'ai envie de dire aux gens à qui je présente cette nouvelle personne formidable que c'est vraiment quelqu'un⋅e qui compte pour moi...
Comment vous parlez des gens que vous aimez ? Et comment parlent-ils de vous ? Chu vraiment la seule à me prendre le chou sur des détails comme ça ?
Discussion : Du mensonge dans les relations

Lilly
le mercredi 21 septembre 2011 à 21h46
Janis
Je ne sais plus comment c'est exactement formulé dans The Ethical Slut, il y a un passage qui explique que la relation n'est pas un but mais un moyen (en gros). Un moyen vers un but commun qui est : vivre des choses chouettes avec des amis/amants/amoureux/bisounours etc.
Ça m'parle ça... (À part sur les Bisounours, chu toujours un peu perplexe...)
Discussion : Du mensonge dans les relations

Lilly
le samedi 17 septembre 2011 à 11h53
patrice-86
On se rencontre, on se plait, on parle de tout et de rien, on évoque nos goûts, nos envies, nos conceptions de la vie... Dans tout ça il y a 2 ou 3 hiatus, mais on se plait et on passe par dessus parce que c'est pas d'actualité. Puis arrive l'autre, qui nous plait aussi ! Là, le vrai problème ce pose. On se souvient qu'on en a déjà parlé, on sait que l'autre ne va pas vivre cela très bien, on sait aussi qu'on ne lui a rien promis, voire qu'on lui a dit qu'on était pas exclusif. Alors on est emmerdé, oui ! On hésite : j'y vais, j'y vais pas ? j'lui dit, j'lui dit pas ? A ce stade il n'y a aucune "bonne réponse" possible. Et puis on dit quoi ? "Chéri(e), demain je vais peut-être croiser trucmuche qui me plait bien, peut-être que je lui plait aussi, peut-être qu'on va coucher ensemble !" Bien sûr que ça ne se passe pas comme ça !
Alors oui, parfois dans la vie on "tourne autour du pot", on tergiverse, on dit des trucs comme ça pour tester l'autre, voire si on peut en dire un peu plus... est-ce que c'est ça ce que tu appelles "établir un dialogue en mentant" ?
Ça c'est un exemple, la situation où on est déjà en couple avec A lorsqu'on rencontre B et qu'on comprend que l'on est aussi attiré⋅e par cette seconde personne. Et l'on va essayer ensuite de vivre ces deux relations. C'est le cas de pas mal de gens qui débarquent par ici, qui veulent "ouvrir" une relation déjà existante et monogame. Parfois monogame par défaut, parce que rien n'a été dit explicitement mais nous vivons dans une société où c'est la norme. Et c'est cette omission qui va risquer de devenir un mensonge... D'où les questionnements sur quoi dire à sa⋅on partenaire et à quel moment : quand on rencontre une autre personne qui nous plait, quand on commence à flirter, avant de faire du sexe, après, quand on tombe amoureu⋅se ? (Tout cela peut se dérouler dans un ordre différent, bien évidemment.) À partir de quand ne rien dire devient mentir ?
J'aurais pas grand chose à dire sur la question, je n'ai jamais vécu ça, ayant toujours su, au moins instinctivement que l'exclusivité ne m'intéressait pas. J'ai d'ailleurs un peu de mal à piger comment on peut "se réveiller" au polyamour un beau matin...
L'autre situation, la mienne, c'est celle de rencontrer quelqu'un⋅e qui me plait et de lui expliquer, le plus tôt possible que ouais, nan, la fidélité et moi on est pas supers copines, que j'ai déjà d'autres relations (si c'est le cas) et qu'il⋅elle est libre de rencontrer d'autres personnes. Et on va aussi se mettre d'accord sur ce que l'on veut révéler à l'autre de ses autres relations, ça peut aller du "T'as le droit de coucher avec d'autres gens mais je veux jamais le savoir" à la vie commune avec tou⋅te⋅s les amant⋅e⋅s en passant parce tout ce que l'on pourra imaginer.
J'pense que la différence de positionnements des un⋅e⋅s et des autres sur la question du mensonge est sans doute lié, en partie, à la différence de vécu sur cette révélation du polyamour. C'est plus facile de dire à quelqu'un⋅e qu'on connait depuis dix minutes "Je suis poly" qu'à la personne qui partage notre vie depuis dix ans et à qui on ne l'avait jamais révélé.
Pour ce qui est de stigmatiser les adultères, well, on est sur un forum de polyamoureux, assez logiquement nous sommes de parti pris. Je jette la pierre à personne, quelques soient les choix que l'on fasse c'est compliqué de toute façon d'être accepté⋅e par la société quand on n'est pas dans une relation monogame exclusive. Mais il me semble que le chemin vers des relations plus égalitaires en vaut la peine...
Discussion : Du mensonge dans les relations

Lilly
le mardi 13 septembre 2011 à 08h20
Hello les gens, je traîne de temps en temps par ici, en silence le plus souvent...
Pour une fois j'ai un truc à rajouter. Plutôt que de focaliser sur les différents degrés de mensonge, je pense que ça serait pertinent de parler de consentement. D'la même manière que lorsque quelqu'un⋅e est d'accord pour faire du sexe avec moi il⋅elle n'accepte pas nécessairement que je puisse faire ce que je veux de son corps, une personne qui s'engage dans une relation ne sera pas forcément disposée à ce que son ou sa partenaire polyaime à tout va.
Ça m'semble la base d'une relation : que chacune des personnes concernées soient ok sur les modalités dont la nature de la relation (monogame ou plus ou moins ouverte).
Je n'aime pas l'idée qu'il faille protéger l'autre, ça me semble infantilisant. Et on ne peut pas non plus deviner ce que pensera/ressentira son⋅sa partenaire devant une proposition d'ouvrir la relation. D'ailleurs, qui peut savoir cela avant de l'avoir vécu ?
Et en révélant pas son désir d'amours au pluriel, on empêche l'autre de faire un choix (rester/partir/se mettre au polyamour aussi). Il⋅elle signerait un contrat - symbolique pour le coup, je ne parle pas ou pas seulement du mariage - au bas duquel on rajouterait discrètement des conditions au fil des années. Ça m'fait l'effet d'un piège...
Évidemment, dire à Chéri⋅e "Je t'aime fort mais j'draguerais bien la boulangère/le plombier si t'es d'accord" c'est risquer de se voir opposer un refus ou même de se prendre une rupture à la tête (sous la forme de deux gros valises lancées depuis les fenêtres de l'ancien appartement conjugal, hmm je m'égare...). Mais est-ce que ça ne fait pas partie des risques ? Comme à chaque fois qu'on a affaire à des êtres humains, on prend le risque que ces méchantes bestioles ne se comportent pas tout à fait comme on le voudrait... non ?