Assumer ou pas
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(compte clôturé)
le mardi 13 juillet 2010 à 13h20
En poly amour le but du jeu est d'avoir plusieurs ports d'attache!
Si c est avoir un port d'attache ca s'appelle plus comme ca.
C' est plutot du mono avec des maitresses.
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(compte clôturé)
le mardi 13 juillet 2010 à 14h31
Jules
Bonjour
Merci pour ta réponse.
Moi ce qui m'épate c'est d'aimer quelqu'un est d'être capable de lui faire peur et de le faire souffrir en lui faisant miroiter la possibilité de le tromper (je n'ai pas d'autre terme sous la main) ou, si tu préfères, d'avoir des expériences sexuelles. Le rassurer comment ? En lui disant que tu ne le quitteras pas ? Que tu resteras avec lui quoiqu'il advienne ? Que tu ne l'abandonneras pas ? Que lui aussi a le droit d'avoir des aventures ? C'est quoi, une relation contractuelle dont on définit les termes avant signature ? C'est ce que je ne comprends pas dans le polyamour : comment revendiquer le droit d'avoir une sexualité multiple tout en voulant rester en couple ? "De pouvoir voguer tout en ayant un port d'attache" ?
Jules, je suis malade et j'ai de la fievre. Mais je te trouve un peu trop dans le jugement pour laisser passer.
LA grosse différence entre le PA et l'adultere, c'est une certaine honneteté. Nos parents et nos grands parents se trompaient allegrement et je ne suis pas certain que mis à part les psys, les pretres et les avocats, ça ait apporté beaucoup de bonheur aux différents protagonistes (enfants compris quand il y en a).
L'idée du PA, justement, c'est que ce n'est pas une idée: mais un constat; certaines personnes peuvent aimer deux ou plusieurs personnes, sans qu'une relation ne mette fin automatiquement à une autre (on ne quitte pas quelqu'un qu'on aime pour quelqu'un qu'on aime). Et donc, plutôt que de faire des cachoteries qui rendent malades, on "invente" un nouveau mode de régulation non sans difficulté (la jalousie et la possessivité ça existe aussi).
Donc, de deux choses l'une, ou tu as trop peu d'imagination pour croire qu'on peut aimer deux personnes à la fois ou tu es nostalgique de l'époque ou la seule voie de l'adultère et du mensonge s'offre à ces personnes là: dans les deux cas, je suis désolé pour toi.
L'imagination, ça se travaille, la nostalgie, ça me dépasse.
Tigrechauffé.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Romy
le mardi 13 juillet 2010 à 17h32
Jules: Moi ce qui m'épate c'est d'aimer quelqu'un est d'être capable de lui faire peur et de le faire souffrir en lui faisant miroiter la possibilité de le tromper (je n'ai pas d'autre terme sous la main) ou, si tu préfères, d'avoir des expériences sexuelles. Le rassurer comment ? En lui disant que tu ne le quitteras pas ? Que tu resteras avec lui quoiqu'il advienne ? Que tu ne l'abandonneras pas ? Que lui aussi a le droit d'avoir des aventures ? C'est quoi, une relation contractuelle dont on définit les termes avant signature ? C'est ce que je ne comprends pas dans le polyamour : comment revendiquer le droit d'avoir une sexualité multiple tout en voulant rester en couple ? "De pouvoir voguer tout en ayant un port d'attache" ?
Pour rester dans la métaphore, un bâteau qui resterait toujours à son port d'attache, ça serait un peu tristounet, non?... N'est-ce pas le but, le plaisir de tout ça? Voguer tout en ayant un port d'attache? D'ailleurs, l'image est très belle. Et deux voiliers peuvent voguer côte à côte, puis repartir, et se retrouver.
On m'a souvent dit: "comment peux-t-il prétendre t'aimer s'il te fait souffrir? Quand on aime quelqu'un, on ne la fait pas souffrir". Ça semble évident comme ça, mais le fait est que ce n'était pas lui qui me faisait souffrir, ce n'est pas lui qui était responsable de ma peur, mais moi-même. Il suffisait de croire en son amour, de lui faire confiance, de ne pas perdre confiance en moi. Et si ça me faisait souffrir qu'il se promène en moto, parce que j'ai peur qu'il lui arrive un accident? Est-ce que je serais justifiée de le lui interdire? Il faut penser aussi que l'autre souffre de ne pas pouvoir vivre à sa façon, comme il l'entend. Le fait est que ma souffrance provient de la jalousie, du manque de confiance en moi (je t'invite d'ailleurs à te questionner sur l'origine de la souffrance et de la peur dont tu parles). Est-ce que cela justifie qu'on interdise à l'autre de 'vivre', de voguer justement, de s'épanouir? Je ne trouve pas. C'est une question de valeur il faut croire.
Les éléments que tu mentionnes pour rassurer l'autre, je les trouve bien. Oui, c'est comme ça qu'on rassure l'autre: En lui disant que tu ne le quitteras pas...que tu resteras avec lui quoiqu'il advienne...que tu ne l'abandonneras pas...que lui aussi a le droit d'avoir des aventures Bref, en lui disant que tu l'aimes et en le lui démontrant. Pourquoi ne serait-ce pas suffisant? Qu'est-ce qu'on doit exiger de plus? Est-ce que c'est l'exclusivité qui importe, ou si c'est ce qu'elle est supposée sous-entendre? L'exclusivité devrait assurer à l'autre qu'il ne sera pas quitté, pas abandonné... C'est le résultat qui devrait importer, peu importe que l'on soit exclusif ou non. L'important, c'est que le bâteau qui vogue revienne au port d'attache.
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(compte clôturé)
le mardi 13 juillet 2010 à 20h51
Deux bateaux qui voguent cote a cote ,ils n'ont pas les memes escales et se retrouvent pour parler de leurs decouvertes.
Voguer cote a cote c'est tellement euphorique de se laisser glisser sur l'eau de la vie.
C'est une image que j'ai decouvert ce week end a la rochelle.
En regardant les bateaux partir ,les autres revenir.
C'est assez imagé mais ca represente bien ce que je ressent.
Son bateau est la bas ,le mien est ailleurs mais dans quelque temps les deux seront au port.
Port d'attache ou port d'escale .
Toujours en partence mais toujours en "revenance"
Et un marin heureux rend l'autre marin heureux.
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peche
le jeudi 15 juillet 2010 à 19h08
Bonjour,
Merci pour vos réponses à ce que Jules me disait, je ne sais pas si j'aurais pu exprimer aussi bien les choses...
jules
Moi ce qui m'épate c'est d'aimer quelqu'un est d'être capable de lui faire peur et de le faire souffrir en lui faisant miroiter la possibilité de le tromper (je n'ai pas d'autre terme sous la main) ou, si tu préfères, d'avoir des expériences sexuelles.
J'aime mon mari et je ne le fais pas souffrir volontairement mais si j'ai a choisir entre le faire souffrir ou souffrir moi-même en niant qui je suis, je choisi la première solution parce que ce que j'ai appris c'est que chacun est responsable de sa souffrance et donc moi je m'occupe de la mienne et lui s'occupera de la sienne. Ce qui ne m'empêche pas d'être à ses côtés pour le soutenir et l'épauler dans cette épreuve. A s'occuper de la souffrance des autres plus que de la sienne on fait beaucoup plus de dégâts d'après moi. Et si chacun s'occupait de gérer ses propres souffrance, le monde tournerait peut-être plus rond.
Ensuite pour le mot tromper, justement c'est parce que je ne voulais pas rentrer dans une relation fausse et dans le mensonge que j'ai choisi cette option qui bien sûr à court terme le fait souffrir mais qui a long terme nous laisse une chance de s'en sortir grandit.
Pour le terme "expériences sexuelles" je trouve que c'est vraiment un raccourcit très rapide... en effet, il y a une envie de pouvoir vivre la sexualité avec un homme que j'aime... mais c'est surtout parce que je l'aime que j'ai envie de le retrouver aussi sur ce plan là... Et pour info, c'est un homme que j'ai connu il y a 20 ans, avec qui j'ai vécu une très belle histoire de 2 ans et que si je n'avais pas été bourrée de souffrances à l'époque ou plutôt si j'avais su à l'époque qu'il fallait d'abord s'occuper de ses propres souffrances avant de regarder chez les autres, nous ne nous serions peut-être pas quittés... Mais ce n'est pas parce que je retrouve cet amour là que je n'ai plus d'amour pour mon mari qui est arrivé plus tard dans ma vie...
L'inconscient ne connais pas le temps et donc un amour du passé peut être toujours aussi présent et vivant des années après et le polyamour me permet aujourd'hui de composer avec tout ça.
jules
Le rassurer comment ? En lui disant que tu ne le quitteras pas ? Que tu resteras avec lui quoiqu'il advienne ? Que tu ne l'abandonneras pas ?
Rassurer quelqu'un c'est d'abord être là, calme et serein... avec une confiance en soi et en l'autre... c'est pouvoir entendre ce qu'il a à me dire, à me reprocher sans me sentir touchée et donc sans chercher à me justifier ou à nier ou à me défendre... juste entendre ce qu'il ressent... être là et accepter... lui laisser le temps dont il a besoin pour faire son chemin... mais surtout l'aimer... sans renier qui je suis... parce que si je m'accepte totalement malgré ce que je lui fais subir, ça lui montre aussi que je peux l'accepter lui totalement et c'est la plus grosse chose qui inquiète l'autre : est-ce que je suis encore aimé ? Et ça c'est mon attitude qui peut le lui montre et même si les mots sont importants, c'est surtout ce qu'il va ressentir dans ma présence.
En outre quand il me dit que je ne pourrais pas aimer deux personnes à la fois et que je risque de finir par faire un choix... l'aimer et le rassurer ce n'est pas nier cette possibilité, c'est au contraire lui dire que oui, je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait, mais qu'aujourd'hui ce n'est pas le cas et qu'aujourd'hui je n'ai pas envie de le quitter... les promesses sur l'avenir n'ont pas de sens car tout le monde sait que tout le monde change par contre ce qui est dit d'un ressenti au présent a plus de valeur car c'est là, maintenant, tout de suite... et reconnaître ça c'est rassurant parce c'est ne pas se bercer d'illusions.
jules
"De pouvoir voguer tout en ayant un port d'attache" ?
Si j'avais découvert avant de me marier que j'étais comme ça, je le lui aurait dit et j'aurais fait des projets avec lui en conséquence me laissant des plages de liberté plus importante. Il se trouve que je ne savais pas que j'étais comme ça au moment de me marier et que maintenant je dois faire avec et composer avec ce qui est... donc ma relation à mon mari reste donc pour l'instant mon port d'attache parce qu'on va pas tout changer en un jour ... mais je ne sais pas du tout ce que sera ma vie dans les 40 prochaines années... mais ce que je sais c'est que ça sera très bien... et que je ferais toujours de mon mieux pour aimer et protéger les gens que j'aime dans la mesure de mes possibilités... comme je l'ai toujours fait jusqu'ici ... et dans le respect de qui je suis... comme je commence à le faire aujourd'hui.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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(compte clôturé)
le jeudi 15 juillet 2010 à 22h24
Bonsoir,
j'aime bien ta solidité Pèche ,tu ne perds pas le cap pour rester dans le trip "hissez la grand-voile".
Pour moi, ça été le clash ce soir.
Cécile m'a demandé dans quel état d'esprit j'etais ce qui etait le signe de depart d'une discussion.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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(compte clôturé)
le jeudi 15 juillet 2010 à 22h27
...Qui s'est mal placé, car elle a vraiment assimilé le fait que mes sentiments pour Anne ne partiraient pas et que je ne faisais pas "d'effort" pour.
Par effort, il faut entendre sacrifice, j'imagine.
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(compte clôturé)
le jeudi 15 juillet 2010 à 22h32
Je lui ai dit que je souhaitais qu'elle puisse un jour me laisser faire l'amour avec Anne.
Elle m'a dit: JAMAIS, JAMAIS !!!
M'a dit qu'elle se sentait humiliée.
Qu'elle ne ferait aucun effort pendant les vacances pour que l'on retrouve une intimité amoureuse. Et qu'on allait vers une séparation.
Que je faisais une crise d'adolescence en retard...
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(compte clôturé)
le jeudi 15 juillet 2010 à 22h37
Je lui ai demandé sans succès qu'elle m'explique ce qui dans mes sentiments pour Anne rendaient inconcevable notre amour à nous, elle n'a pas répondu et m'a insulté.
Elle a exigé que je change de service et arrête le syndicat (Anne est dans ma section syndicale aussi).
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(compte clôturé)
le jeudi 15 juillet 2010 à 22h47
J'aimerais vous dire que j'ai pris tout cela avec recul.
C'est pas le cas.:-(
Je suis une éponge à émotions.
En plus Anne est en vacance et me manque. Elle m'a envoyé des photos, mais les ouvrir me fait autant de mal que de bien.
J'ai découvert que j'avais peur de perdre Cecile.
Je sais que la peur ne fait pas avancer, mais c'est nouveau, alors je dois regarder ça en face aussi.
Tigre
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Siestacorta
le jeudi 15 juillet 2010 à 23h01
Désolé que ça se passe mal.
J'aimerai pouvoir te dire qu'elle a tort et toi raison, mais je ne peux que te dire que tu survivras à tout ça.
Maintenant, il faut que tu aies l'esprit clair pour que ça se passe au moins mal par la suite... As-tu peur de perdre Cécile ? Ou de perdre la vie que tu avais avant ?
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peche
le vendredi 16 juillet 2010 à 08h57
Bonjour Tigre,
Je ne sais pas trop quoi te dire... à part : préserves toi, prends soin de toi pour avoir le maximum de forces pour affronter ce qui t'attends... bon courage...
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titane
le vendredi 16 juillet 2010 à 19h55
Moi ce qui m'épate c'est d'aimer quelqu'un est d'être capable de lui faire peur et de le faire souffrir en lui faisant miroiter la possibilité de le tromper...
C'est que tu poses mal le problème! Il ne s'agit pas de faire souffrir, c'est l'autre qui souffre! C'est l'autre qui doit trouver SA solution s'il veut prétendre aimer sa femme telle qu'elle est!
Facile de demander aux autres d'agir de façon à ne pas me faire souffrir... Mais malhonnête et égoïste!
Ne déplaçons pas le mal de place.
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titane
le vendredi 16 juillet 2010 à 19h57
Je suis en retard de beaucoup de métros sur ce coup... Pardon
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titane
le vendredi 16 juillet 2010 à 20h00
choupette
Deux bateaux qui voguent cote a cote ,ils n'ont pas les memes escales et se retrouvent pour parler de leurs decouvertes.
Voguer cote a cote c'est tellement euphorique de se laisser glisser sur l'eau de la vie.
Son bateau est la bas ,le mien est ailleurs mais dans quelque temps les deux seront au port.
Port d'attache ou port d'escale .
Toujours en partence mais toujours en "revenance"
Et un marin heureux rend l'autre marin heureux.
J'aime beaucoup!
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(compte clôturé)
le lundi 19 juillet 2010 à 10h11
Bonjour,
avec Cecile, presque tous les jours, c'est l'ultimatum: romps avec Anne ou tu ne verras les enfants qu'un weekend sur deux.
Des fois, c'est plusieurs fois par jour. Des fois, c'est meme devant les enfants avec des gestes ou à mots couverts.
Vendredi soir, j'ai decidé de rompre avec Anne des lundi, mais j'ai du quitter la maison pour aller pleurer dehors. le lendemain, j'ai eu des montées d'angoisse, les pensées d'automutilation sont revenues, j'ai pris des anxiolytiques, mais ça ne marchait pas. J'ai couru deux heures samedi et j'ai pleuré à plusieurs reprises en courant.
Je ne peux pas me transformer en zombie sous medoc, ça me fait du mal. Je ne peux pas arreter d'aimer.
Dimanche, Cecile a remis un coup de pression: elle ne ferait pas de cadeau sur la garde des enfants si je ne renonce pas à Anne. Elle a compris que c'etait sensible, et elle revient dessus: à force ça me destabilise (j'ai le systeme immunitaire en vrac et je suis malade pour la deuxieme fois en 7 jours).
J'ai renoncé à rompre avec Anne. ça n'a aucun sens.
Je sais que j'ai créé cette situation et que j'aurais du faire les choses à l'endroit...
Je vais voir mon medecin et me faire arreter deux jours pour dormir un peu.
Je ne saispas ce qu'il va rester de mon amour pour Cecile si elle m'ecarte de mes enfants pour me punir, pas grand chose sans doute.
Tigre.
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(compte clôturé)
le lundi 19 juillet 2010 à 10h42
courage tigre
je ne peux pas t'aider, et j'en suis désolée
mais je te lis depuis ton arrivée et ça me touche beaucoup
tiens le coup, ne sombre pas
biz
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Siestacorta
le lundi 19 juillet 2010 à 11h56
Tigre, je suis désolé pour toi.
La seule alternative viable à la rupture, c'est de prendre le cap du polyamoureux, expliquer clairement ton désir, ne pas céder. Dans cette optique, tu peux dire ton attachement à ta femme, que tu n'a jamais envisagé de partir pour une autre, mais que tu souhaites trouver une solution avec elle.
C'est sûr que maintenant, elle va pas prendre la discussion de la même manière, mais pour qu'il y ait une chance que ça finisse bien, c'est une ligne que tu dois tenir, avoir en tête.
Tant que ça n'est pas affirmé comme demande vers Cécile, tu restes dans les rails classiques de la rupture pour adultère, une rupture motivée autant par la possessivité de l'autre que par le mensonge qu'on lui a fait et qui a brisé sa confiance en nous.
Le seul moyen pour qu'une confiance demeure, c'est de dire ce que tu veux, et de t'y tenir. Faire en cachette est toujours précaire, ou mortifère quand ça dure.
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titane
le lundi 19 juillet 2010 à 12h09
Siestacorta
Faire en cachette est toujours précaire, ou mortifère quand ça dure.
Hm... pas toujours... transgresser c'est excitant, non ? :-)
Faire en cachette et l'assumer reste une solution viable... pourquoi en faire un cul de sac?
C'est elle qui finalement exigera cette "cachette"... son égoïsme...
C'est ça aussi "assumer ou pas" ! Devant l'intransigeance des autres, on devient créatif et on assume... et puis peu à peu, peut-être avec le temps, la "cachette" n'en est plus une...
On se prend trop la tête souvent.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.