usclade
En fait mon épouse n'a pas donné un accord inconditionnel à toutes les expérimentations. Simplement elle a accepté que ma façon de ressentir, aimer et désirer ne corresponde pas au schéma monogame et comprend les ouvertures subtiles du polyamour. Mais voir se concrétiser ces projections lui fait peur et nous ne savons pas encore comment cela va pouvoir éventuellement se réaliser dans notre existence, nos contraintes, nos dépendances.
Il n'est pas sûr que nous y arrivions. Je suis très prudent. Mais d'ores et déjà, la prise de conscience de tout ça, à défaut de se concrétiser au quotidien, m'a libéré d'une culpabilité lourde à porter et me nourrit d'un espoir précieux.
C'est étonnant - mais pas tant que ça. Ces mots, à la virgule près, décrivent ma situation et celle de mon couple quand nous avons lu les ouvrages de Françoise Simpère, au printemps 2009.
Depuis, j'ai fonctionné 6 mois sur cet espoir précieux. Puis j'ai tenté l'expérience. J'ai cru avoir "assuré" au maximum mes prises sur cette falaise jamais arpentée. C'était en janvier 2010.
Je suis tombé 3 fois. En février, en mars, en avril. La 3ème, j'ai dû arrêter "l'expérience". Ma femme avait été aussi compréhensive qu'elle le pouvait, mais ce qu'elle évacuait cérébralement la faisait souffrir physiquement. Vraiment, de manière visible, sans trucage possible. Moi, je me sentais bien, avec chacune d'entre elles, mais je n'arrivais plus à gérer un équilibre, le temps me semblait fuir sous mes pas... Et ma "lutine", bien qu'en couple avec enfants, et d'une culture et d'une ouverture d'esprit digne des gens de ce forum, s'est mise à remettre dangereusement en cause son amour "premier".
Toutes choses pas ou peu prévues dans mon scénario de départ. J'ai dû enclencher la procédure d'arrêt d'urgence. Je ne suis pas fier vis-à-vis de ma "lutine" que j'avais réussi à contaminer de mon éternel optimisme, et qui s'est brutalement vue éjectée au bord de ma route. J'ai sauvé l'essentiel, c'est-à-dire mon couple, puisque ma femme m'a très bien compris et ne m'en veut pas. Mais, maintenant... "Chat échaudé craint l'eau froide".
Et pourtant, je continue à porter une intuition irrésistible que la vérité est dans le partage... Et que les limites de ce partage ne méritent pas de ressembler à une cage, fût-elle dorée.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.