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Prévention mst/ist

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Clown_Triste

le mercredi 16 juin 2010 à 09h17

@Juliette :

J'ai été confronté moi aussi à la question du papillomavirus. Ce peut effectivement être une vraie source d'inquiétude, bien sûr, notamment pour les femmes qui risquent un cancer potentiel.

En termes de statistiques pures, tu as raison, mieux vaudrait éviter d'avoir de multiples partenaires pour limiter la diffusion du virus. Et mieux vaut sans doute que les jeunes filles n'ayant pas eu de rapport se fassent vacciner (même s'il est un peu tôt pour évaluer d'éventuels effets secondaires de ce vaccin).

Toutefois, notre vie n'est pas faite de statistiques. De toute évidence, tu ne passes pas ton temps à éviter toute situation comportant un risque (à savoir toute interaction avec le monde... on peut même glisser dans sa baignoire et se fracturer le crâne). Je crois même me souvenir que tu disais être une fumeuse. Ça pourrait bien être plus dangereux que le virus, risque de cancer compris.

D'après ce que j'ai pu lire à l'époque où je m'étais documenté sur le sujet, une très grande partie de la population française est considérée comme porteuse du virus. Quelque chose comme 80% des femmes auront croisé le virus à l'âge de 40 ans (navré, je n'ai pas retrouvé les sources).
Pour ma part, j'ai eu une partenaire testée positif, ce qui a déclenché des tensions et un mini branle-bas de combat, mais aucune autre de mes partenaires de l'époque n'a été testée positif ensuite à ma connaissance. Et, de fait, impossible de savoir d'où venait la contamination, ni si j'étais moi-même contaminé (un examen médical n'a rien révélé chez moi).

On sait que le virus peut se transmettre malgré le préservatif - ce qui ne veut pas dire que c'est systématique - et on sait aussi qu'il peut mettre très longtemps à se révéler (jusqu'à cinq ans, je crois).

Bref, ce virus est assez insaisissable et beaucoup de gens sont des porteurs qui s'ignorent. Donc soit tout le monde arrête les relations sexuelles, y compris les monogames (sauf à l'avoir été toute leur vie, ils ont sans doute connus au moins un autre partenaire dans les cinq années précédentes). Soit un s'informe sur le risque, on accepte que l'acte sexuel peut être un risque pour la santé des deux partenaires et on prend plaisir à vivre malgré tout.

Je comprends bien que cette histoire t'affecte, et c'est même tout à ton honneur : tu ne veux pas risquer de contaminer quelqu'un d'autre, ni mentir à tes partenaires potentiels. Ni créer de psychose chez eux et chez leurs éventuels autres partenaires. Situation délicate.

Je rejoins l'opinion de Siestacorta : à toi de définir la façon de faire dans laquelle tu es le plus à l'aise. Mais ne porte pas tout le poids sur tes épaules non plus. Si ça se trouve, certains de ces partenaires sont déjà porteurs, sans le savoir. Et tout rapport n'est pas forcément contaminant. À toi de décider quand en parler avec eux.

Bon courage !

C.T.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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tentacara

le mercredi 16 juin 2010 à 09h38

@Juliette

J'ai été soignée en 2007 pour une dysplasie de stade 4 (multiplication de cellules cancéreuses) au col de l'utérus causée par un HPV. Le traitement et l'oppération se sont bien passés mais ma gynéco me surveille toujours comme le lait sur le feu.

C'est évidemment un problème dont il faut tenir compte, mais c'est aussi une maladie qui touche énormément de gens. A part des femmes qui ne voient pas de gynéco pendant plusieurs années, celles qui arrivent au stade cancéreux sont rarissimes.

Je ne crois pas que s'empêccher de vivre comme on le désire soit une solution apropriée. Tu ne cours pas moins de risque en étant en couple mono avec un porteur sain, qu'il le sache ou non.

Lorsqu'on ne peut plus se faire vacciner, la seule chose à faire est de rester très vigilante et de ne pas paniquer.

En ce qui me concerne, ça m'a surtout permis de prendre pleinement conscience de mon désir de maternité. Je sais que je présente des risques de récidives et que plus le temps passe plus j'aurai de difficultés à porter un enfant. Je suis donc obligée d'en tenir compte dans l'établissement de mes priorités.

Dès lors que les relations sont menées dans la confiance et la transparence, je ne vois aucune raison de s'empêcher de vivre.

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.... (invité)

le lundi 21 juin 2010 à 10h59

Le HPV est en cours de test sur les garçons, histoire de voir si les bénéfices de la prévention sont aussi intéressants ainsi.

Ben.. ne serait-ce que parce qu'ils ne seraient pas des vecteurs potentiels... je le vois là, le bénéfice...

Si je ne m'abuse, les retombées portent plus à conséquence chez les filles. Tiens tiens, ça me rappelle une histoire de contraception, ça!

Bah, plus de pouvoir (donner la vie) expose à plus de risques, de manière générale, on dirait.

On est mal, là.

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(compte clôturé)

le lundi 21 juin 2010 à 11h16

On est mal en effet.
Mais tant qu'on est vivants ne vaut il mieux pas en profiter pleinement.
Les risques il y en a partout et pour n'importe quelle maladie protéges ou pas les microbes attaquent .
A moins de proner l' abstinence je ne vois pas comment etre sur a cent pour cent de ne rien transmettre ou ne rien "attrapper".

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PolyEric

le mardi 22 juin 2010 à 23h48

Siestacorta
Exactement.
La vie est une situation mortelle.

La mort est même le privilège des être vivants.
Cela dit, c'est un plaisir a un seul coup.
Inutile de se presser...il ne peut pas nous échapper.
Faisons d'abord le reste, l'amour par exemple
(quel obsédé, c'est pas vrai, il ramène tout à ça)

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(compte clôturé)

le mercredi 23 juin 2010 à 10h57

Le sexe et la bouffe ya que ca de vrai;
Le reste n'est que secondaire et ca depuis la nuit des temps.

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LuLutine

le lundi 28 juin 2010 à 14h37

bobonne
Le sexe et la bouffe ya que ca de vrai

Oui mais le sexe ça coûte moins cher (j'ai jamais payé pour du sexe en tout cas, alors que ma bouffe, j'ai toujours dû la payer...ou que quelqu'un la paye pour moi...). ;)

Le pire c'est que j'ai plus souvent besoin de manger que besoin/désir de sexe...

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PolyEric

le lundi 28 juin 2010 à 14h41

Ben voilà une idée qui rapporte...un nouveau fil.

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(compte clôturé)

le lundi 28 juin 2010 à 15h41

Le prix du sexe il est juste moral
Des fois ca coute cher
Mais quand c'est gratuit libre et spontanné
tout l'or du monde n'est rien a coté

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(compte clôturé)

le mercredi 20 mars 2013 à 19h41

Euh ??! Question con :(
Vous faites comment pour vous protéger des maladies sexuellement transmissible entre femmes .. 2 femmes quoi ?

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LuLutine

le jeudi 21 mars 2013 à 01h23

Tu as un exemple concret de situation à risque ?

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Evavita

le jeudi 21 mars 2013 à 10h18

Je m'étais posée la question et j'avais profité d'un dépistage pour poser la question au médecin qui m'avait dit qu'il n'y avait aucune précaution à prendre sauf en cas d'herpès.

Mais bon, cette info date de 2006 et les "directives" changent au fur et à mesure des études faites. Exemple : jusqu'à il y a deux ans, la question des rapports buccaux-génitaux protégés n'étaient jamais abordée alors que maintenant si.

Donc le meilleur conseil que je puisse te donner serait d'aller dans un centre de dépistage et de poser toutes les questions en rapport avec les mst. Pour ma part, c'est ma source d'info principale à ce niveau là.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Boucledoux

le jeudi 21 mars 2013 à 23h49

mouais... le problème c'est que c'est complètement un angle mort des discours de prévention, y compris chez la plupart des spécialistes qui le sont surtout pour les rapports hétéro ou gay-mecs, très rarement pour les rapports entre femmes. Voir quelques articles par exemple (c'est vieux mais je n'ai présentement rien de mieux sous la main)

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lam

le jeudi 21 mars 2013 à 23h54

Allumette
Euh ?? ! Question con :(
Vous faites comment pour vous protéger des maladies sexuellement transmissible entre femmes .. 2 femmes quoi ?

Tomber la culotte ! c’est une brochure d’information, de conseils, de témoignages et de ressources pour s’informer, s’affirmer, s’amuser et prendre soin de soi quand on est une femme qui a des rapports sexuels avec des femmes.

C'est une des plus récente sur le sujet de la reduction des risques FsF, en plus sympa et ludique.

Aussi un site trèès trèès bien documenté et actualisé sur la question: www.sante-plurielle.ch/

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(compte clôturé)

le vendredi 22 mars 2013 à 00h22

Merci beaucoup Iam

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bouquetfleuri

le mardi 26 mars 2013 à 10h30

Je cite une intervention vue sur un fil clos maintenant :

"Donc : Si j'ai 2 amoureux qui ont 2 amoureuses etc ça fait pas un peu beaucoup d'échanges de germes et autres horreur ?
C'est pas pour être méchante ou moqueuse loin de là.. C'est juste que vue l'augmentation de maladies sexuel sur la terre je me dit ok , mais concrètement r c'est pas un peu degeu ? De faire l'amour avec nos amoureux qui eux font l'amour avec leurs amoureux etc ..
Étant encore dans le questionnement , j'ai besoin de savoir comment vous vous faites ?
J'espère ne pas avoir outré ou blessé certaine personne . Merci d'avance pour vos réponses ."

Aucune question n'est exagérée, mais je vois deux points distincts dans ce paragraphe. La préoccupation prophylactique qui est un sujet bien au coeur de la pratique polyamoureuse et un hygiénisme qui repose sur un jugement construit à partir de l'exploration de sa propre sexualité.

Logiquement, si faire l'amour avec un partenaire n'est pas "degueu", faire l'amour avec un autre partenaire n'est pas plus "degueu". Comment le nombre intervient-il dans ce jugement de "degueu" ? L'acte frictionnel porte-t-il en lui-même une qualité qui dépendrait de la fréquence, de la localisation ou de la transitivité ?
Est-ce un simple fantasme sur un mélange (possiblement inexistant d'ailleurs) des fluides ?

Faire l'amour est beau, à chaque fois et différemment beau avec chaque partenaire.
Ce n'est pas non plus la seule finalité d'une relation, et le dialogue sexuel s'imbrique dans chaque compartiment de l'histoire, effectivement ou symboliquement. Ce n'est pas plus étrange de faire l'amour avec différents partenaires que d'éprouver un plaisir différent à manger avec chacun d'eux.

J'ai l'habitude de dire que les polyamoureux sont moins sujets aux risques sanitaires parce qu'ils portent, par choix ou par obligation, une attention accrue à leurs partenaires, et quand la qualité d'une relation importe, importent aussi le soin et l'hygiène pour évacuer du champ de la relation tout ce qui peut lui nuire, dont germes, "horreurs" et sida par exemple.

Pour ma part, je fais un dépistage tous les deux mois, et à chaque événement heureux et nouveau de la vie, je sors (et rentre) dûment chapeauté.
Cela construit aussi la confiance que j'ai dans mes partenaires, confiance qui se marie bien avec toutes les confiances que l'on se fait par ailleurs pour que nos relations avancent vers un horizon bienheureux. (ici, voir l'image de plusieurs personnes dansant en se tenant la main, pas très loin d'un feu de joie, devant un soleil couchant qui s'effiloche en tons jaunes et rouges dans une lumière chaleureuse qui traduit bien leur béatitude, ha ha ha ha !)

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Anarchamory

le mardi 26 mars 2013 à 13h34

Bonjour,

Il me semble que le problème des IST/MST est pas mal orthogonal à celui du polyamour :
- vaut-il mieux une communauté "polyfidèle" ou chacun sait qui couche avec qui et est d'accord sur le choix des partenaires de chacun ou un couple officiellement monogame où, secrètement, l'un ou l'autre, ou les deux, ont des aventures avec des amants de passage ?
- par ailleurs, l'amour peut trouver à s'exprimer et à s'épanouir autrement que par le sexe, et donc, le "polyamour" peut trouver à s'exprimer et à s'épanouir autrement que par le "polysexe".

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(compte clôturé)

le mardi 26 mars 2013 à 15h28

ok mais. la fidélité en couple monogame on ne risque pas grand chose. Par contre la fidélité en (couple) polyamoureux, ça met quand même plus de chance d'attraper qqch, non?

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Evavita

le mardi 26 mars 2013 à 15h57

Lu dans cet article : www.slate.fr/lien/54863/polyamour-lecon-monogames
"L’université du Michigan a étudié que les personnes qui trompent leur partenaire sont moins promptes à pratiquer des rapports sexuels sans risques que ceux étant dans une relation non-monogame consensuelle. Notamment parce que dans ces relations, il est explicitement stipulé que le sexe en dehors du couple est autorisé tant qu’il est sûr."

Donc effectivement Allumette dans un couple réellement monogame, on ne risque pas grand chose.
Donc être en couple mono pourquoi pas, mais pour ma part, ça sera certainement pas pour me sentir plus en sécurité de ce côté là.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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(compte clôturé)

le mardi 26 mars 2013 à 16h00

Comme quoi c'est pas évident et ça reste des questions sans réponses pour moi

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