Cette sensation de décalage entre les dire et les faits ?
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(compte clôturé)
le dimanche 02 mai 2010 à 22h34
Ton droit, que tu évoques, te reste acquis et personnel. Ce qui est bon pour toi, c'est ce que tu décides, pour toi.
Ce qui est bon pour soi, c'est ce que chacun décide pour lui-même.
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ERIC_48
le dimanche 02 mai 2010 à 22h35
Il n'y a qu'à imaginer que j'écris ceci "je pense que les autres pensent que...", et voilà.
Et pis merde.
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ERIC_48
le dimanche 02 mai 2010 à 22h38
Clementine
Ton droit, que tu évoques, te reste acquis et personnel. Ce qui est bon pour toi, c'est ce que tu décides, pour toi.
Ce qui est bon pour soi, c'est ce que chacun décide pour lui-même.
OK, mais tu parlais de "....se transformer en devoir...".
ou y a t-il un devoir, c'est çà que j'ai pas pigé, enfin bref, on est d'accord.
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ERIC_48
le dimanche 02 mai 2010 à 22h40
Ce que je trouvais usant, c'est de formater ma copine, ça me fatigue au jour le jour, et elle aussi.
Je trouve normal que des gens ne trouve pas ça bien que je veuille formater ma copine. Je ne suis pas d'accord, moi je trouve que ça bien, mais je trouve que c'est normal d'en penser du mal. Je ne trouve pas ça usant qu'on me le dise.
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(compte clôturé)
le dimanche 02 mai 2010 à 22h41
Je ne pense pas qu'on est d'accord, non. Mais je ne poursuivrai pas sur cette voie. Je crois que tu cherches juste à avoir du contact, parfois; brouiller les cartes en disant des trucs ambigus, histoire qu'on te réponde... c'est une stratégie qui peut marcher.
Mais en l'occurrence, ya basta para mi.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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ERIC_48
le dimanche 02 mai 2010 à 22h42
Ce n'est pas le cas, à mon avis c'est juste un malentendu.
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Romy
le lundi 03 mai 2010 à 04h34
J'ai découvert ce forum après 5 ans de vie polyamoureuse. Ce qui m'a amené ici au départ: amoureuse d'un homme marié, je me suis posée des questions sur ma part de responsabilité dans cet "adultère" (le sien, car mon mari était au courant) face à lui, face à sa femme.
Ce que ce site m'a apporté:
1) comprendre que chaque situation est unique et que le polyamour n'est pas un ensemble de règles qui dit ceci est bien, ceci est mal: qu'il n'y a pas une seule façon de vivre le polyamour.
2) comprendre que la discrétion, le secret et même le mensonge ne sont pas incompatibles avec le polyamour.
3) comprendre qu'au sein d'un couple, on peut vivre le polyamour de manière différente, parce que les besoins sont différents.
4) réaliser que tous les polyamoureux se posent des questions et ont leurs propres solutions, et donc que je dois avoir confiance en ma propre vision des choses (notamment face à mon mari qui a souvent le "lead" dans notre couple).
5) prendre les choses avec beaucoup plus de légerté: lire tous ces témoignages, tous ces questionnements me fait réaliser qu'on ne vit pas quelque chose d'exceptionnel et de téméraire, et que le titre du blog de Françoise Simpère (jouer avec le monde) est très bien choisi!
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Drya
le lundi 03 mai 2010 à 09h58
Encore une fois Rosalie, ce forum m'a apporté à peu près les mêmes choses que toi: en gros: la lucidité vis à vis de ma situation, de mes barrières que je ne voyais même pas, celles de mes amoureux et de beaucoup trop de gens, et surtout le constat que chaque solution est inédite, il n'y a pas de pré-fabriqué, on construit tout pierre par pierre en cherchant à chaque pas le bon équilibre.
Pour répondre à Eric et Clem:
Si je ne me trompe pas, tu fais grosso modo comme moi, avec moins de "c'est ça ou rien" que moi, mais tu le dis quand-même un peu que "c'est ça ou rien" . On dirait que tu as un peu évolué dans le sens du durcissement sur ce sujet, et si c'est le cas, je pense que c'est ce qu'il faut faire. Tu as bien répondu à mes remarques, mais je reste sur ma faim concernant le sujet de remettre sa vie (son bonheur) dans les mains des autres. N'est ce pas naïf que de s'en remettre à des gens qui ne vont pas dans notre sens ? N'est ce pas se fermer les yeux afin de ne pas voir que ces gens nous feront mariner, joueront la montre, etc, à tel point que nous resterons toujours dans la "non solution", la solution de continuer à avoir le problème ? (Nota : j'ai piqué cette formule à Clémentine)
Sur ces deux points je dirais: à propos du "durcissement vers le PA" que c'est une évolution qui a commencé par quelquechose qui m'a mis la puce à l'oreille: avant je n'avais pu comprendre l'ampleur que ça avait pris jusqu'à ce que je ne puisse plus l'ignorer: le résultat, ce n'est pas que je "décide" c'est ça ou rien, c'est que ma propre évolution s'impose à moi, je ne peux plus l'ignorer, ça fait partie de ce que je suis, donc mes amoureux doivent aussi en tenir compte.
Autre élément primordial: "Les besoins ne sont pas des obligations mais des indications de directions favorables". C'est à dire que ce que je suis, dont ma lucidité vis à vis de l'exclusivité qui a évolué, s'adapte aux personnes près de qui je veux vivre: on s'adapte l'un à l'autre, c'est ça construire pierre par pierre en contact et à l'écoute de la personne concernée, et eux envers moi: on fait le tri entre ce qui est vraiment nécessaire pour chacun, ce qui peut coïncider sans problème et là où on peut adapter, compenser, créer... Quelqu'un disait quelquepart que l'imagination avait un rôle primordial dans le PA (et dans toute situation hors norme): il FAUT inventer sa propre solution sur mesure: c'est ça être lucide, plutôt que coller à un modèle pré-fabriqué qu'on n'a pas choisi volontairement, et même inconsciemment.
Quand tu dis que l'autre va utiliser le pouvoir que tu lui donnes contre toi, je ne pense pas que quelqu'un qui t'aime va volontairement te brimer pour le plaisir, c'est seulement que cette personne a aussi ses propres impératifs et que tant que vous ne coopèrerez pas, au moins l'un de vous, pour imaginer une "direction favorable" viable, le bon équilibre quoi, vous en resterez au même point, et le plus dur c'est d'imaginer comment allez, non pas dans un sens OU l'autre, mais dans un sens tordu qui sillonnent entre les deux positions et s'inspire de tout ce qu'on peut trouver... D'où la nécessité, selon moi, d'un lien fort qui déterminera la volonté de chercher une solution hybride, car, oui, ça demande un réel effort et beaucoup de patience et d'écoute, et malgré toute la bonne volonté, ça reste difficile, voire impossible parfois, ou pendant un temps, car tout évolue: sa propre vision des choses et les choses elles-mêmes.
(Je me répète, et ce post est encore très long, mais finalement là où j'en suis maintenant me fait dire à nouveau que la vraie solution vient de soi-même, qu'une même situation peut aussi être vue différemment par chacun des partenaires impliqués: et alors? du moment que chacun y trouve ce qui le rend heureux et lui donne son équilibre!
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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ERIC_48
le lundi 03 mai 2010 à 10h35
La solution, si je te suis bien, c'est de continuer à ne pas avoir de problème. Le tout étant d'accepter que tout le monde ne voit pas la même chose dans la situation présente ou à venir.
ça se tient.
Cela me rappelle une époque ou je faisais comme ça, mais je ne me rappelle plus pourquoi j'ai dérivé pour finalement retomber dans la marasme. Il faudrait que je creuse la question, mais je crois que c'est parce que j'ai essayer de conserver mes liens avec les emmerdeuses, en leur laissant ma vie entre leurs mains, alors même que je savais qu'elles allaient la bousiller.
Si je mixe ton point de vue avec mon vécu, ça donne que ça peut marcher si on ne se laisse pas emmerder. Car en effet, suivre un emmerdeur, quel qu'il soit, c'est choisir la solution de continuer à avoir des problèmes, ce qui est notablement incompatible avec continuer à ne pas avoir de problème.
Bref, la solution serait de mettre sa vie (ou son bonheur) entre les mains des gens que l'on aime, même si s'ils ne vont pas forcément dans notre sens, pourvu que ce ne soit pas des emmerdeurs, c'est à dire, pourvu que ce ne soit pas des gens décidés à nous détruire pour obtenir ce qu'ils veulent.
Au passage, ceci permet également de ne pas détruire les autres pour obtenir ce que l'on veux, puisque les autres respectent l'essentiel, et que les divergences de point de vue peuvent perdurer.
Quant à la question de détruire les emmerdeurs qui ne veulent pas qu'on les ignore, je pense que l'on peut y répondre assez facilement, en considérant que ça ne les détruit pas, hélas, d'être ignoré, soit qu'ils retrouveront vite la route d'une nouvelle vie en tant que personne respectueuse, soit qu'ils retrouveront vite quelqu'un d'autre à emmerder (la probabilité qu'ils choisissent plutôt la seconde hypothèse est plus forte mais pas totale).
Je ne sais pas si cette façon de faire augmente beaucoup le nombre de personnes avec lesquelles ont peut vivre d'amour et d'eau fraiche, mais ça vaut le coup d'essayer. Qui ne tente rien n'a rien. Donc, je vais essayer pour voir ce que ça donne.
Merci Drya. Suite dans les prochains épisodes.
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Drya
le lundi 03 mai 2010 à 11h36
J'ai un peu du mal avec ta notion "d'emmerdeur": on est tous l'emmerdeur de tout le monde, tôt ou tard, du moment qu'on ne va pas dans le même sens, et ça arrive nécessairement: le tout est d'entendre ce que chacun veut et où on peut trouver un terrain d'entente. Si le seul besoin est d'emmerder, comme tu dis, je ne vois pas ce qui les attire chez quelqu'un qui cherche la coopération et pas le conflit (facile à dire, je sais ^^). Pour moi, un "emmerdeur" est quelqu'un qui a peur de perdre ce à quoi il tient, et le défend dès qu'il sent qu'on s'y attaque de près ou de loin, même si ce n'est pas le cas, mais la méfiance fait voir tout en noir... D'où le besoin de lucidité au moins d'une des 2 personnes, pour désarmer la méfiance (facile à dire aussi...) et passer à la coopération, à moins que l'envie soit effectivement le conflit!
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(compte clôturé)
le lundi 03 mai 2010 à 11h46
Drya
"Les besoins ne sont pas des obligations mais des indications de directions favorables".
Très intéressant ce lien, en effet. Bonne pioche, en particulier pour ce que cela évoque au sujet de la confrontation, qui n'est pas synonyme de conflit.
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Tchu
le lundi 03 mai 2010 à 16h31
@786
Moi je suis venue sur le forum sous l'impulsion de Pullmarin qui y avait posé sa question.
Son post m'a grandement intéressée parce que je pensais y trouver des témoignages concrets, de la vraie vie, des "comment vous faites, vous ?".
C'était le cas, au début.
Ensuite j'ai lu les discussions ici et là pour apporter mon grain de sel et de voir comment moi je me positionnais par rapport au PA.
Bon, j'ai eus mes réponses. C'est fait pour moi, c'est ma vie, je suis comme ça depuis longtemps, youpie-cool. Rien de nouveau sous mon soleil.
Et puis après y'a eus un débarquement de théorie foireuse mit diarrhée verbale, et si on ajoute à ça le confort de lecture pas exceptionnel do forum, j'ai vite perdu pieds et ça m'a lassée.
D'ailleurs si je viens aujourd'hui répondre à ce message c'est vraiment parce que je n'ai rien à faire en stage.
Le truc chouette, très chouette, c'est que grâce au forum PA j'ai tout d'abord rencontré Junon. Ça m'a fait un bien fou de la connaitre, et de pouvoir d'abord discuter de tout ça avec une personne qui est aware, à qui on n'a rien besoin de prouver. J'ai eus le plaisir de faire la connaissance de ses amoureux et j'ai eus un aperçu plus que parlant et réjouissant d'une relation PA de la vraie vie.
Je passe volontairement sur ces 3 amours de parisiens dont j'ai fais la connaissance, tout est décrit dans "anecdotes."
Bref, c'est allé très loin et j'en suis très heureuse.
Parler de ma façon de vivre le PA par contre, je crois que je n'ai plus envie de le faire ici. Par contre, on se tâte pour répondre à une des propositions de documentaire. Moi c'est parce que je suis cabotine et que j'aime bien me voir à l'écran :D. Lui, ça serait plus pour parler du PA avec une personne neutre, qui recueillerai un témoignage sans juger. Il a besoin d'en parler librement.
J'ai pas envie de vous raconter mon PA du quotidien déjà parce que, bon honnêtement, on est très banals. Et surtout, moi, pour le moment, je suis certes poly, mais je ne suis engagée que dans une seule relation. Ca manque de partenaires ;-)
Ensuite parce que c'est mon histoire d'amour, et c'est intime.
Je m'explique : j'ai parlé du PA sur mon blog, mais de manière générale, une esquisse de ma situation. J'ai aussi fait allusion à notre aventure sur le bateau parce que j'avais besoin de m'autoanalyser là dessus, pas vraiment pour parler PA. Par contre je ne mets pas sur mon blog mes réflexions de polyamoureuse, parce que, bizarrement, je crois que c'est quelque chose qui ne regarde que lui & moi. Quand on parle du PA on se positionne sur notre relation. On ne se compare pas aux autres. Et ça fait déjà énormément avancer le schmilblick. Je ne suis plus tout à fait la même depuis que je l'ai rencontré et qu'il m'a permit de vivre tout ça, à ses cotés.
Enfin, si je n'ai pas envie de raconter mon PA ici, c'est également que je n'ai aucune envie d'être théorisée et décortiquée par ceux qui affectionnent ce petit sport et qu'on me dise "Si tu veux, je peux t'expliquer ce que moi, je ressens de ça et pourquoi. " Non, merci, ça va aller, si j'ai besoin d'un avis je demande moi même.
Ouala.
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ERIC_48
le lundi 03 mai 2010 à 16h59
Drya
Pour moi, un "emmerdeur" est quelqu'un qui a peur de perdre ce à quoi il tient, et le défend dès qu'il sent qu'on s'y attaque de près ou de loin, même si ce n'est pas le cas, mais la méfiance fait voir tout en noir...
Je suis assez d'accord.
Toutefois, je trouve que la notion de perdre ce que l'on n'a pas encore est litigieuse sur le plan de la logique.
Par exemple, étais je un emmerdeur à vouloir officialiser le polyamour dans mon couple, avec ma copine qui était plutôt mono (avec amants déclarés de temps en temps de part et d'autre), et était-elle une emmerdeuse lorsqu'elle ne voulait pas en entendre parler. A mon sens, non. La question ne se situe pas au niveau de la route que l'on veut suivre mais de la méthode que l'on utilise pour la suivre.
Si je reste avec ma copine et que j'insiste lourdement pour qu'elle devienne poly, je pense que je suis un emmerdeur. On peut dire que je l'emmerde jusqu'à ce qu'elle craque. Alors que si je lui dit que je ne veux pas spécialement la quitter mais que je ne peux pas continuer comme ça, donc qu'il vaut mieux arrêter, sachant qu'elle pourra revenir si un jour elle devient poly (ou poly compatible pour ceux qui y croient), alors je pense ne pas être un emmerdeur, mais juste être quelqu'un qui ose choisir sa route et prendre les risques qui vont avec ce choix.
C'est à dire qu'un emmerdeur serait plutôt celui qui veut tout à la fois, par exemple être mono et vivre avec un(e) poly en l'empêchant de s'envoler, ou le contraire, un peu comme moi, être poly et vouloir vivre avec une mono en insistant pour qu'elle s'envole.
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(compte clôturé)
le mardi 04 mai 2010 à 00h17
Permetez moi de vous dire que vous êtes épatants. Ce n'est pas pour caresser tout le monde dans le sens des poils :-), mais pour celui et celles qui se sont exprimés ces dernières heures sur ce fil, je trouve qu'il y a quelque chose de vachement intéressant, ailleurs aussi d'ailleurs, une discussion sur le début des relations PA, forcément en couple qui s'ouvre, et si on commencait à partir du célibat des prêtres? On ne le trouve pas très souvent dans la vie de telles ouvertures. Chacun parle de son expérience avec beaucoup de certitude. Personne peu venir dire si s'est bien ou pas bien. Si on est pas d'accord on fait demi tour et sauf grave derrapage, c'est à dire si l'on sort du registre du témoignage authentique pour casser les pieds avec n'importe quoi d'autre, Clémentine s'en charge, d'envoyer les chiens... il y a de la place pour tout le monde. Il y a tout de même une bonne dose de retenue, on ne se débale pas de façon indigne. Chacun décrit des mécanismes, sans trop y croire dans l'utilité de la chose, un stage ennuyeux par exemple, ni trop d'enthousiasme, mais on y va franco, tout de même. C'est top ! Super démocratique et horizontal le système polyscopale. C'est subtil et délicat et je me sens moins seul dans le monde, par rapport à mon petit buissness à moi. Je tenais à vous remercier. Il est beau aussi ce désordre qui règne de temps en temps, un peu comme chez les divinités grèques, avant qu'un ordre finisse par s'imposer. Un cadre, dit-on, au delà du quel on est dehors... peut-on contraindre quelqu'un? jusqu'à quel point, un jour viendra ou se sera clair qu'on a dépassé la limite. Ca se saura, en attendant, c'est juissif de vous entendre vous les piliers du PA à la sauce gauloise !
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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LuLutine
le mardi 04 mai 2010 à 03h54
Ben...
Moi j'ai deux amoureux, et j'essaye de faire en sorte qu'aucun des deux ne se sente délaissé. Sans doute parce que moi, c'est la chose qui me blesse vraiment dans une relation : me sentir délaissée.
Je pense que mes amoureux sont conscients tous les deux d'être importants dans ma vie.
A part ça....je ne vois pas quoi dire !
Ca va bien en ce moment ! (et c'est pas plus mal, vu ce que je subis au boulot...manquerait plus que ma vie personnelle n'aille pas non plus !)
En tout cas, je ne me suis jamais sentie aussi en accord avec moi-même que depuis que je suis PA (et que je m'assume telle).
Comme disait une de mes amies aussi, je n'ai jamais été aussi seule que depuis que je suis PA mais....je dois avouer que j'ai l'impression, l'un dans l'autre, de m'en sortir aussi bien sinon mieux qu'à l'époque où je m'accrochais exclusivement et peut-être un peu trop désespérément à quelqu'un pour résoudre mes problèmes (ce qui console certes, et l'on a besoin d'être consolé et soutenu de temps en temps, sans quoi on ne tiendrait pas le coup, mais pour ce qui est de résoudre le fond des problèmes, je crois qu'il faut le faire soi-même).
J'ai depuis toujours été solitaire, et moyennement sociable. Mais aujourd'hui, j'ai encore moins de problème à vivre la solitude. Un dommage collatéral pas si négatif que ça du fait d'être PA !
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(compte clôturé)
le mardi 04 mai 2010 à 08h02
J'abonde; gratter les croûtes mono qui nous dérangent, ça en fait partir d'autres avec.
Pour moi, c'était sans doute des plaques qui se préparaient à partir parce que ces dernières années, il y a eu d'autres révolutions dans ma vie, professionnelles, mais qui ne se seraient pas mises en place si je n'avais pas fait sauter d'autres carcans, des idées reçues, si je ne m'étais pas débarrassée de bagages de famille que je n'avais pas à trimballer.
Bref, ça a contribué à faire sauter des verrous plus ou moins importants les uns après les autres (Clem' est asociale, Clem' n'arrive pas à se lier, Clem' est en échec de maternité, etc - vous savez bien, l'aura qu'on finit par avoir quand on aime en effet la solitude, qu'on n'a pas un régulier, ni des projets d'habiter avec, ni d'autres de procréer...).
Alors que jusque là ce qui me prenait le chou, c'était mon inconfort dans le mono, et que je ne voyais que ça, j'ai tout-à-coup comme vu la porte du PA, qui était pourtant là depuis le début, mais tachée de soufre. Alors j'ai mis mes gants, j'ai nettoyé la porte, je l'ai ouverte à mains nues, et derrière, c'était pas l'enfer, mais pas le paradis non plus. C'était pas plus mal, mais quand même mieux, parce que à situation égale... je me foutais la paix!
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(compte clôturé)
le mardi 04 mai 2010 à 08h17
Pour 786 en particulier:
Le PA n'est pas, je crois, un truc isolé qui se passe dans la vie des gens, mais témoigne d'un bouleversement profond de valeurs; soit comme pour moi et d'autres ici, une découverte qui chamboule, le "mais c'est bien sûr, nyavait qu'à casser le cul de l'oeuf pour le faire tenir debout" ou parfois aussi, "aaaah, mais comment je fais, des recettes, vite, une aspirine, une bouillotte"... Soit pour d'autres et je me réjouis tous les jours de les lire quand ils disent que c'est intégré, et parfois depuis toujours! ça fait partie des valeurs avec lesquelles ils ont grandi et se sont construits. Donc qu'ils font partie, un peu inconsciemment, d'un bouleversement de société, d'une vague de fond qui arriverait, une sorte de tsunami bienveillant, une crue delta-fluviale qui permet de moissonner une fois de plus dans l'année. Yeeessss!
Voilà pourquoi j'aime bien entendre causer des gens comme Junon, Tentacara, heuh pardon les autres mais je vous y inclus. Et quand ils disent que c'est pas plus de la balle que d'être mono, mais que c'est comme ça, na. Et que si elles veulent s'épiler, s'en mettre jusque là avec des filles zet des garçons, sexuellement, sentimentalement, et bricoler leur monde à leur manière, c'est leur binz. Tout ça respire plus fort, plus ample; au final, même si ça toussote ici et là, quitte à se payer une bonne quinte parfois, nomdguieu, ça VIT.
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(compte clôturé)
le mercredi 05 mai 2010 à 10h18
LuLutine
En tout cas, je ne me suis jamais sentie aussi en accord avec moi-même que depuis que je suis PA (et que je m'assume telle).
Clementine
J'abonde; gratter les croûtes mono qui nous dérangent, ça en fait partir d'autres avec. Pour moi, c'était sans doute des plaques qui se préparaient à partir parce que ces dernières années, il y a eu d'autres révolutions dans ma vie, professionnelles, mais qui ne se seraient pas mises en place si je n'avais pas fait sauter d'autres carcans, des idées reçues, si je ne m'étais pas débarrassée de bagages de famille que je n'avais pas à trimballer.
Ce que je lis dans vos témoignages c'est qu'il s'agit finalement plus d'un rapport de soi à soi, que d'un rapport à l'autre. Qu'il ne s'agit pas que de relation et de sexualité, mais de comment d'assumer le PA vous a permis de vivre mieux (en accord avec moi même, professionnellement, etc), oui ça Vit intenssément et c'est justement en celà que ça participe au "bouleversement profond des valeurs" au tsunami bienveillant, à la transformation sociale, sans agitation, tout simplement parcequ'il est là, dans ce que chacun vit et ose raconter.
Mais je vois quand même, et excusez moi la lourdeur, à ceux que ça gave, un côté revendicatif, affirmation, dans beaucoup d'entre vous, par le fait même d'être là dans ce site, et je pense à toi Clémentine, mais à d'autres aussi, à tenir la chandelle, maintenir une ligne, marquer une orientation, ne serait-ce qu'à ce site. C'est un bouleversement social, comme tu dis, il arrive car les gens le vivent et il s'autorisent à le vivre et ensuite à le partager de façon plus ou moins anonyme, alors que dans le passé celà n'aurait pas été possible ou mal vu, voir sanctionné. Aujourd'hui ça passe et je pense que celà ne concerne pas que les déviants que nous sommes... Ceux qui s'intéressent à la politique devraient y réflechir d'inclure un volet Poly dans leur offre électorale, je suis sûr que celà intéresserait pas mal de gens...
De la même façon que la libération des femmes à été possible grâce à la pilule et la machine à laver, pour faire court, il y a fallu aussi des sufraguettes et des féministes militantes, pour arriver à une reconnaissance de l'égalité de droits, et c'est pas finit ! Après ça deviens des programmes à la mairie pour les crêches et on attends toujours l'égalité des salaires... et la machine continue à tourner.
Voilà pourquoi j'aime bien être là... et ça me donne du courage en plus pour avancer dans ma propre fondue suisse à moi... bonne journée à tous je retourne travailler !
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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lam
le mercredi 05 mai 2010 à 14h48
786
Ce que je lis dans vos témoignages c'est qu'il s'agit finalement plus d'un rapport de soi à soi, que d'un rapport à l'autre.
Carrément d'accord, même en plein tsunami c'est bien ce qu'il m'arrive, et franchement même si parfois c'est dur, j'aime les vagues en pleine gueule parce que en environ 6 mois je suis passée de "j'y vois rien et ça brûle", à "yes, déjà j'ai le masque waterproof et ça ne me crâme pas les yeux", puis "qu'est ce que la mer est belle!".
Bon le reste de moi est dans le rouleau des vagues et il y a des effets machine à laver, ce qui ne m'empêche pas de savoir nager en surface, et puis je finirai bien par accoster un peu avant de replonger mieux équipée encore...
Et re-d'accord, la révolution c'est intérieur d'abord!