Extrait d'une conversation entre quat'zyeux avec un pas convaincu - c'est son droit...
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 11h16
Pas envie d'alimenter une polémique-troll en puissance, là, donc je ne réponds pas, du moins en public; on va régler ça entre nous, au besoin. Et puis Eric est assez grand pour répondre en son nom propre, en mp si nécessaire, comme en d'autres occasions. Mon message n'a pas passé par les mp par contre, car il s'adresse à tous... même à moi.
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titane
le samedi 13 février 2010 à 11h25
Tu as raison... Et il ne s'agit pas du tout de polémique mais de partage de sentiments face à des interprétations possibles au delà de nos intentions premières.
Eiric peut s'exprimer en effet, mais c'est moi sui zi voulu le faire. Librement, spontanément et gratuitement.
Mais je crois que tout le monde a compris donc échange clos.
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 14h56
titane
Tu as raison... Et il ne s'agit pas du tout de polémique mais de partage de sentiments face à des interprétations possibles au delà de nos intentions premières.
Eiric peut s'exprimer en effet, mais c'est moi sui zi voulu le faire. Librement, spontanément et gratuitement.
Mais je crois que tout le monde a compris donc échange clos.
Heuh... l'aparté est clos, pas la discussion, hein...
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 15h02
... et voilà ce que me dit mon interlocuteur, sur l' "utilisation"...
Je parle du fait de côtoyer/être avec/voir... son/sa partenaire uniquement quand JE en ai envie, que quand JE le souhaite et quand JE ai envie d'en voir un-e autre, je mets celle-là de côté et j'en utilise une autre parce que sa compagnie est plus agréable à JE, tout ça se faisant inconsciemment, bien évidemment. Puisque ça correspond exactement à notre époque hypermoderne utilitariste et libérale, et le problème c'est que l'amour est pas utilitaire, c'est parfaitement inutile, tout comme l'amitié, la poésie, l'art, le rêve... D'ailleurs, je suis persuadé que l'on incarne tjs -plus ou moins- l'époque dans laquelle on vit, nous ne sommes pas des électrons libres ou des entités autonomes; le néolibéralisme il est aussi en nous.
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titane
le samedi 13 février 2010 à 17h56
L'amour pluriel peut se vivre ainsi: en sappuyant sur le "JE" essentiellement. Le libertinage serait pas mal utilitariste de ce point de vue.
Autour de ce JE d'autres JE verront clair et accepteront ou pas. Su cela a le mérite d'être clair cela ressemble davantage à de l'hygiene qu'à de l'éthique ou même de l'amitié. Alors parler d'amour?
De soi!
Je ne nie pas que cela peut permettre de surfer de plaisirs en plaisirs... Et alors?
On raterait tellement de petites choses sympas...
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Drya
le samedi 13 février 2010 à 18h26
Ce soit-disant "utilitarisme" existe autant dans le mono- que le poly-amour: quand il s'agit d'interdire à son amoureux/se de voir d'autres personnes, c'est "l'utiliser" pour se rassurer sur sa propre valeur. Quand on va voir des amis sans lui/elle, on lui dit "dans ce moment-là, je n'ai pas besoin de toi" ou "j'ai aussi envie de vivre parfois sans toi".
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 18h32
Drya
... interdire à son amoureux/se de voir d'autres personnes, c'est "l'utiliser" pour se rassurer sur sa propre valeur...
Intéressant, ça...
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Drya
le samedi 13 février 2010 à 18h39
Oui, c'est contradictoire, mais c'est ce que je comprends en filigrane quand on dit "j'ai peur qu'il/elle rencontre des gens et les aime, parce que ça voudrait dire que je n'ai plus assez de valeur".
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 19h06
Pas contradictoire je trouve, mais très logique si on est dans une dynamique de peur de la concurrence.. Reflet également d'un sentiment personnel de "peu-de-valeur".
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Siestacorta
le samedi 13 février 2010 à 20h53
L'interlocuteur Mystère
Je parle du fait de côtoyer/être avec/voir... son/sa partenaire uniquement quand JE en ai envie, que quand JE le souhaite et quand JE ai envie d'en voir un-e autre, je mets celle-là de côté et j'en utilise une autre parce que sa compagnie est plus agréable à JE
Par contre, ce qui est conscient, c'est que dans la monogamie JE ne me pose pas la question de savoir si l'autre a envie de me voir. JE considère que l'amour de l'autre n'est pas utilitaire, mais il est dû quand même ?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 21h10
Merci d'avoir "corrigé" l'identité de l'auteur de ces lignes... ^^
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Papaverum
le samedi 13 février 2010 à 21h23
Siestacorta
Par contre, ce qui est conscient, c'est que dans la monogamie JE ne me pose pas la question de savoir si l'autre a envie de me voir. JE considère que l'amour de l'autre n'est pas utilitaire, mais il est dû quand même ?
Je plussoie !
J'ai rencontré bien plus de "je" en puissance dans des couples monogames que chez des poly, même s'il est vrai que c'est plus rare d'en rencontrer (du moins qui ne se cachent pas).
(Edit à 21.44) >>
Ne serait-ce pas parce que nous n'avons pas besoin de nous jouer les "astres solaires" ? Parce que nous n'avons pas besoin de ce sentiment d'unicité pour l'autre ?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 21h43
Siestacorta
JE considère que l'amour de l'autre n'est pas utilitaire, mais il est dû quand même ?
Un peu de la peine à capter, là. Tu veux bien périphraser un chouya?
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Siestacorta
le samedi 13 février 2010 à 22h43
Ben dans son explication, le choix d'être mono est un amour qui n'est pas utilitariste. Mais il ne fait pas que choisir pour lui-même de ne pas consommer ce qu'çil veut quand il veut, il présuppose en sus que l'autre fait exactement le même choix.
L'interlocuteur mystère
voir son/sa partenaire uniquement quand JE en ai envie, que quand JE le souhaite et quand JE ai envie d'en voir un-e autre, je mets celle-là de côté et j'en utilise une autre parce que sa compagnie est plus agréable à JE
Retourné, JE attend de l'autre qu'il voie JE même sans envie, même sans le souhaiter, et qu'il n'aille pas voir quelqu'un de meilleure compagnie.
JE réifie le comportement de l'autre, en supposant qu'il puisse s'obliger au même choix que JE.
JE est donc aussi utilitariste. Seulement, JE n'est pas dans la consommation effrénée, mais dans une consommation continue.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le samedi 13 février 2010 à 23h03
Donc, si je suis bien, le problème en effet n'est pas dans le "nombramour", mais l'encodage du lien qui le fait partir sur des rails qui peuvent le laisser très peu libre de ses mouvements.
Par exemple, ce qui semble faire partie du consensus dans vos deux discours, de mono et de poly, c'est qu'une relation amoureuse s'accompagne, quelque part, du fait d'habiter sous le même toit - une forme tacite d'engagement, mais qui n'en est pas un marqueur absolu... C'est plein de non-dits qui mettent la confusion, tout ça.
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(compte clôturé)
le dimanche 14 février 2010 à 00h10
Papaverum
(Edit à 21.44) »
Ne serait-ce pas parce que nous n'avons pas besoin de nous jouer les "astres solaires" ? Parce que nous n'avons pas besoin de ce sentiment d'unicité pour l'autre ?
J'aime vraiment pas ces "nous", pardon mais ça sent l'élitisme; et puis on n'est pas meilleurs à cause de ce mode amoureux-là, oh non... je vis mon polyamour avec mes défauts: jalousie, sentiment d'être délaissée ici et là, et autres trucs pour lequel le polyamour ne vaccine pas! Mais alors, pas du tout! Ca réactive, justement, je préfère bosser dessus que me cacher la merde au chat. Et il y en a bien d'autres avec moi ici, dites pas non, on en a assez causé :-P
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Siestacorta
le dimanche 14 février 2010 à 00h21
Clementine
Par exemple, ce qui semble faire partie du consensus dans vos deux discours, de mono et de poly, c'est qu'une relation amoureuse s'accompagne, quelque part, du fait d'habiter sous le même toit - une forme tacite d'engagement, mais qui n'en est pas un marqueur absolu... C'est plein de non-dits qui mettent la confusion, tout ça.
Je n'aime pas ce "vos" qui... élite... blalba.
:-)
Je ne fais pas mention de cohabitation (pour reprendre le cri d'amour du crapaud).
On peut habiter ou pas ensemble, dans la monogamie, ça change rien à l'engagement continu qu'on demande à l'autre. C'est d'ailleurs bien l'idée de fidélité au sens mono.
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(compte clôturé)
le dimanche 14 février 2010 à 01h57
Certes, pour l'avant-dernière phrase (quoique ça vaille aussi pour les polys), mais pas la dernière, que je ne capte pas non plus, et puis j'essaie encore de tirer au clair ce que ça veut dire
"se voir sans envie , sans le souhaiter, sans aller voir qqn... consommation continue"
parce que c'est obscur malgré tout. Avant que ce soit encore plus obscur, help.
(Et on va peut-être laisser "élite" de côté , vu que ça fait partie d'un autre post, centré sur un autre point?)
Et comme je n'ai pas encore compris ce que tu voulais dire, tu veux bien me réexpliquer? Sinon ça reste aussi du blabla, pour moi. Je te provoque un peu, mais j'aime bien comprendre ce qu'on me raconte, pour pas avoir l'air d'une conne qui veut donner l'impression qu'elle a compris et écrit des niaiseries, du coup. Surtout pour des affirmations qui ne sont pas de mon fait (je ne suis que le messager, hein...), mais qui me laissent songeuse parce que subtilement faussées, et tu sais comme j'aime débusquer les faux syllogismes.
:-D
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Siestacorta
le dimanche 14 février 2010 à 02h04
Hé bééééé.
Je dois vraiment avoir des gravier dans la bouche, ce soir, pour être à ce point incompréhensible.
Ou alors tu lis plusieurs trucs en même temps et tu te concentres pas.
Donc je veux bien qu'on soit un peu maïeutique, mais là, tu fais pas accoucher, tu me demandes de faire des abdos, de répéter mon exercice.
J'ai pas une endurance énorme, moi.
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Le coup de "L'élite", c'est pour répondre à ton refus du "nous" de papaverum, quand toi même tu balances
Clementine
Par exemple, ce qui semble faire partie du consensus dans vos deux discours, de mono et de poly, (...)
Quel est le sens de ce vouvoiement ? J'y lis ta propre mise à distance, donc ton auto-élitisation. Tu fais style je me mouille pas avec ton intelocuteur comme avec papav comme avec les autres, mais eh, t'es là aussi, hein ?
Bon.
Non, je fais semblant d'y lire l'auto-élitisation.
C'était juste une mise en boîte.
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Pour "consommer".
Reprenons.
- Je suis monogame. Admettons. Pour le plaisir de la discussion (même si à me répéter/clarifier, je commence doucement à avoir le plaisir d'écoute un peu brouillé).
-> Je décide de ne pas papillonner, donc de ne pas avoir un comportement de consommateur.
-> Mais cette décision, je ne la prend pas que pour moi. Je tiens pour acquis que l'autre a pris la même.
Cet acquis, il est permanent. Continu. Je consomme en continu l'assurance que ma partenaire ne va pas en voir un autre.
-> dans le cas de la fidélité monogame, ce n'est pas seulement une assurance, c'est un fait : ma partenaire ne va de fait pas voir ailleurs. Sinon, on sort de la fidélité.
-> je consomme (je tire un plaisir et un bénéfice immédiat) le comportement fidèle de l'autre, en continu, puisque ce comportement/promesse tient même quand nous somme séparés par la distance. Donc sous le même toit ou pas, même avec un ou deux continents d'écart, la définition de fidélité monogame demeure la même.
Bon. Là c'est clair ?
Je crois pas que je puisse faire plus découpé.
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Siestacorta
JE attend de l'autre qu'il voie JE même sans envie, même sans le souhaiter, et qu'il n'aille pas voir quelqu'un de meilleure compagnie.
Ca, c'est juste le retournement de
L'interlucuteur mystère
voir son/sa partenaire uniquement quand JE en ai envie, que quand JE le souhaite et quand JE ai envie d'en voir un-e autre, je mets celle-là de côté et j'en utilise une autre parce que sa compagnie est plus agréable à JE
Ton interlocuteur décrit la polygamie comme une suite d'envie, de plaisirs consommés.
En retournant sa phrase, je décris que son comportement monogame est lui aussi une suite de choix. La différence, c'est que dans son discours, les choix sont segmentés : un coup ci, un coup ça, quand je veux.
Mais lui ne fait pas un seul choix au début de sa vie amoureuse puis plus après. Il fait seulement tous les jours le même choix.
Il consomme en continu.
Aaaaarf.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.