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Dieu est un polyamoureux qui s'ignore?

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Toni

le dimanche 10 janvier 2010 à 01h22

c'est bien simple, on humanise dieu, parce qu'il nous a fait à son image...
ou plutôt, et là je parle en pur athée je n'en disconviens pas, l'homme a créé dieu à son image!
l'homme a mis ce qu'il a cru de meilleur en lui même dans cet entité, un concentré de meilleur, bien au dessus de lui. dans "le divin"... en n'ayant pas conscience que c'est de lui même qu'il a mis "là haut"!
reste à savoir si ce qu'il a cru de meilleur en lui pour le mettre "là haut" était bel et bien le meilleur de lui même!

il y a certes manière et manière d'humaniser dieu: en faisant la psychologie de l'homme par rapport à dieu, pour découvrir l'origine bien humaine de dieu; ou bien en en faisant un vieux sage à barbe blanche sur son nuage par exemple. je laisse à d'autres ce genre d'humanisation de dieu!

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(compte clôturé)

le dimanche 10 janvier 2010 à 13h08

insognare
ça me parle, à moi l'ancienne pratiquante chrétienne orthodoxe (autant dire presque intégriste selon les églises).

Et y a pas que le cul dans la vie, bon sang.

Sans blague???

J'attends juste quelque chose de neuf, justement, comme discours; sur Dieu, le dogme, comment trouver une place pour le PA , comme pour le présé, par exemple, dans un encyclique que je nous verrais bien écrire nous-même, au lieu de laisser dire des choses irréalistes à un monsieur chenu qui met le condom à l'index, alors que ce n'est pas le bon endroit.

De l'air de l'air!!!

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le dimanche 10 janvier 2010 à 13h28

Je suis d'accord Clémentine. D'ailleurs si j'ai écrit "ancienne pratiquante chrétienne" c'est bien que j'en suis revenue. Mais le discours de Titane me plait, pour autant que je sois sur ces questions en ce moment, ce qui n'est justement pas trop le cas mais bon...
Pour moi maintenant Dieu est un mot comme un autre pour définir ce qui nous dépasse. La Nature, la Vie, l'Amour, etc.
J'ai conscience que je ne n'apporte rien au débat là. Je sors :-)

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(compte clôturé)

le dimanche 10 janvier 2010 à 13h30

Toni
c'est bien simple, on humanise dieu, parce qu'il nous a fait à son image...

ou plutôt, et là je parle en pur athée je n'en disconviens pas, l'homme a créé dieu à son image!

l'homme a mis ce qu'il a cru de meilleur en lui même dans cet entité, un concentré de meilleur, bien au dessus de lui. dans "le divin"... en n'ayant pas conscience que c'est de lui même qu'il a mis "là haut"!

reste à savoir si ce qu'il a cru de meilleur en lui pour le mettre "là haut" était bel et bien le meilleur de lui même!

il y a certes manière et manière d'humaniser dieu: en faisant la psychologie de l'homme par rapport à dieu, pour découvrir l'origine bien humaine de dieu; ou bien en en faisant un vieux sage à barbe blanche sur son nuage par exemple. je laisse à d'autres ce genre d'humanisation de dieu!

J'aime bien, pour ma part, ceux qui sont assez solides dans leur foi pour prendre le risque de l'ébranler en la confrontant avec d'autres idées. Comme Dolto dans "La foi au risque de la psychanalyse". Je garde aussi un vif souvenir d'un cours en histoire des religions à l'uni, par De Saussure, qui postulait grosso-modo que dans les religions judéo-chrétiennes (sans les évoquer toutes, restons schématiques):

- que le Dieu-le-père des catholiques correspondait à un besoin dans une étape de la vie humaine tout comme des sociétés : un papa bienveillant mais juste au point d'être terriblement punisseur, qui demande des comptes et veut contrôler le processus du "j'ai péché/je me confesse/ il m'absout" . Comme à un enfant qui n'a pas encore appris les règles de vie en société.

- que le Seigneur des protestants leur donnait la responsabilité propre de la prise de conscience et que le pécheur reste maître (pas de confession) mais non pas seul (le pasteur est un guide et un confident) de l'apprentissage de ses erreurs. Comme à un ado qui intègre petit-à-petit les règles de vie en société.

- que les religions qui ne parlent pas d'Être suprême, mais invoquent des messagers humains exemplaires, qui ont intégré les règles non sans douleur, mais avec succès, sont un aboutissement logique du processus de maturation: en devenant adulte, la personne intègre une éthique qui lui permet de se passer finalement de toute béquille - mais non pas du soutien de ses amis et familiers.

Dans ce sens la vision polyamoureuse, son acceptation tout simplement, correspond pour moi au type de religion évoquée dans le dernier paragraphe. Il y a correspondance entre une éthique individuelle assez forte pour s'accepter faillible, qui cherche l'aide de ses proches, se pardonne - car la culpabilité n'est pas nécessaire quand on capte déjà bien que quelque chose ne tourne pas rond - , et son expression dans la vie de tous les jours; que ce soit avec son amoureux (se) si on en a un(e), ses amoureux(ses) si c'est le cas, son voisin, son gosse, etc.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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le dimanche 10 janvier 2010 à 13h37

insognare
Je suis d'accord Clémentine. D'ailleurs si j'ai écrit "ancienne pratiquante chrétienne" c'est bien que j'en suis revenue. Mais le discours de Titane me plait, pour autant que je sois sur ces questions en ce moment, ce qui n'est justement pas trop le cas mais bon...

Pour moi maintenant Dieu est un mot comme un autre pour définir ce qui nous dépasse. La Nature, la Vie, l'Amour, etc.

J'ai conscience que je ne n'apporte rien au débat là. Je sors :-)

Reeesteuh... C'est juste que j'en ai un peu soupé des psaumes célébrant les poncifs, d'où qu'ils viennent. Je voudrais devenir de plus en plus responsable, et ne rien déléguer de mon processus de maturation - c'est ma vie, je n'en ai qu'une comme ça, je lutte pour en faire un truc bien.

Ca ne m'empêche pas d'invoquer tous les jours la puissance que je sens tout autour - mais je considère que j'en fais partie, et que je l'alimente aussi: la manne céleste, elle devait bien avoir décollé de quelque part, comme les criquets d'Egypte.

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le dimanche 10 janvier 2010 à 13h43

Clementine
Reeesteuh... C'est juste que j'en ai un peu soupé des psaumes célébrant les poncifs, d'où qu'ils viennent. Je voudrais devenir de plus en plus responsable, et ne rien déléguer de mon processus de maturation - c'est ma vie, je n'en ai qu'une comme ça, je lutte pour en faire un truc bien. Ca ne m'empêche pas d'invoquer tous les jours la puissance que je sens tout autour - mais je considère que j'en fais partie, et que je l'alimente aussi: la manne céleste, elle devait bien avoir décollé de quelque part, comme les criquets d'Egypte.

Mais oui on en fait partie ! Bien sûr. C'est pour ça que le chamanisme m'avait bien accroché à une période.

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le dimanche 10 janvier 2010 à 14h04

Ca, ça relève du panthéisme, c'est encore plus ancien, mais toujours d'actualité.

Ce que je trouve intéressant et raccord avec le polyamour, c'est qu'à la foi la spiritualité est répartie un peu partout dans l'univers, et le pouvoir guérisseur aussi... et comme la personne malade ou en souffrance fait elle-même partie de l'univers, elle doit prendre sa part aussi, même avec une personne désignée comme canal de puissance.
[Ce qui me fait dériver vers la médecine allopathe, qui convient elle-même que la plus efficace des chimios marche mieux quand l'état d'esprit de celui qui la reçoit est en alerte combative - elle est active.]

Aller consulter le chamane, c’est montrer à la communauté entière qu’on est en difficulté et que de l’aide est nécessaire.

Ce qui suit est piqué sur « Wikiwikimonami » :

Le chamanisme gère l’aléatoire de la vie. Il remplit une fonction d'adaptation à des situations démunies et difficiles, par sa souplesse, son pragmatisme (contrairement aux religions instituées), et par sa disponibilité. Selon certains, le chamanisme est une sorte de religion, à condition de considérer une religion comme une représentation du monde qui ne peut être séparée des actes découlant de la croyance qu'elle met en place. La question de l'assimilation ou non du chamanisme à la religion a permis de se (re)poser des questions quant à la nature du phénomène religieux, conduisant par là à une reconceptualisation de celle-ci.

Et là je me dis que vraiment, un Dieu reconceptualisé et adapté à la maturation de l’être humain et de ses sociétés, c’est pas du luxe !

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le dimanche 10 janvier 2010 à 18h56

C'est tout à fait ça. Le souci c'est que maintenant des vrais chamans ça ne courent plus les rues, et presque plus les pampas, pour ceux qui pourraient y aller. Et les "vrais", en Europe, ne font pas de publicité.

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Junon

le dimanche 10 janvier 2010 à 19h50

A ce propos, je vous conseille le documentaire Chacun cherche son chaman de Roland Pellarin, sur le thème.

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le dimanche 10 janvier 2010 à 21h59

Où peut-on le trouver ??

Edit : le documentaire, pas le chaman, lol.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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le dimanche 10 janvier 2010 à 22h13

Et pourquoi pas être son propre chamane, hein? Tant qu'à faire!

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Junon

le dimanche 10 janvier 2010 à 23h43

Dans le commerce, il est sorti en DVD l'année dernière, je crois.

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lutevain

le dimanche 10 janvier 2010 à 23h44

Clementine
Et pourquoi pas être son propre chamane, hein? Tant qu'à faire!

Tiens donc… une qui sait!!!!

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le dimanche 10 janvier 2010 à 23h53

Suite logique: un dieu intériorisé, c'est une éthique et un auto-contrôle, une responsabilité portée par chacun. :-)

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Toni

le lundi 11 janvier 2010 à 02h53

un dieu intériorisé??
mais je le répète : "reste à savoir si ce que l'homme a cru de meilleur en lui pour le mettre "là haut" était bel et bien le meilleur de lui même!" (n'y met-il pas d'abord ses peurs! cf pascal "les espaces infinis m'effraient"; peur de la mort, de la vacuité, peur du temps qui passe, peur de la solitude, peur de la non justice, de la non humanité de ce monde, peur du tragique de l'existence...).
certes l'homme a besoin de voir plus haut que soi, de se dépasser. mais si dieu n'est plus, il pourra toujours s'inventer de nouveaux idéaux... à condition j'espère qu'il ne les mette pas dans l'au-delà et le supra-terrestre (ni dans une volonté fanatique de desperado)! c'est l'en-deçà et le terrestre qui nous intéressent! "l'âme" l'"esprit" conçus comme des entités séparés du reste du corps ne sont que des lubies. c'est pourquoi on devrait se débarrasser de ce mot de "dieu", trop retors! spinoza l'utilisait, et on s'échine encore à savoir s'il était athée ou panthéiste! (à propos du terme "dieu intérieur"). acceptons notre mortalité, notre faiblesse; ce que nous sommes... c'est ainsi qu'on prouvera notre force d'ailleurs.

pour moi le polyamour est aussi un acte de courage, assez similaire. quand on a regardé bien en soi. quand on a analysé les ressorts de la monogamie, que l'on y trouve beaucoup de mauvaises raisons, et d'auto aveuglement, ou bien de la paresse (faire comme tout le monde, ne pas s'attirer les foudres d'autrui)...

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le lundi 11 janvier 2010 à 11h16

Voilà, t'as compris ce que je voulais dire.

Pour le terme... il était usité bien avant que le monothéisme s'en empare (en mettant juste une majuscule, ils ne se sont pas foulés!)

A l'origine, ça désigne la lumière, en grec ou en latin; ou dans les langues germanique, l'appel, l'invocation.

L'un comme l'autre, j'aime bien; les deux cumulés, encore plus :appeler la lumière. Et qu'elle vienne d'ici ou de là, sénégal.

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le lundi 11 janvier 2010 à 19h48

Clementine
Et pourquoi pas être son propre chamane, hein? Tant qu'à faire!

Je suis d'accord ! Mais je n'ai pas encore vraiment essayé, j'avoue. Pas évident.

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amorgen

le mardi 12 janvier 2010 à 09h52

Clementine
Et pourquoi pas être son propre chamane, hein? Tant qu'à faire!

ça me parait difficile pour un occidental, même nourri au grain, de devenir chaman...à moins de croire en la réincarnation et de placer ses espoirs dans une incarnation future chez les toungouses...

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amorgen

le mardi 12 janvier 2010 à 10h20

Titane
C'est amusant de voir que finalement l'imagerie de Dieu est la plus naïve et caricaturale chez ceux qui se prétendent athées. Comme si ils avaient peur d'y réfléchir. Il serait également symptomatique de constater que ces mêmes athées se crispent sur l'interprétation morale de Dieu (qui reste finalement trop humain). Dieu n'a pas besoin de morale car il est déjà bon en soi...

Je ne suis probablement pas un athée pur et dur, mais je me soucie assez peu de l'imagerie de Dieu...par contre une phrase comme "Dieu n'a pas besoin de morale car il est déjà bon en soi" est le type d'affirmation péremptoire dont se gaussent les athées. Aucun dialogue n'est réellement possible entre un croyant et un athée, au plus en faisant preuve d'une indifférence bienveillante l'athée conviendra que la croyance est du domaine privé et ne s'en préoccupera pas outre mesure...

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(compte clôturé)

le mardi 12 janvier 2010 à 11h42

insognare
Je suis d'accord ! Mais je n'ai pas encore vraiment essayé, j'avoue. Pas évident.

amorgen
ça me parait difficile pour un occidental, même nourri au grain, de devenir chaman...à moins de croire en la réincarnation et de placer ses espoirs dans une incarnation future chez les toungouses...

Faut pas me prendre au pied de la lettre, je me vois mal aller psalmodier des incarnations en dansant au-dessus d'un feu d'herbes hallucinogènes avec un gros tambourin à plumes en mains. Autres lieux, autres méthodes.

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