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Article de Libé. « Chez les 18-29 ans, le sexe s’invite dans les relations amicales, et l’amitié se greffe à la relation sexuelle ». mars 2025

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artichaut

le samedi 15 mars 2025 à 14h12

« Chez les 18-29 ans, le sexe s’invite dans les relations amicales, et l’amitié se greffe à la relation sexuelle »

Je n'ai pas pu lire l'article en entier car il est réservés aux abonnés.

Mais le titre est assez révélateur d'un profond besoin de sortir des cases normées sur l'amour, le couple et l'amitié : diversifier le champ de l'intime en expérimentant de nouvelles formes.

Et cet article semble avoir le mérite sortir du cliché de la binarité entre « génération hypersexualisée » ou «  génération no sex», tout en persistant de regarder les 18-29 ans comme des bêtes curieuses, et possiblement en ne comprenant rien de ce qui se joue réellement, et pas seulement pour les 18-29 ans.

Si la monogamie tente d'absorber le polyamour c'est bien qu'elle se sent menacée de toutes parts.

L'amitié serait un modèle bien plus attirant (voire pérenne) que le couple ?
Elle n'excluerait pas forcément la sexualité ?
Et cette dernière ne serait plus le chantre de l'amour-amoureux ?

Hypersuallité et no-sex ne serait pas incompatible (y compris chez une même personne) ?

C'est tous les modèles qui foutent le camp.
Gageons qu'il va y avoir des réponses fortes et appropriées pour remettre tout ça sur le droit chemin de la Norme.

Vouloir cantonner ça aux 18-29 ans en est déjà un signe.

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artichaut

le samedi 15 mars 2025 à 14h42

Pour ma part j'ai le sentiment d'assister à une libération (a)sexuelle post #metoo.
Pour beaucoup, le sexe et l'amour-amoureux cessent d'être des critères totalisants.
Et l'on n'est plus prêt·es, comme jadis, à se laisser malatraiter, pour accéder à ces soit disant panacées sociales, corporelles, voire spirituelles.

Sexe ou pas sexe, amourrosité ou pas, peu importe. Ce n'est pas là l'enjeu. Ce qui par ailleurs n'empêche en rien d'explorer ces champs, au même titre que d'autres.
Mais ça n'est plus nécessairement associé à une ascencion sociale obligatoire, ou a une hypothétique auto-réalisation de soi.

Enfin, ça, c'est ce qui me semble irriguer en partie ce mouvement de fond. Quand je regarde les choses avec un oeil optimiste.

Mais j'avoue, n'avoir guère espoir d'un véritable changement sociétal en profondeur.

Car ces signes d'une libération s'accompagnent déjà de signes inverses réactionnaires et même presque, pourrait-on dire… contre-insurectionnel.

Et car on est loin d'en avoir finit avec nos bons vieux réflexes monogames.

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artichaut

le samedi 15 mars 2025 à 15h13

Perso j'aurais tendance à dater la mainstreamisation du polyamour vers 2020 environ.
Et depuis, et même depuis un peu avant, je constate un basculement de sa dimension politique en une dimension presqu'exclusivement libérale.

À la fois le mouvement sociétal de fond se fait bien au delà du petit milieu poly, porté aussi par la vague #metoo depuis 2017 ; à la fois l'absorption assez brutale du polyamour par le mainstream n'a pas permis la lenteur nécessaire pour que ses fondements les plus importants puissent être visibilisés et valorisés.

C'est à la fois totalement de notre faute, et à la fois non. On s'est fait engloutir par la vague.
Pour autant ça a laissé des traces et semé des graines un peu partout.

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Tiao88

le dimanche 16 mars 2025 à 11h45

"D’autres études récentes, quant à elles, permettent mal de dégager les grandes évolutions car elles englobent l’ensemble de la population française, tous âges confondus." -> Bon alors je ne sais pas comment ont été menées ces autres études mais ça ne veut pas dire pour autant que ça ne bouge pas parmi les générations plus âgées. Juste que ça a moins été "poussé" peut-être? Puis y a peut-être moins de 35/50 ans qui admettent spontanément ne pas être exclusifs?

artichaut
Perso j'aurais tendance à dater la mainstreamisation du polyamour vers 2020 environ.

-> tu veux dire par là des gens qui se réclament du polyamour mais en fait sont plus là uniquement pour du sexe? Si c'est le cas j'en ai moi aussi fait un peu l'expérience. De là à dire que c'est mainstream, c'est beaucoup. Je vois passer des articles à ce sujet depuis une dizaine d'années, voir peut-être plus, pour autant je n'ai pas l'impression que les amitiés décloisonnées du platonique/ polyamour/ anarchie relationnelle/couple libre ect soient devenus majoritaires, que ce soit dans ma tranche d'âge ou chez les personnes de 5 ou 10 ans de moins que moi (j'ai 36 ans). On en parle juste plus.

Et au delà de la non-exclusivité ou de l'amitié pas toujours platonique, la libre disposition de son corps/coeur, même dans les milieux polys, ça a pas avancé d'un poil, j'ai l'impression (cf discussions limites vs oppression).

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artichaut

le dimanche 16 mars 2025 à 16h49

Tiao88
Je vois passer des articles à ce sujet depuis une dizaine d'années, voir peut-être plus,

Des articles il y en a depuis longtemps, mais c'est une question de proportion (et aussi de traitement) qui a changé.

Ce que j'apelle mainstreamisation du polyamour c'est le fait de non plus regarder ça comme une bizarrerie (article ou reportage sur "les monstres que sont les poly"), mais d'en faire un effet de mode, et de faire des articles/reportages avec ce prisme-là.
Ceci alimentant celà.

Et donc oui, qui dit effet de mode dit réappropriation et usage de facade.
Même si bien sûr, depuis que le polyamour existe il y a toujours eu des gens pour le dévoyer (sciemment, ou inconsciemment), là n'est pas la question.

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