A-t-il un manque d'empathie ?
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Phoebus
le jeudi 30 mai 2024 à 10h10
Bonjour à tous,
Je suis un peu perdu dans une nouvelle relation qui me semble être du polya. Il faut savoir que je n'en suis pas adepte originellement, un peu par défaut plus qu'autre chose, mais du coup, je découvre et ce site m'aide à y voir plus clair.
J'ai rencontré un garçon il y a un petit mois, au début pour être un plan cul grossièrement, mais qui est devenu beaucoup plus très vite. En quelques jours, la relation s'est transformée en quelque chose de très intense, avec des marques d'affection que je n'avais jamais reçu jusque-là.
Puis, il y a eu des événements publics où il m'a invité, mais il évitait d'être trop démonstratif avec moi, voire me rejetait et m'a expliqué qu'il y avait des amants à lui dans la salle, que c'était compliqué... En fumant parfois un joint, il a aussi commencé à me confondre avec une autre de ses relations, à mélanger des souvenirs, ou à parler ouvertement de ses exploits sexuels avec les autres devant moi.
Je lui ai expliqué que de mon coté je revenais d'une longue période de monogamie, que je n'étais pas habitué, mais que virtuellement je peux tout à fait accepter sa façon de relationner. Qu'il doit juste me ménager un peu et prendre en compte mes insécurités, car quand il fait ça, ça me blesse. Mais si je parle de cela, il me rejette la faute, il prétend que ces insécurités et ces ressentis m'appartiennent et qu'il n'a pas à les prendre en compte, qu'il n'est pas responsable de ce qu'il peut provoquer chez moi, ou alors il invoque la jalousie. Je tiens à dire que je lui ai demandé des choses concrètes, comme me prévenir s'il y avait des "amants" dans la salle, s'il allait se passer quelque chose, ou qu'il pouvait éviter de me confondre avec un autre... Je suis convaincu de ne pas ressentir de jalousie, mais clairement de l'insécurité car j'aurai juste besoin qu'il me démontre un peu plus que je ne suis pas un pion dans sa collection.
J'ai souhaité en savoir plus sur son format, mais il dit qu'il n'en a pas. Il veut juste être libre, et avoue qu'il n'aime pas rassurer les autres, car ce serait contraire à sa façon de relationner, cela le limiterait. Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout cela, normalement je sais ce que je veux, mais avec lui j'ai l'impression que ce que je ressens est à retravailler continuellement (alors que de son coté, non).
Quand je lui expose mon ressenti, il ne réagit pas, ou alors c'est pour me dire qu'il n'est pas concerné, ou l'invalide en me disant où j'ai tort. Et cela est contrebalancé, dans l'intimité, dans le privé, de grands élans romantiques et de preuves d'affections. Mais voilà, dans les faits, je l'écoute beaucoup (il parle beaucoup de lui) afin de le comprendre, j'essaie d'aller vers sa façon de fonctionner, mais lui ne veut faire aucun pas vers moi, ne me pose pas de questions sur comment je vais, mon fonctionnement, etc.
Je vois bien qu'il y a un grand désiquilibre entre nous, je lui ai dit par deux fois qu'il fallait peut-être qu'on arrête, mais dans ces moments là il panique et me réinvestit d'amours, et ça me refait tomber dans l'espoir qu'il peut m'écouter et s'adapter un peu car il semble me prouver à ce moment là qu'il tient à moi.
Est-ce naturel d'être dans un tel détachement de culpabilité dans le polya ?
J'ai la sensation que son polya est un polya léger où les angoisses des autres sont vues comme des atteintes à la liberté personnelle, est-ce normal ?
Il a aussi beaucoup de mal à me dire quand il veut me voir ou que c'est une invitation romantique, il refuse catégoriquement d'exprimer ça; il préfère me dire qu'il a un moment de libre à telle date et que je peux m'y joindre. Est-ce normal ?
J'ai la sensation qu'il confond polya et une façon auto-centrée d'être en relation, mais je ne sais pas, je suis perdu.
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Alabama
le jeudi 30 mai 2024 à 12h23
Tu sembles avoir déjà toutes les réponses. Donc j'ai envie de te dire de t'écouter toi, tes besoins, ton intuition.
De ce que tu racontes ici, cette personne n'assume aucune responsabilité affective dans votre relation. Peu importe que vous couchiez ensemble, soyez amoureux ou qu'il ait d'autres amants. As tu envie de vivre ça ? Est ce que ça te fait te sentir bien ?
Visiblement non, donc pourquoi accepter ?
Tu lui as exprimé des besoins, des demandes. Je t'invite à poser des limites. C'est ok de dire qu'on ne peut pas côtoyer quelqu'un quand il y a trop d'insécurité. Est il ok pour réfléchir avex toi sur comment tu peux te sentir plus en sécurité avec lui ? Si la réponse continue d'être non, qu'il considère qu'il est entièrement libre peu importe ce que ça provoque chez toi, fais tes propres conclusions. Il a le droit de vivre comme il vit, et tu as le droit de ne pas en avoir envie.
Autorise toi à dire ce qui est ok pour toi et ce qui ne l'est pas, en fonction de tes limites/besoins à toi, et non en partant de ce qui serait normal ou non.
Je vais être jugeante pour le coup.
Ce que cette personne vit n'est pas de la non monogamie éthique, c'est "je fais ce que je veux et peu importe ce que ça fait aux autres".
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Phoebus
le jeudi 30 mai 2024 à 13h32
Merci beaucoup pour ta réponse ! Bien entendu, si j'écoute mes premiers instincts, je sais au fond que tout cela ne me va pas et que je ne me sens pas respecté dans mon identité. Tu as raison là-dessus... Mais j'ai un tout petit espoir de réussir un moment à me caler sur ses intentions et son format, d'être autant détaché et profiter avec lui enfin.
Pour l'instant, quand je dors chez lui, je fais des insomnies, je suis en hyper-vigilance, je cherche constamment à comprendre. Je n'arrive pas à savoir réellement ses intentions, il n'est jamais clair là-dessus, si ce n'est qu'il m'a juste exprimé qu'il adorait faire l'amour avec moi. Ce flou émotionnel, c'est ce qui me fait m'accrocher à lui, et il en rajoute parfois en disant que c'est différent avec moi, qu'on n'a pas à prendre de décision, qu'il a l'impression de beaucoup me ressembler...
Et non, il n'a pas l'air ok pour réfléchir ensemble... Je lui ai dit que dans toute relation il fallait s'apprivoiser ensemble pour se rejoindre, que j'avais besoin qu'il fasse un pas vers moi. Dans ces moments-là il ne fait qu'exposer ses envies, son refus d'engagement (alors que je ne lui demande rien à ce sujet !), et qu'en gros c'est à prendre ou à laisser. Il répète sans cesse ce truc : Donne ce qu'il y a à donner, et prends ce qu'il y a à prendre.
Bref, je me rends bien compte en écrivant et en te lisant que j'ai toutes les réponses bien sûr, mais j'ai quelques sentiments qui viennent saboter ma raison, et lui dans ses réponses ne m'aide pas à y voir clair.
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Alabama
le jeudi 30 mai 2024 à 14h05
Le flou est un élément de manipulation. Te rattraper quand tu veux partir, sans rien proposer aussi. En acceptanr cela à chaque fois tu luo envois le message qu'il peut rester tel quel et tu restes, c'est tout benef pour lui. Ce n'est pas forcément volontaire. Sans doute que lui même se protège en faisant cela mais quelles que soient ses raisons écoute toi, si tu attends de lui quelque chose qu'il ne veut/peut pas donner tu ne pourras pas vivre autre chose que de la souffrance.
Tu peux oui aussi espérer t'adapter à lui, mais dans ce cas c'est de toi même que tu attends quelque chose que tu n'es pas en capacité de faire. Ça ne peut qu'être source de souffrance également. Parfois on peut au bout d'un moment voir les choses sous un autre angle et pouvoir bien vivre une situation qui ne nous convenait pas, mais pas avant d'avoir reconnu nos propres besoins et les avoir pris en compte en posant des limites. C'est une illusion de croire qu'en se contorsionnant suffisamment ça va le faire. Ton corps (les émotions sont dans le corps) ne se laissera pas embrouiller, la preuve tu fais des insomnies.
De mon expérience, quand tu commences à t.écouter toi, sans juger l'autre, et que tu acceptes que poser ta limite puisse te faire perdre la relation, c'est là que le meilleur arrive. Soit parce que l'autre sent que là s'il ne bouge pas, ne fait pas un pas vers toi il te perd et il n'a pas envie alors il fait ce pas. Soit parce que tu perds la relation et que cela te libère d'une situation invivable pour toi, et te donne l'opportunité de chercher ailleurs ce dont tu as besoin. Et le faire te donne alors la preuve que tu peux très bien vivre sans cette personne, une fois sevré.
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Alinea7
le jeudi 30 mai 2024 à 14h24
Phoebus
Je vois bien qu'il y a un grand désiquilibre entre nous, je lui ai dit par deux fois qu'il fallait peut-être qu'on arrête, mais dans ces moments là il panique et me réinvestit d'amours, et ça me refait tomber dans l'espoir qu'il peut m'écouter et s'adapter un peu car il semble me prouver à ce moment là qu'il tient à moi.
Bémol habituel : ceci est ma compréhension et mon passé m'influence.
Tout ça me semble miné, terrain au gaslighting : tu reçois des messages contradictoires, tu ne sais déjà plus à quels signes te fier.
Je ne juge pas cette personne qui investit les relations de la manière qui lui est possible, mais pour moi cette incohérence entre les actes et les mots ça me lève des red flags.
Pour moi ça relève de la manipulation : il sait qu'il ne veut pas et ne peut pas donner ce que tu demandes mais il te donne de quoi en entretenir l'espoir.
C'est un art : combien et comment donner pour ne pas se sentir engagé et responsable dans ce que vit l'autre. Combien et comment donner pour entretenir le rêve de plus chez toi.
Rien ne sera jamais dit ni promis pour ne pas être pris en otage de paroles antérieures et si tu déduis des choses de son comportement ça n'engage que ta compréhension. Plus tard les "mais tu semblais si amoureux" sembleront légers lorsque viendras le "mais qu'est-ce que j'ai cru alors que depuis le début il me le disait".
Il dit qu'il ne se sent pas capable de prendre en compte tes besoins, même concrètement et ponctuellement, même pas sur une base d'engagement sur tout et pour toujours. C'est grave, quelle que soit la douceur de son comportement qui est en contradiction.
Les personnes que j'ai connues qui avaient ces pratiques pouvaient donner beaucoup pour alimenter l'espoir mais pas tellement pour entretenir la satisfaction relationnelle. Est-ce que tu veux espérer une relation plus satisfaisante ou en vivre une ? A te lire il offre seulement l'espoir.
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Phoebus
le jeudi 30 mai 2024 à 14h29
Alabama
De mon expérience, quand tu commences à t.écouter toi, sans juger l'autre, et que tu acceptes que poser ta limite puisse te faire perdre la relation, c'est là que le meilleur arrive. Soit parce que l'autre sent que là s'il ne bouge pas, ne fait pas un pas vers toi il te perd et il n'a pas envie alors il fait ce pas. Soit parce que tu perds la relation et que cela te libère d'une situation invivable pour toi, et te donne l'opportunité de chercher ailleurs ce dont tu as besoin. Et le faire te donne alors la preuve que tu peux très bien vivre sans cette personne, une fois sevré.
Merci beaucoup beaucoup pour ce passage. J'ai un peu besoin d'entendre que je peux me libérer de lui, car oui je n'arrive pas encore à me sevrer, et oui je sens des éléments de manipulation depuis le début. C'est juste que pour l'instant je décide tacitement de les ignorer pour savourer ses affections.
Ce que tu dis, même, sur la souffrance promise, il me l'a lui-même annoncé, en me disant que si je ne changeais pas de paradigme romantique, j'allais forcément souffrir. Alors j'essaie, mais comme tu dis le corps ne ment pas. Je pense clairement qu'il faut que je coupe tout lien avec lui pour ne pas retomber sous son charme, mais on fréquente les mêmes milieux gays et militants, avons quelques fréquentations en commun. Il n'arrête pas de dire que si on arrête, lui voudra recommencer plus tard, rouvrir la parenthèse, mais ce n'est pas sain pour moi, il faut que je trouve des moyens de l'évacuer.
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Phoebus
le jeudi 30 mai 2024 à 14h37
Alinea7
Tout ça me semble miné, terrain au gaslighting : tu reçois des messages contradictoires, tu ne sais déjà plus à quels signes te fier.
Je ne juge pas cette personne qui investit les relations de la manière qui lui est possible, mais pour moi cette incohérence entre les actes et les mots ça me lève des red flags.
Pour moi ça relève de la manipulation : il sait qu'il ne veut pas et ne peut pas donner ce que tu demandes mais il te donne de quoi en entretenir l'espoir.
Je n'étais pas très informé sur le gaslighting, mais depuis que je l'ai rencontré, on m'en a beaucoup parlé autour de moi, et oui, il présume de mes ressentis ou les invalide. J'ai pensé pendant un moment qu'il pouvait ne pas avoir tort, après tout, je ne connais rien à la non-monogamie, je n'ai pas les codes, je voulais apprendre auprès de lui. En vrai, je le pense encore parfois.
Tous mes amis m'ont prévenu sur des éventuels red flags, mais ils sont tous dans des relations exclusives, donc j'ai décidé d'évacuer un peu leur opinion.
Mais en vrai vos messages ne font que confirmer tout ce qu'on me dit et ce que je pense au fond. J'ai juste besoin qu'on me soutienne un peu dans cette prise de décision radicale, comme vous le faites (merci !) car ce n'est pas facile de se détacher de lui.
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Alinea7
le jeudi 30 mai 2024 à 14h40
Alabama
De mon expérience, quand tu commences à t.écouter toi, sans juger l'autre, et que tu acceptes que poser ta limite puisse te faire perdre la relation, c'est là que le meilleur arrive. Soit parce que l'autre sent que là s'il ne bouge pas, ne fait pas un pas vers toi il te perd et il n'a pas envie alors il fait ce pas. Soit parce que tu perds la relation et que cela te libère d'une situation invivable pour toi, et te donne l'opportunité de chercher ailleurs ce dont tu as besoin. Et le faire te donne alors la preuve que tu peux très bien vivre sans cette personne, une fois sevré.
Rha tu formules mieux que moi j'aurais voulu écrire exactement l'intégralité de ton post. ^^
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Alabama
le jeudi 30 mai 2024 à 17h51
Hahaha merci @alinea, moi je le trouve très bien aussi ton message, on dit globalement la même chose de deux façons différentes.
@Phoebus : oui pour se sevrer il faut couper tout lien en général, surtout avec une personne qui ne prend pas en compte tes affects, ce qui ne permet pas de faire évoluer la relation vers quelque chose qui convient à tout le monde.
J'ai été amoureuse d'une personne un peu comme ça pendant très longtemps. Dans le sens où même si je ne la voyais plus et que tout lien etait coupé (il est dans un autre pays), une part de moi etait encore accrochée. Ça ne m'a pas empêché de faire ma vie, en le gardant dans un micro tiroir.
Évidemment en côtoyant les mêmes milieux c'est plus difficile. Ça demande d'être bien aligné avec ta décision. C'est pour ça que pour ma part j'aime bien l'idée de poser la limite la l'autre : c'est en fonction de sa réaction que tu romps, ou pas. Ça aide je trouve pour accepter la perte, de se confronter aux illusions, de les démanteler. En étant clair sur ce que tu veux, s'il ne te donne aucun mot qui va dans ce sens, tu auras ta réponse définitive.
Aussi, revoir la définition d'aimer.
Est ce que c'est un sentiment, de la tendresse ou est ce que ça implique aussi de l'empathie et de faire des gestes concrets pour le bien être émotionnel de l'autre ? Je penche évidemment pour la deuxième solution. Pas d'amour sans responsabilité affective à mon avis.
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Phoebus
le vendredi 31 mai 2024 à 17h41
Bon, je l'ai confronté à mes limites hier soir, je lui ai demandé d'essayer de faire preuve de responsabilité affective envers moi, comme moi j'en fais en essayant de le comprendre, de rejoindre son monde non-monogame, de ne pas le contraindre dans ce qu'il est...
Il a extrêmement mal réagi, s'est tout de suite mis en colère. Selon lui, j'en demande trop par rapport au temps qu'il a, qu'il me donne plus d'attention et de temps qu'à la majorité de ses relations, qu'il vit comme une perte de temps le fait de devoir s'expliquer, qu'enfin, il ne veut pas avoir à charge de me rassurer. Il a fini la discussion en disant que tout ce qu'il pouvait me proposer, c'était que je décide d'être la source de ma propre sécurité affective et le laisser tranquille, afin qu'il puisse se concentrer sur la tendresse qu'il peut me donner pour l'instant.
Cela m'a complètement choqué et je l'ai trouvé violent... Résultat, ça m'a décidé à arrêter. J'ai simplement demandé à ce qu'on se retrouve ensemble sur nos besoins spécifiques, qu'on aménage quelque chose pour que personne ne se retrouve stressé ou insécure dans la relation. Mais il ne souhaite clairement pas fonctionner à plusieurs dans ses relations, il fonctionne d'abord avec lui-même.
Pour me sevrer, j'ai commencé à faire une liste des attitudes problématiques qu'il a pu avoir ce dernier mois, le gaslight, la violence psy, être auto-centré, etc. Mais je pense me rendre compte petit à petit qu'il était dans une attitude narcissique, ou du moins avec des traits narcissiques.
Tout ça pour vous dire merci ! Je suis venu aussi ici pour avoir une énième motivation à arrêter, car je n'y arrivais pas (et que mon entourage commençait à être fatigué de me voir sombrer là-dedans). Il faut maintenant que je me tienne à ma décision, car il va forcément essayer de me récupérer. Et je ne suis pas forcément fort mentalement en ce moment; je l'ai rencontré au moment où j'ai quitté une relation de 10 ans, très fusionnelle et saine, et je suis encore en train d'organiser ce qu'il faut pour la séparation définitive. Il a donc été un pansement très chouette au début, me couvrait de tout ce dont j'avais besoin pour être mieux, mais ça s'est vite transformé en quelque chose d'encore plus insécure.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Alabama
le vendredi 31 mai 2024 à 22h33
Courage et tiens bon !
Tu sembles être lucide sur la situation.
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De passage aussi .... (invité)
le samedi 01 juin 2024 à 12h10
Citation :
"je l'ai rencontré au moment où j'ai quitté une relation de 10 ans, très fusionnelle et saine, "
Pourquoi as-tu donc quitté cette relation ?
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Phoebus
le samedi 01 juin 2024 à 15h26
De passage aussi ....
Citation :
"je l'ai rencontré au moment où j'ai quitté une relation de 10 ans, très fusionnelle et saine, "
Pourquoi as-tu donc quitté cette relation ?
Il n'y avait plus d'intimité physique entre nous, depuis plusieurs années, et quoi qu'on essayât de faire, ça ne marchait pas, vraiment pas. On est passé à une relation intellectuelle, très tendre, avec énormément de souvenirs et de complicité, mais pas forcément amoureuse sur la fin. On a tenté d'être un couple libre, mais clairement, il s'obligeait de son côté à accepter cela, alors qu'il est profondément exclusif.
Lorsque j'ai rencontré l'autre personne, la décision avait déjà été prise de se séparer. Et cette autre personne est venue confirmer des choses sur ce que je voulais vraiment, c'est-à-dire d'être à l'aise physiquement, d'être proche à ce niveau-là, d'avoir une connexion physique (et pas forcément sexuelle). Mais je me rends bien compte aussi que cette connexion physique très intense que j'ai eue avec l'autre personne a pu s'apparenter à du love bombing, voire m'apporter ce que je voulais sur le moment pour m'aggriper. Mais c'est encore à prendre avec des pincettes.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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benhur (invité)
le dimanche 02 juin 2024 à 21h42
CITATION:
<<J'ai rencontré un garçon il y a un petit mois, au début pour être un plan cul grossièrement>>
et qu'attendais-tu exactement d'un plan cul ?
Et au bout d'un petit mois!
Tu quittes une relation saine (dixit toi dans le texte) avec des complicités et la tendresse pour plonger dans le monde de la personne en question. Je suppose qu'il t'a perçue même pas comme un plan cul mais comme un plan "Cul sous le coude", ses comportements parlent pour lui.
tu as finalement pris un coup à l'égo et comme tu dis ton entourage commençait à se fatiguer de te voir sombrer là dedans.
Au bout d'un petit mois et avec un plan cul!
Si la séparation d'avec ta précédente relation est justifiée (seule toi le sait!) se précipiter comme ça sur une relation de substitution (un plan cul, faut-il le rappeler) peut être compréhensible, mais des attentes pareilles venant d'un tel partenaire semblent au moins ahurissantes de naïveté.
Bonjour et bienvenue dans le monde réel!
Quand tu dis qu'il ne met même pas les formes quand il veut te <<convoquer>> malgré tes demandes en ce sens, tu sembles surprise par cela!
Ce que je vais dire est simplement méchant à l'excès et ce n'est certainement pas ce que tu es venue chercher sur ce forum, mais je le dis quand même:
pour lui, tu es plus commode qu'une poupée gonflable, certainement plus réactive et sans frais d'entretien.
Tu affirmes qu'il <<panique>> quand tu lui parles de séparation, je ne suis pas sûr que ce soit toi qu'il a peur de perdre, mais la proie toute consentante à un traitement avilissant et taillable et corvéable à merci.
Quand il a les entrailles en feu, il ne te <<convoque>> pas en tant que personne, mais en tant que coordonnées:
-Sexe X
-Seins y
-Fesses Z
Et j'en passe!
Tu te réveilles enfin!
Oui quittes-le et sans retour!
Mes excuses pour ce qui s'apparente à un excès de veulerie dans mon post, mais y-a t'il moyen de te réveiller autrement?
Bonne suite et bon courage
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Alinea7
le dimanche 02 juin 2024 à 23h01
benhur
Mes excuses pour ce qui s'apparente à un excès de veulerie dans mon post, mais y-a t'il moyen de te réveiller autrement?
Ça semble évident mais ce serait dommage de te priver de ton moment de brutalité et de quasi plaisir à insulter de tout bord.
C'est facile de critiquer mais chercher l'amour n'est pas si facile à vivre. Les relations amoureuses sont un domaine dans lequel on est vulnérable et où nos espoirs les plus intenses peuvent nous donner envie de douter de tout et même de nos propres besoins.
Phoebus
Cela m'a complètement choqué et je l'ai trouvé violent... Résultat, ça m'a décidé à arrêter.
@Phoebus j'ai l'impression que tu es plus sûr de ce que tu veux. Toute opération pour te récupérer ne fonctionnera que si tu te sens seul (on peut être seul sans se sentir seul), flatté de l'attention reçue et espérant très fort être enfin spécial pour lui (pour quelqu'un ?). Quoiqu'il fasse pour se rendre désirable reste dissonant avec la façon dont il te répond quand il ne veut pas voir en quoi il participe à créer des situations blessantes pour toi sans chercher comment faire pour l'éviter, d'une manière qui même pourrait lui convenir ou lui demander très peu d'énergie.
Tu sors d'une relation donc c'est peut-être un peu insécurisant. Dans quelques temps quand cette séparation aura décanté et que tu auras retrouvé un équilibre (avec ou sans partenaire (s) amoureux, mais plus probablement avec puisque ça semble un souhait important pour toi), tu ne penseras plus à lui.
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Intermittent
le dimanche 02 juin 2024 à 23h35
@BenHur
Je me permet cette facilité : Benhur, arrête ton char ...
Tu as lu tellement rapidement et avec tellement d'à prioris que tu n'as même pas remarqué qu'il s'agit d'une relation entre deux hommes ....
Donc pour le coup, tous tes clichés tombent à l'eau .....
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Intermittent
le dimanche 02 juin 2024 à 23h42
@Benhur.
En complément, vu ta réaction que je qualifierais de "virulente", je pense que tu viens de faire une sacré projection sur cette situation, au point de croire que c'était une femme qui avait quitté une relation "sérieuse"?
Tu n'aurais pas vécu une situation similaire, par hasard ?
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benhur (invité)
le lundi 03 juin 2024 à 00h19
CITATION:
Intermittent:
<<Tu n'aurais pas vécu une situation similaire, par hasard ?>>
Non, je n'ai pas vécu une situation similaire.
Mais si j'avais été victime d'un tel comportement, ma réaction aurait été exactement la même.
Et la virulence (à tout le moins!) de mon propos est une réaction de colère plus dirigée vers la façon de réagir de la victime qu'autre chose.
Je n'ai pas d'à priori ni de projection sur quoi que ce soit, mais faut-il vraiment se laisser traiter comme ça?
Si oui, au nom de dieu sait quoi, je retire avec sincérité mon post.
Si non, je retire la forme et je conserve le fond.
Mais comment peut-on se laisser traiter comme ça?
Quand aux coordonnées:
- seins
-fesses
etc....
Je voulais dire que le carnet d'adresses de la personne en question doit être plein de personnes qu'il traite certainement de façon honteuse, et c'est le moins qu'on puisse dire.
Ceci étant dit, Quelqu'un a écrit que l'amour n'est pas facile à gérer (Oh que oui!), mais il ne doit rendre personne insensible à la façon avec laquelle on le traite.
On n'est jamais tout à fait responsable de ce qui nous arrive, mais on est toujours responsable de notre réaction.
Bonne soirée à toutes et à tous
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Phoebus
le lundi 03 juin 2024 à 01h20
Alors, merci, mais comme dit Intermittent, je crois que Benhur, tu projettes un peu, ou du moins tu analyses rapidement sans te dire que tu n'as peut-être pas toutes les infos. Je ne me suis pas étalé sur ma relation précédente, car les histoires d'amour sont compliquées, mais oui il s'agissait d'une relation très saine et tendre, qui se termine doucement en ce moment sans éclats. Mais on sait pourquoi on en est arrivé là, et ça fait des années qu'on parle de rupture.
Je l'ai donc mentionné seulement à titre d'information pour indiquer dans quel état psychique je pouvais être lorsque j'ai rencontré cet autre garçon.
Et puis après, concernant le "plan cul", j'ai envie de répondre que c'est assez courant (pas automatique) de débuter ainsi dans la culture gay, en tout cas dans mon expérience. Ça n'enlève rien à la tendresse ou la complicité qu'on peut développer par la suite, qui peut mener alors vers quelque chose de tout à fait sérieux. Plan cul ne veut pas forcément dire plan facile.
Je comprends ton raisonnement, ceci dit, mais dans les faits, on a réellement parlé de relation entre lui et moi. On s'est beaucoup vu au début, avons pas mal partagé notre quotidien, de façon très intense et en faisant des sorties qu'on peut qualifier "de couple". Là-dessus, vraiment crois-moi, une fois la première "baise" réalisée, on est passé à un tout autre niveau de relation (beaucoup trop intense pour être sain d'ailleurs). Et si je dois rajouter quelque chose que j'ai omis (car ça ne me semblait pas nécessaire et trivial), c'est un garçon avec qui je parle sur Grindr depuis 1 an et demi, on a eu le temps de se connaître un peu, virtuellement. Et si le plan cul était sa seule destination, il ne se serait pas embêté à dialoguer et patienter aussi longtemps. Il fonctionne ainsi, dans tous les cas, avec des "amants" très occasionnels (là, pour le coup, on tombe dans ta définition du plan cul certainement), et quelques relations suivies comme j'ai pu l'être où on développe d'autres choses (je l'ai mentionné, je crois, mais non, on ne couchait pas ensemble tout le temps). Voilà pour les éléments un peu triviaux qui peuvent permettre d'éclaircir ton jugement. Je ne prends pas mal ta virulence, je comprends et ça m'a plutôt amusé. Comprends juste que je me suis "laissé traité comme ça", car il y a un moment de faiblesse mentale, et par ce qu'il a usé de techniques manipulatoires - ça n'a donc pas été conscient de ma part, et les victimes d'autres bourreaux savent bien qu'elles ne devraient pas être entre leurs bras, ce n'est pas la question. C'est révoltant, ça me révoltait moi-même quand j'étais chez lui, à ne pas dormir de la nuit, me demandant ce que je foutais là, mais c'est le propre de ce genre de relation.
Et oui, il a grand un carnet de personnes... J'ai contacté quelques personnes du milieu pour savoir si j'étais un cas à part, et à priori non. Beaucoup m'ont parlé de violences sexuelles (ce qui n'est pas du tout arrivé avec moi), mais ce n'est pas forcément étonnant.
Alinea7
Quoiqu'il fasse pour se rendre désirable reste dissonant avec la façon dont il te répond quand il ne veut pas voir en quoi il participe à créer des situations blessantes pour toi sans chercher comment faire pour l'éviter, d'une manière qui même pourrait lui convenir ou lui demander très peu d'énergie.
Tu as tout compris. Je suis dans une autre ville en ce moment, donc j'arrive mieux à me défaire de mon attachement pour lui, mais il y a toujours des instants d'égarement où je me dis que je devrais m'excuser, que je peux peut-être travailler sur moi pour qu'on y arrive, que ses intentions n'étaient pas toutes mauvaises après tout... Mais je me répète que si moi, je me dis ça, c'est par ce que j'ai, comme la plupart des gens qui veulent relationner, une capacité à se remettre en question, à avoir de l'empathie. Mais que ça n'arrivera jamais chez lui. J'essaie de ne pas trop le pathologiser/diaboliser, mais je lis beaucoup de bouquins anglophones pour essayer de comprendre pourquoi c'est arrivé, s'il a des traits narcissiques ou de personnalité évitante, et si ça n'est pas allé de pair avec une petite codépendance de ma part. Dans tous les cas, c'est toujours bon de travailler sur soi, et faire tomber son masque me permet de mieux m'en dégager. J'arrive ainsi à me rappeler de l'état dans lequel il m'avais mis juste avant l'écriture de ce fil de discussion, et il me faudra des ressources pour éviter de retomber dedans - il m'a retextoté hier pour me dire qu'on se laissait du temps, mais qu'on finirait par se recontacter. Et je sais la force de mon attachement pour lui, au fond. La Pride arrive, les soirées avec, je redoute énormément...
Message modifié par son auteur il y a un an.
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benhur (invité)
le lundi 03 juin 2024 à 02h40
CITATION :
<<Alors, merci, mais comme dit Intermittent, je crois que Benhur, tu projettes un peu, ou du moins tu analyses rapidement sans te dire que tu n'as peut-être pas toutes les infos>>
Tu as tout à fait raison et j’ai tout à fait tort en ce qui concerne le manque d’infos pour analyser.
Accorde-moi quand même qu’avec ces éclaircissements, on est loin (et même très loin) du garçon connu à peine depuis un mois et qui se montre si insensible à tes attentes et qui encore une fois ne tient aucun compte de tes besoins.
CITATION
<<Et puis après, concernant le "plan cul", j'ai envie de répondre que c'est assez courant (pas automatique) de débuter ainsi dans la culture gay, en tout cas dans mon expérience. Ça n'enlève rien à la tendresse ou la complicité qu'on peut développer par la suite, qui peut mener alors vers quelque chose de tout à fait sérieux. Plan cul ne veut pas forcément dire plan facile.>>
Je te l’accorde sans réserve. Les histoires d’amour ne sont (hélas !) jamais faciles. Bien sûr qu’un plan cul n'enlève rien à la tendresse ou la complicité qu'on peut développer par la suite, qui peut mener alors vers quelque chose de tout à fait sérieux (je te cite partiellement, car je suis profondément d’accord avec ce que tu dis)
Poly, mono, gay, hétéro et quelque soit le qualificatif, nous restons tous humains et à égal distance du bonheur et je te souhaite de le trouver au plus vite.
CITATION
<< Voilà pour les éléments un peu triviaux qui peuvent permettre d'éclaircir ton jugement. Je ne prends pas mal ta virulence, je comprends et ça m'a plutôt amusé. Comprends juste que je me suis "laissé traité comme ça", car il y a un moment de faiblesse mentale, et par ce qu'il a usé de techniques manipulatoires - ça n'a donc pas été conscient de ma part, et les victimes d'autres bourreaux savent bien qu'elles ne devraient pas être entre leurs bras, ce n'est pas la question. C'est révoltant, ça me révoltait moi-même quand j'étais chez lui, à ne pas dormir de la nuit, me demandant ce que je foutais là, mais c'est le propre de ce genre de relation.
Et oui, il a grand un carnet de personnes... J'ai contacté quelques personnes du milieu pour savoir si j'étais un cas à part, et à priori non. Beaucoup m'ont parlé de violences sexuelles (ce qui n'est pas du tout arrivé avec moi), mais ce n'est pas forcément étonnant.>>
Merci de ne pas prendre mal ma virulence. J’ai un peu moins d’oppression en te sachant conscient que cette virulence n’est en rien de la brutalité gratuite et c’est plutôt une réaction à la hussarde face à un comportement que tu décris et dans lequel tu utilises des mots tels que bourreaux, révoltant, techniques manipulatoires…..
Les moments de faiblesse peuvent absolument tout expliquer et ce qui t’est arrivé est révoltant , mais sans conscience de ta part comme tu le dis et je te crois.
CITATION
<< Voilà pour les éléments un peu triviaux qui peuvent permettre d'éclaircir ton jugement >>
Crois-moi, il n’y a aucun jugement d’aucune espèce. Je changerais volontiers le mot jugement avec sa connotation que je n’aime pas par le mot appréciation.
CITATION
<< Et oui, il a grand un carnet de personnes... J'ai contacté quelques personnes du milieu pour savoir si j'étais un cas à part, et à priori non. Beaucoup m'ont parlé de violences sexuelles (ce qui n'est pas du tout arrivé avec moi), mais ce n'est pas forcément étonnant.>>
Je n’étais donc pas très loin de la vérité.
CITATION
<<Et je sais la force de mon attachement pour lui, au fond. La Pride arrive, les soirées avec, je redoute énormément.>>
Suffisamment averti et conscient, tu n’as rien à craindre ni à redouter. Ni la Pride, ni les soirées ni rien !
Le bon sens et la lucidité commandent parfois de laisser tomber.
A TOI de voir et de décider.
Bien qu’il me semble que tes conclusions sont tirées et qu’elles ne demandent qu’à être en œuvre.
Merci pour cette longue réponse que tu as eu la gentillesse de nous envoyer. Je me suis senti quelque part destinataire de celle-ci. Merci encore une fois.
Bonne soirée et bonne continuation