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Y a-t-il un âge pour le polyamour ?

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Marisa

le samedi 20 janvier 2024 à 23h49

Sur le conseil avisé de @Lili-Lutine sur le fil d’une autre discussion, j’initie un nouveau fil autour de la question suivante :
L’âge modifie t il la perception, l’appréhension (dans le sens compréhension) et la pratique du polyamour ?
Si oui, ou si non, comment cela s’est il déroulé pour vous ?

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Topper

le dimanche 21 janvier 2024 à 10h30

Je pense que c'est plutôt dépendant de l'histoire de chacun qui va donner ou non une importance à l'âge.

J'ai commencé ma vie amoureuse en étant convaincu que la monogamie est le seul modèle valable, adoptant tous les mécanismes qui lui sont liés. En étant également romantique à l'extrême.

J'ai suivi l'escalator relationnel avec l'objectif traditionnel de la famille, le travail, la maison, la voiture, les enfants.

Vers 28 ans, j'étais déjà très critique de ce modèle mais j'avais encore les pieds dedans. Je n'avais pas d'autres représentations, alors j'ai continué dans cette voie en prenant un certain recul. J'étais très déçu de ce miroir aux alouettes. J'ai envoyé valser pas mal de choses dans ma vie, notamment au niveau professionnel. J'étais moins romantique, plus frileux à l'idée de m'engager dans une relation, dans une démarche d'ouverture concernant la non-exclusivité sexuelle.

Quelques années plus tard, nouveau revirement, je quitte le salariat, pars m'installer en pleine campagne, puis débute une vie polyamoureuse à quatre pendant deux ans.

Six ans passent à deux, un pacs, une maison achetée, un enfant, on décide d'ouvrir le couple. Beaucoup d'évolutions sur notre façon de penser le couple. C'est véritablement à ce moment là qu'a lieu une déconstruction profonde de la monogamie.

Pour moi, le cheminement a été long et par étapes. Ma génération n'avait pas d'autres modèles que la monogamie et le seul autre exemple qu'il y avait était les communautés hippies des années 70 moquées dans la culture populaire. La libération sexuelle appartenait au passé. Le VIH est passé par là. Difficile alors de penser "outside the box".

J'ai retrouvé dans beaucoup de témoignages un parcours similaire : a fond dans le modèle monogame et le schéma couple-boulot-famille, puis rejet de tout ça à des moments charnière de la vie.

L'âge peut alors avoir son importance avec les fameuses crises de la trentaine, quarantaine, cinquantaine, où on fait le point sur sa vie, le chemin parcouru et la direction prise.

Cela peut aussi être une séparation qui bouscule tout, incite à faire une introspection et amène à se questionner sur ce que l'on souhaite pour la suite.

Je vois dans les générations suivantes que ce processus se fait beaucoup plus tôt. Elles débutent leur vie amoureuse en étant monogame mais remettent en question ce modèle bien avant d'avoir quarante ans.

Chez celleux qui commencent leur vie d'adulte, la relation libre, le couple libre et le polyamour sont des choix relationnels qui existent. Ils y adhérent ou non, mais ils savent que c'est une option et c'est discuté.

J'ai tendance à penser que l'on évolue tous à peu près en même temps quelle que soit la génération. La société change progressivement et nous influence. Selon-moi, plus que l'âge en tant que maturité nécessaire pour remettre en question la monogamie, ce serait plutôt l'âge que nous avons lors de ce changement dans la société et qui est variable selon les générations.

Il y a quinze ans le polyamour était inconnu. Il y a 10 ans, des petites communautés se formaient, le sujet se diffusait à travers quelques publications. Il y a 5 ans, le polyamour et les relations non-monogames est traité dans des médias grand public. Aujourd'hui, c'est intégré dans la culture populaire.

Si on a démarré sa vie d'adulte il y a 30 ans, 15 ans, 10 ans ou 5 ans, cela change beaucoup de choses sur notre construction et vécu monogame, le temps nécessaire pour remettre tout ça en question et croire qu'il y a d'autres alternatives.

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Marisa

le dimanche 21 janvier 2024 à 12h21

Merci pour ce témoignage ! Il est certain que les jeunes trentenaires ont moins de choses à déconstruire en termes de monogamie pour se «  convertir » au polyamour, notamment car le modèle de couple de leurs parents à la plupart du temps fini en séparation, donc à quoi bon se jurer quoi que ce soit 😟. De mon côté, j’ai été jetée dans le bain à 60 ans, ce qui n’est pas très facile, même si je n’ai jamais adhéré au dogme judéo-chrétien de la fidélité pour la vie. Ce n’est pas tant la deconstruction de codes qui me gêne mais plutôt la capacité à revisiter une longue vie de couple, avec tous ses aléas, et se dire que le choix du polyamour ne correspond pas qu’à l’envie de retrouver les frissons du début, à conjurer la peur de la fin avec des nouvelles sensations et de nouveaux projets, à changer de crémière ou de crémier car bon, ça fait tellement longtemps…
Le passif d’un «  vieux » couple demande à être digéré de manière adulte pour laisser la place à une évolution responsable.
Je me demande aussi si les adeptes de la première heure du polyamour sont toujours aussi vaillants après 30 ou 40 ou 50 ans de pratique, à l’instar de Françoise Simpere.

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Topper

le dimanche 21 janvier 2024 à 14h52

Marisa
Je me demande aussi si les adeptes de la première heure du polyamour sont toujours aussi vaillants après 30 ou 40 ou 50 ans de pratique, à l’instar de Françoise Simpere.

Oui, ce serait effectivement intéressant. 😌

Marisa
Le passif d’un «   vieux » couple demande à être digéré de manière adulte pour laisser la place à une évolution responsable.

C'est clair que l'âge d'un couple peut rendre l'évolution vers autre chose compliquée. C'est complètement différent que d'aborder directement le polyamour dès le début de la relation. Il n'y a pas d'habitudes à perdre, un sentiment de sécurité à mettre en péril, le deuil d'une relation monogame.

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Lili-Lutine

le lundi 22 janvier 2024 à 10h15

Vos contributions sont enrichissantes

Dans mon parcours, ce n'est pas tant l'âge qui a été déterminant pour une meilleure compréhension de mes motivations et de mon vécu, mais plutôt la découverte et l'exploration de publications et de livres, notamment celui de Françoise Simpère "Aimer plusieurs hommes" paru pour la première fois en 2004, si mes souvenirs sont exacts, ainsi que mes premières expériences dans les cafés poly en 2012

Ces découvertes m'ont progressivement fourni les outils et les connaissances nécessaires pour mieux me comprendre et communiquer plus aisément autour de moi
Cela m'a également permis d'œuvrer à la construction de relations plus éthiques

Comme dans tout domaine, l'accès à l'information et les partages d'expériences, ainsi que le soutien des groupes de parole dédiés, facilitent considérablement le cheminement, même si j'ai souvent rencontré des obstacles, causé des souffrances et en ai subi

Aujourd'hui, je constate que nous disposons de plus d'outils spécifiques et de thérapeutes ouvert·e·s aux non-monogamies, voire même pratiquant elleux-mêmes la non-monogamie

L'expérience et les années qui passent contribuent également à renforcer notre résilience et à élargir notre éventail de possibilités, ainsi qu'à favoriser une ouverture d'esprit plus grande

Cependant, ce processus demande du temps, de l'énergie, ainsi que de nombreuses remises en question, des changements de cap, ou même des ajustements de point de vue

Message modifié par son auteur il y a un an.

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artichaut

le lundi 22 janvier 2024 à 12h11

Marisa
L’âge modifie t il la perception, [la] compréhension et la pratique du polyamour ?

Je dirais que la question est en soi agîste.
À tout âge on peut développer toute sorte de perception, compréhension et pratique.

Et comme l'exprime @Lili-Lutine, l'environnement culturel et sociétal, l'époque, sont bien plus déterminant que l'âge de l'individu. Ce qui peut éventuellement compter, c'est l'expérience. Non pas l'âge auquel on commence, mais le nombre d'années depuis lequel on perçoit, appréhende, pratique cette chose.

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Lili-Lutine

le lundi 22 janvier 2024 à 13h25

Marisa
Je me demande aussi si les adeptes de la première heure du polyamour sont toujours aussi vaillants après 30 ou 40 ou 50 ans de pratique, à l’instar de Françoise Simpere.

En ce qui concerne le terme "vaillants", son interprétation reste quelque peu floue pour moi ?

Dans mon expérience, depuis mes premières compréhensions de ce qu'était un couple, tout comme avec l'hétérosexualité, la monogamie n'a jamais suscité un intérêt particulier de ma part

Très tôt, j'ai compris que ce modèle relationnel ne correspondait pas à ce qui était bénéfique pour moi (vous pouvez consulter mon profil pour plus de détails sur mon parcours)

J'ai vécu seulement 12 ans d'exclusivité amoureuse et sexuelle au cours de mon cheminement, et ce n'était pas la période où je me sentais le plus épanouie

Je suis amie avec plusieurs femmes poly de plus de 70 ans pour lesquelles la non-monogamie a été le format relationnel principal tout au long de leur vie

Actuellement, elles peinent à établir de nouvelles relations sexo-affectives de qualités avec des individus partageant leurs valeurs

Je les comprends d'autant mieux à l'aube de mes 62 ans...

Les personnes de ma génération et de la leur, principalement les hommes cis-hétéro, semblent peu ou pas du tout déconstruits, tant sur le plan relationnel que sexuel

Cela me semble extrêmement ennuyeux, entre leurs discours patriarcaux, sexistes, misogynes, etc.... qui m'irritent, au mieux
Je n'y parviens pas...

La majorité de mes relations sexo-affectives se situent auprès de personnes plus jeunes que moi, voire beaucoup plus jeunes

C'est principalement auprès de personnes plus jeunes que je me sens bien et m'épanouis (je ne dis pas que toutes les personnes jeunes sont déconstruites, mais qu'il y en a bien plus)

Mes amies, plus âgées que moi, partagent ce constat
Cependant, lorsque vous approchez ou dépassez les 70 ans, et que vous êtes une femme hétéro notamment, il y a peu de personnes intéressées pour partager une intimité physique et/ou sexuelle en relation exclusive ou non

De plus, s'ajoute la somme de décès et de maladies de nos partenaires qui s'accumule avec l'âge...

Ce n'est vraiment pas une étape que j'appréhende avec enthousiasme

Je m'efforce de me préparer en y réfléchissant fréquemment, me rappelant que c'est inévitable, que c'est la vie... Et je me réjouis du fait que je suis non-monogame, une personne queer pansexuelle et adepte du BDSM ! Le milieu queer et BDSM que je fréquente ( je ne connais pas tous les groupes) me propose des perspectives d'avenir relationnel et sexuel beaucoup plus réjouissantes que celles de mes sœurs hétéro...

Ce qui me réconforte pour l'avenir, ce sont les relations amicales, celles que les années et même l'âge n'altéreront pas
Ces relations, où malgré la vieillesse visible sur nos visages et corps, ne perdent rien de leur beauté avec le temps !

Ce monde ancien, qui persiste à nous suivre comme une colle tenace, me semble souvent, surtout dans ma génération, source de profonde déprime...

Heureusement, les générations émergentes sont là, et je ressens une profonde gratitude envers elles

C'est enrichissant pour moi de les connaître et de partager des moments, surtout lors de discussions passionnantes, porteuses de promesses !

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Marisa

le lundi 22 janvier 2024 à 13h46

Pour répondre à la question de l’âgisme, je pensais surtout au fait qu’en vieillissant on peut perdre un peu, beaucoup, ce sentiment que si on veut on peut, en se confrontant à ce qu’évoque Lili-Lutine, à savoir des réactions d’auto protection et/ou à l’inverse à des sursauts de peur de la fin, qui conduisent à des «  flashs » pour la jeunesse, qui seraient autant de sérum de jouvence. La question concernant la possibilité de rencontrer des hommes de notre génération ouverts à cette forme de relation et qui ne soient pas attirés par des jeunes femmes reste à mon sens très actuelle.

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Lili-Lutine

le lundi 22 janvier 2024 à 17h18

Marisa
... en se confrontant à ce qu’évoque Lili-Lutine, à savoir des réactions d’auto protection et/ou à l’inverse à des sursauts de peur de la fin, qui conduisent à des «   flashs » pour la jeunesse, qui seraient autant de sérum de jouvence.

Est-ce que ces paroles sont sorties de ma bouche ? Où est-ce que cela s'est produit ? :-/

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Marisa

le lundi 22 janvier 2024 à 17h33

J’extrapolais à partir de vos constats, j’espère ne pas avoir trop déformé vos propos, et si oui j’en suis désolée

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Lili-Lutine

le lundi 22 janvier 2024 à 17h40

Marisa
J’extrapolais à partir de vos constats, j’espère ne pas avoir trop déformé vos propos, et si oui j’en suis désolée

En effet, vous avez extrapolé vers des idées bien éloignées de ma pensée et de mes points de vue :-D

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Marisa

le lundi 22 janvier 2024 à 17h46

Et quand je parlais de se confronter à des réactions, je parlais des réactions des autres et pas des nôtres. Je comprends le quiproquo qui peut en découler 😟

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Marisa

le lundi 22 janvier 2024 à 18h18

Je m’en excuse encore une fois

Lili-Lutine
En effet, vous avez extrapolé vers des idées bien éloignées de ma pensée et de mes points de vue :-D

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Lili-Lutine

le lundi 22 janvier 2024 à 18h20

Marisa
Je m’en excuse encore une fois

Tout va bien <3

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Tuya

le mercredi 24 janvier 2024 à 15h35

Soyez certains de ce que vous voulez et si c'est le polyamour, assurez-vous que cela ne détruise pas votre relation. À un âge c'est plus difficile de trouver de nouveaux partenaires et mourir seule n'est pas la meilleure des solutions.

Tout est possible, mais ne vous faites pas de mal dans l'un comme dans l'autre

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Marisa

le mercredi 24 janvier 2024 à 21h35

Merci pour votre message ! Le sujet est effectivement sur la table et j’ai bien conscience de toutes les précautions à prendre avant de changer de mode de relation.
L’énergie est parfois difficile à trouver avec les années qui passent, surtout lorsqu’on a déjà bien bataillé pour créer un couple qui ne soit pas la répétition d’un modèle. Le travail sur soi est long quand il s’agit de déterminer ce qui motive réellement nos choix. Et se débarrasser de ses ressorts inconscients n’est pas si simple.
Mais il paraît que «  quand on veut on peut »

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(compte clôturé)

le samedi 27 janvier 2024 à 17h23

Je trouve très intéressante cette question et j'ai bien envie d'y répondre, je voudrais rebondir sur celui ci en particulier :
"À un âge c'est plus difficile de trouver de nouveaux partenaires et mourir seule n'est pas la meilleure des solutions. "

Pour moi 51 ans, qui commence à avoir quelques expériences relationnelles (poly; non poly etc....)je pense que cela est toujours difficile de maintenir certaines relations amoureuses mais tjs plus faciles de maintenir le lien amical :) ...c'est vrai nous allons mourir, mais de toute façon il me semble que nous serons seul.e.s ce jour là avec nous même ....ma plus longue expérience de couple est de 7 années, que j'ai globalement trouvé très enrichissante mais qui s'est dramatiquement terminée (en partie du à mes choix de poly amoureuse....)
j'ai flirté régulièrement avec d'autres "poly" mais jamais je n'ai trouvé ma place dans ces relations (souvent des familles) alors je continue de chercher pourquoi....
Mes orientations futures m'entrainent vers un retour à la colocation ou dans un habitat partagé, non pas pour y déployer ma vie amoureuse, mais pour y être en accord avec des valeurs fortes de vie collective, de potager partagé, de vie low tech....après si je dois faire des rencontres amoureuses et bien ça se fera, sinon je continuerai mon chemin avec mes ami.e.s :)

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Tuya

le samedi 27 janvier 2024 à 22h29

Sel-In
...c'est vrai nous allons mourir, mais de toute façon il me semble que nous serons seul.e.s ce jour là avec nous même ....

Ça dépend de comment on se débrouille. À 70 ans être seule c'est vraiment pas la même : solitude, douleurs, faire ses courses seules, parler seule...
Il y a aussi les remords d'avoir foutu en l'air une relation si elle se détruit. J'ai oublié la durée de la relation de @Marisa mais c'était clairement plus long que 7 ans (qui est déjà beaucoup il y a quelqu'un qui a témoigné d'un énorme chagrin après 1 semaine...).

Un choix comme celui-ci ça ne se prend pas à la légère. Il y a des risques et tous les deux doivent les prendre en considération dans leur choix.

La mode en ce moment c'est de jeter les gens comme des mégots de clopes, j'adhère pas du tout et nos générations (20-40) on va se le prendre sur la tronche à un moment ou un autre.

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Marisa

le dimanche 28 janvier 2024 à 12h57

Oui ! Remettre en question 45 ans de couple n’est pas une mince affaire

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Lili-Lutine

le dimanche 28 janvier 2024 à 13h02

Tuya
Ça dépend de comment on se débrouille. À 70 ans être seule c'est vraiment pas la même : solitude, douleurs, faire ses courses seules, parler seule...
Il y a aussi les remords d'avoir foutu en l'air une relation si elle se détruit. J'ai oublié la durée de la relation de @Marisa mais c'était clairement plus long que 7 ans (qui est déjà beaucoup il y a quelqu'un qui a témoigné d'un énorme chagrin après 1 semaine...).

Un choix comme celui-ci ça ne se prend pas à la légère. Il y a des risques et tous les deux doivent les prendre en considération dans leur choix.

La mode en ce moment c'est de jeter les gens comme des mégots de clopes, j'adhère pas du tout et nos générations (20-40) on va se le prendre sur la tronche à un moment ou un autre.

Je pense fermement que l'une des leçons les plus importantes que nous pouvons tirer de nos expériences de vie est la capacité à reconnaître quand une relation ne nous convient plus et à agir en conséquence

Parfois, nous regrettons de ne pas avoir su, à certains moments de notre parcours, prendre la décision de quitter plus rapidement une relation qui ne répondait plus à nos besoins, ou de ne pas avoir su la transformer sans rompre le lien

Je perçois avec optimisme que la génération plus jeune que la mienne semble mieux et plus fréquemment s'accorder du respect et cela me réjouit profondément

Pour moi, c'est une tendance positive qui mérite d'être encouragée

Je reste convaincue que le véritable épanouissement (du moins le mien) ne réside pas dans la persistance à tout prix dans une relation par peur de l'isolement ou pour d'autres motifs, mais plutôt dans le fait de se choisir soi-même avant tout

Il s'agit pour moi plutôt de progresser dans la compréhension de nos propres besoins, limites et fonctionnements, pour ensuite organiser nos relations sociales, amicales, sexuelles, voire amoureuses, à partir de là, à partir de notre authenticité

Cela me semble être la clé pour établir des relations plus sincères et authentiques avec autrui

Par ailleurs, je constate une évolution collective dans notre compréhension des mécanismes d'abus et des différentes formes de violences présentes dans les relations

À partir de cette prise de conscience, nous nous laissons de moins en moins souvent piéger par les illusions de l'amour, notamment par le romantisme à tout prix

Bien sûr, il m'arrive par moments d'éprouver des regrets, voire une forme de nostalgie pour des instants révolus

Cependant, lorsque je prends le temps de réfléchir sincèrement à ce que j'ai vécu au sein de certaines relations, je ne peux ignorer les aspects moins reluisants

Ce que nous nous prenons dans la tronche actuellement, pour reprendre ton expression, c'est plutôt pour moi une prise de conscience de nos origines, de ce que cette société patriarcale a fait de nous toustes

C'est un processus de réflexion profonde qui peut être difficile mais nécessaire pour notre croissance individuelle et collective

En somme, malgré les défis que nous rencontrons en explorant nos relations passées ou celles que nous vivons actuellement, je crois fermement en la valeur de la connaissance et des témoignages dans ces domaines, ainsi que du soutien de nos proches

Ils nous offrent, entre autres bienfaits, des outils essentiels pour vivre une vie plus épanouissante

Bien que nous ayons encore à faire face à des personnes manipulatrices et abusives, je reste optimiste quant à notre capacité à les identifier (voire à les dénoncer) plus rapidement grâce à la sensibilisation et à l'éducation

Je sais que cela peut sembler être un vœu pieux, mais c'est ce qui motive mon existence, tout comme ma participation par moments ici sur ce forum : Cultivons cette prise de conscience collective, car pour moi c'est en partageant nos expériences, en nous informant mutuellement et en nous entraidant que nous pourrons construire des relations plus saines et épanouissantes à l'avenir <3.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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