Câlins gratuits, expériences, réactions diverses...
#

bonheur
le lundi 08 février 2016 à 11h33
Voici un article paru dans le journal régional de Côte d'Or... Ce n'est pas un sujet directement lié au polyamour, mais en tant qu'amatrice de câlins, j'adhère complètement.
www.bienpublic.com/edition-dijon-ville/2016/01/21/...
www.bienpublic.com/actualite/2016/01/21/plus-on-do...
Il se trouve que je n'ai jamais "tenté l'expérience". Est-ce que d'autres ont déjà participé ? Que penser de l'idée ? Que penser de cette zone de confort ? Des réactions et surtout des peurs ?
#

bonheur
le lundi 08 février 2016 à 11h39
Le jour de la parution de cet article, j'étais toute excitée et je travaillais. Donc, comme j'étais toute guillerette au boulot, j'ai eu certains questionnements de la part notamment de mes collègues.
Peu nombreux sont ceux-celles qui spontanément m'ont ouvert leur bras... grossièrement les mêmes que ceux qui m'ouvrent les bras en me disant bonjour le matin.
Nombreux sont ceux-celles qui m'ont indiqué ne pas serrés souvent leurs proches dans leurs bras et j'ai même eu la réaction de quelques personnes complètement hostiles aux câlins même à leurs proches.
L'austérité française aurait-elle un lien avec le fait que l'on refuse donner, et donc refuse de recevoir ? serait-ce une explication (parmi tant d'autres) ? L'humain perd il de son humanité ?
#

La possibilité d'une île (invité)
le mardi 09 février 2016 à 02h47
Bonjour,
À mon avis une des clés réside dans nos modes de vie actuelle, ou plus précisément dans l'élément facteur de notre époque :
La productivité, que l'on invoque en terme quantitatif.
Il s'agit donc de la compétition.
Le sentiment d'humanité fait appel aux fragilités (ou à ce que l'on estime être contraire au productivisme) et que l'on porte en nous.
Pour accepter une nouvelle personne à sa table il faut que la nourriture soit plus qu'abondante.
Mais si l'on a déjà des doutes sur la bonne réparatition des parts nous aurons le réflexe d'être frustré à la venue d'un convive supplémentaire.
C'est pour ces mêmes raisons que le FN convainc toujours plus d'électeurs.
En état de compétition toute expression d'ouverture bienveillante est objectivement une faiblesse.
#

bonheur
le mardi 09 février 2016 à 08h37
Merci de ne pas politiser ce fil de discussion. Je l'ai volontairement classé dans "social"
#

Nurja
le mardi 09 février 2016 à 09h47
bonheur
Merci de ne pas politiser ce fil de discussion. Je l'ai volontairement classé dans "social"
En même temps, tu parles de l'austérité française.
Pour moi, j'aime les câlins et regrette qu'ils ne soient pas plus courant où je vis.
#

(compte clôturé)
le mardi 09 février 2016 à 09h55
bonheur
Merci de ne pas politiser ce fil de discussion. Je l'ai volontairement classé dans "social"
Ahhh mais si tu fais les questions et les (bonnes) réponses: on est plus dans la politique, on est dans la dictature
Grooooos calin
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
#

gdf
le mardi 09 février 2016 à 13h14
Les câlins c'est plus culturel que politique. Le contact physique est très différent d'un pays à l'autre.
Voir cette vidéo d'un anglais qui parle de la bise en France, c'est assez marrant
www.youtube.com/watch?v=T-VWbV6TJxU&list=RDT-VWbV6...
#

Raphaelle
le mardi 09 février 2016 à 13h24
J'ai brièvement participé au "mouvement" Free Hugs à ses débuts. J'ai trouvé l'expérience forte, d'un côté comme de l'autre.
Même dans ses manifestations les plus apolitiques, les Free Hugs, dans l'espace public, sont fondamentalement politiques. Ils expriment une rébellion contre la société capitaliste et ils génèrent des bulles de chaleur au sein des solitudes urbaines. Je n'apprécie pas du tout, mais alors vraiment pas du tout, que le journaliste de l'article cité joue sur la mémoire des attentats récents pour faire un contraste entre peur et liberté/chaleur. Les Free Hugs n'ont pas à être récupérés/instrumentalisés de la sorte !
Au passage, "câlin" est selon moi une mauvaise traduction de "hug". "Accolade" serait peut-être plus adapté si l'on tient vraiment à ne pas garder le mot anglais.
#

bonheur
le mardi 09 février 2016 à 21h24
Je croyais que le câlin était donner pour recevoir... il semblerait que j'ai une vision personnelle absolument pas politisée mais plus "sensibilisée" de ce type d'initiative devant plus venir de l'intérieur que d'un "mouvement" ou d'un "concept".
C'est ma vision.
Merci gdf pour le lien, ce sera mieux que l'on en parle en message privé, l'air ambiant ne se prête pas à une discussion sereine.
#

DrebVis (invité)
le mardi 09 février 2016 à 23h12
« Je croyais que le câlin était donner pour recevoir... il semblerait que j'ai une vision personnelle absolument pas politisée mais plus "sensibilisée" de ce type d'initiative devant plus venir de l'intérieur que d'un "mouvement" ou d'un "concept". »
Opposer « sensibilité » à « mouvement », c'est fausser les termes de la question en en réduisant les termes.
La sensibilité, la capacité de ressentir les choses et de les exprimer est en lien direct et indissociable avec un l'environnement social qui, lui est clairement sujet à une analyse politique.
#

Siestacorta
le mercredi 10 février 2016 à 16h37
Les free hugs sont une manière de faire face aux peurs qu'il ya dans la vie sociale.
Les gens qui les offrent le font avec une pancarte. C'est à dire qu'en plus d'offrir un câlin et de le recevoir, ils affichent qu'ils estiment qu'il y a de la place à prendre pour le câlin en société.
C'est pas (tellement) politisé au sens gauche/droite ni au sens l'"Etat/l'individu, mais c'est justement une façon de mettre du sensible et de l'individu dans une action qui relie les gens entre eux.
Et relier les gens entre eux, les gens qui font de la politique ont aussi cette envie là.
Même si duneîle déborde sur d'autres éléments, l'intention morale sur le bien qu'on peut se faire avec des câlins proposés publiquement, c'est dans le sujet. "ce qu'on refuse de donner, ce qu'on refuse de recevoir", c'est du sentiment, mais c'est aussi avec les sentiments qu'on échange autre chose que des sentiments...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.