Je me suis ouvert au poly
#

martinpêcheur (invité)
le lundi 21 mai 2018 à 18h48
Ma copine m'a dit qu'elle était amoureuse d'un autre. Elle me dit que cela est arrivé parce qu'entre nous ça n'allait plus et elle m'a proposé le poly. Maintenant, elle veut que nous nous rapprochions...Comment cela est-il possible ? Elle a le cœur juste ailleurs...J'hésite entre partir et rester.
#

bonheur
le lundi 21 mai 2018 à 18h57
L'amour peut faire un effet boule de neige... c'est en général cela dans mon cas.
Lorsque j'ai annoncé que j'aimais quelqu'un d'autre, mon couple allait bien. Ce fut une période où nous avons évolué dans le brouillard. Aujourd'hui, nous le vivons vraiment mieux, bien même je dirais. Mon mari est resté mono, par choix. Le polyamour est un choix individuel, mais être polyacceptant c'est également être confronté aux larmes liées à d'autres relations... ET être enthousiasme au bonheur de l'autre liés aux autres relations (la compersion)
Martinpêcheur
Elle a le cœur juste ailleurs...J'hésite entre partir et rester.
Et toi ? Tu vis comment votre relation ?
Cette décision t'appartient, je crois.
Le polyamour n'est en aucun cas une solution à un rabibochage de couple, ça je n'y crois pas. Après, d'autres membres auront peut être des avis divergents et un regard différent
#

martinpêcheur (invité)
le lundi 21 mai 2018 à 19h12
Je souhaite partir, être loin de tout cela, mais il y a des enfants, une vie de famille moins belle, moins intéressante sans elle, sans moi. Se rabibocher est le bon mot, mais dans ces conditions, cela me semble incertain et brise cœur.
#

bonheur
le lundi 21 mai 2018 à 20h49
Mes propos n'engage que moi et je suis amateur en matière de conseils. Toutefois, je crois qu'il vaut mieux élever en co-parentalité ses enfants (la garde alternée est la meilleure solution je pense) que d'élever ses enfants dans une ambiance chaotique.
L'intérêt étant que les parents ne fassent pas subir leur désagrément aux enfants. Comprendre que l'on n'agit jamais pour faire mal à l'autre mais parce que l'on ne peut faire autrement. Les enfants ne sont pas idiots, une explication simple et ils comprennent... souvent mieux que l'on peut imaginer.
Voir maman heureuse et voir papa heureux, ne signifie pas ensemble, mais c'est pourtant cela qui compte aux yeux des enfants (sans généraliser, évidemment). L'amour que chaque parent offre aux enfants n'implique pas que ce soit lié à l'amour que les parents s'offrent.
#

calinou696
le mardi 22 mai 2018 à 08h41
A moins de cas extrêmes (violences physiques, verbales, etc), les enfants ne sont jamais contents quand papa et maman se séparent.
Il me semble effectivement plus responsable aux parents de trouver une solution à leur problèmes conjugaux plutôt que de rendre tristes leurs enfants.
Tu le dis, la famille sera moins belle en cas de séparation. Et elle, semble vouloir se rapprocher de toi.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
#

GINOU
le mardi 22 mai 2018 à 09h19
Effectivement, les enfants aimeraient que papa et maman restent toujours ensemble! Néanmoins,ils souffrent aussi toujours lorsque papa et maman ne sont pas heureux ensemble et sont très sensibles à l'ambiance familiale, même si on essaie de les préserver. Je pense donc, comme toi Bonheur, qu'une explication authentique vaut mieux que des faux-semblants au quotidien, qui ne trompent personne et surtout pas les enfants!
Je crois que le mieux, Martinpêcheur, c'est de prendre le temps de savoir vraiment quel est ton désir,avant de poser un acte, dans un sens ou dans l'autre.
Garde à l'esprit que si "la famille est moins belle en cas de séparation", une co-parentalité réussie est aussi une belle victoire familiale.
#

calinou696
le mardi 22 mai 2018 à 09h35
Aux parents de ne pas faire transparaître leurs problèmes de couple au sein de la famille.
Pour moi, il en ressort de la responsabilité des parents. Les parents ne sont pas juste 2 entités individuelles égoistes qui ont fait un ou des marmots parce que l'envie leur a pris à un moment donné.
Si au moindre soucis, parce qu'il ne s'aime plus comme au début, ou parce qu'il faudrait faire un effort, on se sépare, alors au rythme où vont les choses,bientôt la famille n'existera tout simplement plus, et c'est bien un monde purement égoiste et matérialiste qui nous attends.
Après c'est mon opinion, chacun fait ce qu'il veut mais je trouve ca d'une tristesse..
#

bidibidibidi
le mardi 22 mai 2018 à 10h19
calinou696
Les parents ne sont pas juste 2 entités individuelles égoistes qui ont fait un ou des marmots parce que l'envie leur a pris à un moment donné.
Les parents sont 2 entités individuelles égoïstes qui ont fait des marmots parce que l'envie leur en a pris (quoi que parfois c'est pas volontaire).
Et croire que les gens se séparent parce qu'ils n'ont pas "fait un effort", sérieusement ?
#

calinou696
le mardi 22 mai 2018 à 10h32
On ne peut plus.
Experience perso deja, j'ai eu droit à un textuellement : "ce n'est pas normal de devoir faire un effort".
Certes mon ex n'était p-e pas une lumière, mais pas la dernière gogole non plus.
Demande aux générations précédentes quels efforts ils devaient fournir, on pourra comparer :).
Les chiffres sont là aussi pour le confirmer. Je ne pense pas qu'on puisse dire que l'envionnement y est pour quelque chose.
Revenons à nos moutons. Les enfants, suffit de leur demander, ou de le voir, se fichent de(des) amour(s), histoires de sexes, relations intimes de papa/maman. P-e à partir du collège? pour se forger un (contre)modèle ou simplement une expérience.
#

calinou696
le mardi 22 mai 2018 à 14h11
Au dela de mon expérience perso, je ne compte pas le nombre de nana (copines de mon ex, ou dans ma navigation extraconjugale), qui se séparaient parce qu'elles s'ennuyaient dans leur couple, "parce qu'ils ne s'envoient plus en l'air comme avant" "parce que monsieur passait trop de temps sur son ordi", "parce qu'il ne pense qu'à manger" (véridique) "elle se sent délaisser", et j'en passe.
Et je n'évolue pas dans un milieu particulier (ni spécialement populaire, huppé, religieux ou autre).
P-e que mon expérience de vie n'est pas significatif, un aléa statistique.. mais quand aujourd'hui, près d'un mariage sur 2 finit en divorce, et qu'on ne peut pas imputer ca aux conditions de vie, j'ai du mal à croire que tout ces couples qui divorcent ont fait beaucoup d'efforts avant de rompre.
#

bidibidibidi
le mardi 22 mai 2018 à 14h30
C'est vrai qu'entre ma grand mère paternelle qui devait subir les coups de colère de son mari qui cassait allègrement toute la vaisselle (entre autre), et ma grand mère maternelle qui a passé les 40 dernières années de sa vie sous anti-dépresseur, les couples modernes ont l'air minables. Après, ma première grand mère a raté son suicide (avec seulement 3 enfants). Mais bon, au final, peut-être mieux vaut-il avoir une mère morte (physiquement ou mentalement) que des parents divorcés...
Et quelle éducation : Interdit de parler à table, si tu fais quoi que ce soit qui déplaisait à mon grand père maternel, il te mettait une baffe telle que le mur t'en remettait une, mon grand père paternel qui voulait que tous les enfants soient couchés quand il rentrait du boulot. On faisait des enfants épanouis avec ça, comme je vois combien ma mère en veut encore à son père 20 ans après qu'on l'ait enterré...
Ou alors, peut-être qu'on peut regarder autour de nous et découvrir que l'époque a changé. Les femmes peuvent travailler, on peut porter plainte pour coups et blessures contre un mari ou un père. Alors, oui, c'est sûr, il y a plus de divorces, mais moins de morts. Je préfère avoir des parents séparés qu'être orphelin.
Non, le vrai problème, c'est que la libération de la femme a fait complètement voler en éclat la notion de couple (80% des divorces sont instanciés par la femme). C'est une réinvention du couple et de l'éducation des enfants qu'il faut, pas des messages culpabilisants. Plutôt que de considérer que la famille nucléaire est la seule structure apte à soutenir leur éducation, peut-être devrait-on plutôt réfléchir à comment concilier enfants et vie moderne. Je suis sûr qu'on trouvera des idées formidables.
#

calinou696
le mardi 22 mai 2018 à 14h41
J'excluais les violences et les ambiances clairement malsaine, mais sinon oui.
Bah l'idée, c'est chacun chez soi. That's all.
Ou alors une pratique intelligente au polyamour? Car les séparations alors qu'il y a encore de l'amour il y en a paquet j'en suis sûr (oui c'est du doigt mouillé là mais c'est mon côté optimiste là).
#

bidibidibidi
le mardi 22 mai 2018 à 15h46
Pour moi, c'est un sujet plus compliqué qu'il y paraît. La société a tellement changé que dire que les couples d'aujourd'hui "n'essayent pas assez", c'est faire un raisonnement assez sommaire. Surtout que, soyons honnêtes, la majorité des couples essaient. J'ai jamais vu personne dire : Je quitte mon mari/ma femme et j'en ai rien à foutre des mômes. J'ai toujours vu des gens dire : J'aimerai quitter mon mari/ma femme, mais je ne le fais pas pour les enfants.
Par contre, on a eu, en un siècle, une modification complète de la notion de mariage (mariage d'amour), de la place de la femme dans le couple (féminisme), de la taille des communautés (exode rural), de la famille (maisons de retraite et mobilité professionnelle). Or, le couple, avec sa durée de vie de presque 50 ans, ne peut pas muter aussi vite. C'est donc totalement normal qu'on se prenne les pieds dans le tapis. Et si on continue à cette vitesse, il est pour moi impossible d'avoir un couple stable.
Donc, la solution, s'il y en a une (parce qu'encore une fois, il est possible que le divorce et les familles recomposées soit la meilleure solution, rien ne prouve le contraire), ne va pas être trouvée d'ici demain.
#

bonheur
le mardi 22 mai 2018 à 16h55
Je rejoins calinou696 sur un point, on ne stagne pas dans une situation peu enviable. L'amour n'est pas une constante suffisante pour vivre ensemble. Car c'est de cela que l'on parle : une vie commune où trop souvent l'intérêt est d'étouffer l'autre. Malheureusement.
Ce qui fait que mon couple (un exemple peut représentatif de notre monde actuel) perdure, c'est que je ne suis pas un meuble que l'on s'achète parce qu'il nous plait trop et que l'on cogne à grand coup d'aspirateur à chaque ménage. On communique, on prend soin l'un de l'autre et le jour où ça aurait du éclater, on s'est rapproché.
Les couples à "l'ancienne", enfin pas si vieux, version mes parents... non merci, très peu pour moi. Version mes grands parents paternels, très peu pour moi. Version mes grands parents maternels, alors là oui. Deux personnes merveilleuses, l'une comme l'autre qui ont traversées des épreuves de la vie comme pas permis. Il faut croire que quand c'est trop simple, on n'est pas heureux.
C'est l'idée reçue de la notion même que le couple qui s'aime sera mieux que les autres. Jamais je n'aurai pu vivre heureuse avec mes amoureux, et pourtant je les aime.
Quand aux enfants, par définition, ils n'ont pas fait le choix de venir au monde et de grandir dans leur milieu d'origine. Ce n'est qu'après que l'on peut faire ses choix de vie. Et là, il faut déconstruire. J'aurai même tendance à dire, tout remettre en question, TOUT. Garder ce qui nous permettra une évolution individuelle opportune et délaisser tout le reste. Creuser une vaste fausse, profonde, et enfouir dans des containers blindés, comme nos déchets les plus polluants.
En attendant, l'enfant, tous les enfants "subissent" (je mets les guillemets, car il y a des degrés, des nuances), et construisent à la fois par la positive, à la fois par la négative. Moi, arriver à l'âge adulte, je crois que j'ignorais ce qui me convenait et j'étais une paumée parmi tant d'autres. Par contre, je savais ce que je ne voulais pas être : mes parents, mes grands-parents paternels.
Je me rappelle qu'ado (collège), avec un copain dont je n'étais pourtant pas vraiment proche, nous avions parlé de l'ambiance à la maison. Lui comme moi avions admis que nous souhaitions le divorce de nos parents, plutôt que cette ambiance de merde, néfaste, pourrie... Ni ses parents, ni les miens n'ont divorcé. J'ignore pour les siens, mais sincèrement les miens, je ne souhaite leur vie de couple à personne. Et dire que les enfants ne ressentent pas les malaises de leurs parents, sincèrement ? Dire qu'il suffit de s'accrocher ?
Mon vécu n'est pas une référence et j'ai évolué dans un niveau social plus que bien comme il faut. Pas de violences physiques à la maison... pas de ça dans la famille. Juste ce climat de désamour, les cachoteries de l'une afin que son statut de bonne mère, bonne épouse ne soit pas contestables (sauf que des gosses, ben ça fait des conneries) et les injonctions de l'autre (taisez-vous, bande d'ignards ; t'es qu'une conne qui ne comprend rien à rien... sauf qu'une personne au QI incontestable avec une culture générale hors normes, n'implique que la fillette sera une intello...). Des repas où il fallait la boucler (sympa pour la communication) et j'en passe.
#

artichaut
le mardi 22 mai 2018 à 21h37
bonheur
Et là, il faut déconstruire. J'aurai même tendance à dire, tout remettre en question, TOUT.
Tout-à-fait.
Et juste pour éventuellement nuancer les propos précédents.
- Il y a des couples qui se séparent, mais qui continuent à habiter ensemble (c'est rare, ça ne dure généralement pas très logtemps, mais ça existe).
- Il y a des couples qui décident de ne plus habiter ensemble, sans pour autant se séparer.
…Il y a tellement de possibles, qui souvent ne sont jamais questionnés/envisagés.
#

calinou696
le mardi 22 mai 2018 à 21h55
bidibidibidi
Pour moi, c'est un sujet plus compliqué qu'il y paraît. La société a tellement changé que dire que les couples d'aujourd'hui "n'essayent pas assez", c'est faire un raisonnement assez sommaire. Surtout que, soyons honnêtes, la majorité des couples essaient. J'ai jamais vu personne dire : Je quitte mon mari/ma femme et j'en ai rien à foutre des mômes. J'ai toujours vu des gens dire : J'aimerai quitter mon mari/ma femme, mais je ne le fais pas pour les enfants.
Par contre, on a eu, en un siècle, une modification complète de la notion de mariage (mariage d'amour), de la place de la femme dans le couple (féminisme), de la taille des communautés (exode rural), de la famille (maisons de retraite et mobilité professionnelle). Or, le couple, avec sa durée de vie de presque 50 ans, ne peut pas muter aussi vite. C'est donc totalement normal qu'on se prenne les pieds dans le tapis. Et si on continue à cette vitesse, il est pour moi impossible d'avoir un couple stable.
Donc, la solution, s'il y en a une (parce qu'encore une fois, il est possible que le divorce et les familles recomposées soit la meilleure solution, rien ne prouve le contraire), ne va pas être trouvée d'ici demain.
A moins que la séparation survienne avant la naissance, déconstruire l'idée chez l'enfant (tant qu'il est petit) qu'il attache une importance à ce que papa et maman vivent sous le même toit, ca me semble compliqué.
#

bonheur
le mercredi 23 mai 2018 à 11h15
Au collège, mes garçons se sentaient "en dehors" car tous leurs copains avaient des parents divorcés OU qui ne s'aimaient plus. Ca nous avait fait bizarre, à mon mari et à moi, lorsqu'ils nous avaient dit ça.
Le divorce, le désamour est une réalité. Juste aujourd'hui, on ne le cache plus, ça n'est pas une honte et on ne le cache plus. Et puis, faire semblant, vivre dans ce climat de froideur, de divergence permanente. Ambiance lourde et autres...
Les enfants font avec, cela ne veut pas dire qu'il s'y sentent bien.
Martinpêcheur
Je souhaite partir, être loin de tout cela, mais il y a des enfants, une vie de famille moins belle, moins intéressante sans elle, sans moi. Se rabibocher est le bon mot, mais dans ces conditions, cela me semble incertain et brise cœur.
Quand on souhaite s'extraire d'un climat, d'une ambiance, c'est que rien n'est au beau fixe. Je constate que les enfants sont un "mais"... second mais "dans ces conditions". Sincèrement ! Qu'elle est l'ambiance, le climat ? Sain, serein, propice à une harmonie ?
#

Ame-Ours
le mardi 17 juillet 2018 à 12h38
Difficile de dire si Martinpêcheur nous lit encore... bien qu'il ait re-posté pour débuter un nouveau fil après celui-ci.
M'étant trouvé moi-même dans une situation un peu 'symétrique' au même moment que Martin, et tétanisé à l'idée de devoir remettre profondément en question mon couple avec enfants - la fameuse "famille", j'ai beaucoup souffert à la lecture de certaines réponses plus haut, que j'avais ressenties comme très 'culpabilisantes', et joyeusement envoyées à l'emporte-pièces.
Mon histoire s'est depuis 'mal' dénouée. Je suis forcé de prendre un peu de recul, même si les blessures sont encore vives.
Alors oui, les enfants regretteront dans tous les cas une séparation des parents. A vrai dire, ils y trouveront aussi en partie des avantages par rapport à la situation "d'avant", même sans violence physique, sans souffrances extrêmes clairement affichées. Et tout cela dépendra complètement de la façon dont les parents le vivent, le conçoivent.
Le plan de réflexion dans une telle crise doit à mon avis être et rester le couple, la relation. Ne rien décider, ou justement décider, "pour les enfants", parce qu'"il le faut", ne va pas fonctionner dans tous les cas, dans ceux où précisément les difficultés relationnelles vont toujours revenir 'empoisonner', gâcher à l'excès la vie de la famille.
Si se 'rabibocher' est possible, tant mieux. Mais la question de savoir si on peut le faire, et comment le faire, ne doit rien avoir à voir avec les enfants, il me semble. Sinon on entre dans le domaine du chantage affectif (sur l'autre ou sur soi-même), et au final la contrainte. C'est bien la relation du couple qui doit rester au centre de CE débat.
Ce qui n'empêche pas bien entendu qu'une fois une voie choisie, quelle qu'elle soit, on prenne le plus grand soin des enfants, en parents responsables, en trouvant les mots qu'il faut selon leur âge. Les aider à nous suivre dans ce chemin de vie (puisqu'ils n'ont pas le choix sur ce point).
La complexité de chaque situation, de chaque relation à la base d'une famille, ne permet pas de poser "les enfants" comme à la fois une recette et un motif de décision de tenir "coûte que coûte", valable pour tous les cas.
Les enfants s'adaptent mieux au changement que les adultes, et surtout que leurs parents. Après une séparation, qui aura le plus de peine à faire le deuil du 'modèle social' du noyau familial ? N'est-ce pas ce point-là qui est le plus grand déchirement pour les parents, bien plus que la perte du couple (qui était déjà malade sinon mort depuis un bon moment lorsqu'on en arrive là) ?
Pour apporter une ressource utile à la discussion, on peut se référer à cet excellent petit guide sur l'enfant et la séparation des parents, édité en Suisse. Plutôt que de dire qu'il "ne faut pas" se séparer avec des enfants.
Polyamour ou pas, enfants ou pas, la relation qui va mal... va mal. La priorité est sa prise en charge, les soins qu'on veut / peut y apporter. Seulement ensuite peuvent venir les autres considérations - sans qu'elles soient pour autant des éléments "négligeables" et sans importance.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
#

raz
le mercredi 18 juillet 2018 à 18h44
calinou696
Au dela de mon expérience perso, je ne compte pas le nombre de nana (copines de mon ex, ou dans ma navigation extraconjugale), qui se séparaient parce qu'elles s'ennuyaient dans leur couple, "parce qu'ils ne s'envoient plus en l'air comme avant" "parce que monsieur passait trop de temps sur son ordi", "parce qu'il ne pense qu'à manger" (véridique) "elle se sent délaisser", et j'en passe.
Et pourquoi pas ?
D'autres ont déjà répondu sur "les efforts" pour maintenir le couple à tout pris au détriment de l'un-e ou des deux et des enfants.
Mais je voulais affirmer que si l'on considère que la vie de couple n'a pas une valeur positive en soi et que "durer jusqu'à ce que la mort nous sépare" n'est pas un critère de réussite (ce que je pense), de nombreuses raisons "futiles" de séparation deviennent valables et peuvent être preuves d'une vision chouette de notre valeur, de ce qu'est une relation... Et l'illustrer par ce magnifique texte d'Audren sur la séparation de son couple : Pas besoin de mourir pour faire un beau mariage
Texte qui est un bel exemple de ce qui est expliqué de manière plus théorique dans Ruptures amoureuses, séparations affectueuses. de Coral Herrera Gómez
Bref, je ne dis pas que se séparer pour des raisons "futiles" est signe forcément d'une histoire chouette mais qu'une nouvelle culture amoureuse (à laquelle j'aspire) éloignée des horribles relans du "grand amour" et/ou "du mariage éternel consacré par Dieu" suppose de ne plus considérer aucune raison de se séparer comme futile.
Je laisse le mot de la fin à Coral Herrera Gomez : "La liberté de pouvoir rester ou partir est la base d’une belle relation d’amour, dans laquelle il est possible de choisir d’autres chemins, de partager des moments de notre existence et de pouvoir dire adieu avec générosité et gratitude … Essayons de nous exercer dans l’art de souffrir moins et de profiter plus de l’amour."
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.