L'amour Libre (texte)
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Hofmann
le vendredi 19 septembre 2014 à 14h48
Un texte que j'ai écrit sur l'amour libre :
Comment parler d’amour d’une manière générale tant cette question est individuelle et recouvre un nombre important de réalités culturelles et sociétales. J’ai décidé d’essayer de parler de ma vision personnelle des choses, valable à l’instant présent, moi qui suis constamment bousculé dans mes certitudes et mes idéaux par des émotions souvent contradictoires et sans doute autant liées à un conditionnement social qu’à la nature humaine.
D’un naturel très réservé, ma première relation sérieuse avec une femme a commencé tard, j’étais déjà majeur depuis deux ans et entrais dans un tourbillon mental encore en cours aujourd’hui, celui de la lente prise de conscience de mon individualité et des grandes questions de la vie humaine.
Aujourd’hui l’idée conventionnelle du couple me parait clairement un bête artefact sociétal ancré en nous. Nous n’avons presque tous connu qu’un modèle autour de nous, celui du couple et du mariage. La réalité entourant ce modèle n’est pas reluisante. Pour ne pas sortir de ce modèle (la question ne se pose quasiment jamais), des amoureux vont soit se mentir entre eux, se tromper et immanquablement se faire souffrir, soit ignorer et étouffer leurs désirs quitte à faire grandir en eux de la frustration, prête à éclater au moindre sentiment d’injustice et éventuellement à se venger ensuite, mais immanquablement se faire souffrir.
Pourquoi accepter cela juste parce que “c’est comme ça”, parce que ça paraît plus fou d’essayer autre chose que de se faire souffrir alors qu’on s’aime ? L’amour et l’amitié sont des moyens pour les Hommes d’échanger de l’intimité et donc de faire du “chemin ensemble”, pas seulement parmi les autres êtres mais aussi sur son chemin personnel.
Par l'interaction émotionnelle et sincère, on avance, on apprend à se connaître et à connaître l’Humanité et la Vie. Chaque relation du genre est un cadeau de la vie et l’enrichissement permis fait de nous des gens meilleurs. Quel sens y a t’il à demander à quelqu’un qu’on aime de ne pas aimer d’autres êtres, de se limiter dans son avancement personnel, alors qu’on souhaite pour lui le meilleur et que ceci peut se faire dans la complicité et le partenariat plutôt que le mensonge et les coups bas ?
Pour le seul sauvetage du mythe du prince charmant, du mariage (qui plus qu’un pacte d’amour est un pacte de possession) et la reproduction du modèle parental (dont on a pourtant eu tout le loisir d’observer les écueils), sommes-nous réellement prêts à limiter celui ou celle qu’on aime et à favoriser conflit et douleur ?
Il y a autant de formes d’amour possibles que d’êtres et une même personne peut avoir des relations amoureuses simultanées, différentes (avec ou sans sexe, etc.) et surtout non concurrentes du moment que chacun est à l’écoute des autres et leur accorde tout le respect auquel ils ont naturellement droit. Tout l’amour qu’on donne et reçoit n’est que du “plus”, jamais quelque chose qu’on retire à d’autres. Une personne voulant imposer sa vision unique et immobile de l’amour aux autres est fatalement dans l’erreur.
Quand on imagine l'amour libre, on pense souvent à quelque chose d'instable, de frivole voire sans consistance. Pourtant l'amour libre n'implique pas forcément de nombreuses relations et au contraire permet de développer des sentiments bien plus sincères que les relations conventionnelles permises par le concept de couple exclusif.
J'ai toujours dit à ma compagne que si elle éprouvait de l'attirance, des sentiments pour quelqu'un, elle ne devait pas les renier mais être sincère à ce sujet avec moi. J'avais déjà en moi malgré cela une peur que chacun connaît, celle de l'insécurité affective, qui dans mon cas s'exprimait de cette façon :
« D'accord, je veux qu'elle soit libre, mais étant une belle femme, elle risque d'avoir facilement de multiples relations tandis que moi, je serai bien seul et lésé dans cette histoire ».
Voilà la peur, à peu de choses près, qui fait du mal à de nombreux couples, d'une part le sentiment qu'on finira par tomber amoureux de quelqu'un d'autre, et parfois l'idée que ce serait malsain pour soi-même de refuser la chose, mais d'autre part l'inquiétude qu'on soit « perdant » dans l'affaire si cette possibilité s'offrait à nous deux.
Oui, effectivement une peur égoïste, et la honte pour soi-même de voir une relation comme un « marché » avec des gagnants, des perdants, un prix ou des bénéfices à obtenir.
En réalité, opter pour le couple exclusif implique forcément un certain manque de sincérité « pour protéger » l'autre comme on dit. Ne pas dire ce que l'on ressent pour un/une autre, et souvent se refréner, être moins que soi, du coup, ou parfois, le pire de tout, céder et tromper. Ce qu'il y a de triste dans le fait de tromper n'est pas tant d'avoir cédé à ce qu'on souhaitait au plus profond de soi (puisqu'on a été jusqu'à mentir à une personne qu'on aime) que d'avoir refusé de dire les choses en toute sincérité pour voir ce que l'on pouvait faire, soit disant pour protéger l'autre, pour au final faire un coup bas à l'autre et risquer de lui faire ressentir frustration, colère, humiliation. Car c'est tout ce qui résulte d'un marché qui demande à chacun de refuser ses propres sentiments par peur de l'insécurité, si l'un des deux échoue, il sera fatalement renvoyé à tout ce qu'il a enduré, tout ce qu'il a refoulé, tout ce qu'il aurait pu avoir s'il n'avait pas respecté ce marché.
Et si le marché, c'était tout simplement d'être sincère sur ce que l'on ressent, d'être ouvert et à l'écoute de ce que l'autre a à dire, d'être bienveillant à son égard (c'est à dire vouloir qu'il soit heureux) et en tirer du bonheur. Car du moment qu'on dit tout, ses peines, ses joies, on peut soulager les premières, et partager les dernières.
Cela ne veut pas dire que l'on va copuler à tout va, qu'on va chercher à faire péter les scores... Non, on va juste vivre sa vie, son amour normalement, comme il en a toujours été mais sans refuser ce qui nous arrive ou ce qui arrive à l'autre. Si ça se trouve, on passera quand même sa vie à deux, puisqu'on en a peut-être l'envie. Mais au moins, on ne se refusera pas à dire je t'aime à quelqu'un d'autre si on l'aime, ou à en faire part à sa compagne ou son compagnon, ce qui créera ou amplifiera d'emblée une complicité réelle et profonde. Et on réfléchira ensemble à ce que chacun veut, on discutera de comment il le vit, si ça lui fait du mal ou du bien.
Et ça redonne à l'amour des perspectives infinies. Dans l'idée du couple exclusif, il n'y a qu'une seule vision de l'amour. Celle à deux donc, celle impliquant une sexualité unique, et des marchés implicites. L'idée de l'amour libre, c'est aussi de réinventer tout ça, de ne plus avoir de barrières autres que celles qu'on choisira réellement de plein gré, mais qu'on pourra toujours faire sauter si on trouve finalement qu'elles ne conviennent pas, si l'autre est d'accord. En gros, c'est simplement la liberté de faire ce que l'on veut, après en avoir discuté sincèrement, et en respectant l'autre et soi-même.
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(compte clôturé)
le vendredi 19 septembre 2014 à 22h43
Merci pour ce texte qui me parle profondément.
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Juliejonquille
le dimanche 21 septembre 2014 à 00h53
Merci beaucoup, j'avais besoin de lire ces mots, ils me donnent du courage.
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Caline
le dimanche 21 septembre 2014 à 04h34
Magnifique exposé très clair et qui chante juste à mes oreilles.
Il reprend en grande partie ce que je ressens aujourd'hui.
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(compte clôturé)
le dimanche 21 septembre 2014 à 17h27
J'ai pas forcément envie d'être blessant, mais moi, j'ai l'impression que c'est un peu une succession de lieux communs - plus ou moins exacts - de ce forum (du moins les lieux communs des "nouveaux convertis", qui n'ont pas encore tout à fait remis les pieds sur terre).
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Siestacorta
le dimanche 21 septembre 2014 à 18h12
On a eu une impression similaire.
Même si les lieux communs, c'est pas forcément négatifs, hein, s'ils sont communs c'est aussi qu'on s'en sert.
Et j'imagine sans mal qu'écrire ou lire ça, quand ça apparait, ça fasse du bien.
Après, peut-être que mes propres lieux communs sont sur un terrain (un peu) plus pessimiste, c'est pas forcément mieux.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Caline
le dimanche 21 septembre 2014 à 23h30
BenjaminL
J'ai pas forcément envie d'être blessant, mais moi, j'ai l'impression que c'est un peu une succession de lieux communs - plus ou moins exacts - de ce forum (du moins les lieux communs des "nouveaux convertis", qui n'ont pas encore tout à fait remis les pieds sur terre).
Je ne ressens pas cela comme une blessure mais comme un jugement méprisant sur les « nouveaux converti(e)s » ... Dommage, je trouvais vraiment ce forum très pluraliste et ouvert à tous. Je me suis trompée.
Je me permets une citation qui va peut-être remettre les pendules à l’heure: Précieuse est la désillusion, c’est un passeport pour la croissance, là où l’illusion est, au contraire, un laisser-passer pour la chute d’Icare.
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Siestacorta
le lundi 22 septembre 2014 à 07h55
Hm, mais on peut ausi avoir le raisonnement d'après encore : l'illusion est une force dont on peut se servir aussi, quand on la connait bien.
Use you illusion , c'est le titre d'un très bon dyptique de rock.
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MagentadeMars
le lundi 22 septembre 2014 à 08h44
Caline
Dommage, je trouvais vraiment ce forum très pluraliste et ouvert à tous. Je me suis trompée.
J'ai bien l'impression que ce soit ouvert. Il y avait une commentaire honnête, mais possiblement un peu abrupte.... C'est insupportable ?
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Chupapink
le lundi 22 septembre 2014 à 12h58
Et alors ? Si ce magnifique texte fait du bien à ceux qui ont besoin de retrouver un peu de bienveillance et de courage dans leurs relations, je trouve que c'est bien. Et même si les "anciens" ne se sentent pas forcément concernés, ce forum sert aussi à guider et orienter les "nouveaux".
Personnellement c'est ici que j'ai trouvé ma direction, et ce texte est correspond vraiment à ce que je ressens. Alors merci à toi Sludgy pour avoir su mettre par écrit ce qui me passe aussi par la tête. J'ai imprimé ton texte pour le donner à mon mari qui me demande souvent pourquoi je l'aime toujours. Je pense qu'il y trouvera une sorte de réponse car je n'ai pas toujours les mots qu'il faut.
Et peut-être qu'il osera la donner à sa Mlle pour qu'elle aussi comprenne comment je peux continuer à l'aimer, pas seulement pour moi mais surtout pour lui. L'amour c'est d'abord le bonheur de l'autre !
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Siestacorta
le lundi 22 septembre 2014 à 13h13
Bon, au delà de mon vieuconnisme spontané, le texte a selon moi deux défauts qui peuvent l'empêcher d'être bénéfique :
- il affirme, ne pose pas vraiment de questions. Il n'est pas pointilleusement dogmatique, je partage une bonne partie de son fond. Mais il donne les arguments qu'on a déjà soi-même validé en aimant plus qu'un amoureux ou en laissant un amoureux aimer ailleurs. Il met des bons mots sur quelque chose qu'on ressent, c'est la valeur que je lui reconnais - mais pour un lecteur qui n'est pas convaincu, pas en situation de devoir faire nos choix, ce sera comme parler de l'intérêt de la plongée sous-marine à quelqu'un qui préfère la montagne. Il ne cherche pas à créer ou subvertir des références communes, il fait la promotion des siennes, sans tendre la main à d'autres gens que son public acquis.
- il pose, plus ou moins explictement, le polyamour comme un "mieux" par rapport à l'amour monogame. Déjà, si le lecteur sent que ses valeurs sont d'emblée écartées, on peut mettre en avant tous les bon aspects qu'on aime et qui nous paraissent séduisants, on lui a surtout dit que lui, il faisait pas ce qu'il faut. Ca risque de renforcer l'antagonisme entre conceptions amoureuses, quand en réalité il y a des passerelles, des parcours individuels, qui ne correspondent réellement à aucun des "deux" modèles opposés. C'est important, quand on veut expliquer nos vies poly, de prendre en compte ces expériences diverses qui ne correspondent à aucune norme amoureuse, actuelle ou idéale.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Siestacorta
le lundi 22 septembre 2014 à 13h39
En fait, le texte fait simultanément la critique de la monogamie et la promotion de l'amour libre.
En liant les deux réflexions dans un rapport de problème à solution.
Alors que le "solution" mérite un pluriel, déjà, et que de toute façon nous poly n'avons pas le monopole d'une critique valide du couple mono.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Siestacorta
le lundi 22 septembre 2014 à 13h52
Caline
Je ne ressens pas cela comme une blessure mais comme un jugement méprisant sur les « nouveaux converti(e)s » ... Dommage, je trouvais vraiment ce forum très pluraliste et ouvert à tous. Je me suis trompée.
BenjaminL, je l'aime bien, donc on pourrait souvent nous mettre dans le même panier ; mais ni lui, ni moi ne sommes représentatifs du forum dans son ensemble.
Et dire qu'on est pas d'accord avec certains contenus récurrents du forum, c'est pas décréter qu'ils n'y ont aucune place.
Donc non, considérer que tu te trompais sur le pluralisme local ce serait, ici, mal interprêter un moment où justement il se manifeste.
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Caline
le lundi 22 septembre 2014 à 17h53
MagentadeMars
J'ai bien l'impression que ce soit ouvert. Il y avait une commentaire honnête, mais possiblement un peu abrupte.... C'est insupportable ?
Non, MagentadeMars, ce n’est pas insupportable, rassure-toi, je prends cela comme une constatation...
Je suis ouverte en général à tout, seulement il y a la manière de le dire...
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Caline
le lundi 22 septembre 2014 à 17h56
Siestacorta
BenjaminL, je l'aime bien, donc on pourrait souvent nous mettre dans le même panier ; mais ni lui, ni moi ne sommes représentatifs du forum dans son ensemble.
Et dire qu'on est pas d'accord avec certains contenus récurrents du forum, c'est pas décréter qu'ils n'y ont aucune place.
Donc non, considérer que tu te trompais sur le pluralisme local ce serait, ici, mal interprêter un moment où justement il se manifeste.
Ok, je me suis peut-être laissée emporter par mon sentiment de colère suivi d’incompréhension. Je m’excuse pour mes propos et je sais que j’aurais dû prendre le temps de digérer cela, les mots : lieux communs et nouveaux convertis m’ont quelque peu heurtée , je le reconnais, ma fierté de nouvelle convertie mais encore dans le doute en a pris un coup.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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Caline
le lundi 22 septembre 2014 à 18h01
Jezebel
Et alors ? Si ce magnifique texte fait du bien à ceux qui ont besoin de retrouver un peu de bienveillance et de courage dans leurs relations, je trouve que c'est bien. Et même si les "anciens" ne se sentent pas forcément concernés, ce forum sert aussi à guider et orienter les "nouveaux".
Personnellement c'est ici que j'ai trouvé ma direction, et ce texte est correspond vraiment à ce que je ressens. Alors merci à toi Sludgy pour avoir su mettre par écrit ce qui me passe aussi par la tête. J'ai imprimé ton texte pour le donner à mon mari qui me demande souvent pourquoi je l'aime toujours. Je pense qu'il y trouvera une sorte de réponse car je n'ai pas toujours les mots qu'il faut.
Et peut-être qu'il osera la donner à sa Mlle pour qu'elle aussi comprenne comment je peux continuer à l'aimer, pas seulement pour moi mais surtout pour lui. L'amour c'est d'abord le bonheur de l'autre !
L’amour, c’est certes le bonheur de l’autre mais aussi de soi, il ne faut pas l’oublier. Si l’on est bien avec l’autre, si il te remercie pour la liberté que tu lui laisses,s' il dit encore et souvent qu’il t’aime pour ce que tu es et pour cet amour pluriel que lui laisses vivre à sa manière, alors oui, c’est le bonheur de l’autre qui se transpose sur soi, mais quel chemin pour y arriver, se débarrasser de tout sentiment de dépendance et de possession. Nul n’appartient à personne.
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bouquetfleuri
le lundi 22 septembre 2014 à 18h13
Mais il n'y a pas à s'excuser, Caline, tous les intervenants ici montrent que ce forum est bien vivant, et seulement cela !
Quand on s'aventure sur le terrain des amours libres, l'imprécision nécessaire pour exprimer et instituer son cheminement dans ce long parcours broussailleux et semé de doute révèle de ci de là qui a gardé sa fraîcheur de "bisounours" et qui a investi une autre fraîcheur.
Ce que l'on voit tout de suite est la manifestation de la diversité possible dans le grand espace du polyamour, diversité qui en fait la richesse et qui est faite de toutes les particularités. Il y en a qui surprennent, d'autres qui choquent, d'autres encore qui entraînent. Elles sont toutes importantes, la tienne autant que celle des anciens ou des plus jeunes.
ps : bisounours n'est pas une insulte sous mes doigts, je revendique en être un !
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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bodhicitta
le lundi 22 septembre 2014 à 18h16
BenjaminL
"nouveaux convertis", qui n'ont pas encore tout à fait remis les pieds sur terre).
Pourquoi se vexer et faire un scandale? "nouveaux convertis" ça remet les choses dans leurs contextes aussi, c'est tout
et il parle de lieux communs, des passages communs, des étapes communes, c'est tout
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Siestacorta
le lundi 22 septembre 2014 à 18h21
Même si je suis convaincu que Benj est bienveillant, faut pas non plus trop arrondir ses angles je crois ! Il voulait aussi mettre un petit coup de griffe au passage, et il a raison : ça fait causer, et vaut mieux un peu de conflit tempéré qu'un consensus anesthésique.
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Caline
le lundi 22 septembre 2014 à 18h39
bodhicitta
Pourquoi se vexer et faire un scandale ? "nouveaux convertis" ça remet les choses dans leurs contextes aussi, c'est tout
et il parle de lieux communs, des passages communs, des étapes communes, c'est tout
Un scandale? :-) Hum, c’est mal me connaître, je peux faire un scandale mais pas pour cela, qui est, franchement, un retour de manivelle maladroit , sans plus. Mais bon, je laisse le mouton pisser... Je me suis excusée, même si c’est anesthésiant et que ça pourrait rendre le débat stérile,ce qui est, de loin, mon intention, je crois que la liberté d’expression existe ici comme partout ailleurs, dans un pays démocratique.
Juste que le respect, cela va de pair avec la liberté...