Polyamour.info



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Avez-vous déjà jeté l'éponge ?

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oO0

le vendredi 17 janvier 2014 à 04h11

Wow, que cela fait du bien d'avoir jeté l'éponge sur tout ça.

Sans vouloir blesser personne, ce genre de fil me rend malade. Cela n'a rien avoir avec les personnes que j'ai connues ou qui peuvent écrire ici, mais je ne vois pas comment ne pas se rendre malade.

Pourquoi continuer et ne pas jeter plutôt l'éponge ?

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coquelicot

le vendredi 17 janvier 2014 à 07h57

Peut etre qu on aime remuer le couteau dans les plaies ouvertes ! ! !

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Caline

le vendredi 17 janvier 2014 à 08h36

gcd68
J'entends par là qu'une personne exclusive à la base (et qui souvent n'a pas réfléchi à cette notion avant que le ciel lui tombe sur la tête) peut réfléchir de son côté et même faire preuve de compersion. Une personne exclusive peut comprendre l'autre et respecter la liberté individuelle de chacun-e. Evidemment, il faut alors travailler aussi sur soi pour concilier les deux options et faire face à la "nouveauté" mais rien d'impossible à cela, je ne vois pas ce qui l'empêcherait.

Par contre vouloir enfermer l'autre et régir sa vie, je trouve cela malsain...

Je confirme ce que gdc développe ici, étant confrontée depuis maintenant 3 mois à une recherche d'un autre mode de vie affectif et sexuel du côté de mon "compagnon ", (soyons clairs dès le départ, je déteste les cases mais je n'entre pas dans les relations non- exclusives ), je me suis remise en question, JE me suis intéressée à votre site, j'ai lu assez bien ( entre autre aimer plusieurs hommes , un journal à 4 mains, féminin pluriel, le sexe polygame, ) j'ai démarré fort pour revenir en arrière et je me suis déconstruite (gdc saura très bien de quoi je parle ici ) pour me retrouver à zéro avec un immense vide existentiel en moi. Comme si je ne pouvais plus exister sans lui! Quelle angoisse...

Aujourd'hui, Je réapprends à cohabiter avec mon MOI intérieur, je fais la guerre à ce monstre qu'est l'EGO et chaque jour, je gagne une petite bataille contre lui.
La jalousie, la convoitise et l'instinct de propriété ( si l'on peut appeler cela ainsi) se font de moins en moins violents et j'entrevois MA vie sans lui, je fais des projets sans lui tout en continuant à en faire avec lui.
Chaque jour, je fais un petit pas en avant. Je me dis que cette épreuve me fait réfléchir sur le sens profond de l'amour et que, nul n'appartient à personne. Nul est la propriété d'un autre. C'est soi - même qui fait son propre choix de poursuivre une relation ou pas.

Le fait de jeter l'éponge peut par après amener des regrets amers et que cela soit difficile de revenir sur le passé. Et je ne veux pas jeter l'éponge tant que je ne sais pas si c'est cela que je désire réellement au fond de moi- même ou pas. Et je rejoins Durga et Aviatha ( dans un autre fil de discussions) qui, par amour pour l'autre, nous nous remettons en question et accompagnons l'autre sur son nouveau chemin..... Par amour . Même s'il y en a un ou d'autres... La relation s'en ressent grandie par cette épreuve. Elle gagne en intensité et en partage, il y'a une certaine complicité implicite... Mais le tout est de pouvoir se dire qu'on pourra, peut- être, un jour, pouvoir donner de la place à un autre, dans son cœur qui est plus vaste qu'on ne le croit..

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aviatha

le vendredi 17 janvier 2014 à 15h24

@ Dom
Je suis d'accord, chacun a sa part de responsabilité à rester ou non, et il ne me semble pas avoir dit le contraire. Je suis aussi dubitative que toi sur cette idée de "jeter l'éponge", soit on le fait à contre-cœur total, et dans ce cas pourquoi, soit on le fait parce qu'on estime que c'est là qu'on a le plus à gagner, et dans ce cas pourquoi une telle expression.

@Siestacorta
Encore une fois je ne suis pas d'accord et je trouve qu'il y a un aspect très manichéen dans ton argumentation.
L'exclusif et le poly demandent fondamentalement que les deux aient les mêmes penchants : le mono, que les deux soient monos, le poly, que lui soit poly et l'autre au moins poly-acceptant (ce qui est très très différent d'un mono classique).
Le mono prescrit à l'autre comment il doit aimer, peut-être, si tu as envie de le tourner comme ça, mais le poly prescrit à l'autre ce qu'il doit ressentir (en vrac, l'acceptation, l'idée de liberté vs contrainte, la jalousie c'est le mal, quitte, et c'est un sentiment que j'ai parfois eu même ici alors que tout le monde est de bonne volonté, à l'infantiliser complètement "mais non tu n'as pas mal, tu as juste peur, comme les petits nenfants ont peur du noir, mais si tu te comportes comme un adulte et que tu réfléchis ça va passer"...)
Le mono propose effectivement, tu n'aimes que moi si c'est invivable on arrête.
Mais le poly ne dit pas : j'aime plusieurs personnes, tu continue à n'aimer que moi, si les deux sont invivable on arrête, il dit j'aime plusieurs personnes, tu peux continuer à n'aimer que moi, mais tu dois accepter ma décision, même si tu n'en tire aucun avantage et que ça ne fait que aller à l'encontre de ce que tu ressens, parce que moi je n'ai pas l'intention que ça bouge, et si ça devient invivable on arrête. Et ça c'est dans le meilleur des cas, parce que de mémoire sur le forum, des poly qui disent plutôt : j'aime plusieurs personnes, mais si toi tu fais pareil ça me rend malade, y en a un certain nombre aussi.

Ce n'est pas une question de possibilités, c'est une question de poids de la contrainte. Et la contrainte est exactement la même des deux côtés : le mode de vie dont j'ai besoin est un mode de vie qui te fait souffrir. Point.

@Caline
Navrée de te contredire, en tout cas, en ce qui concerne mon cas, mais moi j'ai justement fait ce choix de ne pas l'accompagner plus loin. Il peut prendre ce chemin, mais il le prendra sans moi. Et justement parce que je trouve que son autre relation a brisé entre nous toute complicité, toute intensité. Tu as raison de te dire que tu ne veux pas laisser tomber tant que tu ne sais pas ce que toi tu veux vraiment, et je ne peux que t'encourager à continuer cette réflexion là. Moi je sais désormais que c'est quelque chose que je ne veux pas vivre, même si ça implique de le perdre, même si ça implique de le faire disparaître de ma vie. Notre cœur est vaste, certes, mais je ne vois pas en quoi ça influe sur le nombre d'amours. Moi je fais ce choix de tout donner à un seul, quitte à passer pour un oppresseur quand je demande la même chose en retour.

Mon état s'est subitement dégradé, j'ai un risque de devoir être hospitalisée quelques jours, donc si je ne répond pas ensuite, ne croyez pas que je boude ou que je suis vexée, ça m'arrive de gueuler un coup quand je suis pas d'accord, mais au fond je vous aime bien vous le savez ;-)

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(compte clôturé)

le vendredi 17 janvier 2014 à 20h03

Ma chère Caline, tu n'as finalement peut être pas investi inutilement dans un voyage. Bien que je ne sois pas en toi, oui je te comprends, même en étant "de l'autre côté". Tu fais preuve d'une compersion évidente et je crois beaucoup en tes capacités intérieures.

Le polyamour n'est pas la norme et il fait appel à des sentiments intérieurs contradictoires (par rapport à l'éducation , l'entourage, etc...) pour le polyamoureux qui se découvre comme pour son amour principal. D'où une certaine souffrance pour l'un comme pour l'autre, car qd l'un est mal, je le suis aussi mais quand c'est l'homme qui partage mon quotidien, je le vis encore plus mal. De cette souffrance, nous avons fait une force : rapprochement, complicité, volonté commune de continuer, différemment, mais dans le même but : rester ensemble, continuer à s'aimer, encore et toujours mieux. Aujourd'hui, nous vivons ensemble par choix, par bonheur "individuel et commun" et nous partageons tellement plus. Mon mari n'a pas évoluer dans mon sens, mais nous avons évoluer ensemble. C'est sans doute pour cela que j'aime autant partager avec lui, et même mes autres amours. Aussi mes contacts avec d'autres polyamoureux, devenus amis, et qu'il accepte et qu'il respecte.

Il vit et partage ma vrai nature, mes aspirations réelles, sinon, ça ne marcherait pas. Ni l'un ni l'autre ne pourrait être suffisamment heureux pour continuer l'aventure d'une vie commune. Nous ne nous auto-flagellons pas même si parfois, ça coince...

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(compte clôturé)

le vendredi 17 janvier 2014 à 20h05

Je reprends les propos de Caline : accompagner l'autre pour garder la relation et pour évoluer soi-même est un choix personnel. L'intérêt est de converger ensemble, en se soutenant, et quelque soit le résultat, c'est la convergence qui importe. De toute façon , en amour, le 100% n'existe pas. C'est un peu comme l'optimisme et le bonheur de vivre...

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Caline

le samedi 18 janvier 2014 à 07h21

aviatha
@ Dom

Je suis d'accord, chacun a sa part de responsabilité à rester ou non, et il ne me semble pas avoir dit le contraire. Je suis aussi dubitative que toi sur cette idée de "jeter l'éponge", soit on le fait à contre-cœur total, et dans ce cas pourquoi, soit on le fait parce qu'on estime que c'est là qu'on a le plus à gagner, et dans ce cas pourquoi une telle expression.

@Siestacorta

Encore une fois je ne suis pas d'accord et je trouve qu'il y a un aspect très manichéen dans ton argumentation.

L'exclusif et le poly demandent fondamentalement que les deux aient les mêmes penchants : le mono, que les deux soient monos, le poly, que lui soit poly et l'autre au moins poly-acceptant (ce qui est très très différent d'un mono classique).


lLe manichéisme c' est une fermeture en soi, c'est ou ça ou ça et pas l'un et l'autre ou l'un ou l'autre. C'est comme le fait de faire l'amour avant le mariage ou pas, c'est noir ou blanc. Trop catégorique pour moi, la Vie n'est que nuance, une personne n'est pas l'autre et un jour n'est pas l'autre... Mon compagnon s'ouvre au poly et ne me demande rien, absolument rien en retour. Il me dit et redit: fais comme tu le sens. C'est bien l'autre qui décide en toute liberté et en toute connaissance de cause de poursuivre la relation ou pas. Juste que si l'on dit, je poursuis la relation Malgré ça là, on pourrait se poser la question.

@Caline

Navrée de te contredire, en tout cas, en ce qui concerne mon cas, mais moi j'ai justement fait ce choix de ne pas l'accompagner plus loin. Il peut prendre ce chemin, mais il le prendra sans moi. Et justement parce que je trouve que son autre relation a brisé entre nous toute complicité, toute intensité. Tu as raison de te dire que tu ne veux pas laisser tomber tant que tu ne sais pas ce que toi tu veux vraiment, et je ne peux que t'encourager à continuer cette réflexion là. Moi je sais désormais que c'est quelque chose que je ne veux pas vivre, même si ça implique de le perdre, même si ça implique de le faire disparaître de ma vie. Notre cœur est vaste, certes, mais je ne vois pas en quoi ça influe sur le nombre d'amours. Moi je fais ce choix de tout donner à un seul, quitte à passer pour un oppresseur quand je demande la même chose en retour.

Mon état s'est subitement dégradé, j'ai un risque de devoir être hospitalisée quelques jours, donc si je ne répond pas ensuite, ne croyez pas que je boude ou que je suis vexée, ça m'arrive de gueuler un coup quand je suis pas d'accord, mais au fond je vous aime bien vous le savez ;-)

j
Ce forum est destiné à recevoir toutes nos contradictions, il est là pour ça, pas de souci Aviatha. Je suis de tout cœur avec toi et espère que tu retrouveras très vite la santé. Pense à toi et à te soigner avant tout. Je voudrais cependant ne pas te cacher que chaque jour, je me remets en question, chaque jour, je me lève avec cette question en tête: je suis avec lui ou pas? J'apprends à vivre avec cette incertitude et le jour où ce sera vraiment clair pour moi, j'agirai en conséquence.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Caline

le samedi 18 janvier 2014 à 07h41

gcd68
Ma chère Caline, tu n'as finalement peut être pas investi inutilement dans un voyage. Bien que je ne sois pas en toi, oui je te comprends, même en étant "de l'autre côté". Tu fais preuve d'une compersion évidente et je crois beaucoup en tes capacités intérieures.

Le polyamour n'est pas la norme et il fait appel à des sentiments intérieurs contradictoires (par rapport à l'éducation , l'entourage, etc...) pour le polyamoureux qui se découvre comme pour son amour principal. D'où une certaine souffrance pour l'un comme pour l'autre, car qd l'un est mal, je le suis aussi mais quand c'est l'homme qui partage mon quotidien, je le vis encore plus mal. De cette souffrance, nous avons fait une force : rapprochement, complicité, volonté commune de continuer, différemment, mais dans le même but : rester ensemble, continuer à s'aimer, encore et toujours mieux. Aujourd'hui, nous vivons ensemble par choix, par bonheur "individuel et commun" et nous partageons tellement plus. Mon mari n'a pas évoluer dans mon sens, mais nous avons évoluer ensemble. C'est sans doute pour cela que j'aime autant partager avec lui, et même mes autres amours. Aussi mes contacts avec d'autres polyamoureux, devenus amis, et qu'il accepte et qu'il respecte.

Il vit et partage ma vrai nature, mes aspirations réelles, sinon, ça ne marcherait pas. Ni l'un ni l'autre ne pourrait être suffisamment heureux pour continuer l'aventure d'une vie commune. Nous ne nous auto-flagellons pas même si parfois, ça coince...

Ma chère gdc,

Ma Confidente d'une soirée... Je n'oublierai jamais nos mots échangés ce soir là avec une tisane à la main.
Je suis un peu mieux, j'apprends chaque jour à vivre avec mon angoisse , je gère plus ou moins en fonction des jours.
Oui, finalement, je n'ai pas investi pour rien, j'y ai gagné une nouvelle proche, collègue, confidente et sourde, de surcroît. Et toi, bien sûr, comme nouvelle amie.
Comme quoi, la vie quand elle te fait signe, il faut pouvoir accueillir ce qu'elle t'offre, sans jugement, sans à- priori.
Tu l'as parfaitement compris, j'accompagne du mieux que je peux mon homme et lui me soutient également beaucoup. C'est l'essentiel. La qualité de notre communication y a gagné quelque chose.
Contrairement à ce qu'Aviatha nous explique, ce passage de notre vie de couple nous a rapprochés, nous a amenés à discuter davantage et pour moi essentiellement, à remettre en question les valeurs classiques du couple. Chaque clin d'œil échangé, chaque sourire, chaque mot a une signification différente mais tellement meilleure... Tellement plus vraie, plus authentique.

Chez toi, j'ai lu dans le magazine philosophie une interview d'un gars que je ne connaissais absolument pas: Nicolas Grimaldi. J'ai beaucoup aimé. Pourrais - tu m'en faire une photocopie et me l'envoyer. Je te donnerai mon adresse par MP.
J'en profite pour faire un gros bisous à L. Et aux deux grands ados!

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le samedi 18 janvier 2014 à 11h37

Heureuse de constater que tu avances, Caline. Je ressens cela comme toi. Notre relation de couple en est sortie grandi, plus vraie, plus juste.

Il faut croire que toi, comme mon mari peuvent être poly-un peu-compatible et que ce n'est pas le cas pour tout le monde et de cela j'en suis désolée. Toutefois, n'imaginez pas qu'il n'y ai pas de moments pénibles, juste nous les gérons à deux et la compersion aide certainement bcp.

Pour ta demande de copies, je rechercherai et j'attends ton adresse mais je n'aurai pas le temps avant lundi ou mardi.

Je transmets tes salutations, ça leur fera plaisir :-D <3

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CricriDamour

le samedi 18 janvier 2014 à 20h46

Bonjour,
Mmmmhhh... jeter l'éponge...là, maintenant, tout de suite, j'ai envie de dire oui. Oui, parce que j'ai été profondément blessée par le comportement d'un de mes amants.
Mais au fond je sais très bien que ma vraie nature reviendra toujours au galop.

Mais comment se protéger de ses personnes qui se disent polyamoureuses alors qu'au premier coup de foudre ils vous abandonnent et vous n'existez plus le temps de leurs idylles... ?

Je suis paumée, je ne sais plus quoi penser ... Mais ce que je sais c'est que je souffre maintenant.

Voici un résumé de mon histoire:
Depuis 4 ans, avec "Do" mon amant/ami, sans aucun engagement, avec un contrat basé sur la liberté de chacun.
On a arrêté de se voir pendant 1 an, car il s'est remis avec une ex-monogame. Il voulait voir si ça allait marcher. J'ai fait bonne figure, au fond de moi, je savais très bien qu'il reviendrait, la monogamie ce n'est pas pour lui. Après cet échec, il s'est défini plus comme polyamoureux... Effectivement, il est revenu vers moi... J'ai fait la rencontre de son meilleur ami "Clo", et avec le temps un amour est né entre "Clo" et moi.
"Clo" n'est pas un adepte du polyamour mais il a accepté la situation, et maintenant il commence à y réfléchir.
Notre trio fonctionnait parfaitement bien jusqu'à ce que "Do" tombe amoureux et me "laisse tomber" à nouveau pour une monogame.
Il veut commencer sur des bases honnêtes avec elle, ce que j'approuve.

Je remets tout en question. Même si on est libre, j'ai l'impression d'être son bouche trou de consolation même s'il me dit que non. J'ai l'impression d'être "son plan cul" quand Monsieur est célibataire. Je me sens abusée. Depuis qu'il est avec elle, plus rien, plus de nouvelle, il me tient à l'écart, j'ai l'impression de le déranger.
Il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait moi oui. Il ne me proposait jamais de sortie... Il était distant...
Je suis désillusionnée, j'ai toujours défendu sa place au près de moi, mais visiblement ça ne l'intéresse pas, il n'a jamais fait de même pour moi. Un jour, il m'a dit : "si tu rencontres l'homme de ta vie, préviens-moi, je m’efface, je ne voudrais pas foutre le bazar". En y repensant, je pense qu'on était pas sur la même longueur d'onde...Et je lui avais dit que les hommes de ma vie c'était lui et "Clo"
J'ai l'impression de lui donner plus d'importance que ce qu'il m'en donne!

Que pensez-vous de la situation? Que feriez-vous à ma place ? S'il revient, je ne sais pas si j'accepterai, car toute notre vie ça va être comme ça ! Un coup je reviens, un coup je repars ? Je trouve que c'est insupportable.
Est-ce un comportement de polyamoureux normal ? Dois-je arrêter de me torturer et l'accepter comme il est, avec ses allées et venues? Dois-je accepter cette "liberté" ?

Un ami qui est monogame me dit de laisser tomber un mec pareil qu'il est clair qu'il profite de moi et qu'il ne mérite pas. Mais son avis est-il biaisé par le fait d'être monogame?

Merci de m'avoir lue et merci de votre aide.

Je ne sais pas si c'est utile de le dire mais j'ai 23 ans et mes amants ont 9 ans de plus que moi, j'arrive à la fin de mes longues études, je suis en pleine session d'examen, et cette rupture me démolit le moral...

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LuLutine

le dimanche 19 janvier 2014 à 23h47

aviatha
Et en disant ça, tu bottes en touche

J'ai pas botté en touche, j'ai précisé en une petite phrase que je n'aimais pas l'emploi du verbe avoir à cet endroit. Mais j'ai ensuite répondu !

Tu le dis d'ailleurs toi-même :

aviatha
Quelque part tu y réponds quand même

Pour "avoir", je reconnais moi-même qu'il m'arrive d'employer ce verbe (même si je n'aime pas ça), par facilité. Parce que par exemple, dire à chaque fois "j'entretiens une relation avec...", ça peut être compliqué.
Bref. Si je l'ai noté c'est parce que dans le contexte présent, cet emploi du verbe "avoir" m'a semblé significatif chez toi, et pas anodin. Mais j'ai pu me tromper.

aviatha
qu'est-ce qui importe le plus ? La non-exclusivité, ou que l'autre accepte ce mode de vie ?

J'avais pas pris la question comme ça. Tu vois, je botte pas en touche, c'est juste que je n'avais pas compris ta question exactement comme ça. (D'un autre côté, comme tu le dis, j'ai répondu quand même !)

Je vais répondre à ta question ci-dessus : ni l'un ni l'autre.
Le plus important pour moi c'est d'être moi.

Donc, aujourd'hui ça passe par les amours pluriels, demain ça sera peut-être d'être exclusive (même si ça me semble peu probable), qui sait !

Du coup je ne peux pas répondre dans les termes que tu proposes.

Le plus important c'est que l'autre m'accepte moi. Donc, si je suis non-exclusive, c'est important d'être acceptée telle quelle, mais si j'évolue, c'est important aussi de continuer à être acceptée...

A savoir que je respecte les autres et que par exemple si j'évoluais de façon exclusive, je ne chercherais pas à "forcer" un amoureux à l'être. Donc soit je reste exclusive avec lui en le laissant vivre à côté les histoires qu'il veut, soit je décide que ça ne me convient plus et je me sépare de lui pour rencontrer une personne exclusive. Mais je n'aurais rien à lui reprocher ! (Evidemment le fait que je devienne exclusive est très peu probable, mais je fais une hypothèse.)

aviatha
il ne te viendrais pas à l'idée, si cela ne convient pas à cette personne, d'être non-exclusive dans ton coin, parce que ce qui importe pour toi, c'est qu'elle accepte ton mode de vie.

Mais en fait, oui et non. Ce qui importe encore plus pour moi, c'est l'honnêteté. je déteste l'hypocrisie, je ne veux pas de mensonge entre nous. Dans quelque relation que ce soit. Y compris amicale. Y compris professionnelle, même. J'ai eu à faire à des mensonges et des hypocrisies dans ce domaine et je l'ai très, très mal vécu (jusqu'à en faire des crises de larmes et des crises de nerfs à une époque, même si c'était il y a dix ans et que ça n'arriverait plus aujourd'hui : je me tiens maintenant à distance des gens qui ne méritent pas ma confiance, tout simplement, et je les traite comme je pense qu'ils le méritent).

Mais après, bien sûr que pour moi c'est important d'être acceptée. C'est ce qui passe avant tout. Et j'accepte aussi l'autre comme il est, ce qui fait que j'accepte qu'il parte si ça ne lui convient pas. C'est aussi cela, l'accepter.
Je ne cherche pas à "le garder" à tout prix. C'est juste absurde.

Comme le dit Françoise à son mari dans un de ses écrits : "Je préfère te savoir heureux loin de moi que malheureux à mes côtés". Aimer quelqu'un c'est vouloir autant que possible son bonheur. C'est ce qui passe en premier. Et ce qui pour moi passe ex-aequo avec le bonheur des autres, c'est le fait de ne pas me sacrifier. L'exclusivité (du moins dans l'état actuel des choses), ce serait me sacrifier, renoncer à la vie. Autant arrêter de vivre tout de suite si c'est comme ça...(mais tu me connais, je suis comme toi, je préfère vivre ; alors je m'en donne les moyens !).

Siestacorta
ce qu'impose un polyamoureux qui, durablement, ne veut pas choisir entre sa non-exclusivité et un partenaire amoureux mono, c'est effectivement une contrainte, et un non-respect.

Je l'ai déjà dit mais je suis d'accord et ça ne fait pas du mal de le redire. Un partenaire mono qui serait avec moi a toujours eu le choix de rester ou non. Pour ma part j'ai toujours été claire, depuis que je suis non-exclusive, sur le fait que mon choix c'était la non-exclusivité.

Siestacorta
ce n'est pas la non-exclusivité qui crée une contrainte pour l'exclusif

Siestacorta
Poly et mono exercent chacun une contrainte sur la vie de la relation. Mais il n'exercent pas également une contrainte sur les choix de l'autre. [...]l'un prescrit à l'autre comment il doit aimer, l'autre ne lui prescrit rien. L'un laisse simplement plus d'options que d'autre.

+1

Dom
Et si les limites des deux protagonistes ne trouve pas de lieu commun, la séparation me semble être la plus judicieuse des solutions (ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas quand même chercher un peu hein!).

D'accord avec ça.

aviatha
la séparation peut être une solution, elle existe et il faut la considérer,

Quelqu'un aurait-il dit le contraire ici ???
Certainement pas moi, en tout cas...

aviatha
ça ne marche pas que dans le sens mono-vilain-oppresseur-culturellement-formaté-égoïste VS poly-gentil-être-libre-qui-a-tout-compris-à-la-vie-et-n'impose-rien-à-personne !

C'est bizarre, je pensais que tu avais lu le forum, mais au final il semblerait que non. Car pour ma part je n'ai vu personne ayant un minimum cogité qui ait dit le contraire ici ! On ne doit pas avoir les mêmes lunettes...

Dom
je ne peux qualifier l'autre d'oppresseur puisque si je l'accompagne alors que cela ne me convient pas, je suis mon propre oppresseur.

Oui.

Dom
Dès lors j'ai plus l'impression que je rangerais l'éponge (ou que je la mettrais en poche ^^) plutôt que de la jeter.

Bonne image (+)

aviatha
cette idée de "jeter l'éponge", soit on le fait à contre-cœur total, et dans ce cas pourquoi, soit on le fait parce qu'on estime que c'est là qu'on a le plus à gagner, et dans ce cas pourquoi une telle expression.

Parce que ce n'est pas aussi binaire. Parce qu'un poly peut avoir cette sensation de "jeter l'éponge". Parce que la culture dominante ("monogame", entre autres) nous pousse à croire qu'il y a des choses "plus raisonnables" et qu'il faut justement se sacrifier, "jeter l'éponge"...tout ça n'est pas facile à déconstruire.

Exemple (même si un peu H.S.) :

Récemment j'ai fait un truc complètement fou (rien à voir avec le polyamour).
Enfin, pas complètement fou, mais probablement jugé irresponsable et excessif par beaucoup de gens.

Le "bon sens" m'aurait imposé de jeter l'éponge, justement...ce que je n'ai pas fait. Même si j'étais épuisée (ça a entraîné : pas de sommeil ou presque pendant trois jours !), même si dans l'absolu on peut considérer que j'ai risqué ma vie (bon, si je sors de chez moi je risque ma vie aussi, quelqu'un dans la rue pouvant décider de me tuer, et si je reste chez moi je risque ma vie aussi, un avion pouvant s'écraser sur ma maison...mais là, ça ne dépend pas de moi alors que dans le cas présent j'ai pris plusieurs risques qui ne dépendaient, n'émanaient que de moi), même si je n'ai plus d'argent (j'ai même dépensé celui que je n'avais pas), c'est dans ce genre de situation que j'estime que la vie vaut la peine d'être vécue.

Je n'ai rien fait d'extraordinaire à première vue, mais ça devient déjà moins "raisonnable" quand on connait la totalité du contexte.

Oui, si j'avais été "raisonnable" (et dire que certaines personnes pensent que je suis sage :P !) j'aurais "jeté l'éponge". A regrets.

Tout ce H.S. pour dire que : oui, il peut arriver de "jeter l'éponge". C'est un choix que certains font. Que j'ai fait par le passé. Donc je le comprends très bien. Les choses ne sont pas aussi binaires que je crois le comprendre dans ton commentaire. Ainsi, pour répondre à ton "dans ce cas pourquoi" je dirais : parce qu'il y a une certaine pression (sociale, de la part du partenaire etc.) et/ou une peur (je prends des risques inconsidérés, que va-t-il se passer quand je vais me retrouver tout(e) seule(e), etc.).

Comme dit gcd68 :

gcd68
Le polyamour n'est pas la norme et il fait appel à des sentiments intérieurs contradictoires (par rapport à l'éducation , l'entourage, etc...)

Et ça, ça change des choses par rapport aux choix qui semblent s'offrir à nous. Je dirais qu'on "jette l'éponge" sur un mode de vie poly (je connais des poly qui l'ont fait il y a 10 ans même si aujourd'hui ils le regrettent) comme on "jette l'éponge" par exemple sur d'autres choix de vie un peu "en marge" : refuser de travailler de façon "classique" par exemple ?
Moi j'aimerais bien, mais il y a des années, j'ai dû jeter l'éponge là-dessus, et m'insérer dans la société comme on dit, trouver une place, un emploi "comme tout le monde"...

Il faut bien subvenir à ses besoins ! Dans le cas du polyamoureux qui jette l'éponge, je pense qu'il peut avoir peur de ne pas subvenir à ses besoins amoureux, et se dire "C'est peut-être mieux d'être en relation exclusive, au moins cette personne je suis sûr(e) qu'elle est là, alors qu'en étant poly, je dois être indépendant(e), je ne peux pas compter sur les autres à tout instant"...

Pour ma part si j'avais refusé le cadre professionnel "classique", je n'aurais pas subvenu à mes besoins matériels, ou alors très difficilement. Alors oui, j'ai jeté l'éponge. Je ne le regrette pas complètement, je sais que je n'étais pas capable de faire autrement à l'époque. Je sais aussi que la situation ne me convient pas, et j'estime aujourd'hui l'avoir suffisamment subie.

aviatha
L'exclusif et le poly demandent fondamentalement que les deux aient les mêmes penchants

Non, ou alors on n'a pas la même définition du mot "penchants".

aviatha
le poly prescrit à l'autre ce qu'il doit ressentir[...]la jalousie c'est le mal

On n'a pas lu le forum avec les mêmes lunettes (bis).

aviatha
"mais non tu n'as pas mal, tu as juste peur, comme les petits nenfants ont peur du noir, mais si tu te comportes comme un adulte et que tu réfléchis ça va passer".

Je n'ai vu ici personne ayant un minimum creusé le sujet, affirmer ça.

aviatha
ça m'arrive de gueuler un coup quand je suis pas d'accord, mais au fond je vous aime bien vous le savez ;-)

Mais moi aussi je t'aime <3

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LuLutine

le lundi 20 janvier 2014 à 00h09

@CricriDamour : à mon sens, l'homme dont tu nous parles voit plus sa relation avec toi comme quelque chose de léger, peu engagé.

Il n'est pas forcément "un profiteur", du moins ce n'est peut-être pas son intention, il ne se rend peut-être pas compte de l'importance qu'il a à tes yeux. Un polyamoureux peut entretenir des relations plus ou moins engagées et s'y investir plus ou moins.

Pour ma part, je perçois une asymétrie dans votre relation, asymétrie que cet homme ignore, par choix ou bien parce qu'il ne l'a pas perçue.

A mon sens, tu es celle qui peut faire évoluer les choses, car lui ne semble pas s'en soucier. Et la meilleure manière me semble être de gagner en indépendance par rapport à lui.

Lui n'attendra pas après toi, et il t'a dit très clairement ne pas vouloir être une priorité pour toi : "si tu rencontres l'homme de ta vie, préviens-moi, je m’efface, je ne voudrais pas foutre le bazar".

"Ne fais pas de quelqu'un ta priorité si tu ne l'es pas pour lui" est une phrase que j'ai déjà lue et qui me semble être un assez bon conseil. Plus généralement, le niveau de priorité que tu accordes à cette relation ne devrait pas être trop éloigné du niveau de priorité que lui lui accorde, sinon l'un des deux va souffrir. Du moins c'est mon opinion.

Tout cela étant dit, autre hypothèse : à la lecture de la phrase que tu nous livres et que j'ai citée plus haut, cet homme n'est peut-être pas polyamoureux, il peut aussi être un monoamoureux qui "profite de la vie" en attendant de "se caser".
En effet l'emploi de "l'homme de ta vie" et "foutre le bazar" me semble pouvoir faire pencher l'analyse dans ce sens...

En gros, il considère que tant que vous êtes disponibles tous les deux, vous pouvez vivre une histoire ensemble, mais si l'un de vous deux noue une relation "sérieuse" avec quelqu'un d'autre, alors votre relation n'est pas prioritaire et doit disparaître...
Ce point de vue ne me semble pas très "poly".

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(compte clôturé)

le mardi 21 janvier 2014 à 12h42

Lulutine
Il faut bien subvenir à ses besoins !

Choix que je fais actuellement professionnellement. Choix qui est indiqué (elle confirmera éventuellement) par aimerplusieurshommes qui explique avoir fait un choix professionnel, ponctuel, qui ne lui correspondait pas vraiment. En tout cas, c'est ce que j'ai interprété en lisant "Aimer Plusieurs Hommes" de Françoise Simpère.

Il faut accepter que nous n'ayons pas toujours le choix... Par contre, je sais que, aujourd'hui, personnellement, ma vie affective ne sera plus dictée par personne. D'ailleurs je considère que mon univers affectif ne concerne que moi et que je le gère à ma façon. Si les personnes qui le constitue s'entendent, se respectent, cela m'apporte un bonheur supplémentaire car j'ai ce désir à la fois d'avoir une intimité propre à chaque relation, à la fois de rassembler autour de moi (ponctuellement, pour une occasion particulière pour moi). Je fais le choix aussi de ne pas mener plusieurs vies et je perçois donc pour moi comme juste le schéma "relation principale" et "relations secondaires". Ces dernières sont omniprésentes dans ma vie mais ne s'intègrent que ponctuellement dans mon univers familiale initial. Ainsi, je distingue univers familial et univers affectif. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise place dans ma vie, simplement une juste place. Dans mon coeur, il y a la place que chacun-e voudra occupée.

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Profil

PolyEric

le mardi 21 janvier 2014 à 14h02

Personnellement, ça ne me gêne pas qu'on dise de moi que je ne respecte pas l'autre et que je détruit sa liberté individuelle, quand j'essaye de transformer une femme mono en une femme poly.

D'abord (pour reprendre l'idéee de Dom en l'exprimant autrement), cette femme mono se laisse manifestement faire, même si elle hurle au scandale. Même en admettant qu'elle se laisse faire parce qu'elle pense qu'elle n'a pas le choix, il ne faut jamais perdre de vue qu'elle se laisse faire. La meilleur preuve est que je me suis fait larguer plusieurs dizaines de fois pas des nanas qui pensaient ne pas avoir le choix, et qui finalement l'avaient.

Bizarrement, alors que je me suis allègrement fait traité d'oppresseur dans ce genre d'histoires, le rapport de force ne m'a jamais été favorable, si bien que j'étais manifestement un oppresseur exploité. Autrement dit, ces femmes exploitaient également mon côté oppresseur pour se modifier elles-mêmes à peu de frais psychologique, et avec le plaisir de pouvoir se défouler sur un connard (dans le style j'accuse mon chien de la rage pour pouvoir le tuer). Elles faisaient ceci jusqu'à atteindre une sorte de bien être psychologique qu'elles jugeaient suffisant, et me laissaient tomber, non seulement sans me dire merci mais également en m'insultant de tous les noms et me méprisant officiellement pour bien que tout le monde comprenne qu'elles n'avaient rien à voir avec ce gros merdeux. La raison pour laquelle je supportais tout ça, était que je n'avais pas le choix, ou du moins, pour reprendre ma propre expression, je pensais que je n'avais pas le choix.

Je ne saurai jamais si j'avais le choix ou non, vu qu'on ne peut pas avoir deux vies, mais ce qui est intéressant ici, c'est de voir ce qui se passe quand un poly pense ne pas avoir le choix,

Ce qui se passe, c'est qu'au fil de ces relations ultra compliquées dans lesquelles tout le monde exploitent tout le monde, mes connaissances psychologiques ont nettement progressé. Je suis donc devenu un oppresseur de plus en plus intéressant à exploiter, ce qui n'a pas rallonger mes relations mais qui les a nettement améliorées.

En effet, au bout d'un certain temps, une telle relation commence à s'alléger, et les moments dominés par le rapport de force diminuent. C'est tout simplement parce que les solutions commencent à pointer leur nez du côté du mono, solutions très chèrement acquises par le poly si l'on en juge par le nombres d'heures de réflexions et de travail sur soi et sur l'autre que ça représente, solutions que je "vendais" gratuitement en échange de "rester avec moi", sans que ce soit explicitement dit, bien entendu.

Tout ça pour dire que ces phases de non respect et de destruction de la liberté, finissent par porter leur fruit, et que les oppressés finissent bizarrement par reconnaître qu'elles ont de la chance d'avoir pu disposer ainsi d'un tel oppresseur. Autrement dit, le non respect et la destruction des libertés individuelle serait parfois salutaire.

Je ne conseille à personne de vivre cette vie d'oppresseur malheureux, parce que je ne sais pas de quoi aurait été fait ma vie si je n'avais pas opté pour cette voie. Peut-être aurais-je été encore plus malheureux. Mais une choses est certaine, c'est que je n'aurais jamais aider tant de personnes à se libérer de leur oppression (et non pas de leur oppresseur). Car c'est là le hic.

C'est qu'il y a des personnes oppressés par des oppresseurs qui ne sont plus là.

Il se trouve que ces personnes oppressées aiment avoir un oppresseur libérant. S'en seraient-elles sorties sans cet oppresseur libérant ? va savoir. Personnellement je pense que non, bien entendu, parce que ça m'arrange de penser cela, mais la vérité, c'est qu'on ne le saura jamais.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le mardi 21 janvier 2014 à 14h17

Je crois que deux personnes qui se rapprochent volontairement ont toutes les deux une part de responsabilités dans ce qui se passe. J'aborde d'ailleurs un peu ce sujet dans mon essai écrit en 2011.

En vouloir par la suite à l'autre est, à mon sens, hypocrite. A ce jour deux personnes m'ont dit "j'ai lu vertus du polyamour de YA Thalmann" parce que tu dis que tu te reconnais dans ce livre. Ces personnes (dont mon mari) ont fait cet effort, qui n'a rien de surhumain, uniquement afin de mieux me comprendre (et aussi par culture personnelle, évidemment, je ne suis pas le centre du monde). Si chacun pouvait agir ainsi, chercher à découvrir l'autre, qui il est et non qui l'on voudrait qu'il soit...

Je fais aussi la démarche d'essayer de comprendre chacun-e, donc je lis aussi, pas seulement pour ma découverte de moi-même, bien que cela soit important. Je crois qu'aimer, en terme de qualité, passe obligatoirement par ce genre de démarches.

Ne pas jeter l'éponge, c'est sans doute aussi cela. Petite réflexion toute personnelle, qui peut servir.

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(compte clôturé)

le mardi 21 janvier 2014 à 14h22

Eric_50
...parce que je ne sais pas de quoi aurait été fait ma vie si je n'avais pas opté pour cette voie. Peut-être aurais-je été encore plus malheureux.

Je partage cette conviction bien que nos vies, nos expériences et nos perceptions soient complètement différentes. A titre personnel, j'enlèverai le peut-être et le conditionnel qui va avec.

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Profil

Anarchamory

le mardi 21 janvier 2014 à 21h45

aviatha
"mais non tu n'as pas mal, tu as juste peur, comme les petits nenfants ont peur du noir, mais si tu te comportes comme un adulte et que tu réfléchis ça va passer".

LuLutine
Je n'ai vu ici personne ayant un minimum creusé le sujet, affirmer ça.

Si, j'avoue, moi je l'ai fait, et pourtant j'avais creusé le sujet :/
J'avoue que j'ai toujours un peu tendance à penser que le fait d'exiger l'exclusivité relève largement d'une certaine forme de conditionnement culturel intériorisé...

(vous avez le droit de me faire servir du champagne en string et en tablier pour faire pénitence)

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Green-Man-Outside

le mercredi 22 janvier 2014 à 01h29

MetaZet
LuLutine
Je n'ai vu ici personne ayant un minimum creusé le sujet, affirmer ça.


Si, j'avoue, moi je l'ai fait, et pourtant j'avais creusé le sujet :/
J'avoue que j'ai toujours un peu tendance à penser que le fait d'exiger l'exclusivité relève largement d'une certaine forme de conditionnement culturel intériorisé...

(vous avez le droit de me faire servir du champagne en string et en tablier pour faire pénitence)

Hum, le conditionnement culturel en question vient de deux choses :

- un conditionnement psychologique lié à la petite enfance (mais pour le coup c'est la culture qui s'alimente de génération en génération, puisque dans une société où il y a plusieurs allaitantes disponibles ce point est caduc)

- une réalité biologique (issue de l'évolution) qui est que l'état amoureux consiste en un choc hormonal (ocytocine et vasopressine) et que ces hormones et le bien-être (ainsi que la dépendance) qu'elles génèrent entraînent ce qu'il serait pertinent de qualifier d'ancrage (au sens PNL du mot)

Qu'au delà de ces faits il y ait une dimension existentielle ("qui m'aimera pour pallier à mon angoisse devant la mortalité humaine ?") est indéniable, mais ce serait dommage de passer à côté du fait biologique. ;-)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Caline

le mercredi 22 janvier 2014 à 07h13

Green-Man-Outside


Qu'au delà de ces faits il y ait une dimension existentielle ("qui m'aimera pour pallier à mon angoisse devant la mortalité humaine ?") est indéniable, mais ce serait dommage de passer à côté du fait biologique. ;-)


Message modifié par son auteur il y a 6 heures.

Je lis ce que tu as écrit Green - Man - Outside. La vie, la mort et l'amour sont les piliers de toute réflexion à propos de notre passage sur cette Terre. Faut- il aimer pour oublier l'angoisse de la mort, faut - il se sentir aimé pour accepter de quitter la vie ici bas? Pourquoi dêsire t- on à tout prix construire une relation d'amour durable? Pourtant aimer c'est à chaque fois mourir un coup, s'est se fondre en l'autre et s'oublier soi.
En biologie, je ne m'y connais pas trop mais pourquoi quand on est heureux en amour, oublie t- on la mort qui nous attend à chaque coin de rue?

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coquelicot

le mercredi 22 janvier 2014 à 18h14

Je ne dirai pas transformee mais plutot révélee!

en effet avant de decouvrir le monde poly j avais des "amants" ; ensuite j ai eu des "partages"
Quand a la liberté individuelle on a celle de l accepter ....ou pas;

Dans mon cas j ai accepté sous certains arrabgements; le polyamour séparé ne m attire pas trop preférant de loin le poly groupé.

Je n appelle pas ca des amours séparés mais des "co-amour" un mot que j ai cherché depuis longtemps et qui s est révélé il n y a pas longtemps!!

Quand mon amoureux est en relation j ai envie de le vivre avec lui , parfois ca marche d autres non , et quand moi j aime j ai envie qu on soit tous ensemble .

Pour arriver a tout ca il a fallu des hueures des mois de discussions pour que mon cerveau formaté arrive a s ouvrir a ce que mon coeur desirait.

alors oui j ai été "transformée" mais c est parce que a la base j avais un demi pied dedans et et que le "transformateur avait raison quand aux espoirs qu il a mis dans cette histoire!!!

Eric_50
Personnellement, ça ne me gêne pas qu'on dise de moi que je ne respecte pas l'autre et que je détruit sa liberté individuelle, quand j'essaye de transformer une femme mono en une femme poly.

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