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Notre opacité paradoxale

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(compte clôturé)

le mercredi 22 janvier 2020 à 07h58

Artichaut,
je viens de lire et non parcourir ce post. Ne sois pas ému , mais j'aime tes écris et tes interventions, même si je ne les cite pas.
Ce forum m'a énormément aidé sur mon avancé personnelle et sur mon introspection.
Les lectures citées m'ont apportées soutien, aide, déclic, violence personnelle, ouverture et remise en question.
Il y a ici des intervenants empathiques, et bienveillants.
Même si le vocabulaire n'est pas toujours facile, il en reste accessible (sauf pour les abréviations (j'y suis réfractaire )).
merci à tous <3

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artichaut

le mercredi 22 janvier 2020 à 12h07

merci @ourscalin

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Lili-Lutine

le mercredi 22 janvier 2020 à 14h54

artichaut
…et à la relecture, —de ce poème qui me touche et que j'aime— je le souhaiterais moins dual (mono ?), moins de je à tu, que de je à vous… moins connoté sexuel aussi ("mes lèvres sur ton corps", "tes genoux", tout ça) qui finalement me semble en réduire la portée à une simple portée dualement-amoureuse.

…car j'entends d'un sens bien +vaste et à bien +que deux, ce :

J’adore j’adore ce poème ! Merci @artichaut du partage

Et si par exemple je reçois par e-mail ce poème d’une personne que j’apprécie tout particulièrement, je ne me sentirais pas emmener dans une demande-attente dual amoureuse au vu de comment est écrit ce poème.
Moi je vois dans ce poème un dialogue entre deux personnes, écrit pour une personne aimée au sens très large des relations poly quelqu'elles soient, parce que c’est moi qui le lit avec qui je suis et avec ce que je vis en ce moment, cela ne va pas contre mon choix de non exclusivité, j’aime lorsque j’ai des moments et des mots rien que pour moi et rien que pour une autre personne et aussi ceux rien que pour deux.
Je sais bien que ce n’est pas exactement cela que tu voulais dire, et moi aussi je l’écrirais autrement.
Mais parfois à force de souhaiter que tout soit bien dit dans les mots des autres ou dans les siens, il me semble que parfois, moi, j’y perdrai de la singularité dans chacune de mes relations.
Mes relations qui le plus souvent pour moi se vivent à deux, yeux dans les yeux et cœur contre cœur, et pas toujours ni en pensées ni en intentions d’inclure systématiquement toutes les autres belles personnes qui côtoient elle aussi par moment des moments d’intimités avec moi.

Ne sais pas si je suis bien clair ? :-/

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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artichaut

le mercredi 22 janvier 2020 à 15h32

Lili-Lutine
Ne sais pas si je suis bien clair ? :-/

Ce que j'en comprends c'est que
le deux inclue le +vaste
et le plus vaste inclue le deux
donc, surtout quand c'est les mots d'un autre, rien n'empêche à ce que ça nous parle.

Et à deux ou à+, l'on est toujours, dans le contraire de un.

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Lili-Lutine

le mercredi 22 janvier 2020 à 15h36

artichaut
Ce que j'en comprends c'est que
le deux inclue le +vaste
et le plus vaste inclue le deux
donc, surtout quand c'est les mots d'un autre, rien n'empêche à ce que ça nous parle.

Et à deux ou à+, l'on est toujours, dans le contraire de un.

oui voilà c'est cela que je trouve parfait moi, quand on peut écrire tout cela avec si peu de mots, des petits mots pour de si grands espaces, nos opacités, souvent pour moi, ne sont pas si paradoxale que ça :-) Merci <3

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Siestacorta

le mercredi 22 janvier 2020 à 19h04

artichaut
Une chose qui perso ne m'aide pas a savoir quoi raconter/livrer ici (sur moi-même et/ou impliquant d'autres personnes) c'est de ne pas savoir par qui je suis lu.

Mon rapport perso à l'écriture est que je ne me presse jamais aussi bien le citron qu'à condition d'être lu. Par quelqu'un d'identifié ou non. Tu te sens égoïste dans l'usage, et pourtant, l'écriture, encore plus sur des espaces ouverts ou des réseaux sociaux, est la preuve permanente de notre incomplétude et de notre envie de faire du lien.

D'autant que même lorsqu'on a l'habitude de prendre de la place (mea maxima culpa...), faut se rappeler qu'on est soit-même lecteur tout à fait identifiable, partie-prenante pour que d'autres se sentent appuyés - même qu'on leur répond, sur des trucs persos, avec vraiment l'envie de leur donner de la substance. Quand on répond à quelqu'un qui s'expose un peu ici, on prend de la place, oui, mais on agrandit ou maintient ouvert l'espace d'accueil (enfin quand on y met la bienveillance). Alors, on met peut-être moins de croustillant que les gens qui se confient ici, mais il en reste, en creux, une ou deux lignes ou un adjectif précis sont déjà un don de soi, malgré l'opacité bien réelle.

Je sais qu'il y a un côté "substitut de social" dans cette pratique, puisque dans mon rapport au monde, j'en abuse...
Les vrais gens qu'on peut toucher, je peux en connaitre un peu, mais pour compenser mon besoin de retrait, j'ai des espaces extimes, comme celui-ci. Ça a pas mal plus de sens parce que je suis un minimum rencontrable (minimorum, mais baste) ; mais en soi, ça n'est de toute façon, même comme substitut, pas du vide - c'est juste quelque chose qui correspond à ma façon d'échanger.

Ça va paraitre un peu capillotracté, mais je rapproche ça d'un autre sentiment que j'ai.
Ça m'avait toujours semblé un peu injuste que les amoureux romantiques aient seul "droit" de vivre de l'amour, au sens : du quotidien dans l'affection. Parce que c'est ce qui nous est vendu comme plus authentique, plus constituant, vraiment la norme humaine.
Et qu'en attendant d'avoir pu créer ce lien, ben on pouvait toujours crever, et au mieux baisouiller. On aurait pas d'existence "amoureuse" (sens super large). L'économie de pénurie, le pur monde de froid-piquants dans le conte des chaudoudous.
Et puis j'ai roulé ma bosse dans la non-exclusivité, j'ai lu la brochure sur la fabrication artisanale des conforts affectifs. Une perspective modeste, peut-être insuffisante, mais un possible qui fait nettement plus de bien que l'isolement forcé des gens qui sont pas dans un moment ou un état d'esprit propre à l'Hamour.
Alors les bouteilles à la mer sous pseudonymat, les échanges à destinataires méconnus, c'est ça aussi, c'est un plus, un début, un truc incertain mais de temps en temps ou durablement indispensable.
Tfaçon je ne sais pas vraiment faire sans, et ya quelques fois de l'écho, ça fait plaisir... ça fait quelques bons indices pour savoir si ça a une valeur.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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(compte clôturé)

le mercredi 22 janvier 2020 à 19h22

@siestacorta

je te rejoins assez sur la pensée, l’intérêt de la discussion anonyme d'ici, permet de se lâcher un peu plus, sur la forme ou le fond, ça permet de plus s'introspecter, ceci dans le but de se faire comprendre pour aider ou se faire aider.
Je ne me vois pas encore trop dans un café poly, arrivant auprès d'inconnus et commencer à parler, besoin d'une certaine mise en confiance. Par contre rencontrer des membres d'ici, maintenant je me sens assez pret à cela.

Alors les bouteilles à la mer sous pseudonymat, les échanges à destinataires méconnus, c'est ça aussi, c'est un plus, un début, un truc incertain mais de temps en temps ou durablement indispensable.
C'est tout l’intérêt de la bouteille à la mer, on ne sait pas qui va la ramasser, mais surtout ce qu'il va en faire.

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