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Discussion : Metamorie : ce que le lien metamour a à nous apprendre ?
Topper
le jeudi 17 juillet 2025 à 11h46
Je ne vois pas en quoi relationner avec ses métamours fait de soi-même une bonne personne polyamoureuse.
Je rejoins @Caellan sur l'aspect invalidant que pourrait avoir ce jugement quant au choix que fait une personne d'entretenir une relation directe ou non avec ses métamours.
Il y a une définition du polyamour. Elle est simple et précise. Cela parle de transparence, d'honnêteté, d'éthique. Ça implique d'avoir connaissance du fait que ses partenaires ont d'autres relations, pas d'obligation à être en relation avec ses métamours.
C'est une injonction qui me met très mal à l'aise et qui est à mon sens extrêmement problématique.
J'ai vu trop souvent des personnes dans un polycule en mode "kitchen-table" qui vivaient extrêmement mal de devoir relationner avec des métamours avec qui ça ne passait pas, au point de devoir se séparer du partenaire commun.
Au même titre qu'on est pas obligé de bien s'entendre avec les amis de ses amis, je ne vois pas pourquoi on devrait forcément s'entendre avec les partenaires de ses partenaires.
Par exemple, on peut respecter le choix de notre partenaire à relationner avec une personne que l'on considère complètement conne sans avoir à relationner avec. C'est son choix, pas le nôtre. Sans avoir à partir dans des jugements personnels, on peut avoir des personnalités qui ne s'accordent pas du tout.
Ça me fait le même effet que les liens familiaux qu'on ne choisit pas. On se force à passer du temps avec des personnes qu'on n'apprécie pas forcément. La raison : parce qu'il faut. Je ne vois pas en quoi c'est profitable pour qui que ce soit.
Ça ne signifie pas que ça cache des insécurités, de la jalousie. Du moment que chacun sait que les métamours existent et que chacun est bienveillant avec les autres, c'est le principal.
Discussion : Obligée de prendre une décision ?
Topper
le dimanche 29 juin 2025 à 18h26
Intermittent
Ce d'autant plus que le second pourrait avoir des ambitions monogames non clairement exprimées.
Je penche également pour cette théorie.
Je te conseillerais d'être très prudente @Layri.
Ce Terry avait une relation principale, et sa relation avec toi lui convenait bien jusqu'à alors. Il avait mis un gros paquet de bille sur sa petite amie, et quelques une sur toi. Celle-ci ayant mis un terme à la relation, il se retrouve avec ce gros paquet de bille sans savoir quoi en faire. Le plus simple, est de tout miser sur toi et cette démarche fait très monogame à mon sens.
En outre, il n'a pas envie d'être célibataire, pourquoi ? Ça lui fait peur ? Il est trop dépendant ? Il a besoin d'une femme de ménage ? Il n'a pas envie de faire le deuil de sa relation ? Ce serait intéressant de savoir ce qui se cache derrière ça.
La situation post rupture dans laquelle il se trouve ne me paraît pas favorable à prendre des décisions réfléchies. Au contraire, c'est un contexte qui favorise les décisions impulsives et émotionnelles et ce n'est pas la meilleure base pour faire des plans sur l'avenir et chambouler tout un équilibre dans ta vie.
Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain
Topper
le vendredi 27 juin 2025 à 09h49
Caellan
Au cours d'une vie, sauf cas exceptionnel, on passe par plusieurs relations monogames. Donc, mécaniquement, on vit plus de relations monogames qui échouent que de relations monogames qui réussissent (une seule du coup).
Par exemple, avant d'être avec mon conjoint, j'ai eu 3 relations monogames "sérieuses" qui ont conduit à des ruptures.
Donc il y a bien plus de couples qui ne fonctionnent pas que de couples qui fonctionnent. Mais ce n'est pas une critique, c'est juste normal. Mon propos était simplement de dire que peut-être on pourrait ne pas remettre en cause le polyamour au moindre échec, de la même façon qu'on ne remet pas en cause la monogamie au moindre échec.
Je suis d'accord et puis @Caellan n'évoque ici que des relations longues. On peut aussi prendre en compte le nombre de rencontres nécessaires avant de se dire en relation longue, d'histoires avortées au bout de quelques jours, semaines, mois.
Il y a une comparaison permanente, ou plutôt une confrontation, entre monogames et polyamoureux.
Je ne cesse de voir des propos de personnes monogames qui dénigrent le polyamour parce qu'elles ont testé une fois et ça a été une mauvaise expérience.
Si on arrêtait toute tentative de couple monogame au premier échec, il n'y aurait pas beaucoup de couples monogames à l'heure actuelle.
Au-delà de ça, il y a un biais de réflexion par rapport à ce qui sort de la norme. Il faut donc être prudent avec notre prédisposition à être critique sur ce qu'on ne connaît pas ou mal.
Quelqu'un qui a une mauvaise expérience polyamoureuse, en sortant de la norme monogame, va naturellement imputer tous les dysfonctionnements de la relation au mode relationnel polyamoureux. Pourtant, les raisons peuvent être multiples et sans lien avec le polyamour, comme une mauvaise communication, une incompatibilité de sensibilité ou de personnalité, un mauvais soin de l'autre, etc.
En cas d'échec, il est plus facile de dire "c'est à cause du polyamour" que de se remettre en question et analyser consciencieusement les raisons des dysfonctionnements.
Certes, le polyamour engendre des difficultés qui n'existent pas dans la monogamie, mais on peut aussi dire l'inverse.
Il faut garder aussi en tête qu'il est bien plus compliqué d'avoir les bons réflexes, les bons fonctionnements, les bons modes de pensée, pour vivre une relation polyamoureuse alors que toute notre construction et apprentissage concerne la relation monogame. Débuter confronte donc à de nombreuses erreurs et difficultés supplémentaires qui rend la comparaison au même niveau caduque.
Enfin, est-ce qu'on peut dire que la monogamie est un mode relationnel qui fonctionne lorsqu'en moyenne une personne sur deux en couple, se permet de ne pas en respecter les règles tacites d'exclusivité amoureuse et/ou sexuelle ?
Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain
Topper
le jeudi 26 juin 2025 à 14h16
Loic74
On prends une relation secondaire, mais sans s'engager finalement, car il y a la relation primaire qui est présente (je trouve cela bancal franchement d'ailleurs).
On vit des soirées ou des WE avec sa relation secondaire, mais est-il prévu d'assumer le quotidien aussi, et de s'engager dans les projets de vie (construction d'une vie, éducation des enfants, projections financières...) Et avec quel niveau de partage alors...
Je trouverait cela faux de passer uniquement de très bon moments, toujours positifs, mais ne jamais partager les moments plus difficile...(je fais un aparté sur les sites de rencontres: c'est formidable car tout le monde adore aller en soirée, au ciné, sortir, faire des randos. Personne ne mets "j'adore faire ma déclaration, réparer mon évier boucher, tondre ma pelouse, ou bien gérer la fatigue et les interactions entre les enfants ;-D )
J'ai l'impression de nombre de relation PolyA sont comme cela?
Alors qu'en pensez vous, comment concrètement vivez vous vos relations poly ?
Bonjour @Loic74,
Je trouve ce questionnement intéressant mais je vois dans la critique qui en résulte une perception monogame des relations.
Pourquoi s'impliquer dans une relation devrait être forcément assumer le quotidien et s'engager dans les projets de vie ?
Et que signifie assumer le quotidien ? Est-ce que ça se résume à la logistique ? Faire les courses, payer les factures, le ménage, etc. ?
Je connais des personnes qui sont monogames, en couple, et font le choix de vivre seules. Dans ce cas, elle n'assument pas le quotidien de l'autre. Chacun fait ses courses, paie ses facture et fait son ménage. Cela ne signifie pas pour autant que c'est une sous-relation. C'est un choix de vie comme un autre.
Pourquoi faudrait-il des projets de vie en commun pour atteindre un grade particulier dans une relation ? Si deux personnes ont tout ce qui leur faut dans leur vie et n'ont pas de projet particulier qui impliquerait nécessairement quelqu'un d'autre, pourquoi faudrait-il absolument s'engager dans les projets de vie pour rendre son couple valable ?
A partir d'un certain âge, beaucoup de personnes ont déjà des enfants. Pour les jeunes générations, avoir des enfants, est de moins en moins un passage obligé et un objectif de vie. Ce changement de paradigme bouscule drastiquement l'organisation des relations.
Rappelons que dans la famille dite "nucléaire", c'est à dire une unité familiale composée d'un couple parental et de leurs enfants biologiques ou adoptés, les enfants sont centraux. Ils justifient à eux seuls l'escalator relationnel monogame : avoir une vie professionnelle, trouver un/une partenaire de vie, s'installer ensemble, mariage, avoir une vie confortable, acheter un logement, un chien, le monospace (rayer les mentions inutiles), dont l'objectif final est d'accueillir des enfants.
Si il n'y a pas de volonté d'élever des enfants ensemble, est-ce que ces "projets de vie" sont nécessaires et est-ce qu'ils ont encore un sens ? Est-ce qu'on doit vraiment partager un lieu de vie ? Est-ce qu'on doit avoir acheter en commun un monospace ?
Or, dans les relations polyamoureuses, il est rare qu'il y ait un projet d'enfant. Si ce n'est pas le cas, tous les "projets de vie" liés à la parentalité n'ont plus de sens. Autrement, les "projets de vie" ressurgissent à cette occasion.
J'avais des discussions avec une monogame qui était très intéressée par mon mode relationnel polyamoureux. Elle en comprenait la plupart des fonctionnements et raisonnements. Par contre, ça faisait un bug dans sa tête sur un point : "Mais comment pouvez-vous construire une relation ?"
Elle était exactement dans cette façon de penser qui est que pour qu'un couple soit valable sur la durée, cela implique d'avoir des projets de vie commun qui construisent la relation, ou en d'autre termes qui lie les deux personnes ensemble. C'est comme si il fallait être ensemble sur un contrat d'assurance pour que le couple ait une valeur particulière.
Le piège de ça, est que lorsqu'on est arrivé au bout de l'escalator, il n'y a plus rien. Quels sont les projets après le travail, la maison, les enfants, etc. ? Si on prend ces projets de vie comme lien et moteur du couple, que se passe-t-il lorsqu'on a rempli les objectifs et que les enfants quittent la maison ? Selon-moi, c'est en partie pour ça que beaucoup de couples monogames se séparent à ce moment là. Ils n'ont pas su réellement construire une relation. Ils n'ont rempli que des objectifs communs dictés par la société.
Si on devait voir la construction d'une relation autrement ? Est-ce que la construction ne doit pas être vue à travers le lien qu'on construit avec l'autre plutôt qu'à travers des considérations logistiques et matérielles ? Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt le voir dans l'implication que l'on a dans la relation ?
J'ai eu de multiples relations en ayant une relation historique et en étant hiérarchique. Pourtant, je m'implique énormément dans mes relations extérieures. C'est variable d'une relation à l'autre, et c'est aussi en fonction de l'autre, mais naturellement je suis comme ça.
J'ai eu des partenaires que l'on peut qualifier de relation secondaire qui s'impliquaient énormément, d'autres moins, d'autres pas du tout. Celles qui s'impliquaient le plus n'étant pas forcément les plus disponibles ou des célibataires sans enfants. Pour moi, c'est à la fois une question de personne et une question de connexion et de partage.
J'ai une amoureuse qui vit loin. Mis à part le fait que l'on ne soit pas physiquement ensemble, on partage tellement de choses, on s'implique tellement dans le quotidien de l'autre, que ça ne fait pas grande différence avec ma relation principale. En ce qui me concerne, je trouve qu'on a construit une très belle relation et je suis très heureux de l'avoir dans ma vie.
J'ai l'impression que l'aspect consommation des relations n'est pas propre au polyamour ou plus généralement aux relations non-monogames. Les monogames passent d'une relation à l'autre avant de trouver la bonne personne et peuvent avoir par moment la même frénésie de rencontre que les non-monogames.
Pour moi, le côté consommation vient à la fois des applications de rencontre qui ont facilité le contact avec de nouveaux partenaires potentiels, et une exigence plus importante de ce qui est attendu dans une relation par rapport à auparavant. Dès qu'une relation est insatisfaisante ou peu satisfaisante, il est aujourd'hui plus facile de chercher mieux alors qu'on avait davantage tendance avant à se contenter de ce qu'on avait même si c'était nul ou toxique.
Selon-moi, si quelqu'un ne s'implique pas avec soi, c'est soit qu'on est pas compatible, soit qu'on ne donne pas envie à l'autre de s'impliquer ou qu'on ne lui donne pas cette possibilité.
Discussion : Aller vers le polyamour ?
Topper
le dimanche 15 juin 2025 à 17h26
La non-monogamie et le polyamour peuvent vous donner une autre vision du couple et plus globalement des relations.
Dans la monogamie, il y a une vision très binaire des relations, avec d'un côté les relations amoureuses et de l'autre les relations amicales. Ce qui différencie l'une de l'autre et que dans l'une, il y a nécessairement des sentiments amoureux et de la sexualité, et pas dans l'autre.
Cette façon de considérer les relations cause des problèmes notamment induits par l'idée que toute la sexualité avec une autre personne repose sur le ou la conjointe. Cela engendre beaucoup de pression sur l'autre et de dépendance, et on peut facilement en imaginer les conséquences négatives.
Avec la non-monogamie, on s'aperçoit que l'on peut vivre des relations beaucoup plus fluides, avec ou sans sentiments amoureux, avec ou sans sexualité, ou que celle-ci soit limitée ou très spécifique.
Comme le fait de se mettre en relation n'implique pas que la personne coche tous nos critères, tous nos besoins et toutes nos envies, on peut vivre une connexion libérée de tous ces enjeux.
Pour le couple historique, cela peut retirer beaucoup de pression sur les attentes de l'autre partenaire. Il n'est plus nécessaire de combler absolument tous les besoins en raison de caractères exclusif de la relation.
Sache que l'arrivée dans le polyamour est le plus souvent due à une relation naissante (voire coexistante) qui provoque un changement de mode relationnel. Autant dire que ça part déjà avec une situation très compliquée qui ne facilite pas la transition.
Dans votre cas, vous partez sur de meilleurs bases. Cela a été plus ou moins suggéré par ton épouse. Dans ton récit, elle ne parle que de sexe à l'extérieur. A voir si il est envisageable qu'il y ait de l'amour ou de l'affection sans que ça remette quoi que ce soit en cause.
Prenez le temps de réfléchir à comment vous souhaitez que ça se passe au niveau de l'organisation. Ne cherchez pas à créer des contraintes qui sont intenables sur la durée. Par contre, si vous en avez besoin, vous pouvez vous fixer un plan progressif avec des étapes, puis décider quand vous pouvez passer à la suivante.
Faites un point régulier sur ce que vous ressentez, comment vous vous sentez dans le couple, vos angoisses, vos envies et besoin.
Discussion : Politiser la non-monogamie
Topper
le samedi 14 juin 2025 à 19h06
Par exemple, en cas d'accident et/ou d'hospitalisation, qu'un-e partenaire soit exclu-e des informations ou des visites ne me paraît pas être un sujet minime.
Discussion : Aller vers le polyamour ?
Topper
le samedi 14 juin 2025 à 14h32
Bonjour @Ipseite,
Passer à un mode relationnel non-monogame te donnerait effectivement une liberté sexuelle. La fin de l'exclusivité sexuelle te permettrait de partager de la sexualité avec quelqu'un d'autre et également d'explorer de nouvelles choses dans ce domaine.
Par contre, partager du sexe avec Marie, Cécile ou Sarah, ça ne remplacera pas l'absence de sexe avec ton épouse. Il faut être conscient que tu continuera de ressentir une frustration par rapport à ça si la situation n'évolue pas dans ton couple.
En d'autres termes, le polyamour ne règlera pas les problèmes dans ton couple. Ce que ça peut faire, c'est te permettre de vivre ce dont tu as envie sans contraintes liées à la monogamie.
Dans ton cas, aller vers le polyamour est peut-être à l'origine un choix par dépit. Toutefois, dans la pratique, tu peux y trouver une richesse insoupçonnée et t'épanouir à travers les différentes relations que tu pourras expérimenter.
Pour ce qui est des rencontres, il y a les sites Polyrencontres et Vennvibe qui sont spécialisés pour les polyamoureux. Il y a également OKCupid qui a depuis longtemps attiré de nombreuses personnes non-monogames et polyamoureuses.
Pour éviter les personnes infidèles, il faut proscrire les services de rencontre généralistes (Tinder, Hinge, etc.). Quant aux personnes libertines, elles peuvent être sur ceux là ou des services spécialisés (Wyylde, Libertic, etc.).
Les évènements comme les cafés polys permettent aussi de se créer un réseau de gens dans la même situation.
Discussion : Politiser la non-monogamie
Topper
le vendredi 13 juin 2025 à 08h53
Bonjour @RedRackham,
Je pense que les relations multiples ou polyamoureuses justifient un engagement politique. C'est déjà un débat qui revient cycliquement, notamment à la période de la marche des fiertés : faut-il inclure ou non le polyamour dans les LGBTQIA+ ?
On peut alors constater que le débat est loin d'être serein et qu'il y a beaucoup d'aprioris et d'hostilité dans la communauté existante. Celleux qui sont contre sont plus virulents que les autres alors le débat est abandonné jusqu'à la fois suivante.
En France, c'est discuté comme si, nous français, nous allions décider mais je ne doute pas que si l'inclusion finit par arriver, elle nous viendra des USA ou du canada.
Dans ce débat, on parle uniquement de polyamour. Je n'ai pas travaillé le sujet, mais il y a probablement une raison. J'ai d'ailleurs réduit mon début de réponse aux relations multiples et polyamoureuses.
Selon-moi, la non-monogamie est un concept trop vague et englobant. C'est même régulièrement vécu par des personnes monogames à certaines périodes de leur vie sans qu'ils en prennent conscience. Ils se disent monogames mais il ne se sont simplement pas "posés". Pourtant, ils peuvent cumuler plusieurs relations et ont un fonctionnement non-monogame des relations même si c'est temporaire.
Dans la société, la non-monogamie est quelque chose de relativement admis tant que c'est passager. Je ne connais pas de problématiques liées à ce contexte qui mérite qu'on s'y attarde.
Par contre, dès lors qu'il s'agit d'un mode de vie assumé sur la durée comme le polyamour, viennent avec le temps des questions de partage de logements, d'enfants, d'héritage, de solidarité.
Là, il y a du travail législatif à faire. Pas forcément énorme, mais la difficulté est ailleurs. Quand on a vu la réaction au mariage de même sexe, autant dire que l'union à plusieurs est un cran au-dessus en ce qui concerne la remise en cause des traditions. Ça demanderait de se fédérer et pas qu'un peu.
Or, nous ne sommes pas dans un clivage gauche/droite aussi simple que pour d'autres causes. Il y a de l'hostilité autant à gauche qu'à droite et il y a autant des polyamoureux à gauche qu'à droite dans des couches sociales qui ne se côtoient pas.
Faire se comprendre et travailler ensemble des personnes qui sont de classes sociales différentes, n'ont absolument pas les mêmes difficultés, la même culture militante et les mêmes enjeux me paraît être un frein de taille.
Discussion : Débuter en polyamour par une rencontre spéciale ?
Topper
le jeudi 12 juin 2025 à 11h18
M31
Même en étant maman ?
Mon conjoint me dit qu'il connaît pas de mec dans son entourage qui refusent catégoriquement une femme avec enfant, un ami m'as dit la meme chose aussi. Mais je sais pas, une femme avec enfant et en couple en plus je me dis que c'est compliqué
Tu as peut-être ici un raisonnement monogame.
Dans le contexte d'un couple ouvert, tu ne vas pas proposer une implication, un engagement et du temps semblable à ce que tu pourrais offrir si tu étais célibataire, sans enfant et à la recherche d'un partenaire de vie.
Si un homme recherche une femme pour se mettre en couple, tu ne vas effectivement pas lui convenir. Ce n'est pas grave car vous auriez des attentes totalement incompatibles.
A côté de ça, il y a de nombreux hommes qui ne cherchent pas à se mettre en couple monogame pour le moment, ou qui sont ouverts à d'autres types de relations. Il y en a aussi un paquet qui sont en couple monogame et qui cherchent des relations extra-conjugales et sans engagement. Si ça ne correspond pas à ton éthique relationnelle, tu auras beaucoup de tri à faire.
Quoi qu'il en soit, pour quantité d'hommes, que tu sois en couple avec enfant n'a strictement aucune importance. Vous allez rapidement vous rendre compte que tu vas crouler sous les demandes, tandis que lui, selon son aisance, aura des contacts ponctuels et difficiles à concrétiser en rencontres.
Là où le fait d'être en couple avec un enfant peut poser problème, c'est si la relation s'inscrit dans la durée et que le partenaire en question souhaite d'avantage de disponibilité de ta part.
C'est une problématique du polyamour. Autant il est admis que l'amour ne se divise pas quand on a plusieurs amoureux, autant le temps ne peut pas se multiplier. Il faut forcément le partager et les attentes de chacun peuvent être difficiles à concilier.
Soyez l'un et l'autre aussi clairs que possible sur votre situation de couple, vos disponibilités et ce que vous pouvez proposer comme type de relation. Vos partenaires potentiels pourront faire leur choix de relationner en connaissance de cause. Si ça ne leur convient pas, n'insistez pas et passer à quelqu'un d'autre. Vous vous épargnerez bien des soucis.
Malheureusement, il arrive bien souvent que les gens soient pleinement d'accord au début, et puis avec le temps les contraintes deviennent insupportable alors que la situation n'a absolument pas changé par rapport au début de la relation.
Discussion : Débuter en polyamour par une rencontre spéciale ?
Topper
le mercredi 11 juin 2025 à 11h26
Bonjour @M31,
Il y a déjà plein de bons conseils dans les messages qui précèdent.
Je pense que cet amour de jeunesse a, comme tu dis, quelque chose d'idyllique. Je rajouterais qu'avec les occasions manquées dans le passé, cela prend une tournure particulièrement romantique et idéalisée. Il faut faire attention avec nos représentations culturelles qui nous amènent à donner une valeur particulière à certaines situations.
Attention également à l'aspect caché et la culpabilité qui rend les sentiments plus intenses.
Alors que tu es dans un contexte où tu ressens des manques, des pertes de repères (d'objectifs ? de sens ?), voilà qu'un amour avorté, puis plusieurs fois manqué, refait surface. Un tel évènement, précisément à ce moment là, peut te donner l'impression d'un alignement de planètes. C'est stimulant, fait fantasmer, et procure des sentiment intenses. En voulant vivre ça pleinement, cela concorde avec le besoin de te prioriser suite à deux années où ta vie a tournée essentiellement autour de ton enfant.
Cette envie de te mettre au premier plan est tout à fait naturelle. Ce n'est pas là dessus que je souhaite porter ton attention. Par contre, tu dis ceci :
M31
C'est bien la première fois qu'un homme me chamboule autant. Il y a déjà eu des discussions avec d'autres, mais c'était plus de l'amusement, là j'ai l'impression que c'est différent.
Demande-toi si ça te semble différent en raison de la personne (que tu connaissais pourtant avant), ou si tu es autant chamboulée en raison du contexte de vie dans lequel tu te trouves ? Est-ce que tu ne construis pas une histoire faussée par ton état émotionnel actuel ?
Peut-être que cet homme est un réceptacle de tes envies que tu projettes sur lui parce que le hasard a fait qu'il a recroisé ta route à ce moment là ?
Ce serait intéressant pour toi que tu fasses le tri dans tous ça pour faire les bons choix. Essaie de prendre du recul et penser "outside the box". Est-ce que tu as envie d'ouvrir ton couple pour toi ou pour donner une chance à cet amour de jeunesse ? Si il n'était pas dans l'équation, est-ce que tu aurais autant envie de changer de mode relationnel ? Qu'est-ce qui te plait vraiment chez cet homme indépendamment de ce qu'il te fait ressentir ?
Il faudrait que tu arrives à déterminer si tu as vraiment envie de polyamour, c'est à dire avoir plusieurs amoureux qui ont potentiellement aussi plusieurs relations, et auquel cas, cet amour de jeunesse est un déclencheur.
Ou alors, si tu as juste envie d'explorer cette relation potentielle et avoir le sentiment de vivre un truc fort pour toi, et auquel cas, cet amour de jeunesse est un objectif.
L'envie qu'il y a derrière est très importante. La première revient à changer la façon dont tu penses ton couple, remettre en question la monogamie, déconstruire tout ça, énormément travailler là-dessus.
La seconde, c'est simplement désirer quelqu'un et utiliser le polyamour comme quelque chose d'arrangeant permettant de se soustraire des contraintes de la monogamie. La personne reste alors généralement profondément monogame car ça n'a jamais été une aspiration de faire le travail de déconstruction nécessaire, mais simplement de vouloir concrétiser une relation. Dans la pratique, cela provoque des relations dysfonctionnelles car il y a une confrontation importante entre des mécanismes monogames et des situations complexes et incompatibles avec un raisonnement monogame.
M31
Pour finir, je me sens mal vis-à-vis de mon fils peut-être parce que j'ai peur qu'il puisse mal vivre cette situation si ça arrive, vu qu'on nous a mit en tête la norme d'êtreen couple, d'aimer qu'une seule personne etc... Même si, en soit, il n'est pas obligé de savoir vu qu'il est tout petit. Mais à côté je me dis que si nous sommes en accord avec ça, pour lui ça devrait le faire.
Si vous ouvrez votre couple, vous n'avez rien à dire. "Maman va voir un ami. Papa va voir une amie." Cela ne regarde que vous dans un premier temps. Laissez passer du temps, jusqu'à ce que la situation se stabilise. Si à un moment donné, vous avez des relations suivies, vous n'avez aucune envie de revenir en arrière, vous avez la conviction que votre vie est désormais le polyamour, alors il sera temps de l'évoquer avec votre enfant.
Les enfants comprennent très bien que l'on peut avoir plusieurs amoureux-ses. Ils vivent ça à l'école alors ça ne leur pose aucun problème. Ils préfèrent, et c'est plus sain, que les choses soient claires car ils sentent quand il y a des choses cachées.
Il n'y a pas besoin de faire de "coming-out" qui donne un sentiment de gravité. Il suffit le plus souvent de répondre aux questions des enfants comme elles viennent sans en dire plus que ce qu'ils veulent entendre.
Je conseillerais néanmoins d'évoquer le sujet avant l'adolescence car c'est un âge où le poids des normes est fort et le besoin de conformité et de stabilité est important. Selon-moi, ce n'est pas la période idéale pour révéler ça.
Discussion : Entrée en polyamour trop rapide ?
Topper
le vendredi 06 juin 2025 à 10h49
Bonjour @Damon60,
Dire que ce ne sont pas des choix mais que c'est plus fort qu'elle, c'est une façon de se déresponsabiliser de ses actes. Tout le monde a des envies et des pulsions. On fait le choix d'y céder ou non.
Il y a plusieurs choses qui ne vont pas dans ton récit.
Déjà, elle t'annonce que quelqu'un lui fait des avances et qu'elle désire explorer cela. Elle t'informe avant qu'il ne se passe quoi que ce soit. Vous avez un contrat moral entre vous. En t'expliquant la situation, elle aborde son envie de faire évoluer ce contrat. Tu n'as de raison de te sentir trahi à ce stade là. Ce sentiment que tu as est quelque chose que tu peux réfléchir.
Tu n'es pas d'accord. Tu ne souhaites pas faire évoluer le contrat. Elle dit accepter alors que dans les faits, elle passe outre. Ce n'est pas correct. Dans ce cas, il y a une rupture de confiance.
En agissant ainsi, le contrat moral qu'il y a entre vous n'a plus aucune valeur. C'est grave, car cela signifie que tu n'as plus de certitude sur ce qui est respecté ou non. Qu'il soit là ou non, ça ne cadre plus votre relation. C'est quelque chose qu'elle doit comprendre.
Après avoir annoncé qu'elle a couché avec cette autre personne, tu lui dis que tu aurais préféré ne pas savoir. En disant ça, tu l'invites d'une certaine façon à cacher ses agissements. Je ne trouve pas ça judicieux.
Donc depuis 4 ans, elle continue de voir cette personne, elle t'en parle, et rien ne change. Elle ne demande pas à revoir votre contrat, mais pourquoi devrait-elle faire ça ? Le contrat d'origine n'a plus lieu d'être puisqu'elle a clairement une relation sans que ça remette la vôtre en question. En acceptant la situation, cela implique que le contrat a évolué.
Dans l'état actuel des choses, forcer ta partenaire à faire un choix, en gros "elle ou moi" ne me parait pas être la façon de faire la plus pertinente.
Je ne pense pas que vous devez être dans un rapport de force ou chacun doit tordre le bras à l'autre pour obtenir ce qu'il souhaite.
Aujourd'hui, vous avez des envies qui ne sont pas compatibles. Elle a clairement envie d'avoir une certaine liberté concernant ses relations sexuelles/amoureuses. Qu'elle gère ou non correctement les choses, c'est un autre sujet. Tu dois d'abord déterminer si tu es à l'aise avec cette idée et si philosophiquement la relation libre et/ou le polyamour sont des concepts qui te plaisent. Si ce n'est pas le cas, il est inutile d'aller plus loin.
Sinon, exprimez vos envies et vos attentes relationnelles pour que vous puissiez intégrer ce mode relationnel dans de bonnes conditions. Ne partez pas dans le piège des règles pour contraindre la liberté de l'autre. Concentrez-vous sur vous et ce que vous attendez de l'autre.
Par exemple, parlez du niveau d'information que vous attendez concernant les autres relations, du soin apporté aux émotions de l'autre, du temps passé ensemble, de ce qui vous tiens à coeur, de vos craintes, de vos insécurités, de comment vous avez besoin de vous sentir aimé/désiré/rassuré, de ce qui est important pour vous dans votre relation, de comment vous voulez voir évoluer votre relation, etc.
Communiquez en toute transparence, même si ça peut être douloureux. La confiance a été rompue. Pour la reconstruire, il ne doit pas y avoir de mensonges, non-dits, ou sujets tabous.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Topper
le mercredi 04 juin 2025 à 12h59
Sobbru
Merci pour ce message. Je me retrouve totalement dans ce que tu écris. Néanmoins est-il possible de créer quelque chose d'unique quand toute la libido et esprit sexuel de sa femme est tourné vers la relation extérieure ?
La libido est une chose, le désir pour une personne en est une autre.
Une relation peut alimenter la libido, et d'autres relations peuvent profiter de celle-ci. Par contre ça ne crée pas du désir indifféremment pour tous les partenaires.
Selon-moi, si toute l'attention et le désir sexuel est tourné vers la relation extérieure, il n'est pas possible d'alimenter une sexualité seul dans le couple. Les deux doivent en avoir envie et agir pour entretenir et stimuler le désir.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Topper
le vendredi 23 mai 2025 à 08h29
Slump94
Pour l'instant je ne me sens pas prêt à aller voir ailleurs car je l'assimilerai à une revanche, ou vengeance et je ne suis pas dans cet esprit. Mais je lui dirai pourquoi pas si l'occasion venait à se présenter. Donc le sujet des fréquences de nos activités sexuelles seront au sujet.
C'est bien de ne pas te précipiter si tu ne te sens pas prêt, et surtout si ça n'a pas été longuement discuté avec ta femme, ne serait-ce que par égard pour les futures personnes impliquées.
Je comprends que tu puisses avoir un sentiment de culpabilité. C'est commun pour les personnes qui initient l'ouverture du couple ou en profitent en premier. C'est tout aussi commun pour celles qui suivent.
C'est une pensée avec laquelle il faut composer et qui s'estompe avec le temps.
Pour ce qui concerne une impression de vengeance, c'est toi qui pense ça dans ta tête. Ta femme ne pense probablement pas la même chose et ce qui importe c'est ce qu'elle en penserait. Alors le mieux, c'est d'exposer la situation, ce que ça te fait ressentir et lui demander ce qu'elle en pense.
Tu dis également que tu n'es pas prêt à aller voir ailleurs, donc le sujet de la fréquence des rapports sexuels sera un sujet.
Est-ce que tu trouves que c'est une bonne chose d'exercer plus de pression sexuelle sous prétexte que tu n'es pas prêt à en trouver ailleurs ?
Et même si tu étais prêt, c'est loin d'être aussi simple de trouver une partenaire. Donc la fréquence sera tributaire du sexe que tu peux avoir ailleurs ?
Que penses-tu que pourrait ressentir ta femme si elle constate une baisse de pression pour du sexe avec elle dès lors que tu as d'autres partenaires ?
Slump94Il y a un effort notable ces derniers temps.
J'aimerais plutôt lire qu'il y a une attention particulière ces derniers temps.
Les mots ont leur importance et dire qu'il y a un effort signifie qu'on exerce une force contre une résistance ou un manque d'envie.
Comment tu le perçois exactement ?
Discussion : Couple socle et jalousie
Topper
le samedi 17 mai 2025 à 10h49
Dis-toi que ton partenaire est dans une situation délicate.
Pour avoir été dans cette position, c'est extrêmement inconfortable et insatisfaisant. Il doit ménager le chèvre et le chou.
Tu ne dois pas avoir de doute sur son envie d'être libre de passer du temps avec toi comme il le souhaite. Le problème n'est pas lié à toi. C'est entre lui et sa compagne.
Si ton partenaire se conforme aux limites qu'elle fixe, ce n'est pas par envie, mais pour continuer à vivre le plus sereinement possible votre histoire. Il sait très bien que si il ne le fait pas, l'impact sur vous pourrait être bien plus dramatique.
La patience est de mise te concernant. Il faudra par contre que après une période d'apaisement, ton partenaire travaille avec sa conjointe pour comprendre les raisons de cette jalousie et la dissiper, et fasse en sorte que ce soit moins contrôlant et plus équilibré entre eux.
Discussion : Transparence : laquelle ?
Topper
le vendredi 16 mai 2025 à 17h03
Bonjour @JeanneLeaf,
La question que tu soulèves est complexe et intéressante. Cela a été longtemps un sujet en cours de réflexion pour moi, sans savoir quelle était la bonne marche à suivre. C'est une problématique également très courante, et qui divise beaucoup. Il y a les partisans de "privilégie tes besoins" et les partisans de "privilégie les besoins de l'autre".
D'un côté, on a le sentiment de forcer les choses, mettre l'autre dans une position inconfortable ou de souffrance. Celleux qui défendent cette solution partent du principe que cela fait sortir de la zone de confort et se confronter aux choses permet d'apprendre à encaisser, gérer ses émotions et évoluer. Dans les faits, j'ai constaté que ça provoque surtout des dégâts qui marquent durablement la relation et ça à tendance à freiner ou arrêter l'évolution.
De l'autre, on a le sentiment de s'oublier, d'éteindre nos envies. Celleux qui optent pour cette solution disent que les ressentis de l'autre important plus que le reste, et que tout doit être fait pour que la situation reste confortable et sans souffrance. Dans les faits, cela génère de la frustration, de l'irascibilité et éventuellement de la rancoeur, qui peut se transformer en une dynamique conflictuelle. J'ai constaté aussi que trop ménager la personne ne la motive pas à avancer et travailler sur ses difficultés, ce qui fige les problématiques dans le temps
Au final, aucune de ces deux solutions n'est satisfaisante, car une des deux personnes doit en pâtir. Et encore, c'est sans prendre en compte l'impact sur les autres relations.
J'en suis arrivé à la conclusion qu'un entre deux serait un bon compromis.
Dans un premier temps, il s'agit de faire selon les attentes de la personne la plus fragile ou insécurisée. L'habitude a un effet apaisant considérable. Cela demande de la patience, mais c'est efficace. Beaucoup des angoisses viennent de la nouveauté, de la perte de repère, et de la peur de l'inconnu. Lorsqu'une situation s'installe dans la durée et que tout va bien, cela fait peu à peu partie de la normalité.
Donc même si les demandes paraissent excessives, absurdes, inappropriées selon le mode relationnel, est-ce que c'est si difficile d'y répondre favorablement ? Informer l'autre que tu vas voir ou a vu tel partenaire à tel moment, est-ce si contraignant et insurmontable ?
Je comprends que ça puisse te donner l'impression de rendre des comptes. A voir avec elle ce qu'il en est, mais c'est sans doute pour savoir ce que tu vis par intérêt, pour se confronter à tes autres relations, et pour avoir un contrôle de la situation. Et quand je dis contrôle de la situation, ce n'est pas te contrôler toi, mais avoir une représentation fidèle de son environnement relationnel. C'est à dire que cela lui permet d'être pleinement consciente dans quoi elle navigue. Cela peut être pour elle, à la fois difficile, et à la fois tranquillisant car cela lui évite d'avoir des mauvaises surprises. C'est sans doute pour ça, qu'elle réagit mal lorsqu'il y a des omissions car si ça peut paraitre sans importance pour toi, pour elle c'est du mensonge, de la trahison et de la manipulation.
Autre chose, savoir ce que tu fais en avance, ça lui permet de ne pas être dans l'attente ou dans l'incompréhension de tes absences, ce qui peut susciter des angoisses. Bien sûr, tout n'est pas toujours prévisible, et même si cela n'a absolument aucun lien avec d'autres relations, tu peux avoir un tas de raisons qui font que tu es indisponible ou que tu n'as pas l'énergie de converser à distance.
Tout ne se contrôle pas, et ta partenaire doit avoir conscience de ça. Il est possible d'avoir un fonctionnement habituel, tout en ayant une certaine flexibilité et compréhension vis-à-vis de contextes spontanés ou inopinés.
J'en viens au deuxième temps. L'idée est de convenir aux attentes de l'autre personne. Il s'agit donc de travailler ensemble et progressivement sur les manières d'atteindre cet objectif. Cela passe par la communication et une introspection qui ne concerne pas que la personne qui est en insécurité.
Dans son cas, elle peut se demander : Quelles sont les raisons qui font qu'elle a besoin d'être informée constamment de tes faits et gestes ? Est-ce que tous les contextes ont le même niveau d'importance ? Est-ce que passer du temps avec un ami ou un amant c'est pareil ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi ? Qu'est-ce que ça change d'être informée avant ou après ? Qu'est-ce que la limite raisonnable pour elle ? Est-ce que cette demande a un lien avec les expériences passées ? Est-ce qu'elle voit dans la relation actuelle des similitudes qui allument des alertes en elle ?
Dans ton cas, tu peux te demander : Quelles sont les raisons qui font que tu as du mal à accéder à sa demande ? Qu'est-ce que ça génère en toi ? Est-ce que tu le sens comme une intrusion ? Est-ce que ça t'étouffe ? Est-ce que tu as déjà eu des situations comme ça dans le passé qui font que ça te met mal à l'aise ou t'angoisse ? Mis ce sentiment à part, est-ce que ça te coûte vraiment de parler de tes relations/aventures ? Egalement, est-ce que tu trouves ça si incohérent pour quelqu'un qui s'intéresse à toi ?
Vous pouvez faire ça ensemble. C'est un bon exercice de communication. En fonction des conclusions que vous pouvez apporter, vous pouvez voir l'un et l'autre sur quels curseurs vous pouvez jouer que ce soit maintenant, ou peut-être plus tard. Ainsi, vous pourriez tendre vers une situation intermédiaire, plutôt que d'être chacun en résistance dans des situations opposées.
Mettez vous d'accord sur un fonctionnement idéal, et un fonctionnement alternatif. En d'autres termes, si pour une raison quelconque le fonctionnement idéal n'est pas possible, comment pouvez-vous procéder ?
En faisant chacun un pas vers l'autre, cela réduit la tension, cela fait se sentir écouté, comprise, et prise en compte. Cela améliore la confiance dans la relation, ce qui aide à (et donne envie de) progresser pour correspondre aux attentes de l'autre.
Gardez en tête que vous êtes deux personnes différentes, avec des histoires, des sensibilités, des constructions différentes. Vous n'avez pas les mêmes raisonnements et mécanismes. Il faut apprendre à exclure les "je pars du principe que...". N'essayez pas de calquer vos propres fonctionnements sur l'autre. Et ce n'est pas parce que l'autre fonctionne différemment que sa façon de penser les choses est illégitime.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Topper
le vendredi 16 mai 2025 à 12h57
Hawkeye
Pour ta femme, elle était plus inquiète qu'excitée à l'idée de te faire voir la vidéo, mais elle a eu l'honnêteté de le faire et de respecter sa part du marché
Je ne le vois pas comme "sa part du marché", mais plutôt un cadeau attentionné pour @Slump94 sans obligation et qui peut être aussi excitant à faire pour elle et son autre partenaire.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Topper
le jeudi 15 mai 2025 à 10h30
Slump94
Elle m’a écrit ce matin qu’elle lirait le chapitre que je lui ai demandé de lire , elle m’a dit qu’elle ferait ça ce weekend samedi soir comme ça elle pourra lire tranquillement et pas à la va vite. Ces der ires jours je la sens vraiment à l’écoute de mes émotions et me demande souvent comment je vais etc.. je sens que la seconde vitesse est enclenchée.
Elle semble prendre ça au sérieux. C'est une très bonne chose. Cultivez ce type d'échanges et partagez ensuite vos réflexions. Cela aide à se comprendre et trouver une direction commune.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Topper
le mercredi 14 mai 2025 à 16h06
Bonjour @Slump94,
Content de savoir que malgré quelques remous, dans l'ensemble ça va bien.
Slump94
Je sais que j’ai parlé dès le début de polyamour car je ne voyais que cette solution pour comprendre. Alors trop prématuré pour certains pour affirmer que c’était ça , je ne sais pas.
Ce n'est pas si important. Remplir toutes les cases du polyamour n'est de toute façon pas accessible à n'importe quelle personne qui débute. Beaucoup réduisent ça à "j'aime plusieurs personnes" alors que c'est bien plus complexe et exigeant que ça.
Quoi qu'il en soit, ça reste une bonne manière de présenter une situation même si ça ne colle pas parfaitement pour plein de raisons, et un objectif personnel.
A partir de cet objectif, il est possible de définir tous les axes d'amélioration et de travail pour y arriver.
Discussion : Perdue entre deux personnes
Topper
le mercredi 14 mai 2025 à 13h46
Bonjour @Layri,
Tu sembles être dans un dilemme qui ressemble à celui d'une personne monogame qui doit choisir.
Mettons la culpabilité de côté pour le moment car je ne crois pas que ce soit utile à prendre en compte. C'est même plutôt un frein pour réfléchir et prendre des décisions.
Tu vis deux relations en simultanée, ce qui sort de la norme. Tant qu'à ne pas être dans la norme, est-ce que tu as la possibilité financière d'avoir ton propre chez toi où tu inviterais selon les jours l'un ou l'autre partenaire ?
Cela règlerait les problèmes de cohabitation. En étant indépendante, ça pourrait aussi te permettre de prendre du recul et déterminer qui te correspondrait le mieux sans être influencée par le fait d'avoir une vie quotidienne engagée avec l'un mais pas avec l'autre. Ainsi, peut-être qu'avec le temps, la réponse viendra d'elle-même. Peut-être que tu sentiras l'un plus fiable pour être père, ce qui n'empêcherait pas forcément de construire quelque chose qui vous convient à tous les trois.