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Discussion : Je voudrais vous comprendre sans devenir Poly

Jules
le samedi 26 juin 2010 à 16h55
Bonjour
Merci pour vos réponses, elles m'ont pleinement satisfait, tant par leur sincérité que leur pertinence. Je cherchai à vérifier certaines choses qui me titillaient et je les ai vérifiées. Oui, je vous ai lu. Pour preuve. Je vous souhaite tout le bonheur possible pour l'avenir.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Je voudrais vous comprendre sans devenir Poly

Jules
le vendredi 25 juin 2010 à 09h27
Oui, peut-être sommes des fossiles qui se réconfortent en disant: de cette femme, la mienne, est issue mes enfants, et c'est beau. Ils sont notre chair, et c'est beau. C'est un acte d'amour, et c'est beau. J'ai aimé son odeur, j'ai aimé son corps, la façon dont nous fusionnons en faisant l'amour, et c'est beau. Et je n'ai pas envie de partager ça avec quelqu'un d'autre EN MEME TEMPS que moi, et je n'ai pas envie de me dire quand je fais l'amour avec ma femme: tiens, comment fait X ou Y. Oui, j'aime me dire c'est ma femme, elle est mienne par choix, et je ne la partage pas (ce n'est pas une marchandise) Pour moi, c'est de la perversion. Et pourtant j'ai une "religion" (je n'aime pas ce terme, il est faux, le mot n'existe pas en hébreux de toute façon) très permissive sur le couple, puisque dans la tradition l'homme a 3 devoirs envers la femme: la nourrir, l'habiller et la satisfaire sexuellement (quand ELLE a en envie) Dans le judaïsme traditionnel, le couple est contractuel (on passe un contrat, la ketouba, et c'en est fini !) Rien de sentimental dans les formes, strictement rien.
Après, quelles valeurs défend t'on ?
Discussion : Je voudrais vous comprendre sans devenir Poly

Jules
le vendredi 25 juin 2010 à 09h14
Bonjour
Merci pour votre réponse.
Et tout simplement parce que si l'homme est fait de pulsions, il sait aussi les maitriser. C'est ce qui le distingue de l'animal. L'instinct de reproduction, on pourrait en discuter des heures, après l'homme s'est fixé des règles, il a une morale. Tout acte implique une responsabilité. Regarder une autre femme se n'est pas désiré coucher avec, c'est admirer certaines choses en elle. Je n'ai pas d'érection en regardant une autre femme, et je n'ai pas envie d'aller à l'hôtel avec elle. Et le soir, en couchant avec ma femme, je ne vais pas reporter mes fantasmes du jour dans mon lit, parce que la personne dont j'ai envie est un être de chair et de sang qui m'apporte autre chose qu'un phantasme. Là, effectivement, je ne vous comprends pas, ou, si j'ai peur de trop bien vous comprendre. Maintenant on peut très bien se fixer une discipline dans l'esprit. Vous philosopher sur la souffrance, la jalousie, etc... de l'autre. Mais pourquoi la provoquer ? Parce que le désir serait plus fort ? Je réfute cet argument. Je vois tellement de couple imploser autour de moi que ça m'écœure. C'est un fait social. Depuis l'après-guerre on philosophe sur la sexualité, sur les mœurs, et tout part en live. Mais il est vrai que nous avons des psychiatres et des psychologues à la pelle, et des médicaments à assommer des éléphants plein les pharmacies ! Heureuse société qui part en déliquescence... Et après on comprend mal pourquoi certains se tournent vers l'intégrisme religieux.
Je parle fort, mais je ne suis pas en colère.
A l'heure actuelle homosexualité et la bisexualité sont l'apanage chez nos jeunes.
Pour moi c'est révélateur de quelque chose qui ne va plus. Non que je condamne l'homosexualité, mais je me pose des questions.
Ma fille de 18 ans est lesbienne, elle est parfaitement heureuse, je suis très heureux pour elle, sa copine est quelqu'un de délicate et d'intelligente, mais quand elle me parle de faire un enfant de manière artificielle (insémination -merci la science !) je grince des dents.
Oui, je n'ai pas envie d'aller voir ailleurs. Et je rejoints pleinement la dame avec qui vous parliez. Mais peut-être sommes nous des fossiles ???
Discussion : Je voudrais vous comprendre sans devenir Poly

Jules
le jeudi 24 juin 2010 à 13h42
Bonjour
Merci pour l'ensemble de ces témoignages, et vos réactions qui donnent un très bon panel de ce que vous ressentez sur vous-mêmes et le polyamour.
Je tiens à préciser d'emblée que ma femme n'est pas polyamoureuse, mais qu'elle s'y intéresse, la nuance est subtile. Si elle était polyamoureuse (qu'elle pratiquait, pour schématiser) je ne serai pas là, je ne serai plus avec elle, elle vivrait sa relation avec X ou Y sans moi. Et je respecterai son choix, parce que notre relation est basé là-dessus. J'en reviens à souligner ce que je disais sur le polyamour: c'est une relation exceptionnelle, entre gens exceptionnels. Moi je suis monogame, je ne partage pas, et si ma femme fait un choix, ce sera son choix, je le respecterai, mais ça se fera sans moi.
Le couple est en enfermement dans la mesure où on se replie sur lui comme garant de sécurité, de longévité, etc... c'est à dire si on y calque une morale. Je vis en couple par choix commun, parce qu'en cette période on ne peut vivre seul financièrement, parce qu'il s'agit de solidarité entre gens qui s'aiment. L'amour connait des bas et des hauts. C'est un émerveillement qu'il faut savoir maintenir (aviver, etc...) Si je me soucie de mon couple, car c'est une sécurité, une base et un enseignement pour mes enfants. C'est la pérennité d'un choix commun, et au-delà de mon engagement dans la société. Enfin, mes enfants son un engagement d'éternité devant le monde (laissez une trace, transmettre des valeurs, assurer la continuité d'une tradition, d'une communauté, etc...)
L'amour sans couple ne m'intéresse pas, puisque je me suis marié, ce qui est symbole, mais pour moi aussi un acte fort, un engagement, celui de ne pas faire n'importe quoi, de faire confiance, d'être solidaire, d'affirmer quelque chose.
C'est un choix, je l'assume pleinement.
Rien ne m'y a contraint.
Pour les enseignements des sages, c'est qu'il y a eut des cas à problèmes, et que de ces cas on a su tirer des leçons. On a su en pointer les dangers, on a su ne pas les nier, ou les écraser sous la morale. On est libre de faire le bien, on est libre de faire le mal, on est libre de se mettre en question, on est libre de faire dans une certaine mesure ce qui nous plait. Mais il faut savoir aussi qu'en-face il y a quelqu'un avec les mêmes libertés, et que la liberté des uns ne doit pas devenir un joug pour les autres. Un exemple: tu vis en couple, ta femme est libre d'embrasser quelq'un d'autre, l'autre est libre de l'embrasser, et toi tu es libre de lui casser les dents ! Je m'exprime certes d'une manière caricaturale, et je m'en excuse ici. Mais c'est bien pour souligner que tout engagement, toute liberté prise, a des conséquence, et que souvent, je m'aperçois que dans l'époque actuelle tout le monde fuit devant les responsabilités. On veut le meilleur, mais on se refuse au pire, alors que l'un ne va pas sans l'autre. Tout le monde veut jouer avec le feu, mais personne n'accepte de se brûler.
Bien sûr que si la liberté amène des problèmes. Toute liberté amène des problèmes. Parce que quand on me parle de liberté, aussitôt je vois poindre l'individualisme, le chacun fait ce qu'il lui plait. Le liberté dont on me parle ici c'est celle de l'individu énucléé d'un tout, comme si il fonctionnait en atome libre autour d'un noyau, mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Si il y a des exceptions à des règles, c'est bien parce qu'il y a des règles. Si l'un existe, admettons alors que l'autre existe. En clair: si tu prends la liberté de faire ceci ou cela, accepte que cette liberté peut empiéter sur la mienne, sur mon choix, et qu'il peut y avoir un clash.
Alors qu'est-ce que la contrainte ? Se dire que de prendre sa liberté, c'est aussi pouvoir décevoir l'autre, faire du mal, et partir dans le mur.
Pour exemplifier, si ma femme venait à me dire: j'aime un autre, je serai très heureux pour elle, mais je casserai les liens physiques, relationnels avec elle. Ce n'est pas une menace que je lui braque sur la tête, c'est mon choix de dire: ce type de bonheur pour toi, prends-le, mais ne m'enquiquine pas avec ! Parce que moi je n'en veux pas. Et surtout je ne veux pas me demander ce qu'elle fait, etc...
Alors peut-être que oui, on peut dire: soit mon mari m'accepte comme ça, soit ce pas moi qu'il aime. Mais libre à l'autre de répondre: oui, il y a erreur sur la personne ! Je me suis trompé. J'avais cru. Au revoir ! Hé ! On peut répliquer l'inverse aussi: dis donc, tes promesses au départ, c'était du baratin ? Fallait peut-être annoncer la couleur dés le départ ? Désolé de parler de manière crue, je n'attaque personne indirectement, loin de moi cette idée, je veux juste souligner les contradictions de telle ou telle situation.
Je suis désolé, et sans vouloir vexer personne, mais je ne veux pas parler d'homosexualité, de bisexualité, et moins encore de libertinage, mais de polymamour dans un couple avec des enfants, et pas des enfants adultes, mais des enfants en bas-âge. Avec des gens qui ont une expérience de type d'ordre, et non pas des conseils avisés, car cela me parait paradoxal de dire: si j'étais dans ce cas, alors qu'on ne l'est pas. Pourquoi ? Quand j'ai eu ma première fille, des amis sans enfants m'ont abreuvé de conseils, toujours avisés, etc... Quand eux ont eu un enfant, la donne a été d'un toute autre ordre, et je me suis plu à découvrir que malgré leurs conseils avisés ils marchaient dans le brouillard le plus total ! Idem pour les relations sexuelles des ados. Combien de conseils ai-je entendu ? Et quand ma fille de 16 ans a avorté, j'ai vu tout ça sous un œil différent.
Rosalie, enfin, tu peux très bien penser à un autre homme, rêver de faire l'amour avec cet autre homme, où est le mal ? C'est du domaine du phantasme. Le passage à l'acte, par contre, est d'un autre domaine. La réaction de ton mari me fait sourire. Sans vouloir me moquer de lui ici. C'est un homme pieux et pur si il ne lève jamais le regard sur une autre femme, si il n'en épie pas les courbes !! S'il s'interdit même de parler à une autre femme. Ce serait surtout un fieffé menteur.
Discussion : Bienvenue
Discussion : Bienvenue

Jules
le mardi 22 juin 2010 à 09h34
Eric_49
Le polyamour, c'est surtout une définition. C'est un mot qui va bien à ceux qui aiment plusieurs personnes en même temps, dans une certaine transparence vis à vis de leurs partenaires.
C'est donc facile à comprendre.
Quelque secondes suffisent.
Mais pour le ressentir, ou le vivre, ça se compte plutôt en années... quand tout va bien. Les remparts sont nombreux : la jalousie, l'exclusivité, les habitudes, la difficulté de rencontrer d'autres polyamoureux, la difficulté de s'assumer, la difficulté du regard des autres, etc, etc, etc.
Bonjour.
Merci pour cette réponse et ces réflexions.
Certes, si il y a transparence, dans l'ensemble des rapports de couple, c'est plus que souhaitable. Et c'est très sain. Même si on dérouille en découvrant certains aspects de la personnalité de son/sa partenaire qu'on ne supposait pas (ou refusait de voir au départ de la relation ?) Si les rapports ne s'assainissent pas sur la longue (sur la durée de la relation de couple) on va dans le mur, directement. Il faut savoir se remettre en cause, douter de soi (dans le sens de se dire: "rien n'est acquis") et affronter les clashs qui apparaissent au fil des années (le couple c'est aussi un enfermement dans la routine)
Maintenant, je ne veux pas analyser (ou psychiatriser) ce qui fait que socialement le polyamoureux en est venu à chercher ce type de relation. Pourquoi ? Parce que la vie de chacun n'est pas une norme, et de toute manière si on a envie/on ressent le désir d'être polymaoureux, c'est intime, c'est en soi, c'est une envie profonde. Pour ma part, je n'aimerai pas non plus qu'on vienne me "chatouiller" sur le pourquoi j'ai dans la peau ma femme, et rien qu'elle.
Mes questionnements s'orientent plus vers: comment vivre le polyamour en couple, et surtout quand on a des enfants? Les "symptômes" de la société (les "normes", les "règles" etc...) apparaissent rapidement.
Je pense aussi que ce sont les règles qui ont fait la société, et non l'inverse, et que si règles il y a c'est que les sages qui les ont posées savaient (par expériences) qu'en les franchissant cela créait des problèmes. Ils n'ont pas dit: nous établissons des règles pour le bien commun, les transgresser c'est interdit. Ils ont dit: nous établissons des règles pour que la société soit viable. Chacun est libre de les "transgresser" (les franchir) mais que chacun sache que cela amène des problèmes. Alors: es-tu capable d'affronter ces problèmes ?
Si le polyamoureux est capable de vivre de manière harmonieuse son désir de relations multiples, qu'il s'accomplisse alors. Et heureux soit-il (ou elle)
Mais déjà le monogame est face à un nombre de difficultés, et il essaye de s'épanouir ! :-)
Donc ma question du jour: les parents polyamoureux s'épanouissent-ils quand ils ont des enfants ? Quel cadre familial et sentimental apportent-ils à leurs enfants ?
Amitié
Discussion : Bienvenue

Jules
le lundi 21 juin 2010 à 20h37
Bonjour
Merci pour l'accueil et pour votre compréhension.
Ma conception de l'amour est monogamique. Pourquoi ? Je suis juif (libéral) pratiquant. Et, c'est que je ressens humainement. Mais, là encore, dans mon couple, ce "regard" sur l'amour n'engage que moi. :-)
Je pense pour ma part, et ça n'engage que moi, que le polyamour est une relation exceptionnelle entre plusieurs personnes exceptionnelles (un couple + 1,2... personnes) Je ne pense pas que ce soit un standard, une norme, un style de vie.
Maintenant si je suis là c'est pour réfléchir, ne pas être borné, et comprendre.
Sinon, je pourrais rester dans mon coin, barricadé, et affirmer: JE NE VEUX RIEN SAVOIR. Mais essayer de comprendre, ce qui ne signifie pas être d'accord, c'est déjà un grand pas, non ?
Amitié
Jules
Discussion : Bienvenue

Jules
le dimanche 20 juin 2010 à 14h20
Bonjour
Je viens de m'inscrire.
Je m'appelle Jules, je suis marié depuis 15 ans, et j'ai 3 enfants.
Ma femme se dit attirée par le polyamour, donc j'essaie de comprendre ce qui l'amène à cette attirance en lisant vos articles, vos commentaires, etc... Pour ma part, je vais être franc, direct et tranché, je n'accepte pas cette conception de l'amour, même si je respecte vos sentiments à tous et à toutes. Mais ce n'est pas pour autant que je ne vais pas essayé de ne pas comprendre le cheminement de pensée et de sentiments de ma femme. Voilà.
Amitié
Jules
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.