Participation aux discussions
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 17h49
@Titane
Pas faux !
Disons que comme l'homme a besoin d'une base de réflexion, il faut arriver à un moment à poser un universel... quitte à le renier plus tard ! :-D
(Je te recommande la démonstration "TNT" de Douglas Hoffstadter dans "Gödel, Escher, Bach", c'est un régal).
Pour les termes j'employai avant ceux "d'amour plural" et je n'en sert encore.
"Amour libre" est tellement connoté qu'il est devenu difficile à utiliser.
Et "polyamour" ?
je crains qu'il ne soit un outil de ségrégation plus que de compréhension, les gens le rejetant dans un bric à brac "New Age", comme "végan", etc.
Des amis Végétaliens sont devenus "végans" -simple changement d'étiquette- mais voient depuis les yeux s'ouvrir comme des soucoupes (volantes) lorsqu'ils l'emploient.
Pourtant le mot "Polyamour" est très beau !
Et le concept derrière : essentiel (à mes yeux).
Discussion : La subversivité : éthiquement vôtre

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 17h29
@Clémentine
Je ne parle même pas de l'inverse, souvent utilisé en argument par des machos de base pas poly pour deux sous : "Les hommes sont génétiquement polygames c'est normal, donc un homme s'il couche avec une autre : c'est pas tromper, c'est juste sa nature."
Bien sûr les mêmes personnes n'ont pas de mots assez forts pour insulter les femmes qui vivent leur liberté sexuelle, et quand à celles qui ont des relations adultères...
On retrouves le classique discours du "Toutes des p... sauf ma mère" :la femme n'étant en somme qu'un objet de consommation ou de service.
Le jour où ce genre de personnes comprendront l'amour plural alors la société aura fait un grand pas...
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 17h16
@Siestacorta
En effet, c'est comme le fait de jouer un "super-méchant"... on peut aller loin dans la transgression de ses propres valeurs juste pour le plaisir de la jouer "grand guignol".
Aaah... la mort de mon anti-paladin !-) .
Comme ce ne sont que des rôles, définir la part de désir, d'idéalisation ou tout simplement de jeu théâtral est bien difficile.
J'ai plutôt favorisé le développement du côté "rôle" chez les joueurs, souvent en les faisant débuter avec des personnages destinés à mourir mais de manière "épique".
Combien d'entre eux se sont sacrifiés pour "sauver le monde" ou alors, juste pour aller jusqu'au bout de la logique de leur personnage ?
De grands moments de Roleplay qui sont resté marqués dans les mémoires.
C'est agréable d'avoir de très bon joueurs !
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 16h48
Wahou des rôlistes ! Des vrais ! :-D
(Je veux dire : pas des gens qui jouent sur un ordi ou une console et croient que c'est du "jeu de rôle" ! ).
Pour ma part j'ai commencé par le grand ancêtre ADD puis l'Appel de Cthulhu, Space Opera (usine à gaz celui là), MEGA etc.
Ben tiens, pour rester dans la discussion, j'ai connu des personnages joués comme des polys par des mono IRL et ils semblaient vraiment sincères dans leur rôle (allez savoir, peut-être la manifestation de désirs profonds pas concrétisés ? Ou le fait que certaines barrières n'avaient pas de raison de se manifester dans ce qui n'est -somme toute- qu'un jeu ).
Et je promet que d'avoir un MJ (maître du jeu) poly n'y était pour rien ! ;)
Discussion : La subversivité : éthiquement vôtre

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 16h26
La seule chose qui me gênait dans l'avant propos c'est cette revendication apparente de l'égocentrisme comme subversif... alors que c'est juste la tendance montante puis dominante de notre société depuis le milieu des années 70. Dire qu'il y a une mode de la solidarité... un affichage tout au plus, de la même manière qu'on utilise un contre feu pour calmer un incendie, mais la pulsion individualiste n'a, -au contraire- jamais été aussi forte que de nos jours.
Mais sans cette petite part d'individualisme nous ne serions qu'un troupeau aveugle sans pensée propre.
"JE " est donc une affirmation indispensable... à utiliser avec pondération !
Et comme c'était exprimé plus haut, ces mouvements collectifs ne sont possible que parce qu'une somme de "JE" trouve une pulsion commune dans tous leurs égos. Même lorsque la pulsion est de défendre des intérêts directs qui ne sont pas forcément les nôtres.
S'il n'y avait ce retour gratifiant, cette autosatisfaction d'avoir agis pour le bien, combien serions nous à ne pas agir ?
Et quelle sensation gratifiante que de faire partie "du groupe".
Je me fais l'avocat du diable à résoudre cette sensation d'osmose à sa seule composante égotique, mais -comme pour le sentiment amoureux- combien le vivent réellement pour autre chose que "Soi" ?
Pour le reste, le contenu de cet ouvrage a l'air intéressant... une fois débarrassé de sa "fausse subversivité". Il mérite donc -au moins- d'y jeter un oeil, l'esprit aux aguets ! :)
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 15h50
@ Siestacorta
Totalement d'accord !
Mais comme sur l'internet nous ne disposons pas de toute la gamme des outils de l'expression humaine (voix, regards, gestes...) je préfère prendre des précautions :)
(Ah ben tu vois... je suis capable d'être un chouya poussif itou ! XD ).
@ Rosalie
ce m'est d'autant plus curieux que ce mot est apparu très récemment en France, avant il m'arrivait parfois d'employer les mots "amour libre" mais ça ne représentait imparfaitement ce que je ressentait et vivait.
Donc, je continue à parler d'Amour mais quand les gens semblent désireux d'en savoir plus, j'aiguille leurs recherches vers le polyamour car je sais que c'est là qu'ils trouveront le plus de réponses à leurs questions.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 15h20
J'ai juste cantonné le propos à mon seul point de vue car je sais qu'il n'est pas partagé par d'autres, je ne vois pas en quoi cela pose problème.
L'une des formes du respect de l'autre me semblant être justement d'accepter que les gens ne partagent pas la même perception de l'Amour, y compris chez les polys.
Je me vois donc mal donner un caractère universel à ma vision de la chose.
Ce serait faire preuve d'une vision par trop "totalitaire" et intolérante des autres conceptions de l'Amour.
Et sans cela, y aurait-il eu quelque discussion possible avec les non-poly ? Je ne le pense pas, sinon sous forme de dialogue de sourds s'opposant des points de vues sans cherche à comprendre ni à entendre celui de l'autre.
Tant mieux si nous partageons cette conception de l'Amour, mais comprenez qu'à l'exprimer autrement, je donnerai un caractère "universel" à mes propos, ce qui serait très présomptueux de ma part.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 14h34
Le faire partager au monde entier… ce serait beau, mais la réalité nous ramène souvent aux mêmes préjugés : comme il est écrit dans l’excellent article présent sur ce site, beaucoup de gens font l’amalgame entre polyamour et tout un tas de pratiques qu’ils jugent répréhensibles.
Bien que n’abordant le sujet qu’avec des personnes avec lesquelles je pense qu’il y a une possibilité de discussion, je suis souvent surpris de voir ressortir les mêmes vieilles scies (du genre « ouais en fait c’est juste un prétexte pour b… à tout va », etc. ).
Je mets toujours l’accent sur l’éthique qui me semble indispensable dans le cadre du polyamour. (Du moins elle l’est pour moi). C’est une bonne manière de désamorcer d’emblé certaines attaques.
Je rencontre cependant de plus en plus de gens qui comprennent tout de suite de quoi il s’agit et parfois même, disent qu’ils aimeraient en être capable.
Je ne fais pas pour autant de prosélytisme, et fais aussi attention de ne pas servir le polyamour en pâture à des gens qui auraient tôt fait de s’en servir comme d’un prétexte à tous les débordements et transgression sur la vie d’autrui.
Car j’ai hélas déjà rencontré un couple qui se livrait à un véritable travail de prédation sociale leur « relation ouverte » ne servant que de prétexte à une recherche très agressive de partenaires sexuels dans les couples mono environnants.
Ce genre de comportement marque bien plus les gens que les innombrables polys qui le vivent dans le respect d’autrui.
Je dois avouer que je n’utilise jamais le terme « polyamour » lorsque j’aborde le sujet avec d’autres personnes, car pour moi, il ne s’agit en fait que de l’Amour, tout simplement, dans sa forme la plus pure, débarrassée des préjugés et d’héritages culturels archaïques qui n’ont fait couler que bien trop de larmes et de sang.
Alors, en parler à tout le monde ?
Probablement pas.
Mais que le monde s'ouvre petit à petit à cette réalité et finisse par l'accepter serait la meilleure des choses.
Dans quelques milliers d'années peut-être ?
Discussion : Vous écoutez quoi en ce moment ?

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 14h04
Oui, c'est beau et bon.
A chaque écoute j'ai l'impression que leur musique infuse en moi.
C'est comme lire un très bon livre dont on découvre à chaque nouvelle lecture une nouvelle facette.
Sous l'aspect faussement minimaliste de leur musique et de leurs textes, il y a tant à découvrir... jusqu'au savoureux équilibre sonore de leurs albums... Arf... je me tais car je serais intarrissable d'éloges ! ;)
Discussion : [Texte] Peut-on aimer deux personnes à la fois ? psychologies magazine, juin 2017

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 13h55
Hmmm... discussion ancienne certes mais intéressantes sur ce point : Psychologie Magazine reste une publication "normative" avec juste ce qu'il faut de provocation pour aguicher, mais le message de fond reste, lui, « bien dans le cadre ».
La "psychologisation" (hou le vilain mot) de surface n’est là que pour donner un emballage « trendy » à un sujet que l’on peut retrouver assaisonné à différentes sauces suivant les lectorats cibles des publications de la presse « mainstream » (pour citer des extrêmes, on se doute que le lecteur de Guts ne va pas trouver son compte dans les articles de Jeune et Jolie et inversement ! XD
Pourtant, la norme sociétale -morale- enfouis sous le verbe de ces magazines sont les mêmes).
Je fais des bonds au plafond (ouille ! ) à chaque fois lorsque je tombe sur ce genre d’article, car ils nient profondément mon vécu, celui des personnes que j’aime ou d’autres de ma connaissance.
Parler ici de « norme » est à propos, car que nous le voulions ou non, nous sommes bien minoritaires à vivre de cette manière.
« Anormaux », « Marginaux », nous ne sommes pas des « cibles » valides pour les « tendanceurs » de la presse commerciale.
Ne représentant pas assez de « potentiel d’achat » pour ces produits, nous ne pouvons donc nous attendre à d’autre traitement que celui de la « monstration » spectaculaire, ou de jouer le rôle d’amorce pour des propos qui ramènent vite le lectorat au confort rassurant de « sa » norme.
Et pourtant, la vie affective est tellement plus simple –claire– une fois que l’on cesse de nier l’existence de ces sentiments multiples, et c'est si bon d'aimer...
Choses rassurantes : je rencontre de plus en plus de gens qui –sans pratiquer le polyamour eux-mêmes– n’ont plus cet a priori négatif de la chose, voir parfois, me disent qu’ils aimeraient bien y arriver mais… sont soit trop exclusif, jaloux, peureux de perdre leur conjoint, etc. tout un tas de raison que je m’abstiendrai bien de juger.
La barrière sera définitivement franchie le jour où l’on sera devenus assez nombreux pour que les grands groupes de presse nous jugent dignes de devenir des cibles potentielles pour des publications à grand tirage et pour la pub : le polyamour sera alors un phénomène connu du grand public, affiché.
Serons nous alors « récupérés » ?
Peut-être.
Mais ce ne serait pas un bien grand mal. ;)
(Note: je ne fais pas de pub dans cette réponse, ne faisant bien sûr pas partie du lectorat des deux magazines cités plus haut ! ;) )
Discussion : Vous écoutez quoi en ce moment ?

Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 12h01
Le superbe album "Lay It Down" des Cowboys Junkies... comme d'habitude, les paroles sont d'une qualité exceptionnelle : ce ne sont pas seulement des tranches de vies, si courante dans l'Americana, mais des ressentis -parfois pesants, parfois légers comme un souffle sur l'âme- qui sourdent phrase à phrase.
Un album long à découvrir, comme toutes les choses subtiles et riches.