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Discussion : Communication

Papaverum
le vendredi 19 février 2010 à 23h33
La conversation semblait intéressante jusqu'à ce que je vois ce qui pour moi est un gros mot : PNL !
Le jour ou la socio et la psycho se débarrasseront de ce genre d'attirail, elles auront fait un grand pas.
M'enfin, comme la psycho n'est pas encore sorti de la démarche magique... il y a du boulot !
(Finalement je me demande si je ne vais pas devenir bourdieusien à l'usure moi ! ) :-D
(Rhooo si l'on n'a même plus le droit de plaisanter ! ).
bonne nuit tout le monde !
Discussion : Des centaines de raisons de faire l'amour

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 23h50
Les combinaisons sont moindres ? Argh !
Tout dépends de tes capacités sensorielles en effet (je ne dis pas "sensitives" à dessein).
Le nombre de possibilités est au moins égal -voir supérieur- étant donné la complexité et la richesse des combinaisons qui forment un être humain.
De plus, les outils de la perception gustative sont si peu nombreux en comparaison de ceux mis en œuvre pendant l'amour... peut-on ressentir un plat comme on ressent une/un partenaire ?
Je dirais qu'en terme de richesse, on est -à mon goût- à des années lumières de celle de l'art culinaire.
Peut-être que les cuisiniers pourraient initier poulets de Bresse, carottes et gombo au tantrisme ?
Mais je crains qu'après cuisson, il ne reste que bien peu de leur apprentissage à savourer ! ;)
Discussion : Des centaines de raisons de faire l'amour

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 18h15
C'est malin tien, voila que je meure d'envie de me taper un resto (faute d'avoir les ingrédients en réserve).
Mon empire pour une soupe de crevette au tamarin !
Discussion : Des centaines de raisons de faire l'amour

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 16h41
Rhooo... bien que gourmand je ne me lancerai pas dans une comparaison entre les plaisirs de l'amour "charnel" et la cuisine, parce que j'aime croire qu'il y a autant de variété d'un côté que de l'autre.
Toutes les nuances subtiles qui se font jour sous les doigts, la bouche, au contact des corps - d’un effleurement à une longue caresse l'un de l'autre - cette dégustation l’un de l’autre tous les sens ouverts qui nous abreuve de sensations sublimes… chaque fois renouvelées, comme une « cuisine expérimentale » où nous nous laisserions guider par le feed-back de ses sens à nos sens… Se laisser emporter par le désir selon la modalité de l’instant.
Je me souviens de moments sublimes, d’explosions sensuelles flamboyantes, juste de touchers et de baisers, d’autres dans la sauvagerie urgente de désirs ardents et partagés.
Les seules fois où j’ai trouvé de la banalité ou de la répétition à la chose c’est lorsque je l’ai faite sans en avoir réellement envie, ou parce que j’avais vraiment la tête ailleurs (il arrive qu’on le fasse juste pour faire plaisir à l’autre).
Je crois qu’en amour, si les ingrédients peuvent paraître moins nombreux, c’est que l’on n’en perçoit pas toutes les facettes a-priori.
S’il n’y avait cette richesse, ça fait longtemps que je n’en serais lassé.
Il y a des trésors de sensualité à découvrir, et je ne pense pas en faire le tour un jour.
Discussion : Aimer l'amour ou aimer les autres ?

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 16h07
ça me renvoi à des souvenirs très agréables tout ça... :-D
Discussion : Aimer l'amour ou aimer les autres ?

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 13h55
Question sympathique mais... et si l'on n'a pas UNE réponse à apporter à cette question ?
Pour moi, le fait de tomber amoureux est contextuel.
- des fois c'est par "coup de foudre"
- d'autre fois par une découverte d'affinité (un "apprentissage d'amour") avec une personne.
- d'autre phénomènes sont possibles sur lesquels je ne vais pas m'étaler.
Et il faudrait tenir compte de toutes les subtiles gradations de ce "tomber en amour", parce que nous sommes en face d'un sentiment plural dont le départ ne peut se réduire à une seule de ses composante.
Enfin, je ne parle qu'en mon nom propre et par rapport à mes vécus en la matière.
"-Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n' ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... -Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé..."
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 13h45
Clementine
On peut l'être en dehors, mais c'est pas inclusif. Tandis qu'en PA, par définition, c'est ça que ça suppose.
C'est ce que je présuppose aussi, mais je ne pense pas que ce soit strictement implicite (hélas) cela dépends grandement de son éthique personnelle.
Et je connais des "polyexploitant" qui usent du polyamour pour justifier leurs "polymensonges" vis à vis de mono les consommer sans modération.
On est bien loin de l'éthique pour le coup...
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 13h40
ERIC_48
[...] la partie "poly" me semblais être la conséquence naturelle de l'amour. Je pensais que l'on aurait pu aussi dire "amour libre", ou d'un point de vue puriste "amour" tout court, puisque l'amour ne peut être que libre ce qui le conduit au poly, mais évidemment, le mot "amour" tout court n'aurait pas été aussi parlant que "polyamour" ou "amourlibre".
Je souscris à ce point de vue. Polyamoureux avant que le terme soit à la mode, j'employais alors les termes d' "amour libre" - auquel je souscris aussi dans toutes ses acceptions, considérant que l'on peut également désirer ou être désiré et agir en conséquence, sans que cela implique le départ d'une relation amoureuse - d' "amours plurales" (surtout lorsque je devais expliquer à d'autres la nature de cet amour) ou, tout simplement : d' "Amour".
Comme je l'avais exprimé quelque part sur ce site, le terme "polyamour" me dérange par son côté "mode". Notre époque est si friande d'étiquettes en tout genre (et les machines à étiqueter tournent à plein régime, de la PNL au "labeling" automatique de mouvements plus anciens comme le végétarisme), je crains que cela ne constitue qu'une manière d'évacuer les questions et d'aller chercher plus loins.
-Untel est ceci, un autre tel est cela, et hop, l'affaire -et le jugement- est archivé(e) pas la peine d'aller plus loin.
Je ne suis ni bourdieusien, ni sartrien, mais cette manière de nier la complexité de l'être (tout en la claironnant... ahhh doux paradoxe d'une ère de représentation ! ) et de vouloir "fixer" en un état donné "représentatif" la complexité d'un individu me semble nauséabonde.
(Mais je digresse là...)
(Graisse là ! )
(Bon revenons à nos moutons).
Alors Polyamour parce qu'Amour, mais pas seulement ! ;)
Et si le sens que l'on donne à ce mot diffère du sens d'origine et évolue une fois intégré à notre langue, et bien pourquoi pas ?
Notre époque est aussi friande de ré-insémination de termes anciens quitte à leur injecter des charges sémantiques à l'opposé de celles d'origine.
J'aime que les mots vivent leur vie et l'évolution "naturelle" de leur sens lorsqu'ils s'intègrent dans un nouveau contexte linguistique est -je crois- un élément essentiel de leur appropriation par le langage courant.
Pour le reste, tout est histoire de vécu non ?
Chacun appuyant sur l'aspect qui lui convient le mieux au sein de la myriade des possibles du polyamour.
(quelle que soit ma critique vis à vis de ce mot, je compte bien l'employer en lieu et place des anciens vocables, d'une part parce que je trouve le terme joli et d'autre part, parce qu'il me semble être un bon outil utile pour faire avancer l'acceptation du polyamour au sein de notre société.
Discussion : Polyamour à distance

Papaverum
le jeudi 18 février 2010 à 12h48
Amours à distance... des personnes que j'aime, deux sont très proches (en local et dans un rayon de moins de 50 km) et les autres sont très éloignées... (de 700km à un peu plus de 6000km) ce qui réduit les moments à partager ensemble mais les rends d'autant plus précieux.
Et je veux bien faire mentir l'adage "loin des yeux, loin du coeur".
Mais parfois le "loin du corps" se fait bien ressentir.
Les moyens de communication moderne permettent tout de même de belles choses quand à l'entretien du désir... les retrouvailles n'en sont que plus flamboyantes ! :-)
Discussion : Extrait d'une conversation entre quat'zyeux avec un pas convaincu - c'est son droit...

Papaverum
le samedi 13 février 2010 à 21h23
Siestacorta
Par contre, ce qui est conscient, c'est que dans la monogamie JE ne me pose pas la question de savoir si l'autre a envie de me voir. JE considère que l'amour de l'autre n'est pas utilitaire, mais il est dû quand même ?
Je plussoie !
J'ai rencontré bien plus de "je" en puissance dans des couples monogames que chez des poly, même s'il est vrai que c'est plus rare d'en rencontrer (du moins qui ne se cachent pas).
(Edit à 21.44) >>
Ne serait-ce pas parce que nous n'avons pas besoin de nous jouer les "astres solaires" ? Parce que nous n'avons pas besoin de ce sentiment d'unicité pour l'autre ?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le samedi 13 février 2010 à 16h49
" Cruel paradoxe de voir ainsi l'une des dernières vertus de notre temps, s'étioler, victime d'une valeur encore plus sacro-sainte: la liberté."
J'ai le droit de trouver cela lamentable ? :-(
Voyons l'article de fond après l'édito...
"le polyamour né en Amérique du Nord"
Ou comment réduire un phénomène ancien à un truc "trendy"...
Le reste de l'article ressemble peu ou prou à ce que j'ai déjà lu sur le sujet de la part de non-poly mais le propos reste mesuré : un bon point.
La petite interview du Dr Thalmann vient ajouter de l'intérêt à l'ensemble.
Pas si mal que cela, mais dommage qu'il y ai cet édito ! :-D
Discussion : Extrait d'une conversation entre quat'zyeux avec un pas convaincu - c'est son droit...

Papaverum
le samedi 13 février 2010 à 01h27
C'est vrai que vivre ensemble au jour le jour n'était pas dans nos choix.
Ca ne nous a jamais causé de manque ni de tristesse.
Son "chemin de vie" nécessite cette grande liberté. Très détachée des objets et des lieux, attachant plus d'importance aux gens et à vivre.
Bon, on va me dire que je la décris comme une personne exceptionnelle, que je la vois avec les yeux de l'amour... ça tombe bien, vu que c'est le cas !
Pour ta question sur les ondes... il y a les ressentis, bien sûr, mais au delà d'une "synchronicité" issue de notre amour et qui favoriserai donc les interprétations dans ce sens.
En général ça se fait tout seul : lors qu'une pensée pour l'autre plus forte, ou lorsqu'un événement viens "secouer " l'autre en bien ou en mal.
Ensuite, le ressenti que nous avons l'un de l'autre au quotidien se manifeste quand nous pensons l'un à l'autre, mais là, il peut y a voir ce leurre de l'ébullition des sens qui nous fait croire que nous percevons l'autre alors que c'est seulement notre pensée tournée vers l'autre qui bouillonne à notre front.
C'est très agréable, je ne le nierai pas, mais quand c'est vraiment "elle", c'est autrement plus fort, ça agite tout les sens et les émotions, bouleverse comme si on le vivait ensemble.
Ce n'est pas toujours agréable. Sentir son souffle se couper comme sous l'effet d'un coup de poing et se sentir submergé par des vagues de tristesse violente qui ne viennent pas de soi n'est pas vraiment le genre de chose que l'on aime renouveler.
Un de mes meilleurs ami disait que c'était mon "âme-sœur".
Je trouve le mot joli et pas complètement faux pour décrire ce fait que nous "réagissons" ensemble.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le samedi 13 février 2010 à 00h02
Ahhhhhh !
En effet vu comme ça c'est beaucoup mieux !
Dans ce cas j'abonde à ton propos !
J'ai trop l'habitude de voir des humains sur des champs de guerre intime en ce moment... ça doit être pour cela que j'ai mal interprété ta proposition.
Et c'est là que je suis heureux d'être poly : il y a tout de même moins de source de heurts sur ces sujets.
Discussion : Extrait d'une conversation entre quat'zyeux avec un pas convaincu - c'est son droit...

Papaverum
le vendredi 12 février 2010 à 23h53
Je le peux même s'il s'agit de quelque chose de personnel, mais après tout, nous abordons des sujets assez personnels ici non ? :-)
Je vais essayer de faire court et clair, ce qui n'est pas ma première qualité.
L'histoire se joue en trois tableaux : le premier se jouant à la tombé de la nuit un soir de fin d'automne il y a presque seize an.
je revenais à pieds de la gare vers mon appartement.
A un moment, sur le chemin, alors qu'une voiture me croisait, j'ai eu ce ressenti d'un chavirement violent en moi, pas un "coup de foudre" mais comme d'être englobé dans un sentiment d'amour puissant.
Le genre de truc qui affole ton cœur et fait bourdonner le sang dans tout ton être, et je me senti puissamment heureux, comme lorsqu'on retrouve l'être aimé.
Mais d'être aimé il n'y avait point pour moi à cette époque.
C'était comme une sphère de bien être vers laquelle tout mon être se tournait.
Cette sensation s'estompa tandis que la voiture s'engageait sur le rond point, plus loin.
Je ne savais pas ce qui s'était passé, mais je suis resté perché sur un petit nuage des jours durant, puis la vie repris son cours.
Le second tableau se joue deux années plus tard, tandis que j'allais rendre des ouvrages à la bibliothèque.
Je venais de passer le SAS d'entrée et y restait.
Devant moi se tenait une femme que je ne connaissais pas.
Ce fut une répétition des événements précédents mais avec un vis a vis en chair et en os.
Les premières paroles qu'elle m'adressa après les salutations me mirent le cerveau en ébullition : "tu te souviens de moi... dans la voiture, il y a deux ans, vers la gare ?"
Je ne pouvais me souvenir d'elle, ne l'ayant pas vu, mais ce que je ressentait à ce moment, oui, je le reconnaissais.
C'était impossible de ne pas s'en souvenir.
Elle n'était que de passage pour deux trop courtes semaines.
Notre relation commença alors, mono tout d'abord, puis poly.
Souvent elle repassait et nous offrions de beaux moments d'extases tant amoureuses que charnelles.
Lorsqu'elle était au loin, nous nous "sentions" au point de s'appeler quand on sentait que l'autre avait des soucis ou au contraire lorsqu'un grand bonheur nous soulevait.
Et nous ne nous trompions jamais lors de nos appels.
Le troisième tableau prend place après deux ans de cette relation et ne s'est pas achevé à ce jour.
Notre amour ne faiblit pas, mais nos chemins de vie étaient différents : j'avais des choses à construire ici et sa carrière allait l'amener à vivre hors de France, peut-être de manière définitive.
C'est donc par la distance que nous fûmes séparés.
Je la revis pourtant de temps à autre lors de courts passages en France.
Le lien entre nous n'a jamais faibli, même avec la présence d'autres amours.
Et nous avons encore cette chose que je ne sais expliquer, qui nous fait ressentir les grands mouvements de l'âme de l'autre.
Cette relation à été essentielle par bien des aspects car elle à apporté des réponses à bien des questions que je me posais vis a vis de mon rapport à l'autre.
Ce fut le premier pas dans le monde d'un amour plural. Mais -peut-être à cause de cette histoire si particulière- je continue à employer le terme "Amour" plutôt que "amour-libre" ou Polyamour, car je pense que les racines de l'amour sont plurales et que seuls des facteurs socioculturels hérités depuis moult générations et des traits de caractères liés au désir de possession le diminuent à sa dimension "mono".
(Heureusement que j'ai précisé que je ne suis pas mystique hein ? ) :-D
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le vendredi 12 février 2010 à 23h09
C'est le fait d'utiliser les "non dits" et les erreurs des autres comme arme pour défendre sa position que je trouve "conflictuel". Il me semblait que mon propos était clair.
Le dialogue peut en souffrir pour peu que la personne en face choisisse l'escalade plutôt que le désarmement...
Plutôt que de baser le dialogue sur une dangereuse "frontalité" je crois qu'il peut être plus judicieux d'utiliser un élément extérieur pour amorcer le propos, ça porte plus souvent ses fruits. Tout simplement parce qu'on amène alors la discussion sur le terrain de la réflexion plutôt que de l'opposition "non-dit" contre "non-dit".
Discussion : Extrait d'une conversation entre quat'zyeux avec un pas convaincu - c'est son droit...

Papaverum
le vendredi 12 février 2010 à 23h00
ERIC_48
La question qui tue. Normalement, c'est le sujet de la discussion sur l'amour de l'amour et le narcissisme et tout, mais comme personne n'y vient, je vais répondre ici.
D'après moi, les autres sont en nous. Donc la question n'a pas de sens. Quand on aime les autres, on aime les autres qui sont en nous, donc on aime la partie de soi qui aime l'autre partie de soi. Voilà. C'est un peu beaucoup trop psy. ya une histoire de projection identification transfert qui se fait dans l'enfance et qui permet de construire tout ça.
Par expérience d'un amour que j'ai vécu (et vis encore) avec une personne aujourd'hui bien éloigné pourtant, je trouve qu'il manque un petit morceau dans cette description.
Parce que parfois l'explication ne peut se résumer à cela.
Et c'est tant mieux d'ailleurs ;)
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le vendredi 12 février 2010 à 22h48
ERIC_48
La dernière phrase de Lulutine peut aider Anna plus particulièrement. Si quelqu'un lui reproche de ne pas avoir tout dit, elle pourra surement trouver chez les autres des non-dits à bien mettre en évidence pour montrer qu'elle est comme tout le monde (qu'elle a caché sa différence comme chacun est tenté de le faire).
Hmmmm... j'aimerai dire que je trouve dangereux d'ouvrir un tel terrain à caractère potentiellement conflictuel mais en fait j'approuve... en partie !
Plutôt que de mettre les gens devant leurs "non dits" ou mensonges, on peut les amener à se poser des question sur leurs propres contradictions.
Je l'ai fait en tant que tierce personne lorsqu'un couple d'amis éreintait une de nos amie commune qui avait trouvé un complément de bonheur dans une relation extra conjugale.
alors que les jugements (lourdement et méchamment négatifs) fusaient, je me suis senti l'envie de remettre les choses en place.
Mes deux interlocuteurs vivant dans le mensonge d'une relation de couple sans extra, je me retins de les acculer à leur mensonge commun d'une vie de mono idéale.
Mais je les ai mis devant le fait accompli de MA façon de vivre la relation amoureuse - qu'ils ignoraient alors.
Après leur avoir expliqué mes amours plurales, comment me jugeaient-ils ?
La discussion fut longue, pas trop mouvementée, et permit d'exposer ma façon de vivre l'Amour et les relations aux autres, y compris celles régies par le simple désir charnel.
Derrière les questions trainaient la gène et l'envie : en porte à faux entre leurs jugements, leurs "dérobades" devant leurs désirs d'extra et le fait de me découvrir bien différent de celui qu'ils me croyaient être.
M'utiliser comme miroir afin de mettre en lumière leurs contradictions eut un effet assez positif. Cela n'a rien ôté à leur amitié, mais les a amené à plus de tolérance.
Je n'aime pas jouer les accoucheurs, mais ce jour là, je n'en pouvais plus de les voir salir cette amie et , finalement, mon "coming-out" de poly eut des effets bien au delà de mes attentes.
Et s'ils se mentent toujours l'un l'autre, ça leur aura enlevé une grosse part de culpabilité, et le besoin de la projeter sur autrui.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le vendredi 12 février 2010 à 21h08
ERIC_48
Je suppose donc que tu (Anna) est ici pour savoir si le paradis polyamoureux existe vraiment
Pas de paradis : le même vieux monde tout aussi réel, mais avec une autre appréhension de ses réalités. Seule notre position aux yeux des autres y change, qu'ils jugent, restent neutres ou approuvent.
Pour certains le regard des autres est une barrière
tout au plus peut on se sentir plus en accord avec soi-même... et c'est déjà pas mal.
"Pourquoi le dire ?" difficile de répondre à cette question car elle est très souvent liée aux circonstances.
- Parfois parce que l'on pense qu'être mieux compris par des personnes que l'on apprécie peut aider à éviter des malentendus par le futur.
- Parfois parce que l'on pense que ça peut aider une personne qui est en questionnement par rapport à sa propre évolution.
- Parfois par prévenance envers une personne pour laquelle on éprouve du désir, une envie de partager de la tendresse ou des élans plus profonds... dans tous ces cas, pour éviter le quiproquo qui blesse.
- Parfois parce que la question se pose tout simplement.
Et bien d'autres raisons encore...
Après, on peut se savoir poly et vivre une vie mono sans éprouver de frustration : Il n'y a nulle obligation, pas plus que dans les autres types de rapports.
Le tout est de le vivre bien.
(j'ai fait court dans ma réponse, mais une grippe importune est venu m'assommer dernièrement et j'ai encore le cerveau dans le coton ! :-( ).
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Papaverum
le mercredi 10 février 2010 à 16h02
Je préfère dans ce cas parler de "limites" plus que de handicap.
De la même manière que l'enfant apprends à s'affranchir des barrières de ses peurs, de ses préjugés, je crois que l'ouverture au polyamour est une évolution positive du rapport à l'autre.
Comme il en est de la découverte de sentiments, seul le fait d'avoir franchi ce pas et d'avoir expérimenté en propre ce qu'est le polyamour permet de prendre la pleine mesure de cette évolution.
Je ne vois pas de handicap donc, juste des entraves sociales que l'on peut ressentir de manière plus ou moins forte selon son milieu.
Mais elle ne sont pas ou peu de notre fait.
(Je me dis que ce pourrait être une bonne idée de sujet que d'inviter ceux qui le souhaite à expliquer ce qui les a amené jusqu'au polyamour... je fais le tour des sujets pour voir si ce n'a déjà été posté).
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.